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La Risāla al-dahabiyya, traité médical attribué à l'imām 'Alī al-Riżā'

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HAL Id: halshs-00584745

https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00584745

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La Risāla al-dahabiyya, traité médical attribué à l’imām

’Alī al-Riżā’

Fabrizio Speziale

To cite this version:

Fabrizio Speziale. La Risāla al-dahabiyya, traité médical attribué à l’imām ’Alī al-Riżā’. Luqman.

Annales des Presses Universitaires d’Iran, 2004, 20 (2), pp.7-34. �halshs-00584745�

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LUQMAN

Annales des Presses Universitaires d'Iran Revue semestrielle

Vingtidme ann6e, num6ro 2 Printemps-6t6 2004 Num6ro de s6rie : 40

(3)

LUQMAN

Annales des Presses Universitaires d'Iran Revue semestrielle

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ISSN 0259-904 X

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l . u q n l l l r . \ \ 1 . p r r n t e r n p s - c t c l 0 ( ) l

F a b r i z i o S P E Z I A L E (L)niversite La Sapienza-Rorne)

La Ris iilu ul-SuhubTyyu, traitf m6dical attribue i l'imiim

'Ah al-Ri2a

Les dires des imants clil'ites. et en particulier ceux du sixienre irnarn Ja'far al-Sadiq (699-765). et du hr-ritidrne imam 'AlT al-Ri2a (770-818). contiennent. comme ceux du prophdte Muhanrnrad. des rifbrences variees au suiet du savoir mddi- cal. Ces rdfdrences ont etd englobees dans les collections canoniclues des traditions chT'ites. corlme le Kitab ctl-Ka/i de a l - K u l a y n I ( m . c a . 9 4 0 ) . A p a r l i r d u l X ' s i d c l e , le s dires de Mulrarnlnad sur la rnedecine ont ite rdunis dans divers textes medicaux en arabe tels que le lvlukhta.sar fi-l-tibb de l'an- d a l o u a l - s u l l a m r ( m . 8 5 3 ) r e t l a v e r s i o n d u T i b b a l - n a b t d e Abu'l-Qasim ibn-e Habib al-NiSabDrT (m. 860). Ce dernier texte. a la diflerence des commentaires postdrieurs les plus cildbres sur le 176b al-nubr. cite ar"rssi les imams chT'ites 'AlI.

l . ( ' . 1 . L . S t e r p e l l o n e e t M . nrctlit'u ttai Culi//uti d'()rienta t,

S. Elsheikh, La nedicinq uraha. L'arte tl' 0c c' i tla tt t e. 2002, p. 19.

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LI,Q\{A\

Muhammad al-Baqir et Ja'far al-Sadiq, surtout en tant que transmetteurs dans les isnacl des dires de Muhanrrnad'. E,n ce qui concerne les monographies mddicales chl'ites, les pre- midres connues sont le Tibb crl-a'imma compose au X* siecle par 'Abd Allah et al-Husayn, les fils de Bistam lbn-e Sabfir.

un compagnon des imams Ja'f-ar et Musa al-Kazirn3. et Al- Risulct al-daha-htyya .fi ustll al-tibb wa-./unt'ihi. un bref traiti sur des suiets mddicaux valids attribud a 'AlT al-Ri2ar: on

2. La version de al-Ni5dburT a etd gdneralement considdree comme perdue, c/ C. Elgood, < Tibb-ut-Nabi or the Medicine of the Prophet.

being a Translation clf Two Works of the Same Name >. 1962, p.40-4 I ; I. Perho, < The Prophet's Medicine. A Creation of the Muslirrr Tra- ditionalist Scholars ), 1995, p. 5zl. sur Al-NiSablri. historien, expert de gendalogie et de sciences coraniques, c'l Kahhala'Umar Riza, Mu'jum trl- mu'allifin, vol. 9, p. 175. J'ai retrouvd un manuscrit complet de cette cuvre, en arabe accompagn6 de la traduction persane, et divis6 en quelque 44 paragraphes (hab) non numdrotds ; ms. pers. no 826. Andhra Pradestr Oriental l.ibrary and Research Institute. Hy'derabad, ft. 52. copie e n 1 0 2 5 / 1 6 1 6 . L e t e x t e d u m s . d e H y ' d e r a b a d c o i n c i d e a v e c l e t e x t e p a r t i e l d'une autre copie incompldte et endommagde de la rndrne ceuvre que j'ai exarrin6 dans la bibliothdque de Aligarh, aftab ms. n' 30/8, ff. l-7. et avec les ddbuts des deux premiers paragraphes (sur les remddes, adwiytr et sur le pain) relev6s dans I Descritrttive Catalogue of'the Oriental h4ss.

Belonging to the Lute E.G. Browne. ed. by' R. Nicholson.1932, p. 173. Il existe aussi une traduction tul'que du XVI" siecle" cl. S. Trako, Kattrlog rukopisa iz medicine,.farmakologije i higijene u orijentulnom instilutu u S a r a j e v u , n . 3 7 , p . 2 2 6 . L a v e r s i o n d e a l - N i 5 a b l n e s t u n r e c u e i l p l u t o t concis de dires ordonnds thdmatiqLrement. On peut diviser I'cuvre err deux parties selon les sujets traitds. La premidre est consacr6e a la description d'aliments et substances sirrrples (on trouve dans l'ordre le pain, le riz, la viande, la han,s.sct. le sel, le nriel. les raisins secs. les pommes, I'eau, la terre, I'argile, etc.), sur lesquels l'auteur se contente de mentionner un nonrbre variable de traditions, parfois seulement une, avec leur isnad. La deuxidme partie est sur la gudrison de diverses rnaladies et pafties du corps ?r partir du mauvais ceil, et incluant les dents, I'estomac faible. l'amndsie, la colique, les douleLrrs aux seins, la f-idvre. la peur.

3. Trad. angl.6dit6e par A. Nervrnan, Islantit: lvfedicul ll'isdonr. The fibb al-A'imma. 1991.

4. CI Al-T[sI, al-Fihri.ct, 1937, p. 146 ; al-Amrn, A j,A, al-it'a, vol. 8, 1403 h. q./1983, p. 335. Tehranl, al-DorT'at ila lasant/ al-ir'ah, vol. 1.

1 3 6 0 h . q . 1 1 9 4 1 , p . 1 0 3 , v o l . 1 3 , 1 3 7 8 h . q . / 1 9 5 9 , p . 3 6 4 . v o l . 1 5 , 1 3 8 4 h .

