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Prévalence et retentissement sur la qualité de vie de l’incontinence urinaire dans une population adulte atteinte de troubles

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Academic year: 2022

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Progrèsenurologie(2018)28,962—972

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ScienceDirect

www.sciencedirect.com

REVUE DE LA LITTÉRATURE

Prévalence et retentissement sur la qualité de vie de l’incontinence urinaire dans une population adulte atteinte de troubles

ventilatoires obstructifs, revue de littérature

Prevalence and impact on quality of life of urinary incontinence in an adult population with chronic obstructive pulmonary diseases, literature review

A. Aigon

a,∗

, S. Billecocq

b

a174,routedeSaint-Joseph,44300Nantes,France

bHôpitalParisSaint-Joseph,75014Paris,France

Rec¸ule1ermai2018 ;acceptéle29aoˆut2018 DisponiblesurInternetle23octobre2018

MOTSCLÉS

Troublesventilatoires obstructifs;

Incontinence urinaire; Qualitédevie; Rééducation

Résumé

Introduction.—Les patients atteints de troublesventilatoires obstructifs(TVO) constituent unepopulationàrisquepourl’incontinenceurinaire(IU)dufaitdelafréquencedesépisodes d’augmentationdelapressionintra-abdominaleparlessymptômesdetouxchronique.

Objectifsdel’étude.—L’objectifdenotrerevuedelittératureétaitd’évaluerlaprévalence del’IUetsonretentissementsur laqualitédevie, lademande desoins,ledépistageetle traitementdel’IUdanscettepopulation.

Matérieletméthodes.—Revuedelittératureréaliséesur unepériodeallantde2001àjan- vier2018partirdelabasededonnéesMedline(PubMed)etdesmotsclefssuivants:urinary incontinence,chronicobstructivepulmonarydisease(COPD),asthma,cysticfibrosis,quality oflife.

Résultats.—L’étudelapluslargemontraitquesurunepopulationde14828personnes,dont 995diagnostiquésBPCO,laprévalenced’IUétaitde34,9%danslapopulationavecBPCOcontre 27,3%danslapopulationgénéraledel’étude(p=0,0048).Cesrésultatsconcordaientavecles étudesdecetterevue.L’IUétaitplussévèredanslapopulationavecTVOetsurvenaitàunplus

Auteurcorrespondant.

Adresses e-mail : alizee.aigon@hotmail.fr (A. Aigon), sylvie.billecocq@gmail.com(S.Billecocq).

https://doi.org/10.1016/j.purol.2018.08.016

1166-7087/©2018ElsevierMassonSAS.Tousdroitseserv´es.

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Incontinenceurinaireettroubleventilatoireobstructif,revuedelittérature 963 jeuneâge.Lessymptômesd’incontinenceàl’effortprédominaient,àlatouxmaiségalement lorsdelaspirométrieetdesséancesderééducationbronchique.Malgréunimpactnégatifsur laqualitédevieetsurletraitementdesTVO,l’IUétaitnégligée.

Conclusion.—Laprévalenced’IUsemblaitplusélevéedanslapopulationatteintedeTVO,à undegrédesévéritéplusimportant. L’autoévaluationdela qualitédevieestd’autantplus diminuéequandl’IUestassociéeàlapathologiepulmonaire.

©2018ElsevierMassonSAS.Tousdroitsr´eserv´es.

KEYWORDS Obstructivelung diseases;

Urinaryincontinence;

Qualityoflife;

Physiotherapy

Summary

Introduction.—Patientswithobstructivelungdiseases(OLD)areat-riskpopulationforurinary incontinence(UI)withhighfrequencyofincreasedintra-abdominalpressurebecauseofchronic coughsymptoms.

Aimofthestudy.—ThisreviewisaimedatdeterminingtheprevalenceofUIanditsimpacton qualityoflife,patienthealthcareresearch,diagnosisandtreatmentofUIamongthispopula- tion.

Materialsandmethod.—Literaturereviewfrom January2001to2018onMedline (PubMed) usingkeywordsurinaryincontinence,chronicobstructivepulmonarydisease(COPD),asthma, cysticfibrosis,qualityoflife.

Results.—Thelargeststudyshowed thatinapopulationof14,828people,whose 995were diagnosedCOPD,UIprevalencewas34.9%inpeoplewithCOPD,versus27.3%amongthegeneral populationofthestudy(P=0.0048).Resultsintheotherstudiesofthereviewweresimilar.UI wasmoresevereinOLDpatientsandoccurredonyoungsubjects.Stressurinaryincontinence symptomswerepredominant,duringcoughbutalsoduringspirometryandchestrehabilitation sessions.DespiteanimpactonqualityoflifeandtreatmentofOLD,UIwasneglected.

