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Module « Physiologie et Physiopathologie » Cours «Nutrition & Obésité »

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(1)

Pr. Mehdad S.

Equipe Physiologie et Physiopathologies,

Département de Biologie, Faculté des Sciences, UM5

2019 - 2020

Licence Biologie, Filière SVI Parcours Biologie et Santé (S6) Module « Physiologie et Physiopathologie »

Cours «Nutrition & Obésité »

(2)

2

Introduction

Physiologie du tissu adipeux

Mesures de l’obésité et de l’adiposité Facteurs de risque de l’obésité

Conséquences de l’obésité

Mesures de prévention et de traitement de l’obésité Plan du cours

1

2

3

4

5

6

(3)

Définition de l’obésité

L’obésité se définit comme une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle qui représente un risque pour la santé (WHO, 2018).

L’obésité est une maladie (WHO, 2018).

D’où la nécessité de faire face aux pensées et idées qui considèrent

encore à nos jours l’obésité comme un signe de beauté et de classe

socioéconomique aisée dans certaines régions du Maroc.

Introduction

1

(4)

Introduction

Prévalence de l’obésité

Dans le monde: Première épidémie mondiale

2,1 milliards de personnes obèses ou en surpoids ( 30% de la population mondiale) --- > en 2030, environ 41% de la population mondiale seront obèses ou en surpoids )

39% d’adultes âgés de plus de 18 ans sont en surpoids

13% d’adultes âgés de plus de 18 ans sont obèses

18% des enfants et adolescents âgés de 5-19 ans sont en surpoids ou obèses

(OMS, 2018).

1

(5)

Introduction

Prévalence de l’obésité au Maroc

Selon les dernières données du ministère de la santé, 53% d’adultes âgés de 18 ans et plus sont en surpoids ou obèses (voir tableau et graphe ci-dessous)

Prévalence 2001 2011 2017

Surpoids 27.0% 32.9% 33%

Obésité 10.7% 17.9% 20%

33.0% 31.6%

34.4% 34.7%

29.8%

20.0%

11.0%

29.0%

22.8%

14.9%

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

Total Masculin Féminin Urbain Rural Surpoids 25 ≥ IMC < 30 Obésité≥30

(HCP, 2013; Ministère santé, 2018)

Prévalence du surpoids et de l’obésité en 2017

1

(6)

Introduction

L’obésité a des répercussions néfastes et considérables:

Un excès de poids corporel est associé à de nombreuses complications de santé qui nuisent à la qualité de vie et entraînent une morbidité accrue chez les

adultes.

Environ 5% de décès sont liés à l’obésité chaque année ( 3 millions de personnes dans le monde )

L’obésité a un impact financier énorme :

Au niveau mondial: plus de 2000 milliards de dollars par an

Au Maroc: 24 milliards de Dirhams par an

Impact de l’obésité

1

(7)

Physiologie du tissu adipeux

(Wronska and Kmiec, 2012)

Localisation: Le tissu adipeux se trouve sous la peau, en différents endroits du corps : autour des viscères, au niveau de l'abdomen, dans les seins … Selon la répartition de la masse grasse, il existe deux formes d'obésité :

L'obésité gynoïde : Masse grasse s'installe plutôt dans le bas du corps.

L'obésité androïde : Masse grasse s'installe plutôt dans le haut du corps (+dangereuse => hypertension, diabète ou troubles cardiovasculaires..

1. Localisation

B A

2

(8)

Stroma- Vasculaire Fraction

Physiologie du tissu adipeux

2. Composition

(Caspar-Bauguil et al., 2009)

Le tissu adipeux est composé de pré-adipocytes, cellules souches adultes, et d'une fraction stroma-vasculaire qui contient des cellules sanguines (hématies, macrophages, lymphocytes…).

2

(9)

Physiologie du tissu adipeux

Rôle d'amortisseur (tissu adipeux sous-cutané protège les organes) ;

Rôle d'isolant thermique car la graisse conduit mal la chaleur et empêche donc les pertes de chaleur ;

Rôle hormonal non négligeable: organe endocrine majeur impliqué dans de nombreuses réponses physiologiques à travers l’action des hormones qu’il produit tels que:

Adiponectine: augmente l’absorption du glucose et augmente la sensibilité à l’insuline au niveau du foie et des muscles

Leptine: hormone anorexigène ou de satiété (réduit la prise alimentaire)

Résistine et Interleukine 6: facteurs induisant l’insulinorésistance

TNFα (Facteur de Nécrose Tumorale α): effets antitumoral, procoagulant, anorexigène ..

Rôle principal: Stockage de l'énergie sous forme de lipides (triglycérides)

3. Rôle

2

(10)

4. Limites maximales

Le corps contient une certaine quantité de graisse : de 15 à 30 % chez les femmes et de 10 à 25 % chez les hommes

Sexe Tranche d’âge % Masse grasse maximale

Masculin

< 24 ans 15%

25 – 27 ans 17%

28 - 29 ans 18%

30 - 32 ans 19%

33 – 39 ans 20%

> 40 ans 21%

Féminin

< 20 ans 17%

20 – 22 ans 18%

23 - 25 ans 19%

25 - 29 ans 20%

> 30 ans 22%

Physiologie du tissu adipeux

2

(11)

Mesures de l’obésité et de l’adiposité

1.1. Modèles à 2 compartiments physiologiques

Masse grasse

Masse maigre (comprend les muscles,

organes, peau et liquides du corps humain)

Méthodes d'évaluation utilisant ce modèle

Épaisseur des plis cutanés --->

Hydro-densitométrie: méthode de référence pour déterminer la densité corporelle (Densité = Masse/Volume). Le poids et le volume corporel sont déterminés par immersion complète du corps

dans un liquide --->

Impédance bioélectrique ---

1. Mesure de la composition corporelle

3

(12)

Ex1: Analyse de l’Impédance Bioélectrique (BIA)

Détermination /équation (différence de potentiel entre les 2 extrémités):

Masse maigre(MM) = 0.578×Taille²/R50+ 0.176×Poids du corps(PC en kg) - 2.296×Sexe (male=0, féminin=1) + 0.791×Age (ans) - 3.768

Pourcentage de Graisse Corporelle (PGC):

PGC= 100 x (PC-MM)/PC

(Lukaski, et al., 1985) Courant de 800μA

&

fréquence de 50 kHz

Mesures de l’obésité et de l’adiposité

3

(13)

1.2. Modèles à 4 compartiments

Lipides,

Minéraux,

Protéines,

Eau.