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l . \ R l s A t , A , \ L - r ) ^ t i . \ B l Y Y r \ . 9

doit aussi mentionner le Kitab al-tihb al-nabawl 'ala ra'y ahl al-ba1't, citd parrni les titres du corpus jabirien'. Ibn Baba- rvayh (m.991), le biographe le plus important de al-Ri2a" in- clut un bref paragraphe sur les traditions mddicales des imams dans son "Livre des croyances6".

A travers aussi les dditions et les recueils arabes pos- tdrieurs, les traductions et commentaires en persan, turc. urdu, et aussi hindiT. la litterature mddicale chr'ite eut une ceftaine difflsion dans diverses rdgions du monde islamique, et cela iLrsqu"ir l'epoque coloniale et A nos jours. Le plus ancien com- mentaire connu de la Ri,rala al-Qahubryya esI celui de Sayy'id Fazl Allah lbn-e 'AlT al-RawandT (m. ca. 1174)", suivi de la traduction de 'AlI al-Hasan lbn-e IbrahTm lbn-e AbT Bakr al- Salmasl (m. 1226 env.)''. L'dpoque safavide fr"rt l'dge d'or de la floraison de cette litterature. Une contribution sensible au recueil des traditions mddicales chT'ites fut donnde par deux grands traditionnistes du XVII' siecle. Ma.ilisi (m. 1699) tra- duisit en persan la Risdla al-clahahTyya, inclut le texte arabe du traitd dans al-Bihar al-qnwar, et insdra d'autres sources et traditions des imams sur le sujet dans al-Bihar al-anwar et Hilvat al-ruttttucttn"'. Al-Hurr al-'ArnitT (m. 1693) inclut les

q.i 1965. p. l4l : C. Brockelnrann, Geschichte der Arabischen Litteratur, v o l . l, 1 9 3 8 , p . 3 1 9 .

5. Voir Ullmann Die Medizin im Islam, 1970. p. 185.

6. Ibn Babarvayh, Al-l'tiqddat. trad. persane par S. Muhammad-'AlT, 1 . 1 7 1 1 9 e 3 . p p . 1 4 2 - 1 4 4 .

7. Cf. la traduction en hindi publi6e d Lucknow du recueil en urdu par Turabr Raird, TlbD al-ma'sumtn, 1355 h. q./1936 ,la Ri.saltt al-elahabtvta fut aussi imprimde a Bombal' (c;/. Tchrdni. op. cit., vol. 15. p. l4l) et traduite en persan en 1265 a la cour clrT'ite des Naw5b de Ramplr': nrs.

pers. l268b, Ketabkhdneh-ye Reza, Rampur, pp.144.

8. (l Majlisl. Bihar al-anwar, vol. 62, 138212003, p. 309 ; al-Nun, M u s t a d r a k a l - t t ' t t s d ' l l , v o l . 3 . l 3 2 l h . q . / 1 9 0 3 , p p . 4 0 8 - 1 0 : T e h r a n T , r t p . c i l . . v o l . 1 5 , p . 1 4 2 .

9. Ehsanoglu, LslAnt Tip Yu:malarl, 198,1. p. 238.

10. Majf isT, Ttrtjume al-ristlla al-Suhabg'.va, ms. Ketabkhane-ye Say-vid al-Nuj[mT, Kermaniah, ft. 28, dont une copie est dans la bibliothdque du M a r k a z - e E h y a ' - e M r r a t h - e I s l a m T , Q o m ; q l . T e h r a n T , o p . c i t . , v o l . 4 , p .

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c h a p i t r e s s u r l e s t r a d i t i o n s c o n c e r r r a n t d e s i m a m s d a n s c r l - I t r s u l t r l - n t t r h i n t n t u e l t r l - l f t t . t i ' i l u l - . j r ' t r l l r l . ( l n c v e r s i o n p c t ' - sane de la Ri"sulu al-gluhubil;1zr fut dediec a Shah'Abbas ll (1.

1 6 4 2 - 1 6 6 6 ) p a r M u h a m m a d N a s T r r r le t i l s d e M i r z a Qa2i Y a z d l : c e d e r n i e r c s t l ' a u t c u r d ' e p i t r e s m e d i c a l e s c o r n p o s i s p o u r Shah ' A b b a s

l " ' . M u h a m m a d M a h d l r d a l i s a u n c o r n m e n - t a i r e p e r s a n d e l a m € m e ( E u v r e p o u r Shah Su-layman ( r . 1666- l 6 9 r l ) r r . L e c o m m e n t a i r e p e r s a n l e p l u s v a s t e e t a p p r o l o n d i d e la Risala al-Quhabryl,a est celr.ri de Mr.r-hammad Hadr lbn M u h a m n r a d H a l i h lhTrazT" c o r n p o s e v e r s l e d e r b u t d u X V l l l '

. . I l - . 1

s le c te

E n 1 0 8 9 / 1 6 7 8 . S a 1 ' v i d S h a m s a l - D r n M u h a m m a d a l - H L r - saynr terrnina Kuif'al-ukhnr /i Tihb al- cr'itnma. un traiti err arabe dont les chapitres sur les maladies du corps sont or- donnes a cupite ad culcent. avec Lur chapitre final sur les proprietes des remddes't. Vers la merme dpoque. Fayz Allah 'Usara. mddecirr et astrologue drudit. traduisit en persan le traite de al-Ri2a' et le Tibb al-a'innta d'lbn Bistam'". Des

1 0 3 : M a j l i s T . B i h 0 r u l - a n v ' d r . o p . t ' 1 1 . . v o l . 6 l - 6 2 : H i l y u ! u l - r n u t t u c l r r t , I 3 8 3 / 2 0 0 4 . p p . 1 1 7 - 2 7 9 .

l l . ( l / . A l - F u s t l l t r l - m u h i n t n t a / i u s t l l a l - u ' i n t m a , s . d . . p p . I I ' o s a ' i l t t l - i t ' u h . v o l . l 6 - 1 7 . 1 3 7 8 i 1 9 9 9 .

|2. Tuhfah-i .StrIayn7u177r'-r'ah-i ',4hhastl1zrlr.

ms. rr" 2573 neh-ye MarkazT, Universite de Tdheran" fI. l-39.

13. Hudiyuh-i Strlayntunr. ms. n" 6378. Ketabkhaneh-ye Majlis. Tehi- r a n . p p . 2 4 9 .

11. 'A/ivu

al-harrl'a /i ittrh ul-t!aha6ry1,a, ms. n. 9750. Ketabkhaneh-ye RazawT. Mashad. pp. 490 : listes d'autres traductions et cornmentaircs persans de la Ri.sAlu ctl-1fuhuhry'u sont dans TehranT, op. t:it.. vol. 13. p.

