HAL Id: jpa-00234465
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Contributions à l’étude de quelques points de la théorie
de R. P. Feynman
A. Visconti
To cite this version:
CONTRIBUTIONS A
L’ÉTUDE
DEQUELQUES
POINTS DE LATHÉORIE
DE R. P. FEYNMANPar A. VISCONTI. Institut Henri Poincaré.
Sommaire. 2014 On
généralise certains points de la théorie de R. P. Feynman par l’introduction systé-matique et l’étude de l’opérateur d’évolution, on interprète son équation intégrale au moyen des ondes de de Broglie et l’on conclut par des remarques sur la théorie du positon et sur la formulation par
l’action.
JOURNAL PHYSIQUE 12, JUILLET-AOUT-SEPTEMBRE
195i,
Introduction. - Dans
ses deux articles sur la
théorie du
positon
[1]
et duchamp
électromagné-tique [2],
M.Feynman
définit l’état d’unsystème
par une fonctionqu’il appelle amplitude
detransi-tion et
qui dépend explicitement
des coordonnéesspatio-temporelles
passées
et actuelles descorpus-cules
qui
le constituent. Cette fonctionremplace
donc la fonction d’ondes et elle aurait sur cette
dernière
l’avantage
de mettre en évidence lessymé-tries entre
présent,
passé
etfutur,
tout enjouissant
de l’invariance relativiste.
Or,
onpeut
remarquer que cetteamplitude
de transitionreprésente
aussi la densitéspatiale
del’opérateur
d’évolutionclassique.
Cetaspect
n’a pasété
explicitement
retenu par M.Feynman
et
ilnous a paru intéressant de
généraliser
certainspoints
de sa théorie enemployant
systématique-ment cet
opérateur
d’évolution. Pour écrirel’équa-tion fondamentale à
laquelle
ilobéit,
nous avons eu recours àl’hypothèse
d’hérédité de Volterra[3]
qui
nous a fourni uneéquation
intégrale
et nous avonsessayé
depréciser
les formespossibles
dunoyau. Une transformation de Fourier nous a fourni
les relations fondamentales de la théroie des colli-sions.
Puis,
revenant àl’équation intégrale
de R. P.Feynman,
nous avons montréqu’on
peut
l’interpréter
facilement ensupposant
que les ondesde de
Broglie
subissent certaines diffusions virtuelleset
qu’elles
obéissent à une certaine loi dutype
de Lenz(5, 40).
Enfin,
nous avons conclu surquelques
remarques relatives à la théorie de R. P.Feynman
sur lepositon
ainsi que sur laformulation par l’action.
Un
problème
que nous ne traitons pasexplici-tement,
maisqui
logiquement
domine tout travails’occupant
deprès
ou de loin de formulationcova-riante,
c’est celui du rôle de la variabletemporelle.
Son assimilation aux variablesspatiales
soulève les mêmes difficultés que cellesjadis signalées
par M. L. deBroglie
[4]
et l’on sait - cequi
sera vérifiéà nouveau - que les
probabilités
de transition nedeviennent relativistement invariantes que
lorsque
les intervalles
temporels
sont infinimentgrands,
c’est-à-dire
lorsque
toute évolutiontemporelle
adisparu :
c’est là lepoint
de vue de la matrice Sde
Heisenberg auquel
M.Feynman
rattache sathéorie.
1.
Évolution
d’unsystème
libre. - Nousdéfinirons,
comme on le faithabituellement,
l’étatd’un
système
par sa fonctiond’ondes 03C8
et noussupposerons que sa donnée à
l’instant to
ladéter-mine pour tout autre instant t et que l’on a la
rela-tion : 03C8
(1)
= u(t,
t,) (t,), ’IL
(t,
to)
estl’opérateur
d’évolution du
système.
Considérons alors unsystème
qui
soit soustrait à toute influenceexté-rieure,
soient03C8o
et‘uo
sa fonction d’ondes et sonopérateur d’évolution,
il est naturel d’admettre queuo
possède
lespropriétés
suivantes :a.
u0
(to, to)
== 1 pour satisfaire à la conditioninitiale;
b. la forme de
’tlc (1,
to)
nedépend
pas des instants tet
to
de sorte que :nous déduisons en vertu de a. que
c.
