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DE VILLEFRANCHE-EN-BEAUJOLAIS

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Jean-Jacques/Pignard

L E S C O N S C R I T S

DE VILLEFRANCHE-EN-BEAUJOLAIS

EDITIONS DE TREVOUX/SME

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IL A ÉTÉ ÉDITÉ DE CET OUVRAGE UNE SÉRIE SPÉCIALE DE 150 EXEMPLAIRES

NUMÉROTÉS DE 1 À 150

@ Editions de Trévoux, 91 route de Vienne, 69007 LYON. ISBN 2-85698-041-4. 1988 Editions SME, 55 montée de Choulans, 69006 LYON. ISBN 2-85726-019-9. 1988.

«La loi du 11 mars 1957 n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article 41, d'une part que les copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, toute représentation ou reproduction intégrale, ou par- tielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants-droit ou ayants-cause, est illicite (alinéa 1er de l'article 40). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal ».

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A la mémoire de mon père Jean PIGNARD conscrit de la classe 1938.

Cocardes et flonflons, gibus, rubans de soie La Calade reçoit sa vague de conscrits cris de surprise et de joie tandis que les vingt ans lancent tous leurs élans lents heureux et souriants vont ceux des vieilles classes lasses d'avoir trop bu, d'avoir trop ri au banquet de la vie et le vieux coq gaulois chante à tous les échos Cocorico...

Elisée PORT AL vigneron beaujolais

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Mes remerciements sincères vont aux très nombreux conscrits qui m'ont apporté leurs témoignages ou confié des documents.

Ils se sont reconnus au fil de ces pages.

Que soient aussi chaleureusement remerciés :

Les photographes de Villefranche qui ont gracieusement prêté des clichés : Messieurs Luc BACHELIER, Claude DESMULES, Patrick PERCHE, Jean POITRASSON, Bruno RIOU.

Les journaux le PROGRES, LYON-MATIN et le PATRIOTE BEAUJOLAIS qui m'ont autorisé à publier des documents.

Le Service Arts et Traditions Populaires de la ville de Villefranche.

Monsieur Pierre EYMIN qui m'a apporté une aide appréciable dans la recherche iconographique.

Mademoiselle Paulette GUILLOU pour sa précieuse collaboration.

Madame Lucien ANCEL qui m'a autorisé à reproduire le tableau fi- gurant en couverture de l'ouvrage.

Crédit photographique : A.T.P. p. 10, 17, 31, 58, 113 ; Desmules p. 136 ; Lyon-Matin p. 42 ; Patriote Beaujolais p. 25 ; Perche p. 93, 98 ; Poitrasson p. 61 ; Progrès p. 42, 69, 72, 73, 79, 101, 108, 118 ; Bruno Riou p. 108.

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PREFACE

Enfin l'ouvrage magistral tant attendu sur cette fête des Conscrits de Villefranche, fête unique, exceptionnelle par son caractère, son ampleur et sa pérennité.

Qui n'a pas vécu la « vague » conscrite déferlante de la rue Nationale du dernier dimanche de janvier, a besoin de ce livre pour mieux comprendre ce qui fait la force des Caladois : leur attachement passionnel à leur cité.

La fête des Conscrits de Villefranche va au-delà du folklore : résurgence des souvenirs, fête -de l'amitié, magnificence de la solidarité.

Monsieur Jean-Jacques Pignard, dans un style alerte, agréable, conduit en historien rigoureux l'analyse du déroulement de la fête, du comportement de ses acteurs et surtout de ses motivations profondes.

Tout est dit, conté avec cette tendresse souriante de l'homme amoureux de sa ville et des Caladois. Qu'il en soit très sincèrement remercié.

André Poutissou

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La fête de la tribu

J'appartiens à une tribu gauloise, installée sur les bords de Saône, au pied des Monts du Beaujolais. C'est à peine si CESAR fit cas de nous quand il pourchassait les Helvètes... D'ailleurs - pour tout vous dire - des Helvètes, je m'en fous... et de CESAR... et des Romains. La grande histoire s'est toujours faite loin de chez nous.

