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Justin Torres, Vie animale

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Canal Psy n°101 2 Inter-venir

l’œil du psyclone

BURIEZ-CARUSO

coup de cœur

Vie animale*

Justin TORRES

Ça démarre sur les chapeaux de roues stylistiques et, surtout, ça tient la distance. Ça ne cède pas à la facilité et ça ne s’essouffle pas. Ça, c’est le style et le récit, c’est le souffle d’une écriture et celle d’un homme qui sont son premier roman.

« We the animals », titre original américain, est plus puissant, il fait vivre d’emblée le sujet pluriel de la fratrie du livre, quand bien même le narrateur est un sujet singulier, le dernier de la fratrie, un Je pris dans le Nous fraternel, parfois familial, un Je qui s’invente petit à petit.

« We the animals » dit toute l’énergie de ce livre formidable, cette énergie nécessaire- ment un peu folle d’une fratrie aux parents pas toujours fiables, pas toujours sûrs, si follement aimant par moment, disparaissant ou effondrés à d’autres.

Passée une quarantaine de pages, l’envie me vint d’écrire un coup de cœur sur ce livre et très vite il commença à s’écrire dans ma tête : la familiarité avec les « brothers et les sisters » de « La pluie d’été » de M. DURAS (autre merveille !), mais aussi avec

l’univers foisonnant d’E. SAVITSKAYA (par exemple « Marin mon cœur ») et sa capacité à transformer en mythe l’infime du quotidien, à y faire disparaître l’idée même d’ordinaire. Dans ce coup de cœur, il y avait aussi la joie presqu’inquiétante de l’écriture, la folie familiale aussi, à peine. Et puis ce style jubilatoire, ces trouvailles permanentes qui font rire alors qu’on est assis dans le train et que le voisin vous regarde d’un air un peu interrogateur. Pourtant, à l’avant-dernier chapitre, le vent tourne (je n’en dirai pas plus…) : on ne peut plus écrire tout à fait ce que l’on avait noté dans sa tête, le livre prend une autre gravité et l’on se dit qu’il fallait fort croire au bonheur, avoir envie de s’y laisser emporté pour s’être ainsi laissé aller.

Enfin, ceci : « Vie animale » est le premier livre de Justin TORRES qui rend hommage au travail en ateliers d’écri- ture qui a rendu ce livre possible. Et merci aux Éditions de l’Olivier, grand découvreur de littérature, américaine en particulier.

Jean-Marc TALPIN

*Éditions de l’Olivier, Paris, 2011, 143 pages, 18 euros.

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