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Revue Marocaine de Géomorphologie. N 3. (2019) pp ISSN :

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Occupation des sols et dégradation environnementale, par l’érosion hydrique, dans la commune urbaine de Kintélé

(République du Congo):

Diagnostique et proposition des solutions de lutte

Brice Anicet MAYIMA, Idriss Auguste Williams M’BOUKA MILANDOU & Léonard SITOU

Centre de Recherches sur les tropiques Humides (CRTH). Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines, Université Marien Ngouabi, Brazzaville, République du Congo

Résumé

Erigée à peine en commune urbaine en 2017, la ville de Kintélé, située au nord-est de Brazzaville, est confrontée à la dégradation de son environnement urbain par l’érosion hydrique, qui se manifeste par près de 15 ravins spectaculaires, qui ont causé une perte de près de 46,59 tonnes/an/ha, pendant la période allant d’octobre 2015 à avril 2019, pour un volume de vide estimé à 5 600 474 m3.Si certains ravins détruisent l’habitat, les édifices publics, les voiries urbaines, les installations électriques et les plantations, d’autres par contre, menacent de détruire les aménagements en place. Le diagnostique de ce phénomène confirme que l’occupation accélérée et anarchique des sols, aggravée par le manque de lotissement et de drainage des eaux de pluie, est le premier facteur d’exposition de ce milieu fragile composé de formations superficielles sablonneuses et érodibles (K= 0,35 à 0,40 t.ha.h/ha.MJ.mm).

Ces formations ne résistent pas à l’agressivité des pluies caractérisée par un indice d’érosivité (R) estimé à 7 000 MJ.mm/ha.h.an. Les ruissellements abondants, qui érodent facilement les sols sablonneux très perméables, exploitent la topographie accidentée du site, caractérisée par des pentes qui dépassent les 15% un peu partout, sur près 45% de la superficie de la ville. Dans de telles conditions, ces ruissellements suivent le sens naturel de l’écoulement des eaux vers le Sud, le sud- ouest et à l’ouest, en direction de la rivière Djiri et du fleuve Congo, d’où remontent par régression les 3/4 des ravins qui affectent la ville. Face à cette situation, qui dépasse les pouvoirs publics, l’étude propose des solutions biomécaniques de traitement des ravins et des mesures de protection de la ville basées sur la maitrise de ruissellement par un drainage efficace, mais également de la protection de la couverture végétale des zones à risque d’érosion.

Mots clés : Congo, Kintélé, occupation des sols, environnement, érosion hydrique, diagnostique.

Abstract

Barely established as an urban municipality in 2017, Kintelé town, located northeast of Brazzaville, is confronted about urban environment degradation by water erosion, which manifests itself in nearly 15 spectacular gullies, causing a loss of nearly 46.59 tons/year/ha, during the period from October 2015 to April 2019, with an estimated void volume of 5,600,474 cubic metter. While some gullies destroy housing, public buildings, roads, electrical installations and plantations, others threaten to destroy these developments. The diagnosis of this phenomenon confirms that accelerated and uncontrolled land use, aggravated by the lack of subdivision and rainwater drainage, is the first exposure factor of the environment, which is fragile in relation to sandy and erodible surface formations (K= 0.35 to 0.40 t.ha.h/ha.MJ.mm). These formations do not resist the rainfall aggressive characterized by an estimated erosion index (R) of 7,000 MJ.mm/ha.h.an. Abundant runoff, which easily erodes highly permeable sandy soils, exploits the site's rugged topography, characterized by slopes greater 15%, over 45% of the Kintelé area. Under such conditions, these flows follow the natural direction of water flow to the

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south, southwest and west towards Djiri River and Congo River, from which 3/4 of gullies affecting the city flow backwards. Faced with this situation, which goes beyond the public authorities, the study proposes bio-mechanical solutions for gullies treatment and measures to protect the city based on controlling runoff through effective drainage, but also the cover vegetation protection in areas at risk of erosion.

Keywords: Congo, Kintélé, land use, environment, water erosion, diagnosis

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INTRODUCTION

L’érosion hydrique constitue l’un des problèmes environnementaux le plus préoccupant au Congo Brazzaville ces 20 dernières années. Les villes tout comme le milieu rural en sont gravement affectés. Mais si la ville de Brazzaville et sa périphérie sud ont fait l’objet de plusieurs études sur l’érosion hydrique (Loembe et Tchicaya ,1993 ; Mayima, 2007 ; Sitou, 2008 ; M’bouka Milandou et Sitou, 2017, et Kombo Kissangou et al. 2018), d’autres villes par contre, n’ont pas encore été étudiées malgré la dynamique du phénomène. C’est le cas de la commune de Kintélé, située dans la périphérie nord-est de Brazzaville, très affectée par une érosion hydrique qui dégrade son environnement. L’occupation des sols qui est l’une des premières causes de cette érosion est due à l’attractivité de la ville, par les populations nombreuses venues de Brazzaville, à cause des installations sportives et universitaires modernes, qui en font une agglomération en plein essor. Mais, si l’aménagement des ces édifices publics a été diligenté par les pouvoirs publics, sans tenir compte des risques liés à la sensibilité du milieu physique, l’occupation des sols par les populations, quant à elle, ne respecte pas le plan directeur d’aménagement du territoire et/ou des normes d’urbanisme (Mayima et al. 2016), pouvant inclure un bon lotissement avant la vente des parcelles et des domaines aux particuliers. Ce lotissement préurbain n’étant pas été réalisé, les populations ayant acquis et en cours d’acquisition des lopins des terres, construisent leurs maisons sans se soucier des risques liés à l’érosion hydrique. Cette dernière qui se manifeste de plus en plus par des ravins spectaculaires depuis plus de 5 ans, est due à la forte érosivité des pluies qui, par manque de maitrise de drainage des eaux de ruissellement, exploite la topographie accidentée de la ville hérité du plateau de Mbé, caractérisé par des sols sablonneux très érodibles. Cette étude vise à diagnostiquer la dégradation environnementale dans cette commune par l’érosion hydrique, en analysant l’occupation des sols et la sensibilité du milieu physique, pour enfin proposer une approche de solution, combinant des techniques de traitement des ravins actifs et des méthodes de protection globale de la ville.

