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UN HORLOGER

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(1)

Seizième Année. — Nu 46 P r i x d u n u m é r o : 10 centimes

P A

Jeudi 13 Juin 1901.

Bureaux: R u e de la S e r r e , 5 8

MM™ OGERE

S U I S S E

ABONNEMENTS

Un a n : Six mois:

Suisse . . . . Fr.6»— Fr. 3»—

Union postale » 12»— » 6»—

Ou s'abonne a tous les bureaux de poste. la Cnaox-dB-Fond§

ANNON6ES

suisses 20 ct., étrangères 25 et. la ligne Offres et demandes de place

•10 centimes la ligne.

Les annonces se paient d'avance.

Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.

Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le j o u r n a l .

Bureau des Annonces: HAASENSTEIN & VOGLER, 32, rue Leopold Robert, CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger.

Chambre suisse de l'horlogerie E n date du 18 mai écoulé, le secrétariat général a expédié, à près de (300 intéressés, une circulaire accompagnée d'un question- naire se rapportant à l'unification des filières dites anglaises.

Le grand n o m b r e des réponses parvenues prouve qu'on a généralement compris l'im- portance de la tentative commencée pour a r r i v e r a l'adoption d'un type de filière bien établi et basé sur une division métrique.

Toutefois, un trop grand n o m b r e d'inté- ressés n'ayant pas encore rempli le ques- tionnaire, nous les avisons que le délai fixé primitivement à lin mai écoulé, est prolongé jusqu'à fin juin courant.

Nous les invitons donc, de la façon la plus pressante, à bien vouloir retourner le questionnaire jusqu'à cette date, à l'adresse suivante :

Secrétariat général de la Chambre suisse de l'horlogerie

La Chaux-de-Fonds.

Correspondance particulière

Nous avons publié dans notre n u m é r o du 2 mai, sous le titre « Les ouvriers et la crise horlogère bisontine » une lettre d'un correspondant, inspirée par un article que n o u s avions reproduit du Moniteur de la bijouterie et de l'horlogerie.

L'auteur de l'article du Moniteur, affir- mait que l'horlogerie de Besançon traver- sait une nouvelle crise des plus graves et pouvant avoir des conséquences fatales p o u r l'avenir ; cet article émanait du reste, de la chambre syndicale des fabricants d'horlogerie de Besançon, ce qui lui don- nait une valeur incontestable.

La lettre de notre correspondant — la- quelle commentait le cri d'alarme de la Chambre syndicale de l'horlogerie de Besan- çon, en y ajoutant quelques réflexions per- sonnelles — nous a valu l'envoi de la cor- respondance suivante, que l'impartialité nous fait un devoir de publier.

Monsieur le Rédacteur en chef,

On nous communique tardivement un numéro de votre honorable journal dans lequel un ano-

nyme parle un peu à la légère de la situation in- dustrielle à Besançon.

Nous vous prions de bien vouloir nous accor- der l'hospitalité de vos colonnes pour répondre à votre correspondant ce qui suit :

Monsieur,

L'article qui vous a inspiré les réflexions aux- quelles nous nous proposons de répondre émane en effet de la chambre syndicale des fabricants d'horlogerie, et était destiné à être inséré par les journaux de notre ville seulement; c'est sans notre consentement que le Moniteur de l'hor- logerie ainsi que quelques autres journaux l'on reproduit.

Il est certain que si nous avions prévu le cas, nous n'aurions pas manqué de faire ressortir une chose que chacun sait à Besançon, mais que l'on peut ignorer au dehors, c'est que si aujourd'hui les bons ouvriers sont en trop petit nombre chez nous, cela tient, non pas seulement à la question des apprentissages, mais aussi et surtout à l'ex- tension importante prise depuis quelques années, par l'horlogerie soignée et de précision à Besan- çon.

Le contingent d'ouvriers d'élite n'ayant pas aug- menté dans une assez forte proportion, il se trouve que les fabricants éprouvent maintenant certaines difficultés à produire et qu'ils sont obli- gés de tenter un effort sérieux pour encourager les apprentissages. De là à prétendre que nous nous débattons dans des difficultés insurmon- tables il y a loin. D'ailleurs, n'est-on pas en Suisse dans cerlains centres en prise avec les mômes difficultés ! En général aussi bien à l'étranger qu'en France, si nous sommes bien renseignés les apprentissages ne se font plus aussi sérieusement qu'autrefois, et cela n'est fait pour réjouir personne.

Vous prétendez également que l'ouvrier horlo- ger ne peut que difficilement se faire une situa- tion à Besançon. Cette insunuation quelque peu malveillante, ne peut guère être prise au sérieux, attendu que chacun sait bien qu'un horloger ca- pable peu* se faire une situation partout et peut- être plus facilement à Besançon qu'ailleurs. En effet, si on considère le grand nombre d'ouvriers suisses qui ont émigré dans notre cité et y ont fait souche, on en peut déduire qu'ils ont trouvé dans la fabrique des avantages plus sérieux que dans un autre centre et qu'ils n'ont pas eu à se plaindre des Bisontins. Nous savons parfaite- ment qu'il y a eu des exceptions, et nous con- naissons quelques ouvriers, voir même quelques chefs d'atelier, qui étant débarqués dans notre ville avec un bagage technique par trop incom- plet, ont du retourner en Suisse afin d'y acqué- rir l'expérience qui leur faisait défaut. Besançon ne faisant que de l'établissage soigné n'occupe en grande partie que de bons ouvriers, c'est la raison pour laquelle les médiocrités ne peuvent pas s'y acclimater.

En général, l'ouvrier suisse qui a passé quel- ques années dans notre ville, ne pense plus à re- tourner dans son pays.

Vous prétendez que chaque année à Besançon une saison morte de plusieurs mois se fait sentir, et prive presque totalement de travail les ouvriers.

Votre erreur est grande, car le chômage est à peu près inconnu chez nos horlogers; les statis- tiques mensuelles du contrôle de garantie peuvent en témoigner.

