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Emission de bandes larges dans ZnSe : cathodoluminescence, thermoluminescence, transitions dues aux centres profonds

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00209033

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00209033

Submitted on 1 Jan 1981

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Emission de bandes larges dans ZnSe :

cathodoluminescence, thermoluminescence, transitions dues aux centres profonds

G. Hitier, D. Curie, R. Visocekas

To cite this version:

G. Hitier, D. Curie, R. Visocekas. Emission de bandes larges dans ZnSe : cathodoluminescence, thermoluminescence, transitions dues aux centres profonds. Journal de Physique, 1981, 42 (3), pp.479- 491. �10.1051/jphys:01981004203047900�. �jpa-00209033�

(2)

Emission de bandes larges dans ZnSe :

cathodoluminescence, thermoluminescence,

transitions dues

aux centres

profonds

G. Hitier, D. Curie

Laboratoire de luminescence 1

et R. Visocekas

Laboratoire de luminescence II

Université Pierre-et-Marie-Curie, Paris VI, 4, place Jussieu, 75230 Paris Cedex 05, France (Reçu le 18 juin 1980, révisé les 26 septembre et 3 novembre, accepté le 13 novembre 1980)

Résumé. 2014 Dans cet article nous étudions le comportement thermique des émissions de bandes larges sur des

cristaux de ZnSe cubique dopés et self-activés. La bande rouge du cuivre (1,96 eV) s’élargit principalement du côté

des basses énergies quand la température croît et la bande verte (2,33 eV) disparaît aux environs de la température

ordinaire. Nous obtenons les énergies d’activation thermique. Nous étudions aussi les profondeurs des pièges par différentes techniques de thermoluminescence ainsi que les cinétiques de recombinaison. Des valeurs très faibles

~ 104 s-1 du facteur de fréquence sont trouvées pour les pièges peu profonds, alors qu’elles sont normales pour les pièges profonds. Un phénomène de recapture est décrit. Il n’est pas possible de déterminer exactement les pro- fondeurs des niveaux émetteurs, mais on peut fixer leur profondeur dans un intervalle d’énergie.

Abstract. 2014 In this paper we study the thermal behaviour of the broad band emissions from impurity-doped and

self-activated ZnSe cubic crystals. The copper red band (1.96 eV) is broadened chiefly on the low energy side when the temperature is increased while the green band (2.33 eV) vanishes near room temperature. Activation energies

for thermal quenching are derived. We also study trap depths and recombination kinetics by various thermolu- minescence techniques. Very low values ~ 104 s-1 of the frequency factor are found for shallow traps although

move typical values are obtained for the deepest traps. Retrapping phenomena are described. It was not possible to

determine exact values for the trap depths of the emitting levels, although energy intervals in which these depths

lie are given.

Classification

Physics Abstracts

78.60

1. Introduction. - La thermoluminescence a été

depuis longtemps

un

procédé

très usité pour déter- miner les

paramètres

caractérisant les niveaux pro- fonds dans les semi-conducteurs. Dans ces expériences,

une

occupation

initiale des

pièges

est réalisée dans l’obscurité à basse

température

par une excitation extérieure (UV ou électrons). Puis,

lorsque

les recom- ; binaisons radiatives de courte durée de vie, à cette

température,

se sont faites, on

procède

à un réchauffe-

ment du cristal suivant une loi de chauffe

prédéter-

minée,

généralement

linéaire en fonction du temps.

Cette action se traduit par

l’apparition,

à des

tempé-

ratures

caractéristiques,

d’un rayonnement lumineux traduisant d’une part l’existence de

pièges qui

se vident

sous l’action stimulante de la

température

et d’autre part l’existence de centres de recombinaison

qui

- deviennent actifs

lorsque

les

pièges

se vident. La

variation de l’intensité lumineuse en fonction de la

température

est alors utilisée pour déterminer la valeur

approchée

de

l’énergie

d’activation

thermique appelée

aussi

prof ondeur

des pièges situés dans la bande interdite.

Un

grand

nombre de méthodes ont été utilisées pour aboutir à ces

énergies

d’activation. On peut en

trouver un résumé dans l’article de P. Kivits

[1]

et la

thèse de Visocekas

[2].