36,1. M. 'AskarT. Tihb al-Rezu va ribb ul-HAdiq. 1958. p. 105-106.

Monzavi" Fehre.sh'are-1'e kelabha-ye /tirsr, vol.5. 2003. pp.3472-2175: le c o m m e n t a i r e p e f s a n p a r M u h a n r r n i r d l b n a l - H a s a n a l - M a i h a d - i ( m . 1 8 4 l ) a dte imprirne, al-MaShadT. Fava'id al-rezatr'lyra. 1400 h. q./1980.

1 5 . M s . a r a b e n o 4 5 5 1 . K e t a b k h a n e h - y e M e l l T , l - e h e r a n , f f . l S 8 l . c . f . TelrranT. ttp. cit.. vol. 18. p. 8.

1 6 . L e s d e u x t r a d u c t i o n s s o n t d a n s le m s . n . 9 6 3 . K e t a b k h a n e h - y e MiSkat. Universitd de Tdheran, fT. 186; I 'fehranT.

op. t'it.. vol. 4. p.

103 : cette version du Tihb ul-a'inrnru est acc(llnpasrtie par nonrbreuses figures, des talisntans et cirrrds nragiques.

389-2180 : a/- l . K e t a b k h a -

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I \ l { t s . : \ l \ \ l - l ) 1 1 l , \ B I \ ' \ " \ - I I

ouvrages plus tardifs en arabe sont a/- Tibb al-uhntadi de A h m a d ib n H a l i h ib n H a j j i a l - B a l r r a n T ( m . l l 2 4 l l 7 l 2 ) ^ n b b al-a'imnta par Sal,yid'Abd Allah Shubbar (m. 124211826)t7.

Parfbis les dires des imams dtaient mentionnds dans la lit- tirature mddicale non religieuse, comme dans le cas du Rahat al-insun par Ilyas Ibn-e Shihab. un traitd dddid au sultan de D e l h i F ' r r f i z S h a h T u r g $ u q ( r . l 3 5 l - 1 3 8 8 ) r 8 . U n m d d e c i n c d l d - bre qui dcrivit d ce propos fut Nizam al-Drn Ahmad Gilani (m. 1650 env.), un disciple de MTr-Damad qui fut actif d la cour de Qutb Shah de Golconde et rdalisa un compendium concis en persan des traditions tirdes de al-Kulaynr sur les p r o p r i e t e s d e s s u b s t a n c e s s i m p l e s r " .

Similitudes et diff6rences avec la m6decine proph6tique Les historiens de la medecine islamique ont considdra- blement negligd le role joud par les traditions mddicales des imams dans la premidre phase de structuration et de trans- mission du savoir medical islamique et d'assimilation du sa- voir prdislarnique ; cette lacune a largement contribu6 d sou- tenir le prdjugd ndgatif sur le rapport entre mddecine et religion en islam. Sur les traditions chr'ites on rencontre des jugements ndgatifi qui dvoquent ceux d'autres auteurs au

sujet du Tibb al-nabav,T. On doit en parliculier mentionner la vision d'un auteur musulman comme Rahman qui. dans sa monographie sur la mddecine islamique. a dcrit que les tra- ditions chT'ites, contrairement aux traditions sunnites, et parce qu'elles sont liees d I'irnporlance accordde au marlyre. in- sistent sur I'acceptation de la souffrance. de la rnaladie et sur le recours au mddecin seulement dans les cas extr€mes.

l7. Shubbar, Tibb al-u'imma, 137611998:. cl. TehranT, op. cit.. vol. 15, p . 1 4 0 .

18. Ms. pers. no 387, Andhra Pradesh Oriental Library and Research I n s t i t u t e . f . 7 v . , o u i l e s t m e n t i o n n 6 u n d i r e d e l ' i m a m a l - H a d i q s u r l a thdrapie de la fidvre par les sourates coraniques XXIX. XXXI, XCII.

19. Khawass-i adwiya, ms. pers. tibb 75, Salar Jung Oriental Librarl, Hyderabad. ff. 1-4.

i-

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l 2 I L r ( . ! N l \ \

L'opinion de Rahman manque en fait d'exactitude, autant en ce qui concerne les traditions sunnites. oi l'on trouve aussi une apologie evidente de la souffiance'u.

Les dires sur la science mddicale des imams offrerrt des sirnilitudes considdrables avec celles du prophdte. Certains parmi leurs dires calquent exactement ceux de Muhammad'', et cef ui qui se situe au ddbut de la Risala al-Qahabtlya, est un exemple dvident. Les traditions des imams, et plus gendrale- ment la connaissance scientifiqr"re qui leur est traditionnel- lement attribude dans des savoirs divers. des mathdmatiques sacr6es d I'alchimie. ont contribue d forger en islam Ia re- lation entre science et mddecine d'un c6td, sacralitd, gnos- ticisme et religion de l'autre ; cette relation est dvidemment aussi d la base des livres sur le Tibb al-nabav,r. et est en realitd beaucoup plus ancienne que I'lslam ; pensons en par- ticulier d I'importance que la liaison entre sacralitd et me- decine gardait dans les civilisations dont les musulmans ont herit6 leur savoir scientifique : mondes alexandrin, hdbralque,

20. Fazlur Rahman. Health and Medicine in the Islantic Tradition. 1998.

pp. 37-38. L'argument de Rahman est en realitd sinrilaire ir celui de Biirgel qui, au sujet de la m6decine prophdtique, souligne l'incompatibilit6 des dires sr,rnnites louant la douleur avec le recours d la medecine, cf, Btirgel Ch., "Secular and Religious Features of Medieval Arabic Medicine", 1998.

La limite de cette opinion est d'ignorer le fait que la valeur attribuie a la soufliance dans la littdrature islamique n'est pas simplement assimilable ii un ddni-erement de la mddecine : il existe une difference evidente de niveau conceptuel. En bref, la douleur se presente comme un aspect de la rnission prophdtique puis, ensuite. de la vie des imams et des saints. car. comme dans le rnonde chretien, elle est I'une des voies dlectives pour la gnose de Dier-r, et cela n'a en realit6 rien ir voir avec une quelconque poldmique antimddicale. Au contraire, I'on doit noter que, comme dans le monde chr6tien. c'est aussi l'attention sp6cifique donnde 2r la douleur humaine par la religion qui contribua 2r former une sensibilitd et une ethique mddicale.

