HAL Id: jpa-00207287
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Submitted on 1 Jan 1972
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Une description cohérente des noyaux déformés a l’aide d’une méthode de moindres carrés non linéaire
appliquée a l’inversion de la matrice des énergies
J. Thomann, R. Piepenbring
To cite this version:
J. Thomann, R. Piepenbring. Une description cohérente des noyaux déformés a l’aide d’une méthode
de moindres carrés non linéaire appliquée a l’inversion de la matrice des énergies. Journal de Physique,
1972, 33 (7), pp.613-623. �10.1051/jphys:01972003307061300�. �jpa-00207287�
LE JOURNAL DE PHYSIQUE
UNE DESCRIPTION COHÉRENTE DES NOYAUX DÉFORMÉS
A L’AIDE D’UNE MÉTHODE DE MOINDRES CARRÉS NON LINÉAIRE
APPLIQUÉE A L’INVERSION DE LA MATRICE DES ÉNERGIES
J. THOMANN
Centre de Calcul de
Strasbourg-Cronenbourg,
BP 20 CRet R. PIEPENBRING
Institut des Sciences Nucléaires de
Grenoble,
Cédex 257(Reçu
le 24janvier 1972,
révisé le 10 mars1972)
Résumé. 2014 Dans ce travail nous donnons une approche nouvelle pour obtenir dans le cadre du modèle unifié une description cohérente des propriétés des noyaux déformés. Le spectre des énergies expérimentales est considéré comme celui des valeurs propres d’un Hamiltonien modèle para-
métrisé, calculé dans une base tronquée. On est ainsi amené à mettre au point une méthode de
moindres carrés où les paramètres interviennent d’une manière non linéaire. La détermination de
ces paramètres permet d’obtenir des informations intéressantes concernant la structure des noyaux étudiés.
Abstract. 2014 In the frame of the unified model we give a new apprôach for a coherent description
of deformed nuclei. The observed energies are considered as eigenvalues of the Hamiltonian of the model where we introduce a limited number of parameters. This leads to a non-linear least squares fit of the parameters, from which interesting information is obtained concerning the nuclear structure.
Classification Physics abstracts :
12-10
1. Introduction. - Le but du
présent
travail estl’étude d’une solution du
problème
de ladescription
cohérente des
propriétés spectroscopiques
des noyaux déformés.L’approche adoptée
ici est la suivante :on part de l’Hamiltonien
H, plus
ou moins élaboré du modèle unifié où intervient un certain nombre dequantités (moment d’inertie, énergies individuelles, etc...) qu’on
considère comme desparamètres
à déter-miner. Pour un noyau
donné,
on choisit lesconfigura-
tions
qu’on
supposeimportantes
et on les utilisecomme base pour la
diagonalisation
de H. Les para- mètres duproblème
sont alors déterminés en écrivant que lesénergies
des niveaux observés sont valeurs propres de l’Hamiltonienqu’on diagonalise
dans labase
tronquée
desconfigurations
retenues.Le
point
de vueadopté
ici serapproche
de celuide la détermination des éléments de matrice effectifs
[1 J
utilisé dans le modèle en couches
sphériques.
L’ajustement
desparamètres
conduit ici à uneméthode de moindres carrés où les inconnues inter- viennent d’une manière non linéaire. Dans une pre- mière
partie,
nous donnons un aperçu de la méthode que nous avons utilisée etqui
est une extension à notreproblème
de la méthode deMarquardt [2].
Dans une seconde
partie,
nous donnons une sérieLE JOURNAL DE PHYSIQUE. 2013 T. 33. N° 7, JUILLET 1972.
non exhaustive
d’exemples d’applications
de notreméthode aux noyaux déformés.
Avant d’entrer dans les
détails,
il nous semble bond’indiquer
laphilosophie
de notreapproche :
Lors-qu’avec
les choix de H et de labase, l’ajustement
desénergies
estsatisfaisant,
on utilise les vecteurs propres obtenus dans ladiagonalisation
pour décrire lespropriétés qui dépendent
des fonctions d’onde. Si cettedescription
n’est passatisfaisante,
ou sil’ajustement
des
énergies
ne l’est pas, ondispose
de deuxpossibilités :
ou on
élargit
la base dediagonalisation
ou onchange
l’Hamiltonien modèle. En
principe,
on continue ainsi le processusjusqu’à
satisfaction. Enpratique,
on estcependant
très vite limité. Eneffet,
il est d’abord évi- dentqu’une
méthode de moindres carrés n’a de sensque
lorsque
le nombred’énergies
mesurées estsupé-
rieur au nombre de
paramètres
retenu. Mais cettecondition,
si elle estnécessaire,
n’est pas suffisante.Il y a un
problème
non trivial d’existence des solutions dans la méthode des moindres carrés où lesparamètres
interviennent d’une manière non linéaire.Enfin,
il est intéressant designaler
dès àprésent
que la
paramétrisation
duproblème
peut très souventse faire sans
hypothèses
trèsprécises
sur les différents termes entrant dans H. Parexemple,
dans les noyaux41
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01972003307061300
déformés de masse
impaire,
lesparamètres
que nous retiendrons leplus
souvent seront lesénergies
intrin-sèques,
les moments d’inertie et les éléments de matrice del’opérateur j+
entre étatsintrinsèques.
