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MÉTALLURGIE : ALLIAGES LÉGERS D'ALUMINIUM

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Academic year: 2022

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(1)

— 144 L A H O U I L L E B L A N C H E .

M É T A L L U R G I E

ALLIAGES LÉGERS D'ALUMINIUM

(SUITE)

FABRICATION DES TÔLES

(A) Nettoyage des lingots. — Les lingots martelés sont d'abord décapés dans un- bain d e soude caustique (solu- tion à 20 % ) et ensuite brossés dans l'eau froide. S'il est nécessaire, o n s o u m e t l«-s lingots à u n d e u x i è m e décapage dans u n e solution d'acide azotique, après quoi, les lingots sont encore rincés à l'eau froide. Les lingots ainsi préparés, sont envoyés a u l a m i n a g e p o u r être transformés e n tôles, barres, profilés o u fils.

(B) Laminage. — Après l a m i n a g e , les lingots sont chauffés pendant u n e heure environ à la température à 4oo°, dans u n four à moufflc, chauffé a u coke. P o u r évaluer cette température d e 4oo°, o n se base sur ce q u e le pétrole n e s'y e n f l a m m e pas o u sur ce q u e la sciure, d e bois projetée sur les lingots chauffés, doit noircir sans brûler.

O n lamine les lingots ainsi chauffés jusqu'à ce qu'on arrive à 6 m m . environ d e l'épaisseur finale, après quoi, o n procède a u x opérations suivantes :

i° Les tôles profilées sont remises dans le four à

35o° p e n d a n t i'a heure environ p o u r radoucissement, puis refroidies par i m m e r s i o n dans l'eau froide.

a° O n continue le l a m i n a g e jusqu'à i m m . 1/2 o u 2 m m . de l'épaisseur finale.

3° O n chauffe d e n o u v e a u p o u r radoucissement c o m m e p r é c é d e m m e n t et après avoir lavé et décapé les tôles c o m m e il a été dit p r é c é d e m m e n t , o n procède a u l a m i n a g e final à froid.

4° Les tôles ou' barres ainsi obtenues, sont alors chauf- fées p e n d a n t u n t e m p s variable d a n s u n bain d e nitrate à 5oo°. L e chauffage dure i/4 d'heure p o u r l e s tôles m i n c e s (moins d e 1 m m . d'épaisseur) el u n e 1/2 heure o u plus p o u r lespièces plus épaisses.

Les pièces sont alors rapidement sorties d u bain d e sel a u m o y e n d'un pont, roulant et trempées d a n s d e l'eau froide, m a i n t e n u e s à température constante par circulation, o u dans l'eau chaude.

Après ce traitement, o n laisse reposer les produits pen- dant trois o u quatre jours.

D a n s le cas o ù o n voudrait obtenir, par e x e m p l e , u n e tôle d e 2 m m . d'épaisseur, particulièrement dure, les o p é . rations seraient conduites c o m m e ci-dessus, jusqu'à l'épais- seur d e 5 m m .

C'est à ce m o m e n t , q u e s'effectuerait la trempe, et le lami- n a g e à l'épaisseur finale, se ferait à froid, après nettoyages successifs d e l'ébauche à 5 m m . dans les bains d e solution de « o n d e caustique, d'acide nitrique et d'eau froide.

N O M B R E DE PASSES

P o u r passer d'une plaque d e 800 x 5oo x 5o à u n e tôle de 10 m m . d'épaisseur ayant 4 m . d e long, il faut environ

20 passes : le métal étant réchauffé à 4oo°.

FABRICATION DES TUBES

L a fabrication des tubes c o m p o r t e u n perçage et un éti- rage.

L e perçage se fait à la presse hydraulique après chauffage à 53o-54o°, m o m e n t o ù la barre c o m m e n c e à se ramollit légèrement.

