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Le conseil des ministres s'est

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Q

UOTIDIEN NATIONAL D

INFORMATIONS

-

ÉDITÉ PAR L

’A

GENCE

M

AURITANIENNE D

’I

NFORMATION

-

N° 6470 DU VENDREDI 13 SAMEDI14 DIMANCHE 15 MARS 2015 PRIX : 100 UM

Propreté est acte

de foi

Numéro vert pour 101

signaler tout cas

suspect d’Ebola HORIZONS

Pour se prémunir contre Ebola, éviter le contact avec la personne atteinte et se laver régulièrement les mains au savon

L L

e conseil des ministres s'est réuni jeudi 12 mars 2015 sous la présidence de son Excel- lence Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, Président de la République.

Au cours de cette réunion, le conseil a adopté un projet de décret abrogeant et remplaçant le décret n° 2003-027 du 24 mars 2003 portant création du Co- mité National de Lutte contre le VIH/SIDA et des Comités régionaux de lutte contre le VIH/SIDA.

Le présent projet de décret vise à met- tre en place un dispositif organisation- nel du Programme National de Lutte contre le VIH SIDA en vue de le ren- dre plus efficace et de tirer profit de l'expérience réalisée dans ce domaine.

Le conseil a également suivi une com- munication relative à la rationalisation de certaines dépenses courantes prises en charge par le budget de l'Etat (Eau, Electricité et Télécommunications).

Cette communication dresse le bilan des dysfonctionnements constatés en matière de dépenses courantes prises en charge par le budget de l'Etat et propose un certain nombre de recom- mandations en vue d'assainir la situa- tion.

Lire page 3

Au conseil des ministres:

Mise en place d'un dispositif organisationnel du Programme National de Lutte contre le VIH/ SIDA

L

e Président de la République, Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, a reçu en audience, jeudi en début

d'après midi au Palais présidentiel à Nouakchott, Dr. Tréta Bokary, mi- nistre malien du Développement rural, envoyé spécial du Président de

la République du Mali, Son Excel- lence Monsieur Ibrahim Boubacar Keita.

Lire page 3

Le Président de la République reçoit un émissaire malien

Le Premier ministre, Monsieur Yahya Ould Hademine, a tenu, hier à Nouakchott, une réunion avec le Conseil de supervision de l'Institu- tion de l'opposition démocratique présidée par le chef de file de l'Op- position démocratique, M. El Hacen Ould Mohamed.

La réunion s'inscrit dans le cadre des rencontres périodiques entre le gou- vernement et l'Institution de l'oppo- sition démocratique, conformément à ce que stipule la loi créant cette institution.

Le Premier ministre a passé en

revue, au cours de cette réunion, les principaux axes de l'activité gouver- nementale comme les grands pro- jets, la feuille de route pour la lutte contre les séquelles de l'esclavage et les mesures prises dans le cadre des programmes "Emel" et d'assistance au cheptel ainsi que les mesures re- latives à l'importation des médica- ments.

La réunion a aussi porté sur les voies et moyens permettant à l'Institution de l'opposition démocratique de mener convenablement ses missions constitutionnelles.

Le Premier ministre se réunit avec le Conseil de

supervision de l'Institution de l'opposition démocratique

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Q

UOTIDIEN

N

ATIONAL D

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NFORMATION

ÉDITÉ PAR L

’A

GENCE

M

AURITANIENNE D

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NFORMATION

D

IRECTEUR DE LA

R

ÉDACTION

: Mohamed Saleh Ould Chighaly

R

ÉDACTEUR EN

C

HEF

: Diagana Babouna

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ECRÉTAIRE

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ÉNÉRAL DE LA

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ÉDACTION

: Baba Dianfa Traoré

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ESPONSABLE DE LA

M

AQUETTE

: Elhadrami Ould Ahmedou

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IRAGE

: I

MPRIMERIE

N

ATIONALE

HORIZONS

Page 2 HORIZONS

N° 6470 DU VENDREDI 13 SAMEDI 14 DIMANCHE 15 MARS 2015

ANNONCES

D

IRECTEUR DE

P

UBLICATION

, D

IRECTEUR

G

ÉNÉRAL DE L

’A

GENCE

M

AURITANIENNE D

’I

NFORMATION

: Yarba Ould Sghaïr

AMI

FAX: 45 25 55 20 E-mail :

Chaabrim@gmail.com amiakhbar@gmail.com

B P: 371/ 467

Direction des Ressources:

45 25 27 77

Siège:45 25 29 70/45 25 29 40

Police Secours 17

Sapeurs Pompiers 18

Brigade Maritime 4525 39 90

Brigade Mixte 4525 25 18

SOMELEC (Dépannage) 4525 23 08

SNDE 4529 84 88

Météo 4525 11 71 COMMISSARIATS DE POLICE

Commissariat TZ - 1 4525 23 10

Commissariat TZ - 2 4524 29 52

Commissariat Ksar 1 4525 21 66

Commissariat Ksar 2 4525 27 38

Commissariat El Mina 1 4525 12 97

Commissariat El Mina 2 4524 25 24

Commissariat Sebkha 1 4525 38 21

Commissariat Sebkha 2 4524 29 82

Commissariat Riadh 1 4524 29 35

Commissariat Riadh 2 4524 29 50

Commissariat Arafat 1 4525 10 13

Commissariat Toujounine 1 4525 29 30

Commissariat Dar Naïm 1 4524 29 56

Commissariat Dar Naïm 2 4524 29 53

Commissariat Teyarett 1 4525 24 71

Commissariat Teyarett 2 4524 29 51

Commissariat Spécial Aéroport 4525 21 83

Commissariat Voie publique 4525 29 65

Direction Régionale de la Sûreté 4525 21 59

Police Judiciaire 4525 54 49

HÔPITAUX

Centre Hospitalier National 4525 21 35

Hôpital Cheikh Zayed 4529 84 98

Polyclinique 4525 12 12

PMI Pilote 4525 22 16

PMI Ksar 4525 20 19

PMI Teyarett 4525 35 94

CLINIQUES

Clinique Moulaty 4525 13 41

Clinique Najar 4525 49 42

Clinique Kissi 45 29 27 27

Clinique Dr. Moumine 4525 10 02

Clinique Makam Ibrahim 4525 57 60

Clinique Ben Sina 4525 08 88

Clinique Tisram 4525 87 66

Clinique 2000 4529 33 33

Clinique El Qods 4525 82 61

Clinique Adama Diani 4525 59 34

Clinique Bien-être 4525 13 35

Clinique Chiva 4525 80 80

BANQUES

BAMIS 4525 14 24

BADH 4525 59 53

BMCI 4525 24 69

BNM 4525 26 02

BCI 4529 28 76

BACIM BANK 4529 19 00

A DRESSES U TILES

Le Directeur Général de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale rappelle aux employeurs des secteurs public et privé que le numéro d’immatricu- lation de chaque travailleur doit impérativement figurer sur les déclara- tions trimestrielles du premier trimestre 2015 destinées à la CNSS.

Les déclarations trimestrielles incomplètes ne seront plus recevables par les services de la CNSS et les employeurs défaillants seront exposés aux sanctions prévues par la réglementation en vigueur, notamment la loi no 67 039 du 03 Février 1967 instituant un régime de sécurité sociale et ses textes d’application.