uo (1,
tn)
doit être unitaire pour que la normede §
(to)
soitconservée,
c’est-à-direen vertu de
b.;
d. le caractère de
régime
permanent
que l’onpeut
attacher à l’évolution d’unsystème
librenous amène à poser que
lu,
nedépend
que del’intervalle 1
- to
Cherchons dès lors à satisfaire à ces
quatre
condi-tions enreprésentant
uo
au moyen d’uneexpres-sion de la forme
727
ce,
étant un certainopérateur
qui dépend
de xet
de t - to
pour satisfaire à d. En introduisantcette
expression
enb.,
on voit queJeo
est linéaire ent-to
’lLo ( t - t 0 ) == e-i (t-to) :Jeo (x)
(1.3 )
et cette
expression
satisfait bien à a. Pourpréciser
la nature de
l’opérateur
Jéo
(x)
nous chercherons à satisfaire à c. : le caractère unitaire deuo
setraduira,
comme il est facile de levoir,
par l’hermi-ticité de Jéo. Ainsi donc nousprendrons (1 . 3)
commeopérateur
d’évolution dusystème
libre. Nous n’aurons pas, engénéral,
àexpliciter
Ho,
mais enfait,
nous réduirons l’arbitrairequi préside
à son choix en luiimposant
d’avoir
comme fonctions propres des ondesplanes,
normalisées,
l’énergie
et le vecteur depropa-gation
étant reliés par la relation relativiste connue.2.
Évolution
d’unsystème
perturbé [5].
-Supposons
que lesystème
subisse à l’instant 1 ==to
une
perturbation
caractérisée par une certainefonction
R (t),
nous nous proposons dedéter-miner 1i
(t, 1,).
Nous allons baser cette détermi-nation surl’hypothèse
d’hérédité selon Vblterra : la différence LI(t, to)
-uo
(t
-to) dépend
de l’ensemble des valeursprises
par u
(z,
to) lorsque T
parcourt
l’intervalletemporel
1,, 1
ouplus
préci-sément,
nousenvisagerons
un certainopérateur
Fqui
transformeraLu (t,
to)
en la fonctionnelle F’IL(t, to)
de l’intervalle
to,
t. Nous écrirons doncCUL (t,
t n) = ’ll () ( t - t 0) + Ii’ ’lL ( t, to)
(2.d)
L’hypothèse
ainsi formulée renferme enparti-culier
l’hypothèse
de ladissipation
héréditaire de Volterraqui
consisteprécisément
à admettre que l’hérédité ne s’exercequ’à partir
d’uninstant to
qui
n’est pas indéfinimentéloigné
de l’instant actuel 1. La résolution de cetteéquation
parapproxi-mations successives -
en
supposant
que l’on aitdes conditions telles que la méthode soit
légitime
--est immédiate :
La deuxième
hypothèse,
commune à tous lespro-blèmes
d’hérédité,
consiste à admettreque F
estfonctionnelle
linéaire,
elle nouspermet
del’expliciter
au moyen d’un
noyau 5 (t,
T)
d’influence hérédi-taire de Volterra : F= f 1 3’
(/, r) j . j
}
d=. La suite10
des
approximations
successives écritesprécédemment
devientet d’une
façon
générale
Si l’on
envisage
unsystème
conservatif,
donc uneperturbation
indépendante
dutemps,
il luicorres-pond
enmécanique classique
unrégime
permanent :
il est
indiqué
d’admettre alorsque
(t, T)
nedépend
que de l’intervalle t -
T.
Le
noyau J appartient
aucycle
fermé deVolterra,
l’hypothèse
faitegéné-ralise
l’hypothèse
d. duparagraphe précédent.
Il faut essayer maintenant de déterminer
5,
laméthode la
plus
immédiate consiste àimposer
à U desatisfaire à
l’équation
d’ondeshabituelle,
car il y acertainement raccord entre la formulation donnée et la formulation
classique chaque
fois que cetteéquation
est valable. Mais il semble instructif de rechercher à déterminer 5 au moyen de certaineshypothèses
faites sur lesprobabilités
de transitionet c’est ce que nous ferons tout d’abord.
Il est facile de vérifier que
l’amplitude
deproba-babilité de transition
Tn’n"
=Rn’n"
(Eno -
En’’,)-l,
RI/’n"
étant l’élément n’ n" de la matrice depertur-bation,
satisfait - sans être elle-même uneproba-bilité - aux lois des
probabilités
totales etcom-posées,
et que deplus
Tn0n1
etTn0n1
diffèrent entreeux
simplement
par un facteur de moduleégal
à1,
c’est-à-dire que les
probabilités
de passage no~ ni ou ni ~no sont les mêmes par transition directe et
qu’il
n’existe pas de flèche dans l’ensemble deces transitions. Ces remarques très
simples
peuvent
nous
permettre
deprévoir 5-’
(t, r).