Méthodes d'évaluation utilisant ce modèle

Absorptiométrie à rayons X --->

à double émission (DEXA)

Tomodensitométrie --->

Dilution isotopique ---

Mesures de l’obésité et de l’adiposité

3

(14)

Base line

Ex 2: Dilution isotopique (Deutérium/D

2

O)

La technique de dilution de deutérium consiste à analyser la salive et/ou l'urine d'une personne juste avant qu'elle ingère une dose d'eau marquée au deutérium et de

répéter l'opération 3 à 5 heures plus tard.

La dose pour enfants est d’environ 0.5 g de

D2O par kg de poids corporel (IAEA, 2009)

Mesures de l’obésité et de l’adiposité

3

(15)

Calcul de la composition corporelle

Pour le calcul de la composition corporelle, on utilise le volume de distribution du

deutérium (VD), appelé aussi l’espace de dilution du deutérium, qui est déterminé par la FTIR. Etant donné que le VD est légèrement supérieur au volume de l’Eau Corporelle Totale (ECT), les équations suivantes sont utilisées:

ECT (kg) = VD /1,041

Où, VD(kg) = Dose D2O (mg)/enrichissement 2H dans la salive (mg/kg)

L’hydratation de la Masse Maigre (MM) est supposée être de 73,2% chez les adultes : MM (kg) = ECT (kg) / 0,732

La Masse Grasse (MG) est calculée par la différence entre le poids corporel et la MM : MG (kg) = Poids corporel (kg) – MM (kg)

NB: Facteurs d’hydratation utilisés pour les enfants varie entre 73,8 et 79 en fonction de l’âge

(Lohman, 1992)

Ex 2: Dilution isotopique (Deutérium/D

2

O)

Mesures de l’obésité et de l’adiposité

3

(16)

Catégories/

Classes

Adultes (IMC)

Enfants & Adolescents * (IMC-pour-âge/z-score)

Obèse IMC > 30 kg/m2 z-score > +2 SD

Surpoids 25 kg/m2 < IMC < 30 kg/m2 +1SD <z-score < +2 SD Poids normal 18 kg/m2< IMC <25 kg/m2 -2 SD <z-score < +1SD

Maigre IMC <18 kg/m2 z-score <-2 SD

Très maigre --- z-score <-3 SD

2. Mesures anthropométriques

2.1. Indice de masse corporelle (IMC) ou Indice de Quételet:

IMC = Poids en kg/ (Taille en m)²

* Enfants et adolescents âgés de 5 et 19 ans => Courbes de référence (OMS, 2007 )

Mesures de l’obésité et de l’adiposité

3

(17)

NB: la projection manuelle est fatigante, prends beaucoup de temps, parfois n’est pas précise. L’OMS a développer un logiciel précis qui facilite cette tâche de projection . Ce

logiciel s’appelle: WHO AnthroPlus. Il est accessible sur le site de l’OMS. (OMS, 2007 )

2. Mesures anthropométriques

Courbes de croissance (IMC-pour-âge/z-score) pour les enfants et adolescents âgés de 5 et 19 ans

Mesures de l’obésité et de l’adiposité

3

(18)

2. Mesures anthropométriques

Les 2 fenêtres de WHO AnthroPlus pour le calcul automatique des z-score et l’identification du statut pondéral des

enfants adolescents âgés de 5-19 ans

Cliquer sur Anthropometric

calculator

Mettre vos paramètres et cliquer

sur BMI-for-age.

Il faut retenir les normes concernant le z-

score

Mesures de l’obésité et de l’adiposité

3

(19)

Le Tour de Taille (TT) est mesuré à 0,1 cm en position debout entre la dernière côte et la crête iliaque, et à la fin de l'expiration normale, en utilisant un ruban-mètre.

2.2. Tour de taille ou périmètre abdominal

L'obésité abdominale chez les adultes est exprimée par un tour de taille supérieur à 102 cm chez les hommes et supérieur à 88 cm chez les femmes

Obésité abdominale chez les enfants et adolescents est exprimée par un tour de taille supérieur > 90

e

centile

Mesures de l’obésité et de l’adiposité

3

(20)

2.3. Ratio tour de taille/taille (Waist-to-height ratio, WHtR):

WHtR est un meilleur indicateur pour la graisse abdominale.

La valeur limite du WHtR est 0,5 (il faut maintenir le tour de taille inférieur à la moitié de la taille)

2.4. Rapport tour de taille/ tour de hanches, ou ratio taille/hanches (RTH) :

RTH est un bon indicateur de la graisse abdominale.

La valeur limite du RTH : 0,85 pour les femmes et 1 pour les hommes

Toutefois, la simple mesure du tour de taille serait un indicateur plus adapté de la graisse abdominale.

2.5. Autres indices anthropométriques

La mesure de la circonférence de la moitié supérieure du bras (MCMSB) est proposée comme indice alternatif pour l’état nutritionnel lorsque les mesures de la taille et du poids sont difficiles

La circonférence du mollet du pied considérée actuellement comme étant la mesure la plus sensible de la masse musculaire pour les personnes âgées

Mesures de l’obésité et de l’adiposité

3

(21)

Observations générales

Les simples mesures anthropométriques tels que l'IMC et le tour de taille peuvent avoir une grande utilité pour l'identification des personnes à risque accru de développer une adiposité excessive et les maladies qui lui sont

associées (Mehdad et al., 2012).

La surcharge pondérale et l’adiposité excessive constituent un réel risque pour la santé des individus.

Nécessité de les prévenir dès le jeune âge.

Les maladies souvent associées à l’obésité ne se limitent pas uniquement aux individus obèses

Nécessité du contrôle régulier de la pression artérielle, de la glycémie, du profil lipidique… même chez les personnes de poids normal (Mehdad et al., 2011; Hamrani et al., 2013).

