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ARTICLE ORIGINAL
Analyse à 7 ans d’une série de
331 bandelettes I-Stop trans-obturatrices implantées pour traitement de
l’incontinence urinaire d’effort de la femme
Seven-year follow-up of 331 I-Stop transobturator sling cases in female urinary incontinence treatment
J. Lienhart
a,∗, R. Vautherin
a, M. Grisard-Anaf
b, J.-L. Frobert
caCliniqueTrenel,575,rueDr-Trenel,69560Sainte-Colombe,France
bHôpitalprivéJean-Mermoz,55,avenueJean-Mermoz,69008Lyon,France
cServicedegynécologie,hôpitaldeFleyriat,900,routedeParis,01012Bourg-en-Bresse, France
Rec¸ule23janvier2014;acceptéle1erjuillet2014 DisponiblesurInternetle30juillet2014
MOTSCLÉS Incontinence urinaire; Bandelette sous-uréthrale; Bandelette trans-obturatrice
Résumé
But.—L’objectifétaitd’évaluerlesrésultatsetlamorbiditédelabandeletteI-Stopposéepar voietrans-obturatriceavecunreculde7anssurunegrandesérie.
Matériel.—Trois cent trente et un dossiers sur 430interventions effectuées en 2005par 4chirurgiensontpuêtreexploitésavecrecueildesdonnéesparenvoipremierd’unquestion- nairedétaillé.Uneanalysestatistiquedecorrélationaalorsétéeffectuée.
Résultats.—Letauxdeguérisonsubjectifaprès7ansétaitde72%etletauxglobaldesatisfac- tionde80%.Lesrarescasdereprisechirurgicalepourtroublesurinairesontétéanalysés,dont 0,9%pourrécidivedel’IUEet0,3%suiteàuneexpositiondelabandelette.Latranched’âge laplusélevéeprésentaitletauxderécidived’IUEetdedégradationfonctionnelleégalement leplusélevé.
∗Auteurcorrespondant.
Adressee-mail:jeanlienhart@sfr.fr(J.Lienhart).
http://dx.doi.org/10.1016/j.purol.2014.07.001
1166-7087/©2014ElsevierMassonSAS.Tousdroitsréservés.
Conclusion.—Lesrésultatsfonctionnelssontsimilairesàceuxpubliésjusqu’icidanslalittéra- ture,maisletauxdecomplicationaétésignificativementplusfaible.Ladégradationavecle tempsnotéesurtoutaprès80anssembleliéeauvieillissementtissulaire.
Niveaudepreuve.—5.
©2014ElsevierMassonSAS.Tousdroitsréservés.
KEYWORDS
Urinaryincontinence;
Mid-urethralslings;
Transobturatortape
Summary
Purpose.—TheaimwastoevaluateresultsandmorbidityfortheI-Stopslingusingthetrans- obturatorapproachwithsevenyearsoffollow-uponalargenumberofpatients.
Material.—Threehundredandthirty-onefilesoutof430surgeriesperformedin2005byfour differentsurgeonshasbeenreviewed,collectingdatainsendingadetailedform.Astatistical andcorrelationanalysishasbeenperformedthen.
Results.—Aftersevenyears,thesubjectivesuccessratewas72%and80%ofthepatientswere satisfied.Casesofrevisionwererareandasystemicanalysishasbeenperformed:0.9%ofsecond surgeryforSUIand0.3%ofslingexposure.RecurrenceofSUIanddecreaseofefficacyoccurred onolderpopulation.
Conclusion.—Functionalresultsaresimilartothosepublishedalreadybutcomplicationrateis significantlylower.Decreaseofefficacybytimeoccurredmainlyafter80yearsoldseemedto berelatedtotissueaging.
Levelofevidence.—5.
©2014ElsevierMassonSAS.Allrightsreserved.
