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Le compartiment chinois est-il chinois ?

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Le compartiment chinois est-il chinois ?

VIARO, Mario Alain

VIARO, Mario Alain. Le compartiment chinois est-il chinois ? Les Cahiers de la recherche architecturale , 1992, vol. 27/28, p. 139-150

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:25079

Disclaimer: layout of this document may differ from the published version.

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Editions Parenthèses

Architectures

et cultures

1

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n"27128

1er trimestre 1992

Les cahiers de la recherche architecturale sont publiés par :

le Ministère de l'Equipement et du Logement, direction de l'Architecture et de l'Urbanisme, bureau de la Recherche architecturale

Directeur:

Bernard Haumont Rédactrice en chef : Catherine Bruant

Rédactrice du numéro : Christelle Robin

Comité d'orientation : François Béghin,Jean Castex,

Jean-Louis Cohen, Christian Devillers, Loïc Hamayon, Robert Il bert,

Jean-Pierre Martinon, Raymonde Moulin, Jacques Sautereau, Werner Szambien

Editeur:

Patrick Bardou

Conception graphique : Practice

Réalisation :

Atelier Graphithèses (Marseille) Abonnements :

Editions Parenthèses 72, cours Julien 13006 Marseille 4 numéros, France : 340 F.

Etranger: 380 F.

Etudiants : 290 F.

Diffusion en librairie : Presses universitaires de France

Publié avec le concours

du Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d'Azur, Office Régional de la Culture

Copyright© 1992, Editions Parenthèses

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123

Sophie Clément Charpentier 139 Alain Viaro

Permanence de l'organisation spatiale de villages dans les villes thaï

Asie du Sud-Est

Le compartiment chinois est-il chinois ? Asie du Sud-Est

Ethna-architecture et sociétés contemporaines

151

Daniel Pinson 165 Sylvie Geidel

177 Jean-Charles Depaule 183 Anne Hublin

Du logement pour tous aux maisons en tous genres

Ethnographie de l'habitat ouvrier en Basse-Loire

Les pratiques transformatrices

dans le logement économique à Casablanca Maroc

La distribution : une articulation

Sur l'habitat du monde méditerranéen

Marges urbaines et minorités ethniques

L'habitat marron de Guyane française

Développements récents, nouvelles problématiques

197 Alain Hayot 209 Sylviane leprun

219 Anne Hublin

L'ethnologie au risque de la ville Urbanité et territoire

Rives, dérives ethna-architecturales

Pascal-Xavier Coste, architecte anthropologue, 1817-1827

Duality and Coincidence in Traditional Environments Compte rendu de la deuxième Conférence internationale, 4-10 octobre 1990

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que maintenant les règles ne sont lu , ,

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Le compartiment chinois est-il chinois ?

Asie du Sud-Est

Alain Viaro

arch itecte-u rb an iste, chargé de cours, Ecole d'architecture de l'Université de Genève

De nombreuses études ont été publiées ces dernières années sur les villes d'Asie du Sud-Est, qui toutes insistent sur le rôle moteur des communautés chinoises dans leur essor I. Le principal type architectural que ces commu- nautés ont développé, mixant habitat et commerce est désigné en anglais par shophouses, en français par compartiment chinois 2Si de nombreux termes existent dans les langues d'Asie du sud-est pour le désigner, il semble bien qu'il n'en existe pas en Chinois 3. Bien que des établissements chinois soient attestés antérieurement à la présence européenne (Banten, Malacca, etc.), il semble bien que le compartiment chinois, tel qu'il perdure encore, n'apparaît qu'avec la présence européenne et la mise en valeur du sol et sa privatisation par une planification marchande hollandaise.

De nos jours, le compartiment chinois se retrouve comme modèle dominant du mode d'agrégation urbaine dans toutes les villes d'Asie du Sud-Est, ainsi que dans les villes portuaires de Chine du Sud. A Malacca et jakarta, il est attesté dès le XVIIe siècle. Au XIXe siècle, il organise les nouveaux espaces urbains, tels Penang ou Singapour, ou s'impose comme élément de modernité dans la redéfinition de la ville ancienne à Bangkok. Dans les villes portuaires de Chine du Sud du Traité anglo-chinois de 1842, il remplace peu à peu l'ancien tissu urbain. Durant tout le XIXe siècle, il représentera la principale composante des développe- ments urbains nouveaux à travers toute la région, en accompagnant les progrès de la colonisation européenne.