1. PRESENTATION DU MILIEU PHYSIQUE ET HUMAIN DE KINTELE

Situé dans le département du Pool, la ville de Kintélé couvre une superficie totale d’environ 153,51 km2 (15 351,78 ha). Elle est limitée au nord et au nord-est par la sous-préfecture d’Igné, à laquelle elle se rattachait, en tant que village, jusqu’en 2016, avant d’être érigée en commune urbaine en 2017 (loi n°14-2017, du 16 mars 2017), au sud par le fleuve Congo, au nord-ouest par la Sous-Préfecture de Goma tsé-tsé et au sud-ouest par le département de Brazzaville (Figure 1). Le climat de la ville est de type tropical chaud et humide. Il est caractérisé par une alternance d’une saison de pluies de 8 mois (mi-septembre à mi-mai) et d’une saison sèche de 4 mois (mi-mai à mi-septembre) (Samba-Kimbata, 1978). Les totaux pluviométriques annuels sont d’ordre de 1 350 mm. Le complexe pédo-géologique est caractérisé par la série des sables Batékés d’une puissance de 90 mètres (Mabiala, 1973). Les sols ou les formations superficielles formés à partir de ce substratum géologique sont sablonneux et ferralitiques. Ils sont tantôt de couleur noire à certains endroits, tantôt de couleurs jaune ocre à d’autres, jusqu’à 50 cm de leur profil pédologique, mais prennent une coloration jaune à partir de 100 cm (Denis, 1974 ; Schwartz, 1988 ; M’bouka Milandou, 2019). Ces sols sont très érodibles lorsqu’ils sont dénudés et leurs indices d’érodibilité varient de 0,35 et 0,40 t.ha.h/ha.MJ.mm (M’bouka Milandou et al., 2016). La topographie est du domaine du plateau de Mbé, l’un des plateaux Békété, caractérisé par des collines hautes et douces qui atteignent 700 m d’altitude et des vallées tantôt drainée, tantôt sèches profondes

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d’environs 300 m au niveau du plateau et près de 200 à 275 m au niveau du fleuve Congo, en contrebas des falaises de Douvres dans le Stanley Pool. Dans ces conditions, les pentes dépassent 15% et atteignent près de 30% en direction du fleuve Congo. La végétation est dominée par des bosquets sur les sommets des collines et le long des cours d’eau et de la savane tantôt arborée, tantôt basse et clairsemée sur les flancs des collines et les pentes des vallées. Bien qu’encore présente dans les petites vallées drainées et les quelques sommets et flancs des collines, les forêts sont très agressées. Dans la partie sud, où l’occupation du sol est dynamique, la végétation disparait au fil des temps, laissant la place aux arbres fruitiers dans certaines parcelles d’habitation. Au nord, à l’ouest et à l’est, la dégradation de la couverture végétale est lente, malgré quelques activités anthropiques (plantation, élevages, etc.), laissant à nu les sols.

Figure 1 : Situation et limites de la commune urbaine de Kintélé

L’hydrographie est dominée par le fleuve Congo et la rivière Djiri qui joue le rôle de bassin de réception des terres érodées dans la ville. A part leur sédimentation, leur encaissement avec des pentes fortes, constituent les points de départ de la plupart des ravins. Kintélé, qui est une agglomération en plein essor, a une population estimée en 2017 à près de 10.952 habitants, répartie inégalement en 12 quartiers, séparés par de vastes étendues de zones semi-rurales, à savoir: Paul Ngambi(Qr01), Stade de la Concorde(Qr02), Gaston Mpouiloulou(Qr03), Ngabamou(Qr04), Florent Ntsiba(Qr05), Matensama souh(Qr06), Issouli(Qr07), Lifoula(Qr08), Université Denis Sassou Nguesso(Qr09), 1000 logements(Qr10), Ihouemé(Qr11) et Ngambio(Qr12) (figure 1). Les activités les plus prisées sont l’agriculture, l’élevage, la pêche dans le fleuve Congo et le commerce (terrasse et hôtels).

2. MATERIELS ET METHODES

Cette partie porte sur le matériel et les méthodes utilisées pour diagnostiquer la dégradation environnementale de la commune urbaine de Kintélé, commandée par l’érosion hydrique.

2.1.Evaluation de l’ampleur de l’érosion hydrique à Kintélé

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L’évaluation de l’ampleur du phénomène, porte primo, sur les observations et les enquêtes de terrain et secundo, sur la quantification et la cartographie de l’érosion ravinante qui balafre la ville.

• Observations et enquêtes de terrain

Les observations de terrain ont porté essentiellement sur l’analyse de la vulnérabilité de la commune de Kintélé face à l’érosion hydrique, en identifiant quelques causes et facteurs y afférent.

Ces observations ont été renforcées par quelques enquêtes in situ, portées sur l’impact du phénomène sur l’habitat, les infrastructures de communications et les édifices publics. La vulnérabilité des aménagements de l’homme a été évaluée par la classification de l’ampleur du phénomène et ses caractéristiques destructives (tableau 1).

Tableau 1: Classification de la vulnérabilité et ses caractéristiques

© Idriss M’BOUKA MILANDOU

• Quantification et cartographie des ravins actifs

Le travail de quantification a consisté à cuber les ravins les plus représentatifs, dans le but d’évaluer les périmètres qu’ils occupent, les volumes du vide laissés et la quantité des terres perdues. Mais à cause de la grandeur des excavations, il nous a été difficile de mesurer leurs longueurs, leurs largeurs ainsi que leurs profondeurs. A cet effet, nous avons utilisé Google Earth pro 2015 comme outil de mesure. Ce logiciel libre a permis d’évaluer directement, avec l’outil « Afficher règle », les périmètres, les surfaces et les longueurs des ravins. De ces données chiffrées, la formule empirique de la perte en terre a été appliquée, en tenant compte du coefficient = 0,5 du modèle de (Katz and al., 2013) relative à la morphologie des ravins en V.

= . ∫ or = . .

Pt: quantité des terres perdues (tonnes), ∫ : densité apparente (1 g/cm3 = 1tonne/m3 dans sols sablonneux du plateau de Mbé), S: Surface d’un ravin (m2), Lt : Longueur totale d’un ravin (m)

Mais la quantité des terres perdues (Pt) évaluée est globale pour chaque ravin, c’est-à-dire qu’elle concerne la totalité des terres perdues ces 3 dernières années et 7 mois. Il s’agit de la période allant d’octobre 2015, 2016, 2017, 2018 et jusqu’en avril 2019, correspondent à l’âge moyen des ravins. Il était impérieux d’évaluer la quantité des terres perdues (Py) en tonnes par année et par hectare (tonnes/an/ha), car elle exprime la vitesse de ravin de façon temporelle et spatiale dans la commune de Kintélé. Les formules empiriques utilisées sont les suivantes :

= , et =

_

Px: quantité des terres perdues en tonnes/an ; Pt : quantité des terres perdues en tonnes, depuis octobre 2015 jusqu’à avril 2019, Py: quantité des terres perdues en tonnes/an/ha ; Sup_villeha : superficie de la ville en ha ; 3,7 : valeur exprimant les 3

ans et 7 mois correspondant à l’âge moyen des ravins.

