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Fracture atypique du fémur sous bisphosphonates, un effet indésirable à ne pas manquer

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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K. Ing Lorenzini R. Meier

D. Suva P. Dayer J. Desmeules

R. Peter

introduction

L’ostéoporose est une maladie du squelette caractérisée par une diminution de la densité osseuse, qui prédispose à un risque accru de fracture. Ses étiologies classiques sont la mé­

nopause chez la femme et l’utilisation de certains médicaments (corticostéroïdes au long cours par exemple). Ses conséquences les plus fré­

quentes sont les fractures de la hanche, du poignet et des vertèbres.1 Les bisphos­

phonates (BP) sont les médicaments les plus prescrits pour cette pathologie. Les principaux BP utilisés en pratique clinique pour le traitement de l’ostéoporose sont l’alendronate (Fosamax), l’ibandronate (Bonviva), le risédronate (Actonel) et le zolédronate (Aclasta).2 Ils inhibent la fonction des ostéoclastes, qui constituent, avec les ostéoblastes, des cellules spécialisées participant au remodelage os­

seux.3 Les ostéoclastes résorbent l’os tandis que les ostéoblastes le forment. De par leur action inhibitrice sur l’activité des ostéoclastes, les BP réduisent la ré­

sorption osseuse, d’où une préservation de la minéralisation du tissu osseux. Un os hautement minéralisé deviendra plus dur et tolérera ainsi un stress plus im­

portant.4,5 Les BP ne sont pas métabolisés mais excrétés par les reins. Ils se dé­

posent à l’intérieur des os où la quantité de substance s’accumulera au fur et à mesure du traitement. En termes de pharmacocinétique, ils se caractérisent par une demi­vie squelettique extrêmement longue. Celle de l’alendronate, par exemple, est de 10,9 ans.6

L’effet prophylactique des BP pour la prévention des fractures ostéoporoti­

ques a été documenté dans plusieurs grandes études.1,7,8 En termes de sécurité, aucune augmentation de l’incidence d’effets indésirables graves n’a été détectée lors des études cliniques initiales, y compris lorsqu’elles intégraient un suivi des patients sous alendronate pendant dix ans (environ 800 patients au total).9,10 De façon générale, on a rapporté des effets indésirables similaires dans les groupes traitement et placebo. Le fait que les participants étaient généralement en meil­

leure santé que la population traitée à large échelle ne permet pas d’extrapoler la sécurité d’un usage au long cours à une population polymorbide et polymédi­

quée. De plus, les études randomisées et contrôlées ne sont pas conçues pour Atypical femoral fracture associated with

the use of bisphosphonates, an adverse drug reaction not to be missed

Atypical femur fractures represent a new di­

sease entity associated with the use of oral bisphosphonates. This review summarizes the current understanding of this phenomenon.

These fractures are usually transverse, affec­

ting the proximal third of the femoral shaft.

They occur after minor or no trauma, include a thickening of the lateral femoral cortex, a delayed consolidation time and prodromal symptoms. In this context, the risk/benefit ra­

tio of bisphosphonates remains favorable if the indication is adequate. In case of fracture, indication to treatment should be reevalua­

ted. Pain or discomfort in the thigh in a pa­

tient receiving bisphosphonate should lead to radiological investigations in order to detect the possible occurrence of a stress fracture.

Rev Med Suisse 2012 ; 8 : 1238-42

Les fractures de stress du fémur proximal, intitulées «frac- tures atypiques», représentent une entité pathologique nou- velle associée à la prise de bisphosphonates (BP). Cet article résume les connaissances sur ce phénomène. Ces fractures pré sentent plusieurs caractéristiques : prodromes douloureux, aspect radiologique typique (épaississement cortical), surve- nue spontanée ou lors d’un traumatisme mineur. Le rapport bénéfice/risque du traitement par BP demeure favorable si l’indication est justifiée. En cas de fracture atypique, la pour- suite du traitement devrait être réévaluée de façon indivi- duelle. De façon générale, l’indication au traitement devrait être revue après trois à cinq ans. Une douleur ou gêne au ni- veau de la cuisse chez un patient traité par BP devrait initier des investigations radiologiques à la recherche d’une fracture de stress.