Pour la plupart des auteurs 4, le compartiment chinois a son origine en Chine du Sud (puisque construit par des immigrants venant de ces régions et tout particulièrement du Fukkien et de Canton). C'est une affirmation qui demande à être nuancée.

Nous poserons l'hypothèse que s'il y a effectivement apport chinois dans sa construction et surtout dans son décor, en revanche c'est un produit de l'urbanisme colonial hollandais puis britannique par son implan- tation et son mode de groupement. Dans ce sens, il peut être utile de souli- gner d'emblée deux aspects qui n'ont été que peu pris en considération:

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1. la plupart de ces études por- tent sur Singapour et les villes malaises. Voir, par exemple : :VI. Gretchen, Pastel portraits : Singapare's architectural heritage, Singapore 1984. En France, Ch. Goldblum est incon- . testablementle spécialiste de la

question ; parmi ses publica- tions, on peut citer : {<Singa- pour : fondation d'un espace social coutumier», in : ASEJ\IU, vol. 8, n" 2, 1977, pp. 129-161 ; Compartiments chinois et china- towns, matrices de la ville «?nQ-

derne» en Asie du Sud-Es~ Paris, Ecole d'architecture Paris-Ville- min, CRASE, 1985 ; Métropoles de l'Asie du Sud-Est : Stratégies ur- baines et politiques du logemen~ Pa- ris, L'Harmattan, 1988. La thèse de B. Chulasai (L 'Evolu- tion des logements urbains à Bang- kok, Paris, UP 1, thèse de 3•

cycle, 1983), éclaire la question pour ce qui est de Bangkok.

Enfin sur l'architecture chi- noise en Asie du Sud-Est, l'ou- vrage de D.G. Kohl, Oûnese architecture in the St1-aits Settle- ments and Western Maùqa : tem- ples, kongsis and houses, Kuala Lumpur, Heinemann, 1984, est utile.

2. Terme utilisé dans les colo- nies françaises d'Indochine et repris par Ch. Goldblum.

3. Selon E. Balazs (La Bureau- cratie céleste, Paris, Gallimard, 1968, pp. 196-200), le commerce était considéré dans la tradition chinoise comme une occupation contraire à l'in- térêt public, en conséquence l'histoire officielle n'en parle que dans ses rapports avec l'E- tat. Ce type de bâtiment n'est identifiable en Chine du sud qu'à la suite du développement des concessions européennes (après le Traité de Nankin de 1842). Françoise Ged, archi- tecte collaborant avec l'!PRAUS, qui travaille sur Shanghaï (Transformations de l'habitat à Shanghai; Paris, !FA, décembre 1988), n'a pas connaissance d'un terme chinois le dési- gnant, même de nos jours.

4. A l'exception de Goldblum, qui y voit effectivement une ge- nèse plus complexe (op. cit., p. 148).

5. E. Balazs, op. cil., pp. 217-301.

• Le compartiment chinois n'apparaît pas à l'analyse comme un modèle sur- gissant au début du

xvne

siècle et se perfectionnant jusqu'à aujourd'hui. De fait il recouvre deux réalités spécifiques, issues de deux systèmes coloniaux dissemblables, se développant à des périodes différentes. En effet, sous ce même terme et selon le moment, on retrouve des maisons en rangée (terrace houses) à fonction principalement résidentielle, ou des bâtiments mixtes intégrant logement et activités (shophouse). Dans tous les cas, le compartiment chinois s'inscrit dans une planification urbaine globale, qu'elle soit le fait du colonisateur européen, ou d'une volonté de modernité.

Il faut par ailleurs relever une différence fondamentale entre les villes indigènes d'Asie du Sud-Est et les villes chinoises ou occidentales.

Dans la ville pré-coloniale, les constructions sont végétales, en bois, isolées les unes des autres dans un enclos (kampung) et réparties dans la verdure. Seuls les temples et quelques bâtiments princiers sont en pierre. La valeur d'un terrain est déterminée par le nombre et le type d'arbres qui y sont plantés et non pas par les construc- tions, ni sa superficie.

Au contraire, les Chinois comme les Occidentaux, sont les représentants de vieilles sociétés urbaines, aux villes murées et aux bâtiments construits en briques ou en pierres. Les autochtones n'ayant pas les connaissances pour construire les établissements fortifiés permanents des Occidentaux, ces derniers se tourneront donc vers les Chinois qui possè- dent une technologie équivalente à la leuc

• Les caractéristiques du foncier sur lequel vient s'implanter ce type de bâtiment ont une importance qui n'a pas été suffisamment soulignée. Il apparaît cependant comme la condition fondamentale de la constitution du compartiment chinois en tant que modèle entièrement nouveau pour la région. En effet, dans la ville coloniale euro- péenne, le terrain est vendu, contrat accompagné de règles sévères quant à son utilisation_

La privatisation du sol, la création d'un foncier régi par un droit de propriété privée, est une caractéristique occidentale qui n'apparaît pas dans les autres cultures de la région.

