E´DITORIAL
N. Lassau
Service d’E´chographie, Institut Gustave-Roussy, 39, rue Camille-Desmoulins, F-94800 Villejuif, France Correspondance: e-mail : nathalie.lassau@igr.fr
Les re`gles internationales d’e´valuation des traitements en cance´rologie e´taient base´es jusqu’a` pre´sent sur des crite`res morphologiques (OMS, RECIST).
Le de´veloppement des nouvelles the´rapies cible´es remet en cause la pertinence de ces crite`res. En effet, les nouveaux traitements ciblant les ne´ovaisseaux induisent souvent une ne´crose des le´sions sans modification de leur taille.
De`s 2004, le Groupe europe´en des sarcomes a publie´ un consensus suite a` l’ESMO en proposant d’inclure des crite`res fonctionnels aux crite`res morphologiques pour l’e´valuation des GISTS traite´s par GLIVEC.
L’exemple du cancer du rein conforte cette prise de position : les trois nouvelles the´rapies cible´es que sont le Sutent®, le Nexavar®et l’Avastin®induisent toutes les trois un be´ne´fice clinique supe´rieur a` 80 % (PR + SD) alors qu’aucune re´ponse comple`te n’est obtenue.
L’imagerie fonctionnelle permet de mettre en e´vidence dans les tumeurs des modifications de la perfusion ou de la viabilite´ des tissus.
Il est maintenant reconnu que le scanner, l’IRM, les ultrasons ou le Tep-Scanner peuvent re´pondre a` cette demande avec chacune leurs avantages et leurs inconve´nients.
Plusieurs publications ont de´ja` de´montre´ que chacune d’entre elles e´tait capable de mettre en e´vidence de`s les premiers jours des traitements, des modifications, des parame`tres de perfusion avec pour certains une corre´lation avec la survie sans progression ou la survie globale.
Cependant, le point crucial du de´veloppement de ces techniques concerne la me´thodologie. En effet, plusieurs auteurs ont de´montre´ que, d’une part, l’utilisation des diffe´rentes mode´lisations mathe´matiques et, d’autre part, la capture du signal a` diffe´rents moments du processus d’acquisition modifiaient de fac¸on notable la mesure des diffe´rents parame`tres de perfusion.
Il est donc primordial de standardiser les me´thodes d’acquisition et de calcul des signaux afin qu’elles soient robustes, reproductibles en repre´sentant de la fac¸on la plus re´elle la perfusion tumorale.
Le but ultime est bien suˆr de proposer les crite`res d’e´valuation les plus pertinents en fonction des me´canismes mole´culaires de chaque traitement (antiangioge´nique ou antivasculaire).
L’imagerie fonctionnelle permettra ainsi tre`s rapidement de confirmer ou non l’efficacite´
d’un traitement afin d’adapter les doses ou de changer les mole´cules souvent couˆteuses.
La mise en place en 2007 de plusieurs STIC (DCE-MRI, DCE-US) en France sur cette the´matique re´pondra a` ces questions en e´tudiant e´galement le versant couˆt/efficacite´ de ces nouvelles techniques.
Oncologie (2007) 9: 267
©Springer 2007
DOI 10.1007/s10269-007-0645-x
E0 DITORIAL 267
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