Mesures de l’obésité et de l’adiposité

3

(22)

Facteurs de risque de l’obésité

Alimentation

Troubles du comportement alimentaire

Déséquilibre entre les apports et les dépenses énergétiques

Activité

Inactivité physique

Style de vie sédentaire

Biomédicales

Troubles endocriniens

Traitements médicamenteux

Génétiques

Obésité monogénique ou syndromique

Obésité résultant de changements épigénétiques

Environneme nt

Statut socioéconomique, durée de sommeil ,

Profil psychologique, grossesse et poids du bébé à la naissance…

4

(23)

Les besoins nutritionnels déterminent le comportement alimentaire qui assure, à travers un ensemble de conduites, une triple fonction:

énergétique et nutritionnelle répondant à des besoins biologiques,

hédonique (plaisir) : d’ordre affectif et émotionnel,

symbolique : d’ordre psychologique, relationnel et culturel.

Le comportement alimentaire normal intègre ces différentes dimensions et participe à l’homéostasie interne et externe de l’individu, c'est-à-dire au

maintien d’un état de bien être physique, psychologique et social qui définit la santé.

Les besoins nutritionnels sont de deux ordres : structuraux (croissance, constitution des cellules…) et énergétiques (maintien du corps en état de marche pour vivre).

Il faut un équilibre entre les besoins et les apports nutritionnels => une alimentation équilibrée

Alimentation malsaine comme facteur de risque de l’obésité

1. Rappel

4

(24)

Alimentation malsaine comme facteur de risque de l’obésité

1. Rappel

Une alimentation équilibrée permet d’avoir un bilan énergétique équilibré (apports en énergie sont équivalents aux dépenses). Il convient donc d’adapter les entrées aux sorties (et vice versa)

La dépense énergétique de base, pour l’entretien du corps au repos, est de l’ordre de 1600 kilocalories (kcal) par jour pour l’adulte, on ajoute 800 kcal, pour la dépense

supplémentaire d’activité physique, ce qui donne un total de 2400 kcal par jour et par Homme (Savanovitch et al. , 2005).

Cette valeur moyenne 2400 kcal est une estimation à moduler selon différents facteurs d’ordre physiologique (sexe, âge, stade de développement, composition corporelle , métabolisme de base) et autres (température environnante) (de Courcy et al., 2003).

Apport énergétique journalier 2400 kcal => poids et composition corporelle stables Apport énergétique journalier > 2400 kcal => gain de poids et accumulation de masse grasse(stockage d’énergie excessive sous forme de lipides dans les tissus adipeux)

4

(25)

2. Troubles de comportement alimentaire (TCA)

IL s’agit d’une série de perturbations du comportement alimentaire qui se caractérisent par des croyances et des attitudes à l’égard de la nourriture.

Les TCA observés chez les sujets obèses regroupent les anomalies prandiales (durant les repas) et les anomalies extra-prandiales (après les repas) qui sont:

TCA

Grignotage

Compulsion alimentaire

Hyperphagie boulimique

Hyperphagie nocturne Restriction

cognitive Perte de rythme

alimentaire

Alimentation malsaine comme facteur de risque de l’obésité

4

(26)

2. Troubles de comportement alimentaire (suite)

l’hyperphagie prandialecaractérisée par une exagération des apports caloriques au cours des repas. Parfois inconsciente, le sujet ne la reconnaît pas toujours ;

le grignotagecaractérisé par la consommation répétitive et sans faim de petites quantités d’aliments en dehors des repas ;

les compulsions alimentairesqui se définissent par une impulsion soudaine et irrésistible à consommer un aliment en dehors des repas. Elles ne sont pas déclenchées par la faim. Par exemple, le « carbohydrate craving » est une

compulsion alimentaire exclusivement glucidique. Ce phénotype comportemental est clairement défini par une consommation calorique extraprandiales supérieure ou égale à 30 % de la consommation calorique journalière et un apport glucidique extra prandial supérieur ou égale à 35 % des apports glucidiques totaux. Il s’agirait d’une modalité d’alimentation émotionnelle.

Alimentation malsaine comme facteur de risque de l’obésité

4

(27)

2. Troubles de comportement alimentaire (suite)

l’hyperphagie nocturne: Elle est fréquemment associée à une anorexie diurne

évoquant alors un trouble du rythme circadien. Le sujet se lève la nuit pour manger.

l’hyperphagie boulimique caractérisée par une consommation très rapide, sans faim, de quantités importantes de nourriture, au-delà de la satiété. Le sujet est le plus

souvent conscient du caractère pathologique de ce comportement. La perte de

contrôle est précédée par un sentiment de vide. Elle est suivie d’un sentiment de honte et de culpabilité.

la perte du rythme alimentaire: ne pas avoir au moins trois repas équilibrés par jour, sauter des repas, ne pas manger assis, à des heures fixes…

la restriction cognitive: C'est un conflit de motivation entre des choix psycho-cognitifs et des exigences physiologiques . Elle devient pathologique lorsque l'alimentation est détournée d'une de ses trois fonctions. Ici, la fonction nutritionnelle devient exclusive au détriment des fonctions hédonique et symbolique. Elle est une pathologie

comportementale où s'alternent des périodes de prise de poids avec des périodes d'amaigrissement.

Alimentation malsaine comme facteur de risque de l’obésité

4

(28)

Alimentation malsaine comme facteur de risque de l’obésité

3. Déséquilibre entre les apports et les dépenses énergétiques Ce déséquilibre est dû à :

Une alimentation plus riche en calories (graisses et sucre) souvent comme résultat d’un trouble du comportement alimentaire;

Une faible dépense énergétique résultant d’un mode de vie inactif ou sédentaire (voir « inactivité physique et sédentarité comme facteur de risque de l’obésité » ci-après)

Apport Alimentaire

Dépense énergétique

4

(29)

Inactivité physique et sédentarité comme facteurs de risque de l’obésité

1. Définitions de la sédentarité et de l’inactivité physique

Être sédentaire: c’est ne pas faire au moins 30 minutes par jour d’activité physique d’intensité modérée (marche rapide ou activités équivalentes comme le travail manuel, le jardinage, les sports récréatifs et la danse) au moins cinq (5) fois par semaine; ou 20 minutes d’activité physique

d’intensité élevée (course à pied, cyclisme, natation) au moins trois fois par semaine.

L’inactivité physique: c’est un état de repos physique relativement

complet qui ne stimule pas suffisamment les organes humains pour les entretenir et réguler leur fonctionnement. Les personnes inactives

réalisent au maximum les actes de la vie quotidienne.

