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Passé et avenir de la banque universelle

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Academic year: 2022

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journée d’études de l’Ecole doctorale Economie, Organisations, Société : Les banques françaises, histoire, économie, sociologie

Avec le soutien de l’IDHE et d’EconomiX Université Paris Ouest Nanterre La Défense

PASSÉ ET AVENIR DE LA BANQUE UNIVERSELLE

Mercredi 25 Mars 2009

Patrice Baubeau, Michel Boutillier, Chantal Cossalter, Michel Lescure Contacts : patrice.baubeau@u-paris10.fr ; chantal.cossalter@u-paris10.fr

Les banques et les marchés financiers ont connu depuis une trentaine d’années un développement accéléré, caractéristique de la « financiarisation » des économies contemporaines, mesurable à la part du secteur financier dans la valeur ajoutée globale.

Un des traits de cette financiarisation a été le décloisonnement et la déspécialisation des activités bancaires, c’est- à-dire la suppression des barrières réglementaires interdisant le développement des banques en dehors d’un domaine déterminé, qu’il s’agisse d’un « métier », d’un « territoire », ou d’un « secteur ».

Ainsi, les règlementations limitant les intérêts créditeurs ou débiteurs, encadrant le développement géographique et en particulier les réseaux de succursales, ou attribuant des clientèles exclusives à tel ou tel organisme bancaire ont été largement abolies. Parallèlement, le remplacement d’un régime de contrôle fondé sur des autorisations préalables ou des interdictions par un régime de contrôle a posteriori fondé sur l’auto-évaluation ou l’externalisation des risques a modifié les contraintes pesant sur l’organisation interne des banques et de leurs métiers.

Les chocs financiers, réapparus à grande échelle du fait de la financiarisation des économies, ont alors encouragé un processus de croissance interne et externe des acteurs financiers rendu possible par la déréglementation évoquée ci- dessus. En recherchant à la fois une « taille critique », l’optimisation du rendement des capitaux employés et la complémentarité de métiers adossés à des cycles d’affaires distincts, les mouvements de fusion et acquisition ont débouché sur la formation de « mastodontes » financiers, le plus souvent intitulés « banques à tout faire », « bancassureurs »,

« supermarchés bancaires » ou « banques universelles ».

Cette dernière appellation apparaît particulièrement évocatrice en ce qu’elle reprend, dans un contexte nouveau, une conception de la banque qui avait déjà été mise en avant à propos de certains modèles d’organisation bancaire du 19e siècle et du début du 20e siècle. En particulier, la littérature académique a longtemps opposé deux modèles bancaires – banque universelle contre banque spécialisée – qui auraient correspondu soit à des degrés relatifs de développement économique soit à des structures sociopolitiques différentes des pays concernés. Le débat, très ancien, sur l’efficacité respective des deux types de structures bancaires a été relancé par le renouvellement de la théorie économique apparu dans les années 1970 et 1980. Aux avantages reconnus depuis longtemps aux banques universelles et fondés sur la capacité de ces banques à créer de « l’épargne forcée » (dans la tradition d’Alexandre Gerschenkron) se sont ajoutées plus récemment les économies de variété liées à la pratique simultanée des différents métiers de banque, et plus généralement les avantages, en termes d’information et de contrôle, tirés des relations de long terme que seule une banque universelle peut avoir avec ses clients (Charles Calomiris).

Les controverses suscitées par ce type d’analyse et le renouveau des débats sur les mérites prêtés aujourd’hui aux banques universelles motivent cette journée d’études. Les réalités que recouvre le concept de « banque universelle » sont- elles comparables de part et d’autre du « great reversal » (Rajan et Zingales) des années 1930-1970 qui a vu leur mise en sommeil ? La question englobe aussi bien les métiers de la banque universelle que la réglementation et le contexte historique dans lequel évolue la banque universelle.

Les propositions de communication sont à adresser avant le 15 février 2009. Elles doivent comprendre le titre de la communication, un résumé de 2 000 caractères et une brève notice sur l’auteur. Les communications retenues donneront lieu à un exposé oral de 15 minutes. Selon la qualité des contributions et des débats, une publication des actes sera envisagée.

Avec le soutien du

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