Vous n'hésitez pas à affirmer sentencieuse- ment que la fabrique bisontine ne prospère pas, parce qu'elle attend trop des pouvoirs publics, que l'iniative individuelle ou collective est à peu près nulle, etc., etc.

Cela est complètement faux et nous protestons énergiquement. Si Besançon n'avait attendu que sur les pouvoirs publics pour son horlogerie, il y a bien longtemps que cette industrie n'y exis- terait plus qu'à l'état de souvenir.

Il y a 50 ans et plus que Besançon demande l'abrogation des lois de Brumaire sans l'obtenir et cependant chacun sait que ces lois constituent une véritable entrave au développement de l'in- dustrie horlogère.

Nous n'avons donc pas été habitués à être gâtés en haut lieu, et nous n'escomptons que dans une faible mesure les faveurs que peuvent ou que pourraient nous prodiguer les pouvoirs publics.

C'est au contraire grâce à l'initiative individuelle que Besançon a su, malgré tout et quoi qu'on dise, marcher de l'avant et acquérir une place au lur rang pour la fabrication de la montre soi- gnée. Personne no peut nier que la fabrication bisontine a fait d'immenses progrès depuis une dizaine d'années, principalement pour la petite montre et le chronomètre.

Notre observatoire officiel enregistre et publie tous les ans des résultats de plus en plus bril- lants. Oi, il y a dix ou 15 ans on ne faisait pas ou peu de chronomètres dans notre ville. Nos fabricants ne se sont par conséquent pas endor- mis depuis celte époque.

Vous terminez votre article par une allusion à une affaire privée, absolument déplacée dans une polémique de presse : Que la maison en question ait jugé à propos d'apporter des modifications dans son personnel et sa fabrication ; cela ne re- garde personne.

Nous nous contenterons cependant de vous rassurer sur la prospôrilé de celte maison qui aujourd'hui est dirigée de mains de maître, et de vous apprendre que Besançon a été dotée grâce à elle d'une usine d'ébauches munie d'un outil- lage superbe et qui livre aujourd'hui d'excellenls produits à la plupart de nos fabricants.

Veuillez agréer, Monsieur, l'assurance de notre parfaite considération.

Un groupe de j'abricants syndiqués.

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202 LA F E D E R A T I O N H O R L O G E R E SUISSE Ce n'est pas d'aujourd'hui qu'on pro-

clame, à Besançon même, la décadence de l'horlogerie de cette ville et, si le « groupe de fabricants syndiqués » donne aujour- d'hui une autre note, c'est qu'il se place sans doute au point de vue de l'effet pro- duit par les doléances bisontines.

E n septembre 1900, Le Petit Comtois, de Besançon, publiait un article alarmiste, à propos d'un rapport adressé par M. Chau- dant à M. le maire et à MM. les conseillers municipaux de la ville de Besançon, dans lequel il signalait l'apathie des horlogers français, auxquels il donnait, comme exem- ple, les efforts féconds en résultats prar tiques faits en Suisse, et M. Antoine, un fabricant notable de Besançon, écrivait à p r o p o s de ce même rapport :

« Examinons !

Ça tenait donc à l'apathie (d'autres disent l'in- curie) des horlogers bisontins (entendez des chefs d'industrie) qu'il faut attribuer l'état de subalter- nisntion de notre industrie de la montre ? Gela tient beaucoup plus à mon sens à nos préjugés d'éducation et de caste. D'éducation, par suite de l'aversion, encore toute récente, de tout jeune Français d'acquérir les langues vivantes ; de caste, parce que l'horlogerie n'est qu'une chose que l'on exploite, mais que l'on n'honore pas.

Que l'on cite, en effet, dans Besançon, une demi- douzaine de jeunes gens, fils de fabricants et bien apparentés comme situation de fortune, qui aient embrassé la carrière paternelle. Et c'est dans ces conditions tjue l'on créerait une indus- trie virile, que se développerait l'esprit de suite et d'entreprise sans lequel toute industrie re- tourne au néant !

Que resle-t-il alors, le suicide lent ?

. Et bien non ! Besançon doit à un passé qui eut son heure d'éclat, de ne plus encourir, mérité ou non, le reproche d'apathie !

Que faut-il pour cela? Quelques hommes et quelque argent (l'établisseur n'est pas riche). Les hommes, il. en est quelques-uns; le concours financier, malgré des encouragements plus que platoniques, de ceux qui pourraient, ce con- cours-là, je le dis sans ironie, mais avec tristesse, jecrains qu'il ne vienne, s'il vient, d'autre part..., de la Suisse, par exemple. »

Notre correspondant ne nous parait pas être allé plus loin, dans ses appréciations, que les organes autorisés de l'horlogerie bisontine, dont il a simplement commenté le cri d'alarme.

Les Grands Bazars

Une question qui est toujours pendante et qui le restera probablement longtemps encore est celle de la « concurrence déloyale ». De fait, la solution en offre bien des difficultés, mais celles- ci proviennent principalement du manque absolu d'une base d'opération bien définie. Quand on aura clairement établi en quoi consiste la con- currence déloyale, où elle commence, où elle finit, on trouvera certes aussi moyen de la com- battre. Nous savons bien que l'on vise en général les grands bazars et les petits colporteurs, mais leurs manières de procéder sont-elles toujours déloyales? Et les errements de ceux qui s'en plaignent sont-ils toujours loyaux ? Les raisons qui font agir les uns et les autres ne sont-elles pas de même sorte ?

A plusieurs reprises déjà nous avons eu l'occa- sion d'émettre notre opinion dans cet ordre d'i- dées. En la reprenant à nouveau, notre but n'est donc pas de revenir sur ce que nous avons dit, mais de tenir nos lecteurs, qui tous y sont plus ou moins intéressés, au courant des démarches faites pour résoudre ce problème. A cet effet, nous trouvons, dit le Genevois, dans une publi- cation récente, la conférence faite à Zurich par M. J. Blumer-Egloff, bien des renseignements utiles.