Introduction
L’incontinence urinaire affecte la qualité de vie de très nombreuses femmes.Saprévalencevarie de4,5à53%et augmente avec l’âge [1]. L’impact de l’incontinence uri- naireestparticulièrementsignificatifsurlaqualité devie despatientesquiensontatteintes[2].
Sil’onconsidèrequelaproportiondespersonnesâgées deplusde75ansdevraitpasserde20à34%delapopulation entre 1990 et 2050, la prise en charge de l’incontinence urinairedevraitêtreamenéeàsedévelopperdansl’avenir.
Detrèsnombreusesinterventionsontétédécritespour traiterl’incontinenceurinaired’effort,faisantappelàdes principestrèsvariés.
Parmi celles-ci, l’implantation d’une bandelette sous- urétraleestdevenuelatechniquederéférencedanslaprise enchargechirurgicaledel’incontinenceurinaired’effortde lafemme.Lesindicationsdesautrestechniquesprécédem- mentdécritessontprogressivementdevenuesbeaucoupplus rares.
Ulmsten et al. ont introduit en 1996 [3] la technique delabandelettesous-urétralesanstensionparvoierétro- pubienne (TVT). Il s’agissait de la première bandelette synthétique utilisée dans le traitement de l’incontinence urinaire d’effort. Lesrésultats àlong terme sont mainte- nantbienconnus[4—7]etilsconfirmentl’efficacitédecette technique.
Parlasuite,différentesvariantesontétémisesaupoint parmi lesquelles on doit citer la voie trans-obturatrice décriteparDelorme[8].
L’objectif decetteétudeétaitd’évaluerl’efficacitéet lamorbiditéàlongtermedelabandelettesous-urétraleI- StopcommercialiséeparlasociétéCLmédical, implantée parvoietrans-obturatricededehorsendedans.
L’implantaétéutilisédepuis2002etprésentedescarac- téristiquesdifférentes[19]delabandeletteTVTutiliséepar Ulmstenen1996;lemêmetypedemailleétantutilisépour letraitementdel’incontinencemasculine[9].
Matériel et méthode
Cetteétude rétrospectivea étémenée dans trois centres dela régionlyonnaise avecquatre opérateurs différents: ungynécologuehospitalierettroisurologueslibéraux.
Quatrecenttrentepatientesontétéopéréesentrejan- vieretdécembre2005.Toutescespatientesontfaitl’objet d’uninterrogatoireetd’un examenclinique.Ellesprésen- taientuneincontinenceurinaired’effortavechypermobilité sous-urétrale,fuitesenjetàlatouxavecmanœuvredesou- tiende l’urètrepositive. Il n’a pas été effectué debilan urodynamiquesil’interrogatoirerévélaituneincontinence urinaired’effortetsil’examencliniquemontraitunelaxité urétrale.
Ils’agissaitd’unepremièreimplantationdebandelette pourlatotalitédespatientes.Aucuncritèred’exclusionn’a étéretenu.
Labandelette I-Stop (CL médical, Sainte-Foy-Lès-Lyon, France)aétéimplantéeparvoietrans-obturatricededehors endedans.
Ils’agitd’unebandeletteenpolypropylènemonofilament tricotéàmailleslargesnondécoupée,àrésistanceélevéeà latractionetdetrèsfaibleélasticité[20].
Lesdonnées decette étude ont été recueillies parun questionnaire(Annexe1)adresséàchaquepatiente,durant le moisde mai2012, afin d’analyserle résultatfonction- nel et les éventuelles complications. Le questionnaire a
étéélaborépour l’étude,enreprenantleséléments d’un questionnaire validé (UDI-6, questions 2,3,4,8,10 et 13) et en complétant avec des questions relatives au suivi post-opératoire.Lesprincipauxitemsétaient:âge,nombre de mictions jour/nuit, besoins impérieux, fuites, fuites àl’effort,complications éventuelles, reprisechirurgicale, satisfaction.
Encasdenon-réponse,une rechercheaété poursuivie auprèsdumédecin traitantetle cas échéant unnouveau questionnaireaététransmis.
