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Des mesures ont révélé qu'une rue bordée d'arbres subit un abaissement de 25% de la pollution

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'mas

REFLETS FRIBOURGEOIS REVUE BIMENSUELLE 28 MA! 1993 N° 10 Fr. 3.50

Quel avenir pour les paysans de montagneî

Vuarmarens: village des gens Heureux

Centre sportif de Sales: un bijou dans un écrin

Le défi du mouvement Raiffeisen

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Uepuis une décennie, la pro¬

tection de l'environnement est devenue une préoccupa¬

tion fondamentale des Suis¬

ses A Fribourg aussi, les gens prennent progressivement conscience de ce problème jugé comme étant grave de conséquences pour la santé de l'être humain et même de la plupart des oiseaux et ani¬

maux.

Votre nez pique et vous tous¬

sez de plus en plus? Ne soyez pas surpris! Ce sont là les nom¬

breuses conséquences de la pollution qui se répand avec une rapidité inattendue sur notre planète La question classique qui nous vient d'emblée à l'esprit: qui sont les coupables? La tentation est facile de rejeter toujours la res¬

ponsabilité sur les autres Mais les autres, c'est vous, c'est nous, c'est moi. Nous sommes tous impliqués dans ce grave problème qui a un effet catas¬

trophique sur l'avenir de l'homme sur cette terre Com¬

ment allons-nous enrayer le mal, redonner à notre envi¬

ronnement la qualité de l'air dont nous avons besoin pour vivre?

La circulation automobile, les chauffages, les industries, les feux de tous ordres contri¬

buent à la détérioration de l'air. Autre observation inquié¬

tante, en ville la température est sensiblement plus élevée qu'à la campagne, donc enco¬

re plus de gaz toxiques, des volutes qui, par les vents, se déposent sur les cultures et se retrouvent sur nos tables. Jus¬

qu'à quand pourrons-nous res¬

pirer sans porter des mas¬

ques?

Et puis il y a les déchets qui ont augmenté d'une manière fulgurante et qui constituent un autre grand problème de la civilisation actuelle Toujours plus de surfaces bétonnées qui empêchent l'infiltration de l'eau. De nombreux ruis¬

seaux sont mis sous tuyaux, alors que trop de rives sont bétonnées Les boues d'épura¬

tion sont épandues dans les champs où le bétail se nourrit et dont nous mangeons la viande

La fertilité du sol est sérieuse¬

ment menacée par la pollu¬

tion dont les sources principa¬

les sont les pluies acides, un usage abusif d'engrais ou de déchets de toutes sortes Les terres les plus riches sont sen¬

sibles à une trop forte dose de sel due à l'évaporation de la nappe phréatique Sur les coteaux, comme en monta¬

gne, l'érosion est à craindre Un jour viendra où, durant l'hiver, il faudra absolument suppri¬

mer le salage des routes et envisager l'assainissement des décharges

Les arbres aussi souffrent de la pollution de tous les avions

qui sillonnent le ciel et de la fumée qui s'échappe des che¬

minées des grandes usines, sans parler du trafic automo¬

bile qui, annuellement, répand quelque 400 000 tonnes de plomb dans l'air. Des mesures ont révélé qu'une rue bordée d'arbres subit un abaissement de 25% de la pollution. On estime qu'en l'an 2000 près du quart des espèces végétales auront disparu ou seront en voie de disparition si rien n'est entrepris d'ici peu.

La perception du bruit peut également s'avérer pénible quand il est continu. Il gêne le sommeil, provoque des maux de tête ainsi que des troubles digestifs et cardiaques Si les grandes entreprises, sous la contrainte de lois, pren¬

nent des mesures afin d'atté¬

nuer la formation de pollu¬

tion, les petits pollueurs que nous sommes, au contraire, ne cessent d'accroître leur pro¬

duction de déchets nocifs Nous polluons, donc nous détruisons Notre vie sera un jour en péril. A moins que- mais n'attendons pas demain.

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SOMMAIRE

28 MA11993 N° 10

Une économie alpestre fébrile

Les décisions prises récem¬

ment par les autorités fédé¬

rales risquent bien d'avoir une portée psychologique et économique négative, en ce sens qu'elles font état de la volonté de séparer la politi¬

que des prix avec la politi¬

que des revenus.

ECONOMIE

Mouvement Raiffeisen:

résister à la concurrence FOLKLORE

Un mariage de tradition NOTES MUSICALES 450 chanteurs à Matran

VILLAGES DE CHEZ NOUS

Escale à Vuarmarens 8

ÉNERGIE

Huit millions pour une centrale solaire 14 ÉCONOMIE

Une Chambre au service du canton 15 LE MONDE DU CHEVAL

Fribourg: hôte d'honneur 17

Vivre à Vuarmarens

Situé aux confins du district de la Glane, Vuarmarens est un village blotti au fond d'un vallon où l'agriculture est particulièrement enracinée.

Un coin de terre très calme où la poste et la laiterie sont les points de rencontre des habitants qui vivent en très bonne harmonie.

LES SPORTS

Championnat de cross à Fribourg 19 LE PATÊ D'INTCHE-NO

Din mon piti velâdzo 21 HUITIÈME DISTRICT

Nos compatriotes de Monthey

et Lausanne 24 LES SPORTS

Centre sportif de Sâles 27 NOS AINES

Les personnes âgées sur les planches 31 TERRE DE FRIBOURG

Une économie alpestre inquiète

La paysanne au musée 32

Un bijou de trois millions C'est la commune de Sâles qui se l'est offert avec la par¬

ticipation de celles de Mau- les, Romanens et Rueyres- Treyfayes, lesquelles font partie de la même paroisse.

Ce bijou, c'est le centre sportif inauguré récemment par les autorités communa¬

les et la population de cette région.

NOUS LES JEUNES Camp pour la jeunesse Jeunesse et francophonie

PATRIMOINE

Fontaine de la Samaritaine

38 43

NOTRE COUVERTURE:

La montée à l'alpage

qui se dit aussi «poya» au Pays de Fribourg, est une peinture d'André Currat sur laquelle nous voyons un troupeau de vaches et des armaillis autour du chalet des Cressets, près de Grandvillard.

Photo tirée du livre «Frontons et poyas» d'Alain Glauser, Editions Ides et Calendes, Neuchâtel.

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ÉCONOMIE Ml i\

Banques Raiffeisen de Fribourg Romand:

résister à une concurrence qui s'annonce de plus

en plus importante

C'est à Remaufens, village de la Basse-Veveyse, que les délégués de la Fédération des Banques Raiffeisen de Fribourg Romand se sont rencontrés pour la 76e assemblée générale qui s'est tenue sous la présidence de Gaston Menoud, de Sâles. Ils ont été accueillis en chansons par le chœur d'enfants et par Jean-Jacques Deillon qui, dans son allocution de bienvenue, a précisé que la BR remaufensoise avait été fondée en 1908 et qu'aujourd'hui elle compte 174 membres avec une somme de bilan de dix millions de francs. En automne prochain, elle aura l'honneur d'inaugurer de nouveaux locaux du fait de l'élargissement de son rayon d'action qui va s'étendre à toute la Basse-Veveyse.

Ije comité de la fédération.

Denis Villard, syndic de Remaufens, lors de son message aux délégués.

notre pays. Sur les 59 établissements ban¬

caires que compte à l'heure actuelle le groupe de Fribourg Romand, 43 ont une somme de bilan inférieure à 20 millions et 16 dépassent ce montant. Au cours de l'exercice 92, la somme de bilan de la fédé¬

ration s'est accrue de 5,4% pour atteindre 1,089 milliard de francs, alors que les coopérateurs ont augmenté de 3,87%

pour un effectif actuel de 13 521 mem¬

bres. Les avances, prêts et crédits se sont accrus de 4,74%, passant ainsi à 925 mil¬

lions à la fin de l'année 92, le fonds d'épar¬

gne de 7,81 %, les placements hypothécai¬

res de 4,64%, alors que la pression sur la marge d'intérêt a été compensée par de nouveaux fonds d'épargne. Après avoir procédé à des amortissements d'un mon¬

tant de 3,74 millions, le bénéfice net se monte à 1,55 million de francs.

Sociétaires en augmentation

Dans son rapport présidentiel, Gaston Menoud a relevé que les expériences acquises dans le cadre de la politique structurelle se sont avérées concluantes et qu'en unissant les efforts par une régiona¬

lisation et une collaboration encore plus étroite entres elles, les Banques Raiffeisen seront à même de maîtriser le processus d'adaptation en cours dans le secteur ban¬

caire. D'autre part, avec la concurrence qui est de plus en plus forte tant sur le plan du financement que du fonds de pré¬

voyance et des assurances, le mouvement Raiffeisen se doit de tout entreprendre pour résister aux grandes banques de

Les membres dirigeants ayant accompli 25 ans d'activité

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ÉCONOMIE

Changement au comité de la fédération Au nom des délégués, le président Gaston Menoud exprima sa vive reconnaissance à deux membres dévoués du comité, Marcel Panchaud, trésorier, et Jean-Pierre Cor- pataux, responsable de la publicité, les¬

quels avaient présenté leur démission.

