• Aucun résultat trouvé

Contacts musée des Confluences. Cédric Lesec Directeur des relations extérieures et de la diffusion

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Contacts musée des Confluences. Cédric Lesec Directeur des relations extérieures et de la diffusion"

Copied!
48
0
0

Texte intégral

(1)

Dossier de presse

(2)

Contacts

musée des Confluences Cédric Lesec

Directeur des relations extérieures et de la diffusion Emmanuel Stawicki emmanuel.stawicki@

museedesconfluences.fr +33 (0)4 28 38 12 14

Contact

agence Observatoire Maëlys Arnou

maelys@observatoire.fr +33 (0)1 43 54 87 71 +33 (0)7 66 42 12 30

Ressources

Iconographie et vidéos www.museedesconfluences.fr/

fr/espace_presse

Mot de passe sur demande auprès du service presse

(3)
(4)

Murex pecten - Peigne de Vénus Collecté aux Philippines, 2001

Inv. 45025862

© musée des Confluences - Pierre-Olivier Deschamps/Agence VU’

(5)

La vocation du musée des Confluences

Le musée des Confluences met en dialogue les sciences pour comprendre l’histoire du vivant et de l’humanité.

Situé au confluent du Rhône et de la Saône, au cœur d’une architecture conçue pour être un lieu de rencontres et d’interrogations, le musée des Confluences aborde de grandes questions universelles : l’origine et le devenir de l’humanité, la diversité des cultures et des sociétés mais aussi la place de l’humain au sein du vivant. Soit un parcours permanent de quatre expositions dont la démarche inédite est de proposer au visiteur une approche interdisciplinaire.

En décloisonnant les sciences, le musée fait émerger de nouvelles clés pour comprendre et dénouer la complexité de notre monde. Ces perspectives éveillent notre curiosité et, par l’émotion et l’émerveillement, nous invitent au savoir.

Le musée des Confluences est l’héritier de collections issues de cinq siècles d’histoire.

Les 2,2 millions d’objets conservés dans le musée constituent un fonds majeur pour les collections publiques françaises, dans les domaines des sciences naturelles et des sciences humaines.

« Au-delà d’un emplacement géographique qui le définit, le musée des Confluences – qui porte avec beaucoup de justesse son nom – est une philosophie de la rencontre, un goût de l’échange,

une intelligence de regards croisés.

Les facteurs-clés du succès que nous identifions sont l’équilibre entre le parcours permanent et les expositions temporaires, le maintien d’une proposition scientifique et culturelle régulièrement renouvelée et diversifiée ainsi que les démarches fondatrices sur lesquelles le musée s’est construit : l’approche interdisciplinaire, l’attachement à un parti pris narratif fort, les scénographies théâtralisées et immersives, sans oublier le choix, dès l’ouverture, d’une grille tarifaire accessible.

En décembre 2019, le Conseil d’administration du musée a adopté son nouveau projet scientifique et culturel. Après une phase

d’organisation, de stabilisation puis d’assise de son fonctionnement, le musée des Confluences entre dans un nouveau temps avec ce projet, celui de son développement et de son rayonnement ».

Fanny Dubot

Présidente du musée des Confluences Hélène Lafont-Couturier

Directrice générale du musée des Confluences

Fanny Dubot

© Renaud Alouche

Hélène Lafont-Couturier

© musée des Confluences - Bertrand Stofleth

(6)

muséedesconfluencesdossierdepresse

6

Vitrines verticales du Palais Saint-Pierre au début du 20e siècle

© Archives départementales du Rhône

(7)

L’identité des musées se fonde tout d’abord sur leur collection, quand bien même leur histoire est plurielle, faite de rencontres, de recompositions et de migrations.

L’histoire du musée des Confluences révèle la mosaïque des collections qui en composent le fonds. Ces

collections sont autant de témoignages de musées aujourd’hui disparus : le Muséum d’histoire naturelle de Lyon, le musée Guimet lyonnais, mais aussi le Musée colonial de Lyon créé par Édouard Herriot en 1927.

En 1979, le fonds s’enrichit de milliers de masques, sculptures, objets quotidiens ou liés à des rites et rituels qui viennent des missions catholiques de l’Œuvre de propagation de la foi de Lyon.

Plus que jamais, le musée des Confluences, outre sa situation géographique à la rencontre du Rhône et de la Saône, porte justement son nom, reflet des métissages des collections qui le composent.

Le musée bénéficie aujourd’hui de la confiance de collectionneurs. Ces dernières années, d’importantes donations ont enrichi de façon considérable

les collections et participent désormais à la notoriété du musée.

Une brève histoire

des collections

(8)

8 muséedesconfluencesdossierdepresse

Les collections

Cinq siècles d’histoire

Des chambres des merveilles des frères de Monconys à celles du docteur Jérôme-Jean Pestalozzi et de Pierre Adamoli aux 17e et 18e siècles jusqu’au dépôt des Œuvres pontificales missionnaires en 1979, le riche patrimoine du musée se compose de multiples collections qui s’enrichissent encore aujourd’hui

de nombreuses autres, et notamment d’ensembles scientifiques de référence.

Du cabinet de curiosités au Muséum d’histoire naturelle de Lyon

17e siècle— L’histoire du musée des Confluences commence avec l’essor de l’esprit scientifique et de la curiosité encyclopédique dans l’un des cabinets de curiosités les plus réputés de Lyon, celui des frères Balthasar de Monconys et Gaspard de Liergues. Ce dernier rassemblait des objets considérés comme rares ou étranges, collectés à la faveur de voyages et de rencontres : minéraux, animaux naturalisés, médailles, ouvrages et autres curiosités.

18e siècle— En 1700, Jérôme-Jean Pestalozzi, médecin à l’Hôtel-Dieu, l’acquiert et l’enrichit.

Remise à l’Académie des Sciences et Belles- Lettres de Lyon le 31 décembre 1771, cette collection rejoint celle de Pierre Adamoli.

Installés au premier étage de l’Hôtel de Ville, ces deux ensembles sont ouverts au public de 1777 à 1789 et constituent le fonds originel du Muséum d’histoire naturelle de Lyon.

19e siècle— Installées au Palais Saint-Pierre, les collections s’enrichissent grâce au dynamisme de sociétés savantes et à l’organisation

d’expéditions scientifiques. Le Muséum attire également de nombreux dons sous l’impulsion de ses directeurs, Claude Jourdan, Louis Lortet, puis Ernest Chantre. En 1879, une donation de ce dernier permet l’ouverture d’une galerie d’anthropologie et d’ethnologie.

Du musée Guimet de Lyon au musée Guimet d’histoire naturelle

1879— À l’initiative d’Émile Guimet, un musée des Religions est inauguré boulevard des Belges.

Ce dernier ferme quatre ans plus tard, après

que son fondateur eut décidé de donner ses collections à l’État. Le musée Guimet de Paris ouvre le 20 novembre 1889.

1909-1913— Édouard Herriot transfère les collections du Muséum d’histoire naturelle boulevard des Belges et propose à Émile Guimet d’y installer quelque 3 000 objets qui étaient présentés au musée des Religions. Le retour de ce fonds important permet l’ouverture du musée Guimet d’histoire naturelle.