Le Directeur Général Mohamed Ali OULD DEDEW

COMMUNIQUE

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Page 3 HORIZONS

N° 6470 DU VENDREDI 13 SAMEDI 14 DIMANCHE 15 MARS 2015

ACTUALITE

Le Conseil des Ministres s'est réuni Jeudi 12 Mars 2015 sous la prési- dence de son Excellence Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, Prési- dent de la République.

Le Conseil a examiné et adopté les projets de décrets suivants:

- Projet de décret abrogeant et rem- plaçant le décret n° 2003-027 du 24 mars 2003 portant création du Co- mité National de Lutte contre le VIH/SIDA et des Comités régionaux de lutte contre le VIH/SIDA.

Le présent projet de décret vise à mettre en place un dispositif organi- sationnel du Programme National de Lutte contre le VIH SIDA en vue de rendre plus efficace et de tirer profit de l'expérience réalisée dans ce do- maine.

- Projet de décret modifiant certaines dispositions du décret 2013-058 du 16 avril 2013 portant nomination des membres du Comité Stratégique de Pilotage de l'Agence Nationale pour les Etudes et le Suivi des Projets (ANESP).

- Projet de décret fixant la composi- tion et les modalités de fonctionne- ment de la Commission de Suivi des Entreprises Economiques.

Le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération a présenté une communication relative à la situa- tion internationale.

Le Ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation a présenté une communication relative à la situa- tion intérieure.

Le Ministre des Finances a présenté une communication relative à la ra- tionalisation de certaines dépenses courantes prises en charge par le budget de l'Etat (Eau, Electricité et Télécommunications).

Cette communication dresse le bilan

des dysfonctionnements constatés en matière de dépenses courantes prises en charge par le budget de l'Etat et propose un certain nombre de recommandations en vue d'assai- nir la situation.

Enfin le Conseil a pris les mesures individuelles suivantes:

Ministère de l'Intérieur et de la Décentralisation

Administration Territoriale Wilaya du Gorgol

Wali: Yahya Ould Cheikh Mohamed Vall, administrateur civil, précédem- ment Wali du Tagant

Wilaya du Trarza

Wali: Mohamed El Moustapha Ould Mohamed Vall, administrateur civil, précédemment Wali du Gorgol Wilaya du Tagant

Wali: Abderrahmane Ould Mah- foudh Ould Khattry, administrateur civil, précédemment Wali du Tiris Zemmour

Wilaya du Tiris Zemmour

Wali: Isselmou Ould Sidi, adminis- trateur civil, précédemment Wali du Trarza

Ministère des Finances Administration Centrale Direction Générale des Impôts Direction de la Vérification et du Contrôle

Directeur : Abdel Kader Ould Ab- dellahi Ould Dedde, Inspecteur du Cadastre et des Impôts

Direction Régionale Zone Nord Directeur : M'Hamed Ould Ahme- dou, Administrateur de Régies Fi- nancières

Direction Générale des Domaines et du Patrimoine de l'Etat

Direction des Immeubles et Moyens Généraux de l'Etat

Directeur Adjoint: Alioune Hamza SARR, précédemment chef de ser-

vice au même Ministère

Direction de l'Enregistrement et du Timbre

Directeur Adjoint: Naji Menny pré- cédemment chef de service au même Ministère

Ministère des Affaires Islamique et de l'Enseignement Originel Cabinet du Ministre

Inspection Interne

Inspecteur : Kamara Ibrahima Ha- mady

Administration Centrale

Direction de l'Orientation Islamique Directeur Adjoint : Mohamed Ould Alioune, précédemment Directeur Régional au Trarza

Direction des Mosquées

Directeur Adjoint : Mohamed Vall Ould Bekaye précédemment Direc- teur Régional de Dakhlet Nouadhi- bou

Ministère de l'Elevage Inspection Interne

Inspecteur chargé de l'Elevage: Mo- hamed Vall Ould Yarba, précédem- ment cadre au même Ministère Ministère de l'Education Natio- naleCabinet du Ministre

Conseiller Technique: Cheikh Ahmed Ould El Bane, précédem- ment conseiller Pédagogique auprès du Directeur Régional de Nouak- chott Ouest.

Au conseil des ministres:

Mise en place d'un dispositif organisationnel du Programme National de Lutte contre le VIH/ SIDA

Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, a reçu en au- dience, jeudi en début d'après midi au Palais présidentiel à Nouakchott, Dr. Tréta Bokary, ministre malien du Développement rural, envoyé spé- cial du Président de la République du Mali, Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar Keita.

A l'issue de l'entrevue, le ministre malien a fait la déclaration suivante à l'AMI: "Je suis chargé d'une dou- ble mission. D'abord je suis porteur d'une lettre d'introduction du Prési- dent de la République du Mali, Son Excellence Monsieur Ibrahim Bou- bacar Keita, à son frère et ami, le Président de la République Isla- mique de Mauritanie, qui m'intro- duit pour lui transmettre une lettre d'information du Président de la Ré- publique du Tchad, Son Excellence Monsieur Idriss Deby Itno, relative- ment à la tenue de la prochaine ses- sion du Comité Inter-états de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS).

La République du Tchad assure la présidence en exercice de cette im- portante organisation sous régionale et la dernière session a décidé la

tenue de la 52è session à Bamako au cours du premier trimestre 2015.

Je voudrais très sincèrement remer- cier le Président de la République pour l'honneur qu'il nous fait en nous recevant aussitôt après notre arrivée.

Je me réjouis des propos qu'il a tenus à l'endroit de ses pairs, notam- ment le Président de la République du Mali, Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar Keita. Je salue et félicite son engagement patriotique envers la République du Mali et le peuple malien. Il m'a chargé de transmettre sa disponibilité à ac- compagner le Mali pour l'aider a trouver les voies et moyens les plus appropriés pour sortir de la crise dans laquelle notre pays a plongé. Il nous a également rassurés quant à son engagement à travailler avec son frère et ami Son Excellence Mon- sieur Ibrahim Boubacar Keita pour faciliter la signature des accords d'Alger par les différentes parties en conflit en République du Mali".

L'audience s'est déroulée en pré- sence de M. Brahim Ould M'Bareck Ould Mohamed El Moctar, ministre de l'Agriculture.

Le Président de la République reçoit un émissaire malien

Le ministre des Relations avec le Parlement et de la Société civile, porte-parole du gouvernement, Dr.

Izidbih Ould Mohamed Mahmoud, a passé en revue, hier, devant la presse, les principaux projets de dé- crets et les communications adoptés par le conseil des ministres.

Le ministre a précisé que parmi ces textes figurent notamment un décret abrogeant et remplaçant le décret N°

2003-027 du 24 mars 2003 portant création du Comité National et des Comités régionaux de lutte contre le VIH SIDA, un autre projet de décret fixant la composition et les modali- tés de fonctionnement de la Com- mission de suivi des entreprises économiques ainsi qu'une communi- cation relative à la rationalisation de certaines dépenses courantes prises en charge par le budget de l'Etat (Eau, Electricité et Télécommunica- tions).