21 . C/. A. Newman. op. cit., pp. 3-4 : voir un dire notoire sur la division des sciences attribuee a 'AlT, "Les sciences sont trois: le.fiqh pour la religion, la mddecine (tibb) pour le corps et la grammaire pour la langue".

qui qui calque et 6tend le celebre had-rjh du prophdte sur la division des sciences entre la m6decine (.'ilmu-l-abdan) et la religion : cf, MuharnmadT Slrahri, Daniinameh-ye altadil-i piziikt, vol. 1, 138412005, p. 32.

(10)

I , A R I S . \ L A I , L I ) A H A R I Y \ , \

iranien, indien. La figure de l'imam savant. medecin, alchimiste et guerisseur semble 6tre en particulier la continuation chr'ite du moddle du prophete rnonotheiste qr-ri peut €tre gudrisseur, coulure Jesus et Muhammad. Par ailleurs. il est surlout un sa- vant des sciences.

Une croyance rdpandue dans le monde sunnite et chT'ite dtait que les arts et les sciences etaient des savoirs transmis aux humains dds I'epoqr-re prdislarniqLre par revelation pro- phetique. Selon d'eminents auteurs comme al-DahabT et Ibn al-Qifti. le moddle originel serait un prophdte antddiluvien : al-pahabT rapporte une tradition selon laquelle ce fut Adam qui transmit le savoir de la mddecine d son fils Seth ; plus souvent on pense que le maillon fbndamental de cette trans- missiorr est Idris souvent identifii avec Hermesr2. En fait. .le pense qu'il est plus vraisemblable de chercher en islam cer- taines des raisons intellectuelles de la naissance du genre littdraire de la mddecine prophdtiqr-re. dans le cadre du pro- cessus d'assimilation de la tradition scientifique prdislamique.

qui avait ddjd forgd un lien durable entre sciences mddicales et sacrdes. Il ne faut pas le chercher, comme cela a 6td sou- vent fbit par les historiens occidentaLrx de la medecine isla- mique. dans le cadre du procds prdsumd d'opposition isla- mique aux sciences grecques : cette opposition est aussi un mythe crdd par I'iddologie eurocentriste des orientalistes comme I'obsenre Dimitri Gutas23.

Malgrd cela, on aurait torl de reduire cette littirature et en particuf ier la Risula al-Qahabtyl,a a la copie imamtte du Tlbb al-nabav,t sunnite. Par rapport aux dires directs du prophdte.

et d'une fagon ldgdrement diffdrente aux commentaires postdrieurs sur le Tibb al-nabawT, les differences concernent soit les sr.rjets mddicaux traitds. soit le niveau d'dlaboration doctrinale. La snecificitd la nlus intdressante concerne la

22. Cf.Miyan Bhuwa, I.la'dan al-iifa'-e Sikandar-iaht, 1877, p. 4; C.

E l g o o d , o p . c i t . , p . 1 2 9 : F . R a h m a n . o p . c i t .. p p . 3 8 - 3 9 .

23. D. Gutas, Pensiero ?reco e cultura arubu,2002. pp. 194-206.

L

(11)

I ..1

r e l a t i o n a v e c l e s a v o i r n r e d i c a l g a l e n i q u e e t p r d i s l a m i q u e . B i e r r q u e l e t r a i t e d e a l - S u l l a m r , m d r i t e u n e d t u d e p l u s d d t a i l - l d e , o n p e u t c o n v e n i r a v e c P e r h o q u e l e s v e r s i o n s et com- mentaires connus du Tibb ul-nabrnlr dcrits avant le XIII"

s i e c l e n e c o n t e n a i e n t p a s d'analyse medicale approfondiera.

Dans les dires du prophdte Mullammad la relation avec la t h d o r i e g a l e n i q u e g r e c q u e est toujours implicite ; ce sont sur- tout les monographies des commentateurs suivants, d parlir de

' A b d

a l - L a t T f a l - B a g [ d a d T ( r n . l 2 3 l ) " q u i etablissent des c o n n e x i o n s d o c t r i n a l e s e n t r e l e s d i r e s p r o p h 6 t i q u e s e t l e s a - v o i r g a l d n i q u e . D e s a u t e u r s t e l s q u e l e s d a m a s c d n e s a l - D a h a b l ( m . 1348) et al-.lauziya (m. 1350) ne trouvent aucun em- p € c h e n r e n t d e x p l i c i t e r l e s a f l l n i t i s e n t r e d ' u n e p a r t l e s r e , r non naturaliu de la tradition aaldnique qui rigulent la santd et d'autre part les dires du prophdte en relation avec des sujets t e l s q r " r e l e s o m m e i l , le m o u v e r n e n t d u c o r p s d a n s la p r i d r e . e t s u f t o l r t la r d g u l a t i o n c l e l a d i E \ t e . c a n o n d e l a m d d e c i n e h i p - p o c r a t i q u e ; l a n r d m e c o m p l e x i o n p r o p l r d t i q u e p o u v a i t €tre a i s d r n e n t d d c r i t e d a n s le l a n g a g e m d d i c a l et lorsqu'on parle du tempdrament. celui de Mulrammad et des prophdtes devient l ' a r c h e t 1 , ' p e d u m i : d j l e p l u s p a r f a i t e m e n t e q t r i l i b r e r ' . C e p e n - d a r r t . l e s d i r e s o r i g i n a u x d u P r o p h d t e lu i - m 6 m e n e m e n - t i o n n e n t p a s d i r c - c t e m e n t d e s d l d m e n t s c o n c e p t u e l s d e l a d o c t r i n e m d d i c a l e . E n a c c o r d a v e c l a f o n c t i o n d e l a m i s s i o n p r o p h e t i q L r e . i l s r e g a r d e n t e n p r e m i e r l i e L r l e s r d g l e s h y - g i e r r i q u e s . d i e t e t i q u e s e t m o r a l e s d e i a c o n t m u n a u t d i s l a m i q u e e t n e c o n c e r n e n t p a s d u t o u t l ' e x p o s i t i o n t h d o r i q u e .

La Risala al-QahabTyl,ru se place dans un cadre plut6t different de celui dLr prophdte ligifdrant dans le ddsert arabe.

L e m i l i e u d e c e r t a i n s d e s d i r e s m i d i c a r " r . x d e J a ' f a r . e t d e l a Ristllu ul-glahabTrr'a est le contexte intellectuel et scierrtifique des grands centres du savoir arabe et la cour des empereurs a b b a s s i d e s . L e m u j l i s c o s m o p o l i t e d e l ' e m p e r e u r . e t l e s d d b a t s

2-1. f . Perho" op. c'it., p. 56.

25. (.'1. Elgood, op. cit." p. 49.

