Y. DE FONTAUBERT
INRA
Nouzilly
Station de
Physiologie
de laReproduction
37380 Monnaie
La maîtrise
des cycles sexuels
chez les bovins
Le point
en1988
Choisir la date de vêlage
enchoisissant la date de fécondation : mythe
ouréalité ? Aujourd’hui c’est possible, mais il faut respecter les règles du jeu :
les traitements hormonaux d’induction de l’oestrus limitent les contraintes de la détection des chaleurs mais
nedispensent pas de veiller
auxfacteurs de l’ environnement.
Les
problèmes techniques
de laproduction
deviande et de lait sont liés les uns à la
production
des veaux et les autres aux contraintes de
type socio-économique qui risquent
d’entraîner uncertain
découragement
desagriculteurs
vis-à-visdes
spéculations
animales. Selon Courot et Orta-vant
(1971),
pour 100 vaches de race charolaisequi
ontplus
de 3 ans, 88 à 92 veaux naissentvivants dans l’année. Parmi ceux-ci, seulement 80 à 85
vivent jusqu’au
sevrage.Plusieurs causes sont à
l’origine
de ce faiblerendement : les facteurs
pathologiques qui
re-présentent
en moyenne 30 % des réformes(Jac-
tel
1985), l’âge
tardif de la mise à lareproduction
et l’intervalle entre
vêlages.
Ainsi, une vacheproduisant
4 000kg
de lait par lactation et dont l’intervalle entre deuxvêlages
est de l’ordre de365
jours produit
600kg
de laitsupplémentaires
en début de 2elactation alors
qu’elle
n’en auraitproduit
que 240kg
deplus
en fin de 1relactationsi la date de
vêlage
avait été retardée de la durée moyenne d’uncycle
de 21jours (Attonaty 1973).
Ces
premières
remarques permettent de mieux situerl’importance économique
de la fé- condité d’untroupeau.
Face à cesproblèmes,
larecherche
zootechnique
offre de nouvelles pers-pectives
concernant essentiellement l’accroisse-ment de la fertilité et de la
prolificité
et lecontrôle du
cycle
sexuel.La connaissance de la sécrétion des stéroïdes
et des hormones
gonadotropes
aulong
ducycle
oestral ainsi que celle des interactions entre l’ef- fecteur ovarien et le
complexe hypothalamo-hy- pophysaire
ontpermis
de mettre aupoint
cer-taines
techniques.
Ces dernièrespermettent
de déclencher l’oestrus et l’ovulation à un moment choisi par l’éleveur en fonction des critères te-chnico-économiques indépendants
de l’état ova-rien en début de traitement hormonal. Il est ain- si
possible
d’avancerl’époque
des insémina-tions artificielles avant le
départ
aupâturage ;
par voie de
conséquence,
leregroupement
de l’ensemble desvêlages
est,théoriquement,
réali-sable au cours d’une
période
nedépassant
pas deux mois.La maîtrise de l’ovulation et de l’oestrus est rendue
possible
par la mise aupoint
deproduits
et de méthodes de traitement dont l’efficacité a été
éprouvée
en laboratoire et en stationexpéri-
mentale.
L’application
de ces méthodes néces-site de connaître les facteurs
susceptibles
d’enfaire varier l’efficacité. Selon Robinson
(1975),
l’essentiel réside dans l’état
physiologique
del’animal
qui
est soumis au traitement.Résumé
_L’importance économique
de la maîtrise de la fécondité chez les bovins n’estplus
àdémontrer. Elle
peut
êtreenvisagée
par l’utilisation destechniques
modernes dereproduction.
A condition de bien connaître aupréalable
le niveau d’activité ova-rienne des femelles à
traiter,
un traitementprogestagène complété
éventuellement par unapport
deprostaglandine
et/ou de PMSGpermet d’obtenir,
sans détectionpréalable
des chaleurs et avec une seule inséminationsystématique,
un taux defertilité
égal
sinonsupérieur
à celui obtenu sur les femelles non soumises à cestraitements
(50
à 60 % en fonction dutype d’animal,
de la race et des facteurs del’environnement).
