Ariette Zola: Un départ en chansons ... 6 Honneur à nos troupes fribourgeoises. . . 8 Chantres vétérans à Bourguillon 11
Flashes. . „ Œ. . 12
Une croix sur la Dent de Lys 15 Le Grand-Prix Duval, à Beauregard. ... 17 Le nouveau Préventorium fribourgeois pour enfants aux Sciernes d'Albeuve 19 Les Buissonets: Une grande œuvre pour l'enfance déficiente 27 Les défunts 34- La Joyeuse Bénichon de la Montagne ... 36
Tirage: 11 000 exemplaires
Ariette Zola, l'espoir fribourgeois de la Chanson Photo Joël Gapany - Bulle
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Le vigneron
vhonfc À sa vn<2:v»e
Vous connaissez la chanson! Hélas, on la chante de moins en moins chez nous, en pays de Fribourg. Les moyens d'exploitation se modifient et certains de nos vignobles se rétrécissent notamment dans le Vully. Notre propos n'est point de remettre en valeur une des magnifiques chansons dédiée à la vigne si chère — dit-on — à Noé comme à tant de ses successeurs! Ne glosons d'ailleurs pas, car la vigne, le raisin, le vin, dégagent un tel parfum, recèlent de tels trésors de poésie, de couleur et d'optimisme qu'on imagine guère la vie privée de tels atouts. Non, notre propos ne vise pas à verser un pleur sur les mélodies chantées par la Chanson valaisanne, Gilles et Urfer et tant d'autres à la gloire de la vigne. Nous voulons simplement rappeler qu'il existe en pays de Fribourg, à côtés des opulantes cam¬
pagnes, des vergers généreux, des commerces et des industries en plein développement, des hommes attachés à leurs terres ensoleillées, sur lesquelles pousse et fleurit le vignoble.
Ces jours, précisément, ces vignerons y mon¬
tent, le cœur gonflé d'espoir comme le raisin l'est de sucre.
Un bref aperçu géographique; actuellement Fribourg compte, sur son territoire, deux vignobles. Celui de Cheyres (et Font) — ah, le Bouquet des amis! — et celui du Vully — les fines gouttes — que nous dégustons sur¬
place et dans les meilleurs restaurants de Suisse!
Il existe bien sûr les fameux vignobles qui dominent le lac Léman: Faverges, Ogoz, et d'autres. Les Fribourgeois leur vouent un soin jaloux et légitime. Si nous ne nous y arrêtons pas aujourd'hui, c'est que notre iti¬
néraire nous conduit, vers le nord-ouest. Les vignobles de Cheyres ne se contentent pas de border le lac de Neuchâtel. Ils s'étendent un peu vers le sud et grimpent même vers les roches qui surplombent le village. Font a, en quelque sorte, posé son église dans les ceps.
Il les dore dans le bel automne venu tout droit du lac. Le Vully fribourgeois et vaudois met une barrière entre les lacs de Neuchâtel et de Morat, mais se tourne de préférence vers le pays de Fribourg. A nous, Fribourgeois, de regarder plus souvent de ce côté là, où tant de vrais amis nous attendent, nous invitent, nous reçoivent avec cette chaleur que déga¬
gent leurs meilleurs crûs.
Un authentique vigneron, ancien institu¬
teur à Nant et connaisseur remarquable des choses de son terroir, s'est penché sur les ori¬
gines de la vigne au Vully. Frappez à sa porte.
Il vous contera l'histoire de la vigne avec une saveur qui n'a d'égal que le verre qu'il vous fera déguster. « Ses » vignes, les heurs et malheurs des vins, il les a écrits en des lignes passionnantes. Que de poèmes sont nés sur les flancs du côteau d'où l'on rêve, le regard perdu dans les eaux tantôt vertes, tantôt rouges du lac del Morat. Pour nous Fribourgeois, le
« Cheyres » comme le « Vully » nous tiennent également à cœur. Nous voudrions que ces vins soient mieux connus et tous appréciés à leur véritable valeur. Nous souhaiterions
d'autres chantres encore, à l'heure des ven¬
danges, pour faire écho à ceux qui n'ont cessé de défendre le vignoble contre l'empietement du temps et des hommes. Parce que, vous le savez peut-être, le Vully diminue constam¬
ment de superficie, le Vully vaudois surtout.
En revanche, le svignes de Cheyres se défen¬
dent fort bien. L'aire ne diminue plus depuis quelques années, après avoir connu une ré¬
gression inquiétante.
Une fine goutte le (>0 ? Nous le pensions en songeant aux beaux jours du mois (le septem¬
bre. Le raisin a bu à pleines gorgées les forces vives que lui distribuait le soleil encore chaud, très chaud même. Des vignerons nous ont ajouté: « trop chaud, le soleil du mois d'août!
Des grains ont séché. C'est le fameux coup de soleil ». D'autres nous ont regardé un instant puis avec l'accent du connaisseur convaincu, ont précisé: « on s'attend à une récolte moyen¬
ne. La qualité? Mais cela dépend du soleil.
Dans l'ensemble, on ne se plaint pas. Sep¬
tembre a réparé pas mal de bêtises du prin¬
temps et de l'été. »
Cette réflexion ne vaut pas seulement pour le vin. Pourtant, elle prend toute son impor¬
tance, quand on se trouve face à face avec des vignerons au teint halé, à l'œil d'un bleu vif, au front dégarni et à l'optimisme tempéré.
Des bêtises: ce sont le gel, les fortes pluies, la grêle. Des soucis encore: la vente difficile, les rentrées d'argent plutôt lentes, les frais d'ex¬
ploitation. C'est à nous Fribourgeois de la plaine et de la montagne, qu'il appartient, en partie tout au moins, de parer à certains sou¬
cis de nos vignerons en donnant et en respec¬
tant le mot d'ordre suivant:
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Le Schu'iiberg, un quart irr eu plein essor et. le dominant, la cité Sch<onberg-du-Milieu édiliée sur le pins bel emplacement de la ville de Fribourg. La situation y est en effet, exceptionnelle et, la vue tout autant. Des habitations de conception moderne offrent à leurs habi¬
tants le maximum de soleil, d'air et de tranquillité. L'importance de cette cité avec ses 3.'to appartements nécessitait, on le conçoit, aisément,, la réalisation d'un important contre d'achat qui soit, lui aussi, à l'avant-garde. ('.'est à M. et Mnu' Hiolley, des commerçants indépen¬
dants et expérimentés, que revient le mérite de cette magnifique réali¬
sation inaugurée le mois dernier en présence des plus hautes autorités du canton et. de la ville. Kn ouvrant, leur magasin moderne et de grande surface, tous deux ont également apporté la preuve que le détaillant en alimentation indépendant sait aussi s'adapter au très rapide déve¬
loppement si caractéristique de notre époque. I.'inauguration de ce premier supermarché indépendant de Suisse romande est un événe¬
ment qu'il convenait de souligner.
