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Semaine du 23 au 29 janvier 2020

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Semaine du 23 au 29 janvier 2020

RESUME : En RDC, alors que l’informateur poursuit ses entretiens avec différents partis politique (RDC_7), plus de 300 députés sur les 500 composant l’Assemblée nationale ont déposé et fait adopter une motion de destitution contre le Premier ministre pour « défaillance et incompétence notoire », une motion qui sera transmise au Président de la République, à la Cour constitutionnelle et au gouvernement. Le Premier ministre qui s’est rendu à Lubumbashi pour y rencontrer l’ancien président Joseph Kabila, qui reste toujours silencieux, a d’abord récusé cette motion qu’il a qualifié de « manoeuvre politicienne sans fondement factuel au mépris des exigences de l'État de droit », avant d’accepter de démissionner (RDC_10) (RDC_8) (RDC_14). Par ailleurs, les soutiens à l’ancien président continuent à s’amenuiser : une quarantaine de députés de l’ancien parti de Joseph Kabila, le PPRD, sont passés à l’Union sacrée lancée par le président Tshisekedi (RDC_9), tandis que deux opposants célèbres, Moïse Katumbi (Ensemble pour le Changement) et Jean-Pierre Bemba (MLC) ont fait de même (RDC_15). De son côté, le chef de la coalition d’opposition LAMUKA, Martin Fayulu, a signifié que cette dernière défection signifiait la fin du regroupement politique qu’il dirige (RDC_13). Au total, ce sont près de 400 députés qui soutiennent désormais le nouveau président congolais (RDC_15_1).

Parmi les autres nouvelles politiques, on signalera que le FCC de Joseph Kabila, qui soutient la position du Premier ministre démissionné, a récusé comme inconstitutionnelle une invitation du bureau provisoire de l’Assemblée nationale aux députés les incitant à faire une déclaration formelle d’appartenance à l’opposition ou à la majorité (RDC_12). Enfin, on mentionnera que le président Tshisekedi s’est choisi un nouveau directeur de cabinet en remplacement de Vital Kamerhe condamné à 20 ans de réclusion pour détournements (RDC_11).

Sur le plan diplomatique, le chef de l’Etat a signalé qu’en tant que futur président de l’Union africaine, il placerait les relations avec l’Union européenne et la zone de libre échange africaine comme ses priorités (RDC_19). Par ailleurs, on signalera que la RDC a signé avec la Belgique un mémorandum concernant un projet de soutien à l’insertion professionnelles des jeunes congolais (RDC_20).

En matière de justice et de droits humains, deux dirigeants de services

publics ont été arrêtés pour détournements de fonds (RDC_16), tandis que

l’ancien président de la CENI, un proche de Joseph Kabila qui avait mis en

question l’appartenance du Katanga à la RDC, a été condamné pour

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« atteinte à la sûreté de l’Etat, incitation à la haine tribale et propagation de feux bruits » (RDC_17). Enfin, on signalera que le Bureau conjoint des Nations Unies pour les droits de l’homme indique dans son dernier rapport que plus de 900 violations des droits humains ont été perpétrés en 2020 en RDC, soit une hausse de 20% par rapport à 2019 : la plupart de ces violations ont été le fait d’agents de l’Etat. De son côté, l’organisation Human Rights Watch dénonce une hausse de la répression contre les médias et les activistes pro-démocratie (RDC_18).

Dans le domaine de la sécurité, le commandant du Mécanisme conjoint de vérification de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs élargie à la MONUSCO, a fait savoir à l’issue de son mandat que la capacité opérationnelle des groupes armés en RDC s’était considérablement réduite (RDC_1). Par ailleurs, le Secrétaire général des N.U. a nommé en RDC un nouveau représentant spécial adjoint de la MONUSCO (RDC_2).

Sur le terrain, seules les provinces du Kivu ont été concernées par des violences. Au Nord Kivu, des affrontements ont eu lieu entre l’armée et des miliciens FPP/AP dans le territoire de Walikale, où des violences ont aussi eu lieu entre deux clans pour des questions foncières (RDC_3) (RDC_5). Par contre, on notera qu’un groupe Maï-Maï a déposé les armes dans le territoire de Lubero (RDC_6). Au Sud Kivu, deux groupes armés se sont affrontés sur les hauts plateaux du territoire d’Uvira (RDC_4).

Par ailleurs, on signalera que les provinces de l’Ubangui et du Bas-Uélé sont affectées par le conflit entre armée et rebelles en RCA : plus de 90.000 demandeurs d’asile ont traversé la frontière et se sont installés dans ces provinces (RDC_21).

Au Burundi, le parti au pouvoir a désigné un nouveau secrétaire général : cette désignation indique un renforcement de la mainmise des faucons sur le système politique (BUR_1).

En Ouganda, la justice a ordonné la fin d’assignation à résidence du célèbre opposant Bobi Wine : le gouvernement ougandais a justifié cette assignation à résidence par la nécessité d'assurer sa protection (OUG_1).

BURUNDI

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Vie politique

(BUR_1) RFI – 24/1

Au Burundi, le CNDD-FDD s'est choisi ce dimanche un nouveau secrétaire général, en la personne de Révérien Ndikuriyo. Un choix qui vient renforcer la mainmise des faucons du régime sur le pouvoir.

Officiellement, l'ancien président du Sénat Révérien Ndikuriyo a été élu ce dimanche à Gitega par les militants du CNDD-FDD, au cours d'un congrès extraordinaire organisé après une croisade religieuse qui a réuni pendant trois jours tout le gratin du parti au pouvoir, notamment pour demander à Dieu de les aider à choisir, le jour J, un « leader éclairé ».