Elles peuvent se diviser en 3 groupes : celles utilisant des vitesses de chauffe

différentes, celles utilisant la forme

générale

des

pics

de thermoluminescence et enfin celles utilisant la méthode dite de montée initiale. Ces différentes méthodes conduisent à des valeurs de

profondeur

de

pièges qui

ne sont pas

toujours identiques

mais

combinées à d’autres mesures elles peuvent permettre

une identification des

pièges

et des centres de recom-

binaison. Nous avons

appliqué

cette

technique

à

l’étude du ZnSe.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01981004203047900

(3)

Tableau I. -

Principales

émissions de bandes

larges

observées sur des cristaux de ZnSe.

[Main broad band emissions of ZnSe

crystals.]

(4)

Rappelons

tout d’abord que la luminescence du ZnSe peut se caractériser par 3 types d’émissions : Les émissions

excitoniques

se

produisant

à des

énergies

voisines de 2,8 eV donc du

Gap

(2,820 eV à 4 K)

[3-6],

les émissions à bande étroite se

produisant

à des

énergies légèrement

inférieures au

Gap,

soit

comprises

entre 2,6 et 2,75 eV : il

s’agit

soit de transitions de

paires donneur-accepteur

associés

(DAP)

soit de

transitions bande de conduction à niveau accepteur

peu

profond (BC-A) [2-7] ;

enfin les émissions de bande

large

faisant intervenir des centres de recombinaison

plus profonds

que les

précédents

tels le cuivre,

l’argent

ou l’or. Nous résumons dans le tableau 1 un certain nombre d’observations effectuées, par divers auteurs,

sur les émissions de bande

large

du ZnSe. Il ressort

de ce tableau que

l’impureté

Ag serait

responsable

des

bandes situées aux environs de 4 750 Á et 5 590

Á,

le cuivre des bandes situées aux environs de 5 300 A

et 6 300 A et l’or émettrait aux environs de 6 970

A ;

la transition 4G-6S du

manganèse

serait située aux

environs de 5 850 A et les émissions self-activées aux

environs de 6 100 À.

Ces différentes émissions sont caractérisées par des durées de vie différentes, de l’ordre de la nanoseconde pour les émissions

excitoniques,

de l’ordre de

quelques

microsecondes pour les émissions DAP et pouvant atteindre une heure environ pour les émissions mettant

en

jeu

des niveaux

plus profonds.

D’autre part, à

l’exception

de l’exciton libre, elles font toutes inter- venir des niveaux localisés dans la bande interdite

qui

devraient se traduire,

lorsque

les émissions de fluorescence ont

disparu,

par des

pièges

et donc des

émissions de thermoluminescence.

Au cours de ce travail,

après

avoir étudié la cathodo- luminescence d’un certain nombre de cristaux de provenance différente, nous en avons fait la thermo- luminescence et cherché à trouver des relations entre ces différentes émissions.

2. Technique expérimentale. - Les échantillons étudiés nous ont été fournis soit par

l’Aerospace

Research

Laboratory

(ARL), soit par le centre Natio- nal d’Etude des Télécommunications

(CNET) (pré- paration

en

phase vapeur),

soit par la Matsuchita Electric

Industry (préparation

sous haute

pression).

L’étude conduite par nos soins de la diffraction

électronique

ou des

diagrammes

de RX a mis en

évidence la

prédominance

de la structure cristalline

cubique

de

paramètre a

= 5,668 Á. Nous n’avons pas observé de fautes

d’empilement

ni de structure

hexagonale.

Nous

présentons

ici des résultats

expérimentaux

sur la cathodoluminescence et sur l’émission de thermoluminescence obtenue

après

excitation catho-

dique.

2.1 LA CATHODOLUMINESCENCE. - Deux types de montages ont été utilisés. Le

premier

décrit en

[26]

envoie sur l’échantillon un faisceau

électronique pulsé

de

1/10

de mm de diamètre sous des tensions de 5 à 20 kV

(habituellement

20 kV) et une intensité de 10 à 100 yA permettant de fortes densités d’excitation.

Les échantillons sont collés sur la queue d’un cryostat permettant des

points

fixes en

température

aux

environs de l’azote

liquide

et de 15 K. L’émission lumineuse est

analysée

par un

spectrographe

à réseau

de type SMR 50 de

Physique

et Industrie,

puis

reçue

sur un PM 56 AVP de la

Radiotechnique

et visualisée

sur un

oscilloscope.

Le deuxième montage conçu par J. Benoit et R. Patard au laboratoire de luminescence II a été

principalement

construit pour

apprécier

les faibles

luminescences. Le faisceau

électronique envoyé

sur

l’échantillon a les

caractéristiques

suivantes : 1 mm

de

large,

15 mm de haut; 1 à

10 gA

d’intensité;

8 à 40 kV de tension d’accélération des électrons

(habituellement 20 kV). Le bombardement est continu

ou

pulsé (pour,

comme dans le cas

précédent,

éviter

les échauffements ou tout au moins les

réduire).