Les tubes ébauchés à la presse sont, après refroidisse- m e n t , adoucis par chauffage à la température d e /|oo*

et refoidis dans l'eau froide. L'épaisseur finale des tubes est obtenue alors p a r étirage à froid. L'étirage à froid est arrêté q u a n d o n est arrivé à 5/10 d e millimètre d e l'épais- seur voulue. A ce m o m e n t , les tubes subissent la trempe à 5io° suivis d'immersion dans l'eau froide, et après repos de d e u x o u trois jours, o n les étire à leur d i m e n s i o n finale exacte.

FABRICATION DES Fn.s

L e métal est l a m i n é à c h a u d jusqu'aux 3/8 d u diamètre, après quoi il est adouci p a r chauffage à 4oo° et étiré à froid à la filière.

Les passes d'étirage sont précédées d e chauffage d'adou- cissement. L a t r e m p e à 5io° a lieu lorsque le fil arrive a»

calibre exactement supérieur à sa d i m e n s i o n finale. Après u n repos d e trois jours, o n lui d o u n e s o n étirage final à k d i m e n s i o n voulue.

PIÈCES, ESTAMPÉES

L a barre forgée et chauffée à 4oo° est placée sous le mar- teau, la f o r m e définitive doit être obtenue après trois ou quatre t o m b é e s . Les articles estampés et finis sonl alors s o u m i s à la t r e m p e d'amélioration, à m o i n s qu'ils n'aient à subir u n usinage important, l'usinage sur métal d u r devant toujours être réduit a u m i n i m u m .

R E M A R Q U E

L e traitement t h e r m i q u e et le travail à froid et m ê m e à c h a u d d u d u r a l u m i n sont des opérations e x t r ê m e m e n t déli- cates et il est b o n de se c o n f o r m e r autant q u e possible ato r e c o m m a n d a t i o n s indiquées par les fabricants.

L e contrôle de la température a, e n particulier, une g r a n d e importance.

Après l a m i n a g e , les plaques sonl fortement craquelées sur les bords ; il faut alors les découper p o u r n e conserver q u e la partie centrale saine.

Les t o m b é e s sont utilisées p o u r les fusions suivantes : P a r suite de la g r a n d e a u g m e n t a t i o n d e rigidité q u e com- m u n i q u e à l'aluminium et à ses alliages, le travail à froid (forgeage o u l a m i n a g e ) , il se produit \mf différence de dureté entre les couches extérieures et intérieures.

L e glissement des cristaux est a c c o m p a g n é d'une énorme résistance d e frottement ; il suffit d o n c d e petites impuretés (oxydes, soufflures, etc..) p o u r p r o v o q u e r des fentes entre les couches. C e s fentes n e sont pas visibles, après le lami- n a g e qui e n est la cause, .mais, sous l'action d'un travail a froid ultérieur o u d e l'humidité, elles p e u v e n t s'agrandira d o n n e r lieu à u n feuilletage d u métal, qui e n réduit consi- dérablement la résistance. 11 y a d o n c lieu d e n e pas pousser trop loin le travail à froid d u métal et a u besoin de c o m p r i m e r après u n revenu à basse température, po"r essayer de.supprimer les inconvénients ci-dessus.

O n s'explique aussi c o m m e n t certaines tôles d'alumifliunl o u d'un d e ses alliages se. trouvent détruites sans raison

apparente par suite d e l'humidité nui pénètre dans les feD' tes, les agrandit et p r o v o q u e des actions galvaniques q111

ont p o u r effet d'amorcer le feuilletage d u métal.

Article published by SHF and available athttp://www.shf-lhb.orgorhttp://dx.doi.org/10.1051/lhb/1921035

(2)

SOUDURE

O n peut souder le d u r a l u m i n c o m m e l'aluminium pur, mais le joint n'est jamais aussi résistant q u e le métal initial puisque la chaleur nécessaire à l'opération de la soudure, détruit u n e partie des propriétés qui ont été c o m m u n i q u é e s au métal par la t r e m p e .

U n refroidissement rapide d u joint, après soudure, a m é - liore quelque p e u le métal.

E n outre, la soudure a m è n e souvent la décomposition des métaux à la jonction par suite d e la formation d'un couple électrique.