4

(30)

2. Mesure de l’activité physique

L’équivalent métabolique (Metabolic Equivalent of Task – MET) est l’unité de mesure de l’intensité de l’activité physique: 1 MET équivaut à la dépense énergétique de quelqu’un assis au repos (et équivaut à une consommation calorique de 1 kcal/kg/heure), 6 METs ou plus correspond à une activité d’intensité élevée, comme le montre la figure ci-dessous :

Inactivité physique et sédentarité comme facteurs de risque de l’obésité

Exemples d’activités et leurs MET:

Les valeurs MET assignées à la marche lente, la marche à allure normale et la marche rapide sont respectivement 2,8 MET; 3,5 MET et 4,5 MET.

Les sports récréatifs d'intensité modérée ont une valeur MET moyenne de 4 MET

L’activité physique et sports d'intensité élevée (jogging, auto-défense, et football) ont une valeur moyenne de 8 MET (Ainsworth et al., 2000)

4

(31)

2. Mesure de l’activité physique

Pour déterminer le niveau d’activité physique (actif ou inactif) de quelqu’un, on ne tient compte que des activités physiques d'intensité modérée ou vigoureuse (l’activité physique légère n’est pas pris en considération !)

Inactivité physique et sédentarité comme facteurs de risque de l’obésité

Types d’activités

physiques Définition Exemples

Modéré Lors de l’activité, votre respiration et votre fréquence cardiaque sont

sensiblement plus rapides, mais vous pouvez toujours poursuivre une

conversation (c-à-dire vous pouvez parler mais pas chanter)

Marcher rapide (marche lente n’est pas incluse)

Travaux de jardinage légers

Jouer activement avec les enfants:

basket-ball, aire de jeux

Faire du vélo à un rythme modéré Vigoureux Lors de l'exercice physique, votre

fréquence cardiaque augmente

considérablement et vous respirez trop fort et trop vite pour avoir une

conversation (c.-à-d., Vous ne pouvez pas dire plus que quelques mots sans vous arrêter pour respirer)

Jogging ou course à pied

Natation

Ski de fond

Sports les plus compétitifs (football, basket-ball, football)

Corde à sauter …

4

(32)

2. Mesure de l’activité physique

Le classement des individus comme étant physiquement actifs ou inactifs se fait selon les directives de l'OMS sur la base de l'équivalent total des activités physiques d'intensité modérée et vigoureuse calculé en MET-minutes / semaine. Le temps consacré à ces activités est déterminé en utilisant un questionnaire validé (IPAQ) ou un accéléromètre que porte la personne pendant une période donnée.

Pour les adultes, l'OMS recommande au moins 150 minutes d'activité physique d'intensité modérée ou 75 minutes d'activité physique d'intensité vigoureuse pendant une semaine ou une combinaison des deux types d’activités atteignant au moins600 MET-minutes / semaine (OMS, 2019).

Pour les enfants et adolescents, l'OMS recommande au moins 60 minutes d'activité physiqued'intensité modérée à élevée par semaine.

Celui qui ne respecte pas ces recommandations est considéré inactif et il est à risque de développer l’obésité et les maladies chroniques.

Inactivité physique et sédentarité comme facteurs de risque de l’obésité

4

(33)

2. Mesure de l’activité physique Exemple

Un homme fonctionnaire âgé de 50 ans parcourt chaque jour à pied (marche normale) 10 mn pour aller au travail et 10 mn pour rentrer chez lui. Il consacre chaque jour 50 mn de marche lente pour se rendre à la mosquée (prières). Il exerce aussi pendant 20 mn des activités d’intensité modérée (lavage de sa voiture, nettoyage de la maison…) une fois par semaine. Est-ce que cet homme est actif ou inactif ?

Solution

La dépense énergétique totale en MET-minutes/semaine = [(10 mn + 10 mn) x 5 jours x 3,5 MET+ (20 mn x 4 MET)]=

350 MET-minutes/semaine + 80 MET-minutes/semaine =430 MET-minutes / semaine Comme 430 MET-minutes / semaine < 600 MET-minutes / semaine

=> Cet homme est inactif.

NB: l’effort relatif aux 50 mn de marche lente pour se rendre à la mosquée n’est pas comptabilisé car il s’agit d’une activité physique légère.

Inactivité physique et sédentarité comme facteurs de risque de l’obésité

4

(34)

(Elmquist, 2012)

Facteurs biomédicales & obésité: Voies neuro-endocrines & endocrines

4

(35)

1) Hypothyroïdie: situation pathologique d'imprégnation insuffisante de l'organisme en hormones thyroïdiennes ce qui se traduit par une diminution de la dépense

énergétique et une accumulation des glycosaminoglycanes qui contribuent à la rétention des molécules d'eau et par conséquent un gain de poids.

2) Déficience en hormone de croissance: elle augmente la déposition des graisses.

3) Hypogonadisme: un défaut de l'appareil reproducteur (ovaires ou testicules) qui entraine une redistribution des graisses et un gain de poids.

4) Pseudohypoparathyroïdisme(PHP) : insuffisance de la sécrétion et/ou de l'action de la parathormone (PTH), hormone sécrétée par les glandes parathyroïdes qui

s’accompagne de la diminution de la lipolyse et des hormones de croissance.

5) Insulinomas: petites tumeurs pancréatiques qui entrainent une augmentation de l’absorption de l’énergie.

6) Obésité hypothalamiqueou gain de poids insoluble après un dommage hypothalamique qui favorise le développement de l’obésité.

7) Le syndrome des ovaires polykystiques(SOPK) est un ensemble de signes causés par un déséquilibre hormonal qui entraine un gain de poids.

8) Le syndrome de Cushing: hypercortisolisme chronique constitué par un ensemble de symptômes dus à un excès du cortisol, hormone secrétée par les glandes surrénales.

Facteurs biomédicales & obésité: Troubles endocriniens

4

(36)

Etiologie endocrinologique de l’obésité et pathologies associées (Karam and McFarlane, 2007)

Facteurs biomédicales & obésité: Troubles endocriniens

4

(37)

1) Antidiabétiques: par exemple les glitazones qui sont des traitements

insulinosensibilisateurs stimulent la différenciation adipocytaire, ce qui explique que cette classe médicamenteuse soit associée à une prise de poids

2) Corticoïdes ou corticostéroïdes (hormones sécrétées dans la zone corticale des glandes surrénales): Médicaments utilisés pour leur actions: i) anti-inflammatoire puissante, ii) immuno-suppressive, autrement dit les corticoïdes diminuent les

capacités de défense immunitaire de l'organisme ; iii) Analgésique et anti-allergique

=> Obésité facio-cervico-tronculaire

3) Antipsychotiques: stimulent l'appétit et la soif par blocage des systèmes aminergiques et neuropeptidiques impliqués dans la régulation des prises alimentaires.