1927-1968— Édouard Herriot crée en 1927 un « musée des Colonies » qui prend place dans le bâtiment du boulevard des Belges.

Ce musée connaît des appellations successives : musée colonial, musée de l’Union française, musée des Pays d’outre-mer et ferme en 1968.

Ces diverses collections rejoignent le patrimoine du musée Guimet.

1978— Les collections s’enrichissent du dépôt au Muséum d’un ensemble exceptionnel d’objets collectés par les missionnaires de l’Œuvre pour la propagation de la foi, fondée en 1822

à l’initiative de Pauline Marie Jaricot.

La naissance d’un musée interdisciplinaire : le musée des Confluences

1991— Le Muséum est transféré de la Ville de Lyon au Département du Rhône, qui décide de revoir son projet scientifique et culturel en créant une institution de diffusion de la culture

scientifique et technique à ambition nationale.

2001— Le Département du Rhône valide le projet de création du musée des Confluences.

Les comités scientifiques interdisciplinaires et les équipes-projets des futures expositions permanentes sont constitués. Le Centre de conservation et d’étude des collections est créé.

2007— Le musée Guimet d’histoire naturelle ferme ses portes au public. Débutent alors le chantier des collections et une importante campagne d’acquisition.

19 décembre 2014— Inauguration du musée des Confluences.

(9)

Les collections

En haut, de gauche à droite—

Bâtiment du Muséum d’histoire naturelle de Lyon vers 1930

© musée des Confluences

Portrait de Pauline Jaricot, fondatrice de l’Œuvre catholique de la propagation de la foi

© Œuvres pontificales missionnaires En bas—

Grande salle du musée Guimet, entre 1963 et 1967,

© Archives départementales du Rhône

(10)

10 muséedesconfluencesdossierdepresse

Les collections

Les donations depuis l’ouverture

À son ouverture, le succès populaire et l’approche inédite du musée des Confluences ont été salués par les collectionneurs et les donateurs qui lui ont accordé leur confiance. Ainsi, entre 2017 et 2018, Ewa et Yves Develon offrent une sélection de pièces issues de leur collection d’art africain ; Antoine de Galbert confie sa collection de plus de 500 coiffes extra-européennes, toujours enrichie aujourd’hui ; Hubert Bonnetain transmet une collection familiale de plus de 7 000 spécimens d’oiseaux.

De haut en bas—

Anaea (Polygrapha) cyanea cyanea

Dons de Michel Dottax

© musée des Confluences

Collection d’oiseaux

donation Hubert Bonnetain

© musée des Confluences

(11)

Les collections

Ci-dessus, de haut en bas et de gauche à droite—

Masque 20e siècle - Papouasie- Nouvelle-Guinée, région du Sepik

Don de Claudine Gay et Gilles Sournies Inv. 2018.45.1

© musée des Confluences - Olivier Garcin

Masque, meru Avant 1987 - Océanie, Papouasie-Nouvelle- Guinée, population melkoi Réalisé par Thomas Selong

Collection Antoine de Galbert Inv. 2017.43.20

© musée des Confluences - Pierre-Olivier Deschamps/Agence VU’

Masque-cimier Sud-Est du Nigeria, population boki ou igbo Don d’Ewa et Yves Develon Inv. 2018.14.5

© musée des Confluences - Pierre-Olivier Deschamps/Agence VU’

(12)

12 muséedesconfluencesdossierdepresse

Les collections

Entre sciences naturelles et sciences humaines, les principaux éléments

des collections du musée des Confluences.

Sciences naturelles

Minéraux, roches, gemmes

22 000 pièces sont conservées, parmi lesquelles une collection exceptionnelle de fluorites, léguée par Alexis Chermette, et un très bel ensemble de gemmes, don de Pierre Fumey.

Fossiles

Le musée possède près de 170 000 pièces issues principalement de la région Rhône-Alpes, dont un squelette de dinosaure de 14 m de long, et les fossiles de Cerin vieux de 12 millions d’années, dans un état de préservation exceptionnel.

Insectes

Le fonds comporte 1,5 million de spécimens, avec des ensembles exceptionnels de scarabées, fulgores, papillons saturnides, et une collection unique au monde de cocons, papillons et soie tissée.

Vertébrés

Les collections héritées du Muséum ont historiquement attiré un public nombreux.

D’autres sont entièrement dévolues aux études scientifiques. L’ensemble des spécimens permet de connaître la biodiversité et de mesurer son érosion. La collection d’oiseaux est désormais la deuxième plus importante de France après celle du Muséum national d’histoire naturelle.

Invertébrés

Le musée conserve une vaste collection offrant une vue d’ensemble de la diversité de ces animaux, souvent bien moins étudiés que les vertébrés et les insectes. Parmi les

mollusques, le musée recense près de 490 000 de leurs coquilles représentatives de la faune mondiale.

De haut en bas—

Fluorite Naïca, Mexique Legs Alexis Chermette Inv. 1006836

Libellule fossile Crétacé inférieur - Brésil Inv. 20269946

© musée des Confluences - Pierre-Olivier Deschamps/Agence VU’

(13)

Les collections

Sciences humaines

Océanie

Constituée de plus de 1 600 pièces, cette collection réunit des objets allant du 19e siècle à aujourd’hui, parmi lesquels des tapa de Polynésie et de Nouvelle Calédonie, des œuvres aborigènes contemporaines et quelques pièces d’une grande rareté.

Amériques

Cette collection témoigne des pratiques et usages des sociétés amérindiennes du Nord hier et aujourd’hui, du Mexique préhispanique, de la période précolombienne au Pérou, des régions amazoniennes, du Chili et de la Terre de Feu.

Cercle polaire

Les collections arctiques comportent des objets anciens et contemporains venant du Nord du Canada et du Québec, d’Alaska, du Groenland, de Sibérie, et du Nord de l’Europe, parmi lesquelles des pièces ethnographiques liées à la vie traditionnelle des Inuit, 80 œuvres inuit contemporaines, ainsi que de nombreux spécimens d’histoire naturelle.

Asie

Les collections asiatiques comptent près de 10 000 pièces venant de Chine, du Japon, d’Inde, de Mongolie, de Corée, d’Asie centrale, du monde himalayen et d’Asie du Sud-Est. Parmi elles, la collection du sinologue néerlandais Johann Jacob Maria de Groot regroupe plus de six cents statuettes, objets rituels, marionnettes relatifs aux cultes populaires chinois de la fin du 19e siècle. Un autre ensemble remarquable se compose d’un millier de céramiques de Chine et du Japon, des ivoires chinois et japonais, des laques, armes et armures du Japon.

Afrique

La collection se compose d’environ 800 objets d’Afrique du Nord, 5 000 d’Afrique subsaharienne et 650 de Madagascar, auxquels s’ajoute le fonds photographique ancien et contemporain.

Les donations de Denise et Michel Meynet et les objets confiés par l’Œuvre de la propagation de la foi ont particulièrement contribué à enrichir le fonds du musée. L’art contemporain africain est également représenté.

Europe

Le Vieux Continent est principalement représenté par des pièces préhistoriques ou archéologiques issues des fouilles initiées par le musée au 19e siècle. Un ensemble d’instruments de sciences et techniques, témoins et acteurs des rapports entre sciences et sociétés, a par ailleurs été récemment acquis.