Cecin’implique
aucunehypothèse précise
concernant le choix de l’Hamiltonien décrivant le mouvement intrin-sèque.
La détermination desparamètres
àpartir
del’analyse
duspectre
desénergies expérimentales
àl’aide de notre méthode permet souvent une compa- raison très enrichissante avec les
prévisions
de diffé-rents modèles
intrinsèques.
2. La méthode
numérique.
- 2.1 SITUATION DUPROBLÈME. - Le
problème physique
aboutit à la situa-tion
mathématique
suivante.A
chaque
valeur différente du momentangulaire
du noyau
étudié,
on faitcorrespondre
un indice I.Cet indice varie de 1 à 7 MAX. A chacune de
ses valeurs
correspond
une matriceA(!)
d’ordre0(1)
de l’Hamiltonien décrivant le noyau, et un nombre J MAX(I) 0(1)
de constantesÂ(I, J)
fixéesqui
sont les
énergies
des niveaux observés. L’indice J sert à numéroter les différentes valeurs de A pour un même indice I.Les matrices
A(1)
ne sont pas entièrement inconnues.Leurs éléments contiennent des
paramètres
Xi
(i
=1,
...,n) qu’on
détermine de manière à ce queles valeurs propres « calculées » des matrices
A(I)
soient aussi
proches
quepossible
des valeurs propres«
expérimentales » /)(7, J).
Dans ce
but,
on utilise le fait que siÂ(I, J)
doit êtrevaleur propre, il doit être solution de
l’équa-
tion
caractéristique
de la matriceA(I).
Les mvaleurs propres «
expérimentales » Â(I, J),
où1 MAX
m
= L
J MAX(I),
doivent être les solutions des1=1
m
équations caractéristiques correspondantes.
Nousobtenons ainsi m
équations
pour déterminer n para- mètres inconnus x;, où m > n.Finalement,
la formu- lation duproblème
« au sens des moindres carrés » est la suivante :Trouver n
paramètres
Xi tels que, si on pose :(Det désigne
le déterminant et U la matrice unité d’ordre0(1)),
laquantité :
soit minimum
Il
apparaît
immédiatement que ces méquations caractéristiques dépendent
d’une manière non linéaire desparamètres
Xi. Il en résultequ’il
est très difficilede déterminer le nombre de solutions dans le cas
général,
d’une part parce que les matricesA(1)
ont uneforme
dépendant
des valeurs K(voir partie physique)
et d’autre part parce que les inconnues
apparaissent
avec un
degré
depuissance
élevé dans leséquations caractéristiques quand
l’ordre0(1)
croît.En
plus,
l’introduction de contraintes de variationsur ces
paramètres
inconnus n’est pas triviale. Poursimplifier
ceproblème,
nous avons fait une étudepréliminaire
de certains casparticuliers.
Cette étude sembleindiquer
la nécessité de l’utilisation de relations entre les valeurs propres et les éléments dematrice,
par
exemple
l’invariance de la trace, etc...Jusqu’à présent,
les calculs ont été abordés parl’injection
devaleurs
approchées
initiales desparamètres
x;,puis
par un
algorithme d’approximation,
dû à Mar-quardt [2], qui
améliore ces valeurs initialesjusqu’à
l’obtention d’une meilleure
approximation
au sens desmoindres
carrés,
définie ci-dessus.2.2 L’ALGORITHME DE MARQUARDT. - Soit un
système
de méquations :
où x
désigne
unpoint
de coordonnées(xi,
x2, ...,xn)
dans
R",
La méthode est basée sur deux méthodes usuelles.
a)
La méthode de Gauss-Newton consiste àprendre
le
développement
limité en xo :où xo est un
point
voisin de la solution etest un vecteur de correction de xo.
Chercher h tel que x = Xo + h soit une meilleure
approximation
de(1)
au sens des moindrescarrés,
consiste à minimiser :en annulant les dérivées
partielles :
Ceci conduit à
prendre
h solution dusystème
linéaire :où la matrice
A[nxn] = pT
P(T indique
la matricetransposée)
avecComme f i(xo
+h)
n’est pas linéaire en h dans notre cas(on
apris
undéveloppement
limité au 1 erdegré),
lacorrection h ne conduit pas immédiatement à la solu- tion. Il faudra réitérer
plusieurs
fois le processus en reprenant comme nouveaupoint
dedépart x
= xo+ kh,
le coefficient k étant choisijudicieusement.
b)
La méthode dugradient
consistesimplement
àprogresser à
chaque
itération dans la direction de« la
plus
forte pente »La
première
méthode n’est valablequ’au voisinage
de la
solution,
mais la convergence sera alorsrapide,
tandis que la deuxième méthode permet de
partir
assez loin de la
solution,
mais la convergence sera engénéral
très lenteaprès quelques
itérations. D’autre part, la surface 0 est engénéral
telleque h
fait unangle
deprès
de 900 avechg.