Après un cours mais substentiel aperçu de la situation des grands bazars ou magasins à Paris, à Berlin, etc., M. J. Blumer-Egloff donne des détails sur les efforts tentés à St-Gall contre ce genre d'établissements.

Vers la fin de 1899, plusieurs corporations saint-galloises s'étaient adressées au Conseil d'Etat de leur canton pour demander de frapper

les grands bazars d'un impôt spécial. Dans leur requête, elles répondent aux trois questions sui- vantes :

1° La manière de faire du commerce des grands bazars est-elle nuisible ou non aux autres né- gociants et à d'autres genres de métiers?

2° Les grands bazars sont-ils utiles ou nuisi- bles au grand public ?

3° L'Etat a-t-il le droit d'intervenir, et de quelle manière?

Et ces réponses, aussi bien documentées que possible, ne sont pas favorables aux bazars qu'on trouve nuisibles aux autres négociants et nulle- ment utiles au grand public. Quant à l'interven- tion de l'Etat par l'introduction d'un impôt spé- cial, elle leur parait d'autant plus facile que la chose se fait déjà dans d'autres pays, et notam- ment à Paris.

M. le D'' Schulze, professeur à l'Académie de commerce, consulté par le gouvernement saint- gallois, a reconnu que la situation créée au petit commerce est fâcheuse; cependant on exagère quelque peu le mal; d'ailleurs ces grands bazars sont une manifestation de l'évolution, comme on en trouve dans l'industrie et l'impôt spécial serait inefficace pour arrêter ce mouvement.

Il est d'avis que pour lutter avec plus de suc- cès, le commerce de détail devrait être complète- ment réorganisé sous le rapport de l'exploitation, du groupement des marchandises et du dévelop- pement vers le commerce en gros. Il devrait avoir pour principe « faire peu de frais, beaucoup d'affaires etse contenter d'un petit bénéfice», ne pas négliger la réclame, etc.

Peu satisfait de l'opinion exprimée par M. le professeur Schulze, les auteurs de la requête pu- blièrent une brochure intitulée Zur Sonderbes- teuerung der Grossbazare, dans laquelle ils réfutent les arguments avec énergie, mais décla- rent être d'accord avec lui en ce qui concerne la réorganisation du commerce de détail.

Une nouvelle requête fut ensuite remise au Conseil d'Etat et on inscrivit une liste de tous les genres de commerce et de métiers auxquels les grands bazars portent préjudice. La liste est lon- gue, car tous les genres de commerce y figurent.

M. Blumer-Egloff complète ses données sur les grands bazars par quelques détails concer- nant les autres questions relatives à la concur- rence déloyale : le colportage, les ventes en liqui- dation, les sociétés de consommation qui sont des sociétés d'exploitation commune ayant un but économique.

Ces sociétés tendent à procurer à leurs mem- bres, aux conditions les plus favorables, les vi- vres et autres objets usuels nécessaires, sans l'intermédiaire, naturellement,du peliteommerce.

Ces corporations prirent naissance en 1840, d'a- bord en Angleterre et s'y développèrent depuis considérablement. On ,y compte actuellement plus de 1000 de ces sociétés, possédant au total un million et plus de membre. Elles possèdent leurs fabriques particulières de meubles, de con- fections de chaussures, de tabacs, de savons et de conserves. En Allemagne, les sociétés de con- sommation parvinrent également, sous l'égide de Schul ze-Delitzsch, à côté des sociétés de crédit connues, à une grande prospérité. — Dès l'abord il ne fut livré que les vivres et les denrées colo- niales ; on y ajouta ensuite les articles de chauf- fage et d'éclaii age, les vêtements, les ustensiles de ménage, etc. Quelques sociétés allèrent jus- qu'à fabriquer elles-mêmes. Ainsi il existe à Hambourg une société de consommation, de construction et de production. Le consomma- teur devient ainsi fournisseur, ce qui a déplacé totalement plusieurs groupes d'industrie, où fort souvent les ouvriers entrent en discussion avec les fabriques, relativement aux conditions établies par eux-mêmes, pour le temps du travail, le sa- laire, le maniement des,affaires, etc., etc.

Dans la règle, les marchandises ne devraient être livrées qu'aux membres et uniquement au comptant ; à la fin de l'année, un dividende est donné aux participants sous forme de tant pour cent. Le payement comptant est donc très avan- tageux pour les deux parties.

De grands fabricants el des sociétés par actions fondèrent des sociétés de consommation en fa- veur de leurs ouvriers, afin de faciliter leur en- trelien. En général, ces sociétés furent estimées pour la classe ouvrière particulièrement, plutôt nombreuses qu'avantageuses.

Ce qui, à l'étranger comme en Suisse, fait tant de mauvais sang aux petits commerçants et aux industriels, c'est qu'à la tète de ces entreprises figurent des professeurs ou des fonctionnaires, lesquels, pour la plupart, sont avantageusement

rétribués par l'Etat et qui font concurrence au commerce actuel avec un bien trop grand zèle.

Puis on se heurte aussi à la tendance de mono- polisation d'autres domaines, par l'établissement par exemple, de boulangeries, boucheries, fabri- ques de chaussures particulières, etc., puis à la livraison de marchandises à des clients non as- sociés avec participation au dividende et aussi, dans quelques cantons, à la libération d'impôts dont jouissent ces sociétés.

En Allemagne, une loi d'Etat ne leur permet la vente qu'à leurs membrs respectifs.

Il s'est organisé chez nous, dans quelques maisons de. denrées coloniales, un système d'a- près lequel, contre paiement comptant, on donne un escompte ou une bonification ou encore la faculté d'achats en gros et qui peut procurer au consommateur de réels avantages et favoriser ainsi le public et le petit commère.