De haut en bas—

Statuette VIII. Zhao Gongming Vers 1886-1887 - Fujian, Chine Dépôt du musée national des arts asiatiques - Guimet, Paris

Inv. DMG11687

Modèle réduit de canot 19e siècle - Terre de Feu, Amérique du Sud Dépôt des Œuvres pontificales missionnaires, Lyon Inv. D979-3-554

© musée des Confluences - Pierre-Olivier Deschamps/Agence VU’

(14)

muséedesconfluencesdossierdepresse

14

Un bâtiment-paysage

Un emplacement géographique exceptionnel

Le musée des Confluences se caractérise d’abord par son nom et sa forme architecturale. Le terme de confluences désigne, en premier lieu, un emplacement géographique exceptionnel. Immédiatement en aval du musée, les eaux du Rhône et de la Saône se rejoignent et évoquent déjà les notions de mélange, de mixité et de fluidité.

Cet emplacement, situé à l’entrée Sud de Lyon, ainsi que sa poésie naturelle, était sans doute le lieu rêvé pour déployer un imaginaire architectural, un bâtiment d’exception.

Un « bâtiment-paysage »

Le musée des Confluences se caractérise aussi par sa forme architecturale. Le concept développé par l’agence autrichienne CoopHimmelb(l)au repose sur l’idée de construire un musée qui n’entrave pas l’accès à la nature mais qui constitue un passage des éléments bâtis vers la nature.

Pensé comme un pont, le musée permet au visiteur de traverser son hall et ses espaces sans être contraint d’acheter un billet et d’aller voir une exposition. Ce « bâtiment-paysage » entremêle savamment nature et ville, nature et culture.

De l’extérieur, le musée ne présente pas de façade principale mais autant de facettes qui, selon les points de vue, façonnent une silhouette singulière, fluide et mouvante.

Vivre ce bâtiment, c’est entrer dans le propos du musée. L’architecture matérialise cet équilibre entre le dedans et le dehors, entre le présent et l’histoire, entre nature et culture. À l’image des eaux du Rhône et de la Saône qui se mêlent sur plusieurs kilomètres après la confluence, le musée participe de son environnement autant qu’il l’explique.

Chiffres-clés

Hauteur du bâtiment

37 mètres

depuis le socle Superficie totale

27 000 m²

Surface du parcours permanent

2 963 m²

Surface des salles d’expositions temporaires

2 107 m²

Jardin

24 400 m²

(15)

Vues aériennes du musée des Confluences

© musée des Confluences - Olivier Guerrin

(16)

muséedesconfluencesdossierdepresse

16

Principes généraux : la signature du musée

Riche d’une importante collection, le musée des Confluences se caractérise par son approche interdisciplinaire, le choix de la narration qui irrigue toute sa programmation et l’intelligence de ses scénographies. Ces trois éléments forment aujourd’hui la signature du musée.

L’interdisciplinarité

L’interdisciplinarité procède d’un choix délibéré d’inviter autour d’un même objet, d’une même collection ou d’une même thématique, le regard de spécialistes issus de disciplines différentes.

L’interdisciplinarité façonne le musée dans toutes ses composantes, qu’il s’agisse des collections, des expositions, de la programmation culturelle et scientifique, des formes de la médiation, de l’édition mais aussi dans le mode de gouvernance ou encore dans la relation aux entreprises.

Il s’agit d’une situation nouvelle et stimulante, sans séparation des sciences naturelles et des sciences humaines. Elle permet une pluralité des points de vue qui, en se juxtaposant, enrichit la complexité du sens et de l’histoire que renvoie un objet. Un pas de côté qui s’est imposé lorsqu’il a fallu imaginer, à partir de collections plurielles, un propos cohérent au sein du parcours permanent.

La primauté du récit

Le récit est une manière de rapporter des événements réels ou imaginaires. Ce mode narratif appliqué au musée instaure les conditions préalables de compréhension, afin que tout un chacun puisse s’approprier les facettes de la problématique traitée.

Le récit se décline sous la forme de l’exposition, des dispositifs de médiation, de la publication ou de tout autre média. Ce faisant, la proposition scientifique est rendue plus cohérente quel que soit le visiteur, amateur ou averti.

Ainsi, par exemple, l’exposition temporaire Venenum, un monde empoisonné s’ouvrait sur une pomme : le fruit représente tout à la fois la pomme originelle, l’objet au cœur de l’histoire de Blanche-Neige mais illustre également la question des traitements de pesticides… autant de sujets liés aux poisons traités dans la suite du parcours de l’exposition.

Les scénographies

L’un des vecteurs d’identité du musée des Confluences réside dans le mode de présentation des

expositions, permanentes et temporaires, que le public identifie comme une spécificité de l’institution.

Le succès des expositions temporaires et les nombreuses demandes d’itinérance par d’autres institutions muséales françaises et étrangères témoignent de leur originalité mais aussi de leur attractivité.

(17)

De haut en bas—

Expositions Venenum, un monde empoisonné (2017) et Hugo Pratt, lignes d’horizons (2018) au musée des Confluences

© musée des Confluences - Bertrand Stofleth

(18)

muséedesconfluencesdossierdepresse

18

Exposition Origines, les récits du monde

© musée des Confluences - Bertrand Stofleth

(19)

L’évidence d’un récit de l’humanité

Le parcours permanent, qui se déploie sur près de 3 000 m², propose de raconter le grand récit de l’humanité en quatre expositions distinctes mais reliées, qui décrivent et présentent la question des origines et du devenir de l’humanité, la diversité des cultures et des civilisations ou encore la place de l’Homo sapiens dans la chaîne du vivant.

Quatre expositions et quatre grandes questions universelles et fondamentales : Origines, les récits du monde ; Espèces, la maille du vivant ; Sociétés, le théâtre des hommes ; Éternités, visions de l’au-delà.

Confiées à des scénographes spécifiques, chacune d’elles offre une expérience de visite en lien étroit avec le propos tenu. Peu fréquent dans l’univers de l’exposition permanente des musées, ce parti pris peut surprendre. Il est en fait une réelle force, car il permet de plonger le visiteur dans une autre ambiance, réactivant son attention et évitant une forme de monotonie ou de lassitude.

Le parcours

permanent

(20)

20 muséedesconfluencesdossierdepresse

Le parcours permanent

20

Origines, les récits du monde

D’où venons-nous ? Toutes les sociétés ont éprouvé le besoin d’expliquer les origines de la vie, celles de l’humanité et son évolution.

L’exposition Origines, les récits du monde explore cette question dans un parcours qui invite le visiteur, pris dans une spirale, à remonter le temps : de l’apparition de

l’homme à celle du vivant, jusqu’à la formation de l’Univers.

Deux approches de la question des origines sont mises en regard : l’une issue de

la paléontologie, des sciences naturelles et physiques, l’autre issue des sciences humaines et illustrée par les collections ethnographiques et des œuvres contemporaines. En dialogue permanent dans l’exposition, ces deux approches deviennent profondément complémentaires.