Quant à la cartographie, elle a permis de représenter spatialement des têtes des ravins qui dégradent progressivement la ville, à partir des levés GPS des formes représentatives. Les coordonnées géographiques obtenues ont permis de créer une couche de localisation desdits

Classe de vulnérabilité Caractéristique de vulnérabilité

4 destruction totale

3 destruction faible à moyenne 2 menaces de destruction potentielle 1 faible menace de destruction

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formes sur ArcGis 10.1 à partir de l’extension ArcMap. Cette dernière a été superposée sur la carte urbaine de la ville, préalablement géoréférencée et traitée dans le même logiciel.

2.2.Diagnostique de la dégradation environnementale de Kintélé par l’érosion hydrique

Le diagnostique de la dégradation environnementale de la ville, a été fait à partir des causes et des facteurs explicatifs de l’érosion hydrique. Il s’agit principalement de l’occupation des sols, de l’érosivité des pluies et de la sensibilité des pentes, couplée au sens de l’écoulement des eaux de pluies.

• Occupation des sols

L’occupation des sols a été analysée à partir de l’analyse diachronique de l’évolution de l’espace en 10 ans, dans le but d’évaluer la présence et les aménagements de l’homme par rapport à la dynamique érosive de la ville.

Deux cartes ont été produites sur Qgis et ArcGis 10.1, à partir des images satellitales Landsat 8 (2007) et Copernicus (2017) obtenues par téléchargement sur les sites internet de landsat.usgs.gov/landsat- data-access et de Google Earth Pro 2015. Ces images ont subi une classification par segmentation automatique en utilisant le logiciel Envi 4.3. A cet effet, 4 classes ont été définies : (1) mosaïque forêt- savane, (2) Savane herbacée, (3) sol nu – occupé et (4) route et carrière.

• Erosivité des pluies

L’érosivité des pluies a été évalué à partir de l’indice R. Les données pluviométriques de Kintélé étant vieilles (1952–1997) ne reflètent pas le contexte environnemental actuel. Il a été question d’utiliser celles de la station climatique de Maya-Maya très proche de la zone d’étude. Au total 10 ans (2006-2015) ont suffi pour évaluer ce paramètre. La formule appliquée pour évaluer R, mentionnée ci-dessous, est la méthode simplifiée de Renard and Freimund (1994), qui intègre uniquement la hauteur des pluies annuelles moyennes (P) supérieur à 850 mm à Brazzaville et ses environs. Les résultats obtenus ont été analysé à partir de la classification de R de Douay et Lardieg, 2010 (tableau 2).

R = 587,8 – 1,219 P+ 0,004105 P²

R : paramètre d’érosivité ; P : précipitation annuelle (mm)

Tableau 2 : Classes des indices d'érosivité (R) des pluies © Douay et Lardieg (2010)

• Sensibilité des pentes et sens de l’écoulement des eaux pluviales

L’analyse de la sensibilité des pentes et du sens de l’écoulement des eaux de pluie, a été effectuée à partir de la cartographie par ArcGis 10.1, du Model Numérique de Terrain de 2014 de la ville de Kintélé. Au total 3 cartes ont été produites, il s’agit de la carte des pentes, de la carte du sens de l’écoulement des eaux de pluies et de la carte topographique de Kintélé et sa version en 3D. La première carte catégorise les valeurs de pente en 5 classes, la deuxième a également fait l’objet de catégorisation en 8 plaquettes d’orientation des ruissellements surfaciques issus des précipitations et la troisième figure caractérise le relief de la commune, par les courbes de niveau et la forme du relief. Le but de cette cartographie est de montrer la vulnérabilité du site de Kintélé à l’érosion hydrique, par la sensibilité des pentes le sens naturel des ruissellements.

Classe Indice d’érosivité (R) Vulnérabilité des sols

4 > 5000 Forte érosivité Très élevée

3 4000 à 5000 Elevée

2 3000 à 4000 Modérée

1 2000 à 3000 Faible

0 0 à 2000 Faible érosivité Très faible

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RESULTATS ET DISCUSSION

Les résultats portent sur la dynamique érosive et les impactes environnementaux y afférent, ainsi que les causes et les facteurs de cette érosion qui ravine la commune de Kintélé. Quant à la discussion, elle analyse les résultats obtenus tout en les comparant à ceux trouvés par d’autres auteurs au Congo et dans le monde entier.

2.3.Dynamique érosive et impacts environnementaux à Kintélé

Ruissellement et processus de l’érosion hydrique

Les ruissellements qui déclenchent le ravinement (photos 1 à 11, planche 1) sont diffus et concentrés. Les premiers sont générés sur les terrains encore non exploités et couverts des savanes arbustives. Ces espaces se situent soit en sommet des collines ou sur les pentes des versants des vallées ; mais, malgré l’amortissement des gouttes de pluies par les végétaux, une bonne partie arrive au sol.