Pour les remplacer, l'assemblée a, sur pro¬

position du comité, élu par applaudisse¬

ments Christian Vauthey, d'Ursy, pour la Glâne, et Germain Kolly, de Grolley, pour le Lac et la Sarine. Le président a égale¬

ment eu l'honneur de récompenser onze membres dirigeants ayant accompli vingt- cinq ans d'activité. Ceux-ci ont été grati¬

fiés d'un cadeau.

Au cours de ces débats, les délégués ont eu le plaisir d'entendre le conseiller d'Etat

Félicien Morel, responsable des finances Allocution de bienvenue de Jean-Jacques Deillon.

Les deux nouveaux membres du comité: Christian Vauthey, Ursy, et Germain Kolly, Grolley. cantonales, qui a parlé de l'effondrement du marché immobilier, de la relance éco¬

nomique, de l'aide aux chômeurs, qui sont actuellement près de 4000 dans le canton, de l'assainissement des finances de l'Etat, etc. Jean-Pierre Rossier, sous- directeur de l'Office de révision à Lausan¬

ne, a quant à lui émis quelques réflexions sur la votation du 6 décembre 1992 et sur l'avenir du mouvement Raiffeisen dans notre pays qui a enregistré 30 000 nou¬

veaux membres l'an passé pour une som¬

me de bilan qui a atteint 48 milliards de francs.

Une assemblée qui s'est prolongée par un apéritif offert par la commune de Remau- fens et un message de son syndic Denis Villard, ainsi qu'un repas rehaussé par une allocution de Rose-Marie Ducrot, syndique de Châtel-St-Denis, et des pro¬

ductions du chœur mixte et de la fanfare.

Texte et photos G. Bd

Membres dirigeants ayant accompli 25 ans d'activité

Placide Thierrin, Surpierre Conrad Scherly, La Roche

Jean-Pierre Corpataux, Courtion- Misery

François Sonney, Semsales Gilbert Fracheboud, Lessoc Joseph Kiinzli, Grolley-Ponthaux Antoine Emmenegger, Marly Jean-Pierre Limât, Givisiez-Gran- ges-Paccot

René Fragnière, Gruyères-Enney Joseph Doutaz, Gruyères-Enney Michel Beaud, Sorens

La banque qui appartient à ses clients.

Rendez-nous donc visite au guichet!

C'est avec plaisir que nous vous conseillerons.

BANQUE RAIFFEISEN REMAUFENS Gérante: Jacqueline Gremion Tél. 021/948 95 93

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FQJJOORE

Costume et coutumes:

un mariage de traditions

Des membres du comité de la FFCC. De gauche à droite: Marius Hayoz, Paul Zbinden, Cyril Renz et André Castella.

Pour les membres de la Fédération fribourgeoise du costume et des cou¬

tumes, revêtir celui de son groupe local à l'occasion d'une céré¬

monie ou d'une mani¬

festation est un peu comme une fête à laquelle on se prépare avec plaisir et grand soin: ce n'est pas à considérer comme un déguisement scénique que l'on dépouille à la sortie...

part d'Albert Jaquet, qui rele¬

va le cas semblable de Dom- pierre. Le risque de perte pour notre patrimoine est réel et il faut y remédier avant qu'il ne soit trop tard.

Un cours pour moniteurs de danse

Le point marquant de cette assemblée aura sans aucun doute été le projet de cours de

formation pour moniteurs de danses populaires. En effet, les groupes de danses folklo¬

riques sont très recherchés et bien fréquentés, mais pour pouvoir exercer leur art avec satisfaction, ils doivent en connaître parfaitement les pas et l'harmonie. D'où le projet proposé, expliqué avec préci¬

sion par Cyril Renz, membre du comité. Celui-ci ne cacha

pas que la formation exigera beaucoup des participants. A travers deux ans de cours et de séminaires, sanctionnés par un certificat final, elle permettra aux futurs ensei¬

gnants d'acquérir un savoir approfondi. Le financement sera assuré partiellement par le candidat et par la fédéra¬

tion. Un dépliant informatif vient d'être réalisé à l'inten¬

tion des personnes intéres¬

sées.

Un avenir assuré

Le mandat de Marius Hayoz et de son comité arrivant à terme, Albert Jaquet, avec l'autorité que lui conférait son titre de premier président et président d'honneur de la fédération, demanda que l'on ne change pas l'équipe en place, qui a si bien œuvré pendant ces trois ans. Il rap¬

pela au passage les noms des présidents tous méritants, et parfois éminents comme Pier¬

re de Zurich, Henri Naef, René Binz, Marie-Thérèse Daniels, Louis Page et bien d'autres, qui se sont succédé à la tête de la fédération. Pour lui, on ne change pas une équipe qui gagne et qui réus¬

sit. On lui laisse le temps de récolter le fruit de ses efforts.

Texte et photos J.S.B.

Le Yodler-Club de Granges-Paccot lors de la messe à l'église des Cordeliers.

Récemment, lors de l'assem¬

blée annuelle de la fédération au Restaurant de la Grenette à Fribourg, le président Marius Hayoz releva le travail effica¬

ce que chacun a accompli dans le cadre des groupes locaux. Anne-Marie Yerly, par exemple, présidente de la Commission des patoisants, rappela son désir d'être plus active en faveur de cette langue encore généralement parlée à Treyvaux où elle habite, mais où peu d'efforts sont faits pour encourager sa pratique. Même regret de la

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NOTES MUSICALES

Tout Matran ou presque avait été mobilisé pour la Mini- Cécilienne du décanat de Sainte-Croix dont l'organisa¬

tion avait été confiée au chœur mixte paroissial de ce village sarinois et à un comité ad hoc présidé par M. Albert Macherel. Ce rassemblement de chanteurs et chanteuses de

la rive gauche de la Sarine et du Lac français a procuré un immense plaisir aux 450 cho- raliens qui avaient fait le déplacement pour chanter en chœur et de tout cœur, l'espa¬

ce d'une soirée, mais aussi pour échanger amitié et bonne humeur.

Un souhait: que les jeunes viennent grossir les rangs Si cette Mini-Cécilienne de Matran avait fait l'objet d'un concours musical, la palme de la qualité vocale et de l'inter¬

prétation aurait certainement été attribuée au chœur d'hom-

Le chœur mixte «Le Muguet»

concours à cette soirée musicale.

mes de Barberêche, dirigé par Paul Esseiva. Cet ensemble a en effet ravi la majorité des auditeurs. Le second rang au chœur mixte «Saint-Etienne»

de Belfaùx, le troisième au chœur mixte «Le Muguet»

d'Avry-sur-Matran. Egale¬

ment un bon point au chœur mixte «Saint-Marcel de Cour- tion et au chœur mixte «La Concorde» de Grolley.

Si pour plusieurs chorales l'effectif est trop restreint, pour d'autres l'interprétation est beaucoup trop lente. Mais comme l'essentiel était d'y participer et de vivre une soi-

d'Avry-sur-Matran, qui a prêté son

rée de retrouvailles entre chan¬

teurs et chanteuses, le but a été atteint. Une très belle rencon¬

tre qui a démontré que le chant a encore sa place dans la vie quotidienne des Fribour- geois. Pour la plupart des cho¬

rales, la raison d'exister est res¬

tée la même: chanter la messe, chanter les louanges du Sei¬

gneur avec l'amour de la musi¬

que et le courage d'affirmer une voix chrétienne. La satis¬

faction est à chercher dans l'effort accompli, dans le plai¬

sir de chanter et l'enthousias¬

me à cultiver l'art choral. Que ces chorales restent un cataly¬

seur pour encourager les jeu¬

nes à venir grossir leurs rangs.

Texte et photos G. Bd Une image du chant d'ensemble interprété dans une salle merveilleusement décorée pour la circonstance.

Uespace d'une soirée,

450 chanteurs ont cultivé l'art choral

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VILLAGES DE CHEZ NOUS';:

Bonjour Monsieur le syndic de..

VU ARM AREN S

UN VILLAGE CALME ET DES GENS HEUREUX

Ce village du district de la Glâne est situé sur le versant droit de la vallée de la Broyé, à la frontière avec le canton de Vaud. Vuarmarens se trouve en effet dans une nature enco¬

re intacte, donc dans une campagne verdoyante où il fait bon vivre. Ses habitants sont très attachés à leurs terres qu'ils cultivent avec amour et que pour rien au monde ils ne voudraient quitter, car la région où ils sont enracinés vit. Elle n'a d'ailleurs jamais cessé de vivre. Elle vibre du travail des gens de la terre.