Comme on ne connaît pas
toujours
un bonjeu
de données
initiales,
il sembleadéquat
pour obtenirune convergence
raisonnable,
dechoisir,
enplus
ducoefficient
k,
une direction de correction «interpolée »
entre
hg
et h.Dans ce
but, Marquardt [2]
utilise le théorème suivant :Si
ho
est la solution dusystème :
alors
l’angle
y entreho
eth9
est une fonction continue monotone décroissante de  telle que si À - oo,y -> 0.
Comme
hg
estindépendant
deA,
il en résulte queho
se
rapproche de hg
enpivotant quand À -
oo . Enjouant
surÂ,
on peut alors à volonté serapprocher,
ous’éloigner,
d’une des deux méthodesrappelées
ci-dessus.Dans la
pratique,
on introduit les normalisations sui- vantes :et on résout en h * le
système :
à
chaque
itération.Schématiquement,
si à uneitération, 0
est diminuépar la correction
h *,
on résout(2)
avec  =Z/u sinon,
on revient à l’itérationprécédente
avec A = A * u(où
u = 5 ou 10 parexemple).
On continue ceprocédé jusqu’à
obtention d’unajustement
satisfaisant.Remarquons
que cette méthode a par ailleurs unautre avantage : la matrice A * + à est
numérique-
ment mieux conditionnée que la matrice A - ce
qui
enfacilite le traitement.
3.
Application
aux noyaux de masseimpaire.
-3.1 LE MODÈLE. - L’Hamiltonien modèle est celui du modèle unifié :
Il se
décompose
en trois termes : un Hamiltonienintrinsèque
dont nous nepréciserons
pas la forme etqui
a pour valeurs propres lesénergies intrinsèques
--k ;un terme
Hrot
décrivant le mouvement collectif de rotation et dont les valeurs propres sont de la forme :où A =
Ji2/2 j
est le facteur d’inertie.Le troisième terme
HRpc
décrit lecouplage
de Corio-lis entre le mouvement
intrinsèque
et le mouvementde rotation. Il s’écrit :
En admettant la
symétrie
axiale et lasymétrie
deréflexion pour les noyaux
considérés,
les fonctions propres deHrot
+Hint
ont la forme :où les
DLK
sont les fonctions propres deHrot,
(pKcelles de l’Hamiltonien
intrinsèque.
La définition de ({J - K et la convention dephase
utilisée sont celles deNathan et Nilsson
[3].
Le spectred’énergies expéri-
mental est alors
comparé
à celui des valeurs propres de H. Ladiagonalisation
de H s’effectue en utilisant la base des fonctions!FIMK.
En touterigueur
cette baseest infinie. Dans la
pratique,
on est amené à la tronqueren ne retenant que les
configurations qu’on
suppose intervenir.Explicitons
les éléments de matrice de H. Les élé- mentsdiagonaux
s’écrivent :où a est le facteur de
découplage intrinsèque :
A
chaque ligne m correspond
une valeurKm
de K.Nous classerons les états de base de telle sorte que
En raison du choix de
Hpc
il y aura des éléments nondiagonaux
différents de zéro seulement dans les deuxcas suivants :
On aura alors :
où
Kmin
est laplus petite
des valeursComme annoncé dans
l’introduction,
nous considé-rons comme
paramètres ajustables :
- les
énergies intrinsèques
Em,- le facteur d’inertie A que nous supposerons défini de manière
unique
pour tous les états d’un même noyau,- les éléments de matrice de
l’opérateur j+
entre les états (pic+ 1 et (pjc,- les
paramètres
dedécouplage
amqui
interviennentlorsque Km
=1/2.
3.2 L’EXEMPLE HISTORIQUE DU COUPLAGE ENTRE LES BANDES DE ROTATION CONSTRUITES SUR LES ÉTATS INTRINSÈQUES CARACTÉRISÉS PAR LES NOMBRES QUAN- TIQUES
1/2-
510 ET3/2-
512. - C’est dans leW183
que
l’importance
ducouplage
de Coriolis a été mise enévidence dès 1956 par Kerman
[4].