(12)

L , \ R t S , \ t . . \ \ l , r ) \ l r \ B r \ \ \ l-5

a v e c le s m e d e c i r r s c h r e t i e n s e t i n d i e n s d e l a c o u r a b b a s s i d e e n constituent le cadre" rdel ou construit. La Ri,sala de al-Riza est Lrne (ELlvre adressde au calife et son discours introductif sur le r 6 l e h d g d m o n i q u e d u c c u r - r o i s ' i n s d r e p a r f - a i t e r n e n t d a n s l a r e l a t i o n c o m p l e x e e n t r e l c d i v e l o p p e m e n t s c i e n t i f i q u e e t I ' i d d o l o g i e im p e r i a l e q u e I ) i r n i t r i G u t a s ' ' ' a a n a l y s d e . l . e t e x t e de la Risdla al-glahabTy1,a touche directement des aspects de l a d i s c i p l i n e m d d i c a l e q u i c o n c e r n e n t la d o c t r i n e , l a p h y - s i o l o g i c . l ' a n a t o m i e . la t h d r a p e u t i q u c . I l p r d s e n t e u n n i v e a u n o t a b l e d e s y n t h e s e d e s c o n c e p t s d u s a v o i r m d d i c a l p r e - i s l a m i q u e . L e l e x i q u e a n a t o m i q u e , p h y s i o l o g i q u e e t p a t h o - l o g i q u e d e b a s e u t i l i s d d a n s l a R i s a l u e s t l e m € m e q u ' o t . t t r o u v e d a n s l e s g r a n d s m a n u e l s m d d i c a u x a r a b e s t e l s q u e l e Q u n i l n d e I b n S I n a . L ' e x p o s i t i o n d e l a s c i e n c e m d d i c a l e donrrde dans la RisAla al-y'uhahryya f-ait essentiellement parlie d u p r o c e s s u s d e f u s i o n d e l a c u l t u r e i s l a m i c l u e a v e c l e s d o c - t r i n e s s c i e n t i f i q r " r e s e t s a p i e n t i e l l e s d c s c i v i l i s a t i o n s a s s u - - j e t t i e s - e t i l e s t l a p l u s a n c i e n n e c e u v r e c o n n u e d e s y n t h e s e d u

s a v o i r g a l d n i q u e e t p r d i s l a m i q u e d a n s l a t r a d i t i o n m d d i c a l e r e l i g i e u s e . e n t e r r e d ' l s l a m .

La spdcificitd de cette synthdse par rapport aux textes s u n n i t e s e s t a u s s i m a r q u d e p a r l e f a i t q u ' e l l e s e r d a l i s e d r travers des sr.rjets qui sont traites succinctement et parfbis a u s s i e x c l u s d a n s l e s c o m m e n t a i r e s p o s t d r i c r . r r s l e s p l u s i m - poftants du Tibb al-nabav,T : les relations entre les saisons et l e s h u m e u r s . l ' u s a g e d e s m d d i c a m e n t s c o m p o s e s .

U n e t r a d i t i o n s u r l ' i m a m J a ' f b r r a c o n t e u n e r e n c o l t l r e a v e c u n m d d e c i n in d i e n : e l l e n o u s o f f r e u n e x e m p l e in t d r e s s a n t d e s y n t h d s e d u s a v o i r g a l d n i q u e e t p r o p h d t i q u e . L e c a d r e e s t l a c o u r d e a l - M a n s 0 r ( r . 7 5 4 - 7 7 5 ) : u n m d d e c i r r in d i e n l i t a L r c a l i f - e r . r r i l i v r e s u r l ' a y u r v e c l u . l l p r o p o s e s o n s a v o i r D r l ' i m a m . A l - S a d i q r e l u s e l' o f f r e e n r e p l i q u a n t q u ' i l p o s s d d e u n e s c i e n - c e m d d i c a l e p l u s e l e v e e . L e m d d e c i n in d i e n d e m a n d e d e q u o i i l s ' a g i t e t l ' i m a m r d p o n d a l o r s q L r ' i l s o i g n e l e s m a l a d i e s

2 6 . C t r t a s . u p . , ' i t . p p l ( ) - l l l .

(13)

I.UQN,IAN

chaudes avec des remddes froids. les maladies froides avec des remddes chauds. les maladies humides avec des remddes secs et les maladies sdches avec des remddes humides ; c'esl- d-dire le principe du contaria contrariis curantibzrs de la mddecine galdnique. L'imam Ja'far ajoute qu'il suivait ce qui avait dtd dit par le prophdte, et mentionne le dire cdldbre de Muhammad selon lequel "l'estomac est la maison de toutes les maladies". Suit une discussion. selon le thdme question- rdponse, au suiet de la structure et de la fonction des parties du corps humain. Le mddecin indien n'est pas capable de rdpondre aux questions de l'imam, dont les explications sui- vantes se basent sur une vision essentiellement finaliste de l ' a n a t o m i e h u m a i n e l t .

Circonstances et traditions sur l'6criture de la Risdla Les elements qui ddflnissent les circonstances de la com- position de la Risala, la cour du calife, le mujlis oil sont prd- sents savants musulmans, chrdtiens. juifs et indiens, ainsi que le cadre en questions et rdponses, tous ces dldments sont identiques d ceux d'autres traditions et rdcits concernant 'Alr al-Riza d propos de thdmes divers, de la doctrine religieuse.

aux questions concernant la cosmologie et l'astronomie qu'on trouve en parliculier decrits dans la biographie de I'imam par Ibn Babawayh'*. Selon une tradition souvent rapportde dans I'introduction du traitd2e, 'Alt al-Ri2a a composd l'ceuvre d la

2 7 . M a j l i s i , B i h a r a l - a n v a r , o p . c i t . , v o l . 6 l , p p . 3 0 8 - 3 l 2 ; d e s r e c u e i l s r6cents des dires m6dicaux attribuds ir Ja'far al-Sadiq sont les livres de M.

KhalifT, Tibb al-Sodiq, 1957, et M. 'AskarT, Tibb al-Reza va tibb al-

$Adiq, op. cit. ; c'/. Tehranr, op. cit.,vol. 15. p. l4l; sur Ja'far cf aussi T.

Fahd" < Ga'far as-Sadiq et la tradition scientifique arabe >, 1970.

28. Cf. Ibn Babawayh" 'Uyun

af,ftbar al-Ri2a, vol. I, n. d., pp. 136-137, 167-190; W. Madelung, 'Ala al-Reza, Encyclopaedia lranica, voI. I, 1 9 8 5 , p . 8 7 8 ; M . C o o p e r s o n , C l a s s i c A r a h i c B i o g r a p h y , 2 0 0 0 , p p . 8 2 , 9 9 et I 04.