Évaluons
dansla formulation
employée
Tn0n1;
nous avonsl’échange
des indices no et n, dans leproduit
hermi-tien doit auplus
introduire un facteur de moduleégal
à i. Or les fonctions deperturbation
obéissantà un
principe
desuperposition
àl’approximation
envisagée,
on doit avoir : J(1,
T)
=F0 (t - -r)R (T),
où
F0
dépend uniquement
des données dusystème
non
perturbé.
Leproduit
hermitienpeut
doncs’écrire
La covariance par
rapport
aux indices no, n, serarespectée
si l’onprend F 0 (l - -r)
= U0(t- T)
à unfacteur de module
égal
à iprès
sansimportance
d’ailleurs pour le calcul des
approximations
succes-sives. Ce facteur sera
déterminé,
si l’onemploie
lacondition de raccord dont nous avons
précédemment
parlé;
eneffet,
l’opérateur
IL(1, t0)
satisfait àl’équation
où
tu,
et R sontrespectivement
l’hamiltonien etle terme
perturbateur
dans les deux cas relativisteou non. En
posant :
U -03A3U(n),
onpeut
résoudrecette
équation
parapproximations
successiveset écrire que les divers termes de la série 1i sont
identiques
à ceux obtenus par les formules(2.3)
résolvant de la même
façon
l’équation (2.1).
Leterme
°iLo
= e ’" I0’ H0 satisfait àl’approximation
d’ordre Ci, pour que le terme
satisfasse à
l’approximation
première
il faut queon satisfait a cette relation en
prenant
D’un
point
de vuepurement
mathématique,
lapremière
conditionpeut
êtreremplie presque partout,
mais il est certainementplus physique
d’envisager
ces conditions comme déterminant une solution
de
Ho
- i ~/~t } F
t z
= oqui
our t
= 1 se~t
(t,
)
q préduise à - i R
(t);
sous cette formule laréponse
est immédiate
L’équation intégrale
d’évolution s’écrit doncil lui
correspond
celle relative à la fonction d’ondesles
approximations
successives s’obtenant suivant les formules(2.3) [6].
3.
Quelques
formes del’opérateur
iio.
--Nous avons donc déterminé une
première
formede
Uo : U0 = e
/ 1 101 :lCo(X). Cettepremière
expres-sion dissimule la variance relativiste deqto :
elle introduit en effet unedissymétrie
entre les variahlesspatiales
ettemporelles,
puisqu’elle
transforme unefonction donnée à l’instant T et dans tout
l’espace
en une fonction donnée en t. Il est intéressant d’associer à z des variables
d’espace
distinctes de xde sorte que la fonction du
point
spatio-temporel 03BE,
T soit transformée en fonction du
point
x, 1. Pourcela,
il nous stifllit d’introduire une fonction 6 eL(l’écrire
où 4J,1
(x)
est lesystème
orthonormalcomplet
del’opérateur
hermitienao
(x).
Nous retrouvons decette
façon
le noyauK0 (x
2013 03BE, t 2013
fo)
de R. P.Feynman
Pour M.
Feynman, Ko
estl’amplitude
totale attachée à uneparticule partie
dupoint
03BE, T
pourarriver au
point
x, t ; dans le cadre deshypothèses
choisie,
Ko
estsimplement
la densitéspatiale
del’opérateur
d’évolution.On
peut
donner une troisième forme[71 dc ’lLo(l-- 7)
en se
plaçant
dans le cas oùao
est l’hamiltonien relativiste de I)irac. Endécomposant
el/;Ico(x) enparties
réelle etcomplexe,
onpeut
écrireOr,
comme il est connuH2020
= m2 -p2,
de sorteque
les
développements
de ces deux fonctions nerenfer-mant que des
puissances paires,
il s’ensuitqu’elles
ont un sens
opératoriel
1 bien défini. Onpeut
donc729
Et un
développement
en série de Fourier montre quepar suite
d’où une nouvelle
expression
deK,
Ces mêmes résultats se retruuvent de
façon plus
élémentaire enremarquant
que leproblème
(2.5)
pour déterminer j--
peut
se résoudre de deux manières : soit par undéveloppement
en série deTaylor
autour dupoint
T0qui
donne lapremière
expression
de’llo (t - 1")
:e -i(l-T)(ïeO,
soit par undéveloppement
en série de Fourierqui
donne ladeuxième
expression J
Ko
(x
-03BE ,
t -T) { . } } d303BE.
Sans entrer dans le détail des
calculs,
montronsen
quelques
mots comment onpeut
rattacher ladernière
expression
de eo à la solution donnée par H. Poincaré del’équation
des ondes amorties[8].