Nous avonsrepris
cet
exemple
dans unepublication précédente [5]
etnous donnons ci-dessous les résultats d’une étude
systématique
de cecouplage
à deux bandes dans les noyaux où l’une des deuxconfigurations
est celle dufondamental. Ceci se
produit
dans les noyaux où lenombre de neutrons est
égal
à109,
111 ou 113.En tronquant la base aux deux éléments caractérisés
par K
=1/2
et K =3/2,
leproblème
acinq
para- mètres : les deuxénergies intrinsèques
81/2 et 83/2, le facteur d’inertieA,
le facteur dedécouplage a
et l’élé-ment de matrice lp3/2
1 j+ IlfJl/2 >.
Nous remar-quons tout d’abord que les valeurs propres de H ne
dépendent
pas dusigne
de cet élément de matrice.C’est son carré
qui
intervient - etqui
a un sensphy- sique.
Nouspréférerons
donc utiliser comme cin-quième paramètre C2 - Î (P3/2 1 j+ 1 (Pll2 > 1 2
.Les résultats concernant les noyaux avec N =
109,
111 et 113 sont
respectivement
donnés dans les tableauxIa,
Ib et Ic. Pourchaque
noyau nous donnons trois colonnes : lapremière indique
lesénergies expé-
rimentales
Eexp correspondantes
aux référencescitées,
la seconde les
énergies Eth
obtenues dans le meilleurajustement,
la troisièmeindique
l’écartLes
énergies Eexp indiquées
entreparenthèses
corres-TABLEAU la
Etude des isotones N = 109. Toutes les
énergies
sont en keVRéférences RICKEY
(F. A.),
SHELINE(R.
MURRAY(J. J.)
etal., Phys.
HARMATZ(B.)
etal., Phys. Rev., K.), Phys. Rev.,1968,170, Rev., 96, 1954, 858 ; 1955, 1962,128,1186.
1157.
97,1007.
NAMENSON
(A. 1.),
BOLOTIN Voir aussi les références citées(H. H.), Phys. Rev., 1967,
par BUNKER(M. E.),
REICH158, 1206. (C. W.),
Revs. Mod.Phys.,
1971, 43,
348.Commentaires Cet écart de 2 keV ne doit
(*)
Niveau non confirmé(*)
Il existe un autre niveaupas être considéré comme
(7/2-)
à356,5, qui
est pro-une faille du modèle. Les bablement
(7/2- 503).
énergies expérimentales
sont ici mesurées avec
moins de
précisions
que dans les autres noyaux.TABLEAU Ib
Etude des isotones N = 111. Les
énergies
sontexprimées
en keVRéférences DALY
(P. J.)
etal.,
Nucl.Phys., 1969,
A123,
MALMSKOG etal.,
Nucl.Phys., 1971,
A166,
186. 573.
KUROYANAGI
(T.),
TAMURA(T.),
Nucl.Phys., 1969,
A133,
554.GUJRATHI
(S. C.),
D’AURIA(J. M.),
Can. J.Phys., 1970, 48,
502.TABLEAU Ic
Etude des isotones N = 113. Les
énergies
sont données en keVRéférences CASTEN
(R. F.),
KLEINHEINZ(P.),
DALY MALMSKOG(S. G.) et al.,
Nucl.Phys., 1970, (P. J.),
ELBEK(B.),
To bepublished.
A153,
316.Voir aussi BUNKER
(M.),
REICH(C. W.),
Revs. Mod.
Phys.,1971, 43, 348.
Commentaires
(*)
Niveaux nonincorporés
dansl’ajus-
tement. Leur introduction conduit à un
jeu
de
paramètres
tout à fait différents et unAE -
26 keV.(Voir texte.)
pondent
à des niveaux nonconfirmés,
lesénergies Eth
entre crochets donnent des
prévisions
pour lesénergies
des niveaux.
Pour
chaque
noyauétudié,
nous donnonségalement
les valeurs des
cinq paramètres
ayant conduit auxénergies Eth.
Quelles
informations peut-on déduire del’analyse
de ces résultats ?
Nous notons tout d’abord que le modèle utilisé permet de décrire très correctement
cinq
noyaux sur les sept étudiés. Pour les1870S
et189OS
le modèle n’estplus
satisfaisant. Ceci n’est pas surprenant car on sait[6]
que pour ces noyaux lecouplage
rotation-vibration non considéré ici n’est
plus négligeable.
On constate en
particulier
dans le cas de1890s
uneinstabilité des
paramètres lorsqu’on
introduit les niveaux11/2
et9/2
de la bande3/2- (512)
dansl’ajus-
tement.
On observe ensuite une diminution du moment d’inertie donc de la déformation
lorsque
le nombre Nde neutrons augmente et
lorsqu’à
N constant on passe destungstènes
aux osmiums. On constateégalement
un tassement des niveaux
intrinsquèes 1/2-
510et
3/2 ^
512lorsque
N augmente.Enfin,
il est intéres-sant
également
de comparer lesparamètres
intrin-sèques a
etC2
aux valeurs de cesparamètres
dans unmodèle individuel comme celui de Nilsson
[7].