Toutes les patientes qui ont déclaré avoir subit une deuxièmeintervention chirurgicaleaprèslamiseenplace dela bandelette sous-urétrale ont étérecontactées télé- phoniquementparunpraticiendugroupe,autrequecelui quiavaitpratiquél’interventioninitiale.
Une analyse statistique a ensuite été menée par un cabinetindépendant(FlateworldSolutions,Princeton,New Jersey,États-Unis)enutilisantlestechniquessuivantes:
• corrélationpourétablirdesprédictions;
• testChi2afind’estimersilesfréquencesdedistribution d’une population dans n catégories diffèrent des fré- quencesattenduesselonunehypothèsequelconque;
• testdurapportdesvraisemblancesdanslebutd’établir lerapportentrelaprobabilitédeprésenteruntestpositif quandlapersonneestmaladeetlaprobabilitédeprésen- teruntestpositifquandlapersonnen’estpasmalade;
• résidus standardisés pour vérifier a posteriori le bien fondé statistique,coefficientde contingenceCquiper- metdemesurerl’intensitédelaliaisonexistantentreles deuxvariablesconsidérés.
Résultats Résultats bruts
Lenombrededossiers exploitablesaétéde331etrepré- sentaitdonclesupportdecetteétude.Letauxdeperdue devueétaitde24%.L’âgemoyenétaitde55ansaumoment del’interventionetde62ans(38/92)aumomentduques- tionnaire(Fig.1).
Lesuivimoyenétaitde84mois(77/88).
Uneproportionde28%despatientes(n=90)déclaraient avoirdespertesd’urinelorsd’efforts,mêmeoccasionnels.
Danscecas,latouxestl’effortquidéclenchait leplus souventdes épisodesd’incontinence (71%) puis venait le portagelourd(40%)etenfinl’activitésportive(24%).
Figure1. Répartitionpartranchesd’âge.
Letauxd’incontinencede28%représentaitlasommedes incontinencesrésiduellesnonamélioréesparl’intervention: 3%despatientesn’ontpasétéamélioréesparl’intervention et25%des patientesprésentaituneincontinencedenovo après7ans.Cechiffreestcohérentaveclepourcentagede patientesquidéclaraientquel’interventions’étaitdégradé (25%), le nombre de patientes qui déclaraient avoir des fuitesàl’effort7ansaprèsl’intervention(28%)etletaux depatientes quidéclaraientavoirdûconsulterà nouveau unchirurgienaprèsl’intervention(25%).
Le nombre de patientes déclarant avoir des mictions satisfaisantes était de 76% et 16% signalaient devoir
«pousser»pour vider leur vessie.L’analyse du symptôme
«urgences mictionnelles»montraitque50%despatientes ayant répondu déclaraient avoir des besoins urgents ou impérieux (par exemple contactà l’eaufroide, syndrome delaclédanslaporte).
Dans36%descascesbesoinsurgentsouimpérieuxpou- vaiententraînerdesfuitesinvolontaires.
On noteque seulement200patientes ontrépondu à la question concernant l’existence d’urgences mictionnelles enpréopératoire.Parmices200cas,83%déclaraientavoir déjàeudesbesoinsurgentsouimpérieuxavantlamiseen placedelabandelette.
Laproportiond’urgenturie «denovo»était de27% et augmentaitpourlatranched’âgede80ansetplus.
Letauxd’infectionurinaireaucoursdes12derniersmois était de 19%. Le taux de guérisonsubjectif, sans aucune fuiteaprès7ansétaitde72%.
Letauxdereprisechirurgicalepourtraiterleurinconti- nenced’effortétaitde0,9%(n=3),avecdansuncasmise enplaced’unedeuxièmebandeletteetdansdeuxcaspose d’unsphincterartificiel.
Unseulcasd’expositiondebandeletteaéténotéaprès 5ans.
Letauxdesatisfactionglobalétaitde80%,avec41%des patientes quise déclaraient«très satisfaites»et39%qui disaientêtre«satisfaites».