4) Antibiotiques: l'influence des antibiotiques sur la génération et la transmission de la résistance aux antibiotiques, sur les cytokines, entraînant un dysfonctionnement mitochondrial et l'obésité (Andrade, 2017).

5) Contraceptifs: Les changements de gain de poids associés aux médicaments contraceptifs pourraient être liés à la stimulation œstrogénique, l’effet sur le système de la rénine – angiotensine, la rétention d'eau et l’augmentation de l'appétit dû aux propriétés anabolisantes …

Facteurs biomédicales & obésité: Traitements médicamenteux

4

(38)

Facteurs génétiques & obésité

L'obésité est une maladie multifactorielle résultant de l'altération de divers gènes, chacun ayant un effet partiel et additif. L'obésité est classée en trois catégories principales sur la base de l'étiologie génétique: l'obésité

monogénique, syndromique ou polygénique

1) L’obésité monogénique résultant d’un défaut d’un seul gène. Elle est souvent très sévère, avec une apparition dès l’enfance. Plusieurs

mutations peuvent toucher les gènes impliqués dans la prise alimentaire (leptine), la dépense énergétique et le métabolisme des lipides.

2) L'obésité syndromique : environ 25 syndromes génétiques d'obésité

identifiés. Exemples: Syndrome de Prader-Willi , Syndrome d'Alstrom … 3) L'obésité résultant de changements épigénétiques. Les modifications du

matériel génétique (ADN), l'âge, l'exercice et l'alimentation ont un impact sur les variations épigénétiques.

4

(39)

Facteurs environnementaux & obésité

1) Facteurs socioéconomiques: Amélioration des conditions de vies des individus des sociétés/pays à revenu élevé

(climatisation des locaux d'habitation, développement des moyens de transport individuel ou collectif…) ont

considérablement augmenté le risque d’obésité en réduisant les dépenses énergétiques.

2) Profil psychologique : Le profil psychologique de patients obèses s’accompagne de troubles de la conduite

alimentaire, une diminution de l'estime de soi, une insatisfaction globale de la vie, de l'impulsivité, une dépression , une anxiété, etc. qui favorisent le

développement de l’obésité.

4

(40)

Facteurs environnementaux & obésité

Fig. Mécanismes potentiels expliquant pourquoi

les courtes nuits de sommeil

mènent au surpoids et à l’obésité

3) Manque de sommeil :La réduction de la durée du sommeil et/ou un sommeil de

mauvaise qualité ont pour conséquence une faible sécrétion de la leptine (hormone anorexigène ou de satiété) et une sécrétion accru de la ghréline (hormone orexigène stimulant l’appétit). Ces variations engendrent une stimulation de la faim et de

l’appétit et augmentent le risque d’obésité.

Durée du sommeil recommandée

Enfants âgés de 3-5 ans: 11-13 heures; enfants âgés de 5-12 ans: 10-11 heures.

Adolescents âgés de 12-18 ans: 9-10 heures

Adultes : 7-8 heures

4

(Chaput et al., 2010)

(41)

Facteurs environnementaux & obésité

4) Grossesse et poids du bébé à la naissance : Pendant la grossesse, le corps des femmes subit des bouleversements : prise du poids et augmentation des graisses abdominales qui favorise l’obésité pendant la grossesse qui a un impact négatif potentiel sur la mère et le fœtus.

Aussi, une obésité du bébé à la naissance est associé à une probabilité élevée d'obésité à l'âge adulte.

Complications de grossesse

associées a l'obésité maternelle Fécondité et

fausse couche

Anomalie congénitale

Hypertension artérielle,

Diabète gestationnel…

Nécessité de soins cliniques des femmes obèses avant, pendant et après la grossesse!

4

(42)

Conséquences de l’obésité

Les conséquences physiologiques de l’obésité et particulièrement de

l’excès de masse grasse

sur la santé sont nombreuses et se manifestent sous forme de maladies qui touchent presque toutes les parties du corps : 1. Maladies hormonales et obstétricales

2. Maladies dermatologiques

3. Maladies psychologiques et sociales 4. Maladies métaboliques

5. Maladies cardiovasculaires 6. Maladies pulmonaires

7. Maladies digestives

8. Maladies ostéo-articulaires 9. Maladies urologiques

10. Maladies néoplasiques

5

(43)

Conséquences de l’obésité

5

(44)

Comment le tissu adipeux en excès provoque ces maladies ?

Mécanismes de l’augmentation du risque cardiométabolique induit par un excès de tissu adipeux viscéral à travers uneinsulino-résistance et une dyslipidémie athérogène

1. Exemples de maladies métaboliques

(Farnier, 2008)

5

(45)

Pré-diabète (ou hyperglycémie) : 1,10 g/l  Glycémie à jeun

Diabète :

1,26 g/l  Glycémie à jeun

1. Diabète

Diabète et maladies cardiovasculaires

Exemples de maladies métaboliques

5

(46)

En cas d'obésité, l'insuline libérée dans le sang par le pancréas est incapable de traverser les cellules des parois internes des vaisseaux sanguins.

Par conséquent l'insuline n'est pas délivrée aux muscles, où se produit le métabolisme de la plus grande partie du glucose.