Les

échantillons sont collés sur une

platine porte-objet qui

permet d’obtenir des

températures comprises

entre

77 et 700 K. L’émission lumineuse est

analysée

par

un monochromateur à réseau

holographique (dis- persion

20

Â/min, pouvoir

de résolution

1600)

avec

ouverture à

f/5,6.

2.2 THERMOLUMINESCENCE. - Cet

appareil

décrit

de façon détaillée en

[2]

par son auteur

comprend

une

platine porte-objet

autour de

laquelle

vont se

greffer

la source d’excitation

cathodique

et les

dispo-

sitifs de détection de l’émission lumineuse.

a) La

platine porte-objet :

C’est un bloc de cuivre

plat

dans

lequel

peut circuler,

à travers un

serpentin,

de l’azote

liquide

sous

pression (de

0 à 100

g/cm2

au-dessus de la

pression

atmo-

sphérique).

Le

chauffage

est obtenu par un filament chauffant isolé de type thermocoax en nickel chromé.

La

température

est mesurée par un

thermocouple

fer-constantan. L’ensemble est

placé

dans une enceinte

à vide entièrement opaque au rayonnement extérieur.

Les

régulations

en

température

de même que les croissances linéaires de

température

sont obtenues

au moyen d’un asservissement

électronique

et ont

donné d’excellents résultats quant à leur stabilité

au cours du temps.

b) La source d’excitation

cathodique :

Pour exciter les échantillons un

dispositif

à effet de

pointe

a été utilisé. La

pointe

distante de quelque 1/10 de mm de la masse

métallique

est

portée

à la

haute tension

(ici

16 à 20

kV),

une

décharge

se

produit

alors et le faisceau

électronique,

d’intensité voisine de 600 gA, vient irradier le cristal collé sur la

platine

à

quelques

centimètres de la

pointe.

La durée du

bombardement a

généralement

été voisine de 30 s

de façon à saturer la

plupart

des

pièges.

(5)

482

c) Les

dispositif s

de détection :

Un

dispositif optique

de collection du flux lumineux émis par le cristal permet d’envoyer un faisceau parallèle sur la

photocathode

GaAs d’un PM de type RCA C 31034 dont la

réponse spectrale

est

plate

de

l’UV jusqu’à

890 nm.

L’analyse spectrale,

compte tenu de la faible intensité lumineuse, se fait au moyen de filtres colorés ou inter- férentiels

placés

sur un carrousel défilant devant le PM.

Le

signal électrique

issu du PM,

après

avoir été

amplifié,

est envoyé sur deux

enregistreurs

l’un donnant

I en fonction du temps et l’autre donnant I en fonction de la

température.

3. Résultats

expérimentaux.

- 3.1 LES ÉMISSIONS

SPECTRALES. - Nous avons

représenté

sur les

figures

1

et 2 les

répartitions spectrales

des intensités lumineuses

produites

par les divers cristaux de ZnSe soumis à un

bombardement

cathodique pulsé

pour des

tempé-

ratures

comprises

entre 77 et 500 K. Les caractéris-

tiques

du bombardement étaient les suivantes : tension d’accélération 20 kV,

fréquence

70 Hz, largeur

des impulsions 10 J.1s, débit 1 J.1A.

Fig. 1. - Cathodoluminescence de ZnSe cubique (cristal J) pour des températures variant entre 77 et 400 K. L’émission rouge a

été normalisée à chaque température.

(Cathodoluminescence spectra of cubic ZnSe (crystal J) at several temperatures between 77 and 400 K. Red emission is normalized to the same value at each temperature.]

Comme nous pouvons nous rendre compte sur la

figure

1, vers 77 K, l’émission du ZnSe

cubique préparé

sous haute pression

(cristal

J) est constituée

par deux bandes

larges

situées

respectivement

à 1,96

et 2,33 eV et par deux bandes

plus

étroites situées l’une à 2,696 eV et l’autre

proche

du

Gap

à 2,783 eV.

Les deux

premières

bandes seraient dues à du cuivre

[8, 14-17] ;

la troisième à la transition

(BC-A)

de la

bande de conduction vers le niveau accepteur lithium

Fig. 2. - Cathodoluminescence de ZnSe cubique (cristal GHR)

pour des températures comprises entre 77 et 500 K. L’émission rouge a été normalisée à chaque température.