Ce qui est très nuisible au petit commmerce, c'est l'apparition en ces derniers temps, de mai- sons universelles qui, sous la devise de com- merce direct entre fabricant et client, livrent directement au public les denrées coloniales et les produits de l'industrie textile. Nous accordons que le public soit de cette manière également bien servi et à bon marché, car certaines bran- ches de la grande industrie et du grand commerce dépasseraient, dans la vente au détail, les prix raisonnables. Où ce commerce n'est pas défendu, il faudrait se souvenir cependant de la devise : vivre et laisser vivre, ou bien : à chacun le sien.

Toute révolution et tout nouvel état de choses occasionne une réaction et nous voyons qu'en Angleterre et dans l'Amérique du Nord, il a été fait, en ces dix dernières années, de nombreuses tentatives pour opposer une digue aux envahis- sements des grands bazars et des sociétés de con- sommation ; par exemple les Consumers Lea- ges ou sociétés de consommateurs, c'est-à-dire une société de clients des classes bourgeoise et éclairée qui ont avant tout en vue l'amélioration de la classe ouvrière, particulièrement celle des femmes et des enfants. Les membres de ces so- ciétés renoncent à l'achat d'articles bon marché étant persuadés que le bon marché, vu son peu de durée, est souvent le plus cher. L'approvision- nement des magasins ne se fait pas par ces so- ciétés personnellement, comme dans les sociétés de consommation, mais leurs fournisseurs ont à tâche de se distinguer par leur bonne organisa- tion, plus que par le profit octroyé à leurs em- ployés et ouvriers. Leur marchandise de pre- mière qualité ne saurait contenter ceux qui em- ploient la /'use au lieu de marchandises de marque. Le consommateur a aussi un devoir social à remplir, et les femmes devraient finale- ment renoncer à l'achat du bon marché qui ne leur est nullement économique.

D'autre part, nous trouvons, dans quelques grandes villes, plusieurs Sociétés naissantes d'artisans, d'industriels et de commerçants qui n'entretiennent des affaires qu'avec les maisons ou les personnss qui s'approvisionnent, autant que faire se peut, chez de sérieux fournisseurs indigènes. C'est un moyen de lutte recomman- dable.

Ecole d'horlogerie de la Vallée.

On nous communique, sur l'inauguration de cette école, les renseignements suivants qui viennent s'ajouter à ceux que nous avons publiés dans notre dernier numéro.

L'Ecole d'horlogerie de la Vallée est organisée sur un type un peu différent de celui des établis- sements similaires. L'enseignement des blancs, ainsi que les leçons de théorie sont seuls donnés à l'Ecole : les cadratures et autres parties seront enseignées par des maîtres spéciaux travaillant à leur domicile. On attend de bons résultats de cette nouvelle manière de procéder. Le travail à l'Ecole a lieu de 7 h. à 113/» h- et de 13/i h. à 6l/ä h- ; les deux premières heures de la matinée sont consacrées aux cours théoriques. Ceux-ci comprennent présentement : algèbreet géométrie, dessin technique. Vu la préparation très diffé- rente des élèves, il a fallu créer deux divisions, la l'e comprenant les jeunes gens qui ont fré- quenté l'Ecole industrielle et la 2me ceux qui n'ont été qu'à l'école primaire.

L'Ecole a ouvert ses travaux avec 25 élèves ; c'est un chiffre fort réjouissant qui est d'un bon augure pour sa prospérité et qui d'autre part doi donner une vive satisfaction aux promoteurs et créateurs de l'œuvre.

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L A F E D E R A T I O N H O R L O G E R E S U 1 S S K 263 Société suisse des arts et métiers

L'assemblée annuelle de la Société suisse des a r l s et métiers, réunie à Bàle, comptait 226 délé- gués, représentant 95 sections : en outre, s'étaient fait représenter : le département fédéral de l'in- dustrie, par M. le Dr Ritter, et les gouvernements cantonaux de Zurich, Berne, Nidwald, Zoug, Bàle-Villeet Bàle-Gampagne, Schcff house Rodes Intérieures, Argovie et Vaud. Etaient présents également : MM. Ficke, conseiller municipal de Fribourg-en-Brisgau, comme représentant de l'Union des Gewerbevereine d'Allemagne et Schildknecht, conseiller de commerce; de F ü r t h comme représentant de l'Union des Gewerbeve- rein de Bavière, ainsi qu'une délégation de la Société des voyageurs de commerce suisses.

Frauenfeld a été désigné pour la prochaine as- semblée. Les rapports de MM. Boos-Jegher (Zu- rich) et Helmiiller, juge à la cour d'appel de Berne, n'ont été suivis d'aucune discussion. Ces rapport portaient sur le droit d'hypothèque légale pour les créances des artisans du bâtiment et les entrepreneurs. En revanche, une discussion très animée a eu lieu à la suite de deux rapports sur la création d'un organe de la société ; la question a été renvoyée à une prochaine assemblée.

Cette société compte actuellement 132 sections avec un total de 25,700 membres, en chiffres ronds, contre 25,500 en 4899. Ces 132 sections se répartissent comme suit entre les cantons : Zurich 25, Berne 19, Saint-Gall et Thurgovie chacun 9, Argovie 6, Lucerne et Schwytz cha- cun 4, Appenzell, Bàle-Gampagne. Fribourg, Glaris et Soleure chacun 3 ; Bàle-Ville, Grisons, Neuchàtel, Schaffhouse et Zoug chacun 2, Ob- wald, Uri, Vaud et Valais chacun 1. Seuls les cantons de Nidwald, Genève et Tessin n'ont ac- tuellement aucune section directement rattachée.

27 sections sont des associations professionnelles avec un caractère intercantonal. Les comptes annuels pour 1900 présentent 25,953 fr. recettes et 26,869 fr. dépenses, les comptes pour les examens professionnels d'apprentis, 10,107 fr.

recettes et 11,184 fr. dépenses.

Le commerce de la France pendant les quatre premiers mois de 1901

Les importations se sont élevées d u r a n t cette période à fr. 1,621,351,000 contre 1,741,495,000 en 1900, soit une diminution de fr. 120,144,000.

