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Nouvelles méthodes de séparation de l'uranium X et de l'uranium

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00242206

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242206

Submitted on 1 Jan 1906

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Nouvelles méthodes de séparation de l’uranium X et de l’uranium

R. Moore, H. Schlundt

To cite this version:

R. Moore, H. Schlundt. Nouvelles méthodes de séparation de l’uranium X et de l’uranium. Radium

(Paris), 1906, 3 (11), pp.332-334. �10.1051/radium:01906003011033201�. �jpa-00242206�

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radioactif, et clle conduit à l’identité des deux corps.

Nous pouvons donc dire que, quelques différences

qu’on puisse observer entre les préparations de Giesel

et celles de Debierne au point de vue chimique, spec-

troscopique, etc., il n’y en a pas au point de vue radio-

actif et cela suffit à affirmer l’idcntité de l’énlaninn1 et de l’actinium.

Traduit de l’allemand par Léon BLOCH.

Bibliographie.

25. F. GIESEL. Ueber die

«

Thor-Aktivität » des Monazits. Chem.

Ber., 38, 2334-2336, 1905.

26. A. DI BIERNE. Sur les gaz produits par l’actinium, C. R., 141, 383-383, 1905.

27. T. GODLEWSKI. On the absorption of the 03B2 and 03B3-rays of Actinium, Phil. Mag., 375-379, septembre 1905.

28. 0. HAHN. Ueber die neues in Emanation der Thorium

gebendes radioaktives Element, Jahrb. d. Radioaht., 2, 233- 266, 1905.

29. A. DEBIERNE. Ueber einige Eigenschaften des Aktiniums, Phys. Zeitschr., 7, 14-16, 1906.

Nouvelles méthodes de séparation

de l’uranium X et de l’uranium

R. MOORE Professeur de chimie, Buttler College, Indianopolis,

et H. SCHLUNDT

Assistant de chimie physique,

Université de Missouri, Colombie.

EN 1900, en ajoutant du carbonate d’ammonia- que à des solutions de sels d’uranium, jusqu’à

""""

ce que le précipité primitivement formé ait été redissous, M. William Croohes

1

a pu séparer une partie du sel d’uranium, impressionnant la plaque photographique. Il a montré que le résidu insoluble, composé probablement par des impuretés du sel,

était 100 fois plus actif, à poids égal, que l’uranium

duquel il avait été séparé. Il a montré également qu’une séparation partielle pouvait être faite en dis- solvant du nitrate d’uranium cristallisé dans de l’ô- ther. Dans ces conditions l’uranium se sépare de lui-

même dans l’cau et dans l’éther dans des proportions inégales. La partie contenue dans la couche d’eau

impressionne très fortement la placlue photographi-

que, tandis que celle dissoute dans l’éther, quoique

son activités soit faiblement réduite par la mesure, par la méthode électrique, est pour ainsi dire sans action sur la plaque.

L’explication de ces résultats a été donnée par soddj

1

et par Rutherford et Grier;3, qui ont montré qu’un produit radioactif, auquel Crookes a donné le

nom d’ uranium X, avait été séparé par les procédés

ci-dessus d’un sel d’uranium, et que cet uranrum X émcttait des rayons p mais pas de rayons a.

Becquerel a obtenu des résultats analogues par une autre méthode. Il a trouvé que, quand on précipitait

1. Proc. Roy. Soc., LXVI, p. 409 (1900).

2. J’tans. Chem. Soc., LXXXI, p. 460 (1902).

5. l’hilos. l’/ay. Septembre 1902.

du sulfate de baryum dans une solution de nitrate d’uranium, une partie de l’urallium X était entraînée

avec le précipité. Après plusieurs précipitations l’ura-

nium devenait pour ainsi dire sans action sur la

plaque photographique.