Conclusion.—UIprevalenceseemedhigheronpopulationwith OLD,to agreaterdegree of severity. Qualityoflife self-evaluationwas further decreasedwhen UIwas associated with pulmonarydisease.

©2018ElsevierMassonSAS.Allrightsreserved.

Introduction

Les patients atteints de troubles ventilatoires obstruc- tifs (TVO) comme la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO), l’asthme, la mucoviscidose et la bronchectasie constituent une population à risque pour l’incontinence urinaire (IU) du fait de la fréquence des épisodes d’augmentation de la pression intra- abdominale par les symptômes de toux chronique [1].

L’IU est définie comme la perte involontaire d’urine [2]. Il en existe trois types, l’incontinence urinaire d’effort (IUE) définie par une fuite involontaire surve- nant lors d’un effort physique (toux, éternuement...), l’incontinence urinaire par urgenturie (IUU) définie par unefuiteinvolontaire d’urineaccompagnantouprécédant immédiatement une urgenturie (urgence mictionnelle) et l’incontinence urinaire mixte (IUM) définie par des fuites involontairesde typeIUEet IUU[2]. Dansla popu- lation générale, tout âge confondu, la prévalence d’IU était en moyenne de 27,6 % pour les femmes (4,8 à 58,4 %), avec 50 % d’IUE, 10 à 20 % d’IUU et 30 à 40 % d’IUM et de 10,5 % pour les hommes (1 à 39 %) chez

qui l’IUU prédomine (40—80 %), suivie de l’IU mixte (10—30 %) et de l’IUE (<10 %) [3—6]. Les causes d’IU à la toux, pour les patients TVO sont probablement multifactorielles comme pour la population générale.

L’objectifdenotre revuedelittérature étaitd’évaluer laprévalencedel’IUetsonretentissementsurlaqualitéde viedanscettepopulation.

Méthodologie

Cette revuede littérature a été réaliséesur une période allant de 2001 à janvier 2018 partir de la base de don- nées Medline (PubMed), Science Direct et des mots clefs suivants : urinary incontinence (UI), chronic obstructive pulmonary disease (COPD), asthma, cystic fibrosis, bron- chiectasis, quality of life. Les articles devaient être en langue anglaise et comprendre au moins une population atteintedepathologiepulmonaireobstructive.Septarticles ontétéretenusaveclesmotsclésCOPDandUI,9articles aveclesmotscléscysticfibrosisandUI,1articleavecles

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964 A.Aigon,S.Billecocq

Tableau1 Niveaux de preuve des études selon la table de l’Evidence Based Medecine d’Oxford—https://www.cebm.net/2009/06/oxford-centre-evidence-based-medicine-levels-evidence-march-2009/.

Auteur Année Typed’étude Niveaudepreuve

Orretal. 2001 Observationnelletranversalerétrospective 2b

Cornacchiaetal. 2001 Observationnelletranversalerétrospective 2b

Prys-Picard 2006 Observationnelletranversalerétrospective 2b

Hirayamaetal. 2008 Observationnelletranversalerétrospective 2b

Vellaetal. 2009 Observationnelletranversalerétrospective 2b

Hrisanfowetal. 2011 Observationnelletranversalerétrospective 2b Schnelletal. 2012 Observatinnelletransversalerétrospective 2b Koehleretal. 2013 Observationnelletranversalerétrospective 2b

Burgeetal. 2015 Observationnelletranversalerétrospective 2b

Burgeetal. 2017 Observationnelletranversalerétrospective 2b

Paesetal. 2016 Observationnelletranversalerétrospective 2b

mots clés asthma and UI et 1 article avec les mots clés bronchiectasisand UI. Au total, 10 articles ont été rete- nus.

Les niveaux de preuves ont été gradés en utilisant la tableduCentred’Evidence-BasedMedicined’Oxfordetsont présentésdansleTableau1.

Résultats

Cinq études de notre revue ont défini l’IU selon la défi- nitiondel’InternationalContinenceSociety(ICS), «perte d’urineau moinsune foisau coursdes 12derniers mois» [2,7—11]. Quatre études ont utilisé la 1re question de l’InternationalConsultationonIncontinenceQuestionnaire Short Form (ICIQ-SF) : « à quelle fréquence avez-vous des pertes d’urine? » [7,12—15]. Si le patient choisissait au moins la fréquence minimale proposée « environ une fois par semaine au maximum » ou plus fréquemment, lesauteurs considéraient que le patient étaitincontinent (AnnexeA). Lescirconstancesd’apparition, lafréquence, le volume, les facteurs favorisants et l’impact sur la qualité de vie des fuites urinaires ont été recherchés.

Les caractéristiques des études sont présentées dans le Tableau2.

Selon Koehler et al. (https://www.ics.org/Abstracts/

Publish/180/000015poster.pdf), dans une étude transver- sale rétrospective de 2013, la prévalence d’IU était plus élevéedansunepopulationd’hommesetdefemmesatteints de BPCO que dans la population allemande globale. Le questionnaire utilisé dans cette étude était le ICIQ-SF transmisparenvoi postalou lorsd’une enquête internet.