[Cathodoluminescence spectra of cubic ZnSe (crystal GHR) at

several temperatures between 77 and 500 K. Red emission is nor-

malized to the same value at each temperature.]

et la dernière est une bande

plus complexe qui

sera

analysée plus

loin.

Enfin l’échantillon

préparé

en

phase

vapeur par

l’Aerospace

Research

Laboratory (cristal

GHR), dont

le spectre est

représenté figure

2, donne une émission

nettement

plus complexe

permettant d’observer les deux bandes

caractéristiques

du cuivre, l’émission

SA [13, 14], l’émission

correspondant

à

l’Ag [8, 12]

et à

plus

haute

énergie

la transition BC-A

(où

A est le

sodium);

on retrouve l’émission

proche

du

Gap

cette fois à 2,79 eV.

3.2 EVOLUTION DES ÉMISSIONS EN FONCTION DE LA

TEMPÉRATURE. - 3.2. 1 Cristal J. - a) Emission

rouge :

En étudiant les spectres d’émission à

partir

des

énergies

les

plus

faibles, nous remarquons tout d’abord que le maximum de la bande située à 1,96 eV à 77 K

se

déplace

vers les basses

énergies lorsque

la

tempé-

rature croît. Ce

déplacement

vers les basses

énergies s’accompagne

d’un

élargissement

de la bande. Cet

élargissement

est bien

représenté

par

l’expression [27]

11w A

est

l’énergie

du quantum vibrationnel et

SA

est la constante de

Huang

et

Rhys

pour

l’énergie hWA-

On trouve que les valeurs de

nwA

sont voisines de 13 meV

(qui

est le

phonon LA)

et que la constante

SA

est voisine de 0,4.

Le

profil

de cette bande est

gaussien

et la variation de l’intensité

intégrée

est

représentée figure

3 en

(6)

fonction de

100/T.

Elle commence par décroître

légèrement jusqu’aux

environs de 150 K,

puis

croît

jusqu’à

la

température

ordinaire et enfin décroît

exponentiellement.

On remarque enfin que dans un

grand

domaine de

température,

la

partie

haute

énergie

de cette bande ne se

déplace

presque pas et que

l’élargissement

se

produit

surtout du côté des basses

énergies.

Ce résultat est lié au

déplacement

du maxi-

mum d’émission

signalé

ci-dessus

lorsque

la

tempé-

rature croît. Par ailleurs la bande

s’élargit :

donc du

côté des hautes

énergies

les deux effets tendent à se

compenser tandis

qu’ils s’ajoutent

du côté des basses

énergies.

Fig. 3. - Variation de l’intensité intégrée des émissions rouges, vertes, BC-A, Na, et bord de bande du ZnSe.

[Integrated intensity of red, green, BC-A, Na and band edge emis-

sions versus 1001T.]

b)

Emission verte :

La bande rouge, observable à toutes les tempéra-

tures

comprises

entre 77 et 500 K,

s’accompagne

lors-

que la température est inférieure à 300 K d’une nou-

velle bande de plus courte longueur d’onde d’une ma-

nière

analogue

aux émissions similaires du ZnS (Cu) [16]. Cette dernière

pratiquement

pas observable à la

température

ordinaire croît de façon

exponentielle jusqu’aux

environs de 100 K pour atteindre alors

un

palier.

A la

température

de 77 K, sa

largeur

à

1/2

hauteur est

comparable

à celle de la bande de

grande

longueur

d’onde, et son

profil

est

gaussien

à toutes

températures.

c) Autres émissions :

La troisième bande observée à 77 K à 2,696 eV

est due comme nous l’avons écrit dans un article

précédent [28]

à la transition BC-A. En effet, pour le cristal étudié ici,

l’accepteur

est le lithium

d’énergie

d’ionisation EA = 114 meV

(les

transitions de

paires donneur-accepteur

associés

(DAP)

ont

pratiquement disparu

à cette

température

de 77

K).

On observe ici que la baisse de l’intensité

intégrée

de la bande est très

importante

dès la

température

de 77 K : l’inten-

sité étant

pratiquement

nulle aux environs de 250 K.

La pente de la

partie

haute

température

nous permet d’obtenir une

énergie

d’activation de 120 ± 20 meV.

Enfin la raie la

plus

intense du spectre est celle

proche

du Gap, observée sur ce cristal à 2,783 eV

pour une

température

de 77 K.