O n a essayé avec succès, depuis quelque t e m p s , de souder le duralumin, e n nickelant préalablement par galvanoplas- tie les extrémités à relier et e n soudant ensuite avec u n e soudure douce.

Il paraît n é a n m o i n s préférable d'assembler les pièces qui doivent l'être, p a r serrage, rivets, o u de faire le joint de tout autre façon m é c a n i q u e . L e filetage d u d u r a l u m i n peut se faire avec g r a n d e précision et dure autant q u e sur l'acier.

USINAGE DES PIÈGES EN DURALUMIN

Le d u r a l u m i n , n'étant pas m o u c o m m e l'aluminium, s'usine facilement, c o m m e le laiton.

Comparaison, au point de vue du prix de revient, entre l'acier, le laiton, le duralumin et l'aluminium pour la fabri- cation des pièces décolletées.

Le prix de revient ressort d u total .de d e u x facteurs : matière et mairi-d'eeuvre.

Matière. — Les pièces semblables ayant m ê m e v o l u m e , leur poids sont proportionnels à la densité des m é t a u x employés.

Par conséquent :

Les pièces étant en Acier doux Âl Duralumin Laiton

dont la densité est 7,8 2,6 2,7 M '

le prix en francs du kilog.... 2,80 11,00 17,00 4,00 (octobre 191'8)

lecoefflcientduprîx des matières 22,00 28,6 46,00 34,00

A u point d e v u e « matière », les pièces e n ' d u r a l u m i n sont donc 35 % plus chères q u e celles e n laiton.

Mais il faut tenir c o m p t e d e la valeur des déchets, dont on peut admettre q u e la fabrication produit u n poids moitié du poids brut d u m é t a l - e m p l o y é .

Or, les déchets d e laiton (à l'époque considérée) valaient 1.67 le k°, les déchets d'Al, 2 fr. 20 le k ° . Les déchets d e duralumin étant toujours susceptibles d'être refondus, peu- vent être évalués à 3 fr. 4 o Je k ° .

O n a alors :

Acier doux Al Duralumin Laiton

Le prix des matières étant .. 22 28,6 46,00 34 Après déduction de 50 o/0 du

métal employé, un poids de

déchets de.. 3,9 1,3 1,35 4,20

•Le déchet valant au kilog » 2,20 3,40 1,67 Le prix de déchets serait.... 2,86 4,60 7,10 Leprixnetdu métal serait donc 22 25,74 41,40 26,90

voit d o n c q u e le prix d e matière, p o u r l'acier, l'alumi-

n i u m et le d u r a l u m i n , aurait a u g m e n t é par rapport a u lai- ton q u a n d o n tient c o m p t e des déchets et q u e cette a u g m e n - tation grandit avec l'importance des déchets d'usinage.

D a n s le cas envisagé, le prix matière p o u r le d u r a l u m i n serait i,53 celle d u laiton.

Main-d'œuvre. — Forme des outils p o u r le travail des différents m é t a u x (acier à. coupe rapide).

Acier doux Al Duralumin Laiton

55» 48o 48o 75"

15" 15" 15o

L e lubrifiant qui paraît le m i e u x convenir p o u r le refroi- dissement de l'outil et des pièces e n d u r a l u m i n est l'huile soluble.

Vitesses de coupe optima (en mètres par m i n u t e ) .

Pour filetage ou taraudage...

Acier Al ! Duralumin

\-

Laiton

Pour filetage ou taraudage...

20 à 25 6 à 8

!

40 à 50 40 à 50 10 à 15 20 à 25

40 à XvO 20 à 25

L ' a v a n c e p a r t o u r (épaisseur d u c o p e a u ) serait, a u t o u r ordinaire :

Acier Al Duralumin Laiton

0,06 0,03 0,08 0,10

A u tour automatique, le dégrossissage peut être fait a u m o y e n d e fraises creuses, ce qui p e r m e t d e multiplier l'avance, le finissage, a u contraire, étant obtenu a u m o y e n d'un autre outil enlevant p e u de métal.