La variabilité des résultats obtenus
après
les étudesentreprises
dans le but de sim-plifier
les traitements nepermet
pas, pourl’instant,
de s’orienter dans ce sens. Par contre, larépétition
de ces traitements sur un mêmetroupeau
n’est pasincompati-
ble avec l’obtention d’un bon niveau
génétique
et un bilantechnico-économique
positif.
Ainsi doncaujourd’hui,
il estpossible
de programmer lareproduction
ensupprimant
les contraintes de la détection de l’oestrus sans affecter la fertilité dutroupeau.
Cet article passe en revue, dans une
première partie,
nos connaissance sur l’étatphysiologi-
que des femelles aux
périodes
et dans les condi- tions où une maîtrise de l’ovulation peut être re- cherchée. Ensuite, nosenvisagerons
les traite-ments
qui permettent
d’induire et desynchroni-
ser les ovulations et nous
analyserons
les fac-teurs de variation de leur efficacité ; en conclu- sion, nous
évoquerons
au vu des résultats d’ex-périmentations
récentes (de Fontaubert1988)
les améliorations
susceptibles
d’êtreapportées
dans unproche
avenir et les effets àlong
termede la
répétition
de ces traitements.Etat physiologique des femelles lors de la mise
enreproduction
L’activité ovarienne mesurée par le pourcen- tage de femelles ovulant au niveau d’un trou- peau est le critère le
plus pertinent
pourappré-
cier les
capacités
deréponse
à un traitement hormonal d’induction de l’ovulation.L’appréciation
de l’activité ovarienne par la détection des chaleurs estimprécise.
Ledosage
de la
progestérone
dans le sang circulant - oudans le lait - permet de bien
distinguer
les fe-melles ayant une activité ovulatoire de celles
qui,
n’en ayant pas, sontprésumées
en repos ovarien. Cettetechnique
nécessite un minimumde deux
prises
de sang effectuées à dixjours
d’intervalle(Thimonier 1978).
Les résultats ob-tenus
depuis plus
de dix ans(Thimonier 1978)
montrent que les
génisses
de races laitières sontcycliques
à toutes lespériodes
de l’année etqu’un vêlage
à deux ans estpossible.
Chez lesvaches
laitières,
l’activité ovulatoireréapparaît
avant soixante
jours post-partum
dans 80 % descas
(figure 1).
Chez les races à
viande,
lapuberté apparaît plus
tardivement et l’activité ovarienne diminue considérablement en fin depériode
hivernalepour atteindre un minimum de 40 % au
prin- temps (figure 2).
De très nombreux facteurs peu-vent modifier la durée et la nature de l’anoestrus post-partum chez les vaches allaitantes
(Pelot
etal
1984).
Le taux de l’activité ovarienne varie considérablement selon la race etl’élevage :
onenregistre
des extrêmes de 0 à 80 % d’un éle-vage à l’autre et le taux est en moyenne
plus
éle-vé en race Salers
qu’en
race Charolaise(figure 3).
A l’intérieur d’une même race, il estsupé-
rieur
lorsque
les animaux sont entretenus enstabulation libre par rapport à la stabulation en- travée : c’est le cas des vaches Salers du do- maine INRA de Marcenat et des
élevages
des dé-partements
duPuy-de-Dôme
et du Cantal(à
l’at-tache 31
%,
en stabulation libre 62%) (figure 4).
Chez les vaches à
viande,
l’activité ovulatoire s’accroît au fur et à mesure del’allongement
dela
période
post-partum mais les différences ra-ciales,
les conditionsd’élevage (logement,
ali-mentation)
interfèrent considérablement.Ainsi,
l’environnementjoue
un rôle déterminant sur le taux de femellescycliques
au moment de lamise en
reproduction.
Les traitements d’induc- tion de l’ovulation seront donc établis en fonc- tion de l’activité ovulatoire. Enfait, cinq grands
groupes
peuvent
être considérés :-
génisses
de raceslaitières,
- vaches de races
laitières,
-
génisses
de races à viande etrustiques,
- vaches de races
rustiques,
- vaches de races à viande.