La méthode utilise les
développements
enintégrale
de Fourier et donne
0 tt
u(03BE,
o)
est la valeur de la dérivéetemporclle
au
temps
1 = o. Il est dès lors facile de former àpartir
del’espression
précédente
la solution de(2.5)
et l’on retrouve
après
quelques
calculssimples
lerésultat
précédemment
donné.Une autre
généralisation
del’opérateur
110 (il
to)
va nous
permettre
derejoindre quelques
résultats de J.Schwinger.
Nous avons admisjusqu’ici
que les données initiales étaientportées
parl’hyper-plan
1- 1,
(qui
n’est pas comme on le sait unesurface
covariante)
nous allons supposer maintenantque ces données sont
portées
par une surface 03C30 du genre espacequi
est bien covariante. Nous auronsalors un
opérateur
de la formeUo
(x,
1;
03C30)
qui
permet
-pour
employer
lelangage classique
-de résoudre le
problème
deCauchy
pourl’équation
d’ondes,
la surfaceporteuse
des données initialesétant 03C30; la forme habituelle des solutions de ce
problème
noussuggère
de poseroù N est un
quadrivecteur qui
s’écritN,
N4
normale à 03C3o et S une fonction à déterminer Enposant
NI d7
=d03C3u,
la formuleprécédente
s’écrit
,()r,
on connaîtl’expression (3.2)
de’11,(x,
1;
03C3o).
lorsque
03C30 devientl’hyperplan ~ :
1 =ta
et commee’esl là une
expression
déjà
obtenue par 11. P.Feynman
[9
J
etqui
est àrapprocher
des for-mules(2.23)
(2.24)
de J.Schwinger [10].
4.
Étude
des collisions[11].
- Considéronsun
système
conservatif,
unepartie
des états de cesystème
caractérisés par les valeurs del’énergie E
forment un
spectre
continu etcorrespondent
au cas des collisions. La fonctiond’ondes 03C8
(x,
t)
peut
s’écrire
Cette relation s’inverse par la transformation de Fourier et fournit
l’amplitude 0 (x, E)
de la fonc-tion d’ondes pour les valeurs del’énergie
voisines de E à dEprès
Ces mêmes considérations
s’appliquent
àl’opé-rateur
d’évolution,
enappliquant
la transformationde Fourier
(L =f
ciEL! j
dl)
àl’équation
fonda-mentale et enremarquant
que son noyau est de la forme F(t --- z) - perturbation indépendante
de t - onpeut
écrire à l’aide de larègle
duproduit
de
composition l’équation
suivante :cette
équation
n’est pasalgébrique,
maisintégrale
à cause du caractèreopératoriel
desgrandeurs qui
y
figurent.
Endésignant
par des lettresmajuscules
les transformées de Fourier desopérateurs,
il vientoù
Mo représente
lepoint
courant de la variétéspatiale
portant
les conditions aux limites propresà déterminer U dans tout
l’espace.
Pour déter-minerFo,
onpeut
écrire que U satisfait àelle s’écrit en
remarquant
que Eapparient
à unspectre
continu:
Ho (M)
2013 E}
(,II, P)
U(Il,110)
+ R( M) U(
u, M(,)0 On va donc avoir pour F une solution de{H0 (M) - E
( f ’(-"i (,II,
P) = - Õ( JI, l) R(P», (i. 1)
F4’ol
est la fonction de Green duproblème.
Enappliquant,
parexemple,
la transformation deFourier à
l’équation intégrale
de la fonction d’ondesavec le noyau
Ku = 03A303A6n
(03BE)
03A6n(x) e-lH1(t-T),
on obtient
l’équation
connueDisons enfin
quelques
mots sur laméthodologie
du
procédé
habituel de coupure desénergies
hautes. Laprésentation
de ceprocédé
semble délicatelorsqu’on
considèrel’équation
d’ondes : eneffet,
onpeut
dans ce casparler
difficilement desolution,
puisque
limiter lespectre
desénergies,
c’esttrans-former l’ensemble
complet
des fonctions d’ondesnon
perturbées
en ensembleincomplet.
Cesdiffi-cultés
disparaissent
si l’onenvisage
l’équation
intégrale
de 03C8,
car couper lesénergies
hautes revientà choisir le noyau
Ko
comme somme finied’expres-sions
.pli
(e)
$n(x)
e iEn(tr),
donc écrire uneéqua-tion
intégrale
à noyaudégénéré :
on sait la résoudreet la ramener à un
système
d’équations
linéaires.5.
Interprétation
ondulatoire del’équation
fondamentale
[12].
-Reprenons l’équation
inté-grale
de la fonction d’ondes en utilisant le noyauK0
de R. P.