Parmiles 878patients atteints deBPCO versus ungroupe témoinde113patientsrecrutésaucentreaprèsunerésec- tion pulmonaire, les auteurs retrouvaient respectivement une prévalence d’IU de 59,1 % par enquête postale et 84,9% parenquête internetversus 38,9 %dans le groupe témoin.

Orr et al. [7] ont évalué en 2001 la prévalence d’IU dans une population de 75 femmes atteintes de

mucoviscidoseparunauto-questionnairepropreàl’étude.

Laprévalenced’IUétaitde68%.Lespatientesétaientrépar- ties en 6 classes d’âge, l’IU était retrouvée dans chacun des sous-groupesà des prévalencesdifférentes.Lapréva- lenced’IUétaitenmoyennecompriseautourde80—100% pour lesfemmesâgées d’environ35 ans,et64%pour les femmes entre 16 et 20 ans contre respectivement 35 % et 12,8 % dans la population générale australienne en 1999.

Dans une étude portant sur une population de 176 femmes atteintes de mucoviscidose, d’âge moyen 24,6 ans, Cornacchia et al. [8] retrouvaient 59 % de femmesincontinentes.Lequestionnaireutiliséétaitpropre àl’étude.LesauteursretrouvaientuneassociationentreIU etâgeplusélevé(p<0,01).

Dodd et al. [9] dans une revue de littérature en 2005 retrouvaient une apparition des symptômes d’IU dès le plus jeune âge chez les patients atteints de mucoviscidose.

Chezl’enfant,laprévalenceétaitde40%d’IUpourun auteur(Judietal.,2002),chezl’adolescentelleétaitde9% pourunauteur(Moraesetal.,2002)etchezl’adolescente elle était comprise entre 19 et 49 % pour trois auteurs (Nixon et al., 2002, Moraes et al., 2002, Prasad et al., 2002).

Une étude de Vella et al. [10] de 2009 portant sur 98femmesatteintesdemucoviscidose(âgemoyen28ans) acherchéàdéterminerlaprévalenced’IUdanscettepopu- lation par l’utilisation d’un auto-questionnaire : le King’s HealthQuestionnaire(KHQ).Laprévalencetotaled’IUétait de74%.

Dansuneétuded’Hrisanfowetal.[11]de2011incluant 391femmeset337hommesatteintsdeBPCOd’âgecompris entre50 et 75 ans,la prévalence de l’IU étaitde 49,6 % chezlesfemmesetde30,3%chezleshommes.Lequestion- naireutilisé étaitunauto-questionnairepropre àl’étude, Il n’y avait pas de différence significative en fonction del’âge.

L’étude multicentrique d’Hirayama et al. [12] en 2008 portant sur une population de 224 hommes d’âge

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Incontinenceurinaireettroubleventilatoireobstructif,revuedelittérature965

Tableau2 Méthodologied’évaluationdel’IUdanslesétudesconcernantlapopulationatteintedeTVO.

AuteursRevue Population Âge Pathologie Groupe

témoin

Etude centréesur l’IU

Butde l’enquête

Mode

d’administrationdu questionnaire

OrrA.2001 75femmes 16—52ans Mucoviscidose X Prévalence

Qualitéde vie

Demandede soins

Auto-questionnaire propreàl’étude

CornacchiaM.2001 116femmes 24,6ans (moy.)

Mucoviscidose X Prévalence Auto-questionnaire

propreàl’étude

Prys-PicardCO2006 75femmes 18—73ans DDB x Prévalence

Qualitéde vie

I-QoLentretienavec unprofessionnelde santé

HirayamaF.2008 244hommes 66,5ans (moy.)

BPCO X Prévalence

Qualitéde vie

ICIQ-SFentretien avecunprofessionnel desanté

VellaM.2009 96femmes 16—45ans Mucoviscidose X Prévalence

Qualitéde vie

Auto-questionnaire validé(KHQ) HrisanfowE.2011 337hommes

391femmes

65,5ans(moy.

hommes) 64,8ans(moy.

femmes)

BPCO X Prévalence Auto-questionnaire

propreàl’étude (envoipostal) SchnellK.2012 14828hommes

etfemmes

>45ans 995BPCO Prévalence. Questionnairegénéral

entretienavecun professionnelde santé

KoehlerB.2013 995hommes etfemmes

>45ans BPCO 113patients

ayantsubi une résection pulmonaire aprèscancer dupoumon

X Prévalence

Qualitéde vie

Demandede soins

Auto-questionnaire (ICIQ-SFenvoipostal ouenquêteinternet)

BurgeA.2015 160hommes >18ans Mucoviscidose 80hommes X Prévalence Auto-questionnaire

(ICIQ-SF,ICIQ-MLUTS)

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966 A.Aigon,S.Billecocq moyen 66,5 ans atteints de BPCO, retrouvait une

prévalence d’IU de 10 %. Le questionnaire était admi- nistré lors d’un entretien avec un professionnel de santé.

