• Aucun résultat trouvé

La goutte chronique sévère intolérante aux inhibiteurs de la Xanthine Oxydase : actualités thérapeutiques et perspectives.

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "La goutte chronique sévère intolérante aux inhibiteurs de la Xanthine Oxydase : actualités thérapeutiques et perspectives."

Copied!
6
0
0

Texte intégral

(1)

La goutte chronique sévère intolérante aux inhibiteurs de la Xanthine Oxydase : actualités thérapeutiques et perspectives.

Severe chronic gout intolerant to Xanthine Oxidase inhibitors: the current therapeutics and perspectives.

Sara Benchérifa

1

, Ahmed Bezza

2

1 Service de Rhumatologie A, Hôpital El Ayachi- Salé, Université Mohammed V, Rabat – Maroc.

2 Service de Rhumatologie, Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V- Rabat, Université Mohammed V, Rabat - Maroc.

Rev Mar Rhum 2019; 47: 16-21 DOI: 10.24398/A.314.2019

Résumé

La goutte chronique sévère intolérante aux inhibiteurs de la Xanthine Oxydase est une pathologie rare qui pose un problème sérieux de prise en charge thérapeutique puisque les recommandations standards s’avèrent insuffisantes disposant d’un choix restreint d’options thérapeutiques. Les alternatives

« uricosuriques et uricases » ne sont pas disponibles ou autorisées dans plusieurs pays dont le Maroc, imposant la recherche de nouvelles thérapies pour couvrir le besoin non satisfait concernant la gestion de ces malades difficiles.

Cet article vise à rapporter les récentes avancées thérapeutiques dont certaines sont actuellement utilisées et d’autres sont en cours de développement, afin d’offrir un cadre pratique pour une prise en charge optimale.

Mots clés :

Goutte chronique sévère intolérante ; Inhibiteurs de la Xanthine Oxydase

; Nouvelles thérapies.

Abstract

Severe chronic gout intolerant to Xanthine Oxidase inhibitors is a rare pathology that poses a serious problem of therapeutic management since the standard recommendations are insufficient with a limited choice of therapeutic options. Uricosuric and uricase alternatives are not available or allowed in several countries, including Morocco, which requires the search for new therapies to cover the unmet need for the management of these difficult patients.

This article aims to report recent therapeutic advances some of which are currently being used and others are under development, in order to provide a practical framework for optimal management.

Key words :

Severe chronic gout intolerant;

Xanthine Oxidase inhibitors; New therapies.

La goutte est devenue un problème majeur de santé publique avec l’augmentation de sa prévalence au sein de la population générale et par conséquent l’augmentation du taux des formes sévères intolérantes ou réfractaires aux traitements hypouricémiants conventionnels [1].

Malgré l’absence d’une définition communément admise de la goutte sévère, les récentes recommandations de la prise en charge de la goutte émises par l’American College of

Rheumatology (ACR) en 2012, caractérisent l’arthropathie

goutteuse chronique et tophacée par la présence de plus

de 4 tophi ou l’existence d’au moins un tophus instable,

compliqué ou sévère [2]. D’autres définitions ont été

proposées qualifiant la goutte sévère par l’accumulation

massive de cristaux d’urate de sodium combinée à une

atteinte articulaire, et/ou des accès répétés ou continus, des

crises oligo ou polyarticulaires, des comorbidités associées

(2)

(maladie rénale chronique, insuffisance cardiaque ou syndrome métabolique) et/ou une intolérance aux traitements [3].

L’intolérance aux deux inhibiteurs de la Xanthine Oxydase

« allopurinol et fébuxostat » est une situation rare.