Dans la ville chinoise, <<c'est l'Etat qui était le propriétaire du sol. C'est l'Etat, ce sont les fonctionnaires qui construisaient et louaient des magasins, des entrepôts, etc. 5Les mar- chands étrangers n'ont pas le droit de s'établir (ni même de pénétrer) dans la ville intra-muros, les fonctionnaires leur assignent des terrains à l'exté- rieur de la ville, où leurs activités sont soigneusement contrôlées. L'ordre apparent à l'intérieur de la ville murée est un ordre juridique, mental et non pas économique. Dans la ville traditionnelle d'Asie du Sud-Est, le territoire appartient au rajah qui en octroie un droit d'usage aux habitants. Les auto- chtones ont le droit, sinon le devoir, d'habiter la ville ; alors que les étran-

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1. La plupart de ces études por- tent sur Singapotrr et les villes malaises. Voir, par exemple : M. Gretchen, Pastel porLraiLs :

• Le compartiment chinois n'apparaît pas à l'analyse comme un modèle sur- gissant au début du

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siècle et se perfectionnant jusqu'à aujourd'hui. De fait il recouvre deux réalités spécifiques, issues de deux systèmes coloniaux dissemblables, se développant à des périodes différentes. En effet, sous ce même terme et selon le moment, on retrouve des maisons en rangée (terrace houses) à fonction principalement résidentielle, ou des bâtiments mixtes intégrant logement et activités (shophouse). Dans tous les cas, le compartiment chinois s'inscrit dans une planification urbaine globale, qu'elle soit le fait du colonisateur européen, ou d'une volonté de modernité.

Singapore's architectural heritage, Singapore 1984. En France, Ch. Goldblum est incon- . testablement le spécialiste de la question ; parmi ses publica- tions, on peut citer : «Singa- pour : fondation d'un espace social coutumier», in : ASE1\IJJ, vol. 8, n" 2, 1977, pp. 129-161 ; Compartiments chinois et china- towns, matrices de la ville «mo-- derne, en Asie du Sud-Es~ Paris, Ecole d'architecture Paris-Ville- min, CRASE, 1985 ; Métropoles de l'Asie du Sud-Est : Stratégies ur- baines eL poliLiques du logement, Pa- ris, L'Harmattan, 1988. La thèse de B. Chulasai (L'Evolu- Lion des logemenLs urbains à Bang- kok, Paris, UP 1, thèse de 3e cycle, 1983), éclaire la question pour ce qui est de Bangkok.

Enfin sur l'architecture chi- noise en Asie du Sud-Est, l'ou- vrage de D.G. Kohl, Olinese architecture in the Stmits SeUle- menis and Western Malaya : Lem- pies, kongsis and houses, Kuala Lumpur, Heinemann, 1984, est utile.

2. Terme utilisé dans les colo- nies françaises d'Indochine et repris par Ch. Goldblum.

3. Selon E. Balazs (La Buœau- cratie céleste, Paris, Gallimard, 1968, pp. 196-200), le commerce étaiL considéré dans la tradition chinoise comme une occupation contraire à l'in- térêt public, en conséquence l'histoire officielle n'en parle que dans ses rapports avec 1 'E- tat. Ce type de bâtiment n'est identifiable en Chine du sud qu'à la suite du développement des concessions européennes (après le Traité de Nankin de 1842). Françoise Ged, archi- tecte collaborant avec I'IPRAUS, qui travaille sur Shanghai (Transformations de l'habitat à S/umgiUJi; Paris, !FA, décembre 1988), n'a pas connaissance d'un terme chinois le dési- gnant, même de nos jours.

4. A l'exception de Goldblum, qui y voit effectivement une ge- nèse plus complexe (op. âL., p.148).

5. E. Balazs, op. ât., pp. 217-301.

Il faut par ailleurs relever une différence fondamentale entre les villes indigènes d'Asie du Sud-Est et les villes chinoises ou occidentales.

