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V O YAGE BOTANIQUE EN CORSEDU 13 AU 29 MAI 2000

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V O YAGE BOTANIQUE EN CORSE DU 13 AU 29 MAI 2000

Jean-Pierre PA S C H O U D et Pierre M I N G A R D

I n t ro d u c t i o n

A quatre personnes dans une voiture, nous avons décidé de faire un rapide tour de la Corse - à la moyenne de 30 km/h vu le tracé extrêmement sinueux du réseau rou- tier par ailleurs en excellent état - tout en consacrant plusieurs jours à la traversée de massifs montagneux, agrémentés de quelques excursions à pied. Dix-sept jours nous ont permis d’avoir un bon aperçu d’une flore très différente de celle du continent, marquée en particulier par la présence de nombreuses plantes endé- miques. Il est évident que la période choi- sie favorisait nettement les étages de végétation inférieurs, la neige étant enco- re présente au-dessus de 1’600 mètres.

Dans les lignes qui suivent, nous ne mentionnerons que les fleurs les plus mar- quantes des zones traversées. Une liste détaillée des plantes observées durant le voyage se trouve à la fin de cet article.

Climat et géologie

Les divers aspects de la Corse faisant l’objet d’une abondante littérature, nous nous limiterons à quelques informations générales.

L’Ile de Beauté est une véritable mon- tagne dans la mer. Cette dernière donne l’humidité, les vents l’apportent, les mon- tagnes l’arrêtent et la condensent. Cela explique la diversité des climats (méditer-

Bulletin du Cercle Vaudois de Botanique N° 30, 2001: 15-38

Itinéraire du voyage

10 km

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ranéen doux et humide, méditerranéen d’altitude et à tonalité alpine) et par là même la présence de six étages de végéta- tion: thermoméditerranéen, mésoméditer- ranéen, su-praméditerranéen, monta- gnard, subalpin et alpin. En très peu de temps, on peut donc y rencontrer des plantes aussi diverses que Erodium corsi - cum, Allium roseum, Pancratium illyri - cum, Viola corsica, Aquilegia bernardii, Pulsatilla alpina ssp. cyrnea. Sur le plan géologique, deux grandes zones peuvent être distinguées: cristalline à l’ouest et au sud, schisteuse au nord et nord-est.

Quelques affleurements de calcaires exis- tent aussi, le plus spectaculaire étant celui de la plate-forme de Bonifacio.

Du Cap Corse au Désert des A g r i a t e s

Après une rapide traversée en ferry depuis le port italien de Savona, nous avons débarqué à Bastia pour nous diriger vers le Cap Corse, cet appendice qui marque la partie nord de l’île. Le premier jour nous a fait découvrir une végétation côtière en pleine floraison, marquée notamment par le rose de Cistus creticus ssp. corsicus, le jaune de Spartium junceum et le blanc de Cistus monspeliensis.

Noyé dans un épais brouillard, le pas- sage du Col de Teghime (536 m) nous a ouvert la voie vers la baie de St Florent, station balnéaire très orientée vers les activités nautiques. Au col, nous avons particulièrement admiré Asphodelus aestivus, Pancratium illiricum, Borago pygmaea et Silybum marianum.

Les 38 kilomètres de traversée du désert des Agriates - qui n’a de désert que le nom, puisque très bien fleuri en ce mois de mai - nous ont obligés à pas mal d’arrêts sur les bas-côtés et talus de la route, non pas en raison de la circulation, mais à cause de la grande quantité de fleurs inté- ressantes se trouvant à portée de voiture! Nous avons noté plus spécialement Orchis papiliona - cea, Serapias cordigera, Sedum caeruleum et Digitalis purpurea var. gyspergerae. Le lieu du pique-nique, choisi spécialement à proximité de rochers pouvant abriter Asplenium balearicum, s’est avéré juste, puique nous l’avons trouvé après quelques recherches.

De L’Ile-Rousse à Por t o

La route rejoint ensuite la côte nord-ouest et descend sur Porto en passant par l’Ile-Rousse, Calvi et Galéria. Surplombant la citadelle de Calvi, Notre Dame de la Serra (216 m) a offert à notre

Etage alpin

Etage montagnard Etage supraméditerranéen Etage mésoméditerranéen Groupements de l’étage thermoméditerranéen

Etage subalpin et oroméditerranéen

Végétation de la Corse [sec. GAMISANS1991]

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attention, en plus des magnifiques «taffo- ni» - cavités de plusieurs mètres creusées dans le granit par l’action combinée des variations de températures et d’humidité renforcée par le rôle corrosif des embruns - Paronychia argentea, Evax pygmaea et Jasione montana. Mais c’est sur une plage rocheuse près de Galéria que nous avons rencontré pour la première fois ce qui constituait le but du voyage pour l’un des participants: des tapis roses-mauves d’Erodium corsicum.