En réalité, la messe était déjà dite depuis longtemps. Le futur secrétaire général du parti avait été désigné du vivant de l'ancien président Pierre Nkurunziza, il y a un peu plus d'un an. Et ce choix s'est fait dans le cercle très fermé des généraux issus de l'ancienne rébellion au pouvoir, qui contrôlent désormais tous les postes-clés au Burundi, selon des sources internes.

« C'est un mauvais signal, que ce soit sur le plan du dialogue inter-burundais ou de l'ouverture politique », s'est inquiété un diplomate en poste à Bujumbura, en rappelant que Révérien Ndikuriyo est connu pour ses prises de position que ses détracteurs qualifient d'« extrémistes ».

Âgé de 50 ans, ce chef historique de l'ex-rébellion hutue aujourd'hui au pouvoir cultive l'image d'un nationaliste pur et dur ne parlant jamais ni français ni anglais. Révérien Ndikuriyo est classé parmi les faucons du régime CNDD-FDD.

Le président Évariste Ndayishimiye, lui, a pris le titre de président du Conseil des sages, véritable n°1 du parti au pouvoir.

OUGANDA

Justice, Droits de l’homme…

(OUG_1) AFP – 25/1

La justice ougandaise a ordonné aux forces armées de mettre fin à l'assignation à résidence de l'opposant Bobi Wine, dont elles encerclent le domicile depuis l'élection présidentielle du 14 janvier.

Le leader de l'opposition ougandaise Bobi Wine a vu, lundi 25 janvier, son assignation à résidence levée par la justice.

Candidat malheureux à l'élection présidentielle qui a marqué la victoire pour un sixième mandat du président sortant Yoweri Museveni, il est bloqué dans sa résidence de la périphérie de Kampala, la capitale, par des forces armées qui encerclent son domicile depuis le scrutin du 14 janvier. Des soldats et des policiers lourdement armés entourent la maison et empêchent ses habitants, dont l'épouse de Bobi Wine, Barbie Kyagulanyi, d'en sortir. La semaine dernière, l'ambassadrice des États-Unis en Ouganda a été empêchée de rendre visite à Bobi Wine, qui a obtenu environ 35 % des voix à l'élection présidentielle, selon les résultats officiels.

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De son vrai nom Robert Kyagulanyi, cet ancien chanteur de reggae devenu homme politique est désormais considéré comme le leader de l'opposition. "La restriction (de déplacement) continue et indéfinie du pétitionnaire dans sa maison est illégale et son droit à la liberté a été entravé", a déclaré lundi le juge Michael Elubu, de la division civile de la Haute Cour de justice ougandaise, un tribunal de Kampala. "Ces restrictions étant considérées comme illégales, nous ordonnons qu'elles soient levées", a-t-il ajouté.

Le gouvernement ougandais a justifié cette assignation à résidence par la nécessité d'assurer "la protection" de Bobi Wine et d'éviter les manifestations de l'opposition, le candidat ayant qualifié l'élection de "mascarade" et rejeté ses résultats. Bobi Wine a dénoncé dans un tweet lundi en début d'après-midi le maintien de forces armées devant sa maison malgré cette décision.

"La Haute Cour a décidé ce matin que mon assignation à résidence prolongée (11 jours désormais) est illégale et inconstitutionnelle", a-t-il écrit sur Twitter. "Plusieurs heures après, les militaires encerclent toujours ma maison, bloquant l'accès à tout le monde ! Peut-être (comme toujours) attendent-ils les ordres du Général Museveni sur la marche à suivre", poursuit-il.

Il est arrivé par le passé que les forces armées ignorent les ordres de la justice concernant la libération d'individus, ou bien arrêtent à nouveau des personnes qui venaient d'être libérées.

RDC

Sécurité, Armée…

(RDC_1) Radio Okapi – 25/1

Le Mécanisme conjoint de vérification (MCVE) de la Conférence internationale sur la région des Grands lacs - Élargie à la MONUSCO - a un nouveau commandant. Il s’agit du général angolais José Rui Miranda, qui remplace à ce poste le colonel Léon Mahoungou du Congo- Brazzaville. La cérémonie de passation de commandement s’est déroulée ce lundi 25 janvier à Goma (Nord-Kivu).

Après sa longue expérience au sein du MCVE, qu’il a intégrée depuis 2012 avant d’en être confirmé commandant en chef depuis 2018, le colonel Léon Mahoungou dit se réjouir de l’évolution de la situation dans l’est de la RDC, en dépit de l’existence de nombreux défis : « La capacité opérationnelle des groupes armés a été réduite considérablement, grâce aux opérations militaires conduites efficacement par les FARDC avec l’appui logistique de la MONUSCO. Aujourd’hui, le MCVE peut se permettre d’exprimer un sentiment de fierté, car son rôle dans le processus de pacification de notre région est devenu de plus en plus pertinent.

Toutefois, les défis pour le MCVE demeurent nombreux. »

Le Mécanisme conjoint de vérification Élargi avait été institué en 2012 par le sommet des chefs d’Etat membres de la CIRGL pour veiller à la stabilité et inviolabilité des frontières, surtout entre la RDC et ses voisins de l’Est.

(RDC_2) Radio Okapi – 26/1

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Le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a annoncé mardi 26 janvier la nomination de Khassim Diagne du Sénégal au poste de Représentant spécial adjoint pour la protection et les opérations auprès de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO). M. Diagne succède à David Gressly, des États-Unis, à qui le Secrétaire général est profondément reconnaissant pour son dévouement au service de la MONUSCO.

