cilXgl
ûjçe
REMON TRANCES
DU PARLEMENT,
Sur
Vufage des Lettres de Cachet, Vexil deM,
leDuc
(TOrléans ,& V
enlèvement deMM,
Fréteau^
Sabatier^ arrêtésU
Il
Mars
1788.Sire,
Le
devoirde
votre Parlement eftde
veiller fans ceffe furles befoins des peuples,&
lesdroits
du
Souverain : les peuplespeuvent
être égarés par des faSieux; les Roisne
fontque
trop expofés4
des furprifes : il^parle
aux
Roisde
liberté,ilparleaux
peuplesde
foumiflîon: ilrend cette foumiflion ho-^^notable parfes exemples;il
rend
PautoritéA
(O
îolideparfes principes. Kallier, en
un mot,
la puifiance royale à la Juflice , la liberté publique à la fidélité; telle eft, Sire, la
fond'ion eflentielle
de
votre Parlement,tel fut toujours, dans les
temps
difficiles , lebut
&
le prixde
fonzcle.Toujours
pénétrés desmêmes
fentimens*, toujours jalouxde
mériterla bienveillancede
nos Rois,&
d’affurer la libertéde
nosconcitoyens ,
nous venons aux
piedsdu Trône
déférer àVotre
Majefté l’erreurla plus funefte qui pût féduire desSouve-
rains;nous venons
, Sire , invoquer votre juftice , votre fageffe&
votrehumanité
contre Tufage des Lettres
de
cachet.A
ce terriblemot
, touslescœurs
feref- ferrent, toutes les idées fe troublent: faili d’effroi,on
héfite,on
feregarde ,on
craint de s’expliquer;&
le peuple en filence ofeà
peine élever fa penfée vers cepouvoir
inconcevable qui difpofe deshommes
fans lesjuger, fans lesentendre: qui les plonge&
les retientà fon gré, dans d’épaiffes té-nèbres,
où
tropfouvent,ne pénétré pas plus la lumière du jourque
le regard desLoix
,
le cri
de
la nature,&
la voixde
l’amitié;vers ce pouvoir
dont
îe myflereefl:l’ame,
f5)
âc
dont
la force eft le fcul titre ; vers feèpouvoir
qu’exercentimpunément
des xVli-àniftres, des
Commis
, desAgens
de laPo-
lice; vers ce pouvoir enfin qui, depuis les Miniftres jufqu’au dernier des inftrumensde
laPolice, établit fur nos têtesune
lon-gue
chaînesd’Opptefleurs formidables,de- vant lefqucls toutes lesLôix de
laNature
& de
l’Etat doivent relier muettes.Non
, Sire, les Loixde
laNaturé &
lesLoix de
FEtatne
reprocheront pas àvotre Parlement,Loi
vivanteaux
piedsdu Trône^
un coupable
filence.L’homme
eflné
libre,&
fonbonhéüc dépend delà
Juftice.Là
libertéeftun
droit împrefcriptible.Elle confifte àpouvoir
vivre fuivant les Loix.La
Juftice eft uri devoir uhiverfel,&
ce devoir eft antérieuraux
Loix
elles-mêmes,
qui le fuppofent&
doivent^le diriger,
mais
ne peuventjam^s en
difpenfer ni les Rois ni les Sujets.Juftice
&
liberté .'VoiIà> Sire, le prîn-^cipe
&
le butde
toute fociété; voilà lesfondemens
inébranlablesdetoute puiflanceg&
tel eft,pour
lafélicitédu
genrehumain
,l’admirable rapport
de
cesdeux
biens, qu’il
I
U)
ü’efl: point fanseuxdej-aifonnable autorité;
xii defolide obéifîaqce*. •
L’ufage des Lettres
de
cachet renverfe toutes ces idées. Par lui, la Juflice n’eft plusqu’unechimere
, par lui,lalibertén’eft plus qu’unmot.