Le ministre des Finances, M. Moctar Ould Diay, a précisé, à propos de cette communication, que cette me- sure a été prise après qu'une étude menée par le département des Fi- nances au cours des dernières se- maines ait montré que l'Etat a dépensé pour couvrir les frais de ces services durant l'année 2014 plus de 5 milliards d'ouguiyas. Il a souligné que les factures pour le premier mois

de l'année en cours ont dépassé 530 millions d'ouguiyas ce qui, a-t-il dit, veut dire que les charges si elles continuent à ce rythme dépasseront les 7 milliards d'ouguiyas à la fin de l'année.

Le ministre a ajouté que le Président de la République a donné instruc- tions aux différents départements pour qu'ils maîtrisent leurs consom- mations en eau, électricité et com- munications. Le gouvernement veillera à la gestion rigoureuse et ra- tionnelle des ressources et consa- crera l'essentiel de celles-ci à la réalisation des services de base au profit des citoyens.

Pour sa part, la ministre secrétaire générale du gouvernement, Mme Hawa Tandia, a commenté le projet de décret abrogeant et remplaçant le

décret N° 2003-027 du 24 mars 2003 portant création du Comité na- tional et des Comités régionaux de lutte contre le VIH/Sida.

Elle a ajouté que le projet de décret portant réorganisation de ce comité, présidé par le Premier Ministre, vise à mettre en place un dispositif orga- nisationnel du Programme National de Lutte contre le VIH/SIDA, en vue de le rendre plus efficace et de tirer profit de l'expérience réalisée dans ce domaine.

La ministre a, enfin, précisé que des mesures seront prises pour redyna- miser ce comité par l'introduction d’aménagements lui permettant d'exercer ses nouvelles tâches.

Les ministres ont, enfin, répondu aux questions des journalistes.

Des membres du gouvernement commentent les travaux du conseil des ministres

Le ministre des Finances, M. Moctar Ould Diay, a reçu en audience, hier, avec une mission de la Banque Mondiale, conduite par son Repré- sentant à Nouakchott, M. Gaston Sorgho.

L’entrevue a porté sur les moyens susceptibles de renforcer l'action du

département des Finances en ma- tière de bonne gouvernance, de contrôle, des impôts et de la tutelle financière.

L'entretien s'est déroulé en présence du directeur général du Budget, M.

Niang Djibril.

Le ministre des Finances reçoit une

mission de la Banque Mndiale

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Page 4 HORIZONS

N°6470 DU VENDREDI 13 SAMEDI 14 DIMANCHE 15 MARS 2015

ACTUALITE

Le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Mohamed Ould Ahmed Salem Ould Mohamed Rare, a regagné Nouakchott, mer- credi soir, en provenance d'Alger, où il a pris part aux travaux de la réu- nion annuelle des ministres arabes de l'intérieur.

Dans son allocution devant la 32è session du conseil des ministres arabes de l'Intérieur, le ministre a in- diqué que la Mauritanie, au vu de sa position géographique, subit les mêmes défis sécuritaires de la région du Sahel et du Sahara, du fait de l'existence de groupes terroristes et de réseaux de trafic des stupéfiants, d'armes et de migration clandestine, faisant ainsi de la région une bastide de toute sorte du crime organisé.

Face à cette situation, a ajouté le mi- nistre, le gouvernement mauritanien

a adopté, dès l'arrivée au pouvoir de Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz en 2009, une stra- tégie sécuritaire et de défense pluri- dimensionnelle, axée entre autres sur l'armement, la restructuration et le redéploiement des forces armées et de sécurité pour qu'elles puissent répondre aux exigences de l'heure.

''Cette stratégie vise, également, à créer des opportunités d'emploi aux jeunes, à intégrer la femme dans la vie active et à ouvrir de nouvelles perspectives aux franges les plus vulnérables afin de les immuniser contre la polarisation extrémiste'', a- t-il expliqué.

Les ministres arabes de l'Intérieur ont couronné leur réunion par l'adoption d'un ensemble de straté- gies sécuritaires et ont appelé les centres des Nations Unies pour la

lutte contre le terrorisme à étudier le phénomène du terrorisme et à sug- gérer les moyens susceptibles d’y faire face.

Parmi ces stratégies, la stratégie sé- curitaire arabe, la stratégie arabe pour la lutte contre le terrorisme et la stratégie arabe pour la lutte contre l'usage illicite de la drogue.

Selon le communiqué final de cette réunion, le conseil a dénoncé les dis- cours de violence et d'extrémisme et a insisté sur la sagesse de l’Islam, qui est loin de l'extrémisme et du ter- rorisme, et sur la cohésion de l'Oumma arabe et islamique.

Le conseil a également réaffirmé l'intention de la Mauritanie de pour suivre son action dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé et exhorté les pays membres à redou- bler d'efforts dans la lutte contre la drogue et le trafic, qui constituent la source de financement du terro- risme.

Le conseil a appelé les pays arabes à adopter une approche inclusive et coordonnée, tenant compte de l'en- semble des dimensions sociales, éducatives, économiques ou de pen- sée dans le but d'améliorer le niveau de vie du citoyen et de le protéger contre la criminalité et l'extrémisme.

Au terme de leurs travaux, les mi- nistres arabes ont appelé les pays membres à décréter des lois crimi- nalisant l'intégration ou les tenta- tives d'intégration des troupes terroristes.

Le ministre de l'Intérieur prononce un discours devant ses homologues arabes à Alger

La commissaire aux Droits de l'Homme et à l'Action humanitaire, Mme Aïchetou Mint M'Haïham, a reçu en audience, hier à Nouakchott, SEM. Larry E. André, ambassadeur des Etats Unis d'Amérique en Mau- ritanie.

La rencontre a porté sur la coopéra-

tion entre la Mauritanie et les Etats- Unis d’Amérique dans les domaines relevant du secteur et les moyens de la renforcer davantage.

L'audience s'est déroulée en pré- sence du directeur général de l'Ac- tion humanitaire au niveau du commissariat.

La Commissaire aux Droits de l'Homme reçoit l'ambassadeur des USA

L'ambassadrice de la Mauritanie en Italie, SE. Mme Mariem Mint Ova, a présenté ses lettres de créance au di- recteur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), M. José Gra- ziano da Silva, en sa qualité de re- présentante permanente de notre pays auprès de cette organisation in- ternationale.

A cette occasion, l'ambassadrice a transmis au directeur général de la FAO les salutations du Président de la République, SEM. Mohamed Ould Abdel Aziz, et ses remercie- ments pour les efforts de l'Organisa- tion en vue de la réduction de la pauvreté et l'amélioration de la sé- curité alimentaire dans notre pays.

Au cours de l'audience, Mme Mint Ova a évoqué avec le directeur gé- néral de la FAO les moyens de dé- velopper la coopération entre la Mauritanie et cette organisation, tout en exprimant le souhait de notre pays de bénéficier encore davantage des projets mis en œuvre par l'Orga- nisation au profit de nos popula-

tions.

Pour sa part, le directeur général de la FAO a exprimé sa satisfaction du niveau des relations entre notre pays et son organisation, et remercié les autorités mauritaniennes pour l'ama- bilité des rapports avec son adminis-

tration. Il a exprimé son intention d'approfondir le partenariat avec notre pays et d'y effectuer une vi- site, afin d'identifier les possibilités d'accélérer les projets en cours de réalisation et d'envisager d'autres projets utiles pour le pays.

