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Submitted on 1 Jan 1969
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Effet de grains très fins superparamagnétiques sur la température de transition d’un supraconducteur “ sale ”
Ljiljana Dobrosavljević
To cite this version:
Ljiljana Dobrosavljević. Effet de grains très fins superparamagnétiques sur la température de transition d’un supraconducteur “ sale ”. Journal de Physique, 1969, 30 (7), pp.589-592.
�10.1051/jphys:01969003007058900�. �jpa-00206821�
EFFET DE
GRAINS TRÈS
FINSSUPERPARAMAGNÉTIQUES
SUR
LATEMPÉRATURE
DE TRANSITION D’UNSUPRACONDUCTEUR
«SALE »
Par
LJILJANA DOBROSAVLJEVI0106 (1),
Institut de Physique, Belgrade, Yougoslavie.
(Reçu
le 14 mays1969.)
Résumé. 2014 La
température
de transition est déterminée pour unsupraconducteur
« sale »de 2e
espèce, qui
contient, avec une faible concentration :a) grains ferromagnétiques
très fins, monodomaines ;b)
lesimpuretés magnétiques
en solution.Le calcul n’est fait que pour deux cas limites :
A) b ~ k-10 ; B) b ~ k-10;
où b est le rayon moyen des
grains
etk-10 l’épaisseur
depénétration
depaires
deCooper
dansles
grains ferromagnétiques.
Dans le casA),
laTc
devientindépendante
de l’aimantation macros-copique
desgrains.
Abstract. 2014 The transition
temperature
is estimated for a"dirty" type
IIsuperconductor containing,
a low concentration of :a)
fine,single-domain ferromagnetic particles ; b) magnetic impurities
in solution.The calculation is made
only
for twolimiting
cases :A) b ~ k-10 ;
B)
b ~k-10 ;
where b is the average radius of the
ferromagnetic particles,
and k-10 thepenetration depth
of
Cooper pairs
into theferromagnetic regions.
In the case(A), Tc
becomesindependent
of themacroscopic magnetization
of theferromagnetic particles.
Introduction. - On considère un
supraconducteur
« sale » de deuxi6me
espece qui
contient des amassph6riques
d’unpetit
nombre d’atomesferromagn6- tiques ;
on suppose que lerayon b
moyen de ces amas est telqu’ils
ont uncomportement superparamagné- tique [1] (b ;:
100A)
et quela_concentration C1
deces
spheres
est faible(R ) b, R
distance moyenne entre les centres desspheres),
leur distribution 6tanthomogene.
Le materiau contient
egalement
desimpuretes
ma-gn6tiques
ensolution,
avec une concentration c2.La
temperature
de transition est determinee avecles
hypotheses
suivantes :a)
On suppose une transition du deuxiemeordre;
b)
L’aimantation des amas est trait6e dans uneapproximation Ising
- les momentsmagn6tiques
orient6s suivant une direction donnee
(± Oz) [2];
(1)
Cet article recouvre unepartie
du travail de recher- che de L.Dobrosavljevic
en vue d’une these de doctorat es Sciencesphysiques, qui
sera soutenueaupr6s
de laFaculte des Sciences
d’Orsay (num6ro d’enregistrement
au C.N.R.S. : A.O.
3286).
c)
Le calcul n’est fait que pour deux cas limites :ou
k0 -1
est1’epaisseur
depenetration
depaires
deCooper
dans les
regions ferromagnétiques.
Pour lesgrains
« propres » :
pour les
grains
«sales », ko 1 ~ -B/Df/26ch (06ch
estune
frequence d’6change, líQéCh rv 0,5
eV dans lesgrains, D f
le coefficient dediffusion).
A.
Limite b >> ko- 1. -
I.EQUATION
POURTc.