Dans la ville pré-coloniale, les constructions sont végétales, en bois, isolées les unes des autres dans un enclos (kampung) et réparties dans la verdure. Seuls les temples et quelques bâtiments princiers sont en pierre. La valeur d'un terrain est déterminée par le nombre et le type d'arbres qui y sont plantés et non pas par les construc- tions, ni sa superficie.

Au contraire, les Chinois comme les Occidentaux, sont les représentants de vieilles sociétés urbaines, aux villes murées et aux bâtiments construits en briques ou en pierres. Les autochtones n'ayant pas les connaissances pour construire les établissements fortifiés permanents des Occidentaux, ces derniers se tourneront donc vers les Chinois qui possè- dent une technologie équivalente à la leur.

• Les caractéristiques du foncier sur lequel vient s'implanter ce type de bâtiment ont une importance qui n'a pas été suffisamment soulignée. Il apparaît cependant comme la condition fondamentale de la constitution du compartiment chinois en tant que modèle entièrement nouveau pour la région. En effet, dans la ville coloniale euro- péenne, le terrain est vendu, contrat accompagné de règles sévères quant à son utilisation.

La privatisation du sol, la création d'un foncier régi par un droit de propriété privée, est une caractéristique occidentale qui n'apparaît pas dans les autres cultures de la région.

Dans la ville chinoise, «c'est l'Etat qui était le propriétaire du sol. C'est l'Etat, ce sont les fonctionnaires qui construisaient et louaient des magasins, des entrepôts, etc. 5Les mar- chands étrangers n'ont pas le droit de s'établir (ni même de pénétrer) dans la ville intra-muros, les fonctionnaires leur assignent des terrains à l'exté- rieur de la ville, où leurs activités sont soigneusement contrôlées. L'ordre apparent à 1 'intérieur de la ville murée est un ordre juridique, mental et non pas économique. Dans la ville traditionnelle d'Asie du Sud-Est, le territoire appartient au rajah qui en octroie un droit d'usage aux habitants. Les auto- chtones ont le droit, sinon le devoir, d'habiter la ville ; alors que les étran-

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Plan d'Amsterdam de 1665 par Daniel Stalpaert, montrant l'état d'avancement du projet des «trois canaux». Le plan de Batavia reprendra le même système à plus petite échelle.

Plan parcellaire d'un Îlot compris entre le Heere Gracht et le Keyser Gracht représentatif du lotissement pratiqué.

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6. C. Guillot, •Banten en 1678.,, in Archipe~ n· 37, pp. 13&-138.

7. D'après Françoise Ged (voir note 3), il n'existe pas d'équiva- lent chinois du terme «fon- cier)).

8. G.L. Burke, The making of Dulch towns, Londres, Cleaver- Hume Press, 1956, p. 132.

9. M. Girouard, Des villes et tks hommes, Paris, Flammarion, 1987, pp. 15&-157.

1 O. 26 pieds de largeur en fa- çade, 180 pieds de profondeur, distance minimum entre fa- çades arrière de 160 pieds, ré- sultant en une longueur de jardin de 80 pieds au minimum pour chaque parcelle (Burke, op. cil., p. 156).

11. Interdiction d'un certain nombre d'activités et d'indus- tries po1luantes ou gênantes (Burke, op. cil., p. 151). Voir aussi R. Eberstadt, •Stiidtebau und Wohnungswesen in Hal- land», in Neue Sludien über Stiid- lebau und Wohnungswesen Qena), vol. 2, 1914, pp. 414- 415.

12. Matériaux limités à cer- taines catégories de briques ou pierres, murs mitoyens en at- tente, interdiction de rediviser les parcelles par des allées in té- rie ures, etc. (Burke, op. cil., p. 152).

13. Depuis le !Xe siècle, tradi- tion d'échanges avec les mar- chands arabes ; en 1517 premier contact commercial avec les Portugais.

14. Edwardj.M. Rhoads, •Mer- chant associalions in Canton, 18%-1911», in The Chinese city belween Iwo worlds, M. Elvin &

G.W. Skinner Eds., Stanford University Press, 1974, pp. 99- 101.

gers, marchands pour la plupart, sont installés à l'extérieur de la ville sur des terrains <<loués» au rajah 6. Comme on le voit, un droit foncier privé n'existe ni dans l'un ni dans l'autre des cas 7.

C'est sur ce dernier aspect, l'impor-

tance du foncier et de son corollaire, un parcellaire résultant d'une planifi- cation coloniale, en tant que support permettant le développement d'un mode d'habiter chinois, que portera cet article, en traitant des cas de Batavia et de Singapour.