Quoiqu'il e n soit, le poids de copeaux enlevés dans l'unité de t e m p s résulte d u produit d e l'avance par la vitesse.

O n trouve ainsi qu'à v o l u m e égal, l'acier et l'aluminium sont trois fois plus chers à travailler q u e le laiton, m a i s p o u r le d u r a l u m i n , la différence avec le laiton est insi- gnifiante.

L e prix d e la m a i n - d ' œ u v r e d'usinage étant 1 p o u r le lai- ton, il est de. 1.20 p o u r le d u r a l u m i n et 3,3 o u 2,8 p o u r l'alu- m i n i u m et l'acier suivant qu'il s'agit d e travail a u tour ordinaire o u a u tour à décolleter automatique.

Il serait illogique de totaliser les .résultats ci-dessus — matière et m a i n d'œuvre — p o u r évaluer le prix de revient relatif d'une pièce, suivant le m é t a l e m p l o y é . Il y a des pièces nécessitant b e a u c o u p d e matière et p e u d e m a i n - d'œuvre et réciproquement.

Ainsi, par e x e m p l e , u n e petite vis exigeant p e u d e matière d e m a n d e r a u n prix d e m a i n - d ' œ u v r e relativement élevé.

N é a n m o i n s , des considérations ci-dessus, o n peut retenir : i° Q u e l'aluminium nécessite u n e m a i n - d ' œ u v r e élevée à cause de la lenteur d u travail et q u e l'usinage d'une pièce e n a l u m i n i u m d e m a n d e trois fois plus d e temps q u e celle de la m ê m e pièce e n laiton.

s" Q u e , p o u r le d u r a l u m i n , la m a i n - d ' œ u v r e est sensible- m e n t la m ê m e q u e celle qui convient a u laiton.

L a question d e l'opportunité d e l'adoption d u d u r a l u m i n

(3)

— 'bit. L À H O U I L L E B L A N C H E ï)Our la fabrication d e certaines pièces jusqu'ici faites e n

laiton, esî, d o n c s u b o r d o n n é e à celle d u prix de l'alliage qui d é p e n d d u prix de l'aluminium et qui est environ 5 o % plus élevé (\).

(Renseignements ex Irai I s d u Rapport d e M . Zeller à l'Union des Syndicats d e l'Electricité (octobre 1918).

RÉSISTANCE A LA GOKWOSION PAR LES ac.RNTS ATATOSMÎÉKLOUES ET .L'EAU DE M E R

Le d u r a l u m i n t r e m p é résiste r e m a r q u a b l e m e n t à la corro- sion surtout si l'on considère qu'il contient u n e proportion relativement élevée d e cuivre, qui est considéré c o m m e

u n constituant nuisible d e J'alliage d ' a l u m i n i u m , a u point de v u e corrosion.

D e s essais oui été poursuivi» p e n d a n t u m o i s a u x C h a n - tieis d e Wicfcers L.T.D., à U a r r a w is urnes, p o u r étudier l'action d e l'eau d e m e r et d e l'air m a r i n sur les plaques d'aluminium.

Ces essais ont porté sur 'i tôles d e 1 pied carré (3o5 m m . de côté) soigneusement pesées. Ces tôles étaient fixées sur des pieux, d e m a n i è r e à être c o m p l è t e m e n t i m m e r g é e s , à la m a r é e m o n t a n t e , et exposées à l'air m a r i n , p e n d a n t la m a r é e descendante. Ces tôles sont restées,en place p e n d a n t (i m o i s ; d e u x d'entre elles, étaient brossées et nettoyées cha- q u e m o i s ; les d'eux autres n'ont pas été touchées.

P o u r les d e u x tôles qui sont restées e n place p e n d a n t f> m o i s , la perle m o y e n n e a été d e o gr. 535 par m 2 et la perte e n épaisseur a été d'environ 2/1000 d e m m .