L’allopurinol peut donner chez 0,1 à 0,4 % des patients des réactions cutanées sévères (nécrolyse épidermique, syndrome de Stevens Johnson, syndrome DRESS) mettant en jeu le pronostic vital et chez 2 à 4 % des patients des réactions cutanées mineures conduisant souvent à l’arrêt du traitement par crainte d’une évolution grave. L’incidence des réactions cutanées au fébuxostat est de 0,5 à 1,6 % qui pourrait être augmentée en cas d’antécédent de réaction avec l’allopurinol. L’analyse post-hoc de la base de données de l’étude CACTUS, qui est une étude non interventionnelle, multicentrique menée en France par des médecins généralistes entre novembre 2010 et mai 2011, dont l’objectif était de comparer les caractéristiques des patients goutteux en fonction du degré d’hyperuricémie, portant sur 2762 patients parmi eux 1513 avaient reçu successivement l’allopurinol et le fébuxostat, ne permet pas d’exclure un risque accru de réaction cutanée au fébuxostat en cas d’antécédent de réaction à l’allopurinol. Elle suggère que ce risque est suffisamment faible pour être accepté quand la prescription d’un hypouricémiant est nécessaire [4].

Les recommandations internationales concernant la prise en charge de la goutte chronique sévère intolérante aux inhibiteurs de la Xanthine Oxydase

- Maintenir l’uricémie à un taux inférieur à 5 mg/dl, valeur recommandée par l’EULAR (2016) [5], l’ACR (2012) [2] et

la Société Britannique de Rhumatologie [6].

- L’EULAR (2016) et l’ACR (2012) proposent un traitement par uricosuriques en monothérapie ou par la Pegloticase en cas d’échec ou contre-indication des autres traitements hypouricémiants [5, 7].

LES URICOSURIQUES

Chaque jour, environ 90 % de l’acide urique filtré par les reins est réabsorbé selon un processus de transport actif par différents transporteurs localisés au niveau du tubule rénal proximal. Ces transporteurs spécifiques d’acide urique : URAT 1 (uric acid transporter 1), GLUT 9 (glucose transporter 9), OAT 1, OAT 3, OAT 4 (organic anion transporter 1, 3, 4) [8, 9], sont la cible des anciens et nouveaux uricosuriques et présentent un grand intérêt, car ils ont ouvert de nouvelles perspectives thérapeutiques pour une maladie dont la prévalence est en hausse. Chacun des uricosuriques va agir sur un ou plusieurs transporteurs spécifiques en diminuant leur activité et par conséquent la diminution de la réabsorption de l’acide urique au niveau du tubule rénal proximal permettant ainsi l’augmentation de son excrétion rénale et donc la baisse de l’uricémie (figure 1) [8].

Les uricosuriques induisent tous un risque de lithiase uratique, qu’il faut prévenir par des apports hydriques abondants et une alcalinisation des urines (bicarbonate de soude, eau de vichy, jus de citron...). Ils ne peuvent être utilisés que chez les goutteux sans antécédent lithiasique et dont l’uraturie est normale (< 600 mg/24 heures) [10, 11].

Le Benzbromarone et Probenecid, sont les uricosuriques les

Figure 1 : Le site d’action des différents uricosuriques [8].

OAT : organic anion transporter, ORAT : uric acid transporter, ABCG2 : adenosine triphosphate-biding cassette sub-family G memeber 2, GLUT : glucose transporter, UA : uric acid

(3)

plus utilisés qui agissent sur les transporteurs URAT 1 et GLUT 9 pour empêcher la réabsorption de l’acide urique [8]. Bien qu’ils soient efficaces en monothérapie, leur utilisation est limitée par manque de disponibilité dans plusieurs pays dont le Maroc, d’où la nécessité de chercher de nouvelles thérapies pour essayer de couvrir ce déficit (tableau 1) [12, 13].

LES URICASES

La Rasburicase (Fasturtec)*

La Rasburicase est une forme recombinante d’uricase. Elle a une AMM limitée à la prévention de l’hyperuricémie aigue des lyses tumorales sous chimiothérapie [11,14]. Son indication dans le traitement de la goutte est limitée par sa courte demi-vie (< 24 heures) et ses propriétés immunogéniques [15]. Elle est administrée par voie intraveineuse en milieu hospitalier à la dose de 0,2 mg/kg/perfusion mensuelle avec prémédication (corticoïdes, anti-histaminiques et anti- pyrétiques) du fait du risque allergique [14].