M. Diagne jouit d'une expérience de plus de 25 ans dans les domaines de la protection des réfugiés, des affaires politiques, de la gestion et du contrôle. Il a occupé depuis 2017 le poste de directeur de l'Unité politique, maintien de la paix, humanitaire et droits de l'homme au Bureau exécutif du Secrétaire des Nations unies. Bien avant, il avait exercé comme représentant régional du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) aux États-Unis d'Amérique et dans les Caraïbes.

- Kivu

(RDC_3) Radio Okapi – 24/1

Des affrontements intenses opposent depuis samedi 23 janvier dans l’agglomération de Buleusa dans le territoire de Walikale les FARDC aux miliciens de FPP/AP et alliés. Des combats qui ont encore provoqué un déplacement massif de la population vers les localités voisines dans le territoire de Lubero, rapportent les sources locales.

Le chef de groupement Ikobo demande que toute la zone soit sous contrôle des FARDC afin de neutraliser tous les groupes armés qui sévissent encore la région.

Ce dimanche, indiquent les mêmes sources, la situation est redevenue calme. Elles renseignent que les tirs ont commencé vers 11 h locales lorsque les FARDC ont attaqué les miliciens de FPP/AP qui venaient de Bukumbirwa dans leur bastion vers Mbwavinya et ont tué 1 milicien.

En réaction, vers 14 h, ces miliciens ont planifié et mis en exécution contre-offensive avec des armes lourdes et légères. Des combats qui ont duré plus de 5 heures ajoutent les sources qui dressent un bilan de 3 soldats FARDC tués et 1 enfant d’un militaire et 3 blessés. Du coté AFPP/AP, l’on a enregistré 1 mort et 3 blessés selon les mêmes sources. Des miliciens de Kabido ont procédé à un pillage systématique du camp FARDC avant de se retirer de Buleusa.

Plusieurs habitants se sont encore déplacés vers Miriki, Kanyabayonga, Kirumba et Kayina dans le territoire de Lubero. Tandis que d’autres ont trouvé refuge dans la forêt. Certains habitants qui ont fui dans la brousse ont commencé à regagner leurs habitations, ont ajouté nos sources à Buleusa.

(RDC_4) Radio Okapi – 26/1

Des combats opposent depuis mardi 26 janvier matin les groupes coalisés Twigwaneho aux miliciens Maï-Maï dans le groupement de Bijombo, dans les hauts plateaux du territoire d’Uvira au Sud-Kivu.

Selon le président de la société civile sur place, pacifique Kararuka, les Twigwaneho ont contourné la base de la MONUSCO et des Forces armées de la RDC (FARDC), avant d’aller attaquer le village de Kihuha au lieu appelé Binyenge vers 4 heures du matin. Les miliciens Maï-Maï ont riposté.

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En ce moment, les échanges des tirs se poursuivent vers les villages de Mukumba et Masango, dans le même groupement. Le bilan de ces affrontements n’est encore connu. Mais d’autres sources locales affirment que les habitants ont vidé tous ces villages. Certains se sont dirigés vers les villages un peu plus sécurisés de Magunda et Musonjo et d’autres ont fui vers la forêt d’Itombwe, dans le territoire de Mwenga voisin.

Relayé par son porte-parole, le commandant du secteur opérationnel Sokola 2 des FARDC au Sud, le général de brigade Gaby Boswane, réitère l’appel à tous ces groupes armés locaux de déposer les armes et de se rendre auprès des autorités administratives, policières et militaires de leur ressort.

(RDC_5) Radio Okapi – 26/1

Une vingtaine des maisons ont été incendiées, deux personnes grièvement blessées et d’autres portées disparues, lors des échauffourées le week-end dernier entre deux clans qui se disputent la propriété des concessions foncières dans le groupement Utunda, dans le secteur de Wanyanga.

Un élu de Walikale condamne les violences entre ces deux clans et demande aux autorités politico administratives, coutumières et judiciaires de s’imprégner urgemment de cette situation afin d’éviter le pire.

Les deux clans qui s’affrontent sont Batiri et Banangiri. Ils se disputent une concession depuis plusieurs années. Selon un notable de Walikale, des décisions judiciaires, des jugements et arrêts ont déjà été prononcés en faveur de Banangiri.

Le député Prince Kihangi précise que les Batiri venus de Mpofi se seraient attaqués aux Banangiri, samedi dernier pour s'opposer à l’exécution de ces arrêts. Il ajoute que ce mardi 26 janvier, des groupes de jeunes venus de Kibua, Luvungi et Kembe sont arrivés dans le village Banangiri, non loin de Mpofi pour les soutenir. Prince Kihangi condamne ces violences et appelle toutes les parties prenantes à privilégier la voie légale pour résoudre ce problème. « Je condamne ces actes ignobles. Il ne faut jamais faire recours à la violence parce que souvent la violence appelle la violence. Si vous estimez avoir été lésé par une décision judiciaire, il y a de voies de recours qui sont prévues par notre législation. Voilà maintenant que ça déstabilise toute la région. Et donc j’invite toute la population au calme. Espérant que les autorités compétentes vont devoir se saisir de cette question, et vont devoir y trouver une solution pacifique et à l’amiable », a déclaré l'élu de Walikale.

L'administrateur du territoire, Sukisa Ndayabaje promet d’envoyer une commission sur place pour s’imprégner de la situation.

(RDC_6) Radio Okapi – 27/1

Le groupe Maï-Maï Léopard actif dans la région de Masereka accepte de déposer les armes pour la pacification de Lubero au Nord-Kivu. Dans une déclaration faite lundi 25 janvier dans le village Kaviniro, base de leur quartier général, ces miliciens souhaitent un désarmement public dans les plus brefs délais.