Un peu plus tard, « du temps qu'on allait encore aux baleines, si loin qu'ça faisait mat'lot pleurer nos belles, y'avait la Sainte Vierge et y'avait le Roi ». Nous, on avait les seigneurs de Beaujeu, des types pas fiers qui plantaient leurs étendards sur les terres infidèles et des vignes sur leurs côteaux. Ils s'appelaient Humbert et Guichard, Antoine et Edouard. Ils couraient les filles autant que les perdreaux...

L'un d'eux fit une ville. La mienne. Bon bougre, il donna des terrains à tous ceux qui voudraient l'habiter, serfs ou manants, baladins ou mar- chands... Il en vint de partout, qui bâtirent leurs maisons. Sire Humbert n'avait pourtant pas choisi un lieu commode. Ici, la route droite du plateau pique du nez dans un vallon marécageux avant de remonter, toute harassée, sur le plateau voisin. Peut-on rêver pour une ville de plus joli profil qu'un profil en forme de V ?

Il y eut un soir, il y eut un matin ... et le seigneur jugea que sa ville était belle. Il l'appela Villefranche et lui donna plein de privilèges, y compris aux bourgeois celui de battre leurs femmes en toute impunité. Les seigneurs de Beaujeu savaient que les fessées se transforment souvent en caresses.

Restait à caser la Sainte Vierge. Au creux du vallon, on fit pour elle une grande église avec un beau clocher et une flèche si haute qu'on eût dit un mât. La ville en V prit des allures de caravelle...

Bientôt, le parvis de Notre-Dame se garnit de larges dalles, appelées chez nous « calades ». Compères et commères s'y retrouvaient pour commen- ter les événements du jour. On les affubla vite du sobriquet de « caladois ».

A Villefranche, il y avait beaucoup de compères et de commères, et d'évé- nements à commenter. Tous les villefrancheois étaient peu ou prou caladois.

On ne les nomma plus qu'ainsi.

« C'était du temps qu'on allait encore aux baleines.... y'avait des mar- quis couverts de dentelle... y'avait la Sainte Vierge et y'avait le Roi ». On perdit notre dernier seigneur pour une histoire de fesse... ou d'amour, enfin, c'est tout comme. Il enleva la fille d'un bourgeois qui fit grand tapage au

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tribunal du roi. Le sire dut rendre la donzelle à son papa et vendre ses terres aux Bourbons. Alors, vinrent les marquis couverts de dentelle...

La Révolution fit voler quelques têtes, juste ce qu'il faut pour entretenir la flamme républicaine. Notre grand'rue qui était royale devint nationale, puis impériale, puis de nouveau royale, puis derechef impériale... enfin pour de bon nationale. C'est plus facile à dire : la rue Nat'.

« Et maintenant, tout le monde est content... c'est pas pour dire mat'lot, mais on est content. Y'a plus d'grands seigneurs ni d'Jésus qui tiennent.

Y'a la République et y'a l'président ». Dans ma tribu comme partout, on se met à faire des grèves et des élections... Mais on se lasse plus vite qu'ail- leurs de ces maires et de ces députés qui débitent toujours les mêmes pro- messes. Puisqu'on ne peut éviter le discours, autant changer de bonhomme.

Chez nous, on a le vote comme le cœur qui vague volontiers de droite à gauche et de gauche à droite. On aime les sous-préfets, surtout quand ils sont aux champs... « Y'a la République, y'a le président... mais y'a plus d'baleines » [1].

Le dernier dimanche de janvier pourtant, y'a d'étranges hommes en noir avec des chapeaux haut-de-forme enrubannés, des gants blancs de ma- riés et des bouquets de fleurs. Ils se tiennent par le bras, esquissant un étrange ballet d'un bord à l'autre de la chaussée. De loin, quand on est sur une pente et qu'on les voit dévaler l'autre, on dirait une vague. Et c'est plein de chansons, de cris d'enfants et de fanfares... plein de couleurs qui vous sautent aux yeux.