(".'est avec une franche modestie — qualité qui crée d'emblée un courant de sympathie — que M. et. M"10 Hiolley saluèrent leurs invités le jour de l'inauguration, ('.'est avec le même tact qu'ils se mettent chaque jour au service de leur clientèle. Il est vrai que M. Hiolley se sent parfaitement chez lui. N'est-il pas originaire de Fribourg? Hom¬
me d'initiative, il put. dans ses jeunes années déjà et avec son épouse, tenir un grand magasin. Après une activité de plusieurs années dans la branche fruits et légumes, il dirigea avec succès pendant ans un libre-service moderne à Yverdon.
Un nouveau supermarché à Fribourg accès facile
places de parc service impeccable
achats facilités
tout l'assortiment d'un grand magasin plus de 2500 articles
Renseigné sur les exig-eiic.es du marché et très conscient de la nécessité de se perfection¬
ner constamment sur le plan professionnel, -M. Hiollev fréquenta avec assiduité les cours professionnels d'ALRO, ceux de l'Institut pour les Méthodes Marchandes Modernes, se préparant en outre pendant trois ans aux examens de maîtrise du commerce de détail en alimentation. Commerçant diplômé, titu¬
laire de la plus haute qualilication profession¬
nelle de la branche, M. Biolley est sans aucun doute bien préparé à assumer les importantes tâches qui l'attendent dans la direction de son propre supermarché.
Le développement économique de ces der¬
nières années, la concentration des capitaux, comme aussi la lutte chaque jour plus intense qui se livre sur le plan de la concurrence, ont révélé la nécessité d'une intense coopération pour contrecarrer la concentration. Cette col¬
laboration, entre le commerce de gros et de détail, a été placée sur des fondements nou¬
veaux, ceci afin de permettre une plus grande rationalisation du travail au sein des entre¬
prises et, entre ces dernières: économie des frais, concentration des achats, conception concertée des ventes ont trouvé leur expres¬
sion dans une nette augmentation et amélio¬
ra
Notre assortiment
alimentation générale non—alimentaires boucherie
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boulangerie - pâtisserie fruits et légumes
produits laitiers toutes les boissons produits surgelés
vins - liqueurs - spiritueux spécialités étrangères
textiles mercerie droguerie
produits de nettoyage vaisselle
articles de ménage brosserie
jouets papeterie fleurs
ration des prestations vis-à-vis de la ménagère.
Et tous ces efforts se complètent encore par les nombreux services des organisations de détaillants, d'ARLO notamment, qui groupe plus de 4000 détaillants indépendants et 40 grossistes. Ensemble, ils forment une grande communauté d'intérêts au sein de laquelle M. Biolley collabore activement du reste en qualité de membre du comité des détaillants de Suisse Romande. Cette vaste organisation a également soutenu M. Biolley dans l'étude de l'aménagement de son supermarché.
Celui-ci, avec ses 2500 articles divers, offre tout l'assortiment d'un grand magasin. Non seulement il couvre le plus largement possible les besoins d'une agglomération en somme in¬
dépendante, mais, grâce à son accès facile et à ses places de parc, il se veut également au service de sa clientèle déjà nombreuse de la ville qui apprécie la circulation aisée à l'inté¬
rieur du magasin et la possibilité de faire ses achats en toute tranquillité. Le Marché Biolley, un commerce qui connait le succès parce qu'il offre à ses clients des prix avanta¬
geux, une bonne qualité, un choix étendu et, chaque jour, un véritable et nouveau plaisir d'acheter.
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ARLETTE ZOLA:
un depart
tout en chansons
Ariette Zola, c'est un sourire gros comme ça, une mèche de cheveux, des yeux qui rient, un bon parler qui doit tout à Fribourg et rien à Paris, une tète pleine de chansons, une guitare sur le cœur.
Ariette Zola, c'est aussi un talent. Une chanteuse dans le vent qui parle le langage de son âge et de son temps. Et qui dit en chansons ce que toute une génération pense. La génération yé-yé qui s'agite, qui vit, qui aime, qui pleure, qui souffre et qui ressemble à toutes les générations de jeunes. Qui va seulement plus vite.
Elle compte tout juste 17 printemps. Lorsqu'elle reçut sa première guitare, elle avait 11 ans et, dès ce jour, elle se mit à chanter. A 12 ans, elle cueillait les premiers prix dans les concours locaux. On lui recon¬
naissait une bonne voix. Elle travailla. En 1964, elle remporte Télé- Crochet, à la TV romande. La même année, elle « décroche » la première place à l'émission de Raymond Colbert « Radio en blue-jeans ».
l'.Hiti a été pour la jeune chanteuse fribourgeoise l'année du grand départ. Elle enregistre son premier disque amateur, un super 45 tours, accompagnée par son orchestre « Les Cheyennes ». Et enfin, récem¬
ment, elle enregistrait à Paris son premier disque professionnel. Quatre chansons y sont inscrites: «Elles sont coquines», «Mes dix-sept ans », « Papa, maman », et « Les nomades de l'amour » que Géo Vou- mard composa pour elle sur un texte d'Emile Gardaz.
A peine rentrée de Paris, elle donnait un récital à La Ghaux-de- Fonds. Le 19 novembre, elle passera en vedette au Casino d'Yverdon.
Ce sera bientôt la Radio, la Télévision. Ariette Zola prend le grand départ.
Et déjà, elle doit apprendre les servitudes du métier d'artiste. Au nombre de ces servitudes, il y a le courrier. Elle en reçoit pas mal.