Fracture atypique du fémur sous bisphosphonates, un effet indésirable à ne pas manquer

synthèse

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détecter les effets indésirables rares (puissance insuffi­

sante) et l’hétérogénéité de ceux­ci ne permet pas de les exploiter à des fins de méta­analyse.1 Les données de lit­

térature encourageantes, concernant l’efficacité et la sécu­

rité favorables des BP, ont conduit à une utilisation large de ces composés. Cet emploi à large échelle a permis la mise en évidence d’effets indésirables rares qui n’avaient pas été constatés lors des essais cliniques initiaux. Parmi ces effets indésirables figurent, pour ne citer que ceux touchant l’os, la nécrose de la mâchoire et les fractures spontanées du fémur.11 Cet article de synthèse résume les données disponibles sur les fractures atypiques du fémur liées à l’usage des BP.

fracturesdufémur debasseénergie

,

définition

Les fractures atypiques du fémur peuvent survenir sur toute la longueur de la diaphyse fémorale, c’est­à­dire à partir de la zone située immédiatement sous le petit tro­

chanter jusqu’au tiers distal de la diaphyse (figures 1A et B). Le plus souvent, elles sont observées au tiers diaphy­

saire proximal ou moyen. La fracture survient généralement soit spontanément, soit suite à un traumatisme mineur, équivalent à une chute «de sa hauteur». Les fractures aty­

piques présentent toujours un point de départ horizontal (transverse) au niveau de la corticale fémorale latérale, où l’on observe simultanément un épaississement cortical ca­

ractéristique. Ce tableau radiologique (épaississement cor­

tical latéral et trait transverse) est déjà présent chez les pa­

tients présentant des douleurs prodromales. Un événement mineur tel qu’une chute ou une banale glissade peut en­

traîner la propagation subite du trait de fracture du côté

médial en direction oblique ou transverse, complétant ainsi la fracture. Ces fractures sont non comminutives. Qu’elles soient complètes ou non, les «fractures atypiques» sont fréquemment associées à une réaction de stress périos­

tique et à un épaississement du cortex latéral, qui peut in­

téresser les deux fémurs.12 En ce qui concerne le processus de guérison, un retard de consolidation de ces fractures peut également être observé.13 De manière intéressante, ces fractures sont souvent précédées de symptômes pro­

dromaux sous forme de douleurs de l’aine ou de la cuisse durant les semaines précédant l’événement. Un groupe mandaté par l’American Society for Bone and Mineral Re­

search (ASBMR) a défini les critères d’une fracture atypi­

que du fémur.12 Les critères majeurs suivants doivent tous être présents pour répondre à la définition de fracture aty­

pique du fémur :

• située sur la diaphyse fémorale entre la zone sous-tro­

chantérienne et son tiers distal ;

• associée à un traumatisme mineur, voire nul, tel qu’une chute de la hauteur du patient ;

• de configuration transverse ou oblique courte ;

• non comminutive ;

• les fractures complètes intéressent les deux corticales et peuvent être associées avec un épaississement focal au ni­

veau latéral ; les fractures incomplètes concernent le cortex latéral.

La présence de ces critères majeurs permet de distin­

guer une fracture atypique d’autres fractures plus com­

munes de la hanche (col du fémur, pertrochantérienne).

S’ajoutent à cela des critères mineurs facultatifs, complé­

tant la définition de fracture atypique :

• symptômes prodromaux tels que douleurs au niveau de l’aine ou de la cuisse ;

• fractures et symptômes bilatéraux ; Figure 1A. Radiographies des fémurs droit et gauche

Patiente de 72 ans admise en urgence après avoir présenté une fracture simultanée des deux fémurs, alors qu’elle tentait de soutenir son mari.

On notera l’épaississement cortical bien visible au niveau du cortex ex- terne. Le trait de fracture démarre à ce niveau pour se propager du côté médial. Image tout à fait caractéristique d’une «fracture atypique». Cette patiente, depuis plusieurs années sous traitement de bisphosphonates, présentait des douleurs de cuisse bilatérale depuis plusieurs mois.