La Pegloticase (Krystexxa)*

Il s’agit d’une uricase porcine recombinante pégylée qui dégrade l’urate en allantoïne, composé hydrosoluble facilement excrété par les reins [16, 17], ayant obtenu l’AMM dans toute l’Union Européenne depuis 2013 [11, 18]

et approuvée par la FDA (Food and Drug Administration) en 2014 [3, 28] dans le traitement des gouttes chroniques sévères intolérantes ou réfractaires aux traitements hypouricémiants conventionnels. Son indication n’était

pas certifiée en Angleterre par NICE (National Institute for Health and Care Excellence) à cause de son coût élevé et ses effets indésirables [19]. Elle est administrée en milieu hospitalier par voie intraveineuse lente (au moins 2 heures) à une dose recommandée de 8 mg toutes les 2 semaines et ne nécessitant pas d’adaptation de dose en cas d’insuffisance rénale [30]. Un essai phase III randomisé en double aveugle portant sur 212 patients recevant la Pegloticase à la dose de 8 mg toutes les 2 semaines, 8 mg toutes les 4 semaines ou placebo pendant 6 mois a été réalisé. Pour le groupe recevant la Pegloticase toutes les 2 semaines : abaissement marqué de l’uricémie, régression rapide des tophi, espacement des accès, réduction de la douleur articulaire et de la limitation fonctionnelle et amélioration de la qualité de vie [16, 20]. La Pegloticase est associée souvent à une perte de réponse thérapeutique à chaque perfusion par la production d’anticorps anti-Pegloticase [20]. Une étude réalisée en 2014 par Hershfield et al. portant sur 29 patients ayant une goutte réfractaire, a démontré que la co-administration d’un traitement immunosuppresseur (Mycophenolate mofetil, Cyclosporine, Azathioprine et Tacrolimus) avec la Pegloticase a permis de réduire le taux d’anticorps anti-Pegloticase et donc d’augmenter l’efficacité du traitement [16, 21].

L’administration de la Pegloticase est contre indiquée en cas de déficit en G6PD avec risque d’hémolyse et méthémoglobinémie et la FDA déconseille l’utilisation concomitante d’un autre traitement hypouricémiant. Elle possède également des effets secondaires : manifestations

Uricosuriques Mode

d’action Posologie + mode

d’administration Contre-indications Effets secondaires Statut

Probénécide (Bénémide) *

Inhibe les transporteurs URAT1 et GLUT9 [28]

Per os, cp sécable de 500 mg.

Posologie : 500 mg/j augmentée progressivement toutes les 2 à 3 semaines jusqu›à 2g/j [29]

A éviter chez les patients avec antécédent de néphrolithiase. Contre indiqué si clairance de la créatinine ≤ 30 ml/

mn et si uraturie ≥ 700 mg/24 heures avec régime alimentaire normal [30]

Interactions médicamenteuses : AINS, β Lactamines, Héparine.

Rash cutané, lithiase urique, troubles gastro- intestinaux : dyspepsie, hépatite [28]

Seul uricosurique disponible aux USA [32].

Bénémide est retiré du marché en France, remplacé par Probénécide Biokanol 500 mg initialement destiné au marché allemand, avec autorisation temporaire d’utilisation [33]

Benzbromarone (Désuric)*

Inhibe les transporteurs URAT1 et GLUT9 [28]

Per os, cp sécable de 100 mg.

Posologie : Commencer par 25 à 50 mg/j, dose maximale approuvée 200 mg/j [29]

A éviter chez les patients avec antécédent de néphrolithiase.

Contre indiqué si clairance de la créatinine < 20 ml/mn [30]

Atteinte hépatique cytolytique grave [31]

Non approuvé par la FDA et non disponible dans certains pays européens [31].

Commercialisé en France depuis 1976 (Sanofi- Synthélabo) retrait de l’AMM le 28/04/2003.

Tableau 1 : Les anciens uricosuriques - Probénécide et Benzbromarone.

FDA: Food and Drug Administration.

AMM : Autorisation de Mise sur le Marché.