Batavia : une ville sino-hollandaise

Bien que la présence commerciale chi- noise soit attestée à Java dès le

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siècle, puis à Malacca dès la première moitié du

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siècle, elle ne semble pas s'être traduite dans l'organisation et la morphologie urbaines de manière permanente. En revanche, au début du

xvne

siècle, deux communautés marchandes - les Chinois et les Hollandais - issues de civilisations urbaines, vont se rencontrer sur un même espace maritime, et collaborer dans la construction des villes de la région, qui proposeront un modèle urbain s'opposant à celui de la ville végétale java- naise, tant par ses matériaux que par son mode de groupement et son statut de propriété. Ce n'est donc véritablement que dans le contexte de la péné- tration européenne que les Chinois émigrés de Chine du Sud vont se révéler comme bâtisseurs de villes.

Pour comprendre ce mode d'occupation origi- nal d'un parcellaire colonial, il faut aborder les projets d'urbanisme batave ainsi que le mode d'habiter des Chinois au début du XVIIe siècle.

L'urbanisme hollandais :

le plan pour le développement d'Amsterdam. Les Pays-Bas émergent comme puissance maritime et commerciale au début du XVIIe siècle. Cette société marchande va développer un urbanisme nécessaire à son fonctionnement 8. Les Conseils de Ville, formés principalement de mar- chands, sont soucieux d'élaborer des plans généraux pour contrôler les étapes du développement urbain futur. Les extensions de villes qui auront lieu aux XVIe et XVIIe siècles sont un ensemble cohérent de canaux, rues, maisons, ateliers, entrepôts et espaces à but utilitaire. Outre Amsterdam, Haarlem, Leiden et Groningen en fournissent l'exemple.

Dès la fin du XVIe siècle, le plan d'extension d'Amsterdam, dit des <<Trois canaux>>, est préparé par HendrikJz. Staets. Il est approuvé par le Conseil de Ville en 1607. Simul- tanément la première banque publique d'Europe du Nord (Wisselbank) est fondée en 1609 à Amsterdam; elle finança, par le biais de la Municipalité, la

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6. C. Guillot, «Banten en 1678», in Archipe4 n· 37, pp. 136-138.

7. D'après Françoise Ged (voir note 3), il n'existe pas d'équiva- lent chinois du terme «fon- cier».

8. G.L. Burke, The making of Dutch towns, Londres, Cleaver- Hume Press, 1956, p. 132.

9. M. Girouard, Des villes et des hmnmes, Paris, Flammarion, 1987, pp. 156-157.

1 O. 26 pieds de largeur en fa- çade, 180 pieds de profondeur, distance minimum entre fa- çades arrière de 160 pieds, ré- sultan t en une longueur de jardin de 80 pieds au minimum pour chaque parcelle (Burke, op. cit., p. 156).

11. Interdiction d'un certain nombre d'activités et d'indus- tries polluantes ou gênantes (Burke, op. cit., p. 151). Voir aussi R. Eberstadt, ·Stiidtebau und Wohnungswesen in Hol- land», in Neue Studien über Stiid- tebau und Wohnungswesen Uena), vol. 2, 1914, pp. 414- 415.

12. Matériaux limités à cer- taines catégories de briques ou pierres, murs mitoyens en at- tente, intercliction de rediviser les parcelles par des allées in té- rieures, etc. (Burke, op. cit.,

p. 152).

13. Depuis le !Xe siècle, tradi- tion d'échanges avec les mar- chands arabes ; en 1517 premier contact commercial avec les Portugais.

14. EdwardJ.M. Rhoads, «Mer- chant associations in Canton, 1895-1911», in The Chinese city between two worlds, M. Elvin &

G.W. Skinner Eds., Stanford University Press, 1974, pp. 99- 101.

gers, marchands pour la plupart, sont installés à l'extérieur de la ville sur des terrains «loués» au rajah 6. Comme on le voit, un droit foncier privé n'existe ni dans l'un ni dans l'autre des cas 7.

C'est sur ce dernier aspect, l'impor- tance du foncier et de son corollaire, un parcellaire résultant d'une planifi- cation coloniale, en tant que support permettant le développement d'un mode d'habiter chinois, que portera cet article, en traitant des cas de Batavia et de Singapour.