Dansuneétudede2015,Burgeetal.[13]ontrecherché laprévalence del’IU dans une population de 80 hommes atteints de mucoviscidose d’âge moyen 30 ans versus un groupe témoin de sujets sains d’âgemoyen 31 ans. Deux auto-questionnaires spécifiques à l’IU, l’ICIQ-SF et l’ICIQ- MLUTS(MaleLowerUrinaryTractSymptom)ontétéutilisés.

Lesrésultatsontmontréquedanslegroupemucoviscidose laprévalenced’IUétaitde12hommesparmi80soit15%, contre8hommesparmi80,soit10%danslegroupetémoin (p=0,339).

Uneétudede2017dumêmeauteur[14]acherchéàéta- blirlaprévalenced’IUparlequestionnaireauto-administré ICIQ-SFdansunepopulationde49hommesatteintsdeBPCO d’âgemoyen71ansversusungroupetémoinde36hommes d’âgemoyen66anssanspathologiepulmonaire.Lesrésul- tatsmontraientquelaprévalenced’IUétaitplusélevéedans legrouped’hommesavecBPCO(39%)quedans legroupe témoin(17%,p=0,027).

Une étude de Paes et al. [15] de 2016 portant sur un échantillon de 358 femmes d’âge moyen 52,6 ans avec un asthme suivies par un programme d’assistance aux personnes asthmatiques a montré une prévalence totale d’IU de 55,3 % par le questionnaire ICIQ-SF administré lors d’un entretien avec un professionnel de santé.

Prys-Picard et al. [16] ont évalué en 2006 la préva- lenced’IUparlequestionnaireIncontinenceQualityofLife questionnaire(I-QoL) dans unepopulation de75 femmes, atteintes de bronchectasie, d’asthme ou de toux chro- nique. La définition de l’IU était « au moins un épisode d’IUparsemaine,sansnotiondesévérité».Laprévalence d’IU était de 45,3 %, le pic de prévalence étant dans la tranched’âge50—64ans(64,3%).Ilsretrouvaientunepré- valencesignificativementplusélevéedanslatranched’âge 35—64ans(52,7%)quedanslapopulationgénéraleanglaise en1980selonThomasetal.

Une étudeprospective deSchnelletal.[17]de2012a évaluélaprévalencedeco-morbiditéspouvantcompliquer le traitement de patients atteints de BPCO à partir de données collectées par le National Health and Nutrition ExaminationSurvey(NHANES)entre1999 et2008,surune population de 14 828 personnes de plus de 45 ans, dont 995 patients diagnostiqués BPCO. Le questionnaire était administré lors d’un entretien avec un professionnel de santé. La prévalence d’IU était de 34,9 % pour la popu- lationBPCOcontre 27,3% dans lapopulation généralede l’étude(p=0,0048).Parmiles995patientsBPCO,pour les hommes(39,5%),laprévalence d’IUétaitcomprise entre 0 et 15 % dans la tranche d’âge 45—54 ans, entre 15 et 50%dansla tranched’âge55—64ansetentre20et40% dans latranche d’âge>65 ans.Pourles femmes (60,1%), laprévalence d’IUétaitcompriseentre35et60%pourla tranched’âge45—54ans,entre20et50%pourlatranche d’âge55—64ansetentre45et55%danslatranched’âge>

65ans.

Certainsauteursontétudiélaprévalencedesdifférents types d’incontinence urinaire, IUE,IUU, IUM.Lesfemmes atteintes demucoviscidose présentaient 100% d’IUE pour deuxauteurs[8,10].Cornacchiaetal.[8]rapportaientune prévalencede92%àlatoux,33%aurire,21%àl’activité physique.

Dans les cohortes masculines, pour Hirayama et al.

[12], 63% deshommesincontinents présentaient une IUU et 8,3 % une IUE. Pour Burge et al. en 2015 [13], sur l’ensemble de la cohorte masculine, l’IUE était unique- mentrapportéeparleshommesatteintsdemucoviscidose, 6,25%d’entreeux.PourlessymptômesIUUoud’urgenturie, il n’y avait pas de différence significative entre les 2 groupes. Les symptômes d’urgenturie, définis par une envie impérieuse et soudaine d’uriner difficile à différer, étaient significativement plus retrouvés chez les hommes atteints de mucoviscidose incontinents que continents, p<0,001.

Deuxauteurs ont comparé des cohortes masculines et fémininesenfonction dutyped’IU.PourHrisanfow etal.