L'ambassadrice de Mauritanie en Italie présente ses lettres de créance

La réunion des experts sécuritaires du Groupe des cinq pays du Sahel (G5 Sahel) qui regroupe la Maurita- nie, le Niger, le Tchad, le Mali et le Burkina Faso a pris fin, hier, à Nouakchott.

Outre les experts des pays du G5 Sahel, la rencontre a vu la participa- tion des experts de l'UE, de la France et des Etats Unis d'Amé- rique.

La réunion a été sanctionnée par l'élaboration d'un rapport qui sera soumis aux ministres de l'Intérieur du G5 - Sahel pour validation, lors de leur 2è réunion prévue au mois de mai 2015 au Niger.

Le document comporte des modali- tés de fonctionnement et recom-

mande la création d'un Centre d'études pour la collecte et l'échange des informations d'ordre sécuritaire.

Le secrétaire général du ministère de l'Intérieur et de la Décentralisation, M. Mohamed El Hadi Macina, a souligné, dans son allocution de clô- ture, que la réunion de Nouakchott a permis d'approfondir les sujets ins- crits à l'ordre du jour et la création d'un mécanisme de coopération commun au plan sécuritaire.

''Ce mécanisme permettra la mise sur pied d'un réseau unifié pour l'échange de données à caractère sé- curitaire et d'un cadre de formation dans le domaine de la sécurité des frontières'', a-t-il conclu.

Réunion des experts sécuritaires du groupe du G5 Sahel

Le wali du Trarza, M. Isselmou Ould Sidi, a effectué recemment une visite au niveau des villages d’Arafat (commune de N'Teichett) relevant de la moughataa de Boutili- mit et d'Ajouer Tenhmad relevant de la commune de Boutalhaya (R'Kiz).

Cette tournée a permis au wali de s'enquérir, sur le terrain, de la situa- tion générale des établissements scolaires, des centres de santé et des principaux périmètres agricoles dans ces deux localités.

A Arafat, le wali a supervisé, en pré- sence du hakem de Boutilimit, des chefs de services régionaux et des staffs éducatifs, l'ouverture d'une session de formation au profit des enseignants et des membres de l'As- sociation des Parents d'Elèves.

Cette session, organisée par la com- mission locale de l'enseignement, vise l'amélioration des performances des enseignants pour leur permettre de mener à bien leur mission dans le cadre d'une initiative locale en ré- ponse aux orientations du Président

de la République, Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, visant à faire de l'année 2015 une année de l'éducation, d'une part, et en concrétisation de l'initiative ré- gionale organisée récemment par la wilaya pour une campagne de grande envergure au niveau des six moughataas de la wilaya et de ses 25 communes en vue de faire de l'année 2015 une année de l'enseignement par excellence.

Dans un mot pour l'occasion, le wali a apprécié cette initiative et appelé les acteurs de la localité et à travers eux, les cadres et les staffs pédago- giques mais aussi les élus et la so- ciété civile de la wilaya à œuvrer à réaliser ces objectifs.

Il a indiqué que la wilaya s'attellera, de concert avec la direction régio- nale de l'Enseignement et des autres acteurs pédagogiques, à lever tous les obstacles et à régler les pro- blèmes posés à l'éducation en impli- quant les parents d'élèves, les élus et la société civile.

Le wali du Trarza s'enquiert de la situation des établissements scolaires d’Arafat et d'Ajouer

Le wali de Nouakchott Sud, M. M'Rabih Ould Bounenna Ould Abidine, a présidé mer- credi soir, dans la moughataa d’Arafat, un rassemblent populaire des habitants de la moughataa.

A l’issue de cette activité, le wali a indiqué qu’elle vise à s'enquérir directement de la si- tuation des populations et de leurs problèmes.

Il a exprimé sa disponibilité à œuvrer pour trouver des solutions à tous leurs problèmes.

Il a ajouté que les portes de la wilaya reste- ront ouvertes à tous les citoyens et que cette rencontre ne sera pas la dernière.

Le wali a enfin rassuré les citoyens que les problèmes posés trouveront les solutions ap- propriées.

Le wali de Nouakchott Sud préside un rassemblement populaire à Arafat

Les travaux de l'atelier de formation sur les concepts fondamentaux des changements climatiques et leur inté- gration dans les programmes de déve- loppement local, organisé par le ministère de l'Environnement et du Développement durable au profit des délégations régionales dans les wi- layas du Gorgol, du Brakna, du Trarza et du Tagant, ont débuté, dimanche, dernier à Kaédi.

Le wali du Gorgol, M. Mohamed Moustapha Ould Mohamed Vall, a in-

vité, à cette occasion, les participants à acquérir le maximum de connais- sances. Il a mis en exergue les impor- tantes réalisations accomplies par le pays au cours des dernières années dans le domaine de l’environnement, en exécution des orientations du Pré- sident de la République.

Le wali a remercié nos partenaires au développement pour leur appui aux ef- forts déployés dans ce domaine et cou- ronnés par des résultats probants.

Formation sur les changements climatiques à Kaédi

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HORIZONS

N° 6470 DU VENDREDI 13 SAMEDI 14 DIMANCHE 15 MARS 2015

ENVIRONNEMENT

Page 5

Migrations environnementales

H

istoire et émergence du concept

De nombreux événements histo- riques permettent de penser que les migrations environnementales ne sont pas un phénomène nouveau : beaucoup de récits relatent com- ment des catastrophes naturelles ou d’autres perturbations de l’environ- nement ont amené à des déplace- ments massifs de population. En 1755, le tremblement de terre qui détruisit la ville de Lisbonne délo- gea aussi des milliers d’habitants.

Ce fut aussi le cas des inondations de 1927 dans le delta du Missis- sippi, qui forcèrent 700 000 per- sonnes à fuir les eaux jusque dans les villes et états voisins.

Néanmoins, l’émergence du concept de migrant climatique ou migrant environnemental n’a fait qu’une apparition tardive dans les cénacles internationaux. L’intérêt tardif que l’on va y porter dans les années 1970 coïncide avec l’intro- duction de la thématique environ- nementale dans l’agenda des organisations internationales. C’est l’époque du sommet de Stockholm des Nations Unies, en 1972, qui aboutira à la création du Pro- gramme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). Il faudra toutefois attendre 1985 et le rapport sobrement intitulé ‘’Environmental refugees’’, soumis au PNUE, pour que l’expression soit officiellement consacrée.

Ce n’est que dans les années 2000 qu’un public plus large va prendre conscience de l’enjeu des migra- tions environnementales, malgré le faible intérêt qui leur était porté jusqu’alors dans la littérature scien- tifique. Ce sont en partie les di- verses catastrophes naturelles survenues au début des années 2000 qui ont contribué à établir l’enjeu politique des migrations environne- mentales. L’ouragan Katrina qui a frappé la Louisiane au mois d’août 2005 a forcé plus d’un million de résidents à quitter leur domicile et fuir dans les villes et Etats voisins, tandis que 60 000 habitants de la Nouvelle-Orléans sont restés coin- cés dans la ville, sans aucun secours quatre jours durant. Le tsunami du 26 décembre 2004 en Asie du Sud- Est et le séisme au Cachemire en 2005 ont déclenché une interven- tion spéciale du Haut commissariat

des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), alors que ce type d’in- tervention ne fait pas partie de son mandat.