Premiers pas vers nos origines

Dès l’entrée, trois hominidées accueillent le visiteur. Conçues pour le musée des Confluences, elles ont été reconstituées par Élisabeth Daynès, sculptrice et plasticienne, en collaboration avec un anthropologue médico- légal et un paléoanthropologue, à partir de restes osseux fossiles. Ces trois femmes sont les représentantes de trois lignées humaines qui coexistaient il y a encore 25 000 ans : néanderthal, sapiens et florès. En début et fin d’exposition, elles nous questionnent sur notre place et notre avenir dans cette histoire de quatorze milliards d’années.

En regard des hominidées et des grands singes, le parcours débute avec l’évocation du récit de Sedna. Figure mythique à l’origine du peuple inuit, la déesse Sedna, tombée d’une barque, est sacrifiée par son père qui, pour sauver sa propre vie, lui tranche les doigts. De ses phalanges sectionnées naissent les mammifères marins. Cette mise en perspective de notre genèse, par l’apport croisé des sciences exactes et des sciences humaines, se poursuit tout au long du parcours, liant les découvertes paléontologiques et les créations de la main de l’homme, l’apport de la science et la manière dont l’humain a, en fonction de sa culture, envisagé l’origine du vivant et du monde.

L’adaptation des espèces

Le Camarasaurus. Apparu il y a 155 millions d’années, ce dinosaure habitué des plaines du Wyoming est l’un des plus grands herbivores qui aient peuplé la Terre. Haut de 4,5 mètres, son squelette fossilisé est complet à 80 %, ce qui en fait un spécimen rare et unique dans les musées d’Europe. Il témoigne, aux côtés des ptérosaures, de l’adaptation des espèces : la ponte d’œufs libère ces amniotes du

milieu marin, conduisant progressivement à l’émergence des mammifères. Certains spécimens préhistoriques, aux spécificités elles-mêmes liées à la sélection sexuelle ou aux contraintes du milieu, sont présentés : tels le Megaloceros giganteus ou le félin à dents de sabre.

La vie et l’eau

Le récit de nos origines remonte aux premières traces de la vie sur Terre, piégées au fond des océans.

Le fer rubané. Pour que la respiration

apparaisse dans l’histoire du vivant, il a fallu que des bactéries engendrent la photosynthèse et libèrent de l’oxygène. Dans les premiers temps, celui-ci sera piégé au fond des océans sous forme d’oxydes de fer. Cette roche appelée fer rubané, vieille de 2,1 milliards d’années, porte les premières traces de vie sur terre.

La Goutte d’eau. Cette installation immersive symbolise à mi-parcours l’apparition de l’eau, condition essentielle à l’apparition de la vie.

Les murs perlent et scintillent au son d’une eau profonde, primitive. Dans le récit de nos origines, ce rôle fondamental de l’eau est également abordé à travers de nombreux récits, présentés en regards croisés tout au long du parcours : Sedna l’Inuit plongée au fond de l’eau gelée, le serpent arc-en-ciel aborigène qui sommeille dans les trous d’eau et les rivières, ou l’arche de Noé qui sauve les espèces du déluge.

(21)

Le parcours permanent

De haut en bas et de gauche à droite—

Scénographie de l’exposition Origines, les récits du monde

© musée des Confluences - Joël Laiter

Reconstitution d’une femme sapiens

Homo sapiens -20 600 ans - France Atelier Daynès Inv. MUSEO003

© musée des Confluences -

Sedna 2007 - Canada

Georges Arluk (né en 1949) Inv. 2007.15.1

© musée des Confluences - Pierre-Olivier Deschamps/Agence VU’

(22)

22 muséedesconfluencesdossierdepresse

Le parcours permanent

22

La formation de la Terre et de l’Univers

En fin de parcours, des instruments de mesure du temps et de l’espace toujours plus perfectionnés font face au panthéon chinois traditionnel. Ils témoignent de la quête

perpétuelle de l’homme pour mieux appréhender les origines de l’Univers et pour tenter d’expliquer les mécanismes de son évolution.

Conquérir le temps et l’espace

En mesurant le temps et l’espace, l’homme découvre un Univers toujours plus vaste : l’évolution de nos connaissances scientifiques accompagne aussi les représentations de notre société. Le parcours nous amène à retrouver les outils de mesure du temps, d’exploration de l’espace et d’observation des astres, avec en premier lieu l’astrolabe, ou encore le Spoutnik 2, premier engin qui transporta un être vivant hors de notre atmosphère, la chienne Laïka.

Le panthéon chinois. La formation du système solaire et de la Terre est présentée en regard des divinités qui participent aux récits des origines en Inde, en Australie, en Asie… Ainsi le majestueux panthéon chinois au sein duquel 30 divinités, issues de la collection de Johannes Jacobus Maria de Groot, incarnent l’organisation du monde divin : une bureaucratie céleste composée de ministres, de gouverneurs et d’officiers, à l’image de la société des hommes. L’exposition s’achève sur deux interrogations.

L’expansion de l’Univers est présentée dans un film en 3D-Relief qui retrace l’évolution de l’Univers après le big-bang et jusqu’à

aujourd’hui : une histoire de 13 milliards d’années et des poussières.

Face à cette production audiovisuelle, se tient Shiva Nataraja. La vision occidentale d’un temps linéaire, avec un début et une fin, n’est pas l’unique schéma envisagé par l’homme. Le monde indianisé a développé une vision cyclique du temps, soumis à l’enchaînement perpétuel des cycles de création et de destruction. Alors que Brahma crée le monde et que Vishnou le protège, Shiva Nataraja, « le roi des danseurs », est chargé d’accomplir la danse cosmique qui permettra sa destruction puis sa renaissance.

« L’aile de l’évolution », un espace à lectures multiples

« L’aile de l’évolution » constitue une parenthèse au sein du parcours de déambulation. Elle raconte comment la vie change d’elle-même et comment l’environnement participe à l’évolution du vivant. De fait, elle renvoie plus que jamais à des questions d’actualité, à l’heure où le changement climatique modifie notre écosystème et impose au vivant de s’y adapter.

Les espèces présentées dans cet espace

témoignent du rôle des changements climatiques et des événements exceptionnels dans l’évolution de la vie.

Le mammouth de Choulans. Retrouvé en 1859 dans la montée de Choulans à Lyon, et vif encore dans les souvenirs des visiteurs de l’ancien Muséum d’histoire naturelle, ce mammouth vivait alors que les glaciers alpins recouvraient Lyon.

Les fossiles de Cérin. Issus d’un gisement remarquable, à quelques kilomètres au nord de Lyon, des crustacés, crocodiles ou algues témoignent du climat tropical quand ces mêmes terres étaient une immense lagune tropicale, il y a 150 millions d’années.

Scénographie

agence Klapisch-Claisse - 831 m2 Marianne Klapisch et Mitia Claisse conçoivent des scénographies qui révèlent des messages, des sensations et des émotions.

Par leur travail, ils aiment raconter des histoires qui marquent

les esprits. Rendre vivante une thématique, magnifier une collection et transmettre un savoir sont les trois objectifs fondamentaux qui guident leur démarche.