Traitements hormonaux d’induction de l’ovulation
Dans les
cinq
groupes de femelles considé-rées,
les traitements utilisés permettent de limi-ter à une le nombre d’inséminations
systémati-
ques réalisées
(figure 5).
Les traitements comprennent :
- la mise en
place
sous la peau de la face externe del’oreille,
d’unimplant
contenant 3 mg deNorgestomet (17
aacetoxy -
il bmethyl
19-norpregna- 4 en - 3,20
dione)
maintenu enplace pendant
unepériode
de 9 à 10jours.
- l’administration simultanée par voie intramus- culaire d’une solution associant 3 mg de Nor-
gestomet
et 5 mg de valérate d’oestradiol. Cecipermet
d’obtenir trèsrapidement
des taux circu-lants élevés de
progestagène,
cequi empêche
une ovulation trop
précoce
etréduit, grâce
àl’oestradiol,
la durée de vie du corpsjaune
éven- tuellement enplace.
Ce traitement de base est suffisant poursynchroniser
les ovulations desgénisses
de races laitières normalementcycli-
ques ; en
revanche,
chez les femelles de racesrustiques
et àviande,
uneinjection
de PMSG(Hormone Gonadotrope Sérique)
est nécessairepour induire l’owlation : la dose est fixée en te- nant
compte
du typed’animal,
de la race et de lasaison. Chez les vaches
laitières,
dans cetype
de traitement, uneinjection
deprostaglandine F,a (2
ml deProsolvin)
effectuée deuxjours
avant leretrait de
l’implant, complète
l’actionlutéolyti-
que du valérate d’oestradiol.
De nombreuses
expérimentations
ont montréque l’intervalle
optimum
entre ladépose
del’implant
et l’insémination artificiellesystémati-
que était de 48 heures chez les
génisses
et de 56heures chez les vaches.
Lorsque
la fertilité du troupeau est habituellementfaible,
si les condi-tions
d’élevage
sont médiocres et dans le cas oùles vaches
présentent
entre elles desdisparités physiologiques importantes,
il estpréférable
depratiquer
deux inséminations 48 et 72 heuresaprès
le retrait del’implant.
L’ensemble de ces traitements SMB
(abrévia-
tion pour
Syncro-mate B)
est uneproduction
In-tervet S.A. Méthode INRA.
Résultats de fertilité
sur
oestrus induit
Dans nos études
expérimentales,
les résultats onttoujours
étéexprimés d’après
la fertilité me-surée lors du
vêlage :
ce mode de calcul est le seulqui permette
d’obtenir des résultats fiables.L’examen du tableau 1 nous
suggère quel-
ques remarques :
- le taux de naissances
gémellaires
estlégère-
ment
augmenté
à la suite del’injection
dePMSG mais ce
pourcentage
reste faible chez les femelles des races allaitantes. Chez les vacheslaitières,
la dose de PMSGpréconisée
est :400 UI
(unités internationales)
pour les FFPN etHolstein,
400 UI pour les races
Normande, Montbéliarde, Pie-Rouge
del’Est,
en stabulation entravée etpendant l’hiver,
300 UI dans les autres situations,
300 UI pour toutes les races, pour les vaches
ayant déjà produit
desjumeaux
et lestroupeaux ayant
un taux habituellement élevé dejumeaux,
- la fertilité
globale
obtenue est au moinségale
ou
supérieure
à cellequi
estenregistrée après
insémination lors de l’oestrus naturel. Chez les femelles en repos ovarien au moment du traite- ment, la
comparaison
n’est évidemment paspossible
et dans ce cas,l’avantage
estobligatoi-
rement donné aux femelles traitées
quelle
que soit la fertilitéenregistrée,
- si un résultat de fertilité oscillant entre 50 et 60 %
peut
être considéré commesatisfaisant,
onpeut,
néanmoins, se demanderpourquoi
les ré- sultats ne sont passupérieurs.
