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Groupe Physique Chimie du 24 mai 05 Compte rendu de réunion

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Academic year: 2021

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Groupe Physique Chimie du 24 mai 05 Compte rendu de réunion

Michel Ledoux nous fait par de se lecture du colloque à l’initiative de Lederman et Charpak sur l’enseignement des sciences et qui a eu lieu la veille. Annoncé au départ comme une contribution à la réflexion sur l’enseignement des sciences, il a essentiellement tourné autour de la nécessité d’une réforme, du Primaire au Lycée en passant par le Collège. Réforme dans l’esprit « Main à la pâte » bien évidemment...

1/ Point sur la réforme Fillon et les décrets d’application :

La réforme amputée par le Conseil Constitutionnel va se mettre en place essentiellement à coup de décrets d’application. Pour l’instant ce qui reste de la réforme originale n’en change pas la nature (tous les détails sont dans le dernier courrier aux S1). Mais les décrets promettent de sérieuses aggravations encore.

Discussion

Brevet : plusieurs camarades évoquent le problème posé par la transformation de l’examen. Afin d’être pris en compte dans la décision d’orientation de fin de 3

ième

sa date est avancée à la mi-mai.

L’année scolaire est donc amputée de plus d’un mois. Or en sciences physiques le programme pouvait jusqu’à maintenant être traité selon une progression laissée à l’appréciation de chaque enseignant (ce qui souvent permet de contourner les contraintes de matériel utilisé par les différents niveaux d’un collège). Comment savoir la partie du programme qui ne sera pas à l’examen ? Quel sera le noyau dur des épreuves ? Par ailleurs les collègues se demandent s’ils disposeront de sujets zéro.

Evaluation des capacités expérimentales au collège : Anne Marie Guérin nous fait part du stage qu’elle vient de suivre sur ce sujet. Une forte injonction des inspecteurs existe pour encourager les collègues à intégrer ce genre d’évaluation. Ceci nous semble tout à fait louable puisqu’il s’agit de tenir compte de compétences diversifiées chez nos élèves et de valoriser l’aspect

expérimental de notre enseignement. L’incitation ne peut cependant pas dépasser le niveau du vœu (pieu) quand on sait les inégalités d’équipement et de ressources en personnels de nos collèges. Aucun cadre réglementaire ne permettant aux enseignants de sciences physiques d’exiger de leur administration dédoublements, accueil d’une partie de la classe en étude, et encore moins personnel de laboratoire.

Dans la même veine, sont encouragés les devoirs communs à l’échelle des bassins ; là encore nous n’avons pas d’a priori hostile, surtout si tous les collègues sont d’accord…mais seulement s’ils le sont.

Enfin nous avons beaucoup discuté de la mise en place du fameux Conseil Pédagogique qui est maintenu. Quelle sera la position concrète des collègues ? Le SNES au congrès du Mans a réaffirmé son refus de ce dispositif, notamment parce qu’il nous semble particulièrement antidémocratique (cooptation par le chef d’établissement). Quelle bataille syndicale allons-nous mener ? Il nous semble impensable de céder là-dessus ; et pourtant trop de nos collègues risquent d’être prêts à le faire…

2/ ECE au bac session 2005

La nouveauté est, cette année, l’arrivée de nos collègues de SVT dans la course. Leurs épreuves

semblent souffrir des mêmes défauts que les nôtres. Elles sont pour certaines d’entre elles très

liées à une technique expérimentale particulière ne permettant pas un réinvestissement de

démarches vues ailleurs. Nos collègues de SVT ont en plus à gérer des problèmes de périssabilité

des produits.

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Nous avons largement débattu de l’appel à la grève lancé par trois organisations syndicales de PTL (CGT, UNSA, et SPLEN) pour le jour de l’épreuve. Les revendications de revalorisation et de reconnaissance de la spécificité de leur métier des PTL nous semblent légitimes et il nous paraît important que partout où ce mouvement a lieu, il rencontre le soutien des collègues. C’est ce qui se passe dans plusieurs lycées des académies de Nantes, Bordeaux et Poitiers où nos collègues ont décidé de reporter les épreuves si les PTL sont en grève : pour le moins il s’agirait d’éviter de faire la démonstration que leur présence n’est pas indispensable ! L’UNATOS quant à elle

n’appelle pas à cette grève et précise dans un communiqué qu’elle n’a pas été informée de la démarche des autres d’une part, et qu’elle se refuse à participer à un boycott du bac. Sans nous immiscer dans ce débat entre organisations nous pouvons essayer de construire, là où nous avons des convergences avec les personnels. C’est le sens du communiqué du secrétariat national qui est paru dans l’US mag n°619.

Enfin nous avons décidé de relancer la pratique du Procès Verbal militant de l’épreuve d’ECE à rédiger collectivement si possible dès la fin des épreuves pour le transmettre à l’administration en même temps que les notes. Ces procès verbaux permettent de mettre à jour les nombreux dysfonctionnements qui entachent des épreuves dont nous contestons, rappelons-le le caractère local et toutes ses conséquences.