Comité scientifique

Roland Bacon, astrophysicien, Élisabeth de Fontenay, philosophe et essayiste, Pierre Gibert, exégète critique et historien des religions, Pascal Picq, paléoanthropologue, Pierre Thomas, géologue

(23)

Le parcours permanent

Shiva Nataraja, « Roi de la danse » 17e-18e siècles - État de Tamil Nadu, Inde Dépôt du musée national des arts asiatiques - Guimet, Paris Inv. DMG18529

© musée des Confluences - Pierre-Olivier Deschamps/Agence VU’

(24)

24 muséedesconfluencesdossierdepresse

Le parcours permanent

24

Espèces, la maille du vivant

Qui sommes-nous ? La place de l’être humain et ses interactions avec l’ensemble du monde vivant forment une préoccupation universelle.

Parce que l’homme est à la fois animal rationnel et animal symbolique, il a besoin de ces deux approches non opposables pour dénouer la complexité du monde.

L’exposition croise ainsi les représentations symboliques, propres à toutes les cultures, et la représentation scientifique, universelle et complémentaire : entre quête de sens et soif de connaissances.

Le parcours est structuré par une maille, constituée de 27 km de cordes. Toute en métaphore, cette scénographie rend tangible le réseau de liens complexes qui se tissent entre les différentes espèces du monde, où tout se tient et se répond.

L’homme, un animal symbolique

Des momies animales aux microscopes, le début du parcours offre des exemples variés de

représentations du monde, où l’homme définit sa place et ses relations avec les autres espèces vivantes.

Dans l’Égypte pharaonique, les espèces sont singulières, au même titre que l’espèce humaine. Certaines sont choisies pour incarner une divinité. Ainsi en témoignent les momies animales, collection remarquable du musée des Confluences. Bélier, crocodiles, poissons, ibis, faucon, chats… Plus d’une vingtaine

de momies sont à découvrir aux côtés du Sphinx mi-homme, mi-animal, gardien du temple.

Dans le parcours de ces représentations symboliques, la diversité des approches est ensuite illustrée à travers d’autres sociétés actuelles. Au totémisme australien succède l’animisme des Inuits ou des Amérindiens d’Amazonie, puis le dualisme Nature / Culture de l’Occident, une séparation radicale opérée à partir du 17e siècle entre l’homme et le reste du monde. On étudie la nature, on s’en émerveille, mais comme un objet que l’on observe de l’extérieur et à travers un instrument scientifique qui le met à distance. La collection de loupes aux 1001 formes, microscopes simples, à compas, aquatiques, botaniques ou encore de dissection illustre cette période-charnière

dans l’histoire des représentations occidentales.

Cette objectivation de la nature aura l’avantage de fournir un cadre favorable au développement de la pensée scientifique.

L’homme, dans la diversité du vivant

La suite du parcours traite de la place de l’homme dans le monde par l’approche scientifique, une exposition des connaissances actuelles, objectives et universelles, dans une scénographie toute en poésie.

La classification. Véritables tableaux chamarrés et insolites, les groupes zoologiques exposés offrent un aperçu spectaculaire de la biodiversité.

L’homme y est Homo sapiens, un primate, donc un mammifère parmi les autres, dont 38 sont présentés ici : bœuf musqué, ornithorynque, tatou, girafe, tigre... Avant de découvrir une famille plus nombreuse, celle des oiseaux.

Ils sont plus de 200 posés sur les branches d’une structure qui évoque leurs parentés.

Viennent ensuite les mollusques aux coquilles improbables, et enfin une myriade d’insectes, le plus vaste ensemble animal dont la diversité, du papillon au scarabée, dépasse l’imagination : plusieurs millions d’espèces seraient encore à découvrir.

Le buisson du vivant. La classification des espèces permet de rendre intelligible cette immense diversité. Elle est représentée par une sculpture : le buisson du vivant. Ses ramifications matérialisent les parentés entre les êtres vivants, sans direction privilégiée ni place de choix.

Les antilopes. La collection d’antilopes nous apprend que pour classer ainsi les espèces, il faut parfois se méfier des apparences. Si les ressemblances sont généralement héritées d’un ancêtre commun, elles sont aussi le fruit de l’adaptation à l’environnement.

(25)

Le parcours permanent

De gauche à droite et de haut en bas—

Momie de chat

2e siècle av. J.-C. - 1er siècle ap. J.-C.

Stabl Antar - Égypte

Don de Gaston Maspero. Inv. 90001203

© musée des Confluences - Pierre-Olivier Deschamps/Agence VU’

Obeshimi

Époque d’Edo (1603 - 1867) - Japon Dépôt du musée national des arts asiatiques - Guimet, Paris. Inv. DMG12936

© musée des Confluences -

Pierre-Olivier Deschamps/Agence VU’

Scénographie de l’exposition Espèces, la maille du vivant

© musée des Confluences - Quentin Lafont

(26)

26 muséedesconfluencesdossierdepresse

Le parcours permanent

26

L’homme, un animal particulier

Le parcours se poursuit par un zoom sur les spécificités d’Homo sapiens, des caractéristiques partagées avec

d’autres espèces, telles que l’usage de l’outil, la conscience du corps, ou la transmission d’un savoir acquis… Mais si ces aptitudes ne nous sont pas propres, leur combinaison et leur niveau d’exécution, de développement font de l’homme un être particulier au sein du monde vivant.

Les dessins préhistoriques. La capacité d’abstraction se révèle déjà dans les gravures sur os ou sur galet et se poursuit dans l’invention de l’écriture.

Les masques nô. La gamme infinie des émotions humaines est mise en scène par l’acteur

du théâtre de nô qui fait varier les expressions de son masque en fonction de l’inclinaison de la tête.

La table de radiologie. Radiographie, prothèses, greffes… l’homme développe des savoirs et des technologies pour connaître, réparer ou modifier son corps. Il va plus loin que toute autre espèce dans la conscience de son corps et en repousse les limites.

Les maternités. Ces statues de femmes avec enfant évoquent la fécondité, mais aussi la filiation, ce lien social qui construit peu à peu la personne au contact de son entourage.

Il se poursuit particulièrement longtemps chez l’humain, favorisant d’autant plus son imprégnation et son apprentissage de la langue, des pratiques et des valeurs propres à sa famille et à la société. L’être humain a la capacité et la possibilité d’apprendre beaucoup plus que toute autre espèce.

L’homme face à son impact

Comme tout être vivant, l’homme est lié au milieu naturel et interagit avec les autres espèces. Mais son impact sur la maille du vivant pour subvenir à ses besoins est considérable. Les conséquences pour la biodiversité sont inquiétantes et placent l’homme face à de véritables choix de société.

Les animaux disparus. Le dodo, le loup de Tasmanie ou le pigeon migrateur ont une fin qui suit de près leur rencontre avec notre espèce.

La rhytine, paisible mammifère marin découvert en 1741 dans le détroit de Behring, a été

exterminée en seulement 27 ans de chasse.

Ne subsistent que de très rares squelettes, dont celui présenté au musée des Confluences.

Pression démographique, surexploitation, destruction des habitats, pollutions, introduction d’espèces… sont déjà les causes principales de nombreuses extinctions.

La biodiversité culturelle : le dugong.