Dans le tableau
II,
nous donnons les valeurs de cesparamètres
obtenus avec les fonctions d’onde de Lamm[8]
pourplusieurs
déformationsquadrupo-
laires 82 et
hexadécapolaires
84.TABLEAU II
Valeurs des
quantités [ 3/2- 5121j+ I 1/2 5 10 >]2
et
a(1/2- 510)
dans le modèle de Nilsson-Lamm pourplusieurs
valeurs desdéformations
82quadrupolaires
et 84
hexadecapolaires.
Cette
comparaison
amène les commentaires suivants :- Pour décrire à la fois le facteur de
découplage
etl’élément de
matrice [ 3/2 1 j + 1 /2 > ]2
dans le cadre du modèle deNilsson,
il est nécessaire d’introduire unedéformation
hexadécapolaire 84
>0,
cequi
estconfirmé
expérimentalement
par ailleurs[9]
et desupposer que les noyaux ont une déformation
quadru- polaire
relativement faible.- Dans cet
exemple,
il n’est pas nécessaire d’intro- duire de facteurs d’atténuation comme le fait l’écolenordique [10].
-
Enfin,
nous pouvons remarquer que nos résultatsconcernant le W183 sont moins fins que ceux de Kerman
[4].
Ceci peuts’expliquer
aisément par le fait que Kerman introduit enplus
les effets ducouplage
rotation-vibration
qui
se traduisent par une renorma-lisation différente pour
chaque
niveauintrinsèque
desfacteurs d’inertie dans les éléments
diagonaux.
Nous n’avons pas refait ici les calculs des
propriétés
nucléaires
dépendant
des fonctions d’onde obtenues.Les travaux de Kerman
[4]
et ceuxplus
récents deCasten et al.
[11 ] ont
suffisamment bien montré le bien- fondé deshypothèses
faites.3. 3 EXEMPLE D’UN CAS DU COUPLAGE DE CORIOLIS
INTENSE. - On sait
[5]
que lecouplage
de Coriolis entre deux orbites déformées estparticulièrement
intense
lorsque
celles-ci sont issues d’une même orbitesphérique.
Dans ces cas, lecouplage
sera d’autantplus important
quele j
caractérisant l’orbitesphérique
sera élevé.
Cette situation se
présente plusieurs
fois dans lesdiverses
régions
déformées où on rencontre desniveaux issus des orbites :
e
hi 1/2
eth9/2
dans les noyaux à Zimpair
de larégion
des terres rares.lb
l13/2
dans les noyaux à Nimpair
de larégion
desterres rares et à Z
impair
dans larégion
des noyaux lourds déformés.lb
7i 5/2
dans les noyaux à Nimpair
de cette dernièrerégion.
Pour les niveaux issus de
j15/2
ondispose
d’assezpeu d’informations
expérimentales.
Pour les niveaux issus de
il /2
la situation estcompliquée [12]
par lacompétition
ducouplage
ON = ± 2 et nous
préférons
illustrer notre méthodedans le cas d’orbites de protons de la
région
des terresrares. La situation est
spécialement
nette pour les niveaux1/2-
541 et3/2-
532 issus de l’orbiteh9l2,
qui apparaissent
à basseénergie plus particulièrement
dans les noyaux de la fin de la
région
des terres rares.Une étude
préliminaire appliquée
aul’ 1 Lu
a faitl’objet
d’unepublication
antérieure[13]
dont nousallons
rappeler rapidement
les résultats. La base retenue ne contient que deux éléments et leproblème
a
cinq paramètres
comme dans leparagraphe précé-
dent. On
dispose [14]
de sept niveaux K =1/2
avecI +
1/2 impair
et de quatre niveaux K =1/2
avecI +
1/2 pair.
On n’a aucune information concernant des niveaux de la bande K =3/2.
On introduit alorsun niveau I = K =
3/2
fictifd’énergie
variable et oncherche pour
quelle
valeur de cetteénergie
on obtientle meilleur
ajustement.
Ceprocédé
nous apermis
d’affirmer que le niveau
3/2 3/2-
532 devait se situer entre 600 et 700 keV. Par des considérations arithmé-tiques
sur les transitions y nonplacées,
un tel niveaupeut être trouvé à 674 keV. En utilisant alors cette valeur les niveaux I =
19/2-
et I =23/2-
de labande K =
1/2
seraient localisés à 1 332 keV et 1 820 keVrespectivement
etpermettraient
deplacer
deux autres transitions y observées.
Les valeurs des
paramètres
donnant lesajustements
les meilleurs pour
E(3/2, 3/2)
= 600 ou 700 keVse trouvent dans les fourchettes suivantes :
Il est intéressant de comparer les deux dernières valeurs aux
prévisions
du modèle de Nilsson-Lamm[8]
pour des déformations e
comprises
entre0,25
et0,30
On remarque que les valeurs
ajustées
sontplus petites
que les
prévisions
du modèle individuel. Desexplica-
tions
possibles
de cette atténuation sont données dans la référence[5].
