Thème 3 : Dynamiques des grandes aires continentales.
CHAP 3 :
L’AFRIQUE : LES DEFIS DU DEVELOPPEMENT
Le redressement de l’Afrique, auteur inconnu
II. Le continent africain
face au développement et à la mondialisation.
Problématique :
Quelle est la situation de l’Afrique face aux questions de développement et d’insertion dans la mondialisation ?
Quels défis l’Afrique doit-elle encore relever ?
A. Un continent à l’écart du développement et du monde ?
L’Afrique est un continent « périphérique », en marge de la mondialisation. L’économie africaine présente de nombreuses fragilités.
X un PIB très faible : 2 à 3 % du PIB mondial.
(PIB de l’ensemble du continent = celui de la ville de Tokyo)
Mais économie informelle très importante, non prise en compte ds ces chiffres (elle représenterait entre 25 et 65
% du PIB).
Mais économie informelle très importante, non prise en compte ds ces chiffres (elle représenterait entre 25 et 65 % du PIB).
× 1% de la production mondiale seulement.
× Et donc, aussi, faible poids dans les échanges mondiaux :
− seulement 3 % du commerce mondial (contre 2% en 2000 : décollage très lent),
− Mais, de nombreux flux illicites non pris en compte dans ces calculs (drogue, contrebande…).
− Peu d’échanges intra-africains (seulement 10 % des échanges).
− Echanges avec :
− l’Europe (40% des échanges africains);
− l’Asie (32%);
− Seulement 9% de leurs échanges avec l’Amérique du Nord.
× 80 % des exportations du continent sont des exportations de matières premières, peu transformées
ex : pétrole = 40 % de la valeur totale des échanges du continent
L’Afrique = fournisseur de matières premières.
Les produits manufacturés = seulement 20%
des exportations africaines.
Donc, surtout des économies de rentes (p 260 : le manuel évoque même la notion de « malédiction de la rente *», dans la mesure où l’économie de ces Etats rentiers est très dépendante à l’égard des ressources naturelles exportées (et donc des cours mondiaux) ; l’essentiel des investissements se fait sur ces ressources, au détriment du développement économique et social du reste du pays).
En plus, ce sont souvent des entreprises étrangères qui dominent ces exploitations minières et énergétiques (Areva par ex sur l’uranium du Niger, Total pour le pétrole au Gabon).
Pour les Etats sans richesses minières, exportation de productions agricoles : café, cacao, coton, fruits tropicaux, fleurs coupées.
Mais souvent, leur économie dépend d’1 ou 2 produits d’exportation
Fragilité, dépendance vis-à-vis des prix de ces produits et des pays développés qui fixent les prix de ces produits comme dans la Bourse de Chicago.
Entrepôt en Ethiopie pour les exportations de café.
× Un continent endetté, notamment en raison de cette « malédiction de la rente ».
Source : Contrepoints, 30 mai 2018 Source : La Tribune, 23 juillet 2018
Un continent fortement marqué par la pauvreté et ses conséquences.
X IDH faibles : inférieurs à 0,45 pour plus d’une trentaine d’Etats = PMA.
Pauvreté : plus de 300 millions de personnes avec moins de 1$ /jour
Sous-alimentation : 230 millions d’hab
X Une situation sociale et sanitaire problématique et alarmante :
Maladies : sida (plus de 30 millions de personnes atteintes du VIH en Afrique subsaharienne)
Autres maladies et encadrement médical insuffisant
X Conséquences :
- Forte mortalité infantile : autour de 60 pour mille en Afrique subsaharienne.
- Espérance de vie (57 ans) inférieure à la moyenne mondiale (68 ans)
Les indicateurs sociaux sont donc encore au rouge.
C’est un continent « en réserve de développement », dont les
indicateurs de développement humain sont encore faibles.
34 PMA en Afrique.
Carte de la mortalité infantile, 2012
Un continent également marqué par l’instabilité politique.
X Nombreux conflits : exemples :
X les conséquences :
• Aggravation des difficultés de ces pays;
• Insécurité;
• Déplacements de populations
•Près de 75 pour cent des 20 millions de personnes déplacées d’Afrique proviennent de 5 pays:
la République démocratique du Congo, le Nigeria,
la Somalie,
le Soudan du Sud et le Soudan.
Chacun de ces pays connaît de sérieux conflits.
Migrations intra- africaines : 80 % des migrations africaines se font en interne.
Mais aussi, vers les pays d’Europe ou vers les pays pétroliers et l’Amérique du Nord.
X Conséquence de ces migrations :
- Des « remises » vers leur pays d’origine).
= 1/3 du PIB pour certains pays (Mali par ex).
- Mais ce sont les « forces vives » de ces pays qui partent, ce qui freine le développement économique de ces pays.