L’interprétation

de cette raie est difficile, car la

position

en

énergie

de son maximum d’émission

dépend

fortement de la densité d’excitation [29, 30]

(Fig. 4)

et, à densité d’excitation constante, de la

température.

Cette variation est de 5,5 x 10-4

eV/K,

c’est-à-dire de l’ordre de

grandeur

du

Gap

pour les

températures supérieures

à 100 K. Mais elle semble s’effectuer d’une manière

beaucoup plus

linéaire en

fonction de T, de sorte

qu’au-dessus

de la

température

ordinaire, la

position

du

pic

semble passer au-dessus de

l’énergie

admise pour le

Gap.

Fig. 4. - Cathodoluminescence de ZnSe cubique à 77 K pour des densités d’excitation variables.

[Cathodoluminescence spectra of cubic ZnSe at 77 K for various excitation strengths.]

Certains auteurs

[31-33]

ont

proposé

pour inter-

préter

cette émission une

superposition

de

plusieurs

transitions à

température

relativement basse 100- 150 K. Il

s’agirait

de recombinaisons d’excitons dues

aux collisions excitons-excitons, excitons-trous et excitons-électrons. Nous sommes d’accord avec cette

interprétation

pour les basses

températures,

mais à

température plus

élevée, il

s’agirait

selon nous surtout

(7)

484

d’une transition bande à bande faisant intervenir les densités d’état au voisinage du bord de bande

(queue

de

bande), lesquelles

varient fortement d’un échantillon à l’autre.

La structure observée du côté des hautes

énergies

à des

températures

voisines de l’azote

liquide s’explique

très bien par la

réabsorption

de la lumière émise par le cristal. En effet, du fait de la

profondeur

de

péné-.

tration du faisceau

électronique

à l’intérieur du cristal

(2 à 3 gm), l’excitation se

produit

au sein de celui-ci

et l’émission

excitonique,

compte-tenu de la forte

absorption excitonique

est

partiellement

réabsorbée

(cf. Fig. 4 et

Réf.

[34]).

3. 2. 2 Cristal GHR. -

a)

Emissions rouge et verte : La

figure

2

représente

pour des conditions d’excita- tion similaires l’évolution

spectrale,

en fonction de la

température

de l’émission lumineuse du cristal de ZnSe

(GHR).

Nous avons

décomposé

alors nos spectres en soustrayant de l’émission

globale

la bande

d’émission de

grande longueur

d’onde

(émission

rouge à 1,96 eV)

(Fig. 5).

Ceci a mis alors en évidence en

plus

de la bande « CuV » 2 autres bandes que nous inter-

prétons

comme l’émission self-activée

(SA)

et l’émission

due à

l’argent

par

comparaison

avec de telles émissions

observées par ailleurs

[8-12]

et à la

présence

de traces

d’argent

obtenues

après l’analyse

par activation de

ces cristaux.

Fig. 5. - Répartition spectrale des émissions de ZnSe cubique après

soustraction de l’émission rouge à différentes températures sous excitation cathodique.

[Cathodoluminescence spectra of cubic ZnSe at different tempe-

ratures with the red emission subtracted.]

b)

Autres émissions :

A

plus

haute

énergie,

nous avons, de même que pour le cristal J, l’émission BC-A à 2,683 eV, mais, ici,

le niveau accepteur

correspondrait,

comme nous

l’avons vu en

[29],

au sodium

d’énergie

d’ionisation

EA

= 126 meV. Son maximum d’émission se

déplace

vers les basses

énergies

et l’intensité

intégrée

de la

bande décroît avec

l’augmentation

de la

température.

Cette décroissance se fait avec une

énergie

d’activation d’environ 120 + 20 meV comme nous le déduisons de la

figure

3.

3.2. 3 Emissions 1R. -

Signalons

pour terminer l’existence d’émissions IR

qui

sont

particulièrement

visibles sur les cristaux du type GHR. Nous avons ainsi décelé des émissions

d’énergie

inférieure à 1,65 eV.

Compte-tenu

de la

réponse spectrale

de l’ensemble de détection, le maximum d’une des bandes est situé

aux environs de 1,46 eV à la

température

de l’azote

liquide.

Sur d’autres cristaux cette bande est suivie d’une autre bande

d’énergie plus

faible

qui

vient se

mélanger

à la

première.

