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Les fréquences d'absorption CH et leurs perturbations - I. Étude expérimentale

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Les fréquences d’absorption CH et leurs perturbations

-I. Étude expérimentale

Pierre Barchewitz, Robert Chabbal

To cite this version:

(2)

LE

JOURNAL

DE

PHYSIQUE

ET

LE

RADIUM

LES

FRÉQUENCES

D’ABSORPTION CH ET LEURS PERTURBATIONS

I.

ÉTUDE EXPÉRIMENTALE

Par MM. PIERRE BARCHEWITZ et ROBERT CHABBAL,

Laboratoire de

Physique (P.

C.

B.)

Sommaire. - Étude expérimentale des bandes

d’absorption infrarouge des liaisons CH et de leurs déplacements sous l’action de liaisons multiples ou de groupements polaires voisins.

TOME 12. N° 6. JUIN 1951.

Une molecule renfermant des vibrateurs

CH,

CH2,

CH3,

etc,

possede

dans

l’infrarouge proche

des bandes

d’absorption qui

sont

caracteristiques

de ces

vibra-teurs,

lesquels agissent ind6pendamment

du reste de la molecule. C’est ainsi

qu’on

observe pour un carbure satur6

poss6dant

des

groupements

methyle - CH3,

methylene

>

CH2

et

méthylidene >

CH des bandes

d’absorption

fondamentales A

3,45

[J-

earactéristique

de 7

CH ;

3,39

et

3,47 li.

caraetérlstiques

de >

CH2;

3,36

et

3,4G

[J-

caraetéristiques

de -

CHj.

L’6tude de nombreux

composes hydrocarbur6s

a

montre que les bandes

d’absorption n’occupaient

pas

toujours

les

positions indiqu6es préeédemment,

les

d6placements

observes alors

dependent

de la nature du ou des substituants voisins de l’oscillateur

consid6r6. Ainsi la bande CH des carbures satur6s a

3,142 k (2 go5 cm-I)

s’observe a

3,350

V.

(2 985 em-I)

pour le

pentachlorethane

et a

3,312 [J-

(3

019

cm-1)

pour le chloroforme.

On observe donc un

deplacement syst6matique

de la bande CH vers les courtes

longueurs

d’onde,

quand

on fixe sur Ie carbone du vibrateur CH deux

puis

trois atomes de chlore.

11 y a donc

perturbation

intramoleculaire du vibrateur CH par les chlores voisins fixés sur le

carbone. Ce

phenomene

de

perturbation

est

ahso-lument

general.

Nous nous proposons, d’une

part

de r6sumer aussi brièvement que

possible

les resultats

exp6rimentaux

obtenus sur les

vibra-teurs CH et

d’essayer

d’autre

part

de donner une

interpretation qualitative

et

quantitative

de ces

perturbations.

I. -- Résultats

expérimentaux

des

perturbations

sur les vibrateurs CH.

Les

perturbations

que nous avons

signalees

et

qui

se traduisent par un

deplacement

syst6matique

de bandes est bien de nature

intramoleculaire,

on

observe en

effet,

des

d6placements

que le

compose

etudie soit a 1’etat

liquide

ou a 1’6tat de vapeur. On observe d’ailleurs un

]6ger deplacement

des

bandes vers les

frequences

basses,

quand

on passe

de 1’etat

liquide

a 1’etat vapeur, ce

deplacement

est

du a la

disparition

des forces de Van der Waals

intermoléculaires et est

n6gligeable

vis-a-vis du

deplacement

du aux forces intramoléculaires que

nous 6tudions.

Les resultats

exp6rimentaux

que nous donnons ont 6t6 obtenus au moyen de

speetrographes £

prisme

ou a réseau a

grand pouvoir

de

resolution,

ils resultent de travaux

entrepris

depuis

une

quinzaine

d’annees au Laboratoire des recherches

(3)

638

physiques

a la Sorbonne ou au Laboratoire de

Physique

du P.

C. B.

Nous

emprunterons.

d’ailleurs

quelques

resultats

exp6rimentaux

aux travaux de M. et Mme

Frey-mann

[1]

]

et a

quelques

auteurs

étrangers.

Pour rendre fructueuse une 6tude sur ces

depla-cements,

il est n6cessaire non seulement d’etudier

des

composes

possèdant

des vibrateurs

identiques,

mais

d’envisager

des modes de vibration mole-culaire

comparables.