L a perle d e poids et d'épaisseur a été plus forte sur les plaques nettoyées c h a q u e m o i s .

D e s essais analogues ont été faits par les A l l e m a n d s , dans la m e r d u N o r d , sur des profils destinés à la construction des Zeppelins. Le métal n'a présenté a u c u n e trace d'oxydation.

11 a été r e c o n n u également q u e les qualités d e résistance mécanique d u métal n'étaient pas diminuées après ces essais à ia corrosion.

N é a n m o i n s , le d u r a l u m i n Jf abri q u e sans toutes les précau- tions voulues n e présenterait pas toujours d e telles aptitu- des à résister à la corrosion.

D a n s u n e étude d e l'ingénieur W I L M , sur l'emploi d u d u r a l u m i n dans la T e c h n i q u e d e Guerre, il est question, à propos d u maintien des qualités de résistance a u x influences atmosphériques, d'un certain procédé qui serait protégé par u n brevet allemand D . R. P. 2/14.554.

RÉSISTANCE DU DURALUMIN' AUX VARIATIONS DE TEMPERATURE

P o u r se rendre c o m p t e d e la lésisianee cîu d u i a h u n i n , en présence de varialions de température, des essais de trac- tion, sur des barreaux de,cet alliage ont été faits systémati- q u e m e n t par la Société Durener Métallwerkc, entre 8o° G et 7 00 C .

L e barreau étant plongé dans des liquides différents, les d e u x tableaux ci-dessous rendent c o m p t e des variations d e la résistance à la rupture et de l'allongement.

L e tableau A . p o u r d u d u r a l u m i n de qualité normale.

(R = 44,2o par . m m2, ^ = 1 1 8 )

L e tableau B. p o u r d u d u r a l u m i n l a m i n é d u r (2e degré d e dureté.

(R = 53/, par m m2, A-i5/,)

(1) La différence de prix: pour les produits ou pièces finis est plus grande à cause des rebuts de fabrication.

TABLEAU A.

Essais de traction de duralumin à diverses température^

et dans les liquides différents.

Températures des essais

Barreaux cassés dans :

Rés:sta"ce moyenne Kg-par m m2

Allongement

moyen

- £0° Neige carbonique 47,3 22,5

— 20»

— 0»

Mélange de glace et de sel naturel

45,4 21,7

20,0

20.0

— 20»

— 0»

Mélange d'eau et de morceaux de glace

45,3

21,7

20,0

20.0

- 20» Air 43,9

21,7

20,0

20.0

- 70" Eau i2,2 ^0,0

TABLEAU B .

Essais de. traction de duralumin à diverses températures cl dans les liquides différents.

(Métal l a m i n é d u r (dureté 3 ) .

Températures des essais

Barreaux cassés dans :

R (11 moyenne

A 0/0 moyen

Observations

— 80» Neige carbonique 54,9 6,8

— 20°

Mélange de glace

et de sel nature! 53,3 7,0

Soulflure'laminée «'éten- dant à toute la largem de l'éprouvelte à l'en- droit de la cassure. - Dédouhiureàlacassure.

— O», Mélange d'eau et de morceaux de glace

52,9 6,9

— 20» Aii- 53,4 6,1'

Eau

- 70» Eau ' 51,2

1

5,5

O n peut se rendre c o m p t e , par l'examen d e ces tableaux,.

,que les variations d e résistance et d e ductibilité pouvant provenir d e variations d e température, sont pratiquement négligeables.

EFFET DES HAUTES TEMPÉRATURES

La résistance d u d u r a l u m i n c o m m e , d'ailleurs, celle de tous les alliages légers d ' a l u m i n i u m étudiés, diminue très r a p i d e m e n t avec l'accroissement d e température.

11 n e faut d o n c pas -employer ces alliages, là o ù ils pou r' raient être exposés à une. chaleur m ê m e m o d é r é e ; une teffl*

pérature d e 2 0 00 est suffisante, p o u r déterminer des rédiic lions très sensibles de la résistance.