Nousrappelons simplement
ici quecette atténuation peut
provenir
de la manière dont on atronqué
labase,
dupairing
et des effets descouplages
entre les mouvements collectifs de vibration et le mouvement individuel des
particules.
Il nous a semblé intéressant de faire la même étude dans le
173Lu.
Ce noyau a été récemment étudié par les réactions(d,
2ny)
et(p, ny)
par Kemnitz et al.[15].
Six niveaux avec I +
1/2 impair
et quatre niveauxavec I +
1/2 pair
de la bande K =1/2
ont été établisavec certitude
grâce
à des coïncidences.Comme candidats à
l’étiquette 3/2 3/2-
532 nousavons
d’après [16] cinq
niveaux situés entre 888 keVet 1 161
keV,
les niveauxcorrespondants
aux deuxénergies
citées pouvant être1 j2-
ou3/2-.
Nous avons donc
appliqué
notre méthode enplaçant
le niveau
3/2-
à ces deuxénergies.
Le tableau III donne les résultats obtenus. Les colonnes 3 et 4 sont rela- tives àE(3/2, 3/2)
= 888 keV et les colonnes 5 et 6 àE(3/2, 3/2)
= 1 161. Lesajustements
obtenus montrentsans aucun doute que le niveau à 888 keV est le meil- leur candidat pour le niveau
3 j2-
532. Les écarts1 AE 1
restent inférieurs àAE.,a. = 2,5
keV. L’inter-prétation
du niveau à 888 keV comme niveau3/2 3/2-
532 a d’ailleurs été très récemment confirmée par 0’Neil et al.
[17]
dansl’analyse
en DWBA des réac-tions
(’He, d)
et(a, t)
conduisant au173Lu.
Dans cedernier
travail,
l’introduction ducouplage
de Coriolis entre les deux bandes que nous avons considérées a été nécessaire pourexpliquer
les facteursspectroscopiques observés,
surtout pour le niveau9/2 1/2-
541. Lesréactions mentionnées alimentent aussi certains niveaux de la bande
1/2-
530. On peut alors se demander si une extension del’espace
dediagonalisation
de H permet d’améliorer ladescription
de la bande per- turbée1/2-
541. Leproblème
de minimisation comporte alors neufparamètres :
- les trois
énergies intrinsèques
cK,- le facteur d’inertie A commun aux trois
bandes,
- les deux facteurs de
découplage
des deuxbandes K =
1/2,
- les trois éléments de matrice
de j+ :
Remarquons
que, pour des raisons de commodités TABLEAU IIIEtude du
couplage
des bandes1/2-
541 et3/2-
532 dansle 173Lu
numériques,
nous introduisons ici commeparamètres
les éléments de
j+ (et
nonplus
les carrés de ces élé-ments).
Leproblème physique dépend
en fait du pro- duit de ces trois élémentsqui
est bienindépendant
desconventions de
phase
utilisées pour les fonctions d’ondeintrinsèques.
On peut aussi se demander si cette étude a
beaucoup
de sens
puisque l’imprécision
sur la détermination desénergies expérimentales
par les réactions(3He, d)
et
(a, t)
est souventsupérieure
au/lEmax
obtenuprécédemment.
Laréponse
est oui : les calculs quenous avons effectués ont en effet montré que la des-
cription
des membres de la bande1/2-
541 était peu sensible à laposition
exacte des niveaux connus de la bande1/2-
530. Il suffit deprendre
lesénergies
desniveaux
3/2 1 /2-
530 et1/2 1 /2 -
530 entre 1 160 et1 166 keV et celle du niveau
7/2 1/2-
530 entre 1 274et 1276 pour obtenir les résultats donnés dans le tableau IV.
L’ajustement
desparamètres
donne lesvaleurs suivantes :
Quelles
conclusions pouvons-nous tirer de cette étude ? D’abord il est indéniable que l’introduction des effets de la bande1/2-
530 apermis
d’améliorer ladescription
de la bandeperturbée 1/2-
541puisque
toutes les
énergies
des niveaux sont maintenant repro- duites à moins d’un keVprès.
D’autre part, on voit que tous lesparamètres qui
intervenaient dans lecouplage
à deux bandes sont peu modifiés par l’exten-sion de
l’espace
deconfiguration
sauf l’élémente2 qui prend
la valeur15,5
contre17,8
dans le cas à deux bandes. La valeur dee2
serapproche
ainsi de celle obtenue dans le171Lu
et s’écarte de celleprévue
dansun modèle du type Nilsson.