Les hommes en noir s'approchent. C'est curieux comme ils sont tous semblables et tous différents. Les premiers galopent comme des gamins...

avec du vert à leur chapeau. Mais quoi, ils ont vingt ans à peine... Des autres, de ceux aux rubans jaunes, oranges et rouges émane une mâle as- surance. Ils ont trente, quarante, cinquante ans sans doute. Quand passent les hommes en noir enrubannés de bleu et de mauve, on sent bien, à leur pas plus pesant, qu'ils ont déjà goûté de la vie tous les sortilèges et les désillusions. Soixante, soixante-dix ans peut-être ! Mais que paraissent les vieillards au feutre garni de tricolore, et le cœur soudain se met à chavirer.

Etrange, ce défilé de la vie qui vient de s'écouler en aussi peu de temps qu'il faut pour le décrire. Etranges, ces hommes-rubans, ces hommes-fleurs, bras dessus, bras dessous... qui ont déjà filé.

C'est vrai. Y'a plus d'baleines, mais dans ma tribu, y'a les conscrits qui valent bien les baleines.

- « Dis papa, c'est quoi au juste, les conscrits...

- « C'est quoi Julien... mais c'est la fête de la tribu, de notre tribu. Et c'est tant de choses encore qu'il me faudrait un livre pour te le raconter ».

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1 Partie

L'HISTOIRE

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Un simple petit numéro décidait de sept ans de la vie d'un homme.

Des compagnies d'assurances fournissaient des supplétifs aux rejetons malchanceux.

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CHAPITRE PREMIER

Un simple petit numéro...

« Sous le Second Empire, deux jeunes gens de Villefranche qui s'en allaient tirer au sort se présentèrent devant les autorités militaires en habit noir et en gibus... pour solenniser l'événement ou pour le brocarder ! L'année suivante, tous les garçons de vingt ans qui devaient accomplir cette formalité adoptèrent la même tenue... Un peu plus tard, sous la Troisième République, les hommes de quarante ans s'associèrent à eux pour célébrer l'anniversaire de leur propre tirage, puis ceux de soixante... et les autres. La fête des conscrits était née. Elle réunit bientôt en de folles réjouissances tous les mâles de la ville qui entraient dans une décennie nouvelle. »

Tout petit caladois apprend ainsi dès sa plus tendre enfance l'origine de l'événement grandiose qui met Villefranche en émoi, le dernier dimanche de janvier. Inlassablement répétée et déformée, cette anecdote en constitue la légende dorée.

L'historien qui préfère les sources écrites aux traditions orales re- cherche en vain dans les journaux de l'époque une confirmation de cet épi- sode. Il n'en trouve aucune trace. Alors, au risque de passer pour iconoclaste, il doit tenter de reconstituer la vérité. Elle n'a d'ailleurs été que peu altérée par les enluminures dont on l'a parée.

Le tirage au sort

En 1798, la loi JOURDAN institua la conscription qui imposait à tous les hommes le tirage au sort, le conseil de révision et éventuellement le service militaire. Au début de l'année, dans toutes les villes de France, les

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garçons d'une même classe d'âge se voyaient fixer leur destin par un simple numéro puisé dans une urne frangée de tricolore. Que le choix fut heureux, et le jeune homme était libéré de toute obligation militaire ; que la main fut malchanceuse, et il partait pour sept ans, du moins jusqu'à la fin du Second Empire. Terrible loto qui pouvait rapporter gros !

Aux caprices du hasard s'ajoutait aussi l'injustice engendrée par les inégalités sociales. La loi permettait à ceux qui en avaient la possibilité de se payer un remplaçant. Les riches avaient communément recours à cet expédient. Mais les autres ? Certes, des compagnies d'assurance offraient des garanties aux pères de famille prévoyants en fournissant un supplétif à leur rejeton malheureux. Les gros boutiquiers et les paysans aisés n'hési- taient pas à acquitter des traites annuelles élevées pour se prémunir contre le risque. Il en allait différemment dans les familles ouvrières. Leurs fils avaient peu de chances d'échapper aux rigueurs de l'arrêt.