3/ Rapport Perissol

Ce rapport est un prélude inquiétant au travail du futur HCE qui doit décliner les programmes de collège en terme de « socle de connaissances et de compétences ». Il est consultable en ligne et c’est une véritable caricature du genre. L’idée maîtresse est que ce sont les disciplines, leur point de vue étriqué, les lobbys qui les défendent… qui empêchent la maîtrise des compétences

attendues des élèves. Aux dernières nouvelles, les programmes qui sont soumis à consultation depuis deux ans sont bloqués par le Ministre et ne passeront en CSE que lorsque le HCE aura démarré…donc dès que les décrets en attente actuellement vont être lancés. Si les neufs sages sont dans le même état d’esprit que Périssol, nous pouvons sérieusement nous inquiéter.

4/Option Sciences en 2de

Nous avons été alertés par plusieurs collègues de la mise en place d’une option Sciences dans certains établissements. Ce type d'option existe déjà dans l'Est de la France. Son objectif annoncé est d’attirer des élèves de seconde dans un prérecrutement S. En fait, cette option sciences est une des revendications fortes de l'Apmep, association des profs de maths. Elle a d’abord été le résultat d’une initiative locale à Strasbourg de Pierre Richeton ex responsable de l'Apmep. Elle est devenue depuis celle d'Action Sciences. Ce projet a été repris cette année dans l'académie de Montpellier. Lors d'une rencontre Apmep avec l’IG de math celle ci fait état d'un soutien du ministère pour une extension de cet essai à d'autres académies. Il semble que ce soit le cas.

Discussion (en présence de R. Hubert- secteur lycée) : Quel problème veut-on résoudre ?

Si c’est celui de la désaffection des filières scientifiques, le travail que nous avons fait l’an passé à l’occasion du 16 pages sur l’enseignement des sciences, montre bien que celle-ci se produit pour l’essentiel après le bac, que le vivier de « scientifiques » (en incluant les voies technique et agricole) est resté constant et que, dans la voie générale, S représente déjà 50% des effectifs.

Si c’est celui de la réussite en S, au delà les changements de programmes, d’offre de diversité, voire d’exigence, qui compliquent toute comparaison, nous avons d’autres pistes d’analyse qui montrent aussi que toutes les disciplines scientifiques ne sont pas

confrontées aux mêmes difficultés : les années Allègre par exemple, ont consisté à désigner les

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maths (et leur terrorisme légendaire) comme l’ennemi numéro 1. Résultat, une diminution critique du volume global de leur enseignement privant bon nombre de jeunes – et de façon très

inégalitaire socialement- des outils nécessaires pour aborder les autres sciences. Pour résoudre un tel problème, une option de détermination n’est absolument pas appropriée puisqu’elle ne touche par définition qu’une minorité alors que c’est l’ensemble de la culture commune en mathématique qu’il faut réévaluer, en s’attaquant notamment dès le collège à ce problème.

Par ailleurs le fait que cette mesure ne touche qu’une minorité semble être une des clefs de son succès : trier sur le volet des élèves a priori intéressés par les sciences peut faire jouer à cette option, comme à d’autres, un rôle de sélection. S’il est compréhensible que des collègues

apprécient ce genre de structure, forcément reposantes vis-à-vis de classes de 2de surchargées à 35, il nous semble dangereux de céder à de telles sirènes. Le panorama des options de

détermination offert en 2de est fragile et mérite d’être pensé dans son ensemble si on veut éviter de déshabiller des filières sans forcément en habiller d’autres. C’est globalement qu’il doit être réfléchi et cela n’a pas été le cas pour cette option, pour laquelle ont seulement été réalisés des essais de faisabilité et des bilans de satisfaction des protagonistes, ce qui n’a rien à voir avec une véritable expérimentation.

Enfin le contenu affiché de cette option « démarches et cultures scientifiques » est tout à fait redondant avec l’objectif de l’enseignement de sciences du tronc commun. Cette option aurait donc un statut très particulier puisqu’elle serait la seule à « doubler » les objectifs du tronc commun, comme une LV renforcée. Pourquoi les sciences seraient-elles seules dans ce cas ? Pourquoi les démarches et la culture scientifique ne seraient-elles pas valablement enseignées en tronc commun ? Où sont les obstacles ? Les effectifs ? L’hétérogénéité ? Les horaires ? Sur ce dernier point comme sur le premier, il y a sans doutes d’autres pistes à explorer.

La démarche de mise en place d’une telle option nous semble donc fort hâtive, peu pertinente en regard des enjeux, imprudente, voire fragilisante pour la classe de 2de dont nous voulons conserver le caractère de détermination (avec son corollaire qui est l’hétérogénéïté). Nous demandons un examen sérieux de cette question.

4/ Vie du groupe et perspectives

Nous faisons appel à toutes les bonnes volontés qui souhaiteraient s’impliquer davantage dans la vie du groupe. Quelques moyens en décharge existent et il nous faut réfléchir à leur répartition.

Nous relançons le site Observatoire en Physique Chimie

http://www.snes.edu/observ/spip/rubrique.php3?id_rubrique=4

Nous envisageons l’an prochain de nous centrer davantage sur les programmes de collège en liaison avec le groupe SVT, (pourquoi pas un stage national là-dessus ?) en raison des évolutions des programmes et de la mise en œuvre du « socle commun » pour lequel on peut

raisonnablement s’inquiéter.

Compte-rendu rédigé par S. Nony

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