C’est ainsi que les vibrations de valence

(CH)

du chloroforme et du

pentachlor-ethane sont

comparables,

les deux radicaux

chimiques

C

Cl3

et

C2

Cl.,

ne jouant

pratiquement

aucun role dans ce

type

de

vibration,

comme nous

le montrerons.

Un travail

scientifique

vraiment int6ressant ne

peut

etre

entrepris,

si les conditions

pr6c6dentes

ne

sont pas

respectees.

Nous donnerons en

premier

lieu un aperju

general

sur la

complexity

et la

position

des bandes

CH,

CH2

et

CH,

des

carbures

saturés

qui

nous serviront de base pour la determination des

deplacements

et que nous consid6rerons comme des vibrateurs

non

perturb6s.

Nous

etudierons

ensuite des

pertur-bations que nous

consid6roils

comme 6tant du

premier

ordre et

dues,

soit a la

presence

de double

ou

triple

liaisons fixées directement sur le carbone du vibrateur

perturbe,

nous

d6signerons

ces

vibra-teurs

perturb6s

par la notation

(CH2 =), (CH =)

ou

(CH =-=),

soit a 1’existence de tensions a l’int6rieur de la molecule comme dans le cas de molecules

cycliques

a

trois, quatre

ou

cinq

atomes,

soit a la

m6somerie comme dans les molecules

aromatiques,

les vibrateurs

correspondants

seront

désignés

par la notation

(CHarom).

-Si nous consid6rons un vibrateur du

type

prece-dent,

on" pourra

envisager

de nouvelles

pertur-bations dites du second ordre et

qui proviennent

de la fixation sur le carbone du vibrateur consid6r6

ou en son

voisinage

de groupes

polaires

tels que

Cl,

N02,

etc.

II. 2013 R6sultats

expérimentaux.

1. Vibrateurs non

perturb6s

CH,

CH2

et

CH3

-L’6tude des carbures satur6s a conduit a

l’identi-fication des bandes

CH,

CH2

et

CH3

dans la

region

des fondamentales et des

harmoniques.

L’oscillateur

CH3 possede

deux

frequences

dont

une

degeneree

de

valence,

il est caractérisé par deux bandes dont la

position

moyenne est

28go

et

297ocnl-1.

A l’oscillateur

CH2 correspondent

deux bandes fonda-mentales A 2 865 et 2

gro

em-1 resultant des deux

vibrations

de valence CH

sym6triqtie

et

antisym6-trique

de ce

groupement.

Le

groupement

CH est caraetérisé par une seule vibration de valence CH dont la bande

d’absorption

s’observe a 2

go5

cm-1.

Les résultats

experimentaux

que nous venons

d’indiquer

pour la

region

des bandes fondamentales

vers 3 ooo cm-1 se retrouvent pour les bandes har-,

moniques,

avec

g6n6ralement

une

simplification

dans

la structure des

bandes,

de sorte

qu’un

carbure satur6 ne

présentera à partir

de la deuxième ou

troisieme bande

harmonique pratiquement

que deux

bandes,

l’une

caractéristique

des

groupe-ments

CH2

et l’autre des

groupements

CH3,

dont les

positions

sont

indiqu6es

dans le tableau suivant

(spectre

de 1’hexane

normal).

TABLEAU I.

2. Perturbations du

premier

ordre. - a. Vi bra-teurs

perturbés

(CH2 =)

et

(CH =),

-- Si l’on étudie

F absorption

de carbures

etliyleniques

dont la double liaison est en bout de chaine et

qui

rcnferment par

consequent

un vibrateur

CH2

= et un

vibra-teur CH =, on observe deux bandes

caract6ris-tiques

du

groupement

methylene

perturbe

par la

proximite

de la double liaison.

Une

premiere

bande a 3 ooo cm-1

qui

caractérise

la vibration

sym6trique

de valence de l’oscilla-teur

CH2

= et une deuxieme bande a 3 ogo cm-1

qui

est

caractéristique

de la

vibration

anti-sym6-trique

de

(C.H2 =).

On observe donc des

d6placements

des bandes

correspondantes CH2

des carbures satiir6s vers les

frequences

6lev6es,

respectivement £gaux «

135 et i 5o

cm-1;

ces

d6placements

ne

peuvent

s’interpreter

comme nous le verrons que par la

perturbation

du vibrateur

CH2

par la double liaison. Ces

deplace-ments

signal6s

pour les bandes fondamentales

CH2

s’observent

6galement

tres nettement pour les bandes

harmoniques.