Car, si vous l'ignorez, il existe un Club Ariette Zola. Tous ceux ou celles qui veulent y adhérer sont les bienvenus(es). Il suffit d'envoyer 2 photos et, en retour, les admirateurs et admiratrices recevront une photo dédicacée et leur carte de membre qui donne droit au demi- tarif pour les spectacles organisés par la production des disques Liberia.
Le club Ariette Zola prend de plus en plus d'ampleur. Il en existe même un à Rabat, qui donne régulièrement de ses nouvelles. « Le fans club d'Ariette Zola de Rabat, attend avec impatience de tes nouvelles et des photos dédicacées. (...) «Et cette autre lettre: « Le 15 sep¬
tembre, j'aurai 14 ans, je proliterai de ce jour pour inviter mes amies et je leur demanderai de faire partie du club. A Rabat, il fait très chaud, du matin au soir. Je te quitte en te donnant de grosses bises marocaines. »
Il existe bien d'autres témoignages. J'en ai cueilli quelques-uns, envoyés par les « copains », cette société où tout le monde se recon¬
naît. « C'est la première fois que je t'entendais chanter, je trouve que
tu as une voix sentionnelle.f...) « Chère Ariette, nous aimerions faire partie de ton groupe »(...) «Nous vous trouvons formidable ».
Que vous dirai-je encore d'Ariette Zola? Que c'est une fille toute simple qui travaille au commerce de ses parents, qui aime Mireille Mathieu, Sheila, Petula, Adamo, qui voit la vie en rose, qui déteste faire la salade aux dents-de-lion, « ça me fait pleurer » dit-elle!, qui aime les films tristes. « Mais le cinéma, je n'ai plus le temps d'y aller.
Vous pensez trois répétitions par semaine avec l'orchestre, et une répétition, ça se prépare. »
Et puis, elle s'arrête de parler. Elle chantonne. Et tout à coup, elle rit de toutes ses dents et elle me dit: « Vous savez ce que j'aime en cuisine, les pommes frites. » Elle rit encore et elle ajoute: « Mais il ne faut pas l'écrire ». Je n'y ai pas résisté. Je vous disais bien que c'était une fille toute simple.
Nous nous sommes quittés bons copains. Ariette Zola s'en allait à sa répétition. Et je partais en chantonnant « Une mèche de cheveux »1 Nous sommes heureux d'avoir pu présenter aux lecteurs de Fribourg- Illustré une jeune artiste qui fera certainement parler d'elle. Et nous souhaitons, avec Ariette Zola, que le public fribourgeois, le public de sa ville, lui réserve le même accueil chaleureux qu'elle reçoit dans d'autres villes. « Nul n'est prophète en son pays! » Il est encore temps de faire mentir le proverbe.
Bonne chance Ariette Zola. cm
Photo Joël Gapany, Huile
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Le Régiment frlliiiiirçenix
d'infanterie montagne 7
a bien servi le pays
M. Emile Xehnder, président du gouvernement fribourgeois, entouré du colonel André Dessibourg, commandant du Rgl. inf. mont. 7, passant en revue le bataillon 15, et le major Henri Hully.
l.e Régiment infanterie montagne 7, commandé par le major Andrfe Dessibourg, a effectué le mois dernier son cours de répétition de trois semaines durant, lequel il participa aux grandes manœuvres du 3e
Corps d'Armée au centre des Alpes. Avec les autres régiments de la Division montagne 10, commandée par le Colonel divisionnaire Roch de Diesbach et. qui représentait le parti bleu, il eut à défendre ses posi¬
tions contre les attaques des « rouges ».
Plusieurs soldats fribourgeois ont été appelés, dans le cadre de ces manœuvres, servir dans des régiments d'autres cantons. Ils soutin¬
rent i\ leur honneur la comparaison avec des troupes chevronnées. Il y eut certes des heures pénibles que partagèrent ofliciers, sous-ofliciers et soldats: pentes abruptes à escalader sac au dos, service de veille dans la nuit glacée, absence totale de confort. Pourtant, tous retien¬
dront, sans doute le souvenir inoubliable de ces journées passées dans un cadre si grandiose.
On comprendra que le reporter de Fribourg-Illustré n'ait pu suivre les soldats fribourgeois pendant ces difficiles manœuvres. A l'inten¬
tion de ses lecteurs, il tint néanmoins à rendre visite aux quatre batail¬
lons lors de leurs cérémonies de prises de drapeaux au début de ce cours de répétition. Ci-dessus, nous avons retenu trois instantanés de la cérémonie qui se déroula i\ Planfayon pour le Bataillon 15 com¬
mandé par le major Henri Butty et, ci-dessous, trois autres instanta¬
nés concernant le Bataillon 10 aux ordres du major Raphaël Barras et, qui prit possession de son étendard au camp militaire du Lac Noir.
Un détachement d'honneur accompagne le drapeau du bataillon 15 qui, (photo ci-dessous) défile à l'issue de la cérémonie.
Vue générale de la cérémonie de la prise de drapeau du bataillon 16 au camp militaire du Lac Noir.
Le major Raphael Barras, commandant du bataillon 10. Ci-dessous:
la fanfare du régiment qui participa à toutes les manifestations des divers bataillons pendant ce cours de répétition.
A dessein, nous avons réuni sur cette même page quelques instan¬
tanés concernant les bataillons 7 et 14, puisque leurs commandants, les majors Albin Demierre et Pierre Rime, quittent leur commande¬
ment à la lin de cette année après l'avoir exercé pendant cinq ans.
La cérémonie de la prise de drapeau du bataillon 7, cérémonie à laquelle se rapportent nos quelques photos, s'était déroulée à Broc.
Mais c'est à Treyvaux, au terme de ce cours de répétition, que le major Albin Demierre prit congé de son bataillon. A cette occasion, le colonel André Dessibourg ne manqua pas de relever les mérites du major
Les officiers de la place de mobilisation de Bulle assistèrent à cette cérémonie.
Demierre qui fut le premier commandant du bataillon infanterie mon¬
tagne 7 et qui, à ce titre, sut souder les compagnies régimentaires d'autrefois.