1. Diabète (suite)

Rôle de l’insuline dans

les conditions normales

Exemples de maladies métaboliques

5

(47)

2. Dyslipidémie

Valeurs -g/l Niveau 1 ou plus des 4 anomalies suivantes du bilan lipidique à jeun est observée Cholestérol total < 2,00

≥ 2,40

Désirable / normal Limite / élevé

Hypercholestérolémietotale

LDL cholestérol < 1,00

≥ 1,30

Désirable / normal Limite / élevé

Augmentation du LDL cholestérol (mauvais cholestérol)

HDL-Cholestérol < 0,40

≥ 0,60

Bas élevé

Diminution du HDL-Cholestérol (bon cholestérol)

Triglycérides < 1,50

1,50 – 1,99

Désirable / normal Limite / élevé

Hyper-triglycéridémie

Normes lipidiques Dyslipidémie

(NCEP, 2001)

Exemples de maladies métaboliques

5

(48)

(Jung and Choi, 2014)

Free fatty acids (FFA);

Triglyceride (TG) ; Very-low-density lipoprotein (VLDL) ; Low-density lipoproteins (LDL);

High-density lipoproteins (HDL);

Cholesteryl esters (CE);

Cholesteryl ester transport protein (CETP);

Hepatic lipase (HL);

Lipoprotein lipase (LPL);

2. Dyslipidémie

En cas d'obésité, la lipolyse (hydrolyse des lipides) augmente  flux d’acides gras libres (FFA) vers le foie   surproduction hépatique de particules VLDL riches en TG

 diminution de l’activité de la lipoprotéine lipase (LPL) =>  des triglycérides(TG) (Hypertriglycéridémie /Dyslipidémie) =>  risque des maladies cardiovasculaires

Exemples de maladies métaboliques

5

(49)

3. Syndrome métabolique (Smet)

Faible HDL- Cholestérol

Obésité abdominale

Hyperglycémie

Hypertension artérielle Hyper-

triglycéridémie Faible HDL-

cholestérol

Tour de taille (TT): > 88 cm pour femmes TT>102 cm pour hommes

Glycémie à jeun ≥ 1,1 g/L

PA systolique≥130 mm Hg PA diastolique ≥ 85 mm Hg Triglycérides ≥ 1,5 g/L

HDL-cholestérol< 0,4/0,5 g/L

SMet est la coexistence chez le même individu d’au moins 3 des 5 facteurs de risque ci-dessus.

Syndrome Métabolique

Exemples de maladies métaboliques

5

(50)

Pré-Hypertension artérielle

Pression artérielle systolique (PAS) entre 120 - 139 mmHg et / ou

Pression artérielle diastolique (PAD) entre 80 - 89 mmHg (ou 8.0 – 8.9 cmHg).

Hypertension artérielle

PAS > 139 mmHg et / ou

PAD > 89 mmHg.

Moyenne de 2 ou ++ lectures de la PA correctement mesurées et en position assise,

Variable en fonction d’âge, activité/émotion

1. Hypertension artérielle

Exemples de maladies cardiovasculaires

5

(51)

Causes

Surpoids ou obésité

Athérosclérose

Artériosclérose …

Une artère rétrécie par une artériosclérose

Durcissement des parois des artères

Accumulation du cholestérol et de graisse

Diminution du diamètre et les parois deviennent incapables de se dilater

=> augmentation de la pression artérielle

1. Hypertension artérielle (suite)

Exemples de maladies cardiovasculaires

Artère anormale

Artère normale

5

(52)

Obésité et surpoids prédisposent aux :

dysfonction endothéliale,

épaississement de l'intima-media de la carotide,

développement précoce des stries lipidiques au niveau de l’aorte et artères coronaires,

développement des plaques fibreuses.

2. Maladies cardiaques

Exemples de maladies cardiovasculaires

Muscle mort du coeur Muscle sain

du coeur

Plaque de cholestérol

Artère coronaire

Caillot de sang bloque l'artère

L’obésité augmente les risques d'infarctus du myocarde et d’accident vasculaire cérébral

5

(53)

3. Athérosclérose

Exemples de maladies cardiovasculaires

La rapidité de l’évolution de la maladie de l'athérosclérose est fonction de l’intensité et de la durée de l’exposition aux agents d’agression

L'athérosclérose est une maladiedans laquelle des plaques d'athérome, contenant ducholestérol, deslipides et des débris, se forment au niveau de la couche interne (l'intima) des artères qui sont plus ou moins obstruées. Elle évolue en plusieurs stades:

Athérosclérose (vidéo): https://www.e-sante.fr/cholesterol-rupture-plaque-atherome-en-video/video/490

5

(54)

Un foie gras est le résultat de l'excès de graisse dans les cellules du foie.

Les

tissus adipeux s'accumulent

lentement dans le foie lorsque le régime alimentaire d'une

personne dépasse la quantité de graisse que son corps peut supporter.

1. Maladie de la stéatose hépatique non-alcoolique

Exemples de maladies digestives

5

(55)

1. Syndrome des ovaires polykystiques

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est un ensemble de signes causés par undéséquilibre hormonal.

Assez fréquent, il touche entre 5 et 10 % des femmes.

Il est amplifié par l’obésité et plus encore par l’excès de tissu adipeux viscéral.

L’hyperinsulinismeest le principal responsable de cet effet aggravant mais d’autres mécanismes encore mal

élucidés interviennent.

Exemples de maladies hormonales

Insuline Obésité

5

(56)

L'asthme et l’apnée obstructive du sommeil sont plus fréquents chez les personnes obèses pour des raisons mécaniques et

inflammatoires

1. Problèmes respiratoires

Exemples de maladies pulmonaires

Normal Obèse

Volume des poumons

réduits

Diamètre réduit des voies respiratoires

Altération structure et fonction des muscles lisses des

voie respiratoires

CFR: Capacité Fonctionnelle résiduelle; CTP: Capacité Totale du Poumon; VR: Volume résiduel; VER: Volume Expiratoire de Réserve

CTP CTP

CFR

CFR

VR VR

VER VER

L’excès du tissu adipeux réduit le volume des poumons et le

diamètre des voies respiratoires, et altère la structure et la

fonction des muscles lisses des voies respiratoires

5

(57)

Conséquences psychologiques

Etats dépressifs

Mésestime de soi

Isolement Rejet de

son corps

Sentiment d'exclusion et

d’incompréh ension et

L’obésité /surpoidset l’inflammation qui en découle augmentent les

risques psychologiques tels que le rejet de son corps, l’isolement, la dépression…

Dans l'obésité comme dans la dépression, on observe un

état inflammatoire chronique qui

perturbe l'axe cerveau-tissus adipeux, alors que celui-ci contrôle notamment l'appétit et la satiété, ainsi que le

stockage de l'énergie.