Aujourd’hui, malgré l’accessibilité des informations sur le changement climatique, on en sait encore peu sur les potentielles migrations qu’il induirait. Ceci tient à la fois à la dif- ficulté de prévoir la réaction des po- pulations touchées, mais également à celle de prévoir précisément les changements climatiques et leurs effets sur les établissements hu- mains. Par ailleurs, nous manquons encore d’études empiriques ou de modèles qui permettraient d’établir un lien de causalité précis entre les effets du changement climatique et ses impacts sur les établissements humains.

Comment le changement clima- tique influe sur les comporte- ments migratoires?

Jusqu’ici, la question des migra- tions environnementales a été lar- gement traitée selon une approche déterministe, qui suppose que toute perturbation de l’environnement gé- nère des flux migratoires, dont la nature et l’ampleur ne seraient dé- terminées que par des facteurs en- vironnementaux. Cette approche déterministe se heurte pourtant de plein fouet à la réalité empirique de ces migrations.

Une des raisons pour lesquelles il est difficile de prédire les futures migrations environnementales tient au fait que les impacts locaux du changement climatique restent en- core, aujourd’hui, difficiles à pré- dire avec certitude. Il est néanmoins possible d’identifier trois types d’impacts du réchauffement global qui sont susceptibles de modifier durablement les comportements mi- gratoires : l’intensification des ca- tastrophes naturelles, la montée du niveau des mers et la raréfaction des ressources en eau potable.

Dans un premier temps, le change- ment climatique se manifestera par une intensification des phénomènes climatiques, tels que les ouragans, les inondations ou les sécheresses.

L’augmentation des températures atmosphériques entraînera une in- tensification des cycles climatiques que nous connaissons, causant des événements extrêmes plus fréquents et plus violents. Dans une large me-

sure, le cycle climatique actuel se verra intensifié : les régions tropi- cales, habituées à la pluie, recevront davantage de précipitations, tandis que des sécheresses plus intenses se produiront dans les régions arides.

Une catastrophe naturelle, pourtant, ne peut se réduire à l’effet d’un évé- nement climatique : elle résulte de la rencontre entre une activité cli- matique exceptionnelle et la vulné- rabilité de la population concernée.

Si le nombre de catastrophes natu- relles augmente, c’est donc aussi parce que de plus en plus de gens habitent dans des régions à risque, sans pouvoir sortir de la pauvreté, notamment en Asie du Sud-Est.

Contrairement à ce que l’on a long- temps cru, les catastrophes natu- relles ne résultent pas uniquement en des migrations temporaires.

Après l’ouragan Katrina, plus d’un tiers des habitants ne sont jamais re- tournés vivre à la Nouvelle-Orléans.

Hausse du niveau des océans Un autre impact du changement cli- matique sera la hausse du niveau des mers, provoquée à la fois par l’expansion thermique des océans et la fonte des calottes glaciaires. On estime ainsi que le niveau des océans montera d’environ un mètre d’ici à la fin de ce siècle, même si des variations régionales se produi- ront. Les régions côtières et del- taïques comptent, comme on le sait, parmi les plus densément peuplées : de nombreuses métropoles y sont installées, et seront directement me- nacées d’inondation si des mesures d’adaptation ne sont pas prises (digues, restauration des littoraux, etc.). Les petits États insulaires sont également particulièrement vulné- rables à toute hausse, même infime, du niveau des mers. Potentielle- ment, si des mesures d’adaptation conséquentes ne sont pas prises ra- pidement, les populations des ré- gions de faible élévation pourraient être contraintes, à terme, de se dé- placer.

Enfin, le changement climatique devrait se traduire aussi par une ra- réfaction des ressources en eau po- table : il s’agit sans nul doute d’une de ses conséquences les moins di- rectement visibles mais parmi les plus dévastatrices. Cette raréfaction des ressources en eau devrait résul-

ter de trois facteurs concomitants : d’une part, l’affectation des nappes phréatiques par la hausse du niveau des océans, puisque les réserves d’eau potable seraient « contami- nées » par l’eau de mer ; d’autre part, la désertification accrue de nombreuses régions ; enfin, la di- minution conséquente des res- sources d’eau douce de la planète à cause de la fonte des glaciers. Les effets du stress hydrique sur les mouvements migratoires sont diffi- ciles à prévoir : plusieurs études ont ainsi montré que les migrations avaient tendance à décroître lors des périodes de sécheresse, les familles préférant alors affecter leurs res- sources disponibles à la satisfaction de besoins immédiats pour leur sub- sistance. On peut néanmoins émet- tre l’hypothèse que des manques d’eau plus structurels et permanents pourraient conduire les populations touchées à l’exil.

Ces conséquences du changement climatique pourraient affecter des régions très diverses, qui ont néan- moins généralement en commun d’être situées dans le Sud. Là réside un problème essentiel de justice et d’équité : alors que les pays indus- trialisés sont les premiers responsa- bles du changement climatique, ce sont les pays en développement qui en subiront le plus durement les im- pacts. Ces pays ont en outre beau- coup moins de moyens pour financer des mécanismes d’adapta- tion, notamment la diversification de leurs économies, même si d’au- tres facteurs, comme la force des ré- seaux sociaux ou la diffusion de savoirs traditionnels, influencent également leurs capacités d’adapta- tion.

Caractéristiques des migrants en- vironnementaux

Le programme de recherche euro- péen EACH-FOR (Environmental change and forced migration scena- rios) a regroupé, dans une perspec- tive comparative, 23 études de cas de migrations liées à des dégrada- tions de l’environnement. Leur ana- lyse fait apparaître une relation positive entre changements envi- ronnementaux et migrations. Mais elle montre également, et surtout, que toutes les populations ne réa- gissent pas de la même manière aux

dégradations de leur environne- ment. Si les populations les plus fa- vorisées sont souvent les premières à partir, les populations les plus vul- nérables manquent souvent des res- sources qui leur permettraient d’envisager de migrer.

Contrairement à une idée reçue, les populations les plus vulnérables sont les moins susceptibles de mi- grer.

En règle générale, la plupart des mi- grations liées à des facteurs envi- ronnementaux sont des déplacements internes, souvent sur de courtes distances.

Dans certains cas néanmoins, des migrations internationales ont éga- lement pu être observées, mais ces cas sont exceptionnels. Il est diffi- cile de trouver un qualificatif com- mun à l’ensemble de ces migrations forcées.

L’élément coercitif connaît des de- grés variables, et un certain nombre de migrations environnementales comportent, pour l’heure, un élé- ment volontaire significatif. Il est par ailleurs de plus en plus difficile de séparer nettement migrations vo- lontaires et migrations forcées.

En premier lieu, il est souvent diffi- cile d’isoler le facteur environne- mental d’autres facteurs de migrations. Les migrants environ- nementaux ne constituent pas une catégorie particulière de migrants, mais prennent place dans des dyna- miques migratoires plus globales.

Ensuite, la plupart de ces migrations se produisent sur de très courtes dis- tances, échappant dès lors à tout comptage statistique. On se heurte en troisième lieu à une difficulté dé- finitionnelle : à l’heure actuelle, au- cune définition des migrations environnementales ne fait consen- sus. Enfin, toute prédiction se heurte à une incertitude politique : le nombre des déplacés futurs dé- pendra très largement des politiques qui seront mises en œuvre à la fois pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre, mais également pour aider les populations touchées à s’adapter aux impacts du change- ment climatique.