C’est ainsi que les carbures

éthylé-niques

1-2 que nous avons etudies

poss6dent

des bandes a

o,8g7o

et

0,8770 lu,

qui

semblent

provenir

de la

presence

du vibrateur ==

CH2

(troisieme

bande

harmonique

de la bande

fondamentale signal6e

prece-demment),

ce

qui correspond

a un

deplacement

vers

les

frequences

6lev6es des bandes

harmoniques

corres-pondantes

du

cyclohexane (ne poss6dant

que des

vibrateurs >

CH,)

de 530 A

environ,

soit 61o cm-1.

Ces

d6placements

sont tres

grands

et

peuvent

etre tres facilement mis en evidence avec des

spectro-graphes

a

r6seau,

c’est un moyen certain pour

d6ter-miner dans

l’infrarouge

tres

proche

la

presence

d’une double liaison en bout de chaine.

(4)

de la bande CH =

perturbee

par la

presence

de la double liaison en 6tudiant les carbures

6thYI6-niques

non substitués sur la double

liaison,

comme

le

cyclohexene.

On observe une bande fondamentale a 3 o3o cm-1

dont la

position

est intermediaire entre celles des deux bandes

CH2=,

ce

qui correspond

a un

deplace-ment moyen de 12.5 cm-1 vers les

frequences

6lev6es par

rapport

a la bande CH des carbures

saturés,

deplacement

du meme ordre que ceux observes pour

Ie

groupement CI-I2

=.

’ On a

également

observe pour les troisieme et

quatrième

harmoniques

une bande CH =

d6piae6e

vers les

courtes longueurs

d’onde a

o,8885

et

0,72119[A.

De ce resume

rapide

de nombreux resultats

exp6-rimentaux,

on

peut

conclure que la

presence

d’une

double liaison dans une molecule

d6place

la bande double du vibrateur

CH2

et la bande

simple

du vibra-teur CH de 125 a 15o cm-1 vers les

fréquences

eleve,es,

a condition que la double liaison soit direc-tement fix6e sur le carbone de ces vibrateurs.

b. Vibrateur

perturbe

(==

CH).

- La

présence

d’une

triple

liaison en bout de chaine

(carbure

ac6tyl6nique

vrai)

perturbe

considérablement

l’unique

vibrateur CH

qui s’y

trouve directement nxe.

La bande o CH fondamentale s’observe A 3 33o cm-1. La bande CH non

perturbee

est situee

a 2

go5

cm-1. Le

deplacement

est donc de

1125

cml.

, On observe

6galement

un

deplacement

conside-rable

pour les bandes

harmoniques.

C’est ainsi que la troisieme

harmonique

de l’octine I normale

pr6-sente une bande tres forte a 12 f;35 cm-1

(0,7915

li.)

qui

est

déplacée

de 125o cm-1 environ par

rapport

a la hande CII non

perturbee

des carbures saturés.

Remarquons

que le

deplacement

observe est pour la bande fondamentale d’environ

3,5

fois le

deplacement

observe pour le vibrateur CH =.

Un autre fait

6galement

int6ressant a

signaler

est

l’intensit6 considerable de ces bandes CH ==

qui

doit

permettre

de se faire une idee sur la structure

6lectronique

du vibrateur CH

acétylénique.

c. Vibrateurs

(CH) perturbes

par un

cycle

aromalique.

-- Le benzene

possede

vers

3,25

P. trois bandes

carac-teristiques

dont la

plus

intense a

3,2g5

[J-

(3038

Clll-1)

est

probablement

la bande

fondamentale,

deiinissant

une vibration de valence

(CH)

du

type

Ez [2].

On observe donc par

rapport

a la bande

(CH)

des carbures satur6s un

deplacement

de 133 cm-1 vers les

frequences

elevees. On remarquera que ce

deplacement

est du meme sens et du meme ordre

de

grandeur

que celui observe pour le vibra.teur CH =

d’un carbure

6thyl6nique.

I.es resultats

indiqu6s

pour la bande fondamentale

sont valables

6galement

pour les differentes bandes

harmoniques.

Nous donnons

dans

le tableau suivant les

positions

des dift6rentes bandes

harmoniques

du

benzene,

on pourra constater le

deplacement

systé-matique

vers les

frequences

elevees en

comparant

ces resultats avec ceux obtenus pour les bandes

CH2

et

CH3

des carbures saturés dont les

positions

ont 6td do’nn6es dans le Tableau I

precedent.

TABLEAU II.