Feynman,
elle s’écritOn
interprète
habituellement lesapproximations
successives de la fonction d’ondes en faisantinter-venir des transitions aboutissant ou
partant
d’étatsvirtuels. M.
Feynman
y a substitué des «scattering
»virtuels sacrifiant ainsi -
sans le méconnaître d’ailleurs -
l’aspect
ondulatoire duphénomène.
Nous nous proposonsd’appuyer
sur cetaspect
ondulatoire, en
remplaçant
cesscattering
par desdiffusions d’ondes et de
porter,
en outre, cetteinterprétation
dansl’équation intégrale
elle-même,
au lieu
d’interpréter
uniquement
lesapproximation
successives de la
solution,
selon la méthode habi-tuelle.Supposons
donc quel’espace
x, t soitdiffu-sant pour les ondes de de
Broglie,
le coefticient de diffusionétant x"
(x2013 03BE,
r)
par unité de volumespatio-temporel
entourant lepoint
9,
T, le deuxième terme dupremier
membre de(5.1)
pourra alorsêtre considéré comme
représentant
une superpo-sition d’ondes diffusées depulsations
En. Ainsidonc,
leproblème
de la détermination del’onde tf
(x,t)
pourrait
se poser comme suit :io Antérieurement à toute
perturbation,
le sys-tème est dans un état stable caractérisé par un derssystèmes
d’ondes stationnaires : 03A6nc iEnt. Soit03C8no
=03A6no (x) e
0enol la fonction d’ondes existant à l’instant initial 1 =la.
20 La
perturbation
R(x, 1)
débutant àl’insrtant
initial 1 =
t 0
possède
les deuxpropriétés
suivantes :a. il lui
correspond
une ondeeffective 03C8
(x,
t)
sepropageant (alors
que celles dusystème
perturbé
sont
stationnaires);
b. elle modifie lespropriétés
du domainespatio-temporel
où ellerègne
en lerendant diffusant.
JO La diffusion virtuelle de
l’onde
(x, 1)
alieu suivant des ondes de
pulsations
En : En étantle nil.me niveau
énergétique
dusystème
nonper-turbé. La contribution de l’unité de volume
spatio-temporel
entourant lepoint
;, 1"
àl’amplitude
de l’onde diffusée L’" estproportionnelle
à l’ondeincidente 03C8
(x, 1)
le coefficient deproportionalité
oude diffusion étant
i03A6n
Ce)
03A6n
(x)
e’En’ R ( § ,
T).
40
Seulepeut
s’établir une ondeeffective 03C8
(x,
t)
telle que par interférences avec le train d’ondes diffusées virtuelles elle donne - virtuellement
-un état stable
Y;lIo
(x,
t).
Les
dénoi4inatîons
« elfective » et « virtuelle »opposent
l’ondequi
seule intervient dans les résultats définitifs aux ondes diffuséesqui
sont virtuelles parce quesimple
instrument de calcul. Onvoit,
par
exemple,
que onde effective avant 1 =1,,
l’onde
03C8no
devient virtuelleaprès
l’établissement de laperturbation
(x).
Nous aurons une écriture
plus
simple
pour le coefficient de diffusion enexplicitant
nos fonctionsd’ondes et en
employant
la notationquadridimen-(1) On peut penser généraliser l’équation (5.1) en l’écrivant
pour plusieurs diffusions : il est facile de voir que si l’on envisage une simple et une double diffusion, par exemple, les résultats ne différent pas essentiellement de ceux donnés
ci-dessus : l’approximation du premier ordre dans ce cas
correspond à l’approximation du 2e ordre habituelle. Il n’en
731
siunnelle
x =(x,
1),
k =(k, E),
ab =a4 b4
-ab,
lafonction (D
(x)
e-’-l" s’écritavec E2 = In2 + k2. Avec ces notations
(5.1)
s’écritOn
peut
expliciter
les diversescomposantes
de la fonction d’ondes par undéveloppement
eninté-grale
de Fourieret 03C8
(p)
estl’amplitude
de lap"’"’c
composant
de 03C8 (03BE).