(A SUIVRE) Baba D. Traoré cjpodzara@yahoo.fr L'environnement et le climat sont-ils à l'origine de nouvelles mi-

grations? Plus généralement, quelles relations existent entre le développement et Environnement, climat et migrations? Au début du 21e siècle, ces thèmes sont plus que jamais reliés dans l'Histoire. À partir de l’approche géographique, on parle au- jourd’hui de certains des principaux enjeux mondiaux et à la globalisation, à partir du positionnement stratégique sur ces thèmes de différents pays et blocs régionaux, analysant le rôle des organisations internationales et des institutions supranatio- nales.

Les « migrants climatiques » apparaissent aujourd’hui volon- tiers comme le visage humain du changement climatique. De ce fait, la réalité complexe de ces migrations reste volontiers trai- tée sur un mode déterministe, qui suppose une causalité directe entre la dégradation de l’environnement et les flux migratoires.

Les dynamiques migratoires à l’œuvre sont pourtant bien com- plexes, et requièrent des réponses politiques diverses.

Un phénomène qui s’amplifie (1)

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Projet de lutte contre la pauvreté dans l'Aftout sud et le Karakoro

L L

e PASK vise à contribuer, dans son domaine d’intervention, aux objectifs généraux du Cadre stratégiquede lutte contre la pauvreté (CSLP) qui sont : la réduction de moitié de la pauvreté rurale ; l’ac- cès généralisé aux services sociaux de base ; et l’appui au développe- ment institutionnel à l’échelon local.

Le PASK s’articule autour de quatre composantes : développement des capacités locales d’organisation et de gestion (11,6% du coût total) ; désenclavement et infrastructures de base (59,4%) ; amélioration et di- versification des revenus (11,1%) ; et coordination de la mise en œuvre, gestion et suivi-évaluation (17,6%).

En matière de développement des capacités locales, les résultats obte- nus concernent, pour l’essentiel : la réalisation d’une planification parti- cipative locale, centrée sur une ap-

proche mixte

communale/villageoise, qui a conduit à l’élaboration des diagnos- tics participatifs, des plans de déve- loppement communaux et des Programmes d’action prioritaires (PAP) ; la mise en place et la forma- tion des Comités communaux de concertation (CCC) ainsi que la for- mation et l’équipement de 21 agents de développement communal ;) un important programme d’informa- tion/éducation/ communication (IEC) couvrant la santé, la scolarisa- tion des filles, les droits de la fa- mille, de la femme, et la citoyenneté, qui a touché plus de 4 000 personnes après avoir constitué plus de 200 pôles IEC ; un programme continu d’alphabétisation qui a touché envi- ron 12 300 personnes après avoir formé 287 alphabétiseurs ; et des ac- tions de formation pour 292 coopé- ratives féminines et 112 comitésde gestion d’infrastructures écono- miques.

La plupart des Programmes d’Ac- tion Prioritaires ont reflété la forte demande existant au niveau du dés-

enclavement et de la construction d’infrastructures. Dans ce domaine, les résultats ont concerné essentiel- lement : la préparation d’un schéma directeur de désenclavement la ré- habilitation des points critiques iden- tifiés dans le schéma directeur, c’est-à-dire 8 ouvrages de franchis- sement et l’aménagement du tronçon M’Bout-Soufa (environ 83 kilomè- tres) ; la réhabilitation et mise en place d’infrastructures communau- taires avec 36 puits, 2 nouveaux fo- rages, la réhabilitation de 25 forages existants et le renforcement de la digue de M’Bout ; et la mise en place d’un programme d’infrastruc- tures socio-économiques financé sur les fonds provenant de la réduction de la dette des Pays pauvres très en- dettés (PPTE). Ce programme a concerné 12 mairies, 6 bâtiments po- lyvalents, 14 centres de santé, la ré- habilitation de 122 salles de classe et la construction de 102 autres, et l’édification de 152 latrines, d’un abattoir et de 7 marchés à étalage.

L’amélioration et la diversification des revenus se sont traduit par : l’appui aux coopératives maraî- chères féminines, à travers la forma- tion de près de 460 femmes, l’octroi de quantités limitées d’intrants et d’outillages agricoles – dans le cadre de séances d’encadrement et de dé- monstration réalisées par des Opéra- teurs partenaires spécialisés (OPS) – et la fourniture de grillage pour la protection de près de 42 hectares ex- ploités par ces coopératives ; la four- niture de grillage et de fils barbelés pour la protection des cultures de dé- crue au niveau des cuvettes de bar- rage, et des pâturages contre la divagation des animaux (des pay- sans ont été formés à la lutte intégrée contre les ennemis des cultures, d’autres à la culture attelée) ; la for- mation de 55 auxiliaires vétérinaires et leur équipement en trousses vété- rinaires ; et l’appui à la réalisation, après identification, d’une trentaine

de microprojets générateurs de reve- nus qui ont bénéficié essentiellement aux femmes et aux jeunes. Un pro- gramme important de formation a étayé ces actions, lesquelles ont concerné environ 16 000 personnes, s’agissant des campagnes de sensi- bilisation au danger des feux de brousse ; 12 000 femmes, s’agissant des campagnes de sensibilisation à la réduction de l’utilisation du bois de chauffe ; 340 paysans, s’agissant de la lutte intégrée contre les enne- mis des cultures ; 252 coopératives maraîchères féminines (soit 27 000 membres) et environ 450 femmes animatrices relais pour la diffusion des thèmes et techniques maraî- chères au niveau des villages.

Les objectifs et les démarches du- Projet de lutte contre la pauvreté dans l'Aftout sud et le Karakorosont conformes aux stratégies de déve- loppement adoptées par le gouver- nement et le FIDA au moment de la préparation du projet. Les révisions des stratégies du gouvernement (CSLP) et du FIDA (COSOP) n’ont fait que renforcer le rôle stratégique que le PASK a été appelé à jouer dans le domaine dela lutte contre la pauvreté. À la différence des autres projets, le plus souvent totalement communautaires ou exclusivement communaux, le PASK présente l’ori- ginalité d’avoir tenté une approche participative ancrée à la fois au ni- veau communautaire, à travers la conduite des diagnostics participatifs et l’élaboration des plans participa- tifs de développement communau- taire, et au niveau communal, à travers l’élaboration des Plan de dé-

veloppement communal (PDC) et des PAP. Cette approche participa- tive mixte a été complétée par une approche sociale axée sur la promo- tion de la concertation, l’organisa- tion des communautés, le renforcement des capacités indivi- duelles et collectives, le développe-

ment des services

socio-économiques et par une ap- proche technique prévoyant notam- ment l’amélioration du capital physique et le développement des compétences des différents acteurs.

Pourtant, le PASK présente des fai- blesses au stade de sa conception, qui ont limité son impact dans cer- tains domaines. Ces faiblesses sont surtout liées à une connaissance im- parfaite au préalable des atouts et contraintes de la zone et à une allo- cation inadaptée des moyens, tant sur le plan des objectifs géogra- phiques et socio-économiques rete- nus que sur celui des contraintes et défis spécifiques à relever. Si l’on tient compte de ces considérations, la pertinence du projet est jugée mo- dérément satisfaisante.