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Dans cette déclaration écrite, le groupe Maï-Maï dirigé par le général auto-proclamé Jacques Kalondero dit accepter de remettre toutes ses armes et munitions entre les mains de la MONUSCO. Ce groupe armé justifie sa décision par le fait d’avoir été sensibilisé sur la vision du chef de l’Etat par la Commission interprovinciale d’Appui au Processus de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion Communautaire (CIAP-DDRC) /Nord Kivu.

Katembo Lukogho Jacques, coordonnateur de la CIAP-DDRC au Nord Kivu qui le confirme, indique que c’est grâce à cette sensibilisation que ce groupe armé a cessé de commettre des exactions dans la zone. Occasion pour Katembo Lukogho Jacques d’appeler les autres groupes armés actifs dans la zone, à emboiter le pas au groupe Léopard. Cependant, dans la même déclaration, le groupe Ma¨-Maï Léopard exprime un vif souhait de l’organisation d’un désarmement public dans les plus brefs délais.

Vie politique…

(RDC_7) Radio Okapi – 22/1

L’Informateur Bahati Lukwebo a poursuivi vendredi 22 janvier à Kinshasa ses audiences publiques avec les chefs des partis et regroupements politiques en vue d’identifier la majorité parlementaire. Il a conféré avec les regroupements politiques Action des Alliés pour l’amélioration des conditions de vie des Congolais (AAAC) et l’Action pour l’alternative et le bien-être (AAB).

Selon Richard Ndambu, mandataire principal de l’Action pour l’alternative et le bien-être, son regroupement compte 16 partis politiques, dont 9 viennent de signer leur adhésion à l’Union sacrée.

Pour sa part, Véronique Élisabeth Tshala Bebel, présidente du regroupement Action des alliés pour l’amélioration des conditions de vie des Congolais, dit adhérer à l’Union sacrée de la nation pour soutenir l’action du Chef de l’Etat. Par ailleurs, souligne-t-elle, l’objectif premier n’est pas le partage du pouvoir.

Le regroupement politique Alliance des acteurs pour la bonne gouvernance de la RDC (AABC) de Julien Paluku explique son adhésion à la nouvelle majorité par le souci d’accompagner le Président de la République afin d’atteindre les objectifs qu’il s’est assigné à long, moyen et court termes.

Lire aussi sous :

https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210126-rdc-l-informateur-modeste-bahati-lukwebo-rencontre- le-mlc-de-bemba

(RDC_8) RFI – 23/1

301 députés sur les 500 que compte l’Assemblée nationale ont signé une motion pour obtenir la destitution du Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Cette motion de censure a été déposée ce vendredi 22 janvier au bureau de la Chambre basse du Parlement. Cette offensive des pro-Félix Tshisekedi énerve les fidèles de Joseph Kabila qui ont claqué la porte et menacent de ne pas remettre les pieds à l’Assemblée si le bureau provisoire continue d’abuser de ses prérogatives.

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Cette motion initiée par Chérubin Okende, un député du parti de Moise Katumbi, fait partie de principaux leviers du camp Félix Tshisekedi pour accélérer le processus de changement de leadership tant à l’Assemblée nationale qu’au gouvernement.

Le seuil de recevabilité de 1/4 soit 125 signatures étant largement dépassé, ces députés disent mettre la pression sur l’actuel directoire de l’Assemblée nationale pour que la motion soit le plus tôt possible examinée par les parlementaires.

De leur côté, les membres du Front commun pour le Congo, la plateforme de Joseph Kabila, s’insurgent contre une violation de tous les textes en vigueur en RDC. Ils s’appuient sur deux récents arrêts de la Cour constitutionnelle qui limitent, selon leur interprétation, le pouvoir de ce bureau provisoire et le pressent d’organiser l’élection du bureau définitif (ce qui est sa principale attribution).

Du côté des proches du Premier ministre issu du FCC, on assure que le chef du gouvernement n’est pas prêt à déposer sa démission

De son côté, le bureau provisoire (qui avait également inscrit à l’ordre du jour de la session extraordinaire le contrôle parlementaire) ne s’est pas encore prononcé sur cette question de motion de censure, mais l’un de ses membres dit ne pas trouver d’inconvénient à la traiter. Cela, quand bien même, il trouve le calendrier de la session extraordinaire déjà chargé.

Le bureau provisoire de l'Assemblée nationale doit organiser l’élection du bureau définitif avant le 3 février, date officielle de la clôture de la session parlementaire extraordinaire.

Lire aussi sous :

https://www.radiookapi.net/2021/01/23/actualite/politique/rdc-motion-de-censure-contre- sylvestre-ilunga-pour-defaillance-et

https://www.lalibre.be/international/afrique/nouvelle-victoire-pour-tshisekedi-une-motion-de- censure-deposee-contre-le-gouvernement-et-le-premier-ministre-pro-kabila-

600c288ed8ad5844d1aae126

https://www.radiookapi.net/2021/01/26/actualite/politique/interpellation-de-sylvestre-ilunga- larret-de-la-cour

(RDC_9) Radio Okapi – 23/1

Quarante-deux (42) députés nationaux du Parti du peuple pour la reconstruction et le développement (PPRD) ont individuellement adhéré à l’Union sacrée pour la nation (USN).