Le deuxième terme de(5.3) prend
la formeOr R
(x)
estidentiquement
nulle en dehors del’intervalle
temporel to,
1;
onpeut
donc étendrel’intégrale temporelle
de -oo à + 00 et écrirel’expression
précédente
et r(q)
est la transformée de Fourier deR (x, t) . (5.3)
va donc
pouvoir
s’écrireL’interprétation précédemment
donnéesubsiste,
on
peut,
eneffet,
ou bien raisonner dansl’espace
desphases,
ou bien introduire unléger
change-ment en 30
remplacé
par :La diffusion virtuelle a lieu suivant les ondes
planes
dusystème
nonperturbé
depulsations
E",
de vecteur de
propagation
k,,. La contribution lapieme
composante
(de
vecteurd’impulsion
d’uni-vers
p)
de l’ondeeffective 03C8(x,
t)
àl’amplitude
del’onde diffusée
E,,, k"
estproportionnelle
àl’ampli-tude
11f (p) d4 p
de cettecomposante,
le coefficient de diffusion étantCherchons
l’amplitude
deprobabilité
de transitionexacte no -+ nI
cette
expression
ne donne évidemment pas unevaleur effectivement calculable de Cnoll1’ à cause
de l’inconnue
qi" (p),
mais ellepeut
permettre
unediscussion des résultats en vue. Les calculs effectifs s’obtiennent en
employant
lesapproximations
successives deT(p). L’approximation
dupremier
ordre dans le cas non relativiste parexemple
corres-pond
auremplacement
de03C8(p)
parWno (p)
trans-formée de Fourier de03C8no(X,
t)
de sorte que
Pour calculer
cnon1,
nous avons à calculersuccessi-vement
03C8(x,
1)
et03C8(1) (P)
et ainsi de suite pour les
approximations
d’ordresupérieur. L’hypothèse
d’un intervalle10,
1infini-ment
grand
assure la covariance der (k,, - p, oo)
et,
par
suite,
l’invariance relativiste desamplitudes
deprobabilités
de transition.6. Problèmes de deux
particules.
- Onpeut
admettre que la même
équation intégrale
régit
lesproblèmes
de deuxparticules,
sans considération destatistiques.
Lesystème orthonormal
de
fonctions propres est alors03C8n(xl) 03A6m(xb), a
et breprésentent
lesparticules,
tout le formalisme setranspose
sansdifficultés. On est amené à
distinguer quatre
termes dansl’expression
de la fonction d’ondes : lepremier
donne la fonction d’ondes de l’ensemble des deux
particules
supposées
libres,
les deuxième et troi-sièmereprésentent
l’action d’une desparticules
supposée
libre,
gardant toujours
le même état initial etagissant
sur ladeuxième,
tout en excluantla réaction de celle-ci. Enfin le
quatrième
termeest
analogue à
celui donné par R. P.Feynman [13];
ce terme est
multitemporel.
Nous nereproduisons
pas le détail des calculs et des
interprétations qui
sont
simples,
sans difficultésspéciales.
7.
Application
à la théorie de R. P.Feynman
dupositon.
- Si l’onà l’aide d’une densité
spatiale K (x,
t;
03BE,
T),
demême
qu’on
areprésenté l’opérateur
’lLo(l--r)
par
Ko,
on vérifie facilement quel’équation
de1i
devient une
équation intégrale
habituelle en K.En
employant
les notations de Kneser : i pour lesvariables r,
03BE;
2 pour les variables x, t, ..., , onobtient la forme de R. P.
Feynman
(2)
dv3
étant le volumequadridimensionnel
formé àl’aide des variables 3.
Ko(2, 1)
est,
selon M.Feynman,
l’amplitude
totale attachée à uneparticule
librepartie
dupoint
i pour aller en 2.(Les
probabilités
de transition s’écrivent évidemment
uniquement
enfonction de
Ko
et des fonctions d’ondes initialect
finale).
Il se propose, enoutre,
dereprésenter
àl’aide de
K 0,
l’électron ainsi que lepositon, envisagé
à la suite de E. C. G.
Stuckelberg,
comme un électronremontant le cours du
temps.
Il montre que lenoyau
K+
(2,
1) adapté
à cettedescription
s’obtienten retranchant du noyau
Ko (supposé
nul si tr)
l’ensemble des termes à
énergie
négative
le nouveau noyau
correspondant
à K estdésigné
par
K_1
(2, 1),
enfin l’étude de K montrequ’il
permet
de fairecorrespondre
àchaque scattering
un schémaapproprié.
La fonction d’ondes se déduit de
KA
par uneintégrale
portant
sur le volumefondamental,
maiscette
expression
ne met pas en évidence lasymétrie
entrepassé
et futur. M.Feynman
transforme donccette
intégrale
de volumespatiale
en uneintégrale
de surface
spatiotemporelle
identique
à(3.4),
maisavec 70
représentant
une surface fermée. Si doncon
prend
pour (J 0 unhypercylindre
d’axeparallèle
à l’axedes .1,
dont les bases seraient leshyper-plans 1
== const. etqu’on
envoie sa surface latéraleà
l’infini, 03C8
(x, 1)
ne serait déterminéequ’à
la condi-Lion de connaître à la fois sonpassé
et son futur.Exprimée
sous cetteforme,
l’affirmation semble unpeu
forcée,
car la donnéede 03C8
sur unehypersurface
du genre espace, la détermine dans tout son domaine d’existence : on aurait donc un
problème
malposé
selon laterminologie classique
[14].
