• Aucun résultat trouvé

Etude de cas Nourrir les hommes

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Etude de cas Nourrir les hommes"

Copied!
1
0
0

Texte intégral

(1)

Géographie-Thème 2

Nourrir les hommes

Etude de cas : L’Inde, nourrir plus d’un milliard d’hommes

Manuel pages 56 à 61

I. L’Inde : « l’autosuffisance » alimentaire

Questions 1 à 4 page 57 :

1. Globalement en 40 ans, la production agricole a augmenté plus rapidement que la population. De 1961 à 1965, on note une dégradation de la situation alimentaire moyenne par habitant par une croissance de la population et une diminution des productions agricoles. A partir de 1965, la croissance de la production agricole est plus rapide que celle de la population, d’où une nette amélioration de la situation alimentaire moyenne.

La croissance de la production a permis d’éviter une terrible famine. L’autosuffisance a été atteinte à la fin des années 1970.

2. Les céréales ont fortement augmenté contrairement aux autres productions : blé x6 ; riz x2,5 ; autres céréales x3. Le graphique 4 confirme la base alimentaire essentiellement céréalière en Inde, notamment due aux croyances religieuses (la population est très majoritairement hindouiste, donc végétarienne).

3. Le graphique 4 compare les consommations alimentaires de la France et de l’Inde. Une alimentation diversifiée se traduit normalement par un polygone assez régulier, ce qui n’est pas le cas pour l’Inde. L’alimentation indienne est pauvre en viande, en corps gras, en sucre et en lait.

L’autosuffisance est quantitative grâce aux céréales mais avec une situation qualitative de malnutrition.

Attention :

La malnutrition décrit une situation alimentaire d’un point de vue qualitatif (qualité et diversité des produits consommés), tandis que la sous-nutrition décrit une situation alimentaire sur le plan quantitatif (quantités de calories consommées).

4. Ce sont les régions littorales et celles de la plaine du Gange et du Bengale (au nord-est) qui obtiennent les rendements supérieurs à la moyenne nationale. On retrouve les berceaux de la

« révolution verte ».

Synthèse :

L’Inde a atteint l’autosuffisance alimentaire dans les années 1970. Cependant, l’autosuffisance reste quantitative (céréales) mais l’Inde connaît une situation qualitative de malnutrition. De plus, 20 à 25 % des Indiens souffrent de sous-alimentation. La satisfaction globale des besoins recouvrent d’importantes disparités.

(2)

II. Une autosuffisance acquise grâce à la « révolution verte »

Questions 1 à 4 page 59 :

1. La « révolution verte » est mise en place à partir du milieu des années 1960. C’est l’intensification agricole notamment de la culture de céréales. L’objectif est d’assurer l’autosuffisance alimentaire en augmentant les rendements. Elle repose sur l’irrigation, la mécanisation, les engrais et pesticides (= intrants) et des semences hybrides à haut rendement.

L’autosuffisance est atteinte mais avec des transformations très inégales sur le territoire, de fortes inégalités sociales et des problèmes pour l’environnement.

2. L’Etat a joué un rôle décisif dans la « révolution verte » en finançant la construction d’ouvrages pour l’irrigation et en créant une industrie nationale de l’engrais. Mais ce rôle est remis en cause par la libéralisation qui tend à limiter l’intervention de l’Etat dans l’économie.

3. Ce sont les grandes exploitations de plus de 10 hectares qui ont profité les plus de cette

« révolution verte ». De même, il n’y a que cinq régions en Inde qui ont véritablement profité de cette « révolution ».

4. Limites :

- environnementales : pollution des nappes et des sols.

- sociales : aggravation des inégalités régionales, persistance de la malnutrition, insuffisance de la redistribution aux pauvres.

- financières : coût lourd pour l’Etat, libéralisation depuis 1991 qui conduit à une diminution des subventions aux agriculteurs.

Synthèse :

Après la famine de 1943, L’Inde tente de relancer la production céréalière mais le tournant s’effectue surtout en 1965 avec le démarrage de la « révolution verte » qui parvient à répondre aux besoins d’une population multipliée par 2,5 en 40 ans.

La « révolution verte », c’est : - des intrants

- des semences hybrides - irrigation

- mécanisation

Mais cette révolution verte connaît des limites environnementales, sociales et financières.