(4)

II esl d o n c nécessaire d e prendre des précautions dans l'emploi d u d u r a l u m i n p o u r les pièces o u accessoires de moteurs à explosion.

RÉSISTANCE AUX Ac.E.NTS CHIMIQUES

La Durener Méialhoerke a entrepris des essais, dont quel- ques-uns ont dur.é i4 m o i s , e n v u e d e détci m i n e r l'action des acides et d'autres' agents c h i m i q u e s sur le d u r a l u m i n .

Les résultats sont les suivants :

Eieclroicchnik Vnd Machinenbau N" 3g-4o 191?.

i° L'acide chlorliydi'ique concentré o u e n solution, atta- que fortement le d u r a l u m i n . L'attaque croît, avec la con- centration de la solution.

•>," L'acide sulfuriquc attaque assez fortement le duialti min, d'autant plus qu'il est plus concentré.

a" L'acide nilrique attaque le d u r a l u m i n , m a i s l'attaque esl. d'autant m o i n s forte q u e l'acide est plus concentré.

4° E n revanche, u n mélange de A'O3. et S O4 IP con- centré attaque p e u le d u r a l u m i n ; ce qui p e r m e t d'utiliser cet alliage dans les Poudreries.

L'ammoniaque e n solution d a n s l'eau o u concentré atta- que le d u r a l u m i n .

N é a n m o i n s , il se f o r m e sur la surface d u mêlai u n dépôt gris d'alumine qui arrive a le protéger.

!">" L e d u r a l u m i n .est p e u attaqué par les vapeurs acides.

11 se f o r m e à la surface u n e c o u c h e qui e m p ê c h e l'attaque de progresser.

6° L e l)ichlorure de mercure attaque le d u r a l u m i n . 70 L e mercure métallique n'attaque par le duralumin.

Go qui p e r m e t d'employer cet alliage, p o u r les contacts à mercure e n Electro-Technique o u e n T . S. F.

8° L e bichromate de potasse e n solution d a n s S O4 II2 concentré n'attaque 'pas le d u r a l u m i n , o n s'en seit au contraire p o u r nettoyer les objets e n d u r a l u m i n .

iV

E m p l o i s d u D u r a l u m i n .

i° AÉRONAUTIQUE

Le d u r a l u m i n est particulièrement apprécié dans la cons- truction des dirigeables et des avions, à cause d e sa légè- reté, de sa résistance m é c a n i q u e , d e sa résistance à i'oxyda- bon cl de ce q u e ses qualités m é c a n i q u e s se maintiennent, malgré des variations importantes d e température.

a0 EQUIPEMENTS MILITAIRES

H est e m p l o y é é g a l e m e n t p o u r la fabrication des bidons, ustensiles de c a m p e m e n t , fourreaux d e sabres, e t c . , de préférence à l'aluminium.

E n effet, p o u r obtenir la rigidité nécessaire à ces objets, il faut employer des tôles d ' a l u m i n i u m travaillées à froid, donc peu malléables, el d a n s lesquelles des criques se for- ment au c h a n g e m e n t d e courbure p e n d a n t l'estampage, kous l'action d e l'humidité, ces criques deviennent des trous I1» rendent les objets inutilisables. C e s inconvénients ne se Présentent pas avec le d u r a l u m i n .

3° CÀROSSERIE AUTOMOBILE

4° APPAREILS CHIRURGICAUX ET ORTHOPÉDIQUES. — MEUBT.ES ET APPAREILS D'HÔPITAL.

L e d u r a l u m i n élan!, transparent aux: rayons X , l'examen radiographique des blessés, porteurs d'appareils e n duralu- m i n , peut, se faire 'sans enlever ces appareils.

5" I\STIU:MENTS SCIENTIFIQUES,

L e d u r a l u m i n peut être e m p l o y é dans la fabrication des inslrumenls de précision. Il se travaille aussi bien q u e le laiton et n'encrasse pas les outils c o m m e l'aluminium o u ses autres alliages. II. ne d o n n e pas d'étincelles par le frot- tement.