Nous rattachons a ce

paragraphe

les vibrateurs CH

appartenant

a des molecules

heterocycliques

comme

le

thiophene

et la

pyridine,

possédant

plusieurs

formes mol6culaires en resonance. C’est ainsi

qu’on

observe pour la bande

(CH)

fondamentale du

thio-phene (3 115 cm-1)

un

deplacement

vers les

frequences

elevees de 210 cm-11 par

rapport

a la bande CII des carbures satures.

On remarquera que ce

deplacement

est

plus grand

quo celui observe pour le

benzene

(133 cm-9,

ce

fait est tres certainement dft a

1’electronegativite

de 1’atome de soufre et aux tensions d’ailleurs tres

faibles existant A l’int6rieur de ce

cycle pentagonal;

l’influence de la nature du

cycle

sera

indiqu6e

ulterieurement.

La bande fondamentale de la

pyridine

s’observe

a

3070 cm-1 (3,25o u)

correspondant

a un

deplacement

de 172 CM-1

interm6diaire

entre celui du benzene et du

thiophene.

3. Perturbations du second ordre. - Nous

avons vu que les bandes CH des carbures satur6s étaient tres fortement

perturb6es

par le

voisinage

d’une double ou d’une

triple

liaison,

ou la

presence

de

cycles

du

type

benz6nique.

Nous avons convenu

de

dire

que cette

perturbation

etait du

premier

ordre,

nous constatons que tous les

composes

6thy-16niques

ou

benz6niques

possedent

des bandes

dont la

position

est en

general

tres voisine de celle

indiqu6e

pr6c6demment quelle

que soit la nature des

substituants. C’est ainsi que tous les derives du benzene

pr6senteront

une bande fondamentale au

voisinage

de 3 o38

cm-1,

les

d6placements

supple-mentaires observes du fait de la substitution sont

en

general plus

faibles. Nous

conviendrons

dans ce cas d’admettre que la

perturbation

est du second ordre.

Dans ce-

qui

suit,

nous 6tudierons les

pertur-bations

produites

par un ou

plusieurs

atomes ou

fonctions.

chimiques

fixes sur le carbone du

vibra-teur

consid6r6..

,

a. Bribrafeurs

perlurbés (CH.).

- Nous

avons vu

(5)

groupe-640

ments

CH3

pr6sentaient

une bande

caractéristique

de ce

groupement

vers 2 970 cm-1. Si l’on

remplace

un atome

d’hydrogène

du methane par un atome

ou une f onctiori

chimique,

on constate un

déplace-ment

de

cette

bande

vers les

frequences

hasses ou

6lev6es suivant la nature

electronique

de l’atome

ou du

groupement

Le tableau suivant donne les

frequences

du

grou-pement

CH,

(correspondant A

la

frequence

2970 cm-x du

groupement

CH3

des carbures

saturés)

pour

quelques

derives

simples

du methane.

TABLEAU III.

Nous constatons que le

deplacement

de la bande

d’absorption

vers les

frequences

élevées est

parti-culièrement net pour les derives

halog6n6s

et nitres du methane pour

lesquels

I’électronégativité

du substituant par

rapport

a

l’hydrogène

est nettement

marquee..

b. Vibrateurs

perturbés (CH2).

- Le vibra-teur

(CH,)

des carbures satures

possede

deux

fr6-quences

caractéristiques

a 2

94o

cni-’ et 2

865,

ces

deux

frequences

sont nettement

d6plac6es

vers les

frequences

6lev6es dans le cas des derives

dihalogénés

du methane comme le montre le Tableau IV.

TABLEAU IV.

Remarque.

- II résulte de ce

tableau que la

fixa-tion de deux atomes

d’halogene

sur un radical

CH2

produit

un

deplacement

des deux bandes

(corres-pondant

aux vibrations

antisymetrique

et

sym6-triques

de

valence),

vers les

frequences

6lev6es par

rapport

aux bandes

CH2

des carbures saturés.

TABLEAU V.

Nous avions

indiqué pr6c6demmeiit

que les

tensions a l’int6rieur d’un

cycle pouvaient

produire

des

d6placements

des bandes

d’absorption.