Exemples d’anomalies psychologiques et sociales

Cycle Obésité- Inflammation - Dépression

Inflammation

Obésité Douleur

Fatigue Inactivité et changement d’alimentation

Dépression et de plaisir Perte d'intérêt

5

Conséquences psychologiques de l’obésité

(58)

Maladies néoplasiques (cancers)

Dysfonctionnement du tissu adipeux de l’obèse provoque: 1) une inflammation

persistante; 2) une résistance à l’insuline qui fini par hyper-insulinémie chronique; 3) L’angiogenèse permettant la formation de nouveaux vaisseaux sanguins => 1, 2 et 3 créent un microenvironnement favorable au développement de tumeurs (cancers)

5

(59)

1. Arthrose (ostéoarthrite)

Exemples de maladies biomécaniques

L’arthrose, aussi nommée ostéoarthrite, est la forme d’arthrite la plus courante.

Elle se manifeste par une usure du cartilage des articulationsatteintes et une inflammationqui donnent des douleurs principalement lorsqu’on est en mouvement (maladie du jour).

Ostéoarthrite ≠ Polyarthrite rhumatoïde (qui est uneinflammationavec

sécrétion de substances qu'on appelle quinines qui détruisent l'articulation, elle s’accompagne de douleurs surtout le matin au réveil et entraînent des réveils nocturnes (maladie de nuit)).

L’obésité(gain du poids) augmente la surcharge du corps supportée par les os des articulation et entraine une meta-inflammation provoquée par les adipokines et cytokines ce qui provoque l’ostéoarhrite

5

(60)

Grossesse

1. Normaliser l'IMC avant la grossesse.

2. Ne pas fumer.

3. Continuer l'exercice modéré comme toléré.

4. Chez les diabétiques gestationnels, contrôle méticuleux de glycémie.

Post-partum et la petite enfance

1. Allaitement est préférable pendant au moins 3 mois.

2. Reporter l'introduction d'aliments solides et de liquides sucrés.

Famille

1. Prendre les repas en famille dans un lieu et à une heure fixes.

2. Ne pas sauter des repas, surtout le petit-déjeuner.

3. Pas de télévision pendant les repas et dans chambres d’enfants.

4. Utiliser des petites assiettes et garder les plats de service à l’écart de table.

5. Éviter les aliments sucrés ou gras et les boissons inutiles.

7. Limiter les temps pour regarder la télévision et les jeux vidéo.

Actions de prévention et de traitement de l’obésité

1

2

3

6

1. Actions de prévention

(61)

Etablissement scolaire

1. Eduquer les enseignants, en particulier ceux de

l'éducation physique et des SVT sur la nutrition de base et les bienfaits de l’activité physique.

2. Eduquer les enfants du préscolaire au lycée aux régime et mode de vie appropriés.

3. Prescrire des normes minimales pour l'éducation

physique, y compris 30–45 min d’exercice intense deux à trois fois par semaine.

4. Vérifier le contenu des distributeurs automatiques pour le choix aliments les plus sains.

5. Éliminer les collectes de fonds avec les ventes de bonbons et de biscuits.

6. Installer des fontaines à eau.

Actions de prévention et de traitement de l’obésité

4

6

1. Actions de prévention

(62)

Communautés

1. Augmenter les installations pour l’exercice physique et les jeux adaptées aux familles et à tous les âges.

2. Déconseiller l’utilisation d’ascenseurs et de passerelles mobiles.

3. Fournir des informations sur la façon de s’approvisionner et de préparer des aliments sains.

Prestataires de soins de santé

1. Expliquer les facteurs biologiques et génétiques non contribuant au développement de l’obésité.

2. Sensibiliser sur le poids corporel normal et recherché (peser !).

3. Œuvrer à classer l'obésité en tant que maladie pour promouvoir sa reconnaissance, le remboursement des soins, etc.

Actions de prévention et de traitement de l’obésité

5

6

6

1. Actions de prévention

(63)

Industrie

1. Mandater un étiquetage nutritionnel adapté à l'âge des produits destiné aux enfants.

2. Encourager la commercialisation de jeux vidéo

interactifs dans lesquels les enfants doivent faire de l'exercice pour jouer.

3. Utilisez des publicités de célébrités destinées aux

enfants pour la prise d’aliments sains tout en favorisant le petit-déjeuner et des repas réguliers.

Actions de prévention et de traitement de l’obésité

7

6

1. Actions de prévention

(64)

Gouvernement et organismes de

réglementation

1. Classer l'obésité comme une maladie légitime.

2. Trouver des moyens pour financer des programmes de

promotion d’un mode de vie sain (Taxes aliments/boissons…) 3. Subventionner des programmes gouvernementaux pour

promouvoir la consommation de fruits et légumes frais.

4. Inciter financièrement l’industrie à développer des produits sains et éduquer le consommateur sur le contenu du produit.

5. Offrir des incitations financières aux écoles qui initient des programmes/projets innovants activité physique et nutrition.

6. Autoriser des déductions fiscales pour le coût des programmes de perte de poids et de l'exercice physique.

7. Fournir aux collectivités locales des fonds pour la mise en place des pistes pour vélos et pour le sport.

8. Interdire la publicité des fast-foods destinés aux enfants d’âge préscolaire, et limiter la publicité aux enfants d'âge scolaire.

Actions de prévention et de traitement de l’obésité

8

(Speiser et al., 2005)

6

1. Actions de prévention

(65)

Activité physique Régime

Alimentaire

Perte de poids

Chirurgie Pharmacothérapie

Traitement de l’obésité

thérapie comportemental

Actions de prévention et de traitement de l’obésité 6

2. Traitement de l’obésité

(66)

Catégorie d’IMC (Kg/m2)

Traitement 25,0-26,9 27,0-29,9 30,0-34,9 35,0-39,940,0 Régime alimentaire,

activité physique et

thérapie comportementale

Avec co- morbidités

Avec co-

morbidités + + +

Pharmacothérapie Avec co-

morbidités + + +

Chirurgie Avec co-

morbidités +

+ indique qu’une stratégie est indiquée, même en l’absence d’autres co-morbidités ou de facteurs de risque

Traitement en fonction du niveau d’excès de poids, de l’âge, du but…

Sélection des stratégies thérapeutiques en fonction d’autres comorbidités ou de facteurs de risque

Actions de prévention et de traitement de l’obésité 6

2. Traitement de l’obésité

(67)

Actions de prévention et de traitement de l’obésité

1) Encourager et soutenir l'allaitement maternel pendant la petite enfance.

2) Manger une variété d'aliments nutritifs:

Au moins 5 fruits et légumes (ou 5 portions) par jour.

Grains entiers et féculents à chaque repas.