Il bieflè la raifon, il eft contraire
aux Ordonnances, &
les motifs,dont on vou-
droit l’autorifer, ne fontque
desprétextesdémentis
par les exemples.Il blefle la raifon, s’il
répugne évidem- ment
à la naturede l’homme
, à cellede
laHoyauté,
aux premières notionsde lamo»
raie.
Or
tels font les caraélcres effentiels des lettresde
cachet.La
naturede l’homme
n’eft pas d’être indépendant.Pour
lui, l’indépendance eft
un
étatde
guerre , la rufeou
la forcey dominent
tour-à*tour ;&
la Juftice ,dé- nuée
defanâion, y manque
depouvoir.La
nature
de l’homme
eftdonc de
s’unir àfesfemblables,
& de
vivre enfociété,affujettîà des conventions générales, c’eft-à-dire à dès Loix.
Mais
des conventions qui l’affu- jettiroient , fans le protéger , ne feroient plus desLpix
, ce ferpient des fers.La
( 5 )
force peut les
împofer
, la foiblefleoù
la folie peuvetvt les porter ;mais
la force u’oblige pas,&
la foiblefleou
la foliene peuvent
s'engager.Toute
foumiflîon légi-time
eft volontaire dans fon principe ;un
citoyen coupable a confenti d’avance à l’Arrêt qui lecondamne. Des hommes
qui diroient à d’autreshommes
, txtrct\jur nous un pouvoir
arbitraire\
nous
confentons *que
lesTribunaux
foient impuijjants,& que
les
Loix
foientinutiles-,furun mot
de votrebouche, fur un
écrit de votremain, nous
confentonsà
perdre nos biens, la libertéj
nos
femmes
, nos enfans, jufqu^au droit denous
défendre ; ....i. deshommes,
difons-nous
, qui tiendroient ce langage ^ feroient fans doute des infenfés.Le confentement du Peuple
à,l’ufage des Lettresde
cachet fe- roitdonc
incompatible avec l’ufage de la:raifon;
mais
la raifon eft l’état naturelde l’homme
,comme
la fociété. L’ufage des Lettresde
cachetrépugne donc
à lanature,de l’homme
,& comme
raifonnable ,&
comme
fociale.Dira-t-on
que
cet ufage eft fondé fur la naturedu pouvoir monarchique
?La
ré-ponfe ne
feroit pas bien difficile.Les
Rois(^)
fj^gnenè par TefFet de la
cônquête ou
paf Ja Loi. Si le vainqueur abufede
la con-?quête
, s’il attenteaux
droitsde l’homme,
£
laconquête
n’eft pas changée en capitu- lation, la force, qui difpofe des fruitsde
ïa vidoirç,
ne
retient pasaux
piedsdu conquérant
des Sujets , mais des efçlaves.Si
les Hois régnent par la Loi, il faut re^venir
au^
principes.Ce que
la raifonne permettra
pasaux
peuplesde
confentir, çîlene permet
pasaux Rois de
l’ordonner..
Et comment
foufFriroit-elleuq
pareil yenverfement de lamorale
2Heureufement
, Sire, lesmaximes
tuté-i ïairesdu
genrehumain
n’ont pas befoinde
preuveswEHes
fe défendent pa| leurpropre
évidence.Il eftévident
que
îaJuftiçe doitprotéger ïa foibleflTe contre la force.11 eft évident
que
fa balance doit être égale entre les pauvres&
les riches.Il eft évident
que
lahonte &
la peine font dues au crime jugé,& ne
fontdues
qu’à lui.
SU
exiftoitun
pouvoir qui pût arrêterafop
gré les recherches de la Loi , choifir furies coupables, préfet ver les uns^abaiî.( 7 )
donner
les autres, ileft évidentque
cepou-, voircompromettant
la juftice des peinesprononcées
, mêleroit à l’idéede
l’exempl#celle
de
l’acception.Et
filespréférencesde
ce pouvoirétoientconftamment
réfervéespour une
certaineclaflTe
de Citoyens, &
refufées à touteslesautres; ileft évident
que
laLoi
n’étantplus deftinée à punir telou
telcrime
,mais à
punir telleou
telle claffede
la fociétéy retiendroit à jamais ces claffes profcrites, fans égardpour
la juftice, fans égardpour
l’innocence ,
dans
la terreur^
ra^vilifle-ment.