[11], la prévalence d’IUE était plus fréquente chez les femmes que chez les hommes (52,4 % versus 6,1 %). Les gouttesretardataires(fuitesurinairesimmédiatementaprès avoir fini d’uriner) étaient le symptôme principal chez l’homme(64,3%).

Pour Koehler et al. (https://www.ics.org/Abstracts/

Publish/180/000015 poster.pdf),92%desfemmesdugroupe recrutéparcourrieret73,2%dugrouperecrutéparinter- netprésentaientuneIUEversus56,7%danslegroupetémoin etversus55%danslapopulationallemandeglobale.L’IUU étaitretrouvéechez8%danslegroupecourrier,4,2%dans legroupeinternetversus3,3%danslegroupetémoinet14% dans la population allemande globale. Chez les hommes, l’IUEétaitretrouvéechez53,3%et59,2%respectivement dansles2groupesversus50%danslegroupetémoinet12% danslapopulationallemandeglobale,l’IUUétaitretrouvée respectivementchez23,3%et13,5%des2groupesversus 21,3 % dans le groupe témoin et39 % dans la population allemandeglobale.

L’IUEétaitprédominantechezlafemme.Chezl’homme, lagoutteretardataireetl’IUUétaientprédominantes.

Sixauteursontévaluélasévéritédel’IU. Dansl’étude deOrretal.[7],levolumedesfuites semblaitaugmenter enpérioded’exacerbationdelapathologiepulmonaire.En périodestable,61%desfemmesrapportaientunvolumede

«quelquesgouttes»,contre39%enpérioded’exacerbation.

Pour autant, un plus grand nombre de femmes décla- raient devoirchanger deprotection (14% contre 24% en période stable) ou de sous-vêtements (20 % contre 49 % en période stable) en période d’exacerbation, les fuites allant jusqu’àune vidange vésicale complète (4 % contre aucune en période stable). En période d’exacerbation, la toux, l’expiration forcée et la spirométrie aggravaient l’IUE.

Dansl’étudedeCornacchiaetal.[8],parmiles59%de femmesincontinentes,35%l’étaientoccasionnellementet 24%régulièrement.

Dansl’étuded’Hirayama etal. [12],75 %des hommes incontinents rapportaient des pertes en faible quantité,

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Incontinenceurinaireettroubleventilatoireobstructif,revuedelittérature 967 20,8 % en quantité modérée et 4,2 % en quantité éle-

vée. La fréquence était de 58 % « une fois par semaine ou moins », de 25 % « deux à trois fois par semaine, de 8,3 % « une fois par jour » et 8,3 % « plusieurs fois/jour».

Dansl’étudedeVellaetal.[10],60%desfemmeséva- luaientl’IUElégère,22%modéréeet18%sévère.Lasévérité del’IUétaitfortementcorréléeàl’âge(p<0,001).

Pour Paes et al. [15], 60 % des femmes incontinentes l’étaientunefois/semaine,23%deuxfoisparsemaine,2,5% unefois par jour,14 %plusieurs fois parjour et0,5% en permanence.Pourlaquantité,84%avaientdesfuitesuri- nairesenfaiblequantité,15%enquantitémodéréeet1% enquantitéélevée.

Pour Hrisanfow et al. [11], dans la population atteinte de TVO, les femmes incontinentes avaient un IMC significativement plus élevé, (IMC 26,6kg/m2) que les femmes continentes (25,2kg/m2, p=0,014).

Pour les hommes, la différence était significativement plus marquée, (28,2kg/m2 pour les hommes inconti- nents contre 26,4kg/m2 pour les hommes continents, p=0,002). Leshommes incontinents avaientunIMC signi- ficativement plus élevé que les femmes incontinentes (p<0,002).

Deuxauteursontévaluélasévéritédel’atteintepulmo- nairecommefacteurderisqued’IU.Cornacchiaetal.[8], ont comparé la meilleure valeur du volume expiré maxi- mal1reseconde(VEMS)des6derniersmois.Lesfemmesdu groupe«jamaisincontinentes»avaientunVEMSsignificati- vementplusélevéquecellesdugroupe«occasionnellement incontinentes»ou«régulièrementincontinentes»(65,5% delavaleurpréditeversus56,7%et53,5%,p<0,05).Aucune différencesignificativen’étaitretrouvéepourleVEMSentre les femmes avec une IU régulière et celles avec une IU régulière etabondante,considérée commesévère parles auteurs.

