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Introduction - Partie 2

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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CFC (N°222- Décembre 2014) 57

INTRODUCTION

par Christine Zanin

Co-présidente de la Commission sémiologie du CFC UMR Géographie-Cités 8504

Université Paris Diderot Paris 7- UFR GHSS christine.zanin@univ-paris-diderot.fr

Le deuxième temps de la rencontre Regards croisés sur l’enseignement de la sémiologie a été l’occasion de partager des expériences en matière d’enseignement de la sémiologie graphique « classique » telle que Jacques Bertin nous l’a enseignée. Ces regards ont permis un point de rencontre des mises en œuvre des principes sémiologiques, mais aussi ont donné lieu à des échanges sur les bonnes pratiques et la diversité des démarches. Quatre interventions ont été retenues pour cette session. Elles donnent un aperçu de la richesse des possibles pour enseigner encore aujourd’hui la sémiologie graphique, pour continuer à produire des cartographies lisibles, mémorisables et efficaces.

Benoît Martin fait la démonstration de l’importance d’une compréhension des données et du processus de quantification dont sont issues les données, en amont de leur traitement graphique et sémiologique. Pour B.

Martin, la seule « application mécanique » des principes sémiologiques est insuffisante pour aboutir à une cartographie efficace des phénomènes sociaux. B. Martin développe ses arguments, d’une part, par la mise en pratique d’une grille de questionnements qui lui permet de « s’interroger sur les phénomènes sociaux que les données tentent de saisir, puis d’identifier et de connaître l’auteur de ces mises en chiffres pour enfin découvrir les méthodes de construction employées ». D’autre part, un exemple est appliqué à la construction des cartes conçues par l’Atelier de cartographie de Sciences Po pour le rapport mondial sur la traite des personnes de l’Office des Nations-unies contre la drogue et le crime (UNODC).

Autant de mises en garde pour éviter de « proposer des représentations graphiques non pertinentes voire menant à des contresens ».

Enali De Biaggi et Marie-Laure Trémélo exposent une expérience d’apprentissage de la sémiologie graphique à des étudiants de master en aménagement du territoire « peu familiers de l’approche (carto)graphique ».

L’objectif de la formation a été de présenter la palette des outils mobilisables, en abordant les concepts théoriques et en proposant des moments de pratique sur différents logiciels, permettant ainsi aux étudiants de faire rapidement les bons choix méthodologiques et techniques et ce, pour leur permettre de valoriser auprès d’employeurs potentiels un savoir-faire méthodologique et technique immédiatement opérationnel et efficace.

L’article de mesdames De Biaggi et Trémélo montre

clairement que si la sémiologie graphique « doit être impliquée dans toute démarche cartographique », elle mérite d’être perçue comme une réflexion graphique globale. « L’approche cartographique » ne doit pas être une simple question technique ou informatique. Il est urgent de l’intégrer à une « analyse thématique plus approfondie et une démarche élargie de discussion autour de la carte comme support de communication professionnel ».

Raffaella Balzarini et Paule-Annick Davoine soulèvent également la question de l’accessibilité des connaissances géomatiques à des non-spécialistes. Leur article fait la démonstration que les pratiques professionnelles et quotidiennes des méthodes et techniques géomatiques, en tant qu’outils d’aide à la prise de décision, sont de plus en plus courantes chez des utilisateurs novices en matière de SIG et de cartographie thématique. Ces deux auteures se questionnent sur les usages que ces utilisateurs « non spécialistes » font des règles procédurales, analytiques et sémiotiques lorsqu’ils sont amenés à réaliser des cartes avec les SIG dans le cadre de projets environnementaux.

L’article présente une synthèse des résultats d’une l’étude menée à travers « l’analyse des processus cognitifs qui sous-tendent le raisonnement visuel » et d’autre part, « à travers l’identification des différences entre les stratégies experts et novices ». Des propositions de conception didactique mises en œuvre dans le cadre de dispositifs de formation innovants sont avancées.

Enfin, pour clore cette session, l’article d’Emilie Bourget, Sigrid Giffon, Jean Soumagne, Lionel Guillemot et Charlotte Pujol présente une expérience d’apprentissage de la sémiologie graphique par des étudiants de 3e année de licence. L’objectif poursuivi par l’équipe enseignante était « d’obtenir à travers le travail des étudiants, une réalisation satisfaisante sur le plan scientifique et technique, qui puisse être incorporée à un programme de recherche international » (le programme Chronotope).

L’article expose pas à pas le processus suivi pour réaliser des cartes dynamiques sur la temporalité des commerces dans le centre-ville d’Angers et de Toulouse. Si cette expérience a été enrichissante pour l’apprentissage, le travail fourni par les étudiants a dû être largement repris par des cartographes professionnels afin d’être inclus dans l’étude. Ce qui n’est pas sans poser la question des modes opératoires pédagogiques efficaces pour transmettre un savoir théorique.

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58 CFC (N°222- Décembre 2014)

Photo 4 : Introduction de la 2e session des Rencontres « Enseigner la sémiologie graphique » 23 mai 2014

© Halinka Zygart

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