A la

température

ordinaire,

ces différentes bandes sont éteintes et suivent donc le comportement de la bande verte du cuivre. Ces diffé-

rentes bandes sont à

rapprocher

des émissions obser- vées par

Bryant

et

Manning [14] qui

les attribuent à des

déplacements

d’atomes de Se et non à des transitions internes faisant intervenir les niveaux 3d du Cu+ + ;

ces dernières sembleraient

plutôt

avoir lieu aux

environs de 1 eV

[13].

Le fait que cette émission vers

1,46 eV ne s’observe pas sur tous les cristaux

présen-

tant les bandes d’émission du cuivre est

également

une raison pour l’attribuer à des défauts natifs.

3.3 LA THERMOLUMiNESCENCE. - 3.3.1 Les cour-

bes de thermoluminescence. - Nous avons

représenté

sur les

figures

6 et 7 les courbes de thermoluminescence des cristaux dont les émissions

spectrales

ont été

étudiées

précédemment.

Ces courbes ont été obtenues

Fig. 6. - Thermoluminescence de ZnSe (cristal GHR) entre 85

et 340 K.

[Thermoluminescence curves of ZnSe (crystal GHR) between 85 and 340 K.]

(8)

Fig. 7. J- Thermoluminescence de ZnSe (cristal J) entre 85 et 270 K.

[Thermoluminescence curves of ZnSe (crystal J) between 85 and 270 K.]

pour des vitesses de chauffe de 10

K/min.

Un

carrousel

de filtres venant successivement

s’interposer

entre le

photomultiplicateur

et le cristal nous a

permis

d’asso-

cier certains niveaux

pièges

aux centres de recombi- naison. Pour cela les

longueurs

d’onde du maximum de transmission des filtres étaient choisies soit de

façon à

correspondre

aux maximums des bandes d’émission soit de façon à ne laisser passer que les

longueurs

d’onde

supérieures

à une valeur corres-

pondant

au

pied

des bandes d’émission.

3.3.2 Ordre de la cinétique. -

Rappelons

tout

d’abord que dans le cas de chauffe linéaire, les courbes de thermoluminescence

représentant

l’intensité émise I

en fonction de la

température

T ont des formes diffé- rentes suivant que les

cinétiques

sont du

premier

ou du

deuxième ordre. En utilisant les

paramètres

i =

demi-largeur

« basse » = Tm - T1,

ô =

demi-largeur

« haute » =

T2 --

Tm,

W =

largeur

totale = i + Ô,

les auteurs définissent un facteur de

dissymétrie

Ilg =

ôlW qui

est voisin de 0,53 pour la

cinétique

du

deuxième ordre et voisin de 0,42 pour la

cinétique

du

premier

ordre

[35, 36].

Pour les cristaux que nous avons étudiés,

lorsque

les

pics

sont bien

séparés,

nous avons mesuré les coefficients de

dissymétrie

suivants pour les différents

pics

de thermoluminescence (Tableau II).

3 . 3 . 3 Les déclins de

postluminescence.

- Comme

nous le décrivons dans notre

procédure expérimentale,

avant de

procéder

à la thermoluminescence propre-

Tableau II. - Température des maximums des courbes

de thermoluminescence et ordre des pics pour une vitesse de

chauffe

de 10

K/min.

[Temperature

of the maximum of the thermolumi-

nescence curves and

peak

order for

heating

rate of

10

K/min.]

ment dite, nous

enregistrons

le déclin isotherme de la luminescence

après

irradiation. Nous avons

repré-

senté dans le

système

d’axes It =

f(Log t) proposé

par Randall et Wilkins un certain nombre de déclins à la

température

de l’azote

liquide

et de l’hélium

liquide,

sur une

période

allant de 15 s à 1 h

(Fig. 8).

Un seul groupe de courbes

correspondant

aux cristaux GHR,

présente

un maximum

correspondant

à une

durée de vie de l’ordre de 30 min. Les courbes à 4 K et l’une de celles à 80 K sont

caractéristiques

d’un

déclin

hyperbolique

tel que t. I(t) = Cte. Ces dernières observations militent en faveur d’un processus de recombinaison par effet tunnel

plutôt

que par

dépié-

geage

thermique [2]

à basse

température.

Fig. 8. - Variation du produit l. t en fonction de t pour différents cristaux à la température de N2 liquide et de He liquide.

[Variation of the product, I. t, versus t for different crystals at liquid N2 and He temperature.]

3.3.4

Analyse spectrale

des

différents

pics. - Sur

l’ensemble de nos courbes de thermoluminescence,

nous avons fait les constatations suivantes pour les

pics principaux :

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