Dans l’étude de E. Hrisanfow etal. de 2012 [11], une évaluation des symptômes de BPCO a été réalisée par l’intermédiaire de questions spécifiques du questionnaire CCQ (cotation des symptômes de toux,de dyspnée et de sécrétions bronchiquessur une échellede 0à 6, le score 0 correspond à un « meilleur état de santé » alors que 6correspondàune«plusgrossegèneenvisageable»).Les résultats montraient que les femmes avecIU avaient une atteintedeBPCOplusimportantequeleshommesavecIU: 52,2%desfemmesavecIUavaientuneBPCOdegradesévère àtrèssévère,contre36,7%deshommesavecIU(p<0,002), selonlescritèresGOLD.Iln’yavaitpasdedifférencesignifi- cativedesévéritédelaBPCOentrelesfemmesIUetnonIU, etentreleshommesIUetnonIU.Cetteétudeaégalement montréquelesfemmesetleshommesavecIUprésentaient plus de toux symptomatique, respectivement p<0,001 et p<0,024 et de production de sécrétions, respectivement p<0,001etp<0,036.

Sept auteursont évaluél’impact de l’IU sur laqualité devie.N.Putchaetal. [20]ontmontréquelesindividus avecBPCOavaientuneévaluationsignificativementaltérée de leur qualité de vie par rapport à la population sans

BPCO(p<0,001),etced’autantplusquedesco-morbidités étaient associées à leur pathologie pulmonaire. L’IU étaitune co-morbidité retrouvéechez 50 % des patients, (p<0,045).

Pour Orr et al. [7], à la question « Diriez-vous que vous êtes sévèrement affectées par votre incon- tinence », la réponse était positive pour 29 % des femmes.

Pour Cornacchia et al. [8], à la question « que ressentez-vous à propos des fuites urinaires, est-ce que celaoccasionne des limitations dans votre viesociale ?» (Cotation de 1, aucune limitation dans la vie sociale, à 5, forte limitation dans la vie sociale), les femmes des groupes « jamais incontinente » et « régulièrement incontinentes» considéraient lessymptômes d’IU comme anormaux et gênants (score 4), alors que les femmes du groupe « occasionnellement incontinente » les ont éva- luésà3. Cesdonnéespourraientmontrer unetendanceà minimiserl’importancedes symptômeslorsqu’ilssont peu fréquents.

PourHirayama et al.[12], à la question «De manière générale,à quelpoint vos pertesd’urinevousdérangent- elles dans votre vie de tous les jours ? » (question 5 du ICIQ-SF,cotation0,pasdutoutà10,énormément),12,5% des hommes incontinents cotaient 0 ; 66,7 % cotaient entre 1 et 3 ; 20,8 % cotaient entre 4 et 7 et aucun ne cotait entre 8 et 10. Peu d’hommes considéraient que l’IU avait un impact important sur leur qualité de vie.

Hrisanfowetal.[11]ontévaluédelaqualitédeviepar envoipostaldedeuxquestionnairesvalidés,leClinicalCOPD Questionnaire (CCQ) et leShort Form 12 HealthRelated QualityofLife(SF-12HRQOL).LeCCQquestionnaireévalue l’impactdelaBPCOsurlaviequotidienneen10questions séparéesentroisitems:symptômes,étatphysiqueetétat mental.Lesrésultatsvontde0(trèsbonétatdesanté)à10 (trèsmauvaisétatdesanté).LeSF-12HRQOLquestionnaire regroupe12itemssur8aspectsdelaqualitédevieenlien aveclasanté,lesrésultats<50correspondentàunequalité devieinférieureàlamoyenne,et>50àunequalitédevie supérieureàlamoyenne,pluslescoreestfaible,etplusla qualitédevieestaltérée.Lespatientsincontinentsavaient desscoresplus élevéspourle CCQque lespatientsconti- nents(p<0,001chezlafemmeetp<0,035chezl’homme) etunscoreplusfaiblepourleHRQOLquelespatientsconti- nents (p<0,001 chez l’homme et la femme). Les scores des sujets BPCO avec et sans IU étaient plus élevés au CCQ que les sujets dans la moyenne suédoise, et plus faibles pour le HRQOL.Ces résultats montraient que l’IU avaitun impactnonnégligeable sur la qualité devie des patients.

Pour Burge et al. [13], les hommes atteints de mucoviscidose et d’IU avaient des scores significative- ment plus élevés pour l’anxiété (p=0,003) que ceux sans IU avec des résultats similaires pour la dépression (p=0,002).

Paes et al. [15] ont évalué la qualité de vie des patientes avec IU et sans IU par deux questionnaires. Le

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968A.Aigon,S.Billecocq

Tableau3 Prévalencedel’incontinenceurinairedanslapopulationTVO.