Cette

affirmation est confirm6e par 1’e.tude des

composes

satures

cycliques

renfermant par

consequent

unique-ment des

groupements

CH2. La

frequence

de vibra-tion

antisymetrique

de

CH2

a 2

glEo

cm-1 des

car-bures s’observe vers les

fréquences

6lev6es si

l’angle

C2013C2013C est inf6rieur a 110°.

c. Vibrations

perfurbées

CH. - Nous avons

indiqu.4-que la bande CH des carburcs satur6s s’observait a 2

go5

cm-1. La bande fondamentale CH du

chloro-forme est situ6e a 3 oig

cm-I,

ce

qui

correspond

à

un

deplacement

vers les

frequences

6lev6es de i i 5cm-1. Pour cette molecule le vibrateur

unique

CH est au

voisinage

immédiat des trois atomes de chlore fixés

sur le carbone du vibrateur.

Pour le

pentachlorethane

deux atomes de chlore seulement sont directement lies au carbone de

l’oscillateur CH. Pour ce corps, et c’est un r6sultat

particulierement

int6ressant,

la bande fondamentale

de vibration CH s’observe a 2

985

cm-1,

ce

qui

correspond

a un

deplacement

de 80 cm-1 seulement. 11

apparait

donc que la

grandeur

de ce

deplacement

est lie au nombre de liaisons C Cl fix6es sur le carbone et

perturbant

1’oscillateur CH. Ce fait semble abso-lument

general

et nous donnons dans le tableau

suivant la

position

de la bande fondamentale CH pour

quelques

derives du methane et de 1’6thane. Les

d6placements

s’interprètent

qualitativement

comme nous 1’avons fait pour le chloroforme et le

pentachlorethane.

TABLEAU VI.

Nous obtenons donc pour le vibrateur CH des resultats

exp6rimentaux

identiques

a ceux obtenus

pour les vibrateurs

CH,

et

CH2

que nous avons

etudies

pr6c6demment

a savoir un

deplacement

vers

les

frdquences

elevees si les substituants sont

elec-tron6gatifs,

ce

deplacement

6tant fonction du

nombre des substituants fixes directement sur le carbone de l’oscillateur CH.

d. Vibrateurs

perturbes

=

CH2

et = CH. - Nous

avons

d6jA

indique

que les vibrateurs

CH2

et CH

subissaient une

perturbation

du

premier

ordre due

a 1’existence d’une double liaison fix6e directement

sur le carbone du vibrateur. Si 1’on fixe sur le carbone

deja

substitud un groupe

polaire,

on doit

s’attendre,

.d’apres

ce

qui

a etc dit

precedemment,

a une

perturbation

du second ordre

produisant

un

deplacement supplémentaire

des bandes

= C,H2

ou

de la bande = CH vers les

frequences

basses ou

6lev6es.

Nous

rappelons qu’on

observe les deux bandes

(6)

a 3 o3o cm-1. Les

composes

suivants

présentent

des

bandes ==

CH2

et == CH aux

frequences

suivantes :

Des resultats absolument

identiques

sont valables

pour les diflerentes handes

harmoniques.

c. Vibrateurs

pertlirbes

CH

aromatiques.

-

L’exp6-rience montre

qu’on

observe dans la

region

de la

bande fondamentale à

3,25 F

un

déplacement

de la

bande

CHar,,m

dans un sens ou dans 1’autre a

partir

de la bande CH du

benzene,

suivant la nature et le nombre des substituants. Le fait de

prendre 1’origine

des

d6placements

CHarom

a 3 038 cm-1 est tout a fait

critiquable

[2],

car les derives du benzene ne

pos-sedent pas les memes modes de vibration que le

benzene lui-meme et la

comparaison

n’a

qu’un

sens

tres limit6. Toutefois on observe pour les diff6rents

derives du benzene des

d6placements syst6matiques

qui

ne

peuvent

s’interpreter

que par des

pertur-bations intramoleculaires du substituant sur la

vibra-tion de la molecule.

La

position

de la bande

fondamentale

CH des monosubstitues est donnee dans le tableau suivant :

Ces

déplacements

systéma.tiques

vers les

fréquences .

basses ou 6lev6es suivant la nature

6lectronique

du

substituant s’observent

egalement

pour les diff6rents

harmoniques.

Nous donnons a titre d’indications

la

position

de la troisieme

h2rmonique

’de

quelques

monosubstitues de benzene

(en micron)

On observe donc par

rapport

a la bande CH

fondamentale ou’

harmonique

du benzene un

depla-cement vers les

frequences

6lev6es ou les

frequences

basses suivant la nature

6lectronique

du

subs-tituant.

Manuscrit requ le 16 janvier 1951.

BIBLIOGRAPHIE.

[1] FREYMANN R.- Ann. Phys., I933, 20, 243; Spectre infra-rouge et structure moléculaire, Gauthier-Villars, I947.

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