Sur le plan de la réalisation des ob- jectifs spécifiques, le projet présente, en fonction des objectifs visés, des niveaux variables d’efficacité :Une bonne efficacité a été observée au ni- veau de l’objectifDéveloppement des capacités locales d’organisation, de gestion et de promotion, notam- ment dans les domaines suivants : la bonne appropriation par les comités communaux de concertation des PDC et des PAP, le processus parti- cipatif de planification, la concerta- tion, la recherche de partenariats et le renforcement des capacités col- lectives et individuelles des commu- nautés locales ; la constitution et la formation des organisations de pro- ducteurs ; les actions d’IEC liées à la santé, à la nutrition et à l’alphabé- tisation des adultes ; et l’implication réelle des spécialistes villageois for- més à la fourniture de services lo- caux au profit des communautés.

Néanmoins, l’évaluation souligne, du côté des faiblesses, le manque de dynamisme des comités villageois de développement, des associations et des comités chargés de l’exploita- tion et de l’entretien de certaines in- frastructures socio-économiques (centres de santé, points d’eau, pistes, etc.).

Une bonne efficacité a également été observée au niveau de l’objectifA- mélioration des conditions de vie des populations en matière d’accès

aux infrastructures sociales de base.

Cette efficacité se manifeste notam- ment à travers la réalisation d’un nombre relativement important d’in- frastructures socio-économiques d’éducation et de santé, répondant ainsi substantiellement à la forte de- mande locale dans ce domaine et dé- passant dans certains cas les objectifs fixés par le RPE. Cette bonne performance s’explique par la ferme volonté du gouvernement d’améliorer les conditions de vie des populations de cette zone et par sa capacité à mobiliser les fonds néces- saires dans le cadre des fonds PPTE.

En revanche, la réalisation du pro- gramme des infrastructures socio- économiques a souffert de certaines faiblesses, qui concernent surtout :

le manque d’implication et de coor- dination avec les services techniques concernés, notamment celui de l’hy- draulique – ce qui aurait permis un meilleur ciblage des études de pros- pection et d’implantation des fo- rages d’eau potable et une meilleure articulation des actions du projet avec la stratégie et le programme na- tional de développement des infra- structures d’approvisionnement en eau potable en milieu rural ; l’in- suffisance de la formation et du suivi dispensés aux comités de gestion des points d’eau, aux associations de pa- rents d’élèves et aux comités de ges- tion des centres de santé ; et la mauvaise qualité d’exécution des travaux observée au niveau de cer- tains bâtiments, du fait, notamment, de difficultés avec les entreprises (retards, résiliations de contrat).

Quant à l’objectif Augmentation et diversification des revenus des groupes les plus vulnérables, une ef- ficacité insatisfaisante est observée.

Le projet a réalisé de nombreuses actions susceptibles de favoriser l’augmentation et la diversification des revenus. Néanmoins, ces actions n’ont pas permis l’augmentation et la diversification des revenus d’une manière significative tant à l’échelle de la zone qu’à celle des ménages concernés, notamment à cause des raisons suivantes : dispersion des ac- tions et manque d’intégration de ces actions dans le cadre d’un pro- gramme cohérent et intégré d’appui à l’agriculture et à l’élevage, bien ar- ticulé avec les politiques sectorielles et soutenu par les services tech- niques concernés ; manque de di- versification et ampleur limitée des actions entreprises au niveau des vil- lages, ce qui leur confère un carac-

Le Projet de lutte contre la pauvreté dans l’Aftout sud et le Kara-

koro a été conçu pour une période de sept ans (2003-2009). Son fi- nancement principal provient d’un prêt du FIDA, de la contribution du gouvernement et d’un cofinancement sous forme de prêt de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP.

Le PASK couvre une zone de 25 600 kilomètres carrés, qui englobe 653 villages répartis sur 21 communes appartenant à trois dépar- tements contigus : M’bout, dans la région du Gorgol (9 communes et 330 villages) ; Ould Yengé, dans la région du Guidimaka (7 com- munes, 170 villages) ; et Kankossa, dans la région de l’Assaba (5 communes, 153 villages). Les bénéficiaires constituent la majeure partie de la population rurale du périmètre du projet.

L’autonomisation des communautés, un objectif majeur du projet

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tère plutôt démonstratif ; et absence de ciblage spécifique des popula- tions agro-pastorales pauvres rési- dant dans les villages d’installation récente, pourtant identifiés par le RPE comme l’une des catégories les plus vulnérables de la population et méritant une attention particulière.

Quant à l’appui aux Activités géné- ratrices de revenus (AGR), il a connu un grand retard à cause du gel de la sous-composante « développe- ment des services financiers de proximité » censée les soutenir. La première vague d’AGR financées par le projet semble adopter une ap- proche qui s’adapte bien au contexte socio-économique très difficile de la zone du projet, même si la logique est beaucoup plus sociale qu’écono- mique et que les bénéfices semblent très modiques.

Amélioration de la production au niveau des périmètres maraîchers Le Projet de lutte contre la pauvreté dans l'Aftout sud et le Karakoroa eu globalement un impact satisfaisant sur la pauvreté rurale. Néanmoins, l’ampleur de cet impact est variable selon les domaines.Les impacts au niveau des revenus et avoirs des mé- nages sont jugés modérément insa- tisfaisants. Il est difficile de percevoir à ce stade une améliora- tion globale d’envergure qui puisse être attribuée directement à l’action du projet. En se basant sur les ren- dements moyens observés pour les cultures pluviales en Mauritanie, il ressort que l’amélioration de 25%

évoquée se traduirait par un revenu supplémentaire de 12 000 UM/ha ou 24 000 UM/ménage pour une super- ficie moyenne de 2 ha/exploitant au niveau des cultures de décrue. Quant à l’impact global à l’échelle de la zone du projet, il reste insuffisant dans la mesure où les 260 hectares de cuvettes protégées fourniraient un revenu supplémentaire global de 3 120 000 UM, ce qui constitue un montant très faible, y compris par rapport au coût de la protection. Il faut souligner cependant que l’exé- cution du projet a engendré un im- pact non négligeable sur la création d’emplois temporaires, à travers les chantiers des infrastructures socio- économiques et des ouvrages de dés- enclavement confiés aux entreprises et aux ouvriers locaux. D’après le système de suivi-évaluation du pro- jet, la masse salariale injectée dans la zone au titre de l’exécution de ces infrastructures s’élève à près de 240 millions d’UM (971 670 USD).

