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Submitted on 1 Jan 1958
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Spectromètre intégral à deux F.-P. pour l’infra-rouge
R. Chabbal, P. Noorman
To cite this version:
R. Chabbal, P. Noorman. Spectromètre intégral à deux F.-P. pour l’infra-rouge. J. Phys. Radium,
1958, 19 (3), pp.371-374. �10.1051/jphysrad:01958001903037100�. �jpa-00235854�
371.
SPECTROMÈTRE INTÉGRAL A DEUX F.-P. POUR L’INFRA-ROUGE
Par R. CHABBAL et P. NOORMAN,
C. N. R. S., Bellevue.
Résumé.
2014Description d’un spectromètre à bande passante unique destiné à l’étude à haute résolution des spectres d’absorption infra-rouges. Constitué par l’association d’un monochroma- teur à réseau et de deux F.-P. il permet l’exploration d’un intervalle spectral étendu ; sa bande passante a pour largeur 0,01 cm-1 environ.
Abstract.
2014A spectrometer with an unique band pass destined for the study at high resolution of infrared absorption spectra is described. It is composed of a grating monochromator and two
Fabry-Perot etalons, which give a spectral resolution of about 0.01 cm-1. It is capable of explo- ring an extended spectral region.
PHYSIQUE 19, 1958,
1) But du spectromètre.
-Le spectromètre qui
va être rapidement décrit dans cet article est des-
.
tiné à l’étude à très haute résolution des spectres
d’absorption, dans la région du spectre infra-rouge comprise entre 1 y et 2,5 fL..La limite de résolution
cherchée est le centième de cm-1, ordre de grandeur
FIG. 1.
-Hauteur de ghost 2 %. Réseau : M
=203 mm ; p
=63° ; T
=0,5 ; F.-P. : facteur d’absorption A == 0,5 %.
de la largeur Dôppler des raies d’absorption. Une description détaillée du spectromètre est donnée
ailleurs ([1], XII).
2) Types de spectromètres utilisables.
--A ces
hautes résolutions on peut hésiter entre un spectro-
mètré à réseau et un spectromètre F.-P. Le spectro-
mètre à utiliser doit posséder simultanément les
deux qualités suivantes : une grande résolution théorique ((R.o £i 10g pour À
===15 000 A) et une grande luminosité : en effet le bruit important des
cellules à SPb impose une valeur relativement
élevée au flux minimum décelable et, de ce fait, il
n’est pas toujours possible au spectromètre
d’atteindre sa résolution théorique. Un spectro-
mètre équipé d’un réseau de 35 cm de largeur, d’angle de blaze 600, utilisé en double passage satis- ferait probablement les conditions requises. Il nous
a semblé plus simple d’utiliser les’propriétés simul-
tanées de résolution et de luminosité du spectro- mètre F.-P. dont les performances sont équi- valentes ou supérieures à celles du spectromètre à réseau, même si le F.-P. utilisé est de dimensions très modestes.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01958001903037100
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3. Structure du spectromètre F.-P.
-Pour
étudier un spectre d’absorption il est nécessaire que la bande passante soit- unique ce qui exige l’addi-
tion au F.-P. d’un système monochromateur de bande passante égale à l’intervalle spectral libre
du F.-P. D’autre part, les flux attendus à si haute
résolution étant très faibles, la meilleure solution
sera celle qui fournit la luminosité maximum com-
patible avec la résolution désirée (compte tenu
des éléments optiques dont nous disposons au labo-
ratoire : un réseau commercial de largeur
M
=203 mm, d’angle de blaze cp
=700 ; des F.-P.
de 7 cm de diamètre). La figure 1 compare les luminosités de trois types de spectromètres à bande passante unique : la meilleure se révèle être l’asso- ciation d’un monochromateur à réseau et de deux F.-P. [cf. [1], VII].
-Le schéma du spectromètre utilisé est donné par la figure 2 : les caractéristiques des divers éléments
sont les suivantes :
. -Source : Arc au. Zirconium.
Monochromateur à réseau :
Montage Ebert-Fastie. Largeur : M = 203 mm.
Angle de. Blaze : cp
=70°..
Résolution effective demandée au monochro- mateur : 2 350.
.F.-P. épais :
.Finesse réflectrice : NR - 60 (revêtements
formés par empilement de 7 couches alternées
cryolithe-SZn) surface utilisée des lames : S
=20 cm2 (finesse limite : ND = 50) ; distance
des lames : ll
=16,7 min.
F.-P. mince (monochromateur) :
Finesse réflectrice : NR
=35° ;
,Distance des lames : l2
=li /4,5.