L’application
de
cesvéritésînconteftables eft direfte à l’ufage des Lettresde
cachet.Deux hommes
fe rencontrent : l’un eft foible,l’autre eftpuifiant, l’un eft pauvre,&
l’autre eft riche: lepauvre
peut fe dire,
fi cet
homme
m^offenfe, s'il attaquemon
honneur
,ma
liberté,ma
vie, lesLoix
m^ajfurent qu'elles viendront
à mon
Jecours: lesLoix me
trompent :V
autoritépeut voit’- loir le contraire: ceferaV
autoritéqui pré-vaudra
:& moi
!fi je l'offenfe , je ferai re- cherché , emprifonné ,abandonné
, désho-^,noté^
puni
:cettemême
autorité fera muette^(
8
)ces
mêmes Loix
feront inexorables:où donc
ejî lajuflice > la mifere ejl-elle
un
crime ?La
fimplehumanité
n^efl-elleplusun
titre:un homme
fans crédityun pauvre
rieft-^ilplus
un
citoyen >Les Ordonnances ne
font pasmoins con-
traires aux Lettres
de
cachetque
les prin- cipes.Dans
tous lestemps, Pambition,
lavengeance,
la flatterie&
lacupidité, enun mot
, les pallions lesplusviolentes,les paf- fions les plus abjedes ont aflîégéleTrône
;mais
auffi dans touslestemps
, lesLoix ont
averti les Souverains,& défendu
les peu- ples, linon avecun
égal fuccès,du moins avec une
égale énergie:&
cette luttecon-
tinuelle
du pouvoir
arbitraire contre la liberté, n’a pasempêché
la libertéde
pré- valoir dans l’efprit• des peuples ,& dans
celui des Rois. Les derniers états
de
Bloisont
fupplié leRoi de
borner l’ufage des Lettresde
cachet à fesCommenfaux
,non pour
les éloignerde
leurs affaires,de
leurs foyers ,de
leurs familles, mais feulementpour
les écarterdu
feuîlde
fon Palais,&
les priver
de
fa préfcnce , fans lespriverde
fa juftice. C’eft une
maxime de
notreMo-
narchie,
que
nulcitoyen ne peut êtreconf-( 9 )
tîtué prifonnîer fans
un
décretdu
Juge*Tous
les Rois desdeux
premières Races l’ont reconnue.Hu^^es Capet Ta
trouvéeen montant
fur le Trône.Toutes
lesOrdon-
nances
du Royaume
fous la troifiemeP.aceTont
confirmée; elle afondé
la feule dîf-tindion
quifetrouvedans nosLoix
entreles prîfonniers , lesuns pour
crimes,
&
lesautres
pour
dettes ; enfinPOrdonnancp de léyo
,conforme
fur ce point à toutes les précédentes, amislefceau
àcettemaxime, en
exigeant que lesprifonnierspour
crimes foient interrogésdans
lesvingt-quatre heures aprèsVemprifonnement\
difpofitionimpuif- fante,précautiondérifoire,tantque
l’ufage'
.
des
Lettresde
cachetfubfiftera.Ainfi , les droits
du
genrehumain
, lesprincipesvfondamentaux de
la fociété, les plus vives lumièresde
la raifon, les plus chers intérêtsdu pouvoir
légitime , lesmaximes
élémentairesde
lamorale
,&
lesLoix du Royaume
, s’élèventde
concert contre l’ufage des Lettresde
cachet.Par quelle fatalité s’eft- il introduit
&
confervé dans vos Etats?