Récemment, nous avions répété les méthodes précé-

dentes pour la séparation de l’uranium X de l’ura- nium et, de plus, nous avions trouvé plusieurs nou-

velles méthodes de séparation qui donnent encore de

meilleurs résultats. Nous donnons ci-dessous le détail de ces expériences.

Cinq grammes de nitrate d’uraniuni cristallisé ont été dissous dans environ 60 centimètres cubes d’acé-

tone. La solution était légèrement trouble, probable-

ment à cause de la présence d’une petite quantité rlc

nitrate basique. On a filtré ce résidu, on l’a layé J fois

avec de l’acétone, puis essayé par la méthode photo- graphique. Il a été trouvé très fortement radioactif,

et on a obtenu une excellente radiographie au bout de

60 heures.

Le nitrate d’uranium filtré a été essayé et trouvé

faiblen1ent actif sur la plaque photographique.

Plusieurs échantillons de nitrate d’uranium ont été

essayés de la même façon. Généralement, la sépara-

tion se fait d’autant mieux que la quantité de résidu

insoluble est plus grande. Si l’on filtre le résidu inso- lul)le et que, dans la liqueur, on verse une petite quantité d’hydrate de fer humide nouvellement préci- pité, on trouve que le nitrate d’uranium est exempte

d’uranium X. Le rapport des quantités d’uranium X

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:01906003011033201

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contenues dans le résidu insoluble et dans l’hydrate ferrique varie jusqu’à un certain point avec l’échan-

tillon d’uranium employé.

Dans une des expériences, le rapport entre les activités, mesurées par un électromètre à quadrant de

T)olesaleh, dans l’appareil de mesure ordinaire, dans

le résidu insoluble et dans Hydrate ferrique, était de

’J ail. I)ans une expérience selnhlahle, le résidu

insoluble était plus actif, le rapport étant presque de 1 à 2.

Cinq autres grammes de nitrate ont été dissous dans l’acétone et, sans nitration, on a versé de l’hydrate ferrique humide dans le liquide. En mirant la solution et lavant le résidu avec dé l’acétoiie, on a trouvé qu’il

contenait toute l’activité b de l’écllantillon primitif,

tandis que l’uraninm obtenu dans la filtratioll n’avait

aucun efi’et sur la plaque photographique après une exposition de 5 jours.

L’uranium X peut être séparé de l’uranium de la même manière en employant à la place de l’acétone

les dissolvants suivants : acétate de méthyle, acétate d’ethyle, alcools méthylique, éthylique et amylique, et

de l’éther acéto-acétique. Dans tous les cas, l’ura-

niunl X n’a pas été étudié seulcment par la méthodes

photographique, mais on a pris également les lois de décroissance par la méthode électrique et on a trouvé l’activité b diminuant de moitié en 22 jours environ.

La même variation dans l’activité tl’ollléc dans le cas

de l’acéloiic mcc 1 échantillons de nitrate employé a été

retrouvée avec ces autres dissolvants. Dans aucun des

cas, tout l’uranium X ne disparaît en filtrait le résidu insoluble déposé dans chacun des liquides.

L’addition d’hydratc ferrique humide achève la sépa- ration, ou dans le cas d’un liquide non miscible avec l’eau, de sulfate de baryum sec; cc dernier cependant,

n’a pas autant d’action que l’hydrate ferrique.

L’uranium X, quel que soit le dissolvant employée

pour faire la séparation, donne également des

rayons ct et b. Rutherford et Grier ont trouvé que, dans la séparation par le carbonate d’ammoniaque,

les rayons x constituent au dél)ut cnviron un tiers de l’activité totale. Il paraît certain clue cette petite quan- tité d’activité tient al des traces d’uranium, car il est généralement admis que l’uranium X ne donne que des rayons b. Nous avons trouvé que, dans l’uranium B isolé par les méthode précédentes, il n’ y a pas que les radiations b qui diminuent de moitié en 22 jours environ, suivant une loi de décroissancc de forn:c