Figure 1B. Radiographie postopératoire après enclouage centromédullaire à droite et fixation par plaque à gauche

L’épaississement cortical est encore mieux visible sur ces images.

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• retard de consolidation ;

• comorbidités (par exemple : carence en vitamine D, poly- arthrite rhumatoïde) ;

• usage de médicaments tels que BP, glucocorticoïdes, in­

hibiteurs de la pompe à protons ;

• réaction périostique localisée au niveau du cortex latéral ;

• épaississement général du cortex de la diaphyse.

Bien que les fractures atypiques aient été principale­

ment rapportées chez des patients traités par BP, elles ont également été décrites chez des individus non exposés à ces médicaments. C’est pourquoi, l’exposition aux BP figure dans les critères mineurs.

fracturesdufémur debasseénergie

etbisphosphonates

La survenue de fractures du fémur de basse énergie as­

sociées à un traitement au long cours par BP est un effet in­

désirable émergeant, qui suscite un intérêt croissant dans la littérature scientifique depuis quelques années. La pre­

mière série de cas publiée remonte à 2005, et a été rappor­

tée par Odvina et coll.13 Ces auteurs décrivent la survenue de fractures non vertébrales chez neuf patients traités par alendronate durant un à huit ans, chez qui des biopsies os­

seuses ont mis en évidence une suppression sévère de la formation osseuse. Depuis, de nombreux cas et séries de cas, une analyse secondaire de trois grandes études clini­

ques,9 des études basées sur des registres,14­16 et des re­

vues de la littérature12,17,18 ont été publiés.

L’article de Black et coll.9 a revu les données provenant de trois études de phase III qui avaient pour but principal d’évaluer l’efficacité de l’alendronate et du zolédronate.

Les auteurs n’ont pas mis en évidence d’association entre l’usage des BP et un risque accru de fracture du fémur de basse énergie. Cependant, la non­disponibilité des radio­

graphies dans la plupart des cas de fracture, ainsi que le fait qu’une minorité des patientes de l’étude aient reçu un traitement durant plus de 3­4 ans constituent des limita­

tions à l’interprétation de ces résultats.2

Il existe à notre connaissance trois études basées sur des registres nationaux.14­16 Ces registres existent dans cer­

tains pays tels que le Danemark et contiennent des infor­

mations relatives aux diagnostics et traitements des pa­

tients hospitalisés et/ou ambulatoires. Ils peuvent être liés à des bases de données sociodémographiques. Les don­

nées de ces registres peuvent être utilisées à des fins de recherches (études de cohorte).19 Deux des études ont été conduites par Abrahamsen et coll. sur la base du registre danois.14,16 Dans la première étude,14 l’alendronate a été associé à un risque accru de fractures diaphysaires/sous­

trochantériennes (hazard ratio (HR) :1,64 ; intervalle de confiance à 95% (IC 95%) : 1,05­2,58), mais également à un risque accru de fracture de la hanche (HR :1,5 ; IC 95% : 1,26­

1,79). Ces résultats suggèrent que l’augmentation du ris­

que de fracture diaphysaire ou sous­trochantérienne asso­

ciée à l’usage d’alendronate est vraisemblablement due à l’ostéoporose et non pas à l’alendronate. La seconde étude du même groupe16 a montré que l’alendronate était asso­

cié à un risque plus élevé de fractures diaphysaires/sous­

trochantériennes (HR : 2,66 ; IC 95% : 2,35­3,02) que de fracture

de la hanche (HR : 1,81 ; IC 95% : 1,71­1,9). Cependant, une analyse «dose­réponse» a montré que le risque de toute fracture diminuait avec des doses cumulatives équivalen­

tes à cinq ans de traitement. En résumé, les données de ces études danoises indiquent qu’il ne semble pas y avoir un risque plus élevé de fractures diaphysaires ou sous­tro­

chantériennes que d’autres fractures ostéoporotiques chez les patients traités par alendronate. Le fait que ces deux études aient été basées sur des registres constitue toute­

fois une limitation, car du fait de l’absence d’identification des patients, les radiographies et le diagnostic exact n’étaient pas disponibles. Ainsi, ces registres ne permettent pas de distinguer une fracture sous­trochantérienne atypique d’une fracture typique due à l’ostéoporose, et les informations relatives aux circonstances du traumatisme sont souvent lacunaires, voire absentes.19