Analyse statistique de corrélation
On a identifié une relation entre l’âge et le fait d’avoir des mictionsjugéessatisfaisantes (Fig.2).Plusl’âge aug- mentaitetmoinslesmictionsétaientjugéessatisfaisantes.
A contrario, l’analyse statistiquene trouvait pas derela- tionsentrel’âgeetlesbesoinsurgents.Larépartitionpar tranchesd’âgerestaithomogène.
Figure 2. Corrélation entre âge et mictions. Pourcentage de patientes déclarantavoirdes mictions satisfaisantes(analyse de l’étatpost-opératoire).
Figure3. Corrélationentreâgeetincontinenceurinaired’effort.
Pourcentagedepatientesdéclarantavoirdesfuitesàl’effort(ana- lysedel’étatpost-opératoire).
Figure4. Corrélationentreâgeetefficacitédel’intervention.
Pourcentagedepatientesquiestimentquelerésultataprès7ans estmoinsbonquelerésultatpost-opératoireimmédiat.
Figure 5. Corrélation entre incontinence urinaire d’effort et besoinsurgents(p<0,0001).
Une relation statistique était mise en évidence entre l’âgeetl’incontinenceurinaired’effort(Fig.3),plusl’âge augmentaitetpluslaprobabilitéd’avoirdesfuitesd’effort s’accroissait.
Demême,unerelationétaitmiseenévidenceentrel’âge et ladiminution de l’efficacité del’intervention (Fig. 4).
Plus la tranche d’âge augmentait, moins les patientes avaientlesentimentquel’interventionétaitefficacedans le temps.L’écart était le plus significatifpour latranche supérieureà79ans.
Au moment del’évaluation, 7ansaprès l’intervention, unerelation existaitentrel’incontinence urinaired’effort etlesimpériosités(Fig.5).
Il y avait statistiquement beaucoup moins de besoins urgents chez les patientes qui ne présentaient pas de troublesàl’effort(p<0,0001).
Discussion
Cetteétudeamontréqueprèsde¾despatientesétaient continentes7ansaprèsl’intervention,avecuntauxderé- interventionetdecomplicationstrèsfaible.
Letauxdeperduedevuedecettesérieétaitde24%et semblaitélevé.Il restecependantassezcomparable avec cequiestobservédanslalittérature[4—6,10—15].
Uneanalysedelalittérature disponiblemontrequeles étudesportantsurunéchantillondetaillesignificative(plus decentpatientes)combinéàunreculsupérieurà5anssont relativementrares(22%desétudesétudiées)(Tableau1).
Letauxdesuccèsdenotresérie,estimé à72%,restait toutàfaitcomparableauxrésultatsobservésdanslesétudes déjàpubliéessurlavoietrans-obturatrice,avecdestauxde guérisonsubjectivecomprisentre64[11]et73%[14].
Plusieurs registres relatifs à la voie rétropubienne ont publiédes résultatsà longterme, avecuntauxdesuccès subjectifde76%à10ans[10]et77%avec11ansderecul [5].
Letauxdecomplicationsdecettesériesemblaitglobale- mentplusfaiblequeceuxrapportésdanslesautresétudes bénéficiantd’unminimumdereculetportantsurunéchan- tillonsignificatif.
Unseulcas d’exposition(0,3%) aéténoté,5ansaprès l’intervention.Unereprisesimpleaétéeffectuéeavecune résectionpartielle.Deuxansaprèscettereprise,labande- letteétaitcouverteetlapatientetoujourscontinente.Les résultatspubliés faisaientétatd’un taux d’érosionde1,2 [12]à2,4%à6mois,avecuntotalcumuléde6,1%à3ans [16].
Letauxdereprisechirurgicale à7anssesituaità7,5% (n=25). Maisdans 60%des cas, lesopérationspratiquées ultérieurementn’étaientpas liéesà desproblèmesurolo- giques.On neretrouvaitque10repriseschirurgicalesliées auxtroublesurinairesetpelviens,soituntauxde3%.