Les exportations accusent une plus-value notable, passant de fr. 1,319,763,000 en 1900 à fr. 1 mil- liard 363,516,000 pour l'année en c o u r s , soit fr. 43,753,000 d'excédent.

L'examen du relevé par grandes catégories de marchandises fait ressortir à l'importation une baisse de fr. 17,511,000 pour les objets d'alimen- tation, de fr. 81,376,000 pour les matières né- cessaires à l'industrie et de fr. 21,257,000 pour les objets fabriqués. A l'exportation, il faut si- gnaler une augmentation de fr. 37,463,000 sur les objets d'alimentation, de 41,835,000 sur les objets fabriqués et de fr. 5.925,000 sur les colis postaux ; par contre, on remarque une moins- value de fr. 41,470,000 pour les matières néces- saires à l'industrie.

La comparaison du mouvement des échanges entre la France et les principaux pays étrangers montre que les achats ne se sont accrus en Au- triche-Hongrie (-1- fr. 2,332,000) tandis qu'ils sont en diminution de fr. 43,914,000 en Républi- que Argentine, de fr. 28,341,000 a u x Etats-Unis de fr. 23,316,000 en Espagne, de fr. 11,639,000 en Belgique, de fr, 10,192,000 en Angleterre, de fr. 6,994,000 en Russie, de fr, 3,003,000 en Tur- quie, de fr. 1,044,000 en Suisse, de 398,000 en Italie, de fr. 228,000 au Brésil, et de fr. 236,000 en Allemagne.

Les ventes ont progressé de fr. 67,912,000 en Angleterre, de fr. 8,939,000 en Suisse, de francs 1,251,000 au Brésil, de fr, 932,000 en Autriche- Hongrie et de fr. 53,000 en Espagne ; d'autre part, elles ont subi un recul de fr. 26,539,000 a u x Etats-Unis, de fr. 11,518,000 en Belgique, de fr. 3,586,000 en Turquie, de fr. 947,000 en Alle- magne, de fr. 583,000 en Russie, de fr. 385,000 en République Argentine et fr. 178,000 en Italie.

Réforme pénitentiaire

M . M . G u i n a n d , a v o c a t , f r a p p é d e s diffi- c u l t é s s a n s n o m b r e q u e r e n c o n t r e t o u t i n d i v i d u s o r t a n t d e p r i s o n , m a i s d é s i r e u x d e s e r é h a b i l i t e r e t d e g a g n e r h o n n ê t e m e n t sa v i e , se p r o p o s e d e c r é e r a v e c l ' a i d e d e t o u t e s l e s p e r s o n n e s q u e c e t t e q u e s t i o n d u r e l è v e m e n t d e s p r i s o n n i e r s i n t é r e s s e , u n e A s s o c i a t i o n p o u r la R é f o r m e p é n i t e n t i a i r e t h é o r i q u e e t p r a t i q u e .

C e t t e a s s o c i a t i o n , écrit-il a u Journal de Cenève, « c h e r c h e r a p a r t o u s l e s m o y e n s , à faire p r o g r e s s e r l e r é g i m e d e s p r i s o n s et la p é n a l i t é en g é n é r a l ; elle e n t r e t i e n d r a d e s r e l a t i o n s a v e c l e s d i f f é r e n t e s s o c i é t é s c o n s - t i t u é e s à l ' é t r a n g e r d a n s u n b u t a n a l o g u e . E t , e n a p p l i c a t i o n d e c e s t h é o r i e s , elle s ' o c c u p e r a d e t o u t i n d i v i d u q u i a u r a é t é d é t e n u , c o n d a m n é o u n o n , i n n o c e n t o u c o u p a b l e ; elle c h e r c h e r a à p r o c u r e r d u t r a v a i l à c e u x q u i s o r t e n t d e p r i s o n , à l e u r v e n i r e n a i d e m o r a l e m e n t e t m a t é r i e l l e - m e n t , s a n s a u c u n e d i s t i n c t i o n d e r e l i g i o n , d e c l a s s e o u d e n a t i o n a l i t é , r e n f o r ç a n t e t g é n é r a l i s a n t l ' œ u v r e d é j à e x i s t a n t e d u p a - t r o n a g e . »

Il c o n v i e n t d e féliciter M . G u i n a n d d e l ' i n i t i a t i v e q u ' i l a p r i s e . L ' œ u v r e à c r é e r r e n c o n t r e r a s a n s d o u t e p a r t o u t l ' a p p u i le p l u s s y m p a t h i q u e .

Cote de l'argent

du 12 Juin igoi

Argent fin en grenailles . . fr. 105.— le kilo.

A r g e n t fin l a m i n é , devant servir de base pour le calcul des titres de l'argent des boîtes de montres fr. 107.— le kilo.

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Brcvcl m H948

H. Barbezat-Bole Le Locle

H 1907 C 1435

UN HORLOGER

expérimenté, cherche place pour conduire la fabrication d'ébauche, les pièces d'aciers ou le mécanisme de remon- toir. Peut s'occuper des ca- libres à points et origines.

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F u s i o n de fabriques. — E n o r m e s capitaux m i s dans l'industrie de la m o n t r e . MM. Jacob F r a n k s et M. G. Eppenstein de l'illinois Watch Case C°, à Elgin, ont terminé une affaire dans notre ville cette semaine, par laquelle ils deviennent pro- priétaires de la Rockford Watch O , de Rockford. MM. F r a n k s et Eppenstein ont p r i s possession d e l e u r nouvelle propriété.

Les acheteurs promettent que d'ici à "quel- q u e temps, il sera établi une industrie em- ployant environ 3000 ouvriers et exigeant une somme de 100,000 dollars par mois p o u r paiement des frais. Il y a eu des pour- parlers au sujet du transfert de la propriété depuis quelque temps.