Une étude suédoise a utilisé un registre national afin d’évaluer l’utilisation des BP, et ainsi estimer l’incidence des fractures fémorales associées aux BP, qui était de 1/1000 par an, par rapport à 0,02/1000 par an chez les patients non traités. Les patients sous BP avaient ainsi un risque 46 fois augmenté de fracture de stress.15

Il existe à notre connaissance trois articles de revue de la littérature traitant des fractures atypiques associées aux BP.12,17,18 La revue de Giusti et coll.18 s’est focalisée sur les cas et séries de cas publiés jusqu’au 31 janvier 2010. Ces auteurs ont identifié 141 cas, dont l’âge moyen était de 68 ans, avec un intervalle toutefois large compris entre 36 et 92 ans. Le site de la fracture était la diaphyse fémorale dans 58 cas, la zone sous­trochantérienne dans 41 cas, et était non précisé dans 42 cas. Une fracture controlatérale a été observée chez 44% des patients pour lesquels cette infor­

mation était disponible. De plus, plus de la moitié des pa­

tients (64%) ont rapporté des douleurs locales avant la sur­

venue de la fracture. La durée moyenne de traitement par BP, principalement l’alendronate, était de 71 mois (presque six ans), avec un intervalle large de 3 à 192 mois. Il est inté­

ressant de relever toutefois que 24% des patients recensés avaient reçu un BP durant moins de trois ans. Les médica­

ments concomitants étaient mentionnés de façon lacunaire.

Les glucocorticoïdes et les inhibiteurs de la pompe à pro­

tons étaient les médicaments les plus souvent cités. Les revues de Rizzoli et coll.17 et Shane et coll.12 se sont pen­

chées aussi bien sur les cas et séries de cas que sur les études cliniques 9 et les études basées sur des registres14­16 précédemment cités. Ces revues se sont également inté­

ressées aux aspects physiopathologiques de ces fractures.

La physiopathologie des fractures atypiques de basse éner­

gie liées à l’usage des BP n’est pas connue. Cependant, des données précliniques et cliniques suggèrent des hypothè­

ses mécanistiques. Les BP freinent le remodelage osseux, augmentant ainsi la densité osseuse, la minéralisation, l’ho­

mogénéité du tissu osseux et sa résistance. Toutefois, un os hautement minéralisé et homogène devient plus cas­

sant et des microfissures peuvent apparaître. L’inhibition du processus de remodelage (les ostéoclastes étant apop­

totiques et non fonctionnels),20 empêche la réparation de ces microfissures qui peuvent ainsi se propager. Ces revues suggèrent également des lignes de recherche pour le futur, comprenant notamment le développement d’un registre

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international pour répertorier tous les cas de fractures aty­

piques, l’identification d’autres facteurs de risque (c’est­à­

dire pourquoi certains patients souffrent de fractures aty­

piques en l’absence d’un traitement par BP), l’évaluation de l’incidence réelle des fractures atypiques du fémur, la caractérisation de la physiopathologie et le suivi des frac­

tures à plus long terme pour évaluer les facteurs importants permettant leur guérison.

vignetteclinique

Une patiente de 72 ans a été admise en urgence avec une fracture des deux diaphyses fémorales (radiogra­

phies en figures 1A et B, biopsie du site de fracture en figure 2). Ces fractures sont survenues alors que cette patiente se tenait en position debout. L’élément déclen­

chant semble avoir été le fait que cette patiente tentait de retenir son mari qui allait chuter. A l’anamnèse, la pa­

tiente signale qu’elle souffrait de douleurs des deux cuisses depuis environ une année. Le diagnostic d’os­

téoporose a été posé quinze ans auparavant suite à une fracture du poignet. La dernière densitométrie osseuse, pratiquée un mois avant les fractures fémorales, avait révélé un T­score de ­2,5 (ostéoporotique) au niveau du col du fémur, et de ­0,3 au niveau de la colonne lombaire.