11 est susceptible de prendre, u n brillant égal à celui q u e l'on obtient, par Je nickelage el, reste brillant, sans net- toyage plus l o n g t e m p s q u e tout article nie-ké o u argenté.

Celle, propriété le fait, e m p l o y e r dans la fabrication des

•miroirs

C L.viri.oi n u DUHALUMIN COMME COMTUCTEUH ÉLECTIUQUE

La résistivité 'électrique d u d u r a l u m i n , avant, trempe, esl de 3,43,io-H ohms-'X,,. Après trempe, cette résistivité électrique s'élève à 4,75.10-°, c'est-à-dire q u e la conducti- bilité électrique d u d u r a l u m i n esl, d'environ le i/3 d e celle, d u cuivre.

C o m m e d'autre part., le, d u r a l u m i n a u n e densité 3,i fois m o i n s q u e celle d u cuivre, la question de prix seule interviendra p o u r décider d u choix, de l'un o u l'autre métal p o u r les conducteurs à basse tension.

Dans les lignes de transport à haute tension, l'emploi d u d u r a l u m i n c o m m e conducteur paraît plus avantageux q u e celui d u cuivre.

O n sait, e n effet, q u e dans les lignes à très haut voltage, (supérieur à 100.000 volts), les perles par effet C o r o n a , i m p o s e n t u n e limite à Ja section des conducteurs. Cette dernièie esl d o n c supérieure à celle qui résulterait, des cal- culs e n tenant c o m p t e des chûtes d e tension généralement, admises.

D e s essais entrepris sur 8 m é t a u x o u alliages différents (acier, cuivre, bronze, a l u m i n i u m pur, d u r a l u m i n ) ainsi' q u e d u résultat .du calcul d e la flèche et d e la tension des câbles par les formules usuelles et, e n lenan,l c o m p t e des conditions imposées par les électriciens, il résulte, pour d'es portées de '100 m., q u e ce sonl, les conducteurs e n duralu- m i n qui se comportent le m i e u x .

E n lenant c o m p t e d u poids propre d u câble et des sur- charges dues a u vent, à la neige, e t c . , Iç calcul d o n n e , p o u r la flèche avec différents conducteurs, les résultats portés sur la courbe n ° 6 f1).

L a fi gure n ° 7 m o n t r e la supériorité d u d u r a l u m i n sur les autres m é t a u x , a u point de v u e de la tension relative, c'est-à-dire, d u rapport de la tension m a x i m a dans le câble, (au point le plus bas) à la tension permise (égaie, e n général a u i/3 d e la charge d e rupture). Les courbes de celte, ligure m o n t r e n t q u e c'est avec le d u r a l u m i n qu'on a le plus g r a n d coefficient d e sécurité (x).

Ainsi dans l'intervalle de température entre - r>o" et + 3o°,

(1) D'après u n article de Micluiël COIIN, ingénieur en chef à Chnr«

lotlenburg (Elcctrolcchnik und Macbincnbau, N ° 3g-/|0 191a).

(5)

— 148 L À H O U I L L E B L A N C H E

c'est le d u r a l u m i n qui se c o m p o r t e le m i e u x a u point d e v u e m é c a n i q u e c o m m e conducteur aérien.

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1 * ,iiir

1 1 1

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1 ;i

Cf .

è

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-20 -10 I 0 +|0 4*0 t » t I

FIG. 6.

'Flèches (en mètres) pour portée de IOO m . , en tenant compte du poids propre du câble el des surcharges (neige, vent, etc.),

Il a, e n outre, l'avantage sur,l'aluminium d'avoir u n e dureté superficielle qui lui p e r m e t de résister a u x coups qu'il pourrait recevoir. C e qui évite p e n d a n t le déroule- m e n t et la pose d u câble, lés n o m b r e u s e s précautions qu'on est obligé de prendre avec l'aluminium.

0.9 0.8 0.7 0.6 0.5 O.4.