Faire escale dans un village comme Vuarmarens, c'est aussi parler d'une commune quel¬

le qu'elle soit, c'est tenter de savoir ce qu'elle fut pour être en mesure d'expliquer ce qu'elle est devenue. Pour réaliser cette carte de visite sur ce village certainement encore méconnu de bon nombre de nos lecteurs, la rédaction de «Fribourg Illustré» est allée s'entretenir l'espace d'une heure avec son syndic qui, bien qu'étant Vaudois par son origi¬

ne, a du sang fribourgeois dans les veines.

G. Bd

Vue partielle du village de Vuarmarens. PHOTOS G. BOURQUENOUD

Jean-François Calame, trente- huit ans, marié, père de trois enfants, directeur d'une entre¬

prise de génie civil à Moudon, est entré au Conseil communal de Vuarmarens en 1991 en qua¬

lité de syndic. lïès attaché à sa famille, il est passionné par les voyages et consacre une partie de ses loisirs à la pratique du ski.

INTERVIEW FI - Monsieur le syndic, pou- vez-vous nous décrire votre commune?

Jean-François Calame - Elle s'étend sur une superficie de 375 ha, soit 230 ha de terres agricoles, 129 ha de surface boisée, ainsi que 16 ha d'habi¬

tations et infrastructures com¬

munales. Elle comprend une population de 303 habitants, y compris celle de Morlens, petit village qui a fusionné avec notre commune en jan¬

vier 1991. Par cette fusion, Vuarmarens a bénéficié d'une aide financière de l'Etat desti¬

née à l'amélioration du service de défense contre l'incendie, ceci pour la raison que Mor¬

lens se trouve à une altitude plus élevée que Vuarmarens et que le réservoir à disposition ne pouvait garantir une pres¬

sion suffisante pour assurer une intervention efficace de lutte contre le feu. Une con-

(9)

VILLAGES DE CHEZ NOUS

duite a donc été construite jus¬

qu'à Morlens qui, auparavant, était alimenté uniquement par des sources privées. Cette sub¬

vention de l'Etat a également permis d'améliorer la route de liaison entre les deux localités.

- Est-ce que l'infrastructure communale est réalisée?

- Actuellement à l'Etat de Fri- bourg pour approbation, le plan d'aménagement local de la commune de Vuarmarens comprend entre autres une

zone de construction de villas Une ferme qui a fîère allure au centre du village.

La vieille école qui sera reconstruite dans un proche avenir.

construction de la nouvelle école de Vuarmarens, bâti¬

ment qui abriterait non seule¬

ment une salle de classe, la salle du Conseil et l'admi¬

nistration communale, mais également des locaux pour le service de défense contre l'incendie et la poste qui, pour l'instant, se trouve dans la maison du facteur. Pour cette dernière, nous nous sommes approchés de la Direction des FTT en vue d'une participa¬

tion financière, laquelle a répondu favorablement à notre proposition.

Il y a quelques semaines, lors

d'une assemblée des contri¬

buables, le Conseil communal a présenté un avant-projet qui serait à même de résoudre tous les problèmes, aussi bien ceux de l'instruction publique que du service du feu et de la poste.

Etant donné que la popula¬

tion a accepté cette idée et même encouragé les autorités à aller de l'avant sous réserve de la situation financière, nous avons soumis le projet à un architecte qui nous a fourni un plan financier qui va facili¬

ter nos démarches auprès de l'Etat en vue d'obtenir une subvention pour le nouveau

au centre du village et une zone artisanale en bordure de la route qui conduit à Ursy.

Dans le domaine de l'épura¬

tion, notre commune fait par¬

tie de l'Association «EVMC»

qui a été créée il y a quelques années et qui réunit les villa¬

ges d'Esmonts, Vuarmarens, Montet et Chavannes, lesquels sont reliés à un collecteur intercommunal qui amène les eaux usées à la STEP de Lucens. L'infrastructure locale étant également réalisée, il appartient aujourd'hui à cha¬

que privé d'effectuer son pro¬

pre raccordement. Une telle réalisation montre bien le sou¬

ci qu'ont les autorités de cette région pour la protection de l'environnement. La tâche du Conseil communal de Vuar¬

marens a été facilitée en ce sens que les anciens membres de l'Exécutif ont su réaliser des économies à bon escient, ce qui aujourd'hui nous per¬

met d'améliorer la qualité de la vie des habitants.

L'alimentation en eau potable, elle, est assurée pour des décennies dans notre village, même si celui-ci était l'objet d'un développement résiden¬

tiel ou artisanal.

Pour ce qui est de la protection civile, un abri avait été cons¬

truit avant qu'intervienne la fusion de Morlens avec notre commune. Mais comme l'Etat de Fribourg nous oblige à construire un second destiné aux habitants de ce hameau, nous avons imaginé qu'il pourrait être réalisé lors de la

Un brin d'histoire

En l'an 906, ce village se nommait villa Walmarengi. En 1334, c'était Walmarens et depuis 1403 c'est Vuarmarens, du nom germanique Walmär. En 996, Rodolphe III, roi de Bourgogne, et Anselme, prévôt de Saint-Maurice, dis¬

posaient de certains biens appartenant à l'église de Mor¬

lens. Les nobles de Prez avaient eux aussi, à Vuarmarens, des possessions, dont l'un d'eux en faveur de l'hôpital de Moudon, lequel les revendit à l'Etat de Fribourg.

Le petit village qui a fusionné il y a quelques années avec la commune de Vuarmarens doit son nom à un colon allemand appelé Maurilo ou Morilo. Depuis l'an 1111, il se nomme Morlens. En 996, le roi de Bourgogne céda au chevalier Balfred des biens situés dans la vallée de Morlingis. La chapelle Saint-Maurice de Morlens était autrefois église et chef-lieu de la paroisse d'Ursy, laquelle a aujourd'hui une magnifique église dans le village pré¬

cité.

G. Bd 9

(10)

VILLAGES DE CHEZ NOUS

La chapelle Saint-Maurice à Morlens.

bâtiment scolaire, le deuxième abri PC et le service de défense contre l'incendie. Vu que nous avons fait notre demande au moment où la Confédération octroie à nouveau des mon¬

tants importants pour relan¬

cer l'économie, il y a bon espoir pour que nous puis¬

sions réaliser ce projet dans un très proche avenir.

- Alors qu'en est-il de la situa¬

tion financière?

- TVès bonne question! La det¬

te étant pour l'instant peu éle¬

vée, donc supportable, les finances communales sont saines, ceci grâce à un taux fis¬

cal de Fr. 1.05 et une contribu¬

tion immobilière de 2%o. Si notre commune a eu le privilè¬

ge il y a quelques années de bénéficier d'une transaction immobilière importante qui a eu pour effet de mettre un peu de beurre sur les épinards, la

fusion de Morlens avec Vuar- marens a aussi été une excel¬

lente initiative qui, à l'heure actuelle, porte ses fruits.

- En parcourant votre village, nous avons remarqué que l'agriculture est bien enracinée à Vuarmarens?

- En effet, l'agriculture est la branche économique la plus importante dans notre com¬

mune, laquelle n'a par contre aucun espoir de voir s'installer une industrie sur son territoi¬

re, parce que trop éloignée des lignes ferroviaires et des axes routiers. Nous avons encore une quinzaine d'agriculteurs dont les revenus principaux sont l'élevage du bétail et la production de lait. Certains d'entre eux cultivent égale¬

ment de la betterave, des pom¬

mes de terre et un peu de céréales. Notre village ne peut donc connaître qu'un déve-

loppement de caractère rési¬

dentiel ou dans l'artisanat.

Nous souhaitons d'autre part voir s'ouvrir un magasin d'ali¬

mentation qui serait à même de rendre de grands services à notre population.

- Est-ce que votre village va pouvoir garder son identité?

- Personnellement, j'en suis convaincu. Nous allons d'ail¬

leurs tout mettre en oeuvre

Une croix dans les champs:

symbole de protection contre la grêle.

Cette ferme a certainement plusieurs siècles d'âge.

pour la conserver. Nous vivons dans une belle région, calme, proche de la nature.

Sans vouloir s'effacer, les habitants se sentent bien chez eux, car Vuarmarens est un petit paradis du district de la Glâne où nous jouissons d'un climat très sain et d'un enso¬

leillement très agréable.

- Comment est organisée l'ins¬

truction scolaire?