Quand la loi de 1872, au début de la Troisième République, décréta l'obligation universelle de service - limitée encore par de nombreuses exemp- tions - le tirage au sort départagea les futurs soldats de l'infanterie de marine qui devaient cinq puis quatre ans de ceux de la deuxième partie du contingent qui ne devaient que six mois ou un an.

Le tirage au sort persista encore après le vote de la loi de 1889 qui fixait uniformément la durée de l'incorporation à trois ans et supprimait les exemptions. En fait, il n'avait plus qu'une valeur symbolique. La loi du 21 mars 1905 l'abolit tout à fait en même temps qu'elle réduisait l'obligation militaire à deux ans.

Evénement capital dans la vie d'un homme, le tirage au sort avait lieu en séance publique, au chef-lieu de canton, devant le Sous-préfet assisté des maires. Les premiers numéros (les plus mauvais ou bidets) étaient attribués d'office aux jeunes gens omis sur le tableau de recensement, par suite de fraude ou de négligence non excusée. Puis, après avoir compté les numéros et s'être assuré que leur nombre correspondait bien à celui des appelés, le sous-préfet les déposait dans l'urne. Alors, chaque garçon, dans l'ordre de son inscription au tableau de recensement, tirait son chiffre aussitôt pro- clamé. En cas d'absence motivée, il pouvait se faire représenter par un membre de sa famille ou le maire de sa commune.

Il importe de noter que cette formalité concernait les jeunes gens qui avaient eu vingt ans l'année précédente ; par exemple, en 1888, c'était les conscrits nés en 1867 qui tiraient au sort. Ainsi, jusqu'à la veille de la grande guerre du moins, la fête de Villefranche ne réunissait pas des vingt puis des quarante ou des soixante ans... mais des vingt et un, quarante et un ou soixante et un ans.

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Un numéro... un simple petit numéro décidait ainsi de sept ans de la vie d'un homme. Rien n'est plus mal réparti que la chance ; rien n'était plus inégalitaire que ce système. Au petit matin du lundi, chacun était en- core en droit d'espérer ; à midi, tout était consommé. A la joie des uns répondait la tristesse des autres. En tous cas, il était exclu qu'une fête se déroulât après les opérations ; certains n'auraient guère eu le cœur à l'ou- vrage !

Voilà pourquoi les conscrits qui tenaient à célébrer publiquement leur entrée dans le monde des adultes avaient pris l'habitude de se réunir le dimanche précédent le tirage, comme pour conjurer le sort du lendemain.

Ils pouvaient une dernière fois se sentir égaux... parce qu'ils avaient le même âge et que le destin ne les avait pas encore séparés. Tous logés à la même enseigne, impatients de connaître la décision de la fortune, à la fois remplis d'espoir et d'appréhension. Cette peur qui leur tenaillait le ventre, il fallait la vaincre... en chantant, en buvant, en dansant toute la nuit.

A l'occasion de ce premier grand banquet de la vie - entre hommes - on revêtait l'habit de cérémonie des hommes, complet noir et haut-de-forme qu'on ne ressortirait pas avant son mariage ou le baptême du premier né...

A quoi bon chercher plus loin l'origine de la tenue de conscrit ? Nos deux garçons de 1850, si jamais ils ont existé, se sont rendus au tirage au sort après une nuit blanche, sans avoir changé de costume. On peut imaginer qu'ils n'étaient pas les seuls.

Et sans doute que chez eux aussi, il y avait inconsciemment le désir de s'affirmer et de s'affranchir. Patrick PIET rappelle opportunément

« qu'autre fois, les jeunes soldats arrivaient à la caserne en blouse bleue, de leur ferme ou de leur atelier. Tiens, voilà les conscrits ! Les nouvelles re- crues, les novices, la bleusaille. Et un bleu, ça se brime, ça se bizuthe, ça se grisaille» [1]. Sous leur froc noir de bourgeois, les gars de Villefranche cachaient tout simplement leur bleu à l'âme.