Certaineshypo-
thèses ont fait
l’objet
de vérifications sur le ter- rain :a)
le niveau deproduction
laitièrepeut
avoirune action sur la
fertilité ;
celle-ci estplus
élevéelorsque
les vachesproduisent
moins de 25kg
delait par
jour (tableau 2), ),
b)
la réduction de la fertilitépeut
être attri- buée à la mortalitéembryonnaire :
celle-cipeut
trouver son
origine
chez la femelle maispeut
aussi
dépendre
du mâle. Le tableau 3 montredes variations de fertilité
importantes
observéesaprès
un traitement d’induction de l’ovulationen fonction du mâle utilisé.
Expérimentations
en cours
de réalisation Simplification des traitements hormonaux
Les résultats des essais réalisés
pendant
deuxannées consécutives et portant sur la suppres- sion de la fraction
injectable
deNorgestomet
au début du traitement ne fontapparaître
aucunedifférence
significative
entre les animaux rece-vant ou ne recevant pas cette fraction
injectable
chez les vaches de races laitières
(tableau 4).
Chez les
génisses
de raceslaitières,
par contre, lasuppression
de cette fractioninjectable
réduittrès sensiblement la fertilité. La même tendance est observée chez les femelles de races
rustiques après
une annéed’expérimentation.
Nous nedisposons
pas d’effectifs suffisammentimpor-
tants pour accréditer la tendance inverse
qui
sembleapparaître, actuellement,
dans les racesà viande
(études
encours).
Enconséquence,
ilne semble pas
possible,
pourl’instant,
de propo-ser aux éleveurs une
simplification
duprotocole
de maîtrise des
cycles
sexuelsqui
prenne ce cri- tère encompte.
Avec le même
objectif
de diminuer leprix
derevient des traitements d’induction de l’ovula- tion, une étude a été
entreprise
pour réduire de moitié la dose deprostaglandine PGF 2 a injectée
chez les vaches laitières 2jours
avant le retraitde
l’implant.
Cette étude a été réalisée dans deuxgrands
troupeaux laitiers dePologne (ferme
d’état et fermecoopérative).
Les résultats
enregistrés après
lesvêlages
ob-tenus suite à l’oestrus induit montrent que la ré- duction de la dose de
prostaglandine
dans ce type de traitement n’altère aucunement, bien au contraire, la fertilité(tableau 5).
Au cours des
expérimentations
antérieures, il semble que, dans lamajeure partie
des cas, leretrait de
l’implant
etl’injection
de PMSG aientété effectués le matin. Or, des essais
prélimi-
naires réalisés sur des vaches laitières ont mon-
tré que la fertilité est
augmentée
defaçon
haute-ment
significative lorsque
le retrait del’implant
et
l’injection
de PMSG ont été effectués le soir(action probable
desrythmes
circadiens sur ladécharge
des hormoneshypophysaires).
Dansce cas
d’ailleurs,
l’intervalle retrait del’implant-
insémination doit être ramené de 56 heures à 48 heures
(tableau 6).
L’hétérogénéité
des résultats et les variationsenregistrées
suivant les troupeaux n’autorisent pas, pourl’instant,
à conseiller l’un ou l’autresystème. Toutefois,
l’accent est mis surl’impor-
tance des facteurs de l’environnement
(alimen-
tation
équilibrée, hygiène
correcte, absence de stress, habitat et exercicephysique) qui
sem- blent avoir un effet considérable sur le niveau de la fertilitéenregistrée.
Les effets à long terme
Les
effets,
àlong
terme, de larépétition
dutraitement
Syncromate
B,précédemment défini,
sont actuellement étudiés sur un troupeau de
104 femelles
(vaches
etgénisses
de races lai-tières) appartenant
au domaine INRA de Bres-sonvillers,
enrégion parisienne.
Les animaux sont soumis, tous les ans, au cours de
l’hiver,
au meilleur traitement connu et utilisé àl’époque considérée ;
les inséminations sont arrêtées au 1er mars suivant lapériode
demise à la
reproduction
defaçon
à tarir toutes lesvaches à la même
époque.
Cecipermet
de fer-mer la salle de traite au moins 3 semaines et de regrouper les
vêlages
à l’automne : ce regroupe- mentpermet,
en outre, une amélioration de la surveillance desvêlages
et del’organisation
dutravail dans
l’élevage.