(4)

Uricosuriques Mode d’action

Phase l’essai de clinique

Essai Durée de l’étude

Dose en mg (monothérapie

/ association)

Résultats (uricémie

< 6 mg/dl) Statut Références

Lesinurad (Zurampic)*

Inhibiteur des transporteurs URAT1 et OAT4 III

CLEAR-1 12 mois 200 ou 400 + Allopurinol contre Allopurinol

54,2 % et 59,2 % contre 27,9 %

Approuvé par l’EMA.

Approuvé par FDA en 2015

Saag et al.

2015 [34]

CLEAR-2 12 mois 55,4 % et 66,5 %

contre 23,3 %

Bardin et al.

2015 [35]

LIGHT 6 mois 400 contre Placebo

29,9 % contre 1,9 %

Tausche et al.

2015 [36]

CRYSTAL 3 sem.

200 ou 400 + Fébuxostat contre Placebo

67,9 % et 79,8 % contre 63,3 %

Dalbeth et al.

2015 [37]

Verinurad

Inhibiteur du transporteur

URAT1 II - 3 jours 40 (dose

unique) 60% Non

approuvé

Ardea Biosciences 2011 [38]

Arhalofenate

Inhibiteur des transporteurs

URAT1 et OAT4 II -

24 sem. 200, 400, 600

contre Placebo 48 %, 78 %, 83 %

Non approuvé

Saha et al.

2011 [39]

5 sem.

600 ou 800 + Fébuxostat (40 ou 80) contre Fébuxostat (40 ou 80)

800 + Fébuxostat 40 ou 80 : 100 %

Cyma Bay therapeutics 2015 [40]

600 + Fébuxostat 40 : 79 % 600 + Fébuxostat 80 : 94 %

Tranilast

Inhibiteur des transporteurs URAT1 et GLUT9

II - 1 sem. 300, 600,

900

Réduction de 1,1 – 3,2 et 3,3 (en mg/

dl) respectivement

Non approuvé

Sundy et al.

2010 [41]

Levotofisopam - II - 1 sem. 500 suivis de

1500 100% Non

approuvé

Noveck et al.

2012 [42]

Tableau 2 : Les nouveaux uricosuriques

EMA: European Medicines Agency. FDA: Food and Drug Administration.

allergiques, accès aigus de goutte et surtout des événements cardio-vasculaires à type d’angor instable, arythmie, insuffisance cardiaque congestive ou thromboses veineuses profondes [16, 28]. Son utilisation est limitée par son coût élevé et sa non disponibilité dans plusieurs pays [2, 16].

FÉNOFIBRATE ET LOSARTAN

En plus de leurs propriétés respectivement d’hypolipémiant et d’antihypertenseur, le fénofibrate et le Losartan sont aussi uricosuriques. Leur effet hypo-uricémiant est faible, mais ils peuvent être prescrits chez les goutteux hypertendus ou avec hypercholestérolémie [11, 22].

Les mesures non pharmacologiques

La goutte chronique sévère tophacée est à l’origine d’une invalidité chez le patient partiellement réversible après une prise en charge pharmacologique appropriée. Les mesures diététiques avec éducation thérapeutique sont considérées comme complément aux traitements [23].

Lorsque les tophi sont accessibles et provoquent des infections,

des ulcérations, des problèmes esthétiques significatifs ou des troubles fonctionnels, leur ablation chirurgicale peut être envisagée en association à un traitement hypo-uricémiant intensif [24].

Le port de chaussures adaptées ou l’utilisation de dispositifs d’assistance seront utiles chez certains patients [25].

Les alternatives thérapeutiques proposées

Les nouveaux uricosuriques [8, 28, 32]

Plusieurs essais cliniques ont démontré l’efficacité des nouveaux uricosuriques soit en monothérapie dans le traitement des gouttes intolérantes ou réfractaires aux inhibiteurs de la Xanthine Oxydase ou en association avec l’un des inhibiteurs de la Xanthine Oxydase en cas d’inefficacité thérapeutique (tableau 2).

Les autres nouvelles thérapies [8, 28, 32]

De nouvelles molécules sont actuellement en cours

d’évaluation dont certaines sont en essai phase I et II

nécessitant plus de développement (tableau 3).