29. La pr6sente 6tude se base sur les copies postdrieures de cette ceuvre: ms. arabe n" 466, I'Andhra Pradesh Oriental Library and Re- search Institute (APOL), Hyderabad, ff. lv-16r, ms. no 1767, Yaticani

(14)

l A R r s t t . \ . \ 1 . r ) , \ i l \B I \ \ A . i 7

demande du califb al-Ma'm[n (r. 813-833), suite d. un mailis dans la ville de Nishapr.rr. On dit qu'd ce majli.: dtaient prdsents le calife, d'autres savants et mddecins parmi les plus celdbres de I'dpoque, dont les nestoriens Jibra'il Ibn-e Ba![tishu'(m.

8271828), Y[lranna Ibn-e Masawayh (m. vers 857), et Salil] Ibn- e Salhama al-Hindi. vraisenrblablement I'indien Salih -lbn-e Bahla al-Hindi actif ir cette 6poque ir la cour abbasside-"'. La tradition raconte qu"alr cours de ce nnjli,s on en anive 2r parler de questions mddicales comme la creation divine du corps hu- main et les quatre natures. Alr cours de la discussion. al-Ri2a reste silencieux ; le calife lui demande alors de s'exprimer sur ces sujets. L'imam lui repond qu'il sait de la mddecine ce qu'il a expdrimente lui-m€me, et ce que lui ont transmis ses anc6tres (salafl. Al-Ri2a n'a.ioute rien mais promet de rdunir ce savoir dans un livre. Al-Ma'mDn part ensuite pour Balkh" d'ou il 6crit une lettre d al-Ri2a por,rr h"ri demander le texte promis. Al-Ri2A replique avec une autre lettre. Cette correspondance dresse la liste des sujets demand6s par le califb et qu'on retrouve dans le traitd : la nourriture et la boisson. I'usase des remddes- le fasd-le hajiam,le bah, elc.

La tradition raconte qu'ensuite, lorsque al-Ma'mfin lut la Risula de l'imarn. il fut si ir"npressionnd qu'il ordonna de la reecrire d I'encre d'or, et le livre fut alors appel6 al-Risula al- Qcthab ty,a, le "Traiti d'or'".

Ce rdcit. totalement oLt en paftie, a dtd transmis par un certain nombre de personnes. Le plus souvent il est attribud d

arabi, Biblioteca Vaticana, Rome, ff. 29r-36v (Vat.) : l'ddition incluse dans Majlisr, Bihar al-unwiir. vol. 62, pp. 306-356 (Maj ) Je voudrais r e m e r c i e r i c i D e m e t r i o G i o r d a n i p o u r I' a i d e q u ' i l m ' a d o n n 6 e a u c o u l s d u t r a v a i l s u r le s te r t e s d e c e s rn a n u s c r i t s .

30. C./. Ibn Abr Usaybi'a, 'Uyun

al-anbu' /i tahaqat al-atibba', vol.2, 1992. pp.94-97; dans cL'rtaines velsions ce noln est aussi transcrit comme Ibn-e Balhnrat ou lbn Maqlat. cf Maj , p. 307, APOL f. 2a. Le nrs. de I'APOL mentionne aussi le nom d'un autre m6decin cdldbre actif au IX"

sidcle, Ylhanna lbn-e Sarafiy[n (Sarablyln). Jibrd'Tl lbn-e Bakh-tTSu' et Y[hanna lbn Masawayh 6taient eff'ectivement parrni les nt6decins de la c o u t d ' a l - M a ' m 0 n .

(15)

t x

M u h a m m a d I b n a l - H a s a n l b n J L r m h u r a [ - " A r n m T a l - B a s r T . p a r f o i s a travers son flls. lt'rn JLrrnhur f i r t s e r v i t e u r e t c o m - p a - q n o n d e ' A l T a l - R i 2 a d e M d d i n e ju s q u ' a u K l r o r a s a r r l r ; t r a - d i t i c l n n i s t e e t h i s t o r i e n " i l f L r l a u s s i l' a u t e u r d ' a u t r c s o u v r a g e s . parnri lesquels Kitab ul-mulahint. Kitah ul-v'cihido. KitAh S A h i b o l - z u n t A n 3 ) . P o u r N a . i a S T ( r n . 450/105S) il est un trans- r n e t t e u r z , u ' 4 f i 3 . D a r r s c e r t a i r r s n r a n u s c r i t s . l a r n € m e tr a d i t i o n e s t t r a n s m i s e p a r A b L r M u h a m m a d a l - H a s a n Ib n - e a l - H a s a n a l - N a w t a l l i * ; o n p o u r r a i t l ' i d e n t i f i e r . c o r n m e [ ' o n f a i t ' A s - karT. avec al-Hasan lbn MLrhammad lbn al-Fa2l Ibn-e Ya'qfib l b n S a ' T d lb n - e N a w t a l " d o n t N a j a S T r a p p o f i e q r , r ' i l d t a i t u n e s o L r r c e c r c d i b l e e t o L r ' i l a t r a n s r l i s u n t e - r t e d e - A l i a l - R i 2 a . d o n t l e t i t r e n ' e s t p a s c l o n n i ; o n p e u t l ' i d e n t i l i e r a u s s i trvec

al-Hasan Ibn Muhammad Ibn-e Sahl al-Nar.i'falT quc NajaST

c i t e a u s s i e n r e l a t i o n a l " i r n a m a l - R i z 5 . m a i s c o n r m e L r n e s o u r c e z u ' q / ' 5 . M a j l i s r . ir l a f i n c l e s o n ddition du tcxte dans a1- Bihur al-antrur^ dcrit" sans riert ajclLrter sur le transmetteur.

q u e l a p a r l i e finale de la traditiorr. q u i inclr-rt l ' e p i s o d e d e l a c o p i e d u t e x t e d l ' e n c r e d ' o r d e m a r r d d e p a r l e c a l i f b . est r a p p o r t e e p a r A b r l I V l u h a m n r a d a l - H a s a n a l - Q u n r r ' 6 .

31,. Maj. p. 307 : Hudrl'uh-i Sulut,ntunr, op. c'it.,l. 7a.

32. q. lbtr al-Nadlnr,Tht, L'ihri:t o/ ul-Nudrm. r,ol. I. ed. by B. Dodge.

1 9 7 0 , p . 5 4 1 ; l b n - e S h a h r d S l b . I ' I u ' d l i n t u l - ' u l u n t c l ' ,

1 9 6 1 . p . 1 0 3 : M a . j . p . 3 t t 8 .