TABLEAU IV
Description
des niveaux de la bande1/2-
541 du173Lu
dans le cadre d’uncouplage
à trois bandes.Les niveaux
5/2
et3/2
de la bande3/2-
532 sont respec- tivement trouvés à956,5
et 891keV,
les niveaux7/2, 3/2
et1/2
de la bande1/2-
530respectivement
entre 1276 et1281,1158
et1161,1160
et 1166 keV.L’« atténuation » de
C2
par rapport à cemodèle,
observée dans lecouplage
à deux bandes n’est donc pas due à la troncature de labase,
mais à des effetsintrinsèques.
Il est d’ailleurs instructif de comparer
systématique-
ment les valeurs des éléments de matrice
de j+
obtenuesdans
l’ajustement
à trois bandes à celles données par le modèle de Nilsson-Lamm[8]
pour les deux déforma- tions e =0,25
et e =0,30.
Le tableau V permet cettecomparaison.
Deux des valeursexpérimentales
s’ex-pliquent
dans le modèle de Nilsson. Deux autres endiffèrent par des facteurs de l’ordre de
0,5
à0,9.
Enfinla dernière diffère d’un facteur de l’ordre de 5 x
10-3.
Ces constatations montrent que notre méthode
d’ap- proche
duproblème
est nettementsupérieure
à cellesoù on part d’un modèle individuel et où on introduit des facteurs d’atténuation dont le choix reste
plus
oumoins arbitraire.
4.
Application
aux noyauximpairs.
- 4.1 RAPPELDU MODÈLE. - Pour un noyau
impair
l’Hamiltonien du modèle unifié s’écrit :TABLEAU V
Comparaison
des éléments de matricede j+ (ou
de leurs valeursabsolues) théoriques
avec les valeurscorrespondantes
obtenues dans notre méthode dans le cas ducouplage
à trois bandes1/2- 541,1/2- 530,
3 j2-
532 dansle 173Lu.
Lesquantités
données sont sans dimensions.Dans cette
expression,
les termesHp
etH.
sont lesHamiltoniens
intrinsèques respectivement
du protonet du neutron,
Hrot
décrit la rotation etHRpc
le cou-plage
de Coriolis :Le terme
Hpp, qui
est obtenuquand
onexplicite
l’Ha-miltonien du rotor, peut être assimilé à un terme de nature
intrinsèque puisqu’il
ne fait intervenir que desopérateurs j±.
En effet :
Enfin
Fnp
est l’interaction résiduelle du proton céliba- taire avec le neutron célibataire. Elleprovient
de lapartie
de l’interaction à deux corpsqu’on
ne peut introduire dans lechamp
moyen.La détermination du spectre des valeurs propres de H se fera ici en utilisant comme fonctions de base les fonctions propres de
Hp + Hn
+Hrot.
Avec lesmêmes
hypothèses
concernant lasymétrie
du noyauque dans les noyaux de masse
impaire,
ces fonctionss’écrivent comme dans 3. l. Il faut
cependant préciser
ici le cas où K =
0,
pourlequel
on aura :avec K=Kp-Kn=0.
Explicitons
les éléments de matrice de H. Les élémentsdiagonaux
vont s’écrire :de l’interaction résiduelle
Vnp.
A
chaque ligne
m on fera de nouveaucorrespondre
une valeur
Km
de K. Et on classera les états de base de telle sorte que lesKm forment, lorsque
mcroît,
une suite non décroissante d’entierspositifs.
Les différents termes
Hpp, HRpc
etPnp
donnerontégalement
des éléments de matrice nondiagonaux
dans les cas suivants :
-
Lorsque K,
=Km
et quealors
Hpp
donne la contribution-
Lorsque
alors
Hpp
donneraégalement
un terme-
Lorsque
ou
alors
HRpc
donne la contributionNous considérons alors comme
paramètres ajus-
tables :
- les
énergies intrinsèques,
- le facteur d’inertie
A,
- les éléments de matrice des
opérateurs j,,±,
- les éléments de matrice de l’interaction rési- duelle
Ynp.
Dans certains cas où les résultats
expérimentaux
sontinsuffisamment
nombreux,
on sera amené à fixer certains de cesparamètres.
On déduira alors le moment d’inertie du noyauimpair
dans uneconfiguration
donnée de la connaissance des moments d’inertie des noyaux
pairs
et de masseimpaire voisins,
àpartir
de larelation de Takahashi
[18]
où je
est le moment d’inertie du coeurpair,
5/p
etbjn
lechangement
du moment d’inertie dû audernier proton ou neutron.
D’une manière
analogue
lesparamètres
de décou-plage
seronttirés,
si besoin est, del’analyse
desbandes
1/2
observées dans les noyaux de masseimpaire
voisins.
4.2 ETUDE DES ÉTATS K = O ET K = 1 CONS- TRUITS A L’AIDE DES CONFIGURATIONS p : 1
1/2+
411ET n :
1/2-
521. - Ces états ont été observés dans différents noyaux[19]
et enparticulier
dans le170Lu [20].