Enfait,
M.
Feynman
vise lesprobabilités
de transition entredeux états stables : il
est,
eneffet,
évident que laprobabilité
de transition ou sonamplitude
n’est(2) Il convient néanmoins de noter que si la solution
pro-posée satisfait_ à un problème de valeurs initiales, celle de R. P. Feynman satisfait à un problème de comportement asymptotique (d’où les limites d’intégration temporelle
infinies ).
connue que si les fonctions d’ondes initiale
(passé)
et celle finale
(futur)
sontspécifiées,
mais l’énoncédu
problème
aux limitescorrespondant
neparaît
pas
exempt
de difficultés[15].
8. La formulation par l’action
(3).
- M.Feyn-man
[16]
aproposé
pour le calcul del’amplitude
de transition K une autre méthode
d’après laquelle
cette fonction est donnée par l’ensemble des contri-butions de
(où S
est l’action desystème)
pour tous les cheminsjoignant
lepoint spatio-temporel 03BE,
1,
aupoint
x, t.Analytiquement,
cetterègle
se traduit par unelimite
d’intégrales
multiples lorsque
le nombre deces
intégrales
tend vers l’infini. Il est aisé de montrer comment cette formulation se rattache à celle donnéeici,
mais il semble utile de montrerauparavent
que, même pour le formalismeproposé qui
met l’accentsur le caractère linéaire des
solutions,
l’introduction de ces limites deproduits
d’intégrales
est naturelle.Il
sufflt,
eneffet,
de remarquer quel’égalité
garde
un senslorsque x
estremplacé
parl’opéra-teur F défini par
(2, 1)
etqu’on
peut
écrireEn introduisant la fonction
d’ondes 03C8 (ta),
l’inter-prétation
par diffusion est évidente : l’introduction dechaque
nouveau facteur dans leproduit
infiniexprimant précisément
l’intervention d’une nouvelle diffusion. Onvoit,
en écrivant les deuxpremières
approximations,
parexemple
733
qu’on
obtient lesapproximations
(2, 3)
en negardant
dans Un que des
intégrales
auplus n-uples.
Cette remarque
faite,
nous pouvons passer à laformulation au moyen de
l’action,
il est facile devérifier,
en effectuant lesintégrations indiquées,
compte
tenu despropriétés
de la fonction 2que
Uo
(t
-10)
peut
s’écrireoù To
= t0, TN
= 1 ;03BEo == g
variable surlaquelle
onopère
et03BEN
= x. Orl’opérateur S
= t H satisfaitévidemment à
l’équation ,
,
- H
et,
par
suite,
dt
S est bien
l’équivalente
quantique
de l’actionclassique;
la formuleprécédente
s’écrit donc si l’on fait N =oo(ce
passage à l’infini intervientuniquement
pourl’élégance
del’interprétation
phy-sique,
les résultats valant pour Nfini)
Cette
expression générale
va nouspermettre
deretrouver la forme exacte de R. P.
Feynman,
nousallons nous
placer
pourplus
de facilité dans le cas non relativiste unidimensionnel. Utilisonsl’expres-sion
(3. 1)
deKo
avecspectre
continuk2
or E
=- k2
et,
d’après
la relation connue2m
En
portant
cesexpressions
dans(8. 2),
on obtientl’intégration
est à effectuer sur03BE1, ..., 03BEN 1,
, doncsur toutes les
variables,
saufsur la = 1,
variable de la fonction surlaquelle
onopère
et03BEN
= x.On s’est de
plus placé
dans le cas d’uneparticule
libre,
doncd’où l’écriture de la formule de
Feynman
.Nous renverrons aux articles de cet auteur pour
l’interprétation
de cerésultat,
mais nous remar-querons que lesintégrations
de la formule(8.4)
peuvent
s’effectuer d’unefaçon
élémentaire etqu’après quelques
calculs on obtient(4)
on retrouve, ce
faisant,
la solution fondamentale(ou
solution de la source unité dechaleur)
del’équa-tion d’ondes d’une
particule
non relativiste libre.Il faut enfin établir la formule
générale
L’équivalence
est aisée à vérifier si l’on admet la validité du raisonnementqui
sert à M.Feynman [ 17]
pour établir sa méthode deperturbations
pour lenoyau K,
il suffit alors departir
de la série des itérés de Kd’après
nos formules(2.3) [Ko
étantdonné par
(8.5)],
de remarquerqu’ils
coïncident exactement avec ceux de R. P.Feynman
et dereprendre
ses calculs à rebours. Une étudepoussée
del’intégrale
donnant K a été faite dernièrementpar MUe Morette
(Phys. Rev., 1951,
81,
848).