Planche 1: formes engendrees par l’erosion hydrique Dans la commune urbaine de kintele :

Photo 1 : Ravine menaçant à la fois la route et les pylônes électriques, photos 2 et 4: Dégradation des avenues goudronnées par les faïences causées par la stagnation des eaux pluviale ; photo 3, 6 et 9 : Pylône électrique menacée par l’avancée d’un grand ravin ; photo 5 : Ravin longitudinal sur la route principale ; photos 7, 10 et

11 : ravins régressifs derrière l’Université de Kintélé ; photo 8 : Pylône d’électricité précipité dans le ravin.©

Idriss M’bouka Milandou, 2018-2019

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100

Ces sols, étant tapissés en partie par les feuilles mortes, laissent ruisseler de façon diffuse, une bonne partie des eaux de pluies qui échappe à l’infiltration. Avec un volume de pluie important et fréquent, les ruissellements diffus prennent de l’ampleur et surgissent dans les espaces nus, aménagés par l’homme. Ils décapent les parties superficielles des sols ou se déclenchent le processus de solifluxion sur les pentes et les talus dénudés. Mais ces derniers se transforment souvent en ruissellements concentrés, par manque de drainage des eaux pluviales dans la ville. En plus de cette défaillance, l’occupation du sol est anarchique, car elle ne tient pas compte des normes de lotissement, tenant compte de la topographie accidentée du site. A cause de cette défaillance, une quantité importante des eaux de pluies venues des espaces non occupés en sommets, des toitures des maisons et autres installations publiques, ruissellent de façon désordonnée, déclenchant ainsi le processus d’érosion responsables des rigoles et des ornières sur les voiries urbaines, des faïences qui affectent les chaussées bitumées (Photos 2 et 4) et les ravines (Photo 1). Toutes ces formes atteignent leurs summum lorsqu’elles ne sont pas traitées à temps, d’où leur évolution en ravins tantôt longitudinaux (Photos 3, 5, 6, 8 et 9), tantôt régressifs (Photo 7, 10 et 11). Ces risques s’aggravent à chaque période pluvieuse et ce depuis plus de 04 ans.

Vitesse de l’érosion hydrique et impacts environnementaux

Les impacts environnementaux dus à la vitesse de l’érosion hydrique sont d’abord apprécié par la forte densité des ravins que compte cette commune d’à peine 15 352 ha. Au total 15 grands ravins représentatifs ont été dénombrés à ce jour (tableau 3). 9 de ces formes se concentrent dans les quartiers Qr02 et Qr07, densément habités (figure 3). Mais dans l’ensemble, ces formes occupent un périmètre total de 12 833 m2 et ont causé près de 5 293 026 tonnes de terre perdues en 3 ans et 7 mois (octobre 2015 à avril 2019), pour un volume des vides évalués à 1 296 815 m3, occupant une surface totale de 25 224 m2. Ces ravins évoluent avec une vitesse impressionnante, qui surprend les populations lorsqu’une grande pluie s’abat sur Kintélé et les environs.

Tableau 3 : Quantité des terres perdues en tonnes/an/ha. Notes : � : coefficient morphologique des ravins, S : surface occupée en 3 ans et 7 mois, L : longueur actuelle, V : volume des vides laissées par les ravins en 3 ans et 7 mois, Pt : quantité des terres perdues en 3 ans et 7 mois ; Py : quantité des terres perdues en tonnes par année

et par hectare

Code ravin Périmètre

(m2) Sm (m2) L (m)

(t/m3)

Volume

maxi (m3) Pt (tonne) Px

(tonnes/an/ha) Coordonnées géographiques RAVKI_1 607,69 0,5 9 865,09 142,125 1,6 701037,96 1 051 556,94 18,51 4°07’07,62’’S,

15°21’06,99’’E RAVKI_2 749,87 0,5 6 925,75 341,89 1,6 1183922,33 1 775 883,50 31,26 4°08’23,46’’S, 15°21’37,55’’E

RAVKI_3 304,76 0,5 2 184,33 103,57 1,6 113115,53 169 673,29 2,99 4°08’56,09’’S,

15°19’46,03’’E

RAVKI_4 608,67 0,5 4 90,89 179,71 1,6 44108,92 66 163,38 1,16 4°08’02,50’’S,

15°20’43,03’’E

RAVKI_5 240,73 0,5 1 514,77 96,05 1,6 72746,83 116 394,93 2,05 4°08’05,56’’S,

15°20’38,63’’E

RAVKI_6 556,55 0,5 4 190,78 239,52 1,6 501887,81 803 020,50 14,14 4°08’08,99’’S,

15°20’10,01’’E RAVKI_7 856,47 0,5 7 736,46 401,82 1,6 1554332,17 2 486 931,49 43,78 4°08’16,17’’S, 15°20’40,86’’E RAVKI_8 1331,32 0,5 7 406,97 228,85 1,6 847542,54 1 356 068,08 23,87 4°09’26,87’’S, 15°20’11,36’’E

RAVKI9 191,6 0,5 621,86 84,53 1,6 26282,91 42 052,66 0,74 4°02’58,35’’S,

15°22’18,80’’E RAVKI_10 5 409,21 0,5 234 651,4 2 223,89 1,6 260919,54 417 471,26 7,35 4°00’24,25’’S, 15°21’24,87’’E

RAVKI_11 232,29 0,5 2 200,07 94,69 1,6 104162,31 166 659,70 2,9 4°07’11,36’’S,

15°21’09,46’’E

RAVKI_12 371,36 0,5 824,68 176,60 1,6 72819,244 116 510,79 2,05 4°07’12,71’’S,

15°21’18,32’’E

RAVKI_13 259,07 0,5 1 622,24 118 1,6 95712,16 153 139,45 2,69 4°09’26,87’’S,

15°20’11,36’’E

RAVKI_14 96,11 0,5 192,80 48,78 1,6 4702,39 7 523,62 0,13 4°07’09,35’’S,

15°21’01,53’’E

RAVKI_15 119,78 0,5 648,34 53 1,6 17181 27 489,62 0,48 4°07’10,70’’S,

15°21’00,75’’E

Total 11 935,5 24 758,9 5 600 473,6 5 693 262 46,59

(9)

101

A cet effet, les ravins 7 (RAVIKI_7) et 2 (RAVKI_2) ont évolué plus rapidement que les autres sur cette commune d’à peine 15 352 ha , en causant une perte de 43,78 tonnes/an/ha, soit 672 144 tonnes/an pour une quantité globale des terres perdues en 3 ans et 7 mois de 2 486 931 tonnes pour le premier et 31,26 tonnes/an/ha, soit 479 969 tonnes/an pour une quantité totale 1 775 884 tonnes perdues d’octobre 2015 à avril 2019 (tableau 3). La première forme est très proche de la moyenne des terres perdues en 3 ans et 7 mois, estimé 2 646 513 tonnes, soit 715 274 tonnes/an et 46,59 tonnes/an/ha. Les ravins 8 et 1 (RAVIKI_8 et RAVIKI_1) respectivement avec 31,26 ; 23,87 et 18,51 tonnes/an/ha (tableau 3) occupent la seconde place en termes de pertes en terre. Le reste des ravins occasionnent moins de 15 tonnes par an et par hectare. Les 46,59 tonnes/an/ha en moyenne des sédiments érodés sont pris en charge et transportés par les eaux de ruissellement qui les dépose à leur tour dans le fleuve Congo, en transitant par la rivière Djiri.