Selon Guy Mafuta Kabongo, élu de Tshikapa, qui a conduit cette délégation auprès de l’Informateur Modeste Bahati, samedi 23 janvier à Kinshasa, l’essentiel de leur démarche reste de soutenir le programme du Président de la République, Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

« La particularité de notre liste est que chacun de nous adhère individuellement et librement. Et le Chef de l’Etat a été clair lors de la dernière rencontre : l’Union sacrée n’est pas un parti politique. C’est une vision, une dynamique mise en place. Nous avons répondu à l’appel du Chef de l’Etat, et chacun de nous demeure membre du PPRD », a fait savoir le député Guy Mafuta. Il a ajouté que d’autres élus nationaux ont aussi annoncé leur adhésion dans « les heures qui viennent. »

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Guy Mafuta précise que « nul n’a quitté son parti politique » et que l’hypothèse de l’exclusion des députés qui ont adhéré à l’USN ne devraient pas être à l’ordre du jour. « Le règlement intérieur de l’Assemblée nationale est très clair. Nul n’a quitté délibérément son parti politique.

Et de ce point de vue, l’arrêt de la Cour constitutionnelle a été plus explicite. Nous contribuons à l’édifice de l’USN, en soutenant le Chef de l’Etat dans sa vision. J’aime le dire, le seul Congolais qui a proposé un programme à la nation congolaise reste le Chef de l’Etat », précise- t-il.

En dehors des députés nationaux du PPRD, le regroupement politique Alliance pour la transformation intégrale du Congo (ATIC) de Jean Paul Nemoyato a aussi signé son adhésion à l’USN. Il comprend 12 députés nationaux.

L’Alliance des bâtisseurs pour Un Congo émergent d’Athanase Matenda adhère sans condition à l’Union sacrée de la Nation, a déclaré Jean-Claude Baende à la sortie de l’audience avec Modeste Bahati Lukwebo.

(RDC_10) AFP – 25/1

Le Premier ministre de la République démocratique du Congo a rencontré lundi l'ancien président Joseph Kabila, à la veille de l'examen d'une motion de censure visant son gouvernement à l'Assemblée, en pleine crise politique avec l'actuel chef de l'Etat Félix Tshisekedi.

Proche de M. Kabila, le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba a quitté dimanche Kinshasa pour Lubumbashi où il a rencontré lundi l'ancien président, lui-même replié dans son fief du Katanga depuis mi-décembre, a indiqué un ministre pro-Kabila à l'AFP sous couvert de l'anonymat.

A Kinshasa, les députés sont convoqués mardi à 14h00 à l'Assemblée pour l'examen de la motion de censure contre le gouvernement et son Premier ministre, signée par une majorité d'entre eux.

Le Premier ministre "ne se rendra pas demain (mardi) à l'Assemblée nationale", avance le ministre joint par l'AFP. "Je pars à Lubumbashi pour une réunion avec son Excellence Joseph Kabila. C'est lui qui a proposé mon nom comme candidat Premier ministre, ce qui a permis ma nomination par Son Excellence le président de la République", avait posté dimanche sur Twitter le Premier ministre Ilunga, nommé en mai 2019.

Lire aussi sous :

https://www.radiookapi.net/2021/01/27/actualite/politique/rdc-ilunga-ilunkamba-boycotte- linvitation-du-bureau-dage-de-lassemble

(RDC_11) Radio Okapi – 25/1

Le chef de l’Etat Félix Tshisekedi a nommé lundi 25 janvier son nouveau Directeur cabinet. Il s’agit de Guylain Nyembo, qui succède à Vital Kamerhe, condamné à vingt ans des travaux forcés pour détournement des deniers publics.

Diplômé en économie, Guylain Nyembo Mbwizia était jusqu'ici directeur de cabinet adjoint du Chef de l'Etat en charge de l'économie et finances.

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«Avec cette nomination, le Prof Kolongele Eberande qui assumait l'intérim du Directeur de cabinet du Chef de l'Etat retrouve son poste de Directeur de cabinet adjoint chargé des questions juridiques et administratives », note la presse présidentielle, signalant qu’il s’agit de

« la première étape de la restructuration du cabinet du Chef de l'Etat Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo. »

(RDC_12) Radio Okapi – 26/1

Le Front commun pour le Congo estime que l’invitation faite par le bureau d’âge, aux députés nationaux de faire, en cours de législature, une déclaration individuelle d’appartenance à la majorité ou à l’opposition, viole intentionnellement la constitution en ses articles 114, 116 et le règlement intérieur de l’Assemblée nationale en ses articles 24 alinéa 4 et 54 alinéa 7 et 8.

« Les partis politiques et regroupements politiques membres du Front commun pour le Congo ainsi que leurs députés ne sauraient accéder à votre demande illégale et vous demandent de ne vous en tenir qu’aux seules déclarations d’appartenance à la majorité ou à l’opposition faites au début de la législature. L’article 54 alinéa 7 et 8 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale stipule que : « chaque député est membre du groupe parlementaire auquel appartient le parti politique dans le cadre duquel il a été élu. Les groupes parlementaires sont constitués pour une durée de la législature », rappelle la lettre signée par les présidents des partis et regroupements politiques du FCC.

Le FCC rappelle aussi que l’arrêt de la Cour constitutionnelle dans son dispositif ne reconnait au bureau d’âge que le seul pouvoir de vider la pétition engagée contre le questeur adjoint du bureau définitif et d’organiser les élections du bureau définitif. « Le point relatif à l’identification de la majorité parlementaire ne figure ni dans la décision de convocation de la session extraordinaire encore moins dans l’arrêt de la Cour constitutionnelle », argumentent les présidents des partis et regroupements politiques du FCC.