Le président Price, de la Rockford Go, sur la demande de MM. F r a n k s et E p p e n s - tein, s'était rendu à Ghicago pour les y ren- contrer et pour leur faire une offre p o u r la vente de la propriété au comptant. Accom- pagné de deux de ses amis en affaires, dont l'un était le receveur de la propriété, un entrelien de plusieurs heures eut lieu entre ces messieurs et le résultat fut la vente de la fabrique. Les acheteurs ont déposé l'ar- gent en question pour une partie du paie- ment et ont signé une caution de 25,000 dollars de faire marcher la fabrique trois ans. La vente comprend la fabrique entière avec machines, stock et matières en m a i n ; et commençant avec le transfert, on a remis les recettes aux nouveaux propriétaires. Leur intention est d'agrandir le bâtiment actuel, jusqu'à ce que la fabri- que occupe toute la propriété achetée. Les fabriques de la Rockford Watch Co et Illi- nois Watch Case Go opéreront conjointe- ment p o u r ce qui concerne la production mais resteront fabriques séparées pour ce qui concerne les travaux mécaniques. Elles feront des mouvements de bonne qualité et leur intention est d'atteindre ce qu'il y a de meilleur. On croit qu'on dépensera 500,000 dollars pour l'amélioration de la Rockford.

Le président Price, quand la vente fut terminée dit : « Les gens de Rock ford pen-

ce saient que l'ancienne fabrique d'horloge-

« rie était une grosse affaire avec ses 400

«ouvriers et 18,000 dollars de dépenses,

« mais vous verrez la nouvelle maison payer

« 100,000 dollars par mois. Les chiffres de

« la vente ne seront pas rendus publics. » Le représentant du Jevyeler's Circular- Weekly demanda à M. F r a p k s si l'achat de la fabrique Rockford a quelque relation avec la consolidation de fabriques de mon- tres, e t de boites par d'autres compagnies d o n t il était question.

« N o n monsieur, absolument aucune re-

«lation, répondit M. F r a n k s , je ne sais

« personnellement rien de ce qui concerne

« cette consolidation des autres compagnies

« excepté ce que j ' e n lis dans les journaux.»

M. C. Eppenstein, en parlant de l'achat de la Rockford Go, dit : « Nous avons pensé

« depuis quelque temps à acheter ou à éta-

« blir une fabrique de montres, et après

« avoir examiné soigneusement la Rockford

« et d'autres fabriques, nous avons trouvé

« que la Rockford conviendrait mieux à

« nos besoins. Nous avons établi un com-

« merce énorme en boites de montres par

« l'illinois Watch Case Co et l'achat de la

« Rockford signifie que nous sommes main-

« tenant en posilggn p o u r fournir la montre

« complète, dans-nôtre commerce à l'étran-

« ger, la possession des deux fabriques par

« une seule maison sera trouvée avanta-

« geuse et la qualité de la production sera

« meilleure. La compagnie opérera indépen-

« d e m m e n t de toutes les combinaisons de

« montres et les marchandises vendues sui-

« vant leur mérite aux meilleures maisons.

« N o u s nous sommes; aperçu depuis

« quelque temps qu'il y avait une

« bonne chance pour une grande fabrique

« appuyée par une abondance de capital,

« qui produirait la meilleure qualité de

« mouvements, et avons agi simplement en

« commerçants en achetant la fabrique

« Rockford. Et, à propos, je pourrais ajou-

« ter que ce sera une grande chose pour

« cette ville, par l'impulsion que donnera

« aux affaires en général, l'industrie énorme

« de la Rockford. »

Les bureaux généraux de la Rockford

Watch Co, à Chicago seront situés dans les salles de vente de l'illinois Watch Gase Go, au neuvième étage d u bâtiment Silversmith et des bureaux p o u r les deux compagnies conjointement seront établis partout où la fabrique de boîtes a des représentants en ce moment. Correspond, de Chicago.

P r o j e t de l'American W a t c h Company d'élargir leur fabrique.

Le* officiels.du Américain Wollham. Watch Company ont fait de grands plans pour l'agran- dissement de leur matériel. Ils vont élever d'un élage chacune des ailes de la fabrique, bâtir des ailes additionnelles entre les tours du nord et du sud et une autre aile au sud de celte dernière tour. Ils ont aussi l'intention de remplacer l'an- cienne aile en bois derrière la fabrique par une nouvalle en briques. Les ouvrages de construc- tion sont déjà commencés.

La compagnie a aussi l'intention d'employer plus d'ouvriers qu'auparant. A ce moment ils sont tellement pressés avec leurs commandés, que dans plusieurs départements ils travaillent nuit et jour avec deux escouades d'employés, tandis que d'autres déparlements travaillent depuis sept heures du malin jusqu'à minuit. Dans certains départements on donnera de l'ouvrage aux em- ployés pendant les vacances qui vont du 29 juin au 15 juillet et tout indique une saison dès plus prospères.

Le U n i t e d S t a t e s W a t c h Company incor- p o r é sous les lois du N e w J e r s e y avec un capital d'un milllion de dollars. ,.

L'United States Watch Company avec:un ca- pital d'un million de dollars, fut incorporé samedi possé. Le stock est divisé en 10,000 actions.

Le certificat d'incorporation indique que le principal bureau de la compagnie est à Riverside N. J., et Theophilus Zurbrugg est l'agent contre lequel procès peul-èlre servi.

La compagnie a reçu régulièrement les pou- voirs «d'obtenir, d'enregistrer, d'acheter, de louer ou autrement d'acquérir et de tenir, de pos- séder et de se servir de tout perfectionnement, de marques de fabrique, de raisons sociales et de marques distinctives en usage dans la fabrication et le commerce de montres, de mouvements de montres, de boites de montres, d'horloges de pendules, de mouvements d'horloges et de toutes les parties de cette même industrie et de tous les outils et de toutes les machines, employés dans la fabrication et la vente de montres, de boites de montres, de mouvements de montres, d'horloges, de pendules, de mouvements d'horloges et de toutes les parties desdites montres, horloges,

(6)

2C6 LA F E D E R A T I O N H O R L O G E R E SUISSE pendules, etc., et de tous les outils et machines

employés dans leur fabrication. »

Nous aurons l'occasion de revenir* sur ces informations, puisées dans des jour- naux américans spéciaux.