Quant au bataillon 14, il s'était réuni sur la place de stationnement de la télécabine Charmey-Vounetz, pour la cérémonie de la prise de son drapeau. Ainsi, c'est dans son village d'origine, que le major Pierre Rime eut l'honneur de présider cette manifestation, entouré de l'amitié de ses nombreux conbourgeois. Kt c'est à Bulle, dans sa ville de domicile, qu'il eut encore l'honneur de commander l'ultime délilé de son bataillon. Tout Bulle semblait s'être donné rendez-vous dans la Grand-rue et sut apprécier l'impeccable présentation de nos soldats.
Lors de la remise de l'étendard sur la place de la Promenade, le colonel André Dessibourg releva également les mérites du major Pierre Rime qui quitte ce bataillon 14 après l'avoir servi pendant 23 ans.
Vue générale pendant la prise de drapeau du bataillon 14 sur la place de
stationnement de la télécabine Charmey-Les Dents Vertes. Ci-dessous: Le major Pierre liime annonçant son bataillon 14 au colonel Dessibourg.
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5000 ans de chant
Pour la cinquième fois depuis la fondation de la Confrérie, les titu¬
laires de la médaille papale Bene Merenti de tout le canton se sont rassemblés la veille du .Jeûne fédéral. La messe et l'assemblée tradi¬
tionnelle se déroulèrent cette année à Notre-Dame de Bourguillon, l'un des hauts-lieux de la dévotion à Marie. Comme de coutume, les membres de la Confrérie se retrouvèrent nombreux puisqu'ils furent une centaine à venir se recueillir devant la Vierge. Aux anciens s'étaient joints les nouveaux titulaires ayant mérité cette distinction au cours de l'année écoulée. I.'office religieux fut suivi d'une brève assemblée tenue sous la présidence de M. Paul Mossu, professeur à Fribourg.
Ci-dessous: A l'intérieur du .sanctuaire de liouitjuillou.
M. Olhrnar fauchant recevant sa médaille des mains du doyen André Demierre, révérend curé de Siviriez. Ci-dessous: la Cécilienne de Mas- sonnens.
Ils jure.nl si nombreux que le photographe dut les répartir en deux j/roupes ! Photos Roland Dougoud, Fribourg
line fête émouvante à Massonnens Le jour du Jeûne fédéral, la paroisse de Massonnens s'apprêtait à fêter quatre de ses chantres émérites ayant accompli chacun un demi- siècle d'activité au lutrin d'église. Hélas, au début de la cérémonie, l'un d'eux M. Philippe Gremaud fut subitement terrassé. Dieu ne l'a-t-il pas appelé pour lui donner sa plus grande récompense? La cérémonie se poursuivit néanmoins, mais profondément empreinte de tristesse. Et la fanfare ne vint pas au sortir de l'église jouer l'aubade prévue. Par contre, la Cécilienne in corpore et, de nombreux parois¬
siens se rendirent au domicile d'un autre vétéran, M. Othmar Pau- chard, qui, physiquement handicapé, n'avait pu se rendre à l'église pour recevoir sa décoration.
Au premier plan: entourant M. Euijène (iobet, déjà titulaire île lu dis¬
tinction pontificale depuis quelques années, MM. Alfred el Armand Gobet, nouveaux médaillés.
12
line médaille «Bene Merenti» à Villarepos Encore un chantre d'église jubilaire! Dans le courant de cet été, en effet, la paroisse de Villarepos-Chandossel fêtait dans l'allégresse générale la remise de la médaille Bene Merenti à M. Alexis Carrel, en reconnaissance des éminents services rendus durant 46 ans au lutrin paroissial. Un office solennel fut célébré par l'abbé Marcel Hegelba- cher, Rd curé, tandis que le sermon de circonstance était prononcé par l'abbé Charles Delamadeleine, Dd curé de Ponthaux. Le chœur d'hom¬
mes placé sous la baguette de M. Raphaël Perler, instituteur, inter¬
préta quelques fort beaux chants de circonstance. A l'issue de la céré¬
monie, la fanfare villageoise offrit au jubilaire une joyeuse aubade avant de conduire le cortège dans un restaurant de la localité où eut lieu le repas communautaire.
Relevons que le nouveau médaillé a siégé plusieurs années au Con¬
seil communal de Villarepos, qu'il est boursier de la Société de chant et qu'il préside aux destinées de la caisse Raiffeisen locale. Une belle somme de dévouement à l'égard de la communauté!
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La future église de Cheiry en construction Il y a quelques semaines s'est déroulée à Cheiry la bénédiction de la première pierre du futur sanctuaire, œuvre de M. Jacques Dumas, architecte à Lausanne. La cérémonie religieuse à laquelle participè¬
rent la plupart des paroissiens fut présidée par Mgr Henri Marmier.
La commission de construction que dirige M. Marcel Thierrin pense que la consécration de la nouvelle église aura lieu à Pâques 1967.
Notre photo: Sur le chantier de la nouvelle église, le jour de la béné¬
diction.
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Une belle famille de chez nous
En ce début de septembre, une nombreuse famille se réunissait à La Roche. On célébrait en effet les 42 ans de mariage de M. Auguste Gremaud et de son épouse, née Jeanne Brodard. Avec beaucoup de courage ils ont élevé une famille de neuf enfants, soit sept filles et deux garçons. Voici parents et enfants réunis avec les 30 petits- enfants.
Photos Gérard Périsset, Est,avayer-le-Lac et Pierre Charriôre, Bulle
le verger de Chfibles,
pôle d'attraction de la paysannerie suisse Le verger collectif de Cliables retient depuis quelques années l'at¬
tention des agriculteurs et arboriculteurs de notre pays. Dans le cou¬
rant de cet été, la Société vaudoise des améliorations foncières que préside M. Alfred Jaunin, conseiller national à Fez, a visité le verger broyard et deux fermes ultra-modernes bâties sur le territoire com¬
munal de Châbles. Cette journée, qui remporta un très vif succès, était honorée de la présence de M. Georges Ducotterd, conseiller d'Etat. Notre photo: M. Maurice Monney, président du Syndicat d'améliorations foncières de Châbles, accueille les quelque 350 par¬
ticipants.