Ils font remarquer que conformément à l’article 26, alinéa 4 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui stipule qu’ « au début de chaque législature, les partis et regroupements politiques déposent au bureau provisoire de l’Assemblée nationale une déclaration d’appartenance à la majorité ou à l’opposition politique dument signée par chacun d’eux », les partis et regroupements politiques du FCC avaient fait leur déclaration écrites d’appartenance à la Majorité parlementaire pour la législature 2019-2023. « Ces déclarations ont été déposées à l’Assemblée nationale le 5 et 6 avril 2019. A ces déclarations, étaient annexées les listes nominatives des députés, partis politiques et regroupements respectifs », rappelle le FCC qui demande au président du bureau d’âge de se référer à ces listes.

(RDC_13) Belga – 27/1

L'opposant congolais Martin Fayulu Madidi a signifié mercredi la fin de la coalition Lamuka qui l'a soutenu lors de l'élection présidentielle contestée de décembre 2018 après le rapprochement entamé par deux de ses dirigeants, Jean-Pierre Bemba Gombo et Moïse Katumbi Chapwe, avec le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

M. Fayulu, qui préside le parti d'opposition Ecidé (Engagement pour la Citoyenneté et le Développement), estime dans un communiqué reçu à Bruxelles que ses deux (ex-)partenaires se sont déliés de leurs engagements pris dans le cadre de la coalition Lamuka (Se réveiller, en

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lingala) après s'être "active! ment investis et engagés" dans la création de "l'Union sacrée".

"Étant donné que, d'une part, une personne ou un regroupement ne peut appartenir à la fois à deux organisations politiques aux visions différentes et/ou contradictoires, et d'autre part, MM Bemba et Katumbi se sont écartés de l'objectif fondamental et de la vision de Lamuka, ils doivent tirer les conséquences qui s'imposent", ajoute M. Fayulu.

Ce dernier se considère toujours comme le véritable vainqueur de la présidentielle du 30 décembre 2018 - dont les résultats détaillés n'ont jamais été publiés par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), comme prévu par la loi - et n'a de cesse de réclamer

"la vérité des urnes".

L'opposant et coordonnateur de Lamuka rappelle enfin la déclaration signée le 30 juillet 2019 par les membres du présidium de cette coalition - dont MM. Bemba et Katumbi - qui indique que: "Lamuka affirme sa victoire aux élections du 30 décembre 2018 et continue à dénoncer la fabrication des résultats tels qu'annoncés par la Céni et entérinés par la Cour constitutionnelle".

(RDC_14) AFP – 27/1

L'Assemblée nationale de la République démocratique du Congo a adopté mercredi à une écrasante majorité une motion de censure contre le Premier ministre proche de l'ex-président Joseph Kabila, consacrant une victoire politique de l'actuel chef de l'Etat Félix Tshisekedi.

Par 367 voix contre sept, l'Assemblée a adopté la motion de censure visant le Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, et son gouvernement. Ce dernier est désormais "réputé démissionnaire" et doit démissionner dans les 24 heures selon la Constitution.

Absent de l'Assemblée nationale, le Premier ministre sortant a dénoncé "une manoeuvre politicienne sans fondement factuel au mépris des exigences de l'État de droit", dans une réponse écrite à la motion de censure envoyée au président du bureau provisoire de l'Assemblée nationale. Il affirme que ce bureau provisoire n'est pas compétent pour examiner une telle motion de défiance, dans cette lettre disponible sur le site internet de la Primature (les services du Premier ministre).

Le vote de l'Assemblée nationale représente une victoire pour le président Tshisekedi, en quête d'une nouvelle "majorité nationale d'union sacrée" depuis son discours télévisé du 6 décembre.

Ce jour-là, le chef de l'Etat avait annoncé unilatéralement la fin de la coalition au pouvoir qu'il formait depuis son investiture en janvier 2019 avec son prédécesseur Kabila (2001-2019).

Cette coalition était l'élément-clé de la transition pacifique du pouvoir entre les deux hommes, la première dans l'histoire du pays. Proclamé vainqueur de l'élection présidentielle du 30 décembre 2018, M. Tshisekedi devait cependant gouverner avec une majorité parlementaire restée fidèle à M. Kabila. En annonçant la fin de la coalition, M. Tshisekedi a demandé le soutien d'une nouvelle majorité à l'Assemblée.

La plupart des ministres étaient absents mercredi à l'Assemblée nationale, à part une poignée de proches du président Tshisekedi.

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https://www.rfi.fr/fr/en-bref/20210127-rdc-l-assembl%C3%A9e-fait-tomber-le-premier- ministre-sylvestre-ilunga

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https://www.radiookapi.net/2021/01/28/actualite/politique/rdc-ce-que-felix-tshisekedi- pourrait-faire-si-sylvestre-ilunga-refuse

https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210128-rdc-le-premier-ministre-sylvestre-ilunga-promet-de- d%C3%A9missionner

(RDC_15) RFI – 28/1

En RDC, Ensemble pour le changement de Moïse Katumbi et le Mouvement de Libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba rejoignent l'Union sacrée de la nation initiée par le président Félix-Antoine Tshisekedi. Les deux groupes ont formalisé leur adhésion hier auprès de l'informateur, le sénateur Modeste Bahati Lukwebo qui est chargé d'identifier la nouvelle majorité.

Après un premier contact avec l'informateur il y a quelques jours, les pro-Katumbi et les pro- Bemba sont revenus chez le sénateur Modeste Bahati Lukwebo pour formaliser leur adhésion à l'Union sacrée de la nation.