Batavia : une ville si no-hollandaise

Bien que la présence commerciale chi- noise soit attestée à Java dès le XIW siècle, puis à Malacca dès la première moitié du

xve

siècle, elle ne semble pas s'être traduite dans l'organisation et la morphologie urbaines de manière permanente. En revanche, au début du

xvne

siècle, deux communautés marchandes - les Chinois et les Hollandais - issues de civilisations urbaines, vont se rencontrer sur un même espace maritime, et collaborer dans la construction des villes de la région, qui proposeront un modèle urbain s'opposant à celui de la ville végétale java- naise, tant par ses matériaux que par son mode de groupement et son statut de propriété. Ce n'est donc véritablement que dans le contexte de la péné- tration européenne que les Chinois émigrés de Chine du Sud vont se révéler comme bâtisseurs de villes.

Pour comprendre ce mode d'occupation origi- nal d'un parcellaire colonial, il faut aborder les projets d'urbanisme batave ainsi que le mode d'habiter des Chinois au début du

xvne

siècle.

L'urbanisme hollandais :

le plan pour le développement d'Amsterdam. Les Pays-Bas émergent comme puissance maritime et commerciale au début du

xvne

siècle. Cette société marchande va développer un urbanisme nécessaire à son fonctionnement 8. Les Conseils de Ville, formés principalement de mar- chands, sont soucieux d'élaborer des plans généraux pour contrôler les étapes du développement urbain futur. Les extensions de villes qui auront lieu aux

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et XVIIe siècles sont un ensemble cohérent de canaux, rues, maisons, ateliers, entrepôts et espaces à but utilitaire. Outre Amsterdam, Haarlem, Leiden et Groningen en fournissent l'exemple.

Dès la fin du

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siècle, le plan d'extension d'Amsterdam, dit des <<Trois canaux», est préparé par HendrikJz. Staets. Il est approuvé par le Conseil de Ville en 1607. Simul- tanément la première banque publique d'Europe du Nord (Wisselbank) est fondée en 1609 à Amsterdam; elle finança, par le biais de la Municipalité, la

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Canton en 1655 avec la vieille ville dont les murailles dataient de 1380 et la ville nouvelle, côté mer, fortifiée dans les années 1560.

Canton en 1895 présente une image plus irrégulière que celle de la gravure de 1655.

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15. J. Nieuhof, Legatio Batavica ad Magnum Tartariae, Chamum, Sungteium, Modemum Sinae lm- peratorem, Amsterdam, 1668. Il est à noter que ce plan établi par un graveur occiden tai, re- présente une volonté de remise en ordre de l'espace selon des critères érrangers à la culture chinoise. Il doit donc être p1;s plus comme w1e image idéali- sée, que comme une transcrip- tion fidèle d'une réalité.

Comparer ce plan avec celui publié par EJM. Rhoads (op.

cit., p. 98) qui montre nne en- ceinte irregulière et où le commerce est concen rré princi- palement dans la «ville nou- velle» et ses faubourgs sud et ouest. Cette irrégtùarité se tra- duisait aussi dans le tissu urbain de la «ville nouvelle» :«Canton est u·ès vaste, mais très mal bâti; les rues en sont étroites et mal- propres ; elles ne sont pas ali- gnées comme on l'a prétendu.

Cette régularité choquerait le génie et la superstition des Chi- nois» in M. Sonnerat, VO)'agt' aux Indes Orientales et à la Chine, fait par ordre du Roi, depuis 1 ï74 jusqu 'en 1781, Paris, 1782, tome 2, pp.12-14.

16. «Les rues sont longues,

droites, pavées de pierres de taille et assez éu·oites, à la ré- serve de quelques-unes plus larges, où l'on trouve de distan- ce en distance des arcs de triomphe; il y en a de couvenes où sont les plus belles bouti- ques, (Du Halde, 1736, p. 232).

17. F. Devay, journal ditn voyage dans l'Inde an/!.Ùlise, à java, dans l'archipel des Moluques, sur les côtes méridionales de la a,ine, à Ceylan (1864), Paris, 1867, vol. 2, p. 58.

18. E. Balazs, op. cit., p. 200.

«Ces quartiers, appelés autre-

fois "étalages .. , "rangées .. ou

"lignes .. , étaient désignés depuis le vue siècle sous le nom de "rues" (hang) et contenaient en germe le principe d'"organi- sation par corporation" .. .l'ex- pression Jzang commence à avoir à partir du VIlle siècle son acception ultérieure de guilde ou de corporation.»