AuteursRevue Population Âge(ans) Pathologie CaractéristiquesIU

Prévalence (%)

Sévérité

Fréquence(%) Quantité(%)

Orr2001 75femmes 16—52 Mucoviscidose 68 NC NC

Cornacchia2001 116femmes 24,6(moy.) Mucoviscidose 59 Occasionnelle35

Régulière24

NC

Prys-Picard2006 75femmes 18—73 DDB,

Asthme

45,3 NC NC

Hirayama2008 244hommes 66,5(moy.) BPCO 10 >1×/semaine58 Faible75

Vella2009 96femmes 16—45 Mucoviscidose 74 Légère60 Modérée22 Sévère18

Hrisanfow.2011 337hommes 391femmes

65,5(moy.

hommes) 64,8(moy femmes)

BPCO Hommes

30,3 Femmes 49,6

«Touslesjours» Hommes=66,3 Femmes=57,3

>1×/semaine Hommes19,8 Femmes17,8

NC

Schnell2012 995hommes etfemmes

>45 BPCO 34,9 NC NC

Koehler2013 995hommes etfemmes

>45 BPCO 59,1

(courrier) 84,9 (internet)

NC NC

Burge2015 160hommes >18 Mucoviscidose 15 NC NC

Burge2017 85hommes 71ans

(moy.)

BPCO 39 NC NC

PaesF.2016 358femmes 52,6(moy.) Asthme 55,3 1×/semaine60

2×/semaine23 1×/jour52,5

>1×/jour14,5 Permanent0,5

Faible84 Modérée15 Elevée1

(8)

Incontinenceurinaireettroubleventilatoireobstructif,revuedelittérature 969 Tableau4 Comparaisondesétudesdeprévalenced’IUsurlapopulationatteintedeTVOavecdesétudesconcernant laprévalenced’IUsurlapopulationgénérale.

PopulationatteintedeTVO

Auteurs n Âge(ans) Centréesur

l’IU

Prévalence Fréquence

Hebdomadaire Quotidienne Orr2001(mucoviscidose)

Cornacchia2001(mucoviscidose) Vella2009(mucoviscidose) Hrisanfow2011(BPCO) Schnell2012(BPCO) Koehler2013(BPCO) Paes2016(asthme)

Populationgénérale[BredetinovaD.Versunemodélisationdel’incontinenceurinairedes femmes.Thèsedemédecine.UniversitéParisSud11;2015,227p.]

GAZEL-G2008 EPICONT1995—2008 Baromètre(2010) Fecond(2010) GAZEL-U(2008)

Quality of Life in Asthma Questionnaire (QLAQ-ASTHMA) comprend 5 items (limitations physiques, fréquence et gravité des symptômes, adhérence au traitement, impact socio-économique et psychosocial) avec un score maxi- mal totalde 33(mauvaisequalité de vie).Le Short Form 36 Health Survey (SF-36) évalue 8 items de qualité de viegénérale(rôlephysique,fonctionnementphysique,dou- leurscorporelles,santégénérale,vitalité,fonctionnement social, émotionnel et santé mentale) en 36 questions.

Les résultats montraient une bonne qualité de vie avec un score moyen de 108,11 pour le QLAQ-ASTHMA et de 15,63 pour le SF-36. Le groupe avec IU avait des scores inférieursauxitemsaspectphysique(p=0,034),santégéné- rale (p=0,05), aspects sociaux (p=0,053) et état mental (p=0,037) du SF-36. Pour le QLAQ-ASTHMA, le groupe avec IU avait des scores significativement plus élevés pour les items fréquence et gravité (p=0,028), aspects socio-économiques (p=0,02), aspects psycho-sociaux (p= 0,020).

L’IU a un impact négatif sur la qualité de vie et l’autoévaluation de l’état de santé général, en particu- lier chez la femme, et pour une IU sévère. Les patients semblaient minorer les symptômes de moindre sévérité.

Peu envisageaient la possibilité de faire évaluer ou trai- ter leurs symptômes d’IU par un professionnel de santé, 1/3desfemmespourCornachiaetal.[8],36%desfemmes et 22 % des hommes pour Hirsanflow et al. [11], aucun pour Burdge et al. [13], 27 % des patients avec une IU hebdomadaire et 79 % des patients avec une IU quoti- dienne et sévère pour Prys-Picard et al. [16]. Seulement 57 % des patients ayant rec¸u une proposition de traite- ment ont cherché à être orientés vers un professionnel de santé [16]. Les femmes semblaient plus à même de rechercherunepriseenchargedeleurIUqueleshommes [13].

Discussion

Les résultats principaux sont exposés dans les Tableaux 3 et 4. Selon les études, les résultats étaient variables, ce qui pouvait s’expliquer par les différences de définition de l’IU mais aussi par dif- férents degrés de sévérité des TVO dans les cohortes étudiées.

LesTVO secaractérisent parune limitationdes débits dans l’arbre bronchique d’où une augmentation des résistances aériennes avec une diminution du rapport du volume expiré maximum seconde sur la capacité vitale forcée(CVF) [18]. Le VEMS est le « volume recueilli à la bouche pendant la première seconde d’une expiration complètemaximaleenpartantdelapositiond’inspiration complète ». La HAS classe ces pathologies en plusieurs degrés de sévérité selon la classification GOLD (Global Initiativefor ChronicObstructiveLung Disease)baséesur une évaluation spirométrique du VEMS [19]. Cette valeur estcomparée à la valeurprédite dece VEMS enfonction des données ethniques, du sexe et de l’âge du patient (https://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/applica- tion/pdf/2012-04/guideparcoursdesoinsbpcofinale.pdf).