- Nous faisons partie d'un cer¬

cle scolaire qui a réparti les classes primaires de la façon suivante: les degrés I et II sont à Montet, où se trouve égale¬

ment la classe enfantine, les III et IV à Esmonts, les V et VI à Vuarmarens. Les habitants de notre village qui pratiquent des sports ou qui ont des acti¬

vités culturelles et musicales font partie des sociétés de la paroisse d'Ursy, dont fait par¬

tie Vuarmarens.

Autorités communales Jean-François Calame, syndic

Administration - Routes - Constructions

Rose-Marie Bosson, vice-syndic

Culture - Affaires sociales - Instruction publique Pascal Conus, conseiller Agriculture - Forêts Christian Demierre, conseiller

Service et épuration des eaux

Marcel Ducrest, conseiller Service du feu - Protection civile

André Molleyres, conseiller Finances - Aménagement du territoire

Administration communale Willy Dutoit, secrétaire Gilbert Butty, boursier

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VILLAGES DE CHEZ NOUS

- Existent-ils de bons contacts entre autorités et population?

- Notre Exécutif comprend six membres en raison de la fusion de Morlens en cours de législature. C'est la voix du syndic qui fait foi dans les décisions à prendre. Lors des prochaines élections commu¬

nales, l'effectif tombera à nou¬

veau à cinq conseillers.

Pour répondre à votre ques¬

tion, les contacts se font quo¬

tidiennement dans le village, à la laiterie, dans les mani¬

festations villageoises et paroissiales, les assemblées communales, les séances des commissions, les sociétés, etc.

Moi-même qui travaille cha-

toujours plus de temps parce qu'il y a de plus en plus de paperasse qui nous vient de Fribourg et de Berne. Désireux de suivre de très près l'évolu¬

tion de notre commune et d'assurer son avenir, le Conseil communal tient chaque semaine une séance de travail dans un esprit de parfaite col¬

légialité. Avec une si belle équipe à l'Exécutif, il n'y a pas de raison que je ne sois pas à l'aise pour assumer ma fonc¬

tion de syndic J'en suis même très heureux.

- Avez-vous, au nom des auto¬

rités, des souhaits à exprimer?

- Que le projet déjà énuméré dans une précédente question

Lélevage et la production du lait sont les principaux revenus des paysans de ce village.

que jour à Moudon, j'ai des contacts très étroits avec les habitants de Vuarmarens qui viennent à mon domicile, me lancent un coup de fil ou que je rencontre dans la rue. Et comme il existe une très bonne entente au sein de l'Exécutif, une ambiance bon enfant se diffuse et se propage au sein de la population.

- Vous sentez-vous à l'aise dans votre fonction de syndic?

- Etre syndic d'une commune, si petite soit-elle, n'est pas cho¬

se facile à l'heure actuelle.

L'administration vous prend

puisse se réaliser sans qu'il soit une charge trop lourde pour les finances communales. Que nous puissions gérer les deniers des contribuables comme l'ont si bien fait nos prédécesseurs et que la gestion de notre commune soit un exemple pour les futures gé¬

nérations. Que notre com¬

munauté villageoise demeure ce qu'elle est, et que la po¬

pulation accorde encore et toujours cette hospitalité cha¬

leureuse que nous lui connais¬

sons.

Interview réalisée par Gérard Bourquenoud

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VILLAGES DE CHEZ NOUS SOCIÉTÉ

Acheteur de lait durant trente-quatre ans

Au centre du village de Vuar- marens, un bâtiment entière¬

ment rénové qui a l'allure d'une école. C'est la fromage¬

rie qui, le 30 avril dernier, a changé d'exploitant. En effet, après avoir été durant trente- quatre ans l'acheteur de lait des quinze producteurs de cet¬

te région glânoise, Constant Oberson a pris sa retraite.

A son arrivée dans cette locali¬

té, la production de lait était

exigeant avec les producteurs, lesquels ont joué le jeu dans la qualité du lait. En plus de la fabrication des produits lai¬

tiers dont la vente était assurée par son épouse Estelle, laquel¬

le apportait également sa col¬

laboration à la fromagerie lorsque le personnel était en congé, cet acheteur de lait s'est également occupé de l'engrais¬

sement de quelque 300 porcs.

En avril dernier, la Société de

Constant Oberson dans le local de fabrication avec ses installations modernes.

de 483 000 kilos par an, aujourd'hui elle a dépassé le million de kilos. La location versée par cet exploitant durant les trente-quatre ans atteint également le million de francs. Ce montant a été utili¬

sé à bon escient par la socié¬

té de laiterie qui a doté cette fromagerie d'installations mo¬

dernes, facilitant ainsi le tra¬

vail du maître fromager qui a transformé quelque 30 mil¬

lions de kilos de lait en froma¬

ge de Gruyère, pour lequel son fabricant a obtenu il y a quel¬

ques années la médaille d'or de la Société suisse d'industrie laitière. Pour atteindre la moyenne de 19,2 points sur 20, Constant Oberson a dû être

laiterie de Vuarmarens, avec la collaboration du baron du fromage et de la Fédération fribourgeoise des sociétés de laiterie, lui a exprimé sa recon¬

naissance au cours d'une soi¬

rée animée par un quatuor de la fanfare d'Ursy, au sein de laquelle Constant Oberson est encore un membre assidu et qu'il présida pendant plu¬

sieurs années.

A l'heure où le labeur sept jours sur sept n'est plus qu'un souvenir, ils ont tous deux quitté ce coin de terre glânois pour vivre une retraite bien méritée dans leur chalet des Paccots.

Texte et photo G. Bourquenoud

Une société décadente?

C'est à la mode de parler de la décadence de notre société occidentale. On songe tout naturellement à l'invasion de la drogue qui se montre désormais en plein jour, sous le regard apitoyé de la police et jusque sous les fenêtres du gouvernement. Et à la montée du crime jusque dans le milieu des cols blancs, qui a longtemps bénéficié d'une indiscutable aura de respectabilité, entre d'autres mani¬

festations de désarroi.

Ce sont là sans doute les signes extérieurs d'un dérapage spirituel et moral plus profond, plus diffus et plus perni¬

cieux. On voit ainsi éclore des indices de rejet de diverses valeurs fondamentales auxquelles s'identifie notre civili¬

sation occidentale et chrétienne.

L'espèce de déification de tout ce qui est «naturel» prend de plus en plus des formes consternantes par leur absolu¬

tisme. Car en effet, dans la mesure où la défense de tous les éléments de la nature prend le pas sur la défensive et la survie de l'homme, on assiste là à un véritable renverse¬

ment des valeurs aussi inquiétant qu'à l'avènement de la société industrielle, où tout semblait bon à prendre dans la nature, résolument mise à sac et au profit exclusif de l'être humain.

Les pires exemples ont été donnés par les grandes zones industrielles du début du siècle, et encore tout récem¬

ment par la découverte du désastre naturel, social et humain, produit de l'idéologie communiste, où l'homme et la nature ont plongé ensemble dans l'enfer.

Cette exploitation du milieu semble fort heureusement avoir fait place à un retour à l'humanisme chrétien de la Renaissance, voire du Moyen Age, en vertu duquel la sur¬

vie de l'homme est indissociable de celle de la nature.

Mais cette symbiose vitale ne doit pas faire oublier que, de tout temps, l'humanité, bien que partie intégrante de la nature, en a toujours constitué un élément privilégié et prioritaire.

Les nouvelles idéologies qui tendent à donner la primau¬

té à tout prix sur n'importe quel élément naturel - un buisson, un arbre, un animal quel qu'il soit - procèdent d'une dérive spirituelle alarmante pour l'avenir de notre société et même de notre civilisation. L'esprit de la chré¬

tienté condamne autant l'exploitation irrationnelle de la nature par l'homme qu'une déification de la nature à son détriment.

L'arbre qui crée des nuisances ou qui devient menaçant pour l'homme doit être abattu - ce qui ne justifie pas l'anéantissement de toute la forêt! L'animal élevé par l'homme spécialement dans des buts déterminés pour le nourrir ou le soigner doit être sacrifié - ce qui ne justifie ni massacres intensifs, ni souffrances et tortures.

Le maintien de la primauté de l'homme sur son environ¬

nement est une valeur essentielle qui mérite d'être défen¬

due dans le cadre des lois naturelles qui découlent de la symbiose indispensable à la survie de l'un et de l'autre. Il est vrai que le chemin à suivre pour y parvenir n'est pas facile à trouver ! (SPS) Claude Manzoni

(13)

, «POINTS DEREPÈRE

Les talents de Charly

Il a embelli toutes les hydrantes de ce village glânois.

C'est au pied du Moléson que Charly Ciccaglioni a grandi.