-Dans cette
limite,
onn6glige completement
lap6n6tra-
tion des
paires
dans lesgrains ferromagnétiques : A(r)
s’annule a la surface desgrains
et A = 0 a leurinterieur. Dans les
regions
entre lesgrains, A(r) =A
0est determine par une
equation
lin6aire(transition
du deuxieme
ordre) qui
tient compte de lapresence
des
impuretes magnetiques
en solution et duchamp magn6tique produit
par lesgrains superparamagné- tiques,
avec les conditions aux limitesimpos6es plus
haut.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01969003007058900
590
En partant de 1’hamiltonien :
on arrive a
1’6quation
lin6airepour A [3] :
ou :
Ce
qui
est nouveauici,
etcaractéristique
de notreprobleme,
ce sont les conditions auxlimites : A(r)
= 0sur
chaque petite sphere ferromagnétique.
Lorsque
la matrice est elle-meme un materiau« sale », mais en absence
d’impuretés magnetique,
lafonction de
correlation f
satisfait a1’6quation
diffé-rentielle
[3] :
ou D est le coefficient de diffusion sur les
impuret6s
non
magn6tiques.
L’effet moyen des
impuretés magnétiques [3], [4],
peut etre decrit par un facteur
exponentiel :
niveau de Fermi dans le metal
normal,
due a l’interac-tion
d’echange
avec lesimpuretes) . L’equation
pourf(r1,
r2,t)
s’6crit :Alors,
enproc6dant
de meme maniere que dans la r6f.[3],
onprend :
ou
U.(r)
sont les fonctions propres del’op6rateur :
qui
satisfont les conditions aux limites :rN
d6signant
lespositions
des centres desspheres
fer-romagnétiques.
La
temperature critique
est donnee par :ou bien :
ou so est la valeur propre la
plus
basse de(*).
II. DETERMINATION DE Eol - Nous nous limitons
au cas ou les
spheres magnetiques
sont peunombreuses;
on peut alors d6duire so du theoreme
optique [5] :
ou N est le nombre de
spheres
par cm3 et al’amplitude
de diffusion a
energie
nulle calcul6e pour unesphere unique.
Considérons donc
l’équation
depropagation :
en
presence
d’unesphere
centr6e en r = 0. Le poten- tiel vecteur A a, en coordonn6espolaires,
la forme :Par
ailleurs,
lasphere impose
la condition auxlimites :
Nous allons montrer que, en
pratique,
1’effet dupotentiel
vecteur A estn6gligeable,
et que, par cons6- quant,1’amplitude
de diffusion a estpratiquement 6gale
h b comme pour unprobleme
desphere
dure.L’equation
a r6soudre est :6tant une
petite perturbation
a
grande distance,
nous cherchons la solution asympto-tique
de(**)
dansl’approximation
de Born :ou ( )> signifie
la moyenneangulaire,
etcpo (r )
est lasolution de
ý72cp(r)
= 0 avec la condition aux limites(l) 0
La correction due a
l’op6rateur h1(r)
est nulle(voir l’ appendice) :
Pour
l’op6rateur V2(r),
ou lapremiere approxima-
tion suffit pour obtenir la correction du deuxieme
ordre,
on obtient :geable
enpratique,
lerapport oc/b £tant £
10-L.Ceci montre
qu’on
peut, eneffet, prendre
a = bLa
temperature critique
est alors donnee parF equation :
III. DISCUSSION.
2013Inequation (1)
montre que, danscette
limite, la T c
nedepend pas de l’alignement magnétique
des amas.
Ensuite,
on voitqu’il
y a deux effetsqui jouent
dansla transition :
- 1’effet des
impuret6s
ensolution,
de concentra-tion C1’
- 1’effet des
impuret6s engag6es
en amas, de concen-A -L-q
Comparons
ces deux effets :si
EF /íQéCh, Ie rapport
des effetsamas/impuretes
en solution est :
B.
Limite b ko 1.
- Ce cas est trait6 avec lesapproximations
suivantes :a)
Leparametre
d’ordre est constant dans1’espace ; b)
Le seul effet desgrains
aimant6s est de creer unchamp d’6change
uniforme[6], [7] :
M,IMO
6tant le taux de saturation desgrains.