Le député Dieudonné Bolengetenge s’exprime au nom des 37 élus nationaux du parti Ensemble : « Nous sommes partie prenante de la démarche consistant à constituer cette majorité dans le cadre de l’Union sacrée de la nation. Nous sommes donc venus échanger avec l’informateur pour lui confirmer notre adhésion à la démarche qui consiste à constituer cette nouvelle majorité. »

Pour Mohamed Bole, chef de la délégation MLC et Alliés, l'Union sacrée de la nation devrait permettre de lutter pour le bien-être des populations congolaises : « Ces 22 députés nationaux et ces groupes de parlementaires MLC et alliés adhéreront à l’Union sacrée. Que recherchons- nous ? La sécurité, la paix pour le peuple congolais ? Que recherchons-nous ? Des réformes, mais pour qu’il y ait des élections apaisées. »

La formalisation de l'adhésion d’Ensemble pour le changement et du MLC à l'Union sacrée était très attendue. Les leaders de ces deux groupes, Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba, ont été les premiers à appuyer l'initiative du président Félix Tshisekedi après la rupture de la coalition FCC-Cach.

(RDC_15_1) AFP – 28/1

Une nouvelle majorité de 391 députés sur 500 soutient désormais le président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi, a indiqué jeudi le chargé de mission du chef de l'Etat qui lui a remis les conclusions de ses travaux.

Ces 391 députés "vont constituer la nouvelle majorité de l'Union sacrée de la Nation" voulue par le président Tshisekedi pour écarter son prédécesseur Joseph Kabila, a indiqué le sénateur Modeste Bahati, nommé par le président pour identifier cette nouvelle majorité.

Justice, Droits de l’homme…

(RDC_16) RFI – 25/1

Le directeur national du Service du contrôle et de la paie des enseignants (Secope) et l’inspecteur général de l’Enseignement primaire, secondaire et technique ont été arrêtés la

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semaine dernière en RDC, suite à un rapport de l’Inspection générale des Finances (IGF) qui avait saisi la justice.

Les syndicats d’enseignants ont été les premiers à dénoncer ces détournements de fonds publics.

Le Syeco et le Synecat étaient allés jusqu’à saisir le président Tshisekedi. Pour eux, il était clair qu’avec la mesure de gratuité de l’enseignement primaire, écoles et enseignants fictifs s’étaient démultipliés, ce qui empêchait d’améliorer les conditions de vie des vrais enseignants.

Le ministère s'était défendu en assurant avoir fait, avec l’aide d’experts étrangers et notamment ceux de la Banque mondiale, un audit du fichier des nouvelles unités, ces enseignants travaillant dans les écoles publiques ou conventionnées par l’État sans être officiellement recrutés et payés.

Ce nombre avait déjà été divisé par plus de deux pour être ramené de 399 000 à 149 000.

L’enjeu était d’autant plus important que la Banque mondiale avait, entre autres, conditionné son assistance au secteur de l’Éducation au paiement des salaires de ces nouvelles unités. Mais pour les syndicats d’enseignants, il fallait aller plus loin. L’Inspection générale des Finances qui dépend de la présidence a été mise sur le dossier. Dès le début, les inspecteurs ont été sidérés par le nombre d’écoles créées et financées après l’annonce faite par le président Félix Tshisekedi. L’enquête a duré plusieurs mois.

La Banque mondiale, qui devait décaisser 100 millions de dollars d’ici la fin de l’année, a suspendu ce paiement. En attendant des éclaircissements sur les détournements dénoncés par l’IGF.

Joint par RFI, Jules Alingete, patron de l'Inspection générale des Finances, à l'origine de l'enquête sur le ministère de l'Enseignement primaire, secondaire et technique, explique la difficulté et l'importance de mener ce type d'enquête.

(RDC_17) AFP – 27/1

Un proche de l'ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, a été condamné mercredi à trois ans de prison à Lubumbashi (Sud-Est) pour atteinte à la sécurité de l'Etat, a-t-on appris d'une organisation de défense des droits humains.

Président de la Commission électorale au début des années 2010 sous le régime Kabila (2001- 2019), le pasteur Daniel Ngoy Mulunda "est condamné à trois ans de prison pour atteinte à la sécurité de l'État, incitation à la haine tribale et propagation de faux bruits", a déclaré à l'AFP Georges Kapiamba de l'organisation Association pour l'accès à la justice (Acaj), présent à l'audience. Sa condamnation est un nouveau coup porté contre l'entourage de l'ancien président, en pleine offensive de son successeur Félix Tshisekedi pour consolider son pouvoir.

Le pasteur était poursuivi pour avoir posé des conditions au maintien du Katanga dans le giron de l'unité nationale congolaise, lors d'une cérémonie le 16 janvier à la mémoire de Laurent- Désiré Kabila, père et prédécesseur de Joseph Kabila, assassiné jour pour jour 20 ans auparavant.

"S'ils ne veulent pas que le Katanga se coupe (du reste de la RDC, ndlr), ils doivent respecter nos dirigeants et plus particulièrement notre leader du Katanga, le président honoraire, le sénateur à vie, Joseph Kabila Kabange", avait-il déclaré à Lubumbashi. "Le jugement contre

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notre client a été rendu nuitamment par le tribunal en l'absence du prévenu et de ses avocats", a dénoncé l'avocat de la défense, Me Jean Mbuyu, interrogé par l'AFP.

(RDC_18) Radio Okapi – 28/1

Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme(BCNUDH), a documenté plus 7 900 violations et atteintes aux droits de l’homme en République démocratique du Congo en 2020. Ce rapport de cette organisation onusienne a été publié mercredi 27 janvier à Kinshasa.

Ce rapport du BCNUDH révèle que par rapport à l’année précédente, 2 019, la tendance est à la hausse et est de l’ordre de 21%.