C’est grâce aux liens tissés avec les autres espèces que la préservation de la biodiversité pourra réussir. En témoigne le dugong dans le Nord de l’Australie, seul endroit du monde où se maintient la population de ce mammifère marin, notamment grâce aux rapports

particuliers que les autochtones entretiennent avec lui.

Scénographie

agence Zen + dCo - 937 m2

Architecte de formation, Zette Cazalas crée son agence Zen + dCo en 1995 à Paris.

Avec Jesus Pacheco, architecte diplômé qui a rejoint l’atelier en 1998, elle réalise notamment la muséographie du musée Masséna à Nice (2006) et celle du musée national de la porcelaine Adrien-Dubouché à Limoges (2012), ou plus récemment celle du musée de l’Homme à Paris.

Comité scientifique

Martine Bungener, économiste et sociologue, Marc Jeannerod (1935-2011), neurophysiologiste,

François Kourilsky (1934-2014), biologiste, Guillaume Lecointre, zoologiste et systématicien,

Christian Lévêque, hydrobiologiste, Claire Salomon-Bayet (1932-2016), philosophe

(27)

Le parcours permanent

Dodo Raphus cucullatus Île Maurice Don de Claudius Côte Inv. QV12

© musée des Confluences - Pierre-Olivier Deschamps/Agence VU’

(28)

28 muséedesconfluencesdossierdepresse

Le parcours permanent

28

Sociétés, le théâtre des hommes

« Que faisons-nous ? ». L’être humain est un migrant qui se regroupe, s’arrête pour un temps et forme sociétés, cultures et civilisations, tour à tour construites et fragilisées entre l’ordre établi et l’émergence d’imprévus, de désordres. L’exposition interroge ces modes de fonctionnement, à partir de trois constantes que sont l’organisation, l’échange et la création.

Le visiteur déambule entre des collections issues de cultures et d’époques qui

n’auraient jamais pu se rencontrer, mais dont le rapprochement fait sens et éveille la curiosité. La libre circulation laisse place à un temps d’interprétation et d’appropriation permettant à tout un chacun de construire sa visite.

La scénographie crée un paysage insolite, un théâtre d’objets où chacun est porteur d’ingéniosité, symbole et témoin d’une culture.

Depuis l’entrée, la salle se déploie en forme d’éventail derrière une fine maille de petits écrans affichant une série de verbes d’action, déclinés en huit langues. Cette composition graphique, assortie d’ambiances sonores, oriente d’emblée le propos sur la diversité du monde et des actions humaines.

À cet endroit précis, le visiteur est au centre d’un amphithéâtre, le théâtre de nos actions, d’où il perçoit une collision d’objets de tout horizon.

Sur une ligne haute, au-dessus des collections, se joue une autre partition du vivre ensemble par l’image : comme une pulsation lente, les scènes actuelles de nos actions en société dans diverses régions du monde attisent la curiosité, suscitent l’imaginaire.

Organiser, échanger et créer : ces trois actions- clés qui structurent notre quotidien sont proposées comme angles de lecture. Sans parcours imposé, le visiteur va de l’une à l’autre pour établir des connexions ou mettre en perspective.

Trois espaces clos et colorés en fond de salle lui permettent de poursuivre l’expérience du thème choisi, de susciter le débat et l’échange de manière interactive et ludique.

Organiser

Représenter le territoire. Organiser la vie en communauté suppose en effet de structurer le territoire. Représenter un espace, c’est déjà se l’approprier, le mesurer pour en prendre possession. Deux perceptions du territoire dialoguent sur le plateau d’exposition : l’une occidentale, l’autre aborigène.

Le cercle répétiteur, instrument de

cartographie occidentale de la fin du 18e siècle, a permis la conquête du monde. En Australie, depuis le 20e siècle, la peinture aborigène représente un espace à la fois physique, spirituel et politique. La négation de ce lien à la terre par les Britanniques, pendant deux siècles, explique que ces toiles constituent un acte de propriété mais aussi un manifeste politique.

Organiser la société. Le contrôle de la vie collective prend différentes formes, présentées ici. Durant la période Edo (1603-1868), le Japon vit replié sur lui-même sous le régime du bakafu, gouvernement militaire, avec une discipline et une hiérarchie codifiées notamment par des rituels d’apparat. Au-delà de leurs fonctions guerrières, les sabres, les armures, les casques et les bannières sont si beaux et raffinés qu’ils exercent sur le peuple une fascination propre à maintenir l’ordre. Ils sont aujourd’hui les symboles d’un Japon éternel, figé dans le temps.

Dans cet espace, des pièces de collection illustrent également d’autres enjeux majeurs tels que l’organisation par le pouvoir administratif ou la place du religieux dans la société.

(29)

Le parcours permanent

de haut en bas—

Cercle répétiteur 1807 - France Prêt du musée des Arts et Métiers CNAM Paris Inv. D08714-0000

Statue baoulé 20e siècle - Côte d’Ivoire Inv. 2003.11.1

© musée des Confluences - Pierre-Olivier Deschamps/Agence VU’

Scénographie

agence Du & Ma - 812 m2 Les projets développés par l’agence Du & Ma s’appliquent essentiellement au secteur public culturel, en maîtrise d’œuvre pour la conception d’expositions permanentes ou temporaires.

Comité scientifique

Alban Bensa, anthropologue, Jean-Pierre Dupuy, philosophe des sciences, Olivier Faron,

historien, Frédéric Kletz, chercheur en management des organisations, Denise Pumain, géographe, Victor Sanchez, ingénieur en sciences physiques,

Claudine Schmidt-Lainé, ingénieur et mathématicienne,

Thierry Valentin, anthropologue Audiovisuels

Les audiovisuels et l’expérimentation sont également majeurs dans cette exposition. Associés à chaque thème, ils prolongent le propos.

Les « cocons » lumineux, situés en fond de salle, constituent une ponctuation ludique dans le temps de la déambulation, une façon d’expérimenter à plusieurs nos propres modes de fonctionnement.

(30)

30 muséedesconfluencesdossierdepresse

Le parcours permanent

30

Échanger

Indispensable à la vie sociale, l’échange se bâtit dans la confiance, se modifie dans l’affrontement et s’enrichit par la transmission des savoirs et des techniques. Il revêt différentes formes qui s’imbriquent dans des rapports subtils entre groupes de populations ou individus : l’échange culturel, monétaire, scientifique et technique par exemple.

S’approprier. Chaque culture détient une identité authentique qui se construit aussi par l’appropriation de codes qui l’ont influencée. Ainsi cette statue Baoulé casquée de Côte d’Ivoire : à l’iconographie traditionnelle, le sculpteur intègre le casque colonial occidental pour signifier le rôle puissant, prestigieux

du personnage qui le porte.

Acheter son rang. En Océanie, à la différence du système monétaire occidental, les personnes sont liées entre elles par les échanges.

Par l’accumulation, la redistribution ou la thésaurisation des monnaies se font, se défont et s’expriment les pouvoirs. Au cours des cérémonies, les monnaies sont évaluées et mesurées avant de permettre l’accès au rang supérieur.