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LA DÉSALPE EN GRUYÈRE
|Non,cetarmailli ne fait point partie de la désalpe. Bien qu'arborant fière¬
ment le bredzon. Il s'agit du doyen des participants à la première marche populaire de Fri- bourg du 3et 4 sep¬
tembre. M. Henri Perroud, dit « le Petit barbichu », célèbre marque¬
teur du Musée Sainte - Rebibe à Clarens. Il est âgé de 84 ans. Notre photo le montre à l'arrivée, après avoir accompli 20 km de marche. II porte avec une lé¬
gitime fierté la mé- daille argentée bien méritée.
Photo K.T.V., Fribourg
En quittant le plancher des vaches!
A 18 ans, elle bat déjà un record: celui d'être la plus jenue pilote fribourgeoise. En effet, âgée de 18 ans seulement, Mlle Chantai Dou- goud, iaborantine au Centre de transfusion sanguine de la Croix- Rouge suisse à Lausanne, vient de passer avec succès son examen pour l'obtention du brevet de pilote à l'aérodrome de Rennaz (Vd). Bien qu'elle travaille à Lausanne et qu'elle se soit entraînée sur une place vaudoise d'aviation, elle est une authentique fribourgeoise, non seule¬
ment d'origine, mais également de domicile. Elle habite en effet Rue où son père, M. François Dougoud, exploite un salon de coiffure.
Ci-dessous: Les 25 enfants de Vécole de Monlel (Glane) ont eu une chance exceptionnelle de faire leur baptême de l'air à l'occasion de la promenade scolaire. C'est un avion quadri-place, du type Morane- Saulnier, qui, piloté par leur instituteur, M. Dominique Ayer, leur fit découvrir un aspect nouveau de leur canton. Une leçon de géographie dont tous les élèves se souviendront! Photo prise à l'aérodrome d'Ecuvillens.
Photo d'un écolier
S-.- I
La deuxième quinzaine de septembre voit chaque année les nom¬
breux troupeaux regagner la plaine après avoir passé l'été sur les hauts paturages des préalpes fribourgeoises. La désalpe donnait lieu autrefois à tout un cérémonial. Les exigences de la circulation ont malheureusement fait presque complètement disparaître un folklore qui ne manquait pas de charme. La plupart du temps, les troupeaux sont déplacés aujourd'hui en camion. C'est plus rapide, mais moins poétique certainement. Aussi, lorsqu'un armailli descend de l'alpe en conservant la tradition, le passage de son troupeau constitue-t-il un spectacle qui ne manque point d'admirateurs. Ainsi, notre photo¬
graphe a pu saisir le magnifique troupeau de MM. Florentin et Eloi Borcard de Vaulruz — le premier nommé étant syndic de cette com¬
mune —, alors qu'il descendait des hauteurs des gorges de l'Evi, à Neirivue, pour gagner une gite, au-dessus du Pâquier, où une halte de quelques jours précède l'ultime retour à Vaulruz. Rien n'y manquait, ni le train ce chalet, ni le cheval baté, ni les fleurs ornant les têtes des plus belles du troupeau.
Photo Joël Gapany, Bulle
Une verrée bienvenue. Ci-dessous: le vrai train de chalet.
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Laissez cuire une heure ou plus si la viande vous paraît dure. Peu avant de servir, salez, poivrez et ajoutez à la sauce un filet de vinaigre aux piments que vous laissez cuire quelques instants, puis une bonne tasse de crème. Servez le lièvre dans un plat et nappez-le de la sauce passée aussi bien que possible.
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Une cioix fi Brenleire
Le dimanche 18 septembre 1966, un groupe de quatorze montagnards de Fribourg a érigé une croix au sommet de la Dent de Brenleire ("2353 ni.
d'altitude).
En fait, si cette montagne avait déjà été couronnée d'une croix de bois, elle n'a malheureusement pas survécu aux assauts redoublés des tempê¬
tes et des rigueurs de l'hiver.
C'est ainsi que l'idée d'ériger une nouvelle croix surgit dans l'esprit de MM. Georges et René Ba>riswyl et Pierre Egger, de Fribourg, qui en prirent l'initiative et entreprirent le financement de l'expédition. Cette croix, nous la voulions aussi solide que le roc et capable de vaincre toutes les intempéries. C'est pourquoi, il fut décidé de la faire en aluminium.
Le transport du matériel se fit en voitures privées par la vallée du Gros- Mont, jusqu'au lieu dit le « Jeu de Quilles ». De là, au moyen d'un treuil il fut amené au chalet du Croset.
L'étape suivante, du chalet au sommet, fut très laborieuse. En effet, de véritables expéditions furent organisées pour amener environ 250 kg de ciment, gravier et l'eau nécessaire. Il s'agissait de porter à dos d'hom¬
me sur les sentiers escarpés de Brenleire des charges parfois lourdes de plus de 20 kg par personne.
Le dimanche 4 septembre, grâce aux excellentes conditions atmosphé¬
riques, le socle, d'une hauteur de 70 cm. put être cimenté, ce qui trans¬
forma le sommet en un véritable chantier, au grand désarroi des chamois!
Le jour du Jeûne fédéral, enfin, la croix d'aluminium, d'un poids total de quelque 110 kg fut hissée, en six pièces détachées jusqu'au sommet.
Ce fut pour chacun un « chemin de croix », d'une durée de près de cinq heures, car, acheminer des pièces dont la plus grande mesurait 3 m. 20 et pesait plus de 30 kg, sur des sentiers rendus glissants par la récente neige, n'était pas une sinécure!
La croix fut alors boulonnée et scellée dans son socle.
La cérémonie qui se déroula ensuite, dans le décor extraordinaire des montagnes, avec la mer de brouillard recouvrant la plaine, fut à la fois grandiose et émouvante. L'abbé Conrad Oucotterd, professeur au Collège St-Michel, à Fribourg, célébra la messe et prononça une brève allocution dans laquelle il dit, entre autres, le plaisir qu'éprouveront les alpinistes de découvrir cette belle croix, après les durs efforts de la montée.
La bénédiction de la croix et un chant mirent fin à cette cérémonie qui fut une belle fête d'action de grâce pour tous les participants qui se souviendront encore longtemps de cette journée radieuse.
C'est autour d'une bonne fondue et d'un verre de vin que tous se retrouvèrent dans la vallée, avant de se séparer.