Par sa fréquence, l’IU est un symptôme à prendre en comptedans lapopulation générale [4].Malgré les diffé- rencesdeméthodologiequicompliquaientlacomparaison des résultats des études, la population atteinte de TVO sembleraitdévelopperuneIUplusjeunequelapopulation générale, où la prévalence était, tout âge confondu, de 27,6%enmoyennepourlesfemmesetde10,5%enmoyenne pourleshommes.Lesfemmessemblaientêtreplusatteintes queleshommes,enparticulierpourl’IUE[9,10,13,14],La prévalenced’IUmasculinesembleéquivalenteàlapopula- tiongénéraledansdeuxétudes[12,13]etplusélevéedans deuxétudes[11,14].Concernantlasévéritédel’IU,ladéfi-

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970 A.Aigon,S.Billecocq nitionn’étaitpasstandardiséedanslesétudes,iln’existait

pasd’étudecomparativeaveclapopulationgénérale.Une comparaisondela prévalenced’IUetdelafréquencedes épisodesdefuitesurinairesavecdesétudessurlapopulation généraleestprésentéedansleTableau4.

Ces patients avaient tendance à sous-estimer leurs symptômes et à minimiser la sévérité de leur IU [8].

Pourtant, la qualité de vie était d’autant plus diminuée quand l’IU était associée aux symptômes pulmonaires [7,8,11—13,15,19].L’apparitiondecessymptômeslorsdes séancesderééducationpulmonaireimpactel’évolutionde lapathologiepulmonaireparladiminutiondeseffortsexpi- ratoiresouparunévitementdesséances[9].Pourautant, peu de patients requièrent de l’aide, par gène ou par méconnaissance des traitements. Le rôle des profession- nels de santé serait d’aller au-devant de la demande de traitement, dès le plus jeune âge et en particulier pour la femme en âge de procréer [11,13,15,16,20]. La pré- ventionprimaire del’IU àtyped’informationauxpatients et d’un apprentissage de la contraction volontaire péri- néaleetduverrouillageàlatouxpourraitêtreéduquéeen amontde lasymptomatologie d’incontinence.Ensuite, un dépistagesystématiquedel’IUpardesquestionnairesvali- dés pourraitêtre inclus au bilangénéral de ces patients, complété par un pad test et une proposition de protec- tions à utiliser lors des séances de drainage. L’étude des pressionsintra-pelviennesenfonctiondedifférentestech- niquesdedrainagepourraitpermettreuneadaptationdes séances de rééducation bronchique aux patients inconti- nents.

Plusieurs études citaient la rééducation périnéale comme traitement efficace des symptômes d’IUE, par

l’intermédiaire d’exercices de renforcement des muscles du plancher pelvienréalisés sous contrôle d’unkinésithé- rapeute [7,8,11—13]. De plus, une étude de Han et al.

[21] a montré que les paramètres de la CV (p<0,05) et du VEMS (p<0,05) étaient améliorés dans un groupe de 15 femmes en bonne santé par des exercices de ren- forcement du plancher pelvien, versus un groupe témoin de 15 femmes sans protocole de renforcement des MPP qui n’avaient pas amélioré leurs paramètres pulmonaires (p<0,05).

Lapriseenchargedespatientsincontinentsatteintsde TVOdevraitêtreglobaleetmultimodale.Parlarécurrence de leur intervention en rééducation respiratoire et leurs connaissances transversales, il semblerait que les kinési- thérapeutessoientlesprofessionnelsdesantéde1re ligne pourassurerledépistagesystématiquedel’IUdèslediag- nostic de la pathologie pulmonaire et tout au long de son évolution. Le développement de la prévention chez la jeune femme et la recherche de techniques de drai- nage à faible impact périnéal sont autant de pistes de recherche.

Conclusion

Laprévalenced’IUsemblaitplusélevéedanslapopulation atteinte de TVO que dans la population générale, princi- palementàtyped’IUE,àunâgeplus jeuneetàundegré desévéritéplusimportant,enparticulierpourlesfemmes.

L’autoévaluation de la qualité de vie est d’autant plus diminuée quand l’IU est associée à la pathologie pulmo- naire.

(10)

Incontinenceurinaireettroubleventilatoireobstructif,revuedelittérature 971

Annexe 1. International Consultation on Incontinence Questionnaire Short Form (ICIQ-SF)

Déclaration de liens d’intérêts

Lesauteursdéclarentnepasavoirdeliensd’intérêts.

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