Figure 3 : Spatialisation des ravins dans la ville de Kintélé en 2018

Ces ravins qui causent des dommages sur l’habitat, la voirie urbaine et les plantations dans les zones semi-rurales de la ville sont beaucoup plus concentrés dans 5 quartiers (figure 3): Isouli (Qr07), Stade de la concorde (Qr02), Gaston Mpouililou (Qr03), Ngabamou (Qr04) et Université D.S. Nguesso (Qr09), au détriment d’autres quartiers très faiblement occupés par l’homme, malgré quelques activités agricoles présentes. Certains de ces ravins menacent de coupure à plusieurs endroits de la Route Nationale (RN2), l’Université et le complexe sportif. Ces ravins, de par leur ampleur et leur distribution spatiale, touchant directement la population et les édifices publiques, ont fait l’objet de classification de la vulnérabilité dans la commune de Kintélé (tableau 4).

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Classe de vulnérabilité

Caractéristique de vulnérabilité

Eléments anthropiques Forme d’érosion Secteur (quartier) 4 destruction totale Habitat et concession, carrière de

sables, ruelles et avenues, pylônes électriques

Ravins actifs et

faïençages Qr02, Qr07 3 destruction faible

à moyenne Parcelle vide, plantation, ruelles

et sentiers Rigole, nids-de- poule, ornière et

ravines actives

Qr6, Qr8, Qr11, Qr12

2 Menaces de

destruction potentielle

Université D.S.Nguesso, Routes bitumées (sorties RN1 et RN2) et

marché de Kintélé

Ravins actifs Qr01, Qr02, Qr03, Qr04, Qr06, Qr07

1 Faible menace de

destruction Université D.S.Nguesso Ravin figé Qr04

Complexe sportif de Kintélé Ravin actifs Qr12

Tableau 4: classification de vulnérabilité et caractéristiques sur le site de Kintélé

© Idriss M’bouka Milandou

Ce tableau montre 4 classes de vulnérabilité de la ville de Kintélé. Ces classes incluent les caractéristiques de vulnérabilité, les éléments anthropiques dégradés et en situation de risque, les formes d’érosion qui participent à cette vulnérabilité et les quartiers affectés. Le constat est que les Qr02 et Qr07 se situent à la classe 4, exprimant une forte vulnérabilité caractérisée par la destruction totale de l’habitat, des concessions, des carrières de sables, des voiries urbaines, ainsi que des pylônes électriques par les ravins actifs (photos 1 et 8) et les faïençages (photos 2 et 4). Les Qr06, Qr08, Qr11 et Qr12 se situent à la classe de vulnérabilité 3, ici on a enregistré la destruction des parcelles vides, des plantations, des ruelles et des sentiers, variant de faible à moyen avec comme principales formes d’érosion, les rigoles, les nids-de-poule, des ornières et des ravines actives. L’Université D.S. Nguesso, les routes bitumées et le marché de Kintélé situés dans les quartiers Qr01, Qr03, Qr04 et Qr07 sont menacés de destruction potentielle par des ravins actifs, car ils se situent à la classe de vulnérabilité 2. De même, il a été constaté que les quartiers Qr02 et Qr06 déjà classifié aux niveaux 4 et 3, sont également dans cette situation. Les Qr04 et Qr12, se retrouvent également dans la classe 1 de vulnérabilité, car d’autres secteurs de l’Université et du Complexe sportif sont faiblement menacé de destruction, du fait que les ravins actifs et figés ne présentent pas un danger potentiel.

2.4. Causes et facteurs de l’érosion hydrique à Kintélé

Les causes et les principaux facteurs sont d’ordre anthropique et physique. Il s’agit de l’occupation des sols, de l’agressivité des pluies dans la zone et de la topographie accidentée du site.

Occupation des sols par la pression anthropique

Les figures 4 et 5 montrent l’évolution spatio-temporelle de l’occupation des sols de la commune de Kintélé entre 2007 et 2017. Mais pour une bonne interprétation des cartes, le graphique (figure 6) monté sur la base des données chiffrées issues de la segmentation automatique en 4 classes (mosaïque forêt-savane, savane herbacée, sol nu – occupé et route/carrière) a été utilisé. Ceci permet de constater que l’occupation des sols a évoluée en 10 ans à travers la vente des parcelles et la construction des habitations, le traçage des ruelles et avenues sans tenir compte des règles de lotissement, l’aménagement des édifices privées (hôtels, sites touristiques, etc.) et publics (Université, hôtel de ville, etc.), l’exploitation des terrains pour les activités agricoles et d’élevage, de l’exploitation des carrières de sables.

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103

Les espaces dénudés (sols nus) ont légèrement augmentés de 236 ha, soit près de 2 326 ha en 2017 par rapport à 1 690 ha en 2007. La savane herbacée, censée protéger les sols contre la perte des terres a subi une forte pression décennale, à tels point qu’occupant un espace total de 10 526 ha en 2007, elle a été réduit à près de 9 390 ha en 2017, soit une régression de 1136 ha.

Figure 6: Evolution de l'occupation des sols par classe, entre 2007 et 2017

Quant à la mosaïque forêt-savane et aux routes combinées aux carrières, l’évolution est très faible, à tels points que les statistiques restes les mêmes. En effet, la pression anthropique est directement liée à la croissance démographique de la ville, dépendant de l’affluence des populations de Brazzaville dès 2014, pendant laquelle la construction des logements sociaux, du complexe sportif moderne et de l’Université a débuté. Les populations brazzavilloises, en se procurant des parcelles pensait que Brazzaville devait s’étaler à Kintélé et au-delà, après l’occupation anarchiques et accélérée de la zone de Ngamakosso (arrondissement 9 Djiri), elle aussi en proie à une érosion catastrophique. Mais, en 2017, les pouvoirs publics ont érigé Kintélé en Commune urbaine. Ce qui a fait que la population atteigne près de 10.952 habitants en moins de 10 ans, soit près de 37% de la population de la sous-préfecture d’Igné estimée à 29 290 habitants en 2007. Mais la mise à nu des sols et la multiplication des toitures Figure 4 : Occupation des sols dans la commune de

Kintélé en 2007

Figure 5 : Occupation des sols dans la commune de Kintélé en 2017

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des maisons et des édifices publiques, dans une ville dépourvue de système de drainage consistant, favorisent les eaux de pluies de déclencher le phénomène érosif.