Mettre les savoirs en réseaux. Dans

les sciences et techniques, l’échange des savoirs oscille entre secrets et partages. La coopération à l’échelle internationale a permis à partir des années 1930 la création des premiers

accélérateurs de particules et la compréhension de la matière, ouvrant la voie au nucléaire ou à la radiothérapie.

Créer

L’être humain se définit comme faber et sapiens. Entre enthousiasme et stagnation, élans et terreurs, il adapte et fait évoluer son environnement en innovant. Cela lui impose, entre autres, de mobiliser ses connaissances et savoir-faire pour extraire de son environnement les matériaux nécessaires à l’amélioration de ses conditions de vie ; un domaine dans lequel la région lyonnaise s’est illustrée à de nombreuses reprises.

Innover pour s’adapter. Dans la vie

quotidienne, des ustensiles de cuisine aux objets de communication, les innovations répondent à des besoins. Elles peuvent également les créer et alimenter un cycle de consommation. L’arrivée de l’électricité et des moteurs a ainsi révolutionné les modes de préparation culinaire, de même que l’installation de réseaux de télécommunication a démultiplié les échanges écrits ou vocaux, avec des objets innovants, démocratisés à très grande échelle.

À la pointe de l’innovation. Il n’y a pas de création ex nihilo : à partir d’un besoin fondamental – se vêtir, se protéger, se distinguer – se développent des filières créatives, commerciales et industrielles. Héritier des soieries lyonnaises du 16e siècle, Brochier Technologies a adapté le tissage Jacquard à de nouveaux matériaux comme la fibre optique, créant ainsi des tissus lumineux. Cette innovation désormais brevetée, utilisée pour la première fois dans un défilé haute couture d’Olivier Lapidus en 2000, a permis de réaliser un modèle unique de robe de mariée. Conçue d’emblée comme un objet de collection pour le musée des Confluences, elle a été dessinée par Mongi Guibane.

L’ère de la chimie moderne. De cette Azurite bleue naît le cuivre, du Quartz améthyste rose le silicium nécessaire aux puces électroniques ou aux panneaux solaires… Depuis la Préhistoire, les hommes ont su exploiter les minéraux

présents dans les roches afin d’élaborer

des outils. Depuis l’ère de la chimie industrielle, notre environnement regorge d’objets issus de ressources minérales. Leurs commerces et conditions de production sont au cœur d’enjeux géopolitiques et écologiques majeurs.

(31)

Le parcours permanent

de haut en bas et de gauche à droite—

Scénographie de l’exposition Sociétés, le théâtre des hommes

© musée des Confluences - Bertrand Stofleth

Azurite

Minerai de cuivre France

Inv. 1000536

© musée des Confluences - Pierre-Olivier Deschamps/Agence VU’

Pectoral

Mélanésie, Papouasie Nouvelle-Guinée - 20e siècle

Inv. 2007.1.66

© musée des Confluences - Pierre-Olivier Deschamps/Agence VU’

(32)

32 muséedesconfluencesdossierdepresse

Le parcours permanent

32

Éternités : visions de l’au-delà

« Où allons-nous ? ». La question du devenir du défunt, dans sa chair et son esprit, est commune à toute l’humanité.

L’exposition aborde le sujet en mettant en perspective nos questionnements contemporains avec ceux de civilisations d’époques variées : cultures amérindiennes, africaines, d’Égypte antique, du Pérou ancien, de l’âge du fer (Koban)... À toutes ces pratiques qui évoquent une perméabilité entre le monde des vivants et celui de l’au-delà répond la transparence de la scénographie : les différentes parties du parcours sont séparées par des moucharabiehs de métal, perforés selon la position des étoiles, des galaxies scintillantes et lointaines, symboles des mondes de l’au-delà.

Des passages entre deux mondes

Les sociétés humaines distinguent le visible et l’invisible, mais des échanges entre ces deux mondes sont possibles. Des esprits protecteurs ou néfastes agissent ainsi sur le monde des vivants.

En introduction au parcours, le visiteur rencontre une figure commune aux cultures indiennes nord- américaines, africaines et inuit : l’intercesseur.

Chamane ou ancêtre, il est le point de contact entre le monde des vivants et celui des esprits et des morts. Des objets sont réalisés pour communiquer avec les esprits, les honorer ou s’en préserver.

Tuyau de pipe et son fourneau. Les pipes sont des objets emblématiques et sacrés. La fumée qui s’en échappe active le lien entre le monde des hommes et celui des esprits.

Le masque Vuvi. Les personnes exceptionnelles accèdent au statut d’ancêtres et deviennent les intermédiaires entre esprits et vivants.

Ce masque Vuvi du Gabon, entré dans

les collections du musée en 1932, intervient pour les cérémonies d’initiation et les funérailles.

Le rapport contemporain à la mort

Comme une parenthèse dans le parcours de déambulation, des sièges-cocons, installés sous un dôme lumineux, invitent le visiteur à s’interroger sur le sens de la mort dans nos sociétés actuelles.

L’allongement de la vie, les conditions matérielles et économiques nouvelles modifient notre rapport à elle. Imposant à tous une même réalité, la mort revêt une signification qui a évolué dans l’histoire occidentale. Encore aujourd’hui, elle est différente selon un médecin, un avocat ou un philosophe dont les propos sont à écouter dans cet espace : il permet au visiteur d’aller plus loin dans ses propres interrogations avant de poursuivre l’exposition.

La matérialité de la mort

La suite du parcours met en regard les pratiques funéraires des cultures égyptienne, péruvienne et caucasienne. L’exposition de restes

humains, de mobilier funéraire et l’évocation de la sépulture telle qu’elle a été découverte permettent de percevoir la matérialité de la mort.

À cette étape, la scénographie impose au visiteur comme point de mire permanent des vanités, motifs contemporains qui accompagnent le visiteur tout au long de son cheminement.

La momification, naturelle ou artificielle, apparaît dans des cultures éloignées dans le temps et l’espace comme un marqueur essentiel des rites funéraires et des soins prodigués au corps défunt.

La momie de Taubasthis. En Égypte antique, la mort est un passage vers la vie éternelle.

Entouré de rituels très élaborés, le corps du défunt est momifié, recouvert d’amulettes, accompagné d’offrandes, d’un mobilier

funéraire, de serviteurs… présentés ici autour de Taubasthis, fille de Psébos.

Les hommes barbus. Rarissimes car issues de la culture égyptienne préhistorique (époque prédynastique Nagada, 3800 – 3100 avant J.-C.), ces statues, retrouvées dans des sanctuaires ou des tombes, sont probablement une

représentation du pouvoir masculin qui annonce la période dynastique, au cours de laquelle

(33)

Le parcours permanent

de gauche à droite et de haut en bas—

Masque

Fin 19e siècle - début 20e siècle Gabon, population Vuvi Don de Maurice Halley, Inv. 60004126

© musée des Confluences - Pierre-Olivier Deschamps/Agence VU’

Homme barbu 3800-3500 av. J.-C.

Gebelein, Égypte Inv. 90000172

© musée des Confluences - Pierre-Olivier Deschamps/Agence VU’

Scénographie de l’exposition Éternités, visions de l’au-delà

© musée des Confluences - Joël Laiter

(34)

34 muséedesconfluencesdossierdepresse

Le parcours permanent

34

la barbe sera l’un des symboles du pouvoir pharaonique. Elles témoignent de pratiques funéraires anciennes et d’une sédentarisation préparant à l’avènement du régime des pharaons.