19. «De distance en distance, il y a des portes solides, à claire- vOie, qut peuvent mterrompre la communication d'un quartier à l'autre.» «Ces portes ouvertes dans le jour, très étroites et de 3 rn au plus de hauteur, s'appliquent quand on les ferme, contre w1e baie prati- quée dans le mur, coupant la rue à angle droit, et aussi élevé que les constructions latérales>>

viabilisation des terrains. Elle participera également à la création de Batavia en souscrivant largement au capital de la Compagnie des Indes orientales 9.

Ce plan montre un type de lotissement tendant à une ratio- nalisation de l'occupation de l'espace. Ainsi le parcellaire est divisé en lots de dimensions standard 10, vendus sur le marché libre et soumis à une régle- mentation sévère quant à leur utilisation 11 et leur mode de construction 12.

Cette typologie foncière basée sur une logique marchande présente une modernité certaine pour ce qui est de l'utilisation maximale des terrains comme par les contraintes, tant de construction que de destination. Elle va se constituer en modèle pour la planification des villes coloniales. C'est ce type de plan qui va servir de paradigme pour la planification de Batavia, fondée en 1619.

L'habitat marchand de la Chine du Sud: Canton a été de

tous temps le point de contact privilégié du commerce avec l'Asie du Sud- Est, puis l'Occident 13. La ville accède en 1630 au rang de capitale du sud de la Chine, fonctionnant à la fois comme centre politique et commercial14.

Le plan de la ville établi en 1655 15 ainsi que les gravures d'époque montrent un double système viaire: d'une part un réseau princi- pal reliant les portes de la ville complété de dessertes transversales, et d'autre part un réseau secondaire perpendiculaire au premier et semi-privé, qui dessert les boutiques ouvrant en façade des maisons 16. Celles-ci sont construites sur un parcellaire étroit et profond, de part et d'autre de rues étroites où se déroule une activité intense qui surprend le visiteur : <<Ce qui me frappa le plus en entrant dans les rues de la Cité, c'est leur étroitesse, qui ne mesure pas 2 rn de large ... Toutes les boutiques, contiguës les unes aux autres, sont fort profondes et n'ont pas d'étage au-dessus. Les habitations sont sans doute en retrait et dans la profondeur de la construction>> 17. Les boutiques sont regroupées par type d'activités, chaque rue étant occupée par une corporation 18. Comme c'est le cas dans la ville traditionnelle chi- noise, Canton est divisée en quartiers, fermés par des portes la nuit 19.

En contraste avec la ville végétale d'Asie du Sud-Est aux mai- sons de bois disséminées dans les arbres, et comme les villes européennes, Canton est construite en dur : <<Les maisons n'y ont rien de moins que magnifiques : elles sont presque toutes de rez-de-chaussée, bâties de terre avec des accompagnements de briques et couvertes de tuiles 20.,,

On le voit, le système viaire et l'organisation de la ville diffèrent largement de ce qui existait à Amsterdam et qui sera repris à Batavia. Pourtant il s'avérera que le bâtiment urbain de Chine du Sud va parfaitement s'intégrer à la trame urbaine coloniale. Une construction en profondeur accueillant le commerce et la résidence, un ensemble de techniques de construction compatibles aux exigences des Hollandais, peuvent expliquer une adéqua- tion historique qui fera le succès incontesté du compartiment chinois.

(11)

15. J. Nieuhof, Legatio Batavica ad Magnum Tartariae, Chamum, Sungteium, Modemum Sinae Im- peratorem, Amsterdam, 1668. Il est à noter que ce plan établi par un graveur occiden tai, re- présente une volonté de renlise en 01·dre de l'espace selon des critères étrangers à la culture chinoise. JI doit donc être pris plus comme une image idéali- sée, que comme une transcrip- tion fidèle d'une réalité.

Comparer ce plan avec celui publié par EJ.M. Rhoads (op.

cil., p. 98) qui montre une en- ceinte irrégulière et où le commerce est concentré princi- palement dans la •ville nou- velle• et ses faubourgs sud et ouesl. Cette irrégularité se tra- duisait aussi dans le tissu urbain de la «ville nouvelle» : «Canton est u·ès vaste, mais très mal bâti ; les rues en sont étroites et mal- propres ; elles ne sont pas ali- gnées comme on l'a prétendu.

Cette régularité choquerait le génie et la superstition des Chi- nois• in :-.1. Sonnerat, Voyag.

aux Indes Orientales et à la Chine, fait par ord>·e du Roi, depuis 1774 jusqu'en 1781, Paris, 1782,

tome 2, pp.12-14.