De cettefaqon,
en tenantcompte
de lapresence
desimpuret6s magn6tiques
ensolution,
on obtient la relation sui- vante,qui
determine latemperature critique :
Ici,
au contraire du casA),
latempérature
de tran-sition
dipend
du taux d’orientation des momentsmagnitiques
des
grains
par l’intermédiaire de Q. Cecipourrait
donner lieu a un
diagramme (H
=77(7"))
anormalcomme dans le cas étudié par de Gennes et Sarma
[8].
Burger [9]
asouligne
que desgrains paramagn6- tiques petits (pour
r6aliserbko 1) pourraient
sesaturer dans un
champ faible,
etpermettre
de r6aliser 1’effet de la reference[8] plus
facilement que dans lesexperiences
de Parks[10].
Conclusion. - Dans le
present calcul,
nous avonspu discuter seulement deux cas
limites : b » ko ’
etb ko 1. Pour b » kõB T,
devientindependant
del’aimantation
macroscopique
desspheres.
Le cas inter-m6diaire b -
ko 1, probablement plus
int6ressant pour les realisationseXpérimentales,
estplus
difficile dupoint
de vuemath6matique.
Dans la
comparaison
avec lesexpériences,
il faudrait tenircompte
d’autres effetspossibles,
notamment :a )
La formation d’une couched’oxyde
a la surfacedes
spheres pourrait supprimer
1’effetprincipal
discuteici,
et ne laisser subsister que 1’effet dupotentiel
vecteur.Nous n’avons discute ici que le cas ou le contact elec-
trique
entre lesspheres magn6tiques
et la matrice était bon : le casoppose,
ou il existe une barriere inter- m6diaired’oxyde,
a aussi un int6r6texperimental.
Cecas a d’ailleurs ete discute r6cemment par Hurault et
Pincus
[11];
b )
Leplus
souvent, aux concentrationsqui
sontint6ressantes en
pratique,
lesspheres
sont relativementproches
les unes des autres et cecipeut
modifier sensi- blement nos conclusions.Remerciements. - La
plupart
de ce travail a 6t6effectue
pendant
monsejour
au Laboratoire dePhy- sique
des Solides aOrsay; je
tiens aexprimer
ici mesplus
vifs remerciements a M. le Professeur P. G. de Gennesqui
a bien voulu m’accueillir dans son Labora-toire,
me proposer cesujet
et meguider
dans montravail.
592
APPENDICE
Calcul de
l’amplitude
de diffusion a. - On cherche la solution de1’equation (**)
sous la forme :G(r ( r’)
etC?o(r)
peuvent, engeneral,
etred6velopp6s
en s6rie
d’harmoniques sph6riques :
oo
où
glk(r, r’)
etgl(kr)
sont d6termin6s par les conditionsaux limites et par
energie.
_De cette
faqon,
on obtient pourl’op6rateur Vl(r) :
11 faut remarquer que ces resultats ne
dependent
pas de k.Pour
l’op6rateur V2(r),
on trouve :pour k quelconque, pour k
= 0 et r> b,
onobtient,
avec :BIBLIOGRAPHIE
[1] Magnetism,
G. T. Rado et H. Suhl édit., vol. III(Academic
Press Inc., New York,1966).
[2] Cette condition
peut
être réalisée enappliquant
unchamp
extérieur faible.[3] DE GENNES
(P. G.)
etBENJAMIN (W. A.), Super- conductivity
of Metals andAlloys,
Inc., 1966.[4] ABRIKOSOV
(A. A.)
et GORKOV(L. P.),
Sov. Phys.JETP,
1960, 10, 593.[5]
DE GENNES(P. G.),
Phys. Chem. Solids, 1958, 7, 345.[6]
SARMA(G.)
etSAINT-JAMES (D.), Proceedings
ofConference on
Physics
ofType
IISuperconductors,
Western Reserve
University,
1964.[7]
CYROT(M.),
Thèse,Orsay,
1968.[8] DE GENNES