A propos d'une grève

On^ôoûs p|rie d'insérer la noie suivante : i:- H a^été publié dans plusieurs j o u r n a u x ,

"que "par suite d'un différend survenu dans 'la fabrique de A. Schiffmann, fabricant de cadrans à la Chaux-de-Fonds, tous les ouvriers avaient abandonné le travail et que l'état de grève existait dans cet établis- sement.

Cette information est absolument inexacte.

Sur 43 ouvriers occupés, 12 émailleurs ont quitté le travail et ont été remplacés. Il n'y a donc rien de changé dans l'établisse- ment, . . .

Le motif de l'incident est qu'on voulait imposer, à M. Schiffmann, certaines astric- tions pour lesquelles les autres ateliers ont leur complète liberté et qui n'ont d'ail- leurs aucun rapport avec les salaires.

La Chaùx-de-Fonds, le 15 juin 1901.

Brevets d'invention

Horlogerie et Bijouterie

LISTE DES BREVETS ENREGISTRÉS

.Modi D c a l i o n s ',.'•'•''

'Ci. 65, n- 19,327. 24 fêrier 1900, 111/« h. a. — Echappement de chronomètres pour horloge à pendule. — Charles Frei, horloger, Sidwald ,Neu Sl-Johann (Oberloggenburg, Suisse). —

•Licence du 20 mai 1901, en faveur de Jacob Mäder, fabricant d'horloges de tour, Andel- fingen (Zurich) ; enregistrement du 30 mai .1901.

R a d i a t i o n s .

Gl. 64, n° 16958. Coq de montre avec piton porte- spiral perfectionné.

Gl. 64, n° 19548. Dispositif de fixation de la tige de remontoir dans les montres.

Cl. 65, n° 16203. Nouveau mouvement répétition à sonnerie pour montres.

Cl. 65, n° 17033. Arrètage pour mouvements à ressort pour horloges.

LISTE DES DESSINS ET MODÈLES Dépôts

N° 7997. 25 mai 1901, 7 h, p. — Cacheté. — 2 modèles. — Cadrans de montres. — F, Bar- bezat-Neukomm, Fleurier.

Modification»!.

N° 3170. 24 avril 1896, 8 h. a.

Mouvement de montre.

rie de Bassecourt, Bassecourt. C e s s i o n du 18 mai 1901, en faveur de la Société d'horlo- gerie de Porrentruy, Porrentruy; enregis- trement du 23 mai 1901.

N° 3796. 2 novembre 1896, 2% h. p. —2 dessins.

Emballages pour ressorts de barillets pour montres. — U. Kreutter & Cie, Chaux-de- Fonds. Cession du 5 janvier 1901, en faveur de U. Kreutter, Chaux-de-Fonds; enregistre- ment du 20 mai 1901.

N° 6934. 28 mars 1900, 1 h. p. — 1 modèle. — Boîtes pour fournitures de montres. — U.

Kreutter & Cie, Chaux-de-Fonds; ayants cause de « Louis Brifford », Port-à-l'anglais, Cession du 5 janvier 1901, en faveur de U.

Kreutter, Chaux-de-Fonds; enregistrement du 20 mai 1901.

1 modèle. — Société d'horloge-

N° 3460. 16 juillet 1896. 4 h. p. — (IIe période 1901-1906. — 1 modèle. — Couronnes de mon- tres. — Neukomm & Montandon, St-Imier Mandataire : C. Hanslin & Co, Berne; enre- gistrement du 28 mai 1901.

l'i'oloiijS-alloiiM.

N° 3170. 24 avril 1896, 8 h. a. — (IIe période 19G1-1906). — 1 modèle. — Mouvement de montre. — Société d'horlogerie de Porren- truy, Porrentruy ; enregistrement du 28 mai 1901.

N° 3367. 1er juin 1896, 33/i h. p. — (IIe période 1901-1906). — 1 modèle. — Pendants de mon- tres. — Nenkomm & Montandon, St-Imier.

Mandataires : C. Hanslin & Co, Berne ; enre- gistrement du 28 mai 1901.

: Radiations«

N° 3242. 8 mai 1896. — 4 modèles. — Mouve- ments de montres.

La taxe des colis postaux

l devant le Conseil national

Conformément à la convention postale universelle qui autorise chaque état con- tractant à percevoir, sur les colis postaux venant de l'étranger, une taxe de 30 cent, au maximum, lje Conseil fédéral a institué et les chambres ont ratifié une taxe fiscale de 20 cent, sur le4 colis postaux venant de l'é- tranger. Cette |axe était destinée à fournir une somme dé 500,000 fr. au lise fédéral.

Les assurances; ayant été repoussées par le peuple, le fisc ne veut pas lâcher sa proie et la taxe sur es colis postaux continue à subsister.

Des pétitions ont été adressées aux Chambres fédérales par un certain n o m b r e de sociétés commerciales, en particulier par la Chambre cantonale du commerce de Neuchàtel, l'Union vaudoise du commerce et de l'industrie, la Chambre de commerce de Genève, etc. Ces pétitions demandent de supprimer ou, tout au moins, de réduire celte taxe.

La majorité de la commission propose d'écarter la pétition et de maintenir cette taxe. M. Abegg rapporte à son nom et in- siste sur la situation financière de la Con- fédération, qui ne permet pas celte réduc- tion de recette$. Il fait valoir également que le Conseil fédéral a le droit dé perce- voir cette taxe en vertu de la convention de Washington et que les autres Elats per- çoivent des taxes analogues. Ce n'est pas au moment où les recettes des douanes baissent qu'il faut priver la Confédération de cette source de revenus. La majorité de la commission propose donc le maintien de la taxe.