Erosivité des pluies dans le plateau de Mbé

La figure 7 présente les valeurs d'érosivité des pluies (R) correspondant aux totaux des précipitations annuelles de 2006 à 2015, soit 10 ans. Cet indice varie en fonction du volume totale annuelle des pluies.

Figure 7: Totaux des précipitations annuelles (TPA) et indice d'érosivité (R) de 2006 à 2015

De 2006 à 2015, seule l’année 2015 qui a un indice R modéré, estimé à 3 303,1 MJ.mm/ha.h.an et situé à l’intervalle de 3 000 à 4 000 de la classe 2 (tableau 2), du fait que les TPA enregistré à la station de Maya-Maya sont faibles, soit 836,36 mm d’eau. Le reste des valeurs de R tournent autour de 5 022 à 10 399 MJ.mm/ha.h.an. Cette dernière concerne l’année 2007 et correspond à la valeur la plus forte des indices au cours de cette décennie, avec des TPA estimé à 1 702 mm.

A cet effet, la moyenne des indices par rapport aux TPA décennale estimés à 1 418 mm d’eau est de 7 468 MJ.mm/ha.h.an. Elle dépasse le seuil de la classe 4, limité à 5 000 MJ.mm/ha.h.an (tableau 2) exprimant une forte érosivité des pluies qui rend vulnérable les sols sablonneux à l’érosion hydrique dans le plateau de Mbé. Cette agressivité influe sur l’érodibilité des sols de Kintélé du fait que les pentes sont très sensibles de par leurs valeurs élevées, dictant le sens d’écoulement des eaux surfaciques issues des pluies.

• Sensibilité des pentes et sens d’écoulement des eaux surfaciques

La figure 8 illustre spatialement la situation topographique du site et ses caractéristiques, notamment les valeurs des pentes par classes.

Figure 8 : carte des classes de pentes de la ville de Kintélé

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Cette figure donne les caractéristiques des pentes en pourcentage, par plage, de la ville de Kintélé. Au total 4 plages de pentes ont été analysées et bien détaillées dans le tableau 5.

Classe des pentes (%)

Superficie

Km2 ha (%)

0-5 84,73 8473,47 55,20

5-10 47,74 4773,96 31,09

10-15 15,79 1579,27 10,29

15-+ 5,25 525,08 3,42

Total 153,51 15351,78 100%

Tableau 5 : Classe des pentes de la commune urbaine de Kintélé

Ce dernier nous renseigne que près de 55,20% de la superficie est occupée par des faibles pentes de 0-5%. Ce qui présente pour cette partie des risques quasi faibles en termes de perte en sol par ravin. Près 44,8 % de la commune est dominée par des pentes qui varient de 5 à plus de 15%, soit 31,09% pour les classes de 5 à 10%, 10% pour les pentes de 10 à 15% et enfin seulement 3,42% des pentes de plus de 15% localisées au centre. Ces valeurs caractérisent une pente érosive et expriment une vulnérabilité des sols face à la forte érosivité des pluies, bien que ces sols aient une bonne aptitude d’infiltration (M’bouka Milandou et Sitou, 2017). C’est dans ces secteurs qu‘on observe la dynamique érosive qui dégrade l’environnement urbain de Kintélé. Les populations ayant occupées ces secteurs n’avaient pas mesuré ce risque au départ. Pour mieux expliciter ce risque, le modèle de classification des pentes en fonction des risques d’érosion de l’Inspection Générale des Carrières de France (IGC), modifié par nous, a été utilisé selon le contexte physique de la ville de Kintélé (tableau 6). Dans ce tableau, les classes de pentes et les superficies des zones concernées ont permis d’estimer le risque d’érosion en pourcentage. Il ressort de ces résultats que ce risque est très élevé surtout dans des espaces dénudés ou voués aux aménagements divers et aux activités agricoles dans les secteurs semi-ruraux de la commune.

Classe des pentes

Superficie caractéristi ques

Risque à l’érosion (%)

Km2 %

0-5 84,73 55,20 faible 9,1-19,0%

5-10 47,74 31,09 modéré 19,1-28,5%

10-15 15,79 10,29 fort 28,6-38

15 et + 5,25 3,42 très fort + 38%

Tableau 6: Classe des pentes par rapport au risque en termes de perte des sols selon la classification modifiée de l'IGC

Pour les espaces dont les pentes varient de 15 % et plus, occupant près de 5,25 km2(3,42%) de superficie, le risque d’érosion est très fort, estimé à plus de 38%, suivi des espaces concernant la classe des pentes de 10 à 15% occupant près de 15,79 km2(10,29%) dont le risque d’érosion hydrique est fort car il varie de 28,6 à 38%. Les zones à pentes variant de 5 à 10% et occupant près de 47,74% (31,09%) de la superficie de la zone, présentent des risques d’érosion modéré avec près de 19,1 à 28,5% et enfin, 84,73km2(55,20%) couvrant une zone dont les pentes varient de 0 à 5%, présentant un risque faible d’érosion qui oscille autour de 9,1 à 19,0%.

Mais en combinant les classes de pentes de 5 -10%, 10-15% et 15% à plus, regroupant une classe globale de 5 à plus de 15%, couvrant près de 68,78 km2, soit 44% de superficie totale, le risque d’érosion hydrique est d’une manière globale omniprésent et élevé. Ces caractéristiques topographiques donnent ipso facto le sens de l’écoulement superficiel des eaux de pluie dans la commune. La figure 9 illustre le sens naturel des écoulements superficiels (ruissellement) dépendant directement des valeurs des pentes. En effet, à Kintélé, les eaux de pluies s’écoulent en général vers le Sud (bleu foncé-4), le sud-ouest (bleu ciel-8), l’ouest (jaune-16) et quelque peu des zones élevées en direction du nord (violet-64) et de l’Est

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(vert-2). Le reste des eaux coulent en fonction des pentes caractérisant la topographie mineure dans certaines zones.

Figure 9 : Sens naturel de l’écoulement des eaux dans la commune de Kintélé

Cela a été constaté même dans la zone d’étude, où une plus grande partie des exutoires se situe vers l’ouest et le sud-ouest vers la rivière Djiri (limite naturelle avec la ville de Brazzaville) ainsi qu’au sud vers le fleuve Congo. C’est beaucoup plus dans ces zones que les ravins prennent naissance et évoluent en direction du centre de la ville où se concentrent de plus en plus les grands édifices et les activités des populations.