Il convient de remercier ici tous les « sherpas » qui ne ménagèrent pas leurs efforts, et l'armailli, M. René Buchs, pour sa précieuse collabo¬
ration et sa coutumière hospitalité.
Enfin, nos remerciements vont à toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à l'érection de cette croix et à son financement.
Puisse la croix de Brenleire implorer la bénédiction céleste sur ce beau pays de Gruyère et puisse-t-elle contribuer à faire rayonner la paix sur toute la terre.
E.
Photos P. Egger, Fribourg
La croix vient d'être érigée au .sommet de Brenleires. I.'abbé Conrad Ducotterd, professeur au Collège St-Micliel, va célébrer la messe à 2353 m. d'altitude.
De véritables expéditions furent organisées pour amener sur ce haut sommet quelque 250 kg de ciment et de gravier, sans compter l'eau nécessaire. Enfin, la croix, d'un poids total de 110 kg, fut hissée en six pièces détachées.
A gauche:
le montage de la croix.
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Le Grand Prix Duval à Beauregard
Il y a un peu plus d'un mois, le club de pétanque de Beauregard- Fribourg organisait le premier Grand-Prix Duval auquel prirent part plus de 160 joueurs. L'organisation, de même que le marquage des jeux enchantèrent joueurs et dirigeants. On remarquait la présence notamment du vice-président de la Fédération tunisienne de pétanque, de M. Varrin, président de la Fédération suisse, de plu¬
sieurs membres de son comité et de M. Borloz, trésorier de la Fédé¬
ration internationale. Parmi les joueurs, relevons les noms de MM.
Ferraud et Theiler, champions du monde, Comby et Putallaz qui avaient obtenu leur titre de champions suisses sur ce même empla¬
cement l'année passée. Il y eut bien sûr une foule de spectateurs fort intéressés. Enfin, le temps radieux contribua aussi à la parfaite réussite de la manifestation dans cette ambiance particulière de la pétanque. Les parties se disputèrent avec sportivité pour l'attribu¬
tion des deux challenges Disch-Schaerly et Café Beausite.
Photos Henri Spycher, Fribourg
Quelques membres du comité d'organisation, ainsi que les représentants de la Maison Martini & Rossi, fabricant du fameux Pastis Duval.
A droite : M. Ferraud, champion du monde, entouré de ses compa¬
gnons de triplelle.
L'emplacement de jeu du Grand prix Duval organisé par le club de pétanque Beauregard-Fribourg.
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tecte: le terrain ayant été choisi selon des critères de prix, d'accès, d'ensoleillement, d'orientation des pentes, de protection contre les vents, des qualités du sol et de l'environnement, qui définissent les condi¬
tions générales de l'intégration au site, l'étude du bâtiment reposa sur deux points d'appui: la thématique et la rythmique.
La thématique — le développement de l'idée — c'est la solution du problème fonc¬
tionnel ou bien, en d'autres termes, la recherche de la satisfaction des besoins
Des hauteurs dominant tes Sciernes d'Albeuve, Védifice nous dévoile ses autres façades entourant Ventrée principale, trait d'union entre les deux parties principales de Védiflce.
L'analyse du programme du Préventorium établi par le maître de l'ou¬
vrage amena les architectes à distinguer deux secteurs installés dans chacune des deux ailes principales de Védifice: Celle orientée vers le panorama de la vallée de la Gruyère et la Dent de Corjon et qui est réservée aux enfants (à droite) et celle orientée vers le sud-ouest, face à la Dent de Jaman, où sont installés les services généraux (à gauche).
exprimés par le programme. En ce qui concerne la réalisation du nouveau Pré¬
ventorium fribourgeois des Sciernes d'Al- beuve, l'architecte put se féliciter de la qualité et de la précision du programme établi par le maître de l'ouvrage.
La thématique est alors un travail d'au¬
tant plus passionnant que le maître de l'ouvrage se prête au jeu, discute les idées, pénètre, avant le premier maître d'état, dans le monde bâti que l'architecte lui
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tion de ce nouvel édifice, la satisfaction la plus correcte des besoins, la solution la plus parfaite des fonctions de l'édifice ne saurait suffire à créer œuvre d'archi¬
tecture.
Alors intervient la rythmique, applica¬
tion sensible de la connaissance: par le choix raisonné des matériaux et du systè¬
me constructif qu'il implique, de la recher¬
che de l'économie, c'est la définition du module qui donne l'échelle, des] trames qui rythment le plan, les coupes, les façades.
Lors de l'inauguration, M. Alphonse Roggo, ancien directeur de la Santé publique, eut des paroles de gratitude envers tous ceux qui œuvrèrent à celte réalisation.
Les enfants avaient préparé avec joie quelques chants sous la conduite de leurs dévouées monitrices et sœurs.
Les deux secteurs de l'édifice
Tel qu'il se présente aujourd'hui, ce nouveau préventorium pour enfants comprend deux secteurs: celui des services généraux avec sa salle à manger, sa cuisine, son infirmerie et ses locaux pour le person¬
nel, et celui de l'habitation des enfants qui comprend trois groupes identiques pour 20 enfants chacun. Chaque groupe dispose de quatre chambres à cinq lits, d'une salle de cure et de jeu, d'une salle de classe, d'une unité sanitaire et, bien entendu, d'une chambre-bureau pour la surveillante.
Les deux secteurs sont réunis par le hall, salle de réunion et de ren¬
contre des groupes, salle d'accueil des enfants et des visiteurs. C'est sur ce hall que s'ouvre la chapelle, oratoire pour la méditation mais également sanctuaire.
La solution en semi-duplex adoptée pour le bâtiment des enfants répond à deux préoccupations majeures: insertion naturelle dans la pente du terrain et orientation optimale^identique pour toutes les chambres. D'autres part, la desserte par une rue intérieure permet d'assurer à chaque groupe une autonomie appréciable. Enfin, les demi-étages articulés sur le niveau sanitaire-surveillante évitent la rupture d'étage visuelle et psychologique en créant une transparence du bâtiment à hauteur d'oeil. Par l'unité de groupe ainsi maintenue, cette disposition donne à l'enfant un sentiment de sécurité favorable à sa guérison.