(5)

Mangiférine

Il s’agit d’une glycosyl xanthone naturelle provenant des feuilles de Mangifera Indica L. qui est un arbre originaire d’Asie méridionale. Lorsqu’elle est administrée en intra- gastrique à la dose de 1,5 à 6 mg/kg, elle diminue significativement le taux de l’acide urique chez les souris ayant une hyperuricémie [26]. Par son principal métabolite

« Norathyriol » responsable d’un effet hypouricémiant par inhibition de l’activité de la Xanthine Oxydase, elle assure une action similaire à l’allopurinol. Elle nécessite d’être évaluée par d’autres études [27].

CONCLUSION

La goutte chronique sévère intolérante aux inhibiteurs de la Xanthine Oxydase est une pathologie rare dont la prise en charge thérapeutique est insuffisamment détaillée par les recommandations standards.

Les alternatives thérapeutiques proposées -uricosuriques et uricases- ne sont pas disponibles ou autorisées dans plusieurs pays dont le Maroc. Pour cette raison, des recherches ont été réalisées pour mettre en place de nouvelles thérapies dont certaines sont actuellement autorisées à l’utilisation dans quelques pays et d’autres sont en cours d’évaluation.

CONFLIT D’INTÉRÊT

Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêt.

RÉFÉRENCES

1. Edwards NL, Sundy JS, Forsythe A, et al. Work productivity loss due to flares in patients with chronic gout refractory to conventional therapy. J Med Econ 2011; 14: 10–15.

2. Khanna D, Fitzgerald JD, Khanna PP, et al. Systematic non pharmacologic and pharmacologic therapeutic approaches to hyperuricemia, American College of Rheumatology guidelines for management of gout. Part 1. Arthritis Care Res Oct 2012; 64:

1431-1446.

3. Pascual E, Andrés M, Vazquez-Mellado J, Dalbeth N. Goutte sévère : Stratégies et innovations pour une prise en charge efficace. Revue du rhumatisme Déc 2017 ; 44 : 480-485.

4. J.-C Roujeau, T. Bardin ; Utilisation du fébuxostat chez les patients ayant un antécédent de réaction cutanée à l’allopurinol, Annales de Dermatologie et Vénéréologie Déc 2014 ; 141 : 303.

5. Richette P, et al. 2016 updated EULAR evidence-based recommendations for the management of gout, Ann Rheum Dis July 2016; 76: 29-42.

6. Jordan KM, Cameron JS, Snaith M, et al. British Society for Rheumatology and British Health Professionals in Rheumatology Guideline for the Management of Gout. Rheumatology 2007;

46:1372-1374.

7. Tristan Pascart & Pascal Richette. Current and future therapies for gout, Expert Opinion on Pharmacotherapy March 2017; 18:

1201-1211.

8. Thomas Bardin, Pascal Richette. Novel uricosurics, Rheumatology Jan 2018; 57: 42-46.

9. So A, Thorens B. Uric acid transport and disease. J Clin Invest June 2010; 120:1791-1799.

10. Bardin T, Desideri G. How to manage patients with gout. Current medical research and opinion. March 2013; 29: 17-24.

11. Imad Ghozlani, Mirieme Ghazi, Anass Kherrab, Radouane Niamane. Traitement de la goutte : actualités et perspectives. Rev Mar Rhum 2017 ; 39: 26-36.

12. Rees F, Hui M, Doherty M. Optimizing current treatment of gout.

Nat Rev Rheumatol May 2014; 10: 271-283.

13. Terkeltaub R. Emerging uricosurics for gout. Expert Rev Clin Pharmacol March 2017; 10: 247-249.

14. Herrington JD, Dinh BC. Fixed, low-dose rasburicase for the treatment or prevention of hyperuricemia in adult oncology Tableau 3 : Les autres nouvelles thérapies pouvant être proposées comme alternatives

Les autres nouvelles

thérapies Type Phase de

l’essai

clinique Essai Durée de l’étude

Dose en mg (monothérapie /

association)

Résultats (uricémie < 6 mg/

dl) Statut Références

Ulodesine

Inhibiteurs de la purine nucléoside

phosphorylase II -

3 sem. 40, 80, 120 contre

Placebo 33 %, 36 %, 31 %

Non approuvé

Fitz-Patrick et al. 2010 [43]

24 sem.