Le taux de réforme est ar-bitrairement fixé à 25 % et
l’expérimentation
doit durer
cinq
années consécutives. Un bilantechnico-économique provisoire (il
reste uneannée
complète
àparcourir)
permetd’avancer, aujourd’hui, quelques
résultats :- le
capital
animal dedépart
est intact,- la fertilité est relativement constante au fil des années
(81
à 88 % en fin de campagne de repro-duction),
- la
production
laitièreglobale
annuelle n’a pas diminué et lepotentiel
laitier des vachesprimi-
pares est en constante
augmentation,
- le taux de réforme n’a pas
dépassé
27 % dans leplus
mauvais des cas(soit
une moyenne de 23,5 %après
4 annéesd’expérimentation),
- le
poids
desgénisses
mises à lareproduction
est resté
stable,
cequi
montre que lapression
desélection,
liée au taux de réformepréconisé
n’est pas
incompatible
avec la fertilitéobtenue,
- la durée de la fermeture de la salle de traite est
indépendante
des résultats obtenus sur le lot ex-périmental
faisantl’objet
de laprésente étude,
- les avantages sociaux
enregistrés
sont difficilesà
quantifier
et à chiffrer.Conclusion
La fécondité a des
répercussions techniques
et
économiques importantes.
Pour une meil- leure maîtrise de cettefécondité,
il existe, au-jourd’hui,
destechniques performantes
decontrôle des
cycles
sexuels.Vingt
années de recherche etd’expérimenta-
tion ont
permis
de mettre aupoint
des traite-ments
qui
autorisent laprogrammation
de la re-production
à unepériode
choisie par l’éleveursans détection
préalable
des chaleurs.Après
une seule insémination artificielle
systémati-
que, il est
possible
d’obtenir des résultats de fer- tilitéégaux
sinonsupérieurs
à ceux des trou-peaux non soumis aux traitements.
La maîtrise des
cycles
sexuels chez les bovins afait
l’objet
d’une mise aupoint
antérieure(1986), publiée
dans le n° 42 du BTIA,spécial
« Maîtrise de la
reproduction
».Remerciements
Cet article est une synthèse de travaux de recherche et
d’application effectués depuis une vingtaine d’années par de nombreux chercheurs et ingénieurs de l’INRA et d’or- ganismes extérieurs. Je tiens à remercier spécialement
Messieurs Chupin D., Mauleon P., Pelot J., Signoret J.P., Terqui M., Thimonier J. (INRA), Messieurs Aguer D., Bou-
litrop P. (Intervet S.A.), Monsieur Morstin (Université Agronomique de Varsovie).
Que tous les collaborateurs techniques qui ont participé
à ces expérimentations trouvent ici l’expression de ma re-
connaissance.
Références bibliographiques
AGUER D., 1981. Les progestagènes et la maîtrise des cy- cles sexuels chez les bovins. Rec. Med. Vet. 157, 53-60.
BRUNAUD P., 1976. Etude des propriétés pharmacologi-
ques des produits utilisés pour le contrôle des cycles.
Exemple : le Norgestomet. fournées SEARLE-INRA-SER- SIA, p. 49- 55.
CHOPIN D., AGUER D., 1976. Principe des traitements de maîtrise de l’œstrus chez les bovins. Journées SEARLE-IN- RA-SERSIA, p. 60-73.
CHUPIN D., PELOT J., PETIT M., 1977. Bases physiologi-
ques de la maîtrise des cycles. Schémas de traitement.
Journées ITEB-UNCEIA, p. 29-33.
CHUPIN D., PELOT J., MAULEON P., 1980. Control of time of oestrus, LH peak and ovulation with progestagen, prostaglandin and PMSG in dairy cows. 9th Int. Congr.
Anim. Reprod. Artif. Insem. (IV, 144-147).
DE FONTAUBERT Y., 1986. Maîtrise des cycles sexuels chez les bovins. Le point en 1986. In « B.T.LA. » 42, 5-12.