exponentielle, mais les radiations x décroissent égale-

ment et dans les mêmes proportions. Avec l’acétone,

l’activité x est généralement les 50 pour 100 de

l’activité totale, en tenant compte que cette proportion dépend jusqu’à un certain de l’échantillon de nitrate

employé et de la façun dont lc résidu à essayeur est

répandu sur la plaque. Avec les autres dissonants le

rapport varie avec le dissolvant et aussi avec Féchan-

tillon de nitrate employée. Les meilleurs courbes montrant la relation des lois de décroissance des ra-

diations x et b ont été obtenues en filtrant le résidu insoluble de la solution et en y jetant ensllite un peu

d’hydrate fcrri-

que. En le lavant

avec le dissolvant,

on pouvait rendre l’hydrate exempt d’uranium, dont la présence aurait changé la courbe

de décroissance des rayons x. La

figure 1 repré-

sente les courbes de désactivation obtenues de cette manière au moyen

Fig. 1.

A. (le désactivation de itb

a.

B. cie désactivation dn l’activité b.

C. Courbe de désactivation de l’activité to- tale.

de l’acétone. L’activité b a été mesurée en couvrant l’échantillon avec deux épaisseurs de papier préalable-

ment vérifiées comme étant capables d’arrêter bouts

les rayons x. L’activité des rayons x a été obtenue en

soustrayant l’activité b de l’activité totale.

La séparation au moyen du carbonate d’ammo-

niaque ne se fait pas bien à moins qu’il n’y ait une quantité considérable d’impuretés non dissoute. La

présence de 1bBdrate ferrique, additionné ou précipité

dans la solution contribue réellenlcnt à la séparation.

Cependant les résultats que nous aions obtcnus avec

la carbonate d’ammoniaque n’approchent pas de ceux donnés par l’acétone et les autres dissolvants men-

tionnés.

L’expérience suivante a été faite pour voir si les courbes de décroissance de l’uranium X obtenu au

moyen du carbonate d’ammoniaque sont semblable

à celles de l’uranium X obtenu par l’acétone, etc. On

a dissous 12 grammes de nitrate d’uranium de hahlbaum dans 60 centimètres cubes d’eau; on ajoute

ensuite quelques gouttes d’une solution de chlorure de fcr dilué, puis une solution de carbonate d’ammo-

niaque en excès. Après filtration, le précipité est

lavé dans une solution de carbonate d’ammoniaque.

Ensuite on le redissout dans due l’acide nitrique dilué,

et on le reprécipitc dans du carbonate d’ammo-

niaque en excès pour arriver à faire disparaître toute

trace d’uranium. Quelques gouttes de chlorure ferrique

sont encore ajoutées au premier uraniuln filtré et le

précipité obtenu filtré est lavé avec du carbonate

d’ammoniacluc. Les papiers a filtreryet leurs précipités

sont ensuite incinérés ensemble et l’oxyde ferrique et

les cendres mis dans l’alcool, et répandus en couche

très mince sur un plateau de 111étal. L’alcool est brûlé et, après refroidissen1ent, l’activité totale, ainsi

que celle due aux rayons cc et b, est mesuréc à des

intervalles de plusieurs jours de la manière décria

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pins haut. Les trois courbes représentant ces actiBites

décroissent de moitié en 21 à 92 jours, et sont en

tons ponib comparable à collm obtenues au moyen de F acétone.

Nous ayons donc montre d’abord (me l’uranium X

peut être sépare de l’uranium au moyen de dissol- vants dans lequel l’uranium X est insoluble, ces nou- velles méthodes étant plus satisfaisantes (luc celles

déjà employées, et ensuite que l’uranium X n’éiiiut pas seulement des rayons p mais aussi dcs rayons x.

Sur quelques propriétés radioactives de l’uranium

Par B. BOLTWOOD,

(Travail du laboratoire de physique de l’Université de Montréal).