(3)

III. Le pai non gagné de L’Inde : développer une agriculture durable

Questions 1 à 5 page 61 :

1. D'après la carte 14, l'Inde reçoit des pluies pendant la mousson d'été de sud-ouest, mais ces pluies sont irrégulières en particulier au nord-ouest et au sud. L’irrégularité des précipitations se répercute sur la production agricole comme le montre la courbe en dents de scie du même document. Les bonnes et mauvaises années agricoles correspondent aux bonnes et mauvaises années météorologiques. L'agriculture indienne doit donc faire face aux aléas climatiques, à la fois à l'irrégularité des précipitations d'une année sur l'autre et entre les régions alors que la croissance de la population est encore forte (plus 80 millions entre 2004 et 2010 !).

Les mouvements de population s'opposent à certains aménagements, comme les barrages, qui entraînent le déplacement des populations. C'est le cas en particulier du mouvement « Sauvons la Narmada ».

2. Le graphique 15 montre que la croissance démographique devrait se poursuivre avec en prévision 300 millions d'habitants supplémentaires en 20 ans (plus 30 %). La sécurité alimentaire de l'Inde nécessite donc une progression au moins équivalente de la production agricole, ce qui n'est pas acquis.

3. Deux voies nouvelles s'offrent à l'agriculture indienne : un nouveau saut technologique avec le recours aux OGM ou l'agriculture « éco-sensible » caractérisée par le retour à d'anciennes pratiques et à d'anciennes variétés de semences. D'après les documents, les OGM présentent l'avantage de demander moins d'engrais et de traitements, avec de plus forts rendements. Cependant, ils mettent les paysans dans la dépendance des grandes compagnies qui vendent les semences sélectionnées. De plus, les risques pour la santé et pour l’environnement sont mal mesurés.

4. La préservation des ressources en eau et la redéfinition des politiques de marché pour favoriser les petits paysans sont nécessaires pour réussir une agriculture durable.

5. Ses excès : pollution, recherche avant tout du profit par les sociétés agroalimentaires aux dépens des paysans parfois désespérés, mettent la « révolution verte » en question.

Le père de la première « révolution verte » propose aujourd'hui une « révolution doublement verte » conciliant biotechnologies et méthodes de l'agriculture biologique.

Synthèse :

Le père de la « révolution verte » reconnaît les excès du modèle mis en œuvre sous son impulsion à partir des années 1960, même s’il a permis de sortir l’Inde des cycles de la famine. Ainsi, l’Inde commence à s’interroger sur les risques environnementaux et la nécessité d’une agriculture durable.

Synthèse générale de l’étude de cas :

L’Inde est aujourd’hui autosuffisante sur le plan alimentaire. La « révolution

verte » à assurer les succès agricoles de l’Inde mais elle a accentué les contrastes

entre les différents types d’agricultures en Inde. Face aux nouveaux besoins et aux

risques écologiques, l’agriculture indienne explore de nouvelles voies.

Références

Documents relatifs

En outre, les Banques centrales, afin de favoriser une croissance durable, pourraient encourager les banques à diversifier leurs portefeuilles notamment en mettant

Cette politique d’incitation à la production sera reconduite, en l’an 2000, dans le cadre du PNDA avec la mise en place d’un dispositif de soutien des cultures de blés (, on note

Avec également la volonté de renforcer l’exigence scientifique et clinique des recommandations, par exemple en faisant d’un passage de six mois à la HAS une valence universitaire

  Dans la recherche de la productivité, l’industrie agro – alimentaire des pays du nord joue souvent les apprentis – sorciers, avec la complicité des pouvoirs publics,

Les sociétés très primitives pratiquaient la chasse, la pêche ou la cueillette; les sociétés de pasteurs nomades recherchaient constamment des pâturages pour leurs troupeaux;

Certaines destructions culturelles intentionnelles dans le cadre de l’éclatement de la Yougoslavie, à Sarajevo, mais aussi à Vukovar, Mostar ou Banja Luka, ont été

[…] Par ailleurs, deux grands problèmes environnementaux apparaissaient : la baisse rapide et généralisée des nappes phréatiques entraînant la nécessité de

C'est ainsi que les 3 millions d'habitants des quinze cantons les plus frappés de la province de Madras ont fourni, pour cette année, 32,000 naissances de moins qu'en temps