Laits et produits laitiers (sans gras ou faibles en gras), 3 à 4 fois par jour.

Viandes maigres, volailles sans peau, produits de la pêche et œufs, 1 à 2 fois par jour.

Poisson : au moins deux fois par semaine.

3) Assurer une bonne préparation des repas :

Cuire au four, cuire à la vapeur ou griller et éviter les fritures.

Utiliser les graisses peu saturées (5% ou moins sur l'étiquette de valeur nutritive).

Utiliser des huiles végétales comme l'huile d'olive pour la cuisson au lieu de la margarine.

Limiter l’utilisation du sucre et du sel (produits transformés/conserves/charcuterie).

Respecter les besoins caloriques.

(Orringer et al., 2019)

I. Traitement de l’obésité : Régime ou interventions alimentaires

6

(68)

Actions de prévention et de traitement de l’obésité

4) Éliminer ou réduire les aliments riches en calories et pauvres en nutriments comme :

Les aliments riches en graisses saturées comprennent les viandes grasses (Ex.

saucisses, charcuteries, hot dogs), les produits laitiers gras, les beignets, les biscuits, les glaces.

Boissons riches en calories: boissons sucrées, boissons aux fruits, thé sucré, boissons alcoolisées, bonbons et malbouffe tels que les frites.

5) Prendre en considération les facteurs environnementaux et familiaux associés à l'alimentation (Confère Partie «Actions de prévention de l’obésité – Axe 3. Famille » ci-dessus)

6) Eviter le régime alimentaire personnalisé trop restrictif

Si l’apport calorique journalier est inférieur à 1400 Kcal/jour, il n’y aurait pas d’équilibre et la tentative de perte de poids serait vouée à l’échec !

(Orringer et al., 2019)

6

I. Traitement de l’obésité : Régime ou interventions alimentaires

(69)

Actions de prévention et de traitement de l’obésité

1) Pour les enfants et adolescents, il faut au moins une heure de jeu actif et d'autres activités quotidiennes comprenant une intensité modérée ou vigoureuse

2) Pour les adultes, il faut choisir entre les trois options suivantes:

Au moins 150 minutes d'exercice d'intensité modérée par semaine: par exemple, temps d’activité ≥ 30 minutes / jour pendant au moins 5 jours / semaine.

Au moins 75 minutes d'exercice d'intensité vigoureuse par semaine: par exemple, temps d’activité ≥ 20 minutes / jour pendant au moins 3 jours / semaine.

ou une combinaison des deux types d’activités atteignant au moins 600 MET- minutes / semaine

Pour des avantages supplémentaires pour la santé, il faut penser également à des:

Exercices de force et de résistance pendant 2-3 jours / semaine.

Exercices neuromoteurs (équilibre, agilité et coordination) pendant 2-3 jours / semaine.

Exercices de flexibilité : au moins 2 jours / semaine.

II. Traitement de l’obésité : Activité physique

(Orringer et al., 2019)

6

(70)

Actions de prévention et de traitement de l’obésité

Le traitement anti-obésité repose sur l’utilisation de plusieurs médicaments comme :

Liraglutide (Saxenda) : augmente la sécrétion d'insuline, diminue la production de glucose, ralentit la motilité intestinale (mouvement/contraction de l’intestin) /// la vidange gastrique et agit sur l’hypothalamus pour améliorer la satiété précoce.

Orlistat (Alli, Xenical): Empêche l'absorption des graisses en inhibant les lipases gastriques et pancréatiques.

Phentermine (plusieurs marques): Suppresseur d'appétit et agent

sympathomimétique (substance capable d'entraîner une réponse semblable à celle observée lors de l'activation du système sympathique ou orthosympathique qui entraine une inhibition de la digestion).

Mais il faut faire attention aux :

contre-indications(grossesse, patientes présentant des troubles de malabsorption, une insuffisance hépatique ou pancréatique …)

effets secondaires gastro-intestinaux (flatulences, selles graisseuses), risque de carences en vitamines et de rares cas de maladie du foie…

III. Traitement de l’obésité : Pharmacothérapie

(Orringer et al., 2019)

6

(71)

Actions de prévention et de traitement de l’obésité

Indiquée en cas d'obésité sévère ou compliquée (IMC > 35 Kg/m2), il existe plusieurs types de chirurgie, entre autres:

1) La sleeve gastrectomie : consiste à limiter les apports

alimentaires en réduisant l’estomac, par ablation, à un volume moins important. Elle est certes radicale, mais efficace. Comme pour le bypass gastrique, l’une des complications est la carence vitaminique.

2) L’anneau gastrique: opération réversible, ses risques sont peu importants, mais elle peut entraîner des vomissements et oblige à faire attention à son alimentation.

3) Le bypass gastrique: consiste à réaliser un court-circuit

gastrique. Les complications à long termes sont des occlusions intestinales ou encore ulcères. Il est souvent la chirurgie de la 2éme chance en cas d’échec de l’anneau gastrique ou de la sleeve gastrectomie.

4) Le ballon gastrique: destiné à modifier les habitudes

alimentaires des obèses. Il est indiqué aux obèses, ayant échoué à perdre du poids malgré un accompagnement médical…

IV. Traitement de l’obésité : Chirurgie

1

2

4 3

6

(72)

Actions de prévention et de traitement de l’obésité

Le traitement de l'obésité nécessite une approche multidisciplinaire basée sur une

combinaison de l’approche psychopédagogique-nutritionnelle combinée à des exercices physiques quotidiens et appuyée par des séances de sophrologie (méthode agissant sur les niveaux de conscience pour induire des changements comportementaux) pour

permettre à long terme des modifications comportementales vis-à-vis des aliments

(Golay et al, 2003).

V. Traitement de l’obésité : Thérapie comportementale

Chacun des cinq traitements anti-obésité précités vise une réduction de la surcharge pondérale, mais il faut faire attention à ce que la perte de poids ne dépasse pas 500

g/semaine; si la perte de poids est de 1kg/semaine il y aurait une perte de masse maigre.

Aussi, il faut faire attention aux effets secondaires qui accompagnent la perte de poids, entre autres l’asthénie (fatigue et faiblesse générale) et l’hypotension orthostatique (chute de la pression artérielle lors du passage de la position allongée à la position debout et se traduit par une sensation de malaise).

VI. Perte de poids

6

Références

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