Depuis tout enfant déjà il était doué pour le dessin. Sa boîte de crayons couleurs ne le quit¬

tait jamais. En grandissant, il s'adonna à la peinture, ce qui devint sa passion. Agé de 38 ans, la stature d'un athlète, le sourire enfantin, toujours joyeux, il a su se faire aimer des enfants. Avec patience, il leur apprend l'art pictural.

Chez lui, les bambins se sen¬

tent bien et le petit studio où l'artiste habite est parfois trop exigu pour contenir tout ce joli monde bruyant et turbu¬

lent. Charly est déjà fort con¬

nu par les jolies hydrantes qu'il a si magnifiquement décorées. Etabli depuis 3 ans dans la Glâne, à Châtonnaye, il y coule une existence paisi¬

ble. Homme à tout faire, il sait bricoler, jardiner, peindre, jouer de la guitare. Il met volontiers ses dons au service de sa commune. Sa dernière création est une boille à lait qu'il a divinement embellie.

Représentant trois superbes vaches, dans un décor cham¬

pêtre verdoyant et fleuri, com¬

me l'incomparable Gruyère où Charly est né. Amoureux de la nature, il va souvent en forêt

Une boille à lait qui porte son empreinte.

pour se ressourcer, toujours accompagné de son vélo. Les indigènes du village glânois lui sont reconnaissants pour avoir rendu presque humaines ses hydrantes si laides et froi¬

des lorsqu'elles n'ont pas eu la visite de Charly l'enchanteur.

Marinette Jaquier Texte et photos

(14)

La plus grande centrale solaire d'Europe:

une réalisation de plus de

huit millions au MonUSoleil

4.»

Quelques cellules solaires vues de plus près. PHOTO G. BD

Gigantesque, la centrale solaire du Mont-Soleil construite sur les hauts de St-Imier et qui a été inau¬

gurée il y a une année.

Bien qu'elle soit impres¬

sionnante à l'œil, elle ne représente pourtant qu'une goutte d'eau dans notre production d'électricité.

Sise à une altitude de 1270 m, cette centrale est en mesure de fournir 500 kilowatts de courant alternatif par enso¬

leillement optimal. Théori¬

quement, son rendement énergétique devrait atteindre 720 000 kilowattheures par an, soit 40% en hiver et 60%

en été, assurant ainsi les besoins de 200 ménages, avec une tension de départ de

La centrale du Mont-Soleil, sur les hauts de St-Imier. PHOTO EEF

16 000 volts et une tension de service de 840 volts. Une telle installation ne suffit même pas à couvrir l'augmentation annuelle de la consommation électrique en Suisse. Pour ce faire, il faudrait mettre quatre installations de ce type en ser¬

vice chaque jour!

Cette centrale solaire, considé¬

rée comme étant la plus gran¬

de d'Europe, s'étend sur un terrain d'une superficie de 20 000 m2, tandis que les cel¬

lules solaires réparties sur 10 650 panneaux occupent une surface de 4575 m2. Cette construction a coûté 8,4 mil¬

lions de francs investis pour 50% par les douze sociétés que comprend le consortium et l'autre moitié par le canton de Berne et le Fonds national pour la recherche énergétique.

Les EEF sont la seule entrepri¬

se fribourgeoise à avoir parti¬

cipé à cette réalisation.

EEF en 92:

un bilan très positif

Les abondantes chutes de pluie de l'année 92 ont permis une production de 642,4 mil¬

lions de kWh contre 504,4 kWh en 91. Cette amélioration a eu pour conséquence une diminution des achats d'élec¬

tricité, malgré une augmenta¬

tion de la consommation. Les produits d'exploitation se sont élevés à 262,1 millions de francs, soit 3,8% de plus que l'année précédente. Cela est dû à la progression de la consom¬

mation et à la hausse des tarifs intervenue au 1" janvier 92. Le résultat de l'exercice a ainsi permis la constitution d'une provision de huit millions de francs pour différer de six mois la prochaine hausse des tarifs, initialement prévue pour le début de l'année 94, ceci du fait de l'augmentation des prix d'achat d'électricité.

Un montant de 5,5 millions a donc été versé à l'Etat au titre de bénéfice, comme d'ailleurs l'intérêt du capital de dotation qui se monte à 3,3 millions de francs.

G. Bd

(15)

ÉCONOME

Chambre fribourgeoise du commerce et de l'industrie:

depuis 75 ans au service de l'économie cantonale

De gauche à droite: MM. Uebersax, Pittet, Blumer, Blanckart, Thiébaud et Pilloud (secrétaire).

L'organisation faîtière de l'économie cantonale tenait le 6 mai dernier, en la salle de la Prillaz, à Estavayer- le-Lac, sa soixante-quinziè¬

me assemblée générale.

Devant un parterre composé d'actionnaires et de repré¬

sentants gouvernementaux, la partie statutaire, ronde¬

ment menée par l'actuel pré¬

sident, M. Hans Blumer, réélu pour un nouveau man¬

dat par acclamation, vit l'adoption de nouveaux sta¬

tuts dictés principalement dans le souci de supprimer la dualité entre la Chambre fribourgeoise du commerce, de l'industrie et des services et la Société fribourgeoise du commerce et de l'indus¬

trie, source de confusion.

Ces nouveaux statuts, rédi¬

gés par M. André Uebersax, directeur, ont été également approuvés à l'unanimité par les actionnaires.

Comme l'a relevé M. Michel Pittet, conseiller d'Etat, direc¬

teur de l'économie, des trans¬

ports et de l'énergie, venu apporter les félicitations du Conseil d'Etat pour les trois quarts de siècle de la CFCI, 1918, l'année de sa création, a connu une grave crise écono¬

mique à l'échelle de celle que nous subissons actuellement:

l'histoire se répète donc, pour¬

tant, par la voix de M. Pittet, les autorités fribourgeoises sont conscientes qu'il faut Un auditoire attentif.

«tout mettre en œuvre pour soutenir la relance de l'écono¬

mie du canton». Et de préco¬

niser différentes solutions, notamment l'accueil de nou¬

velles entreprises par l'attracti- vité que représenteraient de bonnes conditions fiscales, les zones industrielles et les pro¬

cédures, notamment. L'Etat procédurier... un frein au développement économique.

«Plutôt que d'agir par voie de décrets, de taxes, d'interdic¬

tions, d'autorisations, etc.,

notre classe politique ne devrait-elle pas finalement aussi avoir le réflexe condi¬

tionné envers elle-même qui consisterait, dans chaque décision qu'elle prend, à faire une étude d'impact... sur l'éco¬

nomie cette fois-ci», préconise M. Uebersax, tandis que M.

Blumer lance un appel aux pouvoirs publics afin que ces derniers renforcent les quatre piliers de l'économie de mar¬

ché que sont la liberté profes¬

sionnelle et d'entreprise, la garantie de la propriété, la liberté de conclure des con¬

trats et la libre concurrence.

La panacée, selon Franz Blanckart, directeur de l'Offi¬

ce fédéral des affaires écono¬

miques extérieures, peut venir de l'actuel projet d'accord final de l'Uruguay Round et par le GATT (Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce).

Le futur connaît la réponse.

Dans l'immédiat, et avant de jouir du fauteuil de centenaire promis par M. Pittet, la CFCI, en plus de ses activités coutu- mières, a mis à l'ordre du jour différents projets qui se con¬

crétiseront cette année encore, notamment le soutien de l'ini¬

tiative des jeunes «Pour notre avenir dans l'Espace euro¬

péen», initiative qui a été déposée à la Chancellerie fédérale après la votation du 6 décembre.

Marinette Grandjean

15

(16)

Index des salles Pays de Fribourg Exclusivité

FRIBOURG ILLUSTRÉ Assemblées - Conférences - Con¬

grès - Manifestations diverses - Banquets de sociétés - Repas de noces - Séminaires.

District de la Glâne ROMONT 037/52 27 21 Restaurant de la Poularde 10 à 250 places - A - B - C - N - S ROMONT 037/52 26 98 Hôtel-de-Ville

300 places - A - B - C - N - S RUE 021/909 58 25 Salle des Remparts

Jusqu'à 500 places - A - B - C - N - S SIVIRIEZ 037/56 13 31 Auberge du Lion-d'Or

30 à 250 places - A- B- C- E- N- S VILLAZ-ST-P1ERRE 037/53 11 87 Auberge du Gibloux

15 à 250 places - A - B - N District de la Broyé CHEYRES 037/63 11 66 Hôtel de la Grappe

50 et 200 places - A - B - N ESTAVAVER-LE-LAC 037/63 10 40 Salle de la Prillaz

50 à 500 places - A - B - N - S GRANDSIVAZ 037/61 24 62 Relais du Marronnier

Jusqu'à 200 places - A - B - N

Tout cela résumé en cinq sigles, ainsi que le nombre de places.