Parmi elles, on recensait un cas d’exposition à 5ans, troiscasdechirurgiepourhyperactivitévésicale(uneguérie après méatotomie, et deux après traitements par neu- romodulation dont un après association d’une section de bandelette),troiscas decuredeprolapsus,et seulement 3casderé-interventionpourcorrectiondel’IUE(deuxcas demise en place de sphincter artificiel pour insuffisance sphinctériennemajeureetuncasdepose d’unedeuxième bandeletteavecunbonrésultat).
Le taux de reprise pour récidive de l’incontinence à l’effortétaitde0,9%(n=3)soitglobalementinférieuraux résultats enregistrés dans des études comparables, pour lesquelles les taux de ré-intervention pour incontinence variaientde4[6]à6%[14]etmême14%danscertainscas [17].
Schierlitzetal.[18]décrivaientuntauxdereprisenet- tement plus élevé pour la technique trans-obturatice en comparaisonaveclatechniquerétropubienne,avecrespec- tivement20et1,4%derepriseà3ans(Tableau2).
Ilfauttoutefoisrapprocherceschiffresdutauxdeper- duedevue(24%),carilestprobablequecertainespatientes aient pu avoir été reprises par d’autres confrères de la région.
Le faible taux de ré-intervention pour fuites d’effort sembleindiquerquesi28%despatientesdéclaraientavoir
Tableau1 Pourcentagedepatientesperduesdevue.
Auteurs Étude n Perduesdevue(%) Recul(ans) Implant
Seratietal.[15] Prospective 63 8 10 TVT
Nilssonetal.[4] Prospective 90 23 11 TVT
Rajendraetal.[16] Rétrospective 419 55 3 TVT-O
Svenningsenetal.[10] Prospective 603 20 10 TVT
Groutzetal.[6] Prospective 60 13 10 TVT
Abdel-fattahetal.[14] Prospective 341 30 3 TVT-O
Olssonetal.[5] Rétrospective 147 15 10 TVT
Angiolietal.[17] Prospective 72 16 5 TVT
Schierlitzetal.[18] Prospective 164 10 3 TVT-O
Tableau2 Pourcentaged’expositionsetdepatientesréopéréespourIUE.
Auteurs Implant Exposition(%) Repriserécidive(%)
Rajendraetal.[16] TVT-O 2,40 —
Abdel-fattahetal.[14] TVT-O 1,80 6,00
Dowlingetal.[12] Monarc 1,2 2,00
Svenningsenetal.[10] TVT 0,80 2,30
Groutzetal.[6] TVT 1,90 4,00
Angiolietal.[17] TVT/TVT-O 5,00 14,00
Schierlitzetal.[18] TVT/TVT-O — 20,00
une dégradation à 7ans avec récidive d’IUE, notamment après80ans,celle-cirestaitoccasionnelleàmodérée.
Ilapparaissaitégalementimportantdesuivrel’évolution desimpériosités«denovo»chezlespatientestraitéespar bandelettesous-urétralepourtraitementdel’IUE,laqualité devieetleressentisurl’efficacitédel’interventionétant fortementimpactésparcetteoccurrence.
Soixante-seize pour cent des patientes déclaraient ne pas avoir de troubles urinaires. Svenningsen et al. [10]
annonc¸aientuntauxcomparable:22%despatientessigna- laient des problèmes de miction. Le taux d’hyperactivité vésicaledenovosesituaitdanslesétudesentre18,9[15]et 21%[6],cequiestcomparableaurésultatquenousavons observé(18%).
Letauxdesatisfaction,élémenttrèssubjectif,étaitde 80%après7ans,cequiestégalementcomparableauxautres études:89%chezSeratietal.[15],86%pourSvenningsen etal.[10].