3 3 . N a j d i T . R i l u l a l - i \ ' u l c r l 7 . 1 4 2 4 h . q . / 2 0 0 3 , p . 3 3 7 ; c ' l . M a d e l u n g . r . 4 r . c ' i t . . p . 8 7 9 .

3 4 . O u a l - N r - r f l T " s e l o n la v o c a l i s a t i o n d a n s A P O L . c l . m s . A P O L f . l : r n s . r r . 5 0 8 - 1 , / l . l i c t 5 b l i h 5 n e h - _ v e R a z a u ' r , M a s h a d . t . l ; l e n o m s e r a i l A h u M u h a m m a d a l - H a s a n l b n - c M u h a m r r a d s e l o n ' A s k a r T . q u i s e b a s c s u r u n rnanuscrit de Sarnalra. c/ M. 'Askar'I, o1t. r'i!." pp.--i. 104.

i5. On doit noter que la transnrission des notices dont Na-jail refdre sur les cleux. rerilonte a al-Hasan. Ie t-ils de ltrn.lurnhur. cl. Na.i5iT. op. t'it. pp.

3 7 - 3 8 . 5 l : ' A s k a r T , o p . c ' i l . . p . 1 0 4 .

3 6 . M a j . , p . 3 5 6 . A b u a l - H a s a n M u h a r l n t a d a l - Q u r r l e s t le s e u l tr a n s - metteur nommd dans la version paraphrasde en urdu par H. MahdI, nbb-i i n t t l n t R a z u , 1 9 8 9 . p . l l . L l n a p p e n d i c e d c e t t e t r a d i t i o n s e r a i t r a p p o r t d p a r un autre transnletteur^ Ab[ al-Hasan l]alih Ibn-e 'Abd Allah al-H.1iimT.

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L , \ R I S . . \ I . \ t t . l - ) \ H . C B l \ \ a . ' n

Dans les rdpeftoires bio-bibliographiques. Ibn al-Nadrm (m. 995) mentionne Muhammad lbn Jumlrr"rr comme un com- pagnon intime de al-Riza" mais il ne signale pas la Risala37.

Le Traite d'or est mentionnd dans le Fihrist de al-T[sT (m.

1067), sous Ie nom de Muhammad Ibn Jumhurtt. Ibn Shah- raSub (rn. 588/1 193) inclut lui aussi al-Risala al-ntuQahhabah

'an al-Ri2a '

dans l'entrde consacrde d Muhammad Ibn Jum- hur3e. Hajl KhalTfa merrtionne l'cuvre dans sa liste de traites sur la mddecine prophdtiqueao. Donc" selon l'opinion influente de al-TusT et de Ibn Shahra5ub le traitd n'aurait pas dtd 6crit par al-Riza, mais il s'agit d'une cuvre ou d'un recueil com- pile par Mullammad lbn Jumh[r. D'autres dlements mettent aussi en doute I'attribution du traitd d al-Ri2d par rapport Dr d'autres clonndes et sources, tel le fait que le majlis a eu lieu ir Nishapur et non pas d Merv. et que des auteurs comme Ibn Babawayh (nr. 991) ne mentionnent pas l'ceuvre dans leurs livres. Si l'on accepte I'opinion de al-T[sT et de Ibn Shah- rait-rb selon laquelle le traitd aurait dtd dcrit par lbn Jumlllr.

en considdrant que al-Ri2a est moft en 818 et que Ibn Jumllur se trouve ddjd mentionnd panni les compagnons de M[sa al- Kdzim (m. 799)"', on devrait supposer que le Traitd d'or aete cornpose environ vers le milieu du IX' sidcle. Il demeure cependant le fait qu'au X' sidcle tardif Ibn al-NadTnt encore ne rnentionne pas l'tEuvre. connue au contraire par al-TDsT au siecle suivant.

La m6taphore politique : le ccur-roi et le corps-rigne Le premier point traite dans la Risala est la structure du corps humairr. La description qui y est dorrnee se caractdrise

qui se rdfdre ir une copie de la RisAla ul-glahabtyycr dans le trdsor de al- Ma'murr" cl 'Askarl. sur la base du ms. de Samarra. op. cit.. p. 5-8.

3 7 . lb n a l - N a d T m . o p . c i t . . p . 5 4 1 . 3 8 . A l - T D s T , o p . c i t . , p . 1 4 6 . 3 9 . I b n S h a h r d i u b . o p . c i t . , p . 1 0 3 .

40. Cit. d'aprds Elgood C.. op. cit.. pp. 40-41.

41. Cf. al-BarqT, Ketah crl-rijul, 1383i2004, p. 5l .

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par une vision essentiellernent hidrarchique du 16le et des fbnctions des organes somatiques, qui pose le cceur (qalb) au sommet. La mdtaphore politique de la structure du royaume d t a b l i t L r n e s i m i l i t u d e e n t r e le m a c r o c o s m e s o c i a l e t l e m i c r o - cosme individuel : le cceur est le guide de I'homme comme le monarque est le guide du royaume et a travers cette assimi- lation on ddtermine consdquemment le r61e des autres parties du corps-royaume-socidtd qui servent le roi. Le discours se pr6te d diffdrents niveaux d'analy,se. dr partir de la relation avec le savoir philosophique et biologique prdislamique. I-es deux analogies fondamentales utilisdes, celle du soma-polis ct c e l l e d u c c e u r - r o i . e v o q u e n t e v i d e m m e n t l a p e n s d e d e P l a t o n et la thdorie cardio-centriste d'Aristote.

P a r r a p p o r t d l a p e n s d e islamique la question est aussi composite. Le discours sur le ccellr se rallie d un rameau trds fdcond de la dcctrine esotdrique chl'ite et souli, ou le ccur d e v i e n t l' o r g a n e h r " r m a i n l e p l u s n o b l e d e l a c r e a t i o n d i v i n e , car il est le lieu de la gnose et du savoir inspire, al-ma'rtfat a l - q a l b r y v a " . A l - H u k t m a l - T i r m i d r u t i l i s e I ' a n a l o g i e e n t r e l e cceur de l'homme, prince des organes somatiques, et la ca- pitale du royaume dont le domaine est disputd par la gnose et la raison d'un c6tt!, et par la passion de l'autrea3. Conlbr- mdment ir la vision de qalb comme lieu de la raison, le rdle du cceur-roi decrit dans la Risala al-Qahabtyya est assimilable d c e l u i d e I ' i n t e l l e c t , e t c e l a d ' u n e f a g o n d v i d e n t e lo r s q u e l' o n parle de la relation avec les autres organes somatiques et sensitils. Le role du cceur est aussi central dans la tradition prophetique, parce qu'il est mentionnd directement par Mr-,- h a m m a d e n r e l a t i o n a v e c l a s a n t d : " E n I ' h o m m e . i l y z r u n rnorceau de cliair qui. lorsque il est sain et en bonne santd.

tout ie reste du corps est sain et en bonne sante. De m6me, l o r s q u e il e s t m a l a d e , le c o r p s e s t m a l a d e e t d e p d r i t : i l s ' a g i t 4 2 . C J . H . C o r b i n , < l m a m o l o g i e e t p h i l o s o p h i e ) ) , 1 9 7 0 , p p . 1 4 9 - 1 5 4 . 13. C.l. M. al-Geyoushr. <Al-Tirmidhl's Conception o1- the StrLrgglc betrveen Qirlb and Naf\ >, 1974. pp.3-4.