A = Assemblées et conférences B = Banquets de sociétés C = Congrès

E = Expositions N = Repas de noces S = Séminaires

MONTAGNY-LA-VILLE 037/61 24 93 Auberge de l'Union

100 pl. - A - B - N - dortoirs 100 pl.

ST-AUBIN / FR 037/77 11 31 Auberge des Carabiniers 10 à 200 places - A - B - N District de la Gruyère ALBEUVE 029/8 11 13 Auberge de l'Ange

Jusqu'à 300 places - A - B - C - N BROC 029/6 13 13 Hôtel-de-Ville

500 places-A-B-C-E-N-S BULLE 029/2 72 56 Restaurant Les Halles

40 à 240 places - A - B - C - E - N CHARMEY 029/7 11 34 Auberge du Chêne

60 places - A - B - C - N CHARMEY

Hôtel du Sapin

150 places- A-B-C-N-S CRÉSUZ 029/7 12 86 Hôtel du Vieux-Chalet

Jusqu'à 250 places - A - B - C - N ÉCHARLENS 029/5 15 15 Auberge de la Croix-Verte 120 places - A - B - N - S

ENNEY 029/6 21 19 Auberge de la Couronne

80 places - A - B - N

GRANDVILLARD 029/8 11 26 Hôtel de la Gare

80 à 300 places -A-B-C-N-S GRUYÈRES 029/6 19 33 Hostellerie des Chevaliers Jusqu'à 100 places -A-B-C-N-S JAUN 029/7 82 06 Hôtel de la Cascade

50 et 120 places - A - B - N - S LA ROCHE 037/33 21 62 Auberge Le Belvédère

15 à 120 places-A-B-C-N-S LA ROCHE 037/33 21 27 Restaurant des Montagnards 20 - 40 et 80 places - A - B - N MORLON 029/2 71 58 Café-Restaurant Gruyérien

10 à 120 places - A - B - N - S NEIRIVUE 029/8 11 05 Auberge du Lion-d'Or

10 à 550 places -A-B-C-N-S PONT-LA-VILLE 037/33 37 40 Rest, de l'Enfant-du-bon-Cœur 400 places - A - B - N

SÂLES 029/8 81 12 Hôtel de la Couronne

Jusqu'à 350 places - A - B - N - S VUADENS 029/2 12 93 Hôtel-Restaurant des Colombettes 15 à 180 places-A-B-N-S VUADENS 029/2 74 66 Hôtel de la Gare

10 à 500 places -A-B-C-N-S 029/7 23 23 District de la Sarine

ARCONCIEL 037/33 11 25 Auberge des Trois-Sapins 25 à 150 places - A - B - N - S FARVAGNY-LE-GRAND

037/31 11 30 Auberge du Lion-d'Or

30à 500places-A-B-N FRIBOURG 037/22 49 77 Restaurant de l'Aigle-Noir Jusqu'à 80 pl. - A - B - C - E - N - S

FRIBOURG 037/82 11 11 Restaurant Au Parc Hôtel Jusqu'à250pl. - A- B- C- E- N- S LOSSY 037/45 12 44 Café-Restaurant «Le Sarrazin»

100 places - A - B - N - S MARLY 037/46 44 41 Hôtel de la Croix-Blanche 10 à 150 places -A-B-C-N-S MARLY 037/46 15 38 Restaurant de la Gérine

80à 130places-A - B-C - E - N - S MATRAN 037/42 17 45 Auberge du Tilleul

20 à 200 places -A-B-C-N-S ROSSENS 037/31 14 41 Hôtel du Barrage

10 à 130 places - A - B - N TREYVAUX 037/33 11 53 Auberge de la Croix-Blanche Jusqu'à 250 places - A - B - C - N District de la Singine LAC-NOIR / SCHWARZSEE 037/32 16 32 Fax 037/32 12 66 Hôtel Primerose au Lac

40-100 et 160 pl.- A-B-C-E-N-S District de la Veveyse CHÂTEL-ST-DEN IS/

LES PACCOTS 021/948 71 20 Hôtel-Restaurant Corbetta 10 à 260 places - A - B - N - S PORSEL 021/907 10 40 Auberge-Restaurant

de la Fleur-de-Lys

Jusqu'à 200 places - A - B - N REMAUFENS 021 /948 70 55 Café de l'Avenir

Jusqu'à 150 places - A - B - N - S Hors canton

ABLÄNDSCHEN 029/7 85 50 Hôtel de la Croix-Blanche Jusqu'à 160 places - A - B - N - S

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(17)

LE MONDE DU CHEVAL

Marché-Concours de chevaux

de Saignelégier

Canton

de Fribourg hôte

d'honneur en 1994

La 89e édition du Marché- Concours de Saignelégier de l'année dernière a été d'une très grande cuvée. Elle a laissé un bénéfice de 69 000 francs, portant le bilan de cette mani¬

festation jurasienne à 557 000 francs. Celle de cette année ne sera pas moins grandiose, puisqu'elle arborera les cou¬

leurs du canton de Vaud. Une fête du cheval qui va certaine¬

ment attirer un très nombreux public dans les Franches- Montagnes, du fait qu'au rang des nouveautés il y aura des courses de chars romains à quatre chevaux et des courses campagnardes programmées toutes les dix minutes.

Après Vaud, ce sera le canton de Fribourg qui, pour la seconde fois depuis l'existence de ce marché-concours, sera l'hôte d'honneur de cette manifestation à laquelle parti¬

cipent quelque 50 000 person¬

nes. Nous en reparlerons en temps voulu.

Texte et photos G. Bourquenoud

Le cheval: un animal très prisé par les jeunes.

Quelques pas dans la nature avant de s'élancer sur la piste.

Que de monde pour vivre ce spec¬

tacle unique.

(18)

Le FC Gruyères est l'une des sociétés sportives les plus acti¬

ves de la cité comtale. Présidé par M. Patrick Rossier, il compte aujourd'hui quelque 300 membres et neuf équipes, la première évoluant en 3e

ligue. Ce club va marquer ses cinquante ans d'existence le premier week-end de juin par une grande fête villageoise qui aura lieu sur le terrain des Grands-Bois, à Epagny. Le dimanche 6 juin sera une jour¬

née de retrouvailles des ressor¬

tissants et des habitants de Gruyères qui auront ainsi la joie de vivre des moments d'intense amitié.

Le FC Gruyères a également tenu à associer la jeunesse à cette manifestation sportive en organisant le 29e Mémorial Sekulic, un tournoi qui verra la participation de 220 équi¬

pes.

G. Bd

La première équipe du FC Gruyè- ^ ' res évoluant en 3' ligue. »«C

Retrouvailles pour

les ressortissants de Gruyères

Le Fascisme

C'est un livre sur la cruauté humaine, élevée au rang de politique d'Etat, sur le cynisme et la dégradation morale poussés à l'extrême, sur la négation de toutes les valeurs humaines.

C'est une analyse détaillée de la naissance, de l'épanouissement et de la décadence de l'idéologie la plus obscure de toute l'histoire de l'humanité, peu importe qu'elle se nomme fascisme ou communis¬

me. Ses racines sont les mêmes partout.

Ce livre a profondément marqué la vie de son auteur et, dit-on, en a fait un chef d'Etat.

Ecrit entre 1966 et 1973, le livre ne paraîtra qu'en 1982 et sera tiré à 10 000 exemplaires. Trois semaines seulement après sa parution il est interdit par les autorités et saisi, du moins ce qu'il en reste com¬

me exemplaires dans les bibliothèques publiques. Par quoi ce livre faisait-il tellement peur au régime communiste en Bulgarie?

Par le fait que sans faire la moindre analogie et rien que par le récit ducumentaire, «Le Fascisme» amène le lecteur à découvrir lui- même l'horrible vérité qu'entre le système politique et idéologique nazi et le système communiste, non seulement il n'y a presque aucu¬

ne différence, mais qui plus est, là où différence il y a, elle n'est pas en faveur du communisme

Les Editions Rousseau, CP 54, 1211 Genève 28, tél. 022/788 03 78 ou 788 16 81, fax 022/788 24 44.

(19)

pt-ES SPORTS,

Championnats fribourgeois de cross

Un premier titre pour le talentueux

Jean'François Cuennet

Terrain de sport polyvalent, le Parc de la Poya servait cette année de cadre aux championnats fribourgeois de cross. Cette véritable épreuve d'endurance convient tout spécialement aux athlètes qui excellent d'ordinaire sur les longues distances. Seuls les athlètes d'expérience parviennent à s'illustrer et le livre d'or de ces joutes can¬

tonales en apporte d'ailleurs la preuve.