(4) On reconnaît l’analogie étroite avec la solution ::t::S(X,t)
si l’in dice de r éfract .1 ’f = A(x)
e’ h i S (x, t)
valable si l’indice de réfraction et longueur’ d’onde associés satisfont à
p
03BB n (L. DE BROGLIE, Ann. Inst. Henri Poincaré, g33, p. 361; J. Phys. Rad., 1948, 11, 265), M. AL PROCA utilisa jadis cette solution pour l’étude de la distribution des photons à l’intérieur d’une onde broglienne (J. Physique Rad., 1928, 9, 73).Je tiens à
témoigner
toute ma reconnaissance àM. Louis de
Broglie
pour les discussionsqu’il
abien voulu m’accorder et
qui
m’ont aidé àpréciser
ma
pensée
sur certainspoints.
Les conseils de M. leProfesseur J. L. Destouches m’ont
permis
la miseau
point
de certainesparties
de cetravail,
qu’il
veuille bien trouver ici mes remerciements les
plus
vifs.
Manuscrit reçu le 29 janvier 1951.
BIBLIOGRAPHIE.
[1] FEYNMAN R. P. 2014
Phys. Rev., I949, 76, 749.
[2] FEYNMAN R. P. - Loc.
cit., 769. [3] VOLTERRA V. -
Leçons sur les fonctions de lignes (recueillies par J. Pérès). On se reportera à la Note de Mme P. DESTOUCHES-FÉVRIER (C. R. Acad. Sc.,
I950, 230, I742) pour l’étude de l’aspect philosophique du problème de l’hérédité.
[4] DE BROGLIE L. 2014 L’électron
magnétique, XII, 30I et Sq.; COSTA DE BEAUREGARD O. 2014
Thèse, I943, 5 et C. R. Acad. Sc., I950, 231, I423.
[5] VISCONTI A. - C. R. Acad.
Sc., I950, 230, I744. [6] DESTOUCHES J. L. - C.
R. Acad. Sc., I950, 230, I747 traitant de questions voisines.
[7] WENTZEL G. 2014 Quantum theory of field, p. I78.
[8] VISCONTI A. - Diplôme d’études
supérieures, p. 50. [9] FEYNMAN R. P. 2014 Loc.
cit., p. 753, formule (18).
[10] SCHWINGER J. 2014
Phys. Rev., I948, 74, I45I. La déduc-tion que nous proposons n’est évidemment pas rigou-reuse et ne saurait remplacer la démonstration plus longue de cet article. A remarquer également que l’opérateur U [03C3, 03C30] de J. Schwinger est une
généra-lisation de l’opérateur d’évolution classique utilisé. [11] VISCONTI A. - C. R. Acad.
Sc., I950, 230, I744 et
C. R. Acad. Sc., I950, 231, 333. Dans ces Notes, la présentation du problème est différente de celle
adoptée ici.
[12] VISCONTI A. 2014 C.
R. Acad. Sc., I950, 231, 507. La solu-tion étudiée dans cette Note est approchée et non
exacte (comme il est dit dans le sommaire la précé-dant) : l’approximation est celle du premier ordre de la théorie des perturbations et va en s’améliorant
dans la mesure où R (x) varie lentement. La méthode de ce paragraphe généralise celle de la Note où se
trouve une expression du coefficient de diffusion différente : on peut montrer qu’elle se ramène à celle donnée ici. Une étude plus poussée du calcul montre certaines particularités de la solution lorsque R (x) est discontinue.
[13] FEYNMAN R. P. - Loc.
cit., p. 773, formule (6). [14] VISCONTI A. - C. R. Acad.
Sc., I950, 230, 928 et
Diplôme d’Études Supérieures, p. 43 et sq. [15] COSTA DE BEAUREGARD 0. a consacré plusieurs Notes
aux C. R. Acad. Sc. à ces questions. La dernière (C. R. Acad. Sc., I950, 230, 2073) partant des notions de prévision et de postvision donne, entre autres,
un énoncé du problème en question. A notre avis, la traduction de cet énoncé en termes de problème
aux valeurs initiales et aux limites, mathématiquement
cohérent, reste difficile. [16] FEYNMAN R. P. - Rev. Mod.
Phys., I948, 20, 367 et Lectures given at the California Instilute of Techno-logy, I950.
[17] FEYNMANN R. P. 2014 Lectures