Concernant la production agricole et la sécurité alimentaire, l’améliora- tion de la production au niveau des périmètres maraîchers encadrés (42 hectares) n’est pas facilement quan- tifiable. Néanmoins, il semble que l’appui aux coopératives féminines et l’encadrement technique assurés par les OPS aient joué un rôle dans l’amélioration de la production. En moyenne, chaque femme bénéficie de 12 à 35 kilos de légumes sur toute la campagne agricole, ce qui repré- sente près de 25% de la consomma- tion moyenne par famille en milieu rural mauritanien. À l’échelle du projet, l’accroissement global de la production agricole grâce à ces ac- tions reste faible : compte tenu de la superficie encadrée et de la four- chette des rendements indiqués ci- dessus, la production ne dépasserait pas les 80 tonnes. Sur le plan de la productivité, les rendements des jar- dins encadrés semblent subir une baisse importante à partir de la qua- trième année d’existence. La forma- tion et la mise en place par le PASK d’auxiliaires vétérinaires a favorisé l’amélioration de la productivité de l’élevage et de la sécurité alimen- taire. Selon le système de suivi-éva- luation, les auxiliaires vétérinaires sont intervenus pour soigner plus de 43 000 têtes de bétail, dont 56% de bovins et 34% d’ovins, contribuant ainsi à l’amélioration de l’état sani- taire du troupeau et de son rende- ment. Sur le plan de la sécurité alimentaire, on peut observer locale- ment que les activités maraîchères ont permis, dans une certaine me- sure, d’améliorer la qualité de la nu- trition pour les ménages concernés, notamment grâce à l’introduction de nouvelles espèces maraîchères in- connues jusqu’alors, telles que la lai- tue et l’aubergine.

Capital social

Les effets perçus à ce niveau sont très satisfaisants. En effet, l’impact essentiel du projet réside, à ce stade, dans la transformation sociale du milieu aussi bien sur le plan collec- tif qu’individuel. Le projet a favorisé l’ouverture d’esprit et une meilleure intégration sociale des différentes communautés au sein de leurs com- munes, le renforcement de la solida- rité communautaire à travers la promotion et l’appui aux structures associatives de base et le renforce- ment de la concertation grâce à l’ap- pui apporté aux CCC. La promotion de près de 112 comités de gestion des infrastructures socio-écono-

miques constitue un autre acquis im- portant du projet, allant dans le sens du renforcement du capital social.

Cette amélioration semble résulter de l’effet conjugué de la construc- tion des écoles et des activités d’IEC qui ont largement insisté sur le thème de la scolarisation des filles.

Ce constat est confirmé par la pré- sence effective des femmes dans les organes locaux de décision. Elles constituent en effet plus de 30% des membres des CCC (quatre d’entre elles en assurent la présidence) et 45% des membres des comités de gestion des infrastructures. En outre, les femmes ont été largement impli- quées dans la mise en œuvre du pro- jet en constituant 50% des animateurs des Opérateurs parte- naires polyvalents (OPP), 80% des alphabétiseurs et 98% du personnel des pôles IEC.

Néanmoins, l’impact du projet dans le domaine social reste insuffisant à cause, notamment, du manque de promotion des structures locales de concertation et de planification du développement communautaire en appui aux CCC mis en place dans le cadre de l’appui institutionnel aux communes, d’une part, et de la fra- gilité des comités de gestion des in- frastructures et du manque de promotion et d’appui aux organisa- tions des producteurs en dehors des coopératives maraîchères, d’autre part.

Ressources naturelles et environne- ment. Le rôle du PASK sur l’envi- ronnement et les ressources naturelles est assez limité dans l’en- semble, le projet n’ayant malheu- reusement pas pu mettre en œuvre

les seules activités susceptibles d’améliorer l’environnement, à sa- voir : l’aménagement des bassins versants et le reboisement par le dé- veloppement d’espèces ligneuses.

Les activités de sensibilisation des villageois aux dangers des feux de brousse et à l’introduction d’éner- gies alternatives à l’utilisation du bois de chauffe, en l’occurrence le gaz en bouteille, semblent avoir eu quelques retentissements positifs. La contribution spécifique du PASK ne peut toutefois être cernée avec pré- cision du fait de l’intervention si- multanée d’un grand nombre d’autres acteurs dans ce domaine (deux projets de l’Agence allemande de coopération technique – GTZ, au- torités locales, ONG, etc.).

Institutions et politiques. L’appui ap- porté par le PASK aux communes a effectivement contribué au renforce- ment des capacités des municipali- tés à travers l’émergence d’institutions communales plus dy- namiques, comparativement à d’au- tres communes n’ayant pas bénéficié du projet.

Le PASK a ainsi favorisé l’émer- gence d’une culture de la citoyen- neté.

Il a permis, en outre, de renforcer le processus national de décentralisa- tion à travers l’appui institutionnel aux communes, la formation des élus municipaux, la constitution des CCC et le recrutement des Agents de développement communal (ADC).

En revanche, la mise en œuvre du PASK n’a eu aucun impact sur le renforcement des capacités des ser- vices déconcentrés de l’État, qui sont restés en marge des activités du projet.

Il s’agit essentiellement des services de l’agriculture, de l’élevage, de l’hydraulique et des travaux publics.

En résumé, c’est au niveau du capi- tal humain et social et de l’autono- misation des communautés que l’impact du projet a été le plus mar- quant.

Autres critères de performance.

La nouvelle dynamique sociale orientée vers la participation accrue des communautés rurales, celle des femmes et de la société civile en par- ticulier, ne peut que se poursuivre, et a même toutes les chances de s’amé- liorer à l’avenir.

Le PASK a eu le mérite d’introduire dans cette zone deux innovations majeures : la première, d’ordre insti- tutionnel, concerne l’application d’une approche participative inté-

grant à la fois le niveau communau- taire et communal ; la deuxième concerne la tentative de promotion des AGR selon un concept de Fonds de développement autogéré (FDA), tentative balbutiante mais qui a de fortes chances de s’amplifier.

En ce qui concerne l’application à plusgrande échelle, il faut noter que la mise en œuvre du PASK a ouvert la voie à un nombre important de projets de développement financés par d’autres bailleurs dans la zone de l’Aftout sud et du Karakoro (Pro- gramme de valorisation des initia- tives économiques en milieu pauvre – projet VAINCRE, Projet d’appui aux communes de l’Assaba – PACA, projets GTZ, etc.) cette zone étant reconnue comme une des plus pauvres du pays. On peut donc dire que le PASK a influé sur les déci- sions des autres bailleurs et du gou- vernement.

En dépit de l’alternance de plusieurs instances dirigeantes depuis le dé- marrage du projet, l’appui du gou- vernement au projet a été constant.

Les Ministères chargés de la planifi- cation et du budget ont assuré une bonne mobilisation des fonds PPTE, lesquels se sont élevés à plus de 7 millions d’USD, contre 6 millions prévus par le RPE.

Il faut noter que l’objet du PASK, l’un des premiers outils de la mise en œuvre du CSLP, était d’améliorer la situation de l’Aftout sud et du Ka- rakoro, une zone enclavée assez étendue et considérée comme l’une des plus pauvres du pays. La déci- sion de financer le PASK a eu un effet important sur les autres bail- leurs et le gouvernement, conduisant au développement d’autres projets dans cette zone très démunie.

L’allocation continue de moyens im- portants pour le développement des infrastructures socio-économiques, en particulier grâce à la bonne capa- cité du gouvernement à mobiliser des fonds importants (contribution à travers le mécanisme PPTE) doit aussi être soulignée.

Les points faibles résident essentiel- lement dans : une connaissance in- suffisante au préalable des atouts et contraintes de la zone ; une alloca- tion insuffisante de moyens (par rap- port aux objectifs retenus) ; la faible performance de l’UCGP avec son ancrage institutionnel inapproprié et instable ; et la très faible implication globale des services techniques dé- concentrés.

Alba

L’autonomisation des communautés, un objectif majeur du projet

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