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L’art contemporain chinois au château de Tours

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Géographie et cultures 

71 | 2009

Où en est la rue face à la globalisation ?

L’art contemporain chinois au château de Tours

Laurent Vermeersch

Édition électronique

URL : http://journals.openedition.org/gc/2159 DOI : 10.4000/gc.2159

ISSN : 2267-6759 Éditeur

L’Harmattan Édition imprimée

Date de publication : 1 septembre 2009 Pagination : 140-141

ISBN : 978-2-296-10342-9 ISSN : 1165-0354 Référence électronique

Laurent Vermeersch, « L’art contemporain chinois au château de Tours », Géographie et cultures [En ligne], 71 | 2009, mis en ligne le 22 avril 2013, consulté le 22 septembre 2020. URL : http://

journals.openedition.org/gc/2159 ; DOI : https://doi.org/10.4000/gc.2159 Ce document a été généré automatiquement le 22 septembre 2020.

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L’art contemporain chinois au château de Tours

Laurent Vermeersch

1 En octobre 2009, le château de Tours, en collaboration avec le musée Sunshine d’art contemporain de Pékin, a organisé l’une des plus importantes expositions d’art contemporain chinois présentée en France. Celle-ci, qui s’intitulait « 60-70-80 »1, présentait le travail de 61 artistes chinois, nés respectivement dans les années 60, 70 et 80, et soulignait ainsi l’évolution récente de l’expression artistique en Chine et l’ouverture du pays au monde, tout particulièrement à l’art contemporain occidental.

2 Empruntant les canons de l’art contemporain globalisé, les artistes chinois expriment le choc culturel et le bouleversement des valeurs qu’ont suscité ces 40 dernières années d’évolution accélérée, de la Révolution culturelle à l’ouverture et au développement économique actuel de la Chine.

3 Les artistes nés dans les années 60 avec la Révolution culturelle et son environnement dépressif expriment davantage les thèmes plus lourds et sombres de la lutte politique, du poids des idéologies, du positionnement de l’artiste – et au-delà, de l’individu – dans un environnement capitaliste. Ils traitent particulièrement les lieux emblématiques du pouvoir (Grande Muraille, Cité interdite, place Tian’anmen) pour en souligner à la fois la fragilité et le caractère presque dérisoire face à la mondialisation, mais également leur permanence. L’individu revient au centre (des femmes-soldats se débarrassent de leur uniforme pour souligner leur individualité) et expérimente la fin d’un enfermement.

4 Les artistes nés dans les années 70 et 80 expriment davantage l’évolution de la société face à une culture globalisée. Les premiers insistent sur l’apparition d’une culture populaire teintée de Pop music, de rock et de blue-jeans. Les seconds, qui ont grandi avec l’évolution à grande vitesse de l’économie chinoise, sont ceux de la génération de l’enfant unique : influencés par les cartoons, ils interrogent particulièrement la place de l’individu face à la collectivité, aux règles de la société chinoise, à la consommation de masse, ainsi que l’exode rural et les souffrances du déracinement qu’implique

L’art contemporain chinois au château de Tours

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l’urbanisation en marche. La ville, le corps, la mode (nouvelle forme d’uniformisation) sont omniprésents.

5 Mais au-delà, l’exposition témoigne de l’entrée en force de la Chine dans le giron de l’art contemporain, certes globalisé, mais néanmoins issu de la culture occidentale. Si, comme le souligne le commissaire d’exposition, l’artiste traditionnel chinois, qui allait de village en village pour peindre la nature, est bien mort, celui d’aujourd’hui ne peut pas se contenter de « faire du contemporain » sans interroger la tradition chinoise emprunte de spiritualité et du lien étroit avec l’environnement naturel, sans y faire référence. C’est le défi actuel de l’art contemporain chinois et par là même du musée Sunshine : réinscrire l’univers chinois, la tradition chinoise, la culture chinoise dans une expression artistique contemporaine…

NOTES

1. 60-70-80, exposition d’art contemporain chinois, 2009, édition Mairie de Tours, 154 p.

AUTEUR

LAURENT VERMEERSCH

Laboratoire Espace, nature et culture (ENeC)

L’art contemporain chinois au château de Tours

Géographie et cultures, 71 | 2009

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