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Les différents types de produits dérivés.

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Academic year: 2022

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Les différents types de produits dérivés.

Les produits dérivés sont des produits par lesquels deux contreparties ont la possibilité de négocier à terme (à une date future fixée par le contrat entre les deux contreparties) un actif financier sous-jacent (action, devise, matière première, obligation, etc.) coté au comptant, c’est-à-dire au jour le jour selon l’offre et la demande de l’actif sur les marchés financiers.

Parmi les produits dérivés les plus connus et les plus utilisés, nous avons : les contrats à terme ferme ou futures, les opérations à terme ou forwards, les crédits croisés ou swaps, les produits dérivés hybrides et exotiques, les options…

I- les contrats à terme ou futures.

Il faut d’abord souligner que le marché à terme existe depuis l’Antiquité. En effet, la volonté de se couvrir contre les risques de toute nature est aussi ancienne que les risques eux- mêmes. Avec les futures, les deux parties ont l’obligation de régler le contrat à l’échéance et ont la possibilité de clôturer leur position avant ce terme en rachetant ou en vendant leur contrat

La valeur du future, selon la théorie, se déduit de la valeur d’un placement à même échéance mais sans risque, majorée d’un potentiel dépendant des perspectives de la valeur sous-jacente. En clair, moins un produit dérivé sera jugé risqué, moins il sera coûteux.

Ainsi, les contrats à terme ou future se négocient aussi bien sur le marché organisé que sur le marché de gré à gré. Le future nécessite une prime et un dépôt de garantie de la part des deux parties (acheteur et vendeur).

Les deux parties ont l’obligation de régler le contrat à l’échéance c'est-à-dire que le sous- jacent est effectif. Elles ont aussi la possibilité de clôturer leur position avant le terme en rachetant ou en vendant leur contrat c’est selon. Tout en sachant que moins un produit dérivé sera jugé risqué, moins il sera coûteux. Et vis versa.

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Exemple : un entrepreneur a besoin du pétrole dans six mois, pour se prémunir contre une éventuelle hausse du prix du pétrole au cours des 6 mois en question, il va acheter un future à 6 mois sur le pétrole coté au comptant à 100fcfa le litre (c’est le prix fixé le jour du contrat, prix de l’exercice)

La contrepartie sera un gestionnaire de fonds de pension par exemple, persuadé de son coté que le prix du pétrole va chuter dans six mois et spéculant donc dans l’unique but de d’en tirer un profit.

Donc on a deux contreparties : la première achète le future pour se prémunir contre une hausse du sous-jacent (le pétrole) vue qu’elle désire acheter cet actif à terme. La seconde contracte le future dans l’espoir de voir le prix du pétrole chuter et ainsi faire du bénéfice. En effet, si le prix du pétrole chute à 90fcfa le litre, le gestionnaire de fonds vendra ce pétrole à 100fcfa au lieu de 90fcfa le litre, d’où un bénéfice de 10fcfa par litre vendu à l’entrepreneur à l’échéance.

II- Les opérations à terme ou forwards.

Ces contrats se négocient sur les marchés de gré à gré. Le forwards ou opération à terme, à la différence du future, ne nécessite ni prime, ni dépôt de garantie. C’est un contrat permettant d’acheter à terme quelque chose à un prix fixé aujourd’hui.

Avec le forwards, les deux parties ont l’obligation de régler le contrat à l’échéance et, au contraire du future, il est impossible d’annuler sa position autrement qu’en contractant un forwards inverse qui annulera le premier à l’échéance.

La valeur du forwards est, à la différence du future, indépendante de la valeur sous-jacente.

Sa valeur est toujours déterminée par le taux d’intérêt.

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Exemple : J’achète une action à 3 mois. Si son prix actuel est de 100Fcfa. Mon vendeur, qui ne court aucun risque, est disposé à me la vendre à 3 mois. Pour se faire, il l’achète aujourd’hui et débourse 100Fcfa.

Il me demandera un prix supérieur équivalent à 100Fcfa placé durant 3 mois. Si le taux d’un dépôt à 3 mois fais aujourd’hui 6%, il majorera le prix de 1.5% le cours à 3 mois de l’action sera de 101.5Fcfa. Comme on le voit, la majoration du prix n’a rien avoir avec l’action en question, mais avec le niveau du taux d’intérêt. La valeur du forwards est indépendante de l’évolution du prix du sous-jacent. Il fait néant moins partie des produits dérivés parce qu’il répond à la définition d’opération à terme et qu’il dérive son prix d’un sous-jacent.

III- les swaps ou crédits croisés

Un swap est un produit par lequel deux contreparties s’engagent à changer un actif financier ou un flux (un taux sous-jacent) pendant une période déterminée par le contrat. A l’échéance du contrat, sous-jacent est mutuellement rétrocédé.

La condition primordiale de n’importe quel swap est que deux partie puissent trouver un intérêt respectif dans l’échange de l’actif ou du taux sous-jacent : ainsi des parties concernées devra généralement pallier un inconvénient, une restriction (généralement technique comme un non accès à un marché), tandis que l’autre partie devra le plus souvent trouver une compensation pécuniaire à l’échange.

Les swaps étant généralement fait sur mesure c'est-à-dire selon le bon vouloir des deux contreparties du contrat. Ce sont des instruments financiers essentiellement négociés sur le marché de gré à gré.

Il existe deux grands types de swaps : les swaps sur actifs et les swaps sur taux d’intérêt.

Les swaps sur actifs, les deux parties s’échangent un actif (action, obligation, bons, devises…) en convenant de la valeur de rétrocession de ces deux actifs à l’échéance du contrat.