La cartographie des pentes et du sens naturel de l’écoulement des eaux pluviales, permettra aux pouvoirs publics de corriger le lotissement des quartiers et construire véritablement un système de drainage des eaux pluviales orienté vers le bassin versant de la Djiri et le fleuve Congo, après le traitement des ravins actifs, semi-actifs et même figés de la ville.

2.5. Proposition des solutions de remédiation

Les solutions de remédiation proposées, sont d’abord curatives, car il faut traiter en urgence, les ravins qui dégradent la ville et ensuite présenter les méthodes préventives pouvant épargner la cité des formes d’érosion majeure.

• Traitement bio-mecanique des ravins actifs

Les ravins actifs doivent être traités, en priorité, au détriment de quelques formes figées par une végétalisation naturelle. La morphologie en V desdits ravins nous donne une réflexion sur la technique de remblayage, combiné au planting du vétiver, après compactage au détriment d’une stabilisation des parois et du plancher. On doit remblayer parce que le sol sablonneux de la zone est très affouillable avec une structure granulaire fine dont le taux d’argile est très faible, caractéristique à une faible cohésion et aussi à une faible stabilité structurale. Ces caractéristiques confèrent à ces sols une vulnérabilité à l’érosion, car les

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particules libres peuvent être transportées plus facilement. Si l’on s’entête à stabiliser ces ravins, comme cela a été fait dans d’autres zones, par les digues en sacs remplis des terres d’une efficacité faible (figure 10A) ; les gabions qui coûtent chers avec une efficacité modérée dans les zones sablonneuses (figure 10B) et même en vétivers plantés directement sur leurs parfois instables avec une efficacité assez importante (figure 10C), 5 années approximativement suffiront aux ruissellements et aux mouvements de masse pour détruire les dispositifs. Ce qui va redynamiser l’érosion ravinante surtout dans les secteurs du sens d’écoulement naturel des eaux pluviales (figure 9). Pour ce faire, l’abondance des carrières des terres dans les secteurs semi-ruraux de la ville peut faciliter le transport des matériaux, qui peuvent être mélangés aux déchets biodégradables issus des ménages pour remblayer les ravins (figure 10D). Le compactage peut se faire par des engins des travaux publics avant de planter les vétivers.

Figure 10 : (A) stabilisation des parois des ravins par les digues en sacs remplis des terres, (B) stabilisation des parois des ravins par le gabion, (C) stabilisation des parois des ravins par le vétiver, (D) remblayage et compactage des ravins par les terres mélangés aux déchets issus des ménages et planting des vétivers.© Idriss

M’bouka Milandou, 2019

Mais avant le planting des végétaux, on peut toutefois observer le sens de l’écoulement des eaux, surtout en direction des vallées drainées, et prévoir les collecteurs d’eau qui seront construits en béton (figure 11).

Figure 11 : aménagement d’un collecteur d’eau sur un espace de ravinement remblayé et renaturé par les vétivers

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Dans tous ces procédés de lutte antiérosive, il faudra sensibiliser les populations urbaines, dans la protection des zones encore couvertes de végétaux ; mais également dans la domestication des eaux pluviales par des fossés dans les parcelles d’habitation. En plus les vétivers qui permettront de stabiliser les périmètres des ravins remblayés doivent être régis par la loi de protection contre les aires sensibles et interdites de toute occupation anthropique.

Quelques méthodes palliatives de lutte anti-érosive

Drainage des eaux de pluies et de ménage : la construction du système de drainage, caractérisé par les caniveaux latéraux sur la voirie urbaine et les gros collecteurs pouvant évacuer une grande quantité d’eau de pluies déversée par les toitures des maisons et des édifices publics et des sommets des collines anthropisées, s’avèrent urgent. Ceci, afin de minimiser la forte érosivité des pluies qui érodent facilement les sols sablonneux du site. Ces drains doivent suivre le sens de l’écoulement des eaux naturelles (figure 9) qui ont pour exutoires la Djiri et le fleuve Congo. Bien que les dégâts environnementaux seront aussi enregistrés surtout dans la rivière Djiri, mais d’autres mesures de dragage du cours d’eau peuvent être entreprises surtout par La Congolaise Des Eaux ex SNDE (Société Nationale de Distribution d'Eau), pour faciliter le captage des eaux vouées à la distribution dans les robinets des quartiers nord de Brazzaville et aussi de la commune de Kintélé elle-même. Pour cela, l’intersection entre les caniveaux et les lits de la Djiri, ainsi que celui du fleuve Congo, doivent être aménagés pour éviter l’érosion régressive. Mais l’efficacité de drainage des eaux de pluies, quel que soit les formes des canalisations, dépendent largement de leur entretien, soit par les populations elles-mêmes avec l’appui de la mairie, ou soit par la mairie elle-même qui peut disponibilité les outils de travail et les engins de transport des sables. Ce même travail peut aider à renforcer l’assainissement de la ville à travers l’extraction des déchets qui peuvent être déposés dans les caniveaux par les populations et susceptible de bloquer le drainage des eaux.

Protection de la couverture végétale : encore présente dans la commune de Kintélé, cette couverture végétale doit être régulée par l’administration communale. Ces végétaux à protéger couvrent les zones à risque d’érosion hydrique, sur les versants des vallées de la Djiri et du fleuve Congo, mais également sur les flancs des collines environnantes non occupés. Or le risque est de plus en plus élevé du fait que les populations occupent de façon accélérée ces espaces, notamment les sommets et les flancs des collines sablonneuses et les versants abrupts des vallées.

2.6. Discussion

La commune de Kintélé est établie sur un plateau morcelé par des vallées et des collines modelées par l’érosion sur substratum géologique sableux très instable. Ce substratum est dominé par des formations superficielles dont le taux des sables (fin, moyens et grossiers) varie de 90 à 98% de la texture totale, avec moins de 7 % de la fraction fine (argile et limons) comme à Mayanga (Kombo Kissangou et al., 2018), dans le bassin versant de la Djiri (Ngatse et al., 2017), et au nord de la sous-préfecture de Goma tsé-tsé (M’bouka Milandou, 2019).

Ces sols qui pourtant ont une très bonne perméabilité dont l’indice K > 180 mm/h2 soit 5.10-5 m/s est très érodibles, car la moyenne de l’indice d’érodibilité (K) varie 0,35 à 0,45 t.ha.h/ha.MJ.mm (M’bouka Milandou et al., 2016).