16. •Les rues sont longues,

droites, pavées de pierres de taille et assez éu-oites, à la ré- serve de quelques-unes plus larges, où l'on trouve de distan- ce en distance des arcs de uiomphe; il y en a de couvertes où sont les plus belles bouti- ques» (Du Halde, 1736, p. 232).

17. F. Devay,joumal d'un voyag.

dans 1'17Uie anz/aise, à Java, dans l'archipel des Moluques, sur les côtes mmdionales de la Ozine, à Ceylan (1864), Paris, 1867, \'01. 2, p. 58.

18. E. Balazs, op. cil., p. 200.

•Ces quartiers, appelés autre- fois "etalages", "rangées" ou

"lignes", étaient désignés depuis le vue siècle sous le nom de "rues" (hang) et contenaient en _germe le principed"'?rg~ni­

sat::lon par corporanon ... 1 ex- pression hang commence à avoir à partir du V1 ne siècle son acception ultérieure de guilde ou de corporation

19. •De distance en distance, il y a des portes solides, à claire- voie, qui peuvent interrompre la communication d'un quartier à l'autte.» <•Ces portes ouvertes dans le jour, très étroites et de 3 m au plus de hauteur, s'appliquent quand on les ferme, contre une baie prati- quée dans le mur, coupant la rue à angle droit, et aussi élevé que les consttuctions latérales»

viabilisation des terrains. Elle participera également à la création de Batavia en souscrivant largement au capital de la Compagnie des Indes orientales 9.

Ce plan montre un type de lotissement tendant à une ratio- nalisation de l'occupation de l'espace. Ainsi le parcellaire est divisé en lots de dimensions standard 10, vendus sur le marché libre et soumis à une régle- mentation sévère quant à leur utilisation 11 et leur mode de construction 12. Cette typologie foncière basée sur une logique marchande présente une modernité certaine pour ce qui est de l'utilisation maximale des terrains comme par les contraintes, tant de construction que de destination. Elle va se constituer en modèle pour la planification des villes coloniales. C'est ce type de plan qui va servir de paradigme pour la planification de Batavia, fondée en 1619.

L'habitat marchand de la Chine du Sud: Canton a été de

tous temps le point de contact privilégié du commerce avec l'Asie du Sud- Est, puis l'Occident 13. La ville accède en 1630 au rang de capitale du sud de la Chine, fonctionnant à la fois comme centre politique et commercial 14.

Le plan de la ville établi en 1655 15 ainsi que les gravures d'époque montrent un double système viaire: d'une part un réseau princi- pal reliant les portes de la ville complété de dessertes transversales, et d'autre part un réseau secondaire perpendiculaire au premier et semi-privé, qui dessert les boutiques ouvrant en façade des maisons 16. Celles-ci sont construites sur un parcellaire étroit et profond, de part et d'autre de rues étroites où se déroule une activité intense qui surprend le visiteur : «Ce qui me frappa le plus en entrant dans les rues de la Cité, c'est leur étroitesse, qui ne mesure pas 2 rn de large ... Toutes les boutiques, contiguës les unes aux autres, sont fort profondes et n'ont pas d'étage au-dessus. Les habitations sont sans doute en retrait et dans la profondeur de la construction>> 17. Les boutiques sont regroupées par type d'activités, chaque rue étant occupée par une corporation 18. Comme c'est le cas dans la ville traditionnelle chi- noise, Canton est divisée en quartiers, fermés par des portes la nuit 19.

En contraste avec la ville végétale d'Asie du Sud-Est aux mai- sons de bois disséminées dans les arbres, et comme les villes européennes, Canton est construite en dur : «Les maisons n'y ont rien de moins que magnifiques : elles sont presque toutes de rez-de-chaussée, bâties de terre avec des accompagnements de briques et couvertes de tuiles 20.>>

On le voit, le système viaire et l'organisation de la ville diffèrent largement de ce qui existait à Amsterdam et qui sera repris à Batavia. Pourtant il s'avérera que le bâtiment urbain de Chine du Sud va parfaitement s'intégrer à la trame urbaine coloniale. Une construction en profondeur accueillant le commerce et la résidence, un ensemble de techniques de construction compatibles aux exigences des Hollandais, peuvent expliquer une adéqua- tion historique qui fera le succès incontesté du compartiment chinois.

Vue d'une rue de la vieille ville chinoise.

(M.C. Perry, Narrative of the Expedition of an American Squadron to the China Seas and lapan, 1852·54, New York, 1856, p. 60)

Rue commerçante de Canton, vers 1900.

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