Appel à communication
Colloque international
Les consuls en Méditerranée :
agents d’information et de contre-information (XVI
e-XXI
es.) Nice, 24 – 26 novembre 2011
Université de Nice-Sophia Antipolis,
Centre de la Méditerranée Moderne et Contemporaine
Informer c’est en premier lieu l’action de « donner forme ». À cette première acception, le Littré en ajoute une deuxième – juridique (« Instruction à laquelle on procède pour la recherche ou la constatation d’un crime ou d’un délit ») – avant d’arriver au « langage général » qui recouvre aujourd’hui l’acception la plus commune du terme (« Action de prendre des renseignements »). Il convient de ne pas perdre de vue, toutefois, le sens étymologique premier du terme, car c’est à partir de la représentation qu’on se fait de choses - née des renseignements dont on dispose, véhiculés par autrui ou forgés par son expérience personnelle -, que l’on conçoit, élabore et poursuit des stratégies individuelles ou collectives. L’information contribue donc, de ce point de vue, à donner forme à la réalité qui nous entoure. Elle est, à ce titre, un élément fondamental pour la compréhension des représentations et des stratégies des acteurs qui sont appelés à intervenir dans une situation donnée.
Le colloque international Les consuls en Méditerranée, agents d’information et de contre-information (XVIe-XXIe siècles) se propose d’examiner le rôle et l’évolution de ces figures centrales que sont les consuls qui, par l’information qu’ils filtrent et diffusent, ont contribué à façonner les représentations et les stratégies étatiques dans l’espace méditerranéen. En fonction de leur positionnement et de leurs qualités, l’information dont ils ont été les intermédiaires et les interprètes a parfois joué un rôle crucial dans les représentations qui se sont construites entre les deux rives de la Mer intérieure, où la fonction consulaire a vu le jour. Ces représentations ont influencé les stratégies et pratiques, notamment commerciales.
Acteur de médiation par excellence, le consul est une figure emblématique, au cœur
des échanges tant interculturels qu’économiques, avant de devenir le maillon d’une chaîne diplomatique à l’époque contemporaine.
À l’origine, le consul est avant tout chargé d’assister ses compatriotes de passage aussi bien que de protéger les intérêts de la nation ou du pays qu’il représente auprès des autorités locales. Au cours de l’époque moderne, alors que le maillage consulaire se fait de plus en plus dense, les consuls voient leurs attributions s’enrichir. Ils deviennent ainsi un chaînon important des dispositifs de renseignement mis en place par les États pour se procurer des informations plus ou moins confidentielles, et pour diffuser, à l’occasion, des rumeurs susceptibles d’influencer les autorités ou l’opinion publique à l’étranger. Cette transformation modifie progressivement le rapport des consuls au milieu local et, par là-même, leur rôle en tant qu'intermédiaires et informateurs : de chefs d'une « nation » et acteurs enracinés à des degrés différents dans le milieu local, ils tendent à devenir des agents au service des États en construction. Cependant, les liens des consuls avec la société locale restent souvent étroits, et influent sur la manière même dont ils agissent au service des États. On restera attentif à cette double insertion des consuls et aux ambiguïtés qui en dérivent pour leur rôle comme agents d'information et de contre-information, et qui renvoient en même temps au caractère pluriel et transactionnel des identités culturelles en Méditerranée.
Le présent appel s’adresse à toute contribution plaçant au cœur de son analyse et de sa réflexion l’information ou la contre-information produite par un ou plusieurs consuls en poste dans le pourtour méditerranéen entre le XVIe siècle et nos jours, qu’il s’agisse d’étudier la nature de cette information ou sa circulation et réception et la manière dont elle informe les pratiques.
La langue officielle du colloque sera le français, mais des communications en anglais, italien ou espagnol pourront être entendues. Les propositions de contribution, rédigées dans l’une de ces langues, devront comporter un titre et un résumé d’une quinzaine de lignes et devront être adressées avant le 31 mai 2011 aux adresses suivantes : mdld.ghazali@gmail.com et marzagalli@wanadoo.fr en utilisant le formulaire annexe. Elles seront étudiées par un comité scientifique avant le 15 juillet.
Une sélection des actes sera proposée pour publication à la revue Les Cahiers de la Méditerranée.
Les frais de séjour (deux nuitées et deux repas) seront pris en charge par le CMMC.
Les frais de transport restent à la charge des participants.
Membres du comité scientifique : Annastella Carrino (Université de Bari) Maria Ghazali (CMMC-Université de Nice) Silvia Marzagalli (CMMC-Université de Nice), Leos Müller (Université de Stockholm)
Jörg Ulbert (Université de Bretagne-Sud, Lorient) Christian Windler (Université de Bern)
ANNEXE
(document à remplir)
Colloque international
Les consuls en Méditerranée :
agents d’information et de contre-information (XVI
e-XXI
es.) 24 – 26 novembre 2011
Université de Nice-Sophia Antipolis, Centre de la Méditerranée Moderne et Contemporaine
Proposition de communication
Auteur : Fonction :
Université ou Centre de recherches de rattachement : Titre de la communication :
Résumé (10 à 15 lignes) : [merci de préciser succinctement les sources que vous envisagez utiliser]
e-mail :
adresse postale :
téléphone : fax :
À faire parvenir par courrier électronique avant le 31 mai 2011 aux deux adresses suivantes : mdld.ghazali@gmail.com
marzagalli@wanadoo.fr