Dans ce dernier cas, on connaît les états I = 0 et I = 1 de la bande K =0,
ainsi que les états I = 1 et 1= 2 de la bande K = 1. Nous utilise-rons notre méthode en
restreignant
dans unepremière
étape
la base aux deuxconfigurations
K = 0 et K = 1.Nous tirerons les facteurs de
découplage
et d’inertiedes noyaux voisins :
et introduirons les trois
paramètres :
Les résultats de
l’ajustement
sont donnés dans les colonnes 3 et 4 du tableau VI.Etude des bandes K = 0- et K = 1- construites à l’aide des
configurations
p :1/2+
411 et n :1 j2-
521dans le
170Lu.
Toutes lesquantités
intervenant dans cetableau sont des
énergies exprimées
en keV.Les
énergies
calculées different de moins de 2 keV desénergies
observées.On peut améliorer cette situation en
élargissant
labase par l’introduction de la
configuration K
= 1-construite à
partir
des orbites p :7/2+
404 et n :5/2-
512 dont les niveaux I = 1 et I = 2 ont été identifiés.
Pour cette
configuration
A =12,09 keV,
on introduit ainsi deux nouvelles informationsexpérimentales
etdeux nouveaux
paramètres
Les résultats de ce calcul sont donnés dans les colonnes 5 et 6 du tableau VI. L’accord est alors obtenu à moins d’un
keV,
cequi
estremarquable.
Nous
ajouterons
que l’introduction de cette version améliorée est nécessaire pour obtenir unedescription
cohérente des
propriétés
nucléaires du17°Lu
comme cela a été montré dans unepublication précédente [21 ].
Les états K = 0- et K = 1- construits sur les
orbites p :
1/2+
411 et n :1/2-
521 ont aussi étéobservés dans le
l’°Tm [22]
et le172 Tm [23], [24].
Dans le
170Tm
les bandes rotationnelles construitessur ces deux états sont bien
développées.
Uncouplage
entre les deux bandes K = 0- et K = 1- ne suffit pas pour obtenir une
description
satisfaisante des niveaux observés. La connaissance d’une autre bande K = 1-permettrait
un traitementanalogue
à celui du170Lu
- mais on ne
dispose
à l’heure actuelle que d’informa- tions non confirmées.Dans le
172 Tm
on observe une situation ana-logue [24].
Lecouplage
à deux bandes ne donne pasune bonne
description
desénergies
des niveauxobservés. D’autre part, les effets d’un
couplage
avecune autre bande K = 1- sont nécessaires pour
expli-
quer la transition M 1 de 407 keV. Mais là aussi on ne
dispose
pas d’informations concernant la localisation de cette autre bande K = 1- .Dans les deux
isotopes
du Tm on est alors tenté d’introduire un niveau I = K = 1-d’énergie
variablecomme nous l’avions fait dans l’étude du
171LU.
Mais nous nous heurtons ici à un
problème
d’existence de solutions pour notre méthode de moindres carrésnon linéaire. A ce
jour
ceproblème
n’a pas encore pu être résolu.5. Conclusions. - Dans ce
travail,
nous avonsprésenté
une méthode de moindrescarrés,
où lesparamètres
interviennent d’une manière nonlinéaire,
permettant unedescription
cohérente des noyaux déformés.A l’aide de
quelques exemples
traitant des noyaux demasse.
impaire
et des noyauximpairs
nous avons cher-ché à montrer le
large champ d’application
de cetteméthode.
Nous avons
également
cherché à donnerquelques
illustrations montrant les informations intéressantes
qu’on pouvait
obtenir àpartir
de notre méthodeen ce
qui
concerne la structure des noyaux étudiés(position
des niveauxintrinsèques,
momentsd’inertie,
valeur des éléments de matriceintrinsèques de j+, prévision
de laposition
de certainsniveaux,
éléments de matrice de l’interactionrésiduelle, etc...).
Nous avons aussi
indiqué
certaines limites de la méthodelorsque
les informationsexpérimentales
sontinsuffisamment nombreuses.
Notre
prochain
travail va consister àpréciser
lesconditions d’existence et d’unicité des solutions de notre
méthode ;
mais avant d’avoir résolu ceproblème
non trivial nous avons tenu à mettre ce nouvel outil à la
disposition
desexpérimentateurs
travaillant dans le domaine des noyaux déformés.Bibliographie [1] FEDERMAN (P.) et TALMI (I.), Phys. Letters, 1965, 19,
490.
TALMI (I.), Revs. Mod. Phys., 1962, 34, 704.
[2] MARQUARDT (D. W.), Jour. S. I. A. M., 1963, 11, 431.
[3] NATHAN (O.) et NILSSON (S. G.), 03B1, 03B2, 03B3 ray spectro-
scopy, Siegbahn, vol. 1, 1965, 601.
[4] KERMAN (A. K.), Dan. Mat. Fys. Medd., 1956, 30,
n° 15.