Ces formations sensibles ainsi dénudées de la couverture végétale, sont exposées par l’occupation des sols qui s’accompagne des aménagements souvent défaillants de l’homme imperméabilisant de plus en plus les sols (construction anarchique d’habitation, traçage des ruelles sans tenir compte des courbes de niveau, manque de canalisation sur les voiries

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urbaines, activités agricoles non inhérentes aux courbes de niveau ). Cette situation est exploitée par les ruissellements générés par des pluies érosives, dont l’indice moyen d’érosivité (R) en 10 ans (2007-2017) est estimé à 7 467,96 MJ.mm/ha.h.an. Cet indice qui est le même partout à Brazzaville et ses environs est deux fois supérieur à celui trouvé par Mfumu et al. (2012), soit 306,19 MJ.mm/ha.h.an, à Kinshasa (RDC), plus précisément dans le bassin versant de la rivière Kemi, mais très faible par rapport aux valeurs de 10 399,34 MJ.mm/ha.h.an en 2007 et 10 071,84 MJ.mm/ha.h.an en 2011, trouvées par Delusca (1998), dans le bassin versant de Man, en Haïti. A cet effet, les ruissellements exploitent la topographie accidentée de la ville dans les différents sens de l’écoulement naturel des eaux, eux-mêmes tributaires des pentes dont les valeurs de 5 à plus de 15%, occupant près 45% de la superficie totale du site, exposant ce dernier, déjà fragilisé par l’occupation des sols. Le facteur de la pente sur l’érosion est reconnu par tous les physiciens du sol, il s’agit entre autres de Roose (1977), qui avait prouvé que la perte en terre dues à l’érosion des sols croît de façon exponentielle avec la variation de la pente. Sitou et Mayima (2013), pensent que sans inclinaison du terrain, le ruissellement serait faible, les sédiments détachés par le splash resteraient sur place et l’érosion mécanique serait donc nulle. Hors à Kintélé, les 373 364,91 m3 de volume moyen des vides laissés par les grands ravins et causant une perte des sédiments de 379 550 tonnes des sédiments perdus en moyenne, d’octobre 2015 à avril 2019, soit 43,78 tonnes/an/ha. Cette valeur dépasse plusieurs régions du monde tel qu’au Cameroun, dans la zone de Sanguéré-Djalingo et à Mbissiri où la perte en terre varie de 05 à 35 tonnes/ha/an (Nguemhe Fils et al., 2014). Mais ce tonnage est aussi faible par rapport à d’autres régions du monde, telles qu’à Montréal (Canada) où Jaramillo (2007) a estimé les pertes annuelles sédimentaires due aux ravins à plus de 8 000 tonnes/an/ha et même en Algerie, où Roose (1999) cité par Chebbani et Belaidi (1997), a évalué une perte de 90 à 300 tonnes/an/ha. Mais malgré le fait que des pluies soient agressives, les sols fragiles, certains versants et flancs des collines entièrement couverts par la végétation sont plus stables que les versants et flancs non couverts. Ceci témoigne bien du rôle protecteur du sol par la couverture végétale contre l’action des eaux de pluies, en contribuant grandement à l’amélioration de sa capacité d’infiltration et en réduisant sensiblement le splash, le ruissellement, et donc, l’érosion. Or le site de Kintélé connait une dégradation progressive du tapis végétal, liée à l’extension de la ville qui rompt l’équilibre morphodynamique déjà sensible du site. En effet, les lotissements dans la commune n’ont pas été effectués avec des mesures nécessaires d’aménagement d’un milieu topographiquement accidenté et prédisposé à être érodé. Le même constat a été fait à Kinshasa par Mukendi Katamba (2009) et à Brazzaville par Loembe et Tchicaya (1993).

CONCLUSION

La ville de Kintélé fait actuellement l’objet d’une dégradation accélérée de l’environnement par les ravins causant d’octobre 2015 à avril 2019 au total de près de 5 693 262 tonnes de sédiments, pour un volume de vide laissé de 5 600 474 m3, soit une perte de 672 144 tonnes/an et spécifiquement 43,78 tonnes/an/ha. Ces ravins continuent de causer des dommages à l’habitat, aux routes et à d’autres installations humaines, dans les zones à forte occupation humaine, au détriment du milieu semi-rural. Même le complexe sportif la Concorde et l’Université qui sont des joyaux de cette commune sont menacés par des ravins régressifs. Le diagnostique fait lors de cette recherche, prouve que cette dégradation environnementale par l’érosion hydrique, est dû à l’occupation non maitrisée des sols par les populations venues de Brazzaville, combinée au manque de politique adéquate d’aménagement et d’assainissement de la ville de Kintélé, avant que celle-ci soit érigée en

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commune en 2017. Cette fragilité urbaine attribuée irréfutablement à l’homme, est aggravée par la forte érosivité des pluies dans le plateau de Mbé, avec plus 7 000 MJ.mm/ha.h.an enregistrés, exploitant dynamiquement, à travers les ruissellements tant concentrés que diffus, les pentes fortes qui dépassent les 15%. La genèse et l’évolution rapide des ravins en V, est tributaire des sols sablonneux de la ville. Après avoir atteint l’objectif principal qui était celui de diagnostiquer cette dégradation environnementale, commandée par l’érosion hydrique, quelques pistes de solution de traitement des ravins catastrophiques, générés ont été proposés, avant de suggérer d’autres méthodes palliatives de protection de la ville.

Les premières méthodes, proposées après quelques critiques de celles appliquées ailleurs, au Congo, sont bio-mecaniques. Elles nécessitent de ce fait le remblayage des formes d’érosions, renforcé par un compactage mécanique et végétalisées par les vétivers. Pour plus d’assurance, des drains peuvent être aménagés pour renforcer la protection des sites traités. Dans ce cas, la population doit être fortement sensibilisée à la protection de l’environnement et des espaces traités. Quant aux méthodes de protection de la ville, elles sont axées sur l’aménagement urgent du système consistant de drainage de ville avant sa plus grande étalement, pour maitriser les ruissellements et les diriger vers les exutoires naturelles (Djiri et Fleuve Congo) et aussi la protection de la couverture végétale dans les zones sensibles, tels que les sommets des collines et ses flancs, ainsi que les versants des vallées.

BIBLIOGRAPHIE

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