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Les swaps sur taux relèvent de la même logique que celle des swaps sur actifs. La seule différence c’est qu’on s’échange le paiement des intérêts ; c’est donc une opération où les deux parties échangent des paiements d’intérêts, c'est-à-dire des flux différents.

En somme, les swaps sont devenus tellement importants que depuis plusieurs années ce sont leurs taux d’intérêts qui sont retenus dans les analyses des marchés et des évolutions des taux d’intérêts. Ainsi, pour le calcul du forwards, on prendra le taux d’un swap au lieu du taux

‘’ théorique’’ d’un placement sans risque à durée équivalente. Les swaps sont le moteur de l’activité financière du monde industrialisé. L’activité du marché des changes, par exemple, est constituée pour deux tiers environs de swaps et plus particulièrement ceux sur taux d’intérêts.

IV- les options.

Une option est un contrat qui permet, moyennant le versement d’une prime, d’acheter ou de vendre un titre (action, devise, matière première…) déjà émis, ceci à un prix d’exercice fixé le jour de la signature du contrat optionnel.

Avec l’option, l’acheteur a le choix de se rétracter (le sous-jacent est facultatif et pas effectif comme avec les futures ou les forwards) ; par contre, l’émetteur a l’obligation de suivre l’acheteur (on dira qu’il a l’obligation d’exercer)

Il existe deux mécanismes d’options : les options d’achat (appelées « call ») et les options de vente (appelées « put »). L’acheteur doit verser une prime à l’émetteur de l’option.

Enfin l’émetteur d’une option sur le marché organisé devra logiquement verser un dépôt de garantie à la chambre de compensation et, en cas de perte, verser un appel à la marge.

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V-Les deux types de marchés des produits dérivés.

Nous venons de voir qu’il existe une grande diversité de produits dérivés mais dont la logique est la même ; à savoir se couvrir des risques de taux de change et des taux d’intérêt d’où les anticipations du futur. Les entreprises peuvent donc se couvrir contre les conséquences des variations des cours des actions. Elles peuvent le faire avec les instruments issus des deux types de compartiments, le marché de gré à gré ou « over the counter » d’une part, les marchés organisés d’autre part.

Pour se protéger des fluctuations importantes des taux de change et d’intérêt, et atténuer les effets pécuniaires, les agents économiques privés et publics ont donc développé des marchés spécifiques où s’échangent des produits de couverture des risques de prix.

1- les marchés organisés.

Le marché organisé d’une bourse est un compartiment abritant les opérations à terme (prix fixé aujourd’hui, livraison de l’actif financier sous-jacent à l’échéance). On y négocie des contrats à terme et des options.

La sécurité y est renforcée par les dépôts de garantie et des appels de marge. Le dépôt de garantie est un versement préalable de plus ou moins 3% de la valeur du contrat visant à prouver une certaine liquidité (une avance comme preuve de solvabilité) de l’intervenant contractant une opération dérivée.

Ce dépôt passe à + ou – 5% lors des 15 derniers jours précédent la date d’échéance du contrat.

L’appel de marge est, quant à lui, une somme à verser par l’intervenant ayant perdu son pari à terme ; un cours quotidien de compensation, déterminé en fin de journée à la bourse, permet de calculer les plus values et les moins values des opérateurs( c'est-à-dire la valeur qu’a prise le sous-jacent au comptant par rapport au pari pris par les contreparties du produit dérivé) : chacun voit alors sont compte soit débité, soit crédité ; et en cas de moins values, l’opérateur doit de suite reconstituer la part de dépôt de garantie ayant été imputé par cette perte.

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Les marchés organisés sont dotés d’une chambre de compensation qui les régule, fournie une contrepartie et surveille la régularité des opérations effectuées. C’est le second juge arbitre au sein de la bourse

Le premier juge de la chambre de compensation est la COB (commission des opérations de bourse « France ») devenue AMF (Autorité des Marchés Financiers, en Belgique c’est la CB (commission bancaire) et le CDVM (conseil déontologique des valeurs mobilières « Maroc ») et la SEC au USA. Il veille au respect des règles et faire en sorte que les documents mis à la disposition des investisseurs soient conformes.

2-les marchés de gré à gré.

Par opposition au marché organisé de la bourse, le marché de gré à gré abrite des opérations non réglementées. Ces opérations sont les plus dangereuses pour le système financier international. En fait, elles ne font l’objet d’aucun contrôle, d’aucun dépôt de garantie, ou d’appel de marge et ne possèdent de chambre de compensation. On y négocie en leur sein aussi bien des futures (contrats à terme) que des forwards (opérations à terme), des options, des swaps.

Les marchés de gré à gré diffèrent de toute bourse (ou marché organisé) par le fait que les opérations en son sein se décident en commun accord entre les parties concernées, ces opérations n’étant donc généralement pas transmissibles, par que non standardisées (mais bien construites selon les volontés des parties concernées. L’avantage est donc pour l’intervenant que l’on y fait du sur mesure.

Par contre, cet avantage pour l’intervenant implique un désavantage global, celui de la totale opacité de ce type de marché. Il y a impossibilité d’y assurer un éventuel contrôle visant à anticiper un éventuel dérapage du marché ou une faille dangereuse pour la stabilité du système financier international.

En effet, si l’une des parties ne peut pas payer par manque de liquidité, si cette partie est un fonds financé par des banques importantes, c’est tout un système de placement interbancaire qui peut être concerné. L’opacité de ce marché est tel que les échanges de gré à gré de produits dérivés sont à la base de la menace pesant sur le système financier international. Les produits négociés sur ce marché n’apparaissent jamais au bilan des sociétés et sont échangés en dehors des structures où il existe un minimum de surveillance.

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