Selon le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme, cette augmentation résulte de la détérioration de la situation sécuritaire dans les provinces affectées par les conflits armés, notamment dans les deux Kivu et en Ituri. Le même rapport indique que l'écrasante majorité des violations et atteintes aux droits de l’homme commises pendant cette période, 93%, ont d’ailleurs été commises dans ces provinces, avec au moins 2 mille 945 tués dont 553 femmes et 286 enfants.

Concernant les provinces non affectées par les conflits, le bureau conjoint indique que la moitié des 7% des cas recensés au cours de l’année écoulée a été commise dans le Haut-Katanga contre 24% à Kinshasa.

La quasi-totalité de ces cas est imputable aux agents de l’Etat : 52% aux policiers, 28% aux militaires, 6% aux agents de l’ANR et 12% aux agents d’autres services étatiques.

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https://www.africaradio.com/news/rdc-durcissement-du-regime-tshisekedi-en-deux-ans-de- pouvoir-180056

Relations extérieures (RDC_19) AFP – 22/1

Le président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi, prochain président en exercice de l'Union africaine (UA), a cité vendredi parmi ses priorités les relations avec l'Union européenne et la zone de libre-échange africaine.

"Je souhaite que soit finalisé au cours de mon mandat à la tête de l'Union africaine l'accord entre cette dernière et l'Union européenne, et que progresse le processus d'intégration régionale africaine dans le cadre de la Zlec (Zone de libre échange continentale africaine)", a-t-il déclaré lors de ses voeux au corps diplomatique.

Le président congolais entamera son mandat à la tête de l'UA en février. Un sommet UE-UA est prévu en 2021, au cours duquel les deux organisations doivent définir leurs axes de coopération future et renouveler le partenariat Afrique-UE adopté en 2007.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyden, a estimé l'an dernier que l'Europe et l'Afrique étaient des "partenaires naturels", en parlant d'une nouvelle "stratégie

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africaine" pour l'UE et, le 30 juin, le Conseil européen a réaffirmé "l'importance capitale d'un partenariat UE-Afrique renforcé".

Vendredi, les députés congolais ont par ailleurs adopté le projet de loi sur l'adhésion de la RDC à la zone économique de libre-échange en Afrique. Plusieurs députés se sont prononcés contre, estimant que la RDC n'était pas encore prête à ratifier cet accord. Plusieurs ont exprimé leur crainte de se voir envahi par les pays voisins, surtout dans la partie orientale du pays, avec la concurrence du Rwanda et de l'Ouganda. La RDC a plutôt "besoin de 90.000 kilomètres de routes de desserte agricole", a affirmé la députée Christelle Vuanga.

Le texte a été adopté par 330 voix. Huit députés ont voté contre et deux se sont abstenus, en l'absence des députés membres du Front commun pour le Congo (FCC, regroupant les partisans de l'ex-président Joseph Kabila), opposés au projet de loi.

(RDC_20) Belga – 25/1

La République démocratique du Congo (RDC) et la Belgique ont signé en fin de semaine un autre mémorandum d'accord en vertu duquel la coopération belge soutiendra un projet d'insertion professionnelle des jeunes en RDC, par le biais d'une structure dénommée "Kin Emploi", a rapporté l'agence congolaise de presse (ACP), reçue lundi à Bruxelles.

La cérémonie de signature de ce projet "Kin Emploi" entre la RDC et la Belgique a eu lieu vendredi à Kinshasa. Elle a rassemblé le ministre congolais de la Coopération internationale, Intégration régionale et Francophonie, Pépin Guillaume Manjolo, et l'ambassadeur de la Belgique en RDC, Jo Indekeu.

Doté d'un budget de 12 millions de dollars pour une durée de quatre ans, ce projet de coopération entre la RDC et la Belgique permettra d'encadrer et d'insérer sur le marché de l'emploi quelque 5.000 jeunes dont 50% des femmes.

La signature de cette convention avait été annoncée mercredi par une diplomate belge de haut rang, la directrice générale pour les affaires bilatérales au ministère belge des Affaires étrangères, Annick Van Calster, en visite à Kinshasa pour faire le point sur la coopération entre les deux pays, renouée depuis 2019 après une profonde crise diplomatique entre Kinshasa et Bruxelles

(RDC_21) Radio Okapi – 25/1

Plus de 90 000 demandeurs d’asile Centrafricains ont traversé leur frontière, jusqu’au weekend dernier. Ils se sont abrités dans les provinces Congolaises du Nord- Ubangi, du Sud- Ubangi et du Bas- Uélé. Leurs traversées massives ont commencé depuis le 24 décembre dernier, à la suite des conflits pré et post électoraux en RCA. Des équipes de la sous-délégation du HCR/Gbadolité organisent leur enregistrement et une première assistance humanitaire.

Le monitoring du HCR avec la CNR, ainsi que des autorités locales révèlent que les 90 mille centrafricains se trouvent dans diverses localités congolaises du Bas-Uélé, du nord et du sud- Ubangi.

Selon des sources officielles, la plupart de nouveaux arrivants, proviennent des villes centrafricaines de Béma, de Bangassou, et plus récemment de Bangui la capitale. Ils ont fui,

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disent-ils, des graves affrontements opposant leur armée nationale aux rebelles avant, pendant et après les élections du 27 décembre dernier.

Après la traversée, ces demandeurs d’asile se sont installés à proximité de la rivière Ubangi, sur l’autre rive de la RDC, soit carrément sur des îlots ou bancs de sable. D’autres encore restent dans des familles d’accueil. Mais tous manquent de nourriture, d’abris adéquats, d’eau potable et de soins de santé.

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