Finesse globale de la chaîne des deux F.-P. :
9l
=260..
Récepteur : Cellule au SPb suivie d’un ampli-
FIG. 2.
A1, A2, A3, A4, A5, A6, Al, A2, À3> A4,
B, Systèmes de points conjugués B1, B2, Ba, B4, Bs, B6
A1 = Source.
C = Cuve d’absorption.
B2 = Réseau prémonochromateur.
B3 = Réseau.
’Ag, A4 = Fentes du monochromateur à réseau.
B5, Bg = Diaphragmes isolateurs des F.-P.
ficateur à détection synchrone. Flux lumineux
modulé à 975 cycles/seconde.
Une photographie de l’ensemble du spectromètre
est donnée par la figure 3.
f
... Fie. 3.
4. Système explorateur.
-Il est nécessaire qu’au cours de l’exploration les bandes passantes du monochromateur à réseau et des deux F.-P.
coïncident avec une très grande précision tout au
moins en ce qui concerne l’élément .résolvant et le
premier élément monochromateur, c’est-à-dire ici les deux F.-P. (cf. [1], VIII) ; cette synchronisation
est obtenue de la façon suivante : avant le départ
de l’enregistrement on amène les bandes passantes
des deux F.-P. à coïncider ; dans ce but les lames du F.-P. monochr-omateur sont placées dans la
monture à déplacement mécanique déjà décrite
ailleurs (cf. [1], VI et [2]) : la rotation d’une came
permet, grâce au déplacement d’une, des lames
du F.-P. d’amener la bande passante du F.-P.
monochromateur à coïncider avec celle du F.-P.
épais. Il faut ensuite que les deux bandes passantes
se déplacent à la même vitesse ; ceci est aisément
obtenu en plaçant les montures des deux F.-P.
dans deux enceintes communicantes, dont la pres-
sion commune varie linéairement avec le temps (cf. [3]) : à toute variation de pression corres- pondent des déplacements identiques des deux
bandes passantes et la synchronisation obtenue
au départ est parfaitement conservée.
L’exploration d’intervalles spectraux étendus est
obtenue grâce à un balayage en dents de scie ;
celui-ci doit en principe s’effectuer de la façon
suivante : chaque F.-P. doit être ramené à son état initial lorsque la radiation qu’il transmet coïncide
avec le sommet d’une quelconque des bandes pas- santes qu’il possède .dans son état initial (pression nulle). Cette radiation a est alors distante de la radiation a. transmise au départ d’un nombre entier d’intervalles entre ordrés A-d. Or dans le sys-
, tème explorateur utilisé les enceintes contenant les deux F.-P. sont nécessairement toujours à la même pression et les retours à l’état initial (pression nulle)
ne peuvent s’effectuer que simultanément, donc au
moment où l’intervalle spectral exploré à partir
de Qo est le plus petit commun multiple des I. S. L.
des deux F.-P. : àCi(2)
=9 Dal
=2 Aa2, Malheu-
reusement une variation de pression de l’air de une
atmosphère ne permet d’explorer, aux environs de
a
=6 000 cm-’, qu’un intervalle spectral de 1,8 cm-1, donc inférieur à
AJ(2)
=gàa2 2,7 cm-l.
Il en résulte une légère complication du balayage
en dents de scie : on ramène les F.-P. à leur état initial lorsque 6 ordres du F.-P. épais ont été explorés (a
=Go + 6 GI) : une des bandes pas- santes de ce F.-P. épais coïncide bien dans ces
conditions avec la radiation s transmise par le monochromateur à réseau, mais ce n’est pas le cas
pour le F.-P. monochromateur dont il faut déplacer
les bandes passantes grâce au dispositif mécanique jusqu’à ce que la plus proche de ces bandes vienne
coïncider avec G ; cette synchronisation à la fin de
chaque dent de scie ne demande en fait qu’un temps négligeable par rapport à la durée totale de l’enregistrement.
Résultats.
-La seule démonstration vraiment
probante des qualités de l’appareil serait un enre- gistrement montrant la séparation de 2 raies d’absorption distantes de 1/100 cm-1. Nous n’avons malheureusement pu encore y réussir, car nous ne
disposons pas actuellement d’une cuve à réflexion
multiple permettant d’obtenir des raies d’absorp- tion d’intensité non négligeable et de largeur infé-
rieure au 1/100 cm-1. Dans ces conditions les qua- , , lités du spectromètre ont été testées de façon
séparée : nous avons mesuré la résolution du sec-
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