Dï FONTAUBERT Y., PELOT J., 1983. 5 ans de synchroni-
sation dans une C.E.LA. In « Synchronisation de l’oestrus
ches les femelles domestiques ». AERA-ENV Lyon, p. Dl- D7.
HUMBLOT P., THIBIER M., 1980. Use of progesterone measurement for the control of reproduction in cattle. 9 th
Int. Congr. Anim. Reprod. Artif. Insem. IV, 86-89.
MORSTIN J., de FONTAUBERT Y., AGUER D., 1988. Ova- rian activity and fertility after synchromate B plus (SMB +) treatment of large dairy herds in Poland. llth Int.
Congr. Anim. Reprod. Artif. Insem. (in press).
PELOT J., AGUER D., de FONTAUBERT Y., TERQUI M., 1984. Fertility of dairy herfers after mstrus synchronisa-
tion : comparison between prostaglandin analogue and
NORGESTOMET. loth Int. Congr. Anim. Reprod. Artif.
Insem. 1, 344 (abstr.). ).
PELOT J., CHUPIN D., AGUER D., de FONTAUBERT Y., TERQUI M., 1984. Calving rate in dairy cows after syn- chronisation with Norgestomet, prostaglandin and PLSG
and only one timed artificial insemination. 10th Int.
Congr. Anim. Reprod. Artif. Insem. 1, 343 (abstr.). ).
ROBINSON T.J., 1975. The Colloquium in perspective.
Ann. Biol. anim. Bioch. Biophys., 15, 481-492.
ROCHE J.F., IRELAND J.J., 1984. Manipulation of ovula-
tion in cattle. loth Int. Congr. Anim. Reprod. Artif. Insem.
IV, 9-17.
SIGNORET J.P., THIMONIER J., PELOT J., 1985. La maî- trise de l’ovulation chez les bovins. In « Mieux connaître, comprendre et maîtriser la fécondité bovine ». Journées de Société Française de Buiatrie II, 235-244.
THIMONIER J., 1978. L’activité ovarienne chez les bovins.
Moyens d’étude et facteurs de variation. Ann. Méd. Vét., 122, 81-92.
J.
FROC,J. GILIBERT,
T.DALIPHAR,
P. DURAND.Composition
and cheesemaking ability
of milk from Friesian andNormandy
cows. 1/Breeding
effects.This
study
involves 1663samples
of milkproduced by
the two breedskept simultaneously,
during 2 seasons(spring -
winter1985),
in 3 areas of the
Normandy
province(Cotentin,
Bocage,Caux).
There is a directrelationship
between the time for the curds to become firmer and their degree of firmness. Thisdepends mainly
on the levels of protein, calcium fat and lactose, and on the diameter of casein micelles.Coagulation
starting times may differ, whichdepends mainly
on lactose and cell contents of the milk and rather less on protein and fat contents.The two breeds show
large
differences for most variables, theNormandy
breedproducing
less milk than the Friesian one(-
4kg/day),
butshowing higher
protein(+
2 to 2.5‰),
fat(+
2 to 3‰)
and calcium(+
0.1‰)
levels, smaller casein micelles and farsuperior
technological
tests(relative
differences of - 26 % forcoagulation
starting times, - 72 % for the time for curds to become firmer, + 20 % for the firmness of thecurds).
The effect of season,
feeding
and, to a lesserdegree,
the stage of lactation, are veryhigh,
with winter milksbeing
poor in nitrogen-ous and mineral components and
greatly
inferior to « spring »quality
milk with respect to cheesemaking ability.
The two breeds and the two
periods
aredistinguished
betterby
thetechnological
tests thanby
the levels of the various contents,showing
the effects of breed and season towards thecheese-making ability
of milks and suggesting that some milk parameters, not taken into account in thisstudy (nature
of caseins, chemical form of minerals,pH...)
have a role indetermining technological
properties.Different areas showed few
significant
effects on the milk composition(less
protein and fat in Cauxarea)
and no effect at all on thetechnological
tests ; the inter-farmsproduction
systemsvariability
ishigher
than the inter-areas one.FROC J., GILIBERT J., DALIPHAR T., DURAND P., 1988. Composition et
qualité technologique
des laits de vaches Normandes et Pie-Noires. 1/ Effets de la race. INRA Prod. Anim.,1(3),
171-177.Y. DE FONTAUBERT. Control of
reproduction
in cattle : score in 1988.Fecundity
has important technical and economical consequences. For a better control offecundity,
there now exists efficient techniques forcontrolling
sexualcycles.