Tout en écartant les pétitions, la majorité de la commission admet cependant qu'on pourrait chercher à alléger la situation qui est faite à l'industrie horlogère. C'est pour- quoi elle propose le postulat suivant :

« Le Conseil fédéral est invité à présenter un rapport sur la question de savoir si, dans l'inté- rêt de nos industries nationales (spécialement de l'horlogerie), il n'y aurait pas lieu de réduire la finance de vingt centimes par colis postal venant de l'étranger, pour la coopération de la poste à la visite en dédouanement de ces objets. »

Voici, d'api es le Journal de Genève, un résumé de la discussion à laquelle cette question a donné lieu dans la séance dé mercredi au Conseil national.

M. Dinichert rapporte au nom de la minorité de la commission, qui propose d'admettre ces pétitions et de supprimer ou, subsidiairement, de réduire la taxe. L'orateur fuit l'historique de la question. Il rappelle que M. le conseiller fédéral Häuser proposait une taxe de dix centimes seu- lement. Ce sont les Chambres fédérales qui ont porté ce droit à vingt centimes, en prévisions des assurances.

Des protestations nombreuses se sont pro- duites, soit par la voie de la presse, soit par des pétitions qui ont été adressées aux Chambres fédérales par un très grand nombre de sociétés industrielles et commerciales. Ces pétitions mon- trent que le commerce souffre de cette taxe. On a parlé tout à l'heure de la baisse des recettes douanières. Cette baisse dénote, dit M. Dinichert, un recul de notre importation et une période de dépression commerciale et industrielle. Ce n'est pas le moment de frapser le commerce et l'in-

dustrie d'un nouvel impôt fiscal. Cette1 taxe pèse en particulier lourdement sur l'industrie horlo- gère, qui fait venir un très grand nombre de petits colis de l'étranger. Elle est obligée, en effet, de faire venir de l'étranger un grand nom- bre de fournitures indispensables à la fabrication des montres.

. On a toujours admis en Suisse qu'il fallait frapper le moins possible la matière première nécessaire à l'industrie. Or les fournitures qui arrivent par colis postaux sont de vraies matières premières, nécessaires à l'industrie. Fin lés frap- pant, l'administration commet un abuVLeï colis légers sont de par la loi elle-même exempts de tous droits de douane. En introduisant cette taxe fiscale, on les frappe d'un droit en dépit de la loi.

Celte taxe est d'autant plus injuste que pour une série de colis la revision en douane ne se fait même pas. Le moins que les Chambres pour- raient faire serait donc de supprimer le droit de 20 centimes pour les colis qui ne paient pas de droit de douane et qui ne sont pas soumis à la revision. La minorité de la commission fait donc la proposition suivante:

«Supprimer la perception de la finance de 20 centimes par colis postal venant de l'étranger, pour la coopération de la poste à la visite en douane de ces objets.

Subsidiairement:

1° Réduire le montant de cette taxe à 10 cent, conformément à l'arrêté du Conseil fédéral du 28 avril 1899 ;

2° Dispenser de celte taxe les colis ne payant pas de droits de douaue et non soumis à la re- vision. »

M. Schwandèr, membre de la commission, estime que celte question n'est pas de la compé- tence des Chambres, mais de. celle du Conseil fédéral. Au moment où nous venons de voter une loi pour activer les discussions des Chambres et diminuer un peu le nombre des affaires, cela n'a pas de sens, dit l'orateur, de nous occuper d'une question qui relève de l'administration.

M. Schwander propose donc de renvoyer les pélitions au Conseil fédéral pour être liquidées en conformité de l'art. 28 de la loi de 1884. sur les taxes postales. - -_

M. Henri Thélin estime qu'il y a là une ques- tion dé" drbît''e't'lle justïce:.-"La convention de

Washington, dont on s'autorise, n'oblige nulle- ment les Etals signataires à introduire une taxe sur les colis postaux : elle leur en laisse seule- ment la faculté. Le fait que des Etats étrangers perçoivent cette taxe ne prouve rien. Nous ne sommes pas obligés de suivre le système fiscal des Etats étrangers. •> .

On dit que cette taxe sert à rembourser les frais occasionnés par les opérations de dédoua- nement à la frontière. Mais ces opérations exis- taient avant qu'on eût imaginé la taxe sur les colis postaux.

Il n'y a rien de nouveau là. La taxe ne frappe pas les grandes maisons de l'étranger. Celles-ci ont des comptoirs en Suisse et la réexpédition des colis se fait en Suisse. M. Thélin se déclare protectionniste ; il ne demande pas mieux que de voir établir des tarifs protecteurs et même pro- hibitifs, mais la taxe sur les colis gène le com- merce suisse et ne protège rien du tout. Il y a des industries qui sont frappées. C'est le cas tout spécialement de l'horlogerie; c'est le cas égale- ment de la librairie et d'autres branches encore du commerce et de l'industrie. Du moment que les assurances n'ont pas trouvé grâce devant le peuple, on ne peut pas créer aujourd'hui un nou"

vel impôt pour alimenter le fonds des assurances.

Si réellement nons avons besoin d'argent, qu'on cherche à faire des économies. On y arriveras!

on le veut bien. Puisque nous n'avons pas de ressources, disons tout simplement que nous allons boucler notre budget avec ce que nous avons. >.

La poste ne doit pas être un instrument fiscaL On devrait diminuer les taxés au lieu de les aug- menter. La poste ne devrait pas faire de béné- fice net. Tous les bénéfices devraient servir à améliorer le trafic et à réduire les, laxes.

Le public n'est pas indifférent..à la réduction de celle taxe. Le mouvement est parti de la Suisse romande, mais il gagne la Suisse allemande.

Par six voix contre quatre, la Chambre de bom- meree suisse vient de décider de remettre cette question à l'étude.

M. Thélin recommande donc les conclusions de la minorité de la commission et propose de donner raison aux pétitionnaires.

M. Blumer, Glaris, propose d'ajourner la ques- tion, pour nouvelle étude et rapport. De nouveaux

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