5, 10, 20, 40 avec allopurinol contre allopurinol seul

40%, 50%, 46% et 55%

respectivement contre 25%

Hollister et al. 2013 [44]

RLBN 1001 Inhibiteurs combinés de

la Xanthine Oxydase et des

transporteurs d’acide urique

II - - -

Pas de résultats

- [28]

KUX - 1151 I - - - - [28]

(6)

patients. Journal of oncology pharmacy practice April 2015; 21:

111-117.

15. Schlesinger N, Yasothan U and Kirkpatrick P. Pegloticase. Nat Rev Drug Discov Jan 2011; 10: 17-18.

16. Allison Guttmann, Svetlana Krasnokutsky, Michael H. Pillinger and Adey Berhanu. Pegloticase in gout treatment-safety issues, latest evidence and clinical considerations. Ther Adv Drug Saf Dec 2017; 8: 379-388.

17. Sundy JS, Baraf HS, Yood RA, et al. Efficacy and tolerability of pegloticase for the treatment of chronic gout in patients refractory to conventional treatment: two randomized controlled trials.

JAMA August 2011; 306: 711-720.

18. European Medicines Agency: Public Statement on Krystexxa, withdrawal of the marketing authorization in the European Union, July 2016.

19. National Institute for Health and Care Excellence, Final appraisal determination: Pegloticase for Treating Severe Debilitating Chronic Tophaceous Gout, May 2013.

20. Gentry WM, Dotson MP, Williams BS, et al. Investigation of pegloticase-associated adverse events from a nationwide reporting system database. Am J Health Syst Pharm May 2014;

71: 722-727.

21. Adey A. Berhanu et al. Pegloticase failure and a possible solution: Immunosuppression to prevent intolerance and inefficacy in patients with gout. Seminars in Arthritis and Rheumatism Jun 2017; 46: 754-758.

22. Saar J, Kirch W. A new application for well-known

pharmaceutics-losartan and fenofibrate as potential remedies against gout? Deutsche medizinische Wochenschrift March 2014;

vol 139.

23. Mejia-Chew C, Torres RJ, de Miguel E, Puig JG. Resolution of massive tophaceous gout with three urate-lowering drugs. Am J Med Nov 2013; 126: 9-10.

24. Sriranganathan MK, Vinik O, Falzon L, Bombardier C, van der Heijde DM, Edwards CJ. Interventions for tophi in gout: a Cochrane systematic literature review. J Rheumatol Sep 2014; 92:

63-69.

25. Rome K et al. The effects of commercially available footwear on foot pain and disability in people with gout: a pilot study. BMC Musculoskeletal Disorders Sep 2013; 14: 278.

26. Yanfen Niu, Jia Liu, Hai-Yang Liu et al. Hypouricaemic action of mangiferin results from metabolite norathyriol via inhibiting xanthine oxidase activity. Pharmaceutical Biology Sep 2016; 54:

1680-1686.

27. Borges F, Fernandes E, Roleira F. 2002. Progress towards the discovery of xanthine oxidase inhibitors. Current Medicinal Chemistry Jan 2002; 9:195–217.

28. Sebastian E. Sattui and Angelo L. Gaffo Treatment of hyperuricemia in gout: current therapeutic options, latest developments and clinical implications. Ther Adv Musculoskel Dis Aug 2016; 8: 145-159.

29. Boger WP, Strickland SC. Probenecid (benemid): Its uses and side-effects in 2502 patients. AMA archives of internal medicine Jan 1955; 95: 83-92.

30. Ana Beatriz Vargas-Santos, Tuhina Neogi. Management of Gout and Hyperuricemia in CKD. American Journal of Kidney Diseases Sep 2017; 70: 422-439.

31. Lee MH, Graham GG, Williams KM, Day RO. A benefit-risk assessment of benzbromarone in the treatment of gout: Was its withdrawal from the market in the best interest of patients? Drug Saf 2008; 31: 643-665.