Les résultats étaient aussi comparables quant aux patientes ayant consulté un chirurgien depuis la mise en place de la bandelette (25%), les patientes insatisfaites (20%), celles qui ont des fuites d’effort même occasion- nelles (28%) et celles qui ont des urgences mictionnelles denovo(18%).
Les questions portant sur le niveau de «satisfaction des mictions» restaient subjectives et ne permettait pas d’évaluerleséventuelstroublesmictionnels.L’objectifétait d’évaluerleniveaugénéraldesatisfactionparrapportàune pathologiefonctionnelleetsontraitement.
Unedeslimitesdenotreétudeestl’absenced’évaluation urodynamique préopératoire nepermettant pas de corré- lerlesrésultats aveclatonicité sphinctérienne,ainsique l’absenced’évaluation urodynamique à 7ans. Cela aurait
permis desuivrel’évolution delafonction sphinctérienne dans le temps et de probablement mettre une relation directe entre la dégradation sphinctérienne et la dégra- dation desrésultatsaprès80ans.Untelprotocoleestpar contreastreignantpourlespatientes,coûteuxpourlasécu- ritésociale,etsansconséquencedirectesurlespossibilités thérapeutiques.Iln’adoncpasétéretenumaisauraitété intéressantintellectuellement.
Uneautrelimitedel’étudeestsoncaractèrerétrospec- tif.
Enfin,onpeutaussicritiquerlefaitquel’évaluationpré- opératoireétaitbaséesuruninterrogatoireetunexamen cliniquealorsquel’évaluationenfindesuiviestbaséesurun questionnairenonvalidé.Lavaleurscientifiques’entrouve certainementréduitemaiscetteétudepermetmalgrétout d’avoir un instantané dela «vraie vie»et derépondre à la question suivante: cette bandelette, associée à cette technique,présente-t-elledesrésultatsàlahauteurdenos attentes?
Conclusion
Après7ans,letauxdecontinenceétaitde72%,avecpeude complications post-opératoires(0,3%d’exposition et0,9% dereprisespourrécidivedel’IUE).Quatre-vingtpourcent despatientes déclaraientêtresatisfaites.Latechniqueet l’implantutilisésconfirmentainsileurinnocuitéetleureffi- cacité.
Lestroublesmictionnelsliésauxurgencesmictionnelles
«de novo» ont impacté la qualité du résultat global et doiventêtresuivisavecattention.
Une dégradation des résultats plus importante a été observéesanssurprisechezlespatienteslesplusâgées.
Déclaration d’intérêts
Lesauteursontparticipéàlamiseaupointetauxessaisde labandeletteI-Stopcommercialiséeen2002.
Annexe 1. Questionnaire
NoDossier NOM PRÉNOM
Questionnaire destiné aux femmes opérées de bandelettesous-urétraleen2005
Date d’intervention: Âge actuel: Téléphone:
Combiendefoisvouslevez-vouslanuitpoururiner? Combiendefoisurinez-vouslajournée?
Urinez-vousavecunbonjet? Oui Non
Poussez-vouspoururiner? Oui Non
Avez-vousdesbesoinsurgentsouimpérieux(contactà l’eaufroide,clédanslaporte)?
Oui Non
Sioui,celaentraîne-t-ildesfuites? Oui Non
Sioui,aviez-vousdéjàcesbesoinsimpérieuxavant l’intervention?
Oui Non
Avez-vousdesfuitesàl’effort(toux)? Oui Non
Sioui: àlatoux ausport auportage
lourd
auxefforts courants Avez-vousfaitdesinfectionsurinairesdepuisles
12derniersmois?
Oui Non
Sioui:combienparanenviron: Trouvez-vousquelerésultatdel’interventions’est dégradé?
Oui Non
Avez-vouseubesoindereconsulterdepuisl’intervention? Oui Non
Avez-vousétéréopéréedepuis? Oui Non
Voustrouvezlerésultatàcejour: Très
satisfaisant
Satisfaisant Insuffisant
Sivousavezuneremarqueparticulièreoupersonnelle,mercidela formulerci-dessous
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