que
deshommes
jaloux d’un pouvoir paffager,
mais
perfon- nel;que
d’ayidcs Courtifans,fermant
les(
lû)
yeux
fur Tavenir , colorent cet ufage des fpécieux motifsde
la fûreté publiqueou de
l’honneur des familles,votreParlement
,
Sire, n’en cft point étonné. L’efprit
de
fervîtudemarche
à la fuitede
l’ambition& de
la cupidité. Maisqu’ilfe trouve quel-ques
citoyens affez aveugléspour ne
pas voir danschaque
Lettrede
cachet qu’ilsde-mandent ou
qu’ils excufent, l’effroyabledanger qui
lesmenace eux -mêmes,
voilàce
quinous
étonne,voilàcequinous
afflige.II eft
tems de combattre une
erreur parée des dehorsdu
défintéreflèraent; ellepour-
^roit faire impreflion fur l’efprit
&
lecœur
de Votre
Majefté.Peu de mots
fuffifent toujoursà
Tévi*dence.
L’intérêt
de
la pareffe ,de
l’h»meur,ou du
reffentiment desperfonnesen
place ,ne
fait pas la fûreté publique.
La
fûretépubli-que
adeux
bafes certaines : la terreur desméchans
,&
le reposde
l’innocence ; la terreur desméchans
,plusilsontde
crédit; le repos de l’innocence, plus elle a de foi-blefle.
Or, nous
avonsprouvé
à V.M., que
l’u-fage des Lettres
de
cachet a précifément< II )
pour
but& pour
effetde
raflurer lecrîmQ
puiflant,
&
d’intimiderlafoible innocence.Où
ne régné pas la fécurité individuelle, la fûreté publique eftun
bien imaginaire;oïlfubfifte l’ufage desLettres
de
cachet ,U
fécurité individuelle
ne
régnépas.La
fûreté publique eftdonc un
bien imaginaire, làoù
fubfifte l’ufage des Lettres^de cachet.S’il eft des circonftances qui
rendent
néceflairel’exercice fubitde
votreautorité,îl n’en eft point qui puiffçnt autorifer la détention fecrette d’un prifonnier qui
de- mande
des Juges; il tfcn eft poipt qui doi- ventarrêter fon renvoià laJuftice,non
pasmême
fon filence , pasmême
fonçonfente-^ment formel
à fa détention.La
réponfede Votre
Majefté,du
14Mat 3777
, a confacré cesmaximes
nationales.Elle
y
déclarene
vouloirjamaisfouffrirqu’on attente à la libertéde
fes Sujets; maisqu’il eft des circonftancesoù
la fûreté publique exigeque
fon autorité vienne au feçoursde
laJuftice
,
pour empêcher
Pévafion descou- pables :parolesmémorables,
confolanresen
effet
pour
la Juftice ! elles concilient lali-rherté avec lapuiffance c’eftainfi
que Votre
Majefté a fixé fut cepoint,
& de
fa proprq^ ( Il y
bouche, leprincipe5 Tobjet
&Ie terme de
fon pouvoir.Mais
l’honneur des familles! c’eft la der- nière objeâion;& Ton ne
penfe pasque
cette objedion, dans laquelle feretranchent
lespartifans
du pouvoir
arbitraire,doitelle-même
fa force prétendueaux
Lettresde
cachet,dont
Tufageune
foisadmis trompe Thonneur
,& Parme
contrelaliberté. ^Votre Parlement
, Sire, conviendrade
Pexiftence
du
préjugé ;mais
ilne
convien- dra pas qu’un préjugédu
fauxhonneur
doiveremporter pour
l’intérêtde
quelques ci- toyens, fur l’intérêtpublic , fur la raifon>la
morale &
laloi.Et
s’il plaifoit àVotre
Majefté , après avoirabandonné aux Loix
tous lescoupa-
bles, fans diftindionde
rang nide
naif- fance, d’appellerleurs parens auprès d’Elle, dans fesCours,
fes Confeils&fes Armées,
oferoit-on lui dire qu’un préjugé nourri par
fes feuls fuccès réfifteroit à cet
exemple
augufte?Plufieurs faits aflez
connus
prouventque
la
Nation
, plus éclairée fur fes vrais inté- rêts, dans les claffesmême
lesplus élevées, eft difpofée àrecevoir desmains de
V.M.