La visite du bâtiment permet de voir comment les pièces de jour composent, au niveau du sol, une unité travail, jeux, repos, avec la
Au cours de la collation qui suivit, M. Clément Delacombaz, vice-syndic
d'Albeuve, gratifia son auditoire de quelques jolies mélodies. La grande salle à manger, en ce jour d'inauguration. Divisible en trois parlies, elle permet d'accueillir les 60 enfants de la maison.
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Dix ans de fructueuse collaboration
Cette réalisation destinée à recevoir en permanence une soixantaine d'enfants menacés de tuberculose, est le fruit de 10 ans de fructueuse collaboration entre institution privée, semi-publique et publique, ayant uni leurs efforts pour donner à l'enfant une maison de convales¬
cence digne de sa valeur humaine et de sa destinée spirituelle.
C'est en 1(.)5(> en effet, que l'administration de la Mutualité scolaire publiait un aide-mémoire situant les mesures à envisager pour lutter efficacement contre les menaces permanentes de tuberculose, notam¬
ment par le développement d'une coordination dans le domaine de Dans les -salles de jeux. On appréciera loul particulièrement le shjle très
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l'organisation des cures destinées aux nombreux enfants menacés de tuberculose. De ce premier rapport, naquit une collaboration fruc¬
tueuse entre la ligue fribourgeoise contre la tuberculose, la Mutualité scolaire et la Société de médecine du canton auxquels se joignit la fondation Jeanne-Marie. Ces trois organismes constituèrent en 1961 le conseil de fondation du Préventorium fribourgeois.
Pour cette réalisation, un investissement de 1,8 million a été con¬
senti. La fondation Jeanne-Marie, dont la regrettée Mme Félix Glasson était l'inspiratrice, a versé 400 000 francs, la Société des Produits Nestlé 180 000 francs, l'Etat de Fribourg 450 000 francs, la Mutualité scolaire 80 000 francs, la Ligue contre la tuberculose 50 000 francs, le fonds de secours des assurances-maladie 50 000 francs, la Loterie romande 5 000 francs, le Sport-Toto 4 000 francs et « Pro Juventute » 3 000 francs. La subvention de la Confédération a été de 158 000 francs.
Le jour de l'inauguration
Le jour de l'inauguration, la bénédiction du nouvel édilice fut donnée par le doyen Louis Pilloud, révérend curé de Gruyères. M.
Alphonse Roggo, conseiller d'Etat et ancien directeur de la Santé publique, salua les nombreuses personnalités présentes, sans oublier les sœurs de la congrégation religieuse française qui a accepté de gérer l'établissement. Il s'agit des Sœurs dominicaines de la Présentation de la Vierge à Tours, qui tiennent déjà l'Aérium « Le Rosaire » et le Chalet des enfants aux Sciernes. Les paroles du magistrat furent sou¬
lignées par un chœur qu'entonnèrent gentiment les enfants. Au cours de la collation qui fut ensuite servie, on entendit encore M. Clément Delacombaz, vice-syndic d'Albeuve, qui, de sa voix de ténor, gratifia les convives de quelques jolies mélodies.
Si, par son architecture extérieure, la bâtisse est quelque peu décon¬
certante, elle offre, à l'intérieur, toutes les commodités. Elle a élé conçue spécifiquement pour l'usage qui en sera fait.
La chambre-bureau de la surveillante. Photos P. Charrière, Huile
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l'ne, aérienne sur le nouvel édifice. On remar¬
que au centre les quatre cours et places tie jeu entourées du bâtiment principal, des deux ailes abritant les salles de classe, et enfin du groupe sportif prolongé par l'aile abritant les ateliers pour les travaux ma¬
nuels et l'éducation gestuelle. C'est le bureau d'architectes (ieorges Rossel de Fribourg qui a présidé à la réalisation de ce vaste com¬
plexe.
C'est en 11)32 que .Mgr Besson confiait à sa sœur, Mlle Anne-Marie Besson, et au chanoine François Charrière, alors direc¬
teur du bureau diocésain des œuvres de charité devenu par la suite Caritas, le soin d'ouvrir à La Verrerie, près de Semsales, la première institution de chez nous qui don¬
na aux enfants déficients mentaux l'ins¬
truction el l'éducation appropriée à leur état. Cette maison pouvait recevoir norma¬
lement une quarantaine d'enfants. Mais les demandes d'admission se faisant toujours, plus nombreuses et urgentes, on en vint à héberger presque constamment plus de 50 enfants.
Le transfert à Fribourg
Après plus de 30 ans d'existence, cette institution, qui avait été installée avec des moyens modestes dans une ancienne maison de maître plusieurs fois transformée et agrandie, ne répondait plus aux exigences actuelles de l'éducation des handicapés mentaux. Les nom¬
breuses études entreprises aboutirent finalement à l'abandon de la propriété de La Verrerie, difficilement adaptable et trop à l'écart. Et décision fut prise de construire, sur la base de ces 30 ans d'existence,
L'association du Foyer SI-Joseph a déjà à son actif la réalisation du Centre de formation professionnelle de Courtepin dont on voit l'ensemble des bâtiments.
un nouvel institut à Fribourg même. C'est ainsi que la maison de maî¬
tre trop petite est devenue aujourd'hui la grande maison des Buisson- nets, mieux adaptée à tous les problèmes de l'éducation des enfants privé sd'une partie des moyens donnés à chacun de nous. A ce sujet, il convient de souligner d'entrée de cause le bienfait de toute mé¬
decine sociale et surtout de l'assurance-invalidité.
Grâce À la compréhension et à la générosité des Révérendes Sœurs du Bon Pasteur, qui méritent de vifs remerciements, un magnifique terrain de 31 000 m2 put être acquis pour le prix de Fr. 200 000.—, soit moins de Fr. 7.— le m2. Orienté sur le versant sud-ouest de la pai¬
sible colline de Bellevue, avec un panorama remarquable, largement ouvert sur la ville de Fribourg et les préalpes, cet emplacement béné¬
ficie en outre de bonnes voies de communication dont une station de trolleybus à quelques minutes. Le transfert de l'institution à Fribourg procure encore l'avantage de pouvoir bénéficier plus largement des services de l'Institut de pédagogie curative de l'Université, comme de rester aussi plus étroitement en contact avec les parents et, les divers services sociaux intéressés. Cette nouvelle sit uai ion permet enfin d'assurer plus facilement la collaboration d'un personnel qualifié, qui a la possibilité de se perfectionner en continuant à fréquenter divers cours spéciaux à proximité.