L’histoire médicamenteuse comprend un traitement par alendronate (Fosamax) 70 mg par semaine pendant en­

viron six ans, suivi par de l’iban dronate (Bonviva) 150 mg par mois pendant quatre ans avant la survenue de ces fractures. Ce cas illustre les caractéristiques qui peuvent être classiquement rencontrées lors de fractures aty­

piques : prodromes précédant la fracture, épaississement cortical, caractère bilatéral des fractures, fracture sur trau­

matisme mineur, traitement au long cours par BP. Bien que le caractère fréquemment bilatéral de ces fractures atypiques soit connu, les cas de fracture survenant au même instant à gauche et à droite n’ont que très rare­

ment été rapportés dans la littérature.21

conclusion

Les fractures atypiques de fémur, phénomène inconnu il y a quelques années, ont récemment été identifiées com­

me l’un des effets secondaires indésirables du traitement à long terme par BP. Partant du principe que l’on ne voit que ce l’on connaît, ces fractures ont souvent été confon­

dues avec de banales fractures ostéoporotiques ou trau­

matiques. Pour preuve, une revue rétrospective récente, de toutes les radiographies des fractures diaphysaires de fémur chez les patients âgés admis aux HUG durant les dix dernières années, a permis d’identifier plusieurs dizaines de fractures atypiques, avec chez les patients concernés, une très forte proportion de patients traités par BP.22

Dans ce contexte, il nous a semblé utile pour le prati­

cien de décrire dans cet article les éléments caractéris­

tiques de cette nouvelle entité clinique et radiologique, afin qu’elle puisse être reconnue et identifiée.

Figure 2. Biopsie du site de fracture, au niveau du cortex latéral du fémur gauche

Au lieu de zones denses de réactions cellulaires habituelles, le tissu osseux montre plusieurs zones de tissu conjonctif lâche (*). Le trait de fracture se trouve à droite (flèche). Hématoxyline et éosine, agrandissement 100 x.

Implications pratiques

Bien que des fractures atypiques du fémur puissent survenir lors d’un traitement par bisphosphonates (BP), les données de la littérature suggèrent que leur fréquence reste rare.

Dans ce contexte, le rapport bénéfice/risque des BP semble favorable si leur indication est justifiée.17,23 Des recomman- dations sont régulièrement émises par les autorités du mé- dicament 23,24

Les prescripteurs de BP et leurs patients devraient avoir connaissance de cet effet indésirable

Les aspects cliniques et radiologiques des «fractures aty- piques» doivent être connus

Toute fracture atypique survenant chez un patient sous trai- tement actuel ou passé de BP devrait être rapportée à l’un des centres régionaux de pharmacovigilance. Ces annonces sont transmises au Centre national de pharmacovigilance à Swissmedic, puis dans la base de données mondiale des ef- fets indésirables de l’Organisation mondiale de la santé En cas de fracture atypique, le traitement de BP devrait être stoppé afin de diminuer le risque de survenue d’une fracture controlatérale.25 En cas de fracture incomplète avérée et symptomatique un enclouage prophylactique peut être en- visagé 26

La mise en évidence d’une fracture atypique d’un fémur de- vrait inciter le praticien à rechercher les signes radiologiques d’une lésion de même type du côté opposé

De façon générale, l’indication au traitement par BP devrait être revue régulièrement, en particulier après cinq ans de traitement

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Dr Kuntheavy Ing Lorenzinit Prs Pierre Dayer et Jules Desmeules

Service de pharmacologie et toxicologie cliniques Centre régional de pharmacovigilance

Dr Raphaël Meier Département de chirurgie Dr Domizio Suva Pr Robin Peter

Service de chirurgie orthopédique et traumatologie de l’appareil moteur

HUG et Faculté de médecine 1211 Genève 14

robin.peter@hcuge.ch jules.desmeules@hcuge.ch

Adresse

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* à lire

** à lire absolument

Bibliographie

Références

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