Après avoir remporté la presti¬

gieuse course de montagne Sierre-Zinal en 1992, Jean- François Cuennet amorce de fort belle façon la saison

nouvelle en sladjugeant son premier titre de champion fribourgeois de cross.

PHOTO NICOLAS REPOND

Un titre qui manquait à sa collection

En l'absence de Marius Hasler - qui s'imposa à dix reprises - Jean-François Cuennet coupa en vainqueur le fil d'arrivée.

Un titre qui manquait encore à la belle collection du Bullois.

Né le 14 février 1961, «Jeff» - comme l'appelle ses copains - a mis toute son expérience dans une course difficile pour mater ses principaux adversai¬

res. Sur un circuit particulière¬

ment gras au fil des tours, le technicien dentiste bullois sut admirablement bien gérer ses efforts pour porter l'estocade au moment opportun.

■'.itgtya

Une motivation particulière Après sa brillante saison 1992 - où il épingla notamment à sa carte de visite la prestigieuse course Sierre-Zinal - Cuennet éprouva le besoin de lever le pied durant quelques longues semaines. Il confiait à l'heure de l'analyse: «En effet, mon périple en pays africain à la fin de l'automne dernier m'a fait oublier quelque peu les cour¬

ses à pied. Et je suis venu à ces championnats fribourgeois sans m'être préparé de façon adéquate», et de s'empresser d'ajouter: «Ma motivation était particulière dans ce sens que j'éprouvais un réel besoin de courir et si possible de gagner».

Habile tacticien

«Jeff» franchit la distance de 10 km qui était imposée à la catégorie élite en 32'45". Un chrono auquel il ne faut pas attacher une importance toute spéciale, car dans ce genre d'épreuve il importe avant tout d'être un habile tacticien. Et c'est précisément dans ce domaine que le Bullois fut le plus habile, du moins que ses plus dangereux adversaires, d'ailleurs tous trois membres de la FSG Bulle. C'est dans l'ultime ronde des huit tours que comportait le parcours que l'athlète gruérien forgea son succès.

Et la cuvée 1993?

Avec le Singinois Marius Has¬

ler et le Bullois Pierre-André Gobet, Jean-François Cuen¬

net reste un athlète de pointe capable de s'illustrer dans des courses majeures de monta¬

gne ou de longue distance. Ce titre de champion fribour¬

geois de cross lui sert de trem¬

plin idéal pour la nouvelle sai¬

son dans laquelle il tient à s'illustrer dans le 10 000 m et à Sierre-Zinal bien entendu. La cuvée 1993 de «Jeff» sera- t-elle aussi de grande qualité?

Une teinte d'optimisme se per¬

çoit déjà maintenant.

cir 19

(20)

Un couple fort sympa portant l'ha¬

billement des années 30.

(21)

LE PATÊ D'INTCHE-NO

Rèchponchâbyo dè ha rubrika,

Albert Bovigny, Rte de Schiffenen 15, 1700 Fribourg.

Têno, pye malin tyè le garde

Têno, on dzouno gruvèrin ke pachâvè por ithre on fin brakonyé, irè gayâ dzoua-r-è né vèyi pè le gârde. On dzoua chtiche l'è chobrâ di j'àrè dè tin, katchi din on bot- salè, pri dè vê Têno a churvèyi, irè chure dè le vêre arouvâ avoui on cha bin tsouhi avô lè rin. Kan l'è vinyê le dèvêle- né è ke rin ne ch'irè pachâ, le gârde ch'è teri pri de la méjon è l'è j'ou chè katchi din on viye l'èthrabyè yô ke l'i betâvan lè dzeniyè. Pè mâlà por li, Têno l'avi yu intrâ è chi l'èthrabyè l'avi na bouna charaye. L'è don j'ou kotâ la charaye è le gârde l'a pachâ tota la né avoui lè dzeniyè.

Le lindèman matin Têno l'è j'ou gouêrnâ kemin dè kothe- ma è kan l'a j'ou bayi le fin a chè vatsè l'a ourâ le parè- thâdzo de la pâ e l'èthrabyè è in l'in tsanpin na bouna fortcha dè fin l'a de a hôta voué : « Ora mè fô bayi a medji a l'âno». Du gouêrnâ, l'è j'ou oura la dzeniyire dèvan d'alâ dèdzounâ. Na vouêrbèta apri, «l'âno» l'è chayê de la dzeniyire, l'a oyu rijolâ pè l'othô è du chi dzoua chè djèmé rèmothrâ din ha kotze.

A. G.

DDV MOJV PITT VELÂDZO Robert Gremaud di Intrè-No

Velâdzo dè grôchè méjon, Bin pyantâyè a l'adrê, Di dzin dè réjon, Ke dèvejon patê.

Payijan grô travayà, Loyà di têrè i chinyà, Ou tnavô dè gran matin, Po gânyi on pou d'èrdzin.

Mè parin l'y chon vinyê, Iro adi bin piti,

Ma l'é vuto krè, Mè chu bin dègremiyi.

Chu j'ou a l'èkoula Aprindre on piti ôtyè, Ekrire a l'intso a la pyonma, Rèkordâ mè dèvê, le livré.

Mè j'yè chè chon inpyâ Dè la byôtâ di chèjon, Lè le furi, pèrto la vèrdyà, Pèrto lè bordzon chè prèpâron.

Lé chyèvu lè chindê di dzà, L'y-é trovâ di balè hyà, Di violètè dou bou-dzinti, Di takounè, di pekôji.

Pèr inke to vin bi, to budzè, Le dzordi l'è hyori i achin bon, Lè j'ojalè chu lè brantsè Inbriyon achebin lou tsanthon.

Le tsôtin, le fin le rèkouâ Din la grandze fan bon chon.

Lè tsan dè byâ i j'èpi d'ouâ Atindon le dzoa dè la mèchon.

A la tsoudanna dou tsôtin, Mè chu indalâ in chubyotin A l'inkontra dè la frètchyà

Yô lè j'oji tsanton dzoyà.

Mè chu kutchi a l'onbro Ou pi d'on pechyin tsâno, Chu lè brantsè verotè on yèrdzja Avui lè j'ayan i fâ fitha.

Din la klèryére di bou, Lé trovâ di frèjètè di bou, N'in d'é ramachâ a bin-pyére Po le pyéji dè granmére.

Pèrto di chinyo dè l'outon, Lè j'oji pyèkon lou tsanthon, Lè ryondênè, lè j'èthorni Modon in binda din d'ôtro payi.

Lè j'âbro foyu tsandzon dè kolà Du le vê pâchon ou dzôno, Du le dzôno a la kolà d'ouâ Lè le pye bi vèrnechâdzo.

lhakon ch'inkotsè a rèvoudre, Le pyantâdzo, le kurti, La bala frété dou dzordi I fâ bi tin, na rin a pêdre.

Mè chu idyi a chayi lè j'armayè Lè j'akuyi a la dêrire pathera, On n'ou la brijon di chenayè, L'armayi n'in da la vouêrda.

T'ché l'evê, la nê a grôchè patè, / tsê pèrto, pèrto i ch'infatè, To l'è byan dè nê, dèje chi lèvè, La bouna têra chè rèpoujèrè.

m

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JOUEZ AVEC DUPLO

«Est-ce vrai que les poules à la ferme DUPLO ont la belle vie?

- Mais non ! Ceux qui le disent sont des ignorants ! Ils ne savent pas qu'il me faut d'abord vérifier si Jeanne - c'est notre fermiè¬

re - a donné assez d'avoine au cheval. Ensuite contrôler si elle a frisé convenablement la brebis. Et que fait le coq - mon mari donc! - sur son clocher? Signale-t-il clairement la direction du vent? Je vous le dis, moi, ce n'est pas une sinécure d'être poule à tout faire! La sieste dans notre confortable grange, je me l'octroie et je ne l'ai pas volée! La grange? Elle est écologique, parfaitement! C'était notre boîte de voyage. Mais comme le dit Jeanne, à la ferme écologique DUPLO, on ne jette rien.

«Voilà, et maintenant, si vous le permettez, je voudrais que Marie, qui vient d'avoir ses 2 ans, se mette à jouer avec ces élé¬

ments DUPLO ronds et faciles à saisir. C'est à elle de faire ce qu'elle entend, pas à moi. »

LE GEL MOUSSANT POUR LE BAIN ET LA DOUCHE Sa mousse est aérienne.

Sa senteur est raffinée.

Cette note de fraîcheur ren¬

force la sensation vivifiante évoquée par les célèbres eaux.