« Vive la classe »

Depuis des temps immémoriaux, le marché se tient en Calade le lundi matin... Vignerons du Beaujolais et paysans de la Dombes voisine s'y re- trouvent nombreux. Mais en ce petit jour de janvier, dès les premières lueurs de l'aube, les forains, plus nombreux qu'à l'accoutumée, ont pris possession de la Rue Nat', installant leurs baraques où s'étalent des rubans de toutes dimensions et des cocardes tricolores. Ils attendent les conscrits. Ceux d'ici qui, au sortir du bal, ne se résolvent pas à conclure leurs amours. Ceux de

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la campagne proche qui marchent vers Villefranche, à la rencontre de leur destin...

« Sur la route longue, enveloppée par la brume, passe leur troupe bruyante. En tête le tambour et le clairon ; derrière, une bande joyeuse se tenant par le bras et chantant de gais refrains... Sur le pas des portes, les villageois saluent et crient Vive la classe

Pendant ce temps, ceux de la ville se sont rendus à l'entrée de la ville pour accueillir leurs camarades. On s'embrasse cordialement et, respectant la tradition, les caladois cèdent le pas aux nouveaux venus.

Drapeaux au vent, précédés de leurs porte-cannes, citadins et campagnards mêlés descendent vers l'Hôtel de ville. Sur leur poitrine, éclatent des coquardes symboliques ; des rubans tricolores ceignent leurs flancs. Les badauds

s'extasient... Ces gaillards-là sont bien musclés et feront de solides trou- piers. Enfin le cortège arrive devant la mairie. Les gendarmes chargés du service d'ordre mettent baïonnette au canon » [2].

Cette description du Tirage au sort et des festivités qui le précèdent, on la trouve chaque année dans les journaux de l'époque. A quelques va- riantes près cependant. C'est ainsi que le tirage eut parfois lieu le vendredi comme en 1860 ou en 1883. Dans ce cas, les conscrits firent la fête le dimanche précédent... mais ils la firent quand même. D'ailleurs, l'armée avait toute liberté pour fixer ses rendez-vous... qui n'avaient pas lieu for- cément le dernier lundi de janvier. On tirait généralement au sort entre le 20 janvier et le 10 février ; la date de la fête variait chaque année.

La première relation d'un bal et d'un banquet dans la presse date de 1866 :

« La Salle COURTOIS - nous dit-on - est splendidement décorée. Les guirlandes, les couronnes, les tentures se marient avec un goût exquis et une élégance parfaite aux magnifiques trophées de drapeaux et d'ori- flammes. Un orchestre de premier mérite fait entendre les danses les plus nouvelles. Rien ne manque à l'éclat de cette soirée » [3].

On comprend que les dames de Villefranche brûlaient d'y participer.

En 1876, l'une d'elle se rendit au bal sans l'autorisation de son mari. « Ce dernier, en rentrant au logis et n'y trouvant pas sa moitié courut au temple de TERPSICHORE et administra à sa belle une correction qui n'était point fixée dans le contrat » [4]. Oui... mais la charte de 1260 lui en donnait toute latitude...

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Journalistes, sociologues, historiens se sont penchés avec éton- nement sur l'étrange cérémonie qui se déroule chaque année le dernier dimanche de janvier à Villefranche-en-Beaujolais. Opéra des rues, fête de la Tribu, mise en scène du temps, c'est l'âme d'une ville que dévoile Jean-Jacques Pignard.

Jean-Jacques Pignard, né en 1947, agrégé d'histoire, est président du grou- pement des syndicats d'initiative du Beaujolais, et de l'union départementale des offices du tourisme du Rhône. Conseiller municipal de Villefranche, membre des comités directeurs des Compagnons du Beaujolais et de l'Aca- démie de Villefranche, il est également l'auteur de l'adaptation théâtrale de

« Clochemerle » et de « Ville à vivre ». De plus, il est Président du comité interclasses en 7.

ISBN 2-85698-041-4

ISBN 2-85726-019-9 120 F

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