SUR des considérations théoriques, Rutherford

1

a émis l’hypothèse que le radium est produit par l’uranium. Cette hypothèse est étayée expéri-

menlalellcnf par les recherches dc Boltwood, Strutt et

SoddB 2. Le premier a analysé llil grand nombre de

minerais d uranium et trouve que dans tous les échan- tillons le rapport de l’uranium au radium était con- stant. C’est ce à quoi il faut s’attendra si le radium est un produit de désintégration de l’uranium, autre-

ment le lait est difficile à expliquer. Si 1 on admet

que les particules x sont des atomes d’héliun1 de poids atomique .4’, on devrait s’attendre, le poids atomique

de l’uranium étant 238 et celui du radium 225, à ce qu’il existe deux produits a rayonnement x entre l’u-

raniU111 et le radium. On suppose ici que l’uranium lui-même éiiietie en se décomposant une particule x.

Sur le cjnscil dcl professeur Rutherford, j’ai entrepris quelques expériences pour voit- si l’on pourrait extraire

de l’uranium un autre constituant radioactif. Jusqu’ici

111CS expériences ont donné un résultat négatif; pour- tant il pourra être intéressant par la suite de con-

naître les méthodes essayées et les observations faites.

On sait (luc l’actinium et probablement aussi le tho- rium sont inactifs par eux-mêmes ; par contre, on n’a

jusqu’ici aucun indice que l’uranium puisse être privé temporairement de son activité x. De plus, il n’y a

pas de preuve certaine de l’existence de nouveaux pro- duits de l’uranium, bien que les résultats de quelques expériences anciennes semblent indiquer des produits

de ce genre. Il sera parlé de ces expériences plus loin.

Signalons ici que les observations n’ont pas dépassé

sic moins, de sorte que des transformations très lentes n’auraient, pu être -découvertes. On sait qu’il est diffi-

cile d’établir avec certitude de petits changements

d’activité dans un laboratoire fortement infecté de pro- duits radioactifs.

1. RUTHERFORD, Radioactivity, 1905, pp. 4;)U,599.

2. idem.

Réactions chimiques.

On a essaye les réactions chimiques suivantes pour

voir si clles conduiraient à la séparation d’un consti- tuant radioactif de l’uranium. D’une solution acidulée d’azolate d’uranium on a précipité l’argent, le cuivre,

le plomb ct le bismuth à l’état de sulfures, l’argentëga-

lement à l’état dc chlorure. Les précipités nc possé-

daient ni activité i ni ac’ivitc b, même après plusieurs

niois.

Becquerel

1

a montré qu’un précipité de sulfate de

baryu111 en trahie l’urdniun1 B: d’une solution d’ura- nium. ()n a trouvé que le sulfate de calcium a la méme propriété, tandis que les oxalates de bard uin et

de calcium, précipités dans une solution ammoniacale

d’hydrate d’uranium, sont inactifs.

Schhmdt et Moore’

2

ont séparé le thorium X du tl1o- riunl par l’acide fulnarique. On ajoute une solution alcoolique d’acide l’umarique a une solution d’ura- nium; il ne se forme pas de précipité visible, et le

filtre est inactif.

Certaines bases organiques ont rendu des services pour la séparation des terres rares, et il semblait pos- sible que des essais dans cette voie conduisent a la

séparation d’un produit actif. On trouva que l’aniline

et la toluidine précipitent l’uran1u1 presque intégra-

lenlcnt en LInC seule fois, tandis que la yuinoléine ne

le précipite pas. Les liqueurs filtrées obtenues après

action dc l’aniline on de la toluidine furent évaporées

ct on mcsura leur activité. Elles se 1110ntrèrent presque

inactives, et leur activité n’avait pas varié après deux

mois.

L’uranium fut précipité aussi sous forme d’hy- draie, de carbonate ou de phosphate, l’activité des

liqueurs Iiltl°écs était très petite et invariable avec le

temps.

1. C. R. 131, p. 137, 1900.

2. J. Plays. Chem. Novembre 1905.

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