La momie féminine Ychsma. Au Pérou, les sociétés précolombiennes vénèrent les défunts, ancêtres protecteurs du monde des vivants. La plupart des tombes Ychsma sont directement creusées dans le sol, le corps recroquevillé dans un fardo de tissus. Momifiée naturellement, la défunte tient son matériel à tisser et est accompagnée d’offrandes, de céramiques et d’objets du quotidien.

La nécropole de Koban. La sépulture est présentée telle que lors de sa découverte, émergeant sous les pinceaux des archéologues.

Le corps est entouré de céramiques et d’objets en bronze, témoins de l’habileté des artisans métallurgistes de cette région. Dans les montagnes du Nord-Caucase, la signification des rites d’inhumation de la fin de la Préhistoire nous échappe encore.

Un dispositif scénographique délicat invite ici encore le visiteur à l’introspection et à la réflexion. Ce dernier peut adopter plusieurs positions autour de la défunte. Debout au pied de la sépulture, le corps apparaît en miroir, face au visiteur, telle une vanité. Sur le côté, il peut s’assoir dans une attitude de recueillement lors de funérailles.

Donner du sens à la mort

Le parcours s’achève sur deux motifs de réflexion comme deux propositions de rapport à la mort.

D’un côté, le Parinirvana, de tradition bouddhiste, offre une vision sereine où la mort constitue l’aboutissement suprême pour tout croyant.

De l’autre, la vanité, issue du monde occidental, invite à une réflexion sur la fragilité de notre condition et la finitude de l’être humain.

Le Bouddha couché en Parinirvana. Chez les bouddhistes, la mort inévitable est une étape dans un cycle sans fin de renaissances, jusqu’à l’Extinction ultime, qui clôt ce cycle immuable pour atteindre le Parinirvana. Ce bouddha khmer du 17e siècle, qui présente d’exceptionnelles traces de peinture rouge et de dorure au visage, est allongé dans un état de total abandon et dégage une impression de bien-être étonnante.

Les vanités. Après avoir traversé époques et civilisations, l’exposition nous offre le regard de nos cultures à fondement biblique avec l’exemple d’un motif chrétien. Dans notre histoire de l’art, la vanité est une critique allégorique de l’ego face à une mort inéluctable. Pour illustrer le propos, le musée des Confluences a acquis une œuvre de Jean-Philippe Aubanel, L’éternité parfois s’éveille, réalisée en 2014, pour clore le parcours.

Scénographie

agence Klapisch-Claisse - 383 m2

Éternités, visions de l’au-delà fut initialement conçue dans un parcours commun avec Origines, les récits du monde. Pour cette raison, ces salles du parcours permanent ont été portées par le même comité scientifique et scénographiées par Mitia Claisse

et Marianne Klapisch.

Comité scientifique

Roland Bacon, astrophysicien, Élisabeth de Fontenay, philosophe

et essayiste, Pierre Gibert, exégète critique et historien des religions, Pascal Picq, paléoanthropologue, Pierre Thomas, géologue

(35)

Le parcours permanent

Bouddha couché en Parinirvana 16e - 17e siècles - Cambodge Dépôt du musée national des arts asiatiques - Guimet, Paris Inv.DMG14945

© musée des Confluences - Pierre-Olivier Deschamps/Agence VU’

(36)

muséedesconfluencesdossierdepresse

36

(37)

Chère aux visiteurs de l’ancien musée Guimet, boulevard des Belges, la baleine fait de nouveau l’admiration du public depuis mars 2019. Retrouvé en Corse à la fin du 19e siècle, ce squelette de rorqual commun plonge désormais en apesanteur entre les deux niveaux d’exposition du musée des Confluences.

Baleine présentée au niveau des expositions permanentes

© musée des Confluences - Yannick Saunier

(38)

muséedesconfluencesdossierdepresse

38

Les expositions temporaires

Le musée des Confluences dispose de 5 salles dédiées aux expositions temporaires, de 174 m² à 741 m². Depuis son ouverture, il a accueilli 26 expositions temporaires.

Les expositions qui ont connu la plus forte fréquentation sont Venenum, un monde empoisonné avec 600 000 visiteurs en 2017-2018, Antarctica (547 000 visiteurs en 2016) et Hugo Pratt, lignes d’horizons (503 000 visiteurs en 2018-2019).

Tous les ans, la programmation offre 3 à 4 expositions temporaires, dont 2 grandes expositions de saison, au printemps et à l’automne. En moyenne, chacune des expositions est ouverte au public pendant 9 mois. Ce choix d’une durée d’exploitation longue permet au plus grand nombre de prendre le temps de la découverte ou de la redécouverte. En effet, 57 % des visiteurs passent plus de 2 heures en visite au musée. Ils peuvent ainsi parcourir plusieurs expositions à chacune de leur venue.

Ces expositions temporaires portent toutes la signature du musée. En faisant se confronter les disciplines et les collections, en jouant de la diversité des approches et des médias ou en proposant des scénographies qui prolongent leur propos, elles participent d’une immersion appréciée des visiteurs. Elles les invitent, aussi, à s’interroger sur des sujets d’actualité.

En savoir plus

La fiche « Les prochaines expositions temporaires »

(39)

page précédente—

Exposition temporaire Prison, au-delà des murs (2019)

La scénographie de cette exposition, conçue par Tristan Kobler, a été distinguée par le Architecture MasterPrizeTM 2020 dans la catégorie « Interior Design - Exhibition ».

© musée des Confluences - Bertrand Stofleth

ci-dessus, de haut en bas—

Exposition temporaire

Le monde en tête, la donation Antoine de Galbert (2018)

© musée des Confluences - Bertrand Stofleth

Exposition temporaire Antarctica (2016)

Références

Documents relatifs

La voie de l’inclusion par la médiation au musée des beaux-arts : des publics fragilisés au public universel..

Toute reproduction doit être accompagnée des mentions suivantes : nom du musée, auteurs(s), titre de l'œuvre et nom du photographe.. Les autres indications

Au moment où certains se plaisent à dénoncer le projet de nouveau musée comme la « manie ou la mégalomanie» de quelque politique ou intellec- tuel qui « c ro it encore

Abritant le Département d'anthropologie de l'Université, le nouveau Musée bénéficiera, sur place, de toutes les compétences pour expliquer aux scolaires et aux publics de toutes les

Plats, assiettes, fro- magères, pots, cafetières, sucriers, bols, pot à crème, moutardiers, tasses et soucoupes, théières, saucières, etc., parsemés de bouquets de rosés,

qui sont en possession ou qui trouvent des objets de cette époque les remettent au musée. L'idée que l'on pourrait se faire actuellement de cette époque est absolument fausse et

1 Anatole France. 4 Exemples: Genevois conservons nos monuments historiques!, Pages d'Art, 1919, p.. On enleva des églises les sarcophages pour en faire des lavoirs. On utilisa

• Aidez les élèves à se préparer pour les réunions, les conversations avec les professeurs ou pour d’autres situations dans lesquelles ils devront participer à la planification