Son flacon s'inspire du célè¬

bre flacon aux abeilles, le dôme et le bouchon repren¬

nent les motifs exacts créés en 1853, mais le corps du flacon est totalement transparent, laissant découvrir les cou¬

leurs des gels en harmonie avec les deux eaux fraîches:

blond pour l'Eau de Cologne Impériale, vert tendre pour l'Eau de Guerlain.

Trucs utiles

La clef tourne difficilement? La graisser avec un peu de paraf¬

fine.

Les carreaux de poêle ternes redeviennent brillants si on les frot¬

te avec du papier de journaux trempé dans une solution d'ammoniaque.

Rouille aux parties métalliques de fourneaux et potagers. Frot¬

ter avec de l'huile chaude.

Les ustensiles de cuivre conservent leur éclat lorsque après lava¬

ge on les frotte avec une peau de daim.

Partons français SALQUENEN

On entend souvent ce nom prononcé à l'allemande. Or, la dési¬

gnation allemande de ce village du Haut-Valais, réputé pour son vignoble et proche de la frontière des langues, est Saigesch.

Son nom romand se prononce «Salquenin».

Cas analogue à celui de la skieuse Chantai Bournissen: la ter¬

minaison de ce patronyme n'est pas non plus allemande.

POURQUOI L'HERBE SE COUVRE*ELLE DE ROSÉE?

La rosée, comme le brouil¬

lard, les nuages, etc., est un des nombreux agents atmo¬

sphériques dont nous avons déjà parlé. Elle est due à la condensation de la vapeur d'eau à proximité du sol.

Nous l'avons dit en parlant du vent: la terre rejette pendant la nuit la chaleur du soleil qu'elle a absorbée durant la journée. En particulier, quand la nuit est belle, l'air pur et frais refroidit la vapeur chaude à hauteur du sol et la transforme en minuscules goutelettes d'eau.

Le matin venu, l'herbe des prés et les feuilles des arbres en seront recouvertes, comme si elles étaient ornées de peti¬

tes perles luisantes.

Pourquoi ce phénomène se manifeste-t-il de cette façon sur les feuilles et surtout sur l'herbe? Parce que la vapeur d'eau qu'elles dégagent se condense directement sur elles, pour une part plus importante encore que la vapeur d'eau qu'elles recueil¬

lent de l'atmosphère.

"Les jeux 0

4 3 6 x 4 9 3 7 2 4 19 4 4 2 13 6 4

CALCUL BANCAL Cette multiplication est visi¬

blement fausse. Mais si vous inversez deux chiffres, elle deviendra exacte. Lesquels?

Solution

Heu P P L X P Z 6 £ 6 P * 9 e P

22

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La frontalere vous propose Farfalle aux légumes de saison

Relativement long, bon marché, pour 4 personnes

1. Cuire séparément les légumes dans de l'eau salée en les gardant cro¬

quants.

2. Retirer et bien égoutter.

3. Faire cuire les pâtes

«al dente» dans beaucoup d'eau salée à laquelle on aura ajouté l'huile.

4. Verser dans une pas¬

soire, bien égoutter et tourner dans le beurre.

5. Faire revenir les fines herbes dans le beurre, ajouter les légumes et bien réchauffer.

6. Mélanger les pâtes et les légumes, dresser sur quatre assiettes préchauf¬

fées et parsemer de fro¬

mage.

Légumes:

150 g de carottes pelées, coupées en dés 150 g de petits pois 4 feuilles de chou frisé,

coupées en lanières 2 choux-raves pelés,

coupés en lanières (ou autres légumes suivant la saison)

400 g de Farfalle (cravates)

1 cuillère à soupe d'huile 20 g de beurre

40 g de beurre

1/2 bouquet de fines her¬

bes, hachées (persil, ciboulette, sauge, aneth) 100 g de Sbrinz

Parlons français

«RENDRE ATTENTIF»

«Jean-Pascal Delamuraz a rendu les députés attentifs au fait qu'une loi... »

On lit tous les jours dans nos journaux des phrases de ce type (il arrive aussi qu'on trouve rendre attentif que... !).

Il s'agit là d'une traduction littérale de l'allemand aufmerksam machen. On dit en français: attirer (ou appeler) l'attention de quelqu'un sur...

Mots de passe

Salut vieux crabe ! Salut vieille branche I

LES BONS MOTS D'ARNAUD

«Dis, maman, «concupiscence», c'est un gros mot?»

Pförns de lieux

GUMEFENS, village

Dérivé en ingos de l'anthro- ponyme germanique Gumulf, Gumolf Cumofens, Gumu- fens.

DOM PI ERRE, village Domno Petro en 1148, Dom- perro en 1228.

Composé comme le précé¬

dent de dom (i) nus (saint) et de Pierre. On distinguait au Moyen Age et même plus tard Dompierre le Grand, qui a conservé son nom et Dom¬

pierre le Petit, dénommé plus tard Carignan.

Humour

L'histoire d'un parc fermé par une immense grille de fer for¬

gé. Un petit garçon, qui a lan¬

cé son ballon par-dessus la barrière, arrête un passant et lui dit:

- Pardon de vous déranger, monsieur. Auriez-vous l'ama- lité de bien vouloir m'ouvrir le portail qui donne accès au parc?

Le type le regarde en sou¬

riant :

- Eh bien, on ne rencontre pas tous les jours des enfants aus¬

si polis que toi ! Je t'ouvre la porte avec plaisir et je te mon¬

tre même comment on fait.

Hi vois, c'est facile, il suffît de tourner la poignée. Comme ça, la prochaine fois, tu pour¬

ras le faire tout seul...

- Merci bien, monsieur. Mais la prochaine fois, la peinture aura séché!

;"Nature ÉVITEZ

DE RECUEILLIR DE JEUNES OISEAUX!

Si vous découvrez de jeunes oiseaux encore peu emplumés et incapables de voler, ne croyez pas qu'ils sont tombés du nid ou qu'ils sont aban¬

donnés par leurs parents. Ces poussins signalent leur pré¬

sence par des appels précis et les parents les nourrissent à intervalles réguliers. Votre commisération est donc par¬

faitement déplacée. Vous pensez pourtant qu'en em¬

portant et en soignant le

«petit oiseau sans défense»

vous le protégerez de la griffe des chats! Grosse erreur! Un oiseau que vous aurez soigné perdra toute crainte atavique et sera bien moins capable de se défendre lorsque vous le relâcherez. Il aura peu de chance de survie et deviendra alors la proie facile d'un envi¬

ronnement impitoyablement hostile

Pages réalisées par Gérard Bourquenoud

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^»msTRJcr im . Une rubrique «hors les murs» de Gérard Bourquenoud

Amicale des Fribourgeois de Mon they:

une activité enrichissante

Le comité à la table de travail

Nos compatriotes établis dans cette cité valaisanne et ses environs ont vécu l'an passé une activité très enri¬

chissante en ce sens qu'ils ont fêté le 25e anniversaire de leur amicale, laquelle a tenu récemment son assem¬

blée générale sous la présidence de Norbert Sallin.

Le président du comité d'orga¬

nisation, Vincent Dousse, a remercié tous ceux et celles qui ont contribué à la réussite de cette fête du 25e. Il déplora la défection du public qui a eu pour effet une perte sèche de quelques milliers de francs pour les organisateurs de cette manifestation.

Moralement, elle demeure un enrichissement culturel et musical qui n'est pas près de s'effacer auprès des auditeurs qui ont assisté à ce concert de haute qualité. Bravo donc à nos compatriotes de Monthey Le comité de l'amicale.

Comité actuel Norbert SALLIN président

Georges SEYDOUX vice-président Jacqueline JOLLIET secrétaire

Michel SONY, caissier Marie-Hélène ROBATEL membre

Rose-Marie FROSSARD membre

Jacques NISSILLE membre

Elisa PETTEN

vérificateur des comptes Francis RUFFIEUX vérificateur

Dominique ANDREY vérificateur

Activités 1993 14 juin:

pique-nique aux Colombettes 20 juin:

loto à Vuadens pour les Colombettes 5 octobre:

sortie annuelle 4 décembre:

St-Nicolas

d'avoir eu le courage d'organi¬

ser une telle fête. Qu'ils en soient félicités et remerciés.

F.B. - FI PHOTOS FÉLIX BRULHART

Distinctions à: Vincent DOUSSE, membre d'honneur de l'amicale;

Simone GAVILLET, insigne de fidélité et fleurs; Norbert SALLIN, cadeau pour 15 années de comité, dont 10 de présidence.

Dans son rapport annuel, le président brossa un tableau des activités de l'année écoulée qui fut marquée par le quart de siècle d'existence de l'ami¬

cale, dont le résultat laisse

apparaître une salle presque vide pour le concert-spectacle animé par le corps de musique

«La Concordia» de Fribourg et par le chœur mixte de la Vil¬

le de Bulle.

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