32. Rose Soskind, Daniel T. Abazia and Mary Barna Bridgeman.

Updates on the treatment of gout, including a review of updated treatment guidelines and use of small molecule therapies for difficult-to-treat gout and gout flares, Expert Opinion on Pharmacotherapy Aug 2017; 18: 1115-1125.

33. ANSM : Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé, lettre d’information du 12/12/2016 du laboratoire INRESA à l’intention des professionnels de santé.

34. Saag, K., Fitz-Patrick, D. et al. Lesinurad, a selective uric acid reabsorption inhibitor, in combination with allopurinol: results from a phase III study in gout patients having an inadequate response to standard of care (clear 1). Annals of the Rheumatic Diseases 2015; 74: 540.

35. Bardin, T., Keenan, R. et al. Lesinurad, a selective uric acid reabsorption inhibitor, in combination with allopurinol: results from a phase III study in gout patients having an inadequate response to standard of care (clear 2). Annals of the Rheumatic Diseases 2015; 74: 545.

36. Tausche A., Alten R. et al. Lesinurad monotherapy in gout patients intolerant to xanthine oxidase inhibitors (light): a randomized, double- blind, placebo-controlled, 6-month phase III clinical trial.

Ann Rheum Diseases 2015; 74: 769.

37. Dalbeth N., Jones G. et al. Lesinurad, a novel selective uric acid reabsorption inhibitor, in combination with febuxostat, in patients with tophaceous gout: the crystal phase III clinical trial. Ann Rheum Dis 2015; 74: 778.

38. Ardea’s Next-Generation Urat1 Inhibitor, Shows Promising Phase 1 Clinical Results. Ardea Biosciences: Annual Scientific Meeting Nov 2011.

39. Saha, G., Karpf, D., Choi, Y. and Roberts, B. Arhalofenate, a potential novel treatment for hyperuricemia, with or without metabolic co-morbidities, in patients with gout: meta-analysis of urate lowering in four phase 2 studies in type 2 diabetes. Arthritis Rheum Nov 2011.

40. Phase 2 Clinical Study of Arhalofenate in Combination with Febuxostat. CymaBay Therapeutics; Annual Report Dec 2014.

41. Sundy, J. and Kitt, M. Tranilast, a novel, potential treatment for the chronic management of hyperuricemia in patients with gout, reduces serum uric acid in healthy subjects. Ann Rheum Dis June 2010; 69: 607.

42. Noveck, R., Wang, Z., Forsthoefel, A., Sigmon, K., Hall, P. and Keogh, J. Levotofisopam has uricosuric activity and reduces serum urate levels in patients with gout. Arthritis Rheum 2012;

64: 818.

43. Fitz-Patrick, D., Drummond, W., Pappas, J. and Hollister, A.

Effects of a purine nucleoside phosphorylase inhibitor, BCX4208, on the serum uric acid concentrations in patients with gout.

American College of Rheumatology Annual Meeting Nov 2010.

44. Hollister, A., Dobo, S. et al. Longterm safety of BCX4208 added to allopurinol in the chronic management of gout : results of a phase 2 24-week blinded safety extension and vaccine challenge study. Ann Rheum Dis 2013; 71: 442-3.

Références

Documents relatifs

01/092ME Antithrombotic therapy is associated with better survival in patients with severe heart failure and left ventricular systolic dysfunction (Epical Study). Thank you for

Activité antidiabétique In vitro par l’inhibition de l’activité de l’alpha amylase La figure 20 montre les variations du pourcentage d’inhibition de l’alpha amylase

Ces trois activités antioxydantes (scavenger de DPPH, inhibition de l'oxydation du β- carotène et chélation des métaux) présentent une corrélation faible et non

RHEUMATOLOGICAL CENTRES Besides the ®ve university centres (see below), there are several other excellent patient care centres, often based on former spa clinics which have been

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des

Human immunodeficiency virus drug resistance (HIVDR) in cohorts of patients initiating antiretroviral therapy (ART) at clinics in Chennai and Mumbai, India, was assessed following

• (Sections 8 and 9) the case when G is nilpotent (Section 9), where we use ideas from [Hall 1959] about simple F p[G]-modules to prove a stronger result (finite detectability of