Progestagen treatment
complemented
on occasionby
aprostaglandin
analogue and/or a PMSG injection, and followedby only
oneAI allows breeders to choose
precisely
the conception dates without detection of œstrus. Using such atechnique, fertility
results arecomparable
orhigher
to those of herds without treatment(50
to 60 % according to the type of animal, the breed and environmentalfactors).
Social improvements,
good
genetic level and real technical and economical results can be obtained when thesetechniques
are usedevery year in the same herd.
Thus,
although
thevariability
of these results does not suggest anypossible simplification
of such treatment, the control of repro- duction ispossible
without œstrus detection, using one timed AI andresulting
in ahigh calving
rate.DE FONTAUBERT Y., 1988. La maitrise des
cycles
sexuels chez les bovins. Le point en 1988. INRA Prod. Anim., 1(3),
179-185.E. LAFON, A. HAVET, L. DAMOUR, Y. PONS.
Fattening
calvesproduction
in the "Marais de l’Ouest". Theexample
of a Charolais cow herd
calving
in autumn.In most of the areas in the "Marais de l’Ouest", one can
hardly
breed theequivalent
of one mother-cow + calfcouple
per ha.However it is now
possible
to do so with suckler cows.In this
study,
a herd of Charolais cows were bred to calve in autumn.Productivity
levels were estimated for the animals and the different types of grass used as feed. These weremarsh-paddock
grazing in spring withcomplementary feeding
in summer andgrass silage and
hay
in winter.The
fertility
rate was about a hundred per cent. Themortality
rate after birth reached 13 % and numericprodutivity
was 0,9 calf percow over five years. Growth rate of the calves rose to 1000
g/day
between birth and weaning at thebeginning
of summer. Duringthe last
phase
of grazing, thedaily
increase inweight
was 1150 g.Production from natural pastures is about 2 t DM/ha which can be doubled by
making hay.
In the same way,production
from temporarygrassland
increases from 5 t DM/ha withpaddock
grazing to about 10 t DM/ha when mown twice with the samedegree
of fertilization.
LAFON E., HAVET A., DAMOUR L., PONS Y., 1988.
Exemple
d’uneproduction
de broutards en zone de marais à partir d’un troupeau de vaches charolaises vêlant à l’automne. INRA Prod. Anim., 1(3),
187-192.R. GIOVANNI.
Feeding
value ofgrass/white
clover swards.Forage
legumes
are able to improve pasture systems and decrease their cost. Thus white clover couldprovide
an effective N sourcefor mixed grazing swards. Two
grasses/white
clover awards - ryegrass and cocksfoot/clover -compared
with pure grass awards ascontrol, were studied using
sheep
in metabolism crates to know thefeeding
value of thesegrazed
or conserved mixed swards.During the first
growth cycle
of each year, white clover DM content did not exceed 30 % in the sward. So, the effect of clover on OMdigestibility
and DM intake was low. The clover DM content ofregrowths
washigher (30 -
50%)
so that OM and CPdigestibility
and DM intake were
improved respectively by
10 % and 5 - 15 %. Alsohigh
clover content increasedfeeding
value which is moreconstant than with pure swards.
Consequently,
interval between grazings could be used with 4 or 6 weeks ofregrowth period.
Conserved as
silage
ensiled from the firstgrowth,
conservationquality
and nutritive value of mixed swards are not influencedby
mean clover content. As
hay,
cut on second growth of the season(30 -
40 %clover),
nitrogenquality (+
15%),
OMdigestibility (+
5 / 10%)
and DM intake(+
10 / 20%)
of mixed swards wereimproved greatly.
It is concluded that white clover could be viewed as a secure corrective of grass feeding value variations.
GIOVANNI R., 1988. Valeur alimentaire des associations