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f . A R l S \ L \ . \ l - r - ) - \ l J \ U l \ \ ' \ . 2 l

du cmurto." L'analogie entre le corps et la terre dvoque dvi- demment la tradition selon laquelle Dieu crda l'homme de cet ildment. Dans la littdrature mddicale en persan, on trouve une description anal.omique similaire dans le Danish-nanteh com- posee en 980 par al-Maysan, qui ddcrit aussi le ceur (def comme le souverain du corps. Ie cerveau en dtant le ministre et le foie le capitainet'. L'indication du cceur comme le roi des organes somatiques se retrouve aussi mentionnde succin- ctement dans la version du livre de la mddecine prophetique cornposde par Ibn Qayy-im al-Jauziya(m. 1350).46

La mdtaphore du ccur-roi n'est pas seulement une des- cription concernant I'anatomie ; la construction du discours et la fagon d'utiliser le symbolisme impliquent un avis et une instruction politiques. L'auteur, en adressant le discours au calife. dtablit un lien entre le monarque-caur m6taphorique et le roi reel. le calife abbasside qui avait nommd al-Ri2l com- me son successeur. La mdtaphore initiale du texte est donc semblable d un miroir dans lequel se refldte le monarque.

Le ddbut de la Risala, aprds I'invocation au calife, < Sa- che, toi 6 AmIr al-Mu'minTn >, renvoie d une version d'un dire prophdtique trds connu, mais sans nommer explicitement Muhammad : Cuius morbo est rnedicina, si nous suivons la traduction latine du Tibb al-nabi faite par Levinus WarneraT.

44. Ibn-e Hanbal, Musnad, vol. lV, 1969,p.280.

45. CJ'. M. Mohag[eg}., << Ddnii-namehby MaysarT, the Oldest Medical Conipendium in Persian Verses )), 1998, p. 21-l .

t6 Al-Jauziya at-Tibb al-nubav't, Le Caire, 1409 h. q.l1989, p. 196.

4 7 . M s . O r . n . 1 1 0 8 , L e i d e n U n i v e r s i t y L i b r a r y , f 5 a . L a v e r s i o n d e Levinus Wamer (m. 1665) parait la seule adaptation latine connue du Tibb al-nabi; le manusuit (ff. 168), n'indique pas sur quelle version arabe s'est bas6 l'auteur. ll s'agit d'une collection de traditions mddicales en arabe avec la version latine. On peut diviser le texte en deux parties : la premidre est divisde en trois chapitres (bab) el dresse la liste, sans suivre un ordre pr6cis, de traditions sur des sujets varies tels que la peste ( f f . 8 b - l 0 b ) , l a s c a r i f i c a t i o n e t I a c a u t d r i s a t i o n ( f . 1 4 b ) , Ia p i q 0 r e d u scorpion (f. 23a), Ies vertus d'alirnents tels que le miel et les dattes, selon tn haditlt incitant d la r6gulation de Ia diete : 'Les croyar.)ts ont un seul

(19)

LL]O\,1AN

Le hadith prophdtique est suivi de la similitude politique : le corps de I'homme est comme un royaume (mulk) dont le roi (nalik) est le caur (qalb). Les ouvriers ('ummd[) du royaume sont les vaisseaux ('uruq),les membres et le cerveau. Le caur est aussi assirnili d la maison du roi et le corps d la terre dr-r royaume. Les rnains, les pieds, les yeux, les ldvres, la langue et les oreilles sonl les assistants du roi. Son trdsor (khazanal) sont I'estomac et le ventre (baln). son chambellan est la poi- trtne (sadr). Le r6le des mains est celui des assistants qui approchent et dloignent les choses du roi en suivant ses com- mandements. Les pieds porlent le roi ou il le souhaite. Les yeux le conduisent d celui qui lui est cachd. car le roi est derridre un hijab et ce n'est que par les yeux qu'il arrive aux choses. Les yeux sont aussi les lurnidres (siruian) et le chd- teau (hi.sn) du corps. Les oreilles introduisent seulement ceux qui conviennent au roi, elles ne peuvent faire entrer quoi que ce soit sans I'ordre du roi. mais lorsqu'il donne ses instruc- tions il commence par les dcouter en silence.

La langue est le traducteur du roi et elle agit d travers des instruments (.adatvat) divers qui sont le vent du ccur intdrieur (ril1u-|./u'ad), la vapeur de I'estornac @urtfuur al-ma'clat), eI les ldvres. Mais les ldvres n'ont pas de pouvoir sans les clentsas et les dents et les ldvres sont aussi indispensables les unes aux autres. Des instruments dgalement ndcessaires pour le langage (kalam) sont le nez er le souft-le (nalkl!. Le nez a deux orifices qui permettent aux odeurs agreables d'arriver au souverain. qr"ri toutefbis est toujours considird comme le con- tr6leur suprdme qui peut arr€ter les mauvaises odeurs.

intestin et les inflddles en ont sept'(f. 22a).Le troisidme bah,qui porte un titre et est tlds bref, consacre dr l'origine (asl) de Ia rnedecine et com- m e n c e a v e c u n e tr a d i t i o n s u r le p r o p h d t e S a l o m o n ( f . l 0 4 b ) ; d u f . 1 0 5 a commence une deuxidme section du texte, De simplicibus, sur les subs- tances sirnples, ordonndes selon l'alphabet hebreu, dont la premidle est t r t t n t t d - . r I i h i u tn . l' a n t i m o i n e .

48. Dans cer-taines versions on trouve /lsal (langue), comnre dans a/- Bihar et le codex du Vatican, dans d'autres on trouve zrsral (dents). tel le m s . A P O L ( f . 3 a ) ; l a v a r i a n t e e s t s i g n a l e e a u s s i d a n s M a j . p . 3 l 0 n .

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