(
n
)îe plus
grand
bisn qu’unRoi
puîïTe rendre à fes Sujets; la liberté.C’eft ce bien qui
rend
l’autoritéplus fûre&
lesLoix
plus cheres; ce bien quidonne
un
prix à la vertu , des.moyens
au génie,un
frein à la licence,que
votre Parlement vientvous redemander
, Sire , aunom
d’un peuple
généreux &
fidele.Il
vous
fupplietrès-refpedueufement
d’a- bolir àjamais Pufage des Lettresde
cachet*Il
vous
fuppliede
rejetterpour
toujours ces confeils ambitieux, cesfrivolesmotifs, ces perfides rapports,également
défavoués parla raifon,
& démentis
parles faits.Que
n’efi>il pofTible àVotre
Majefté d’en- trer dans les détailsde
cesrapports ,fabri-qués
par desCommis
, fur desMémoires
toujours fetrets, furdes informations tou- jours clandeftines ?Que ne
peut-EIlè inter- roger toutes ces viéfimesdu pouvoir
arbi- traires,confinées, oubliées dans ces prifons impénétrables,où
régnent l’injuftice&
le.filence?
Combien
n’en verroit-elle pasde
ces
vidimes
infortunées, qui jamais n’ont
menacé
ni la paixde
l’Etat, ni l’honneurde
leurs familles/Bientôt,Sire,
vous
feriez( 14 )
convaincu
què
Fintrigue , Favidité, îa jâ- loufiedu
pouvoir, la foifdek
vengeance^
la crainte
ou
la hainede
la Juftire,
Fhu-
meur
, la firopleconvenance
d’unhomme
en
crédit , préfident tour-à-tour à la dif- tribution des Lettresde
cachet.Vous
fau^riez à quels
tourmens
fontcondamnés
desmalheureux pour
qui le jour fe leve fans efpérance,
pour
qui la nuit revient fansJe repos. Horrible incertitude 1abandon
pireque
lamort
!&
c’eftaunom du Roi
!Vous
lefauriez , Sire; vous feriez effrayé
du
fortde
vos Sujets;vous
gémiriez fur la condi- tion des meilleurs Princes,& V. M.
fe hâ^teroit d’éteindre ces foudres învifibles qui frappent la Juftice, en
tombant
furl’inno- cence,&
la frappent encore, entombant
fur des Coupables*
Animé de
cet efpoirjfondé
fur ces prin- cipes, après avoirdemandé
à V.M.
la li-berté dela
Nation
, votre Parlement, Sire,
ne
peut fe difpenferde
luiredemander
cellede
trois Citoyens. ^Nous fommes
autorifés à croireque M.
JeDuc
d’Orléans ,MM.
Fréteau&
Sabatiernefont point coupables.
( IJ )
S’ils étoient coupables, le droit
de
les juger eft réfervé à votre Parlement. Celuide
fairegrâce eft Theureufe prérogativede y. M.
La
liberté n’eft pointun
privilège; c’eftun
droit,&
refpeaerce droit eft ledevoirde
tous lesGouvernemens
:La même
force"quiprivede
fesMembres un
cotps délibérant, pefe fur le corps tout entier; les uns font arrêtés, tousles autres font
menacés
,aucun
n’eft libre.Un
corps délibérant qui n’eft pas libre,que
laforcemenace
,s’ildélibéréencore, s’il s’élèveau^deflus
de
lacrainte,fon courage
n’eft fou-,tenu
que
parfa fidélité.Cette
vertu ,Sire, n’apointabandonné
votreParlement
: ilne
ceffera pointde demander très-refpeâueufement
à V.M.,
par l’abolition des Lettresde
cachet , la liberté publique ;&
parune conféquence
dignedu
Prince&
desdeux
Magiftrats.dont nous fommes
privés , la liberté per- fonnellede
cet augufte Prince&
desdeux
Magiftrats.
Ce
n’eftplusun
Princede
votre? )
Sang
, ce ne font plusdeuk
Magiftratsque
votre Parlementredemande
aünom
desLoix & de
la raifon: ce font troisFrançois,ce fonttrois
hommes.
Ce
font-là;SIRE,
,