03 0.2 0.1 0

• »—r

1 1 1

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— 1 — . 1 1 1

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t 1 1 1 1 1....

.20 .10 | 0 +10 +80 +50° C

(7?&ppit3r-t oie lit Tension max-ima possj'ù/e

*/&na /e cât>7s <s /«a chenye c/e sécurité}

Il est également m o i n s sensible q u e l'aluminium à l'ac- tion d e l'humidité et n e risque pas d e se briser spontané- m e n t , c o m m e cela arrive quelquefois avec les câbles d'alu- m i n i u m p u r .

Les câbles e n d u r a l u m i n peuvent-être constitués d e façon h o m o g è n e , sans être obligé d'avoir, à l'intérieur, u n e â m e e n acier toujours sujette à la rouille, o u des fils d e sections différentes, n e travaillant pas dans les m ê m e s

conditions q u e les autres et, p a r conséquent, plus sujets a u x déformations o u ruptures.

O n peut employer,des conducteurs e n d u r a l u m i n sur des lignes n o r m a l e m e n t constituées e n câbles d'aluminium, en e m p l o y a n t , exceptionnellement, le d u r a l u m i n p o u r ]es grandes portées.

L e d u r a l u m i n convient é g a l e m e n t p o u r les parties supé- rieures des pylônes et p o u r les supports d'isolateurs. Lors- q u e ces parties sont e n acier, il y a lieu d e les repeindre on d e les galvaniser assez f r é q u e m m e n t p o u r éviter les effets d e l'oxydation et o n n e peut procéder à ces opérations qu'en c o u p a n t le courant, ce qui n'est pas sans sérieux inconvé- nients . p o u r l'exploitation d u réseau. C e s inconvénients n'existent pas avec le d u r a l u m i n qui est inoxydable.

7 ° EMPLOI DANS L'APPAREILLAOE ÉLECTRIQUE

L e prix d e revient est influencé par la question d'échauf- femenf.

Les sections des pièces doivent être d a n s le rapport des puissances a/3 des résistivités, p o u r obtenir u n m ê m e échauffement.

Celte considération serait à l'avantage d e l'aluminium et surfout d e d u r a l u m i n , p a r rapport a u laiton.

A L L I A G E L É G E R S C H N E I D E R

Les Usines Schneider, d u Creusot o n t m i s a u point, en 1918, la fabrication d'un alliage léger d ' a l u m i n i u m ayant, des propriétés analogues à celles d u d u r a l u m i n :

L a composition m o y e n n e d e cet alliage est la suivante : C u = 2,5 à 3 % ;

Z n = i,5 à 3 % ;

M g = o,5o % ; M n = (

F e - = j o.5 env.

Si = (

Al = c o m p l é m e n t à 1 0 0

Cet alliage dont la fabrication est analogue à celle d u du- r a l u m i n , se lamine,, après chauffage, à u n e température comprise entre 45o à 5 o o ° . L e n o m b r e des passes varie sui- vant l'épaisseur des/tôles à obtenir.

Traitement. — Après l a m i n a g e , les tôles sont recuites" à u n e ' température à 4oo°, p o u r détruire les effets de l'écrouissage.

. Enfin, c o m m e p o u r le d u r a l u m i n , les. tôles sont trem- pées p a r refroidissement brusque, après chauffage à uiw température déterminée, voisine de ûoo°. L e chauffage*

avant t r e m p e , se fait a u bain d e sel.

D a n s le cas o ù les tôles devraient" avoir u n e n u a n c e pl»s

douce, il suffit d e les recuire à 35o°.

Les propriétés mécaniques, après, t r e m p e 011 après recuit sont, e n tous points, analogues a celles d u d u r a l u m i n ;

G o m m e p o u r le d u r a l u m i n , la dureté m a x i m a après trem- p e n'est pas atteinte i m m é d i a t e m e n t , m a i s seulement ait bout d'un laps de t e m p s d'environ l\ jours.

(A suivre.) C o m m a n d a n t J. DYRIÔN, Ancien élève de l'E'cole Polytechnique.

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