Aux Buissonnets, on vit comme en famille
Plusieurs conceptions furent envisagées pour la construction de cet établissement. Une exigence fut cependant d'emblée admise, celle consistant à répartir les enfants en groupes familiaux d'un nombre variable selon les catégories; chacun de ceux-ci devant en outre être doté de tous les locaux et installations nécessaires à l'organisation d'une vie aussi proche que possible de celle d une famille naturelle.
Ces groupes familiaux auraient pu être logés, soit dans des pavillons séparés, soit dans un seul bâtiment. C'est cette dernière solution qui fut retenue pour « Les Buissonnets ». On a toutefois recherché la solu¬
tion qui permet de séparer très nettement chaque groupe en les ins¬
tallant dans de confortables appartements, tout à fait indépendants, biens situés sur des étages différents.
L'élaboration des plans et, la direction des travaux de construction furent confiés au Bureau d'architectes Georges Rosset, à Fribourg;
les études d'ingénieur à MM. Nidegger et Clément, ingénieurs civils, tandis que les études de chauffage et ventilation ont, été faites par l'ingénieur Georges Amblet.
Paul €IVELLI
Entrepreneur diplômé
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Le bâtiment principal, ses deux ailes, et le groupe sportif
Le complexe immobilier se compose tout d'abord d'un bâtiment principal qui com¬
prend au centre les divers services géné¬
raux, vraie « plaque tournante » de la mai¬
son. Dans chacune des deux ailes, séparées par une cage d'escaliers et un ascenseur, se situent les appartements des groupes fami¬
liaux, ce qui représente de chaque côté 5 groupes de 13 à 15 enfants. Cette combi¬
naison permet d'accueillir au total 130 à 150 enfants, groupés selon leur caractéris¬
tique, leur langue maternelle et leur degré de développement.
Les salles de classes sont implantées à l'est du bâtiment principal en deux ailes de 2 fois 3 salles chacune, ce qui fait au total 12 classes s'ouvrant directement sur 4 cours et places de jeux extérieures, bien séparées et réservées aux différentes caté¬
gories d'enfants.
Les liuissonnets, c'est d'abord une école pri¬
maire avec des méthodes d'emseiynemenl adaptées aux possibilités de chaque enfant infirme.
Au fond, parallèlement, au bâtiment principal, se situe le groupe sportif, égale¬
ment accessible des deux côtés. Il com¬
prend une halle de gymnastique spéciale¬
ment équipée et de dimensions réglemen¬
taires; une piscine couverte et chauffable, utilisable toute l'année et s'ouvrant en été sur une pelouse abritée en plein sud ; une petite salle pour la rythmique individuelle, la physiothérapie et l'ergothérapie, le bureau scolaire, un local pour le matériel, puis, dans le prolongement nord mais orienté vers l'ouest, sept ateliers pour les travaux manuels et l'éducation gestuelle.
Outre les 4 cours de récréations situées devant les classes, et la pelouse attenante à la piscine, un parc de loisirs est aménagé sur l'arrière. Il comprend diverses instal¬
lations et engins de jeux, conformes au développement, des aptitudes physiques et, à l'imagination de l'enfant. A cela s'ajoute une place de football.
Aux liuissonnets, on vil comme en famille. Im cellule esl le groupe fami¬
lial. Celui-ci est formé d'une éducatrice religieuse ou laïque, d'une moni¬
trice qui est son adjointe et de 12 à 15 enfants groupés de manière que le milieu familial constitué soit le plus favorable au développement des facultés de l'enfunl. Les repas, préparés par la cuisine centrale, sont apportés par des chariots chauffants. Ils sont pris en famille avec, l'cdu- calrice et la monitrice du groupe. Le grand balcon permet de varier le cadre des repas.
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Eduqaer les enfants déficients, c'est leur apprendre tout ce qui leur sera nécessaire dans la rie quo¬
tidienne.
L'avenir de l'handicapé mental se situe dans les travaux manuels. Son intégration future dans ceux-ci trouve, dès l'école spéciale, son orientation, tant à partir de simples gestes stéréotypés qu'à partir d'autres plus ou moins compliqués.
La visite d'un appartement Chacun des dix apparte¬
ments, entièrement indépen¬
dant, comporte tous les avan¬
tages des pavillons séparés sans en avoir les inconvénients.
Visitons l'un de ces appar¬
tements.
On y découvre tout d'abord une ravissante salle à manger contiguë à un office, lequel est relié à la cuisine du sous-sol par un passe-plat. Dans la salle de séjour et de jeu, chaque enfanl à la joie de disposer de sa peti¬
te armoire pour ses jouets et ses objets personnels. Le dodo se fait dans deux chambres de cinq à six lits, ou dans l'une des trois petites chambres indi¬
viduelles munies de lavabos et de WC et qui sont réservées pour les enfants agités.
L'éducatrice du groupe et son adjointe disposent cha¬
cune de leur propre chambre, à l'intérieur de l'appartement bien sûr. Chacune de ces unités comprend encore un groupe sanitaire avec lavabos, bain, douches et lave-pieds, 1111 grou¬
pe de WC pour les enfants el une toilette pour les éducatri- ces, un local de vestiaire el chaussures dans lequel chaque enfant dispose à nouveau de son propre casier. Les deux responsables de chaque groupe familial ont encore à leur dis¬
position une chambre de tra¬
vail avec de grandes armoires pour la lingerie, ainsi qu'un local pour le matériel de net¬
toyage, la petite lessive et le débarras. Enfin, un grand bal¬
con de 25 mètres de long orien¬
té à l'ouest permet de prendre les repas et de faire la sieste en plein air.
Les appartements sont di¬
rectement reliés aux divers services généraux comme au groupe des classes par une cage d'escalier et un ascenseur suffisamment grand pour transporter en une seule fois tout un groupe familial.
C'est avec foie que l'on joue à construire « Les liuis- sonnets ».
I,'atelier de formation gestuelle pour la vannerie. Ci- dessous: le modelage,. firâce au savoir-faire et à la pa¬
tience des maîtres dévoués, des progrès surprenants sont enregistrés.