De Galéria, une route de montagne monte au Col de la Croix, qui surplombe le vaste Golfe de Girolata, baignant la Réserve naturelle de Scandola qui ne peut être visitée qu’en bateau. On y recense plus de 450 espèces d’algues, certaines n’existant nulle part ailleurs en Méditerranée. Sur les falaises rouges d’origine volcanique s’accroche une végétation très dense: myrtes, lentisques, euphorbes et cistes. C’est là que niche le fameux balbuzard pêcheur (aigle de mer) qui nous a malheureusement fait faux bond. Du col, c’est alors la plongée verti- gineuse sur le Golfe de Porto, l’un des endroits les plus prestigieux de Corse, offrant à la fois les plaisirs de la mer et de la montagne. La route est bordée d’euca- lyptus centenaires et mène à une plage de galets roses abritant notamment Medicago marina, Silene succulenta ssp. corsica et Helleborus argutifolius.

De Porto à Cargèse

Des raisons d’intendance nous ont obligés à un court crochet dans la montagne surplombant la baie de Porto. Bien nous en pris, car la brève montée sur le village d’Evisa nous a incités à moults arrêts pour admirer d’immenses parterres de Cyclamen repandum en pleine floraison. Dans les Gorges de Spelunca - connues par la présence d’un pont gênois - nous avons remarqué Alnus cor - data, Leucojum longifolium (endémique stricte de Corse), Stachys corsica.

De Porto à Piana, la route sinueuse longe les fameuses Calanches qui constituent un ensemble de curiosités naturelles particulièrement remarquable: bleu intense de la mer, lumière irréelle bai- gnant la côte, palette des oranges et roses du granit, relief vigoureux, qui justifient la réputation de ce site exceptionnel. A témoin la quantité de cars déversant les touristes au bord de la route!

Un petit détour par la plage d’Arone nous a replongé heureusement dans une ambiance plus calme: sable fin, eau à bonne température, rochers toujours roses et maquis sur un fond monta-

Zone cristalline Zone schisteuse Bassins tertiaires Plaines d’alluvions

Géologie de la Corse C i n t u

R u t e n d u O r u

R e n o s u

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gneux. Ce site abrite une riche flore dont ressortaient particulièrement Medicago marina, Calystegia soldanella, Erodium corsicum. La route descend ensuite vers Cargèse à travers les épais maquis surplombant des golfes calmes qui doivent grouiller de monde durant les mois d’été.

Il est intéressant de savoir que Cargèse fut longtemps une colonie grecque. Aujourd’hui encore les fêtes grecques continuent à y être célébrées régulièrement.

Vers Ajaccio par le Golfe de Sagone

Vaste baie ceinturée par des collines couvertes de maquis, de chênes verts et d’oliviers, le Golfe de Sagone s’enfonce profondément dans les terres et offre des plages de sable, colorées au prin- temps par l’intense végétation de l’étage thermoméditerranéen. Au hasard de nombreux arrêts et va-et-vient, nous avons découvert notamment Matthiola tricuspidata, Medicago marina, Silene sericea et Silene succulenta ssp. corsica. A proximité d’une ancienne tour gênoise, nous avons aussi vu Jasione montana, Lupinus angustifolius et Asparagus albus.

Relevons que la Corse comporte encore, sur son littoral, 67 tours parmi les centaines construites par les Gênois au 17e siècle pour lutter contre les pirates opérant depuis l’Afrique du Nord. Une des plus connues - la Tour de la Parata - se trouve en face des Iles Sanguinaires, à l’ex- trêmité ouest du Golfe d’Ajaccio. Outre le fameux panorama sur les îles, l’ascension du monti- cule supportant la tour nous a fait découvrir Polygonum maritimum en grande quantité, Narcissus tazetta, Mesembryanthemum nodiflorum, Asplenium obovatum (au fond de profondes cavités).

Enfin, une rapide escapade au-dessus de la forêt de Chiavari, jusqu’au col de Cortone (523 m) par une étroite route bordée de majestueux eucalyptus, nous a laissé deviner qu’un mois plus tôt de nombreuses orchidées auraient été au rendez-vous! Par contre, nous avons pu voir Ranunculus ophioglossifolius, Osmunda regalis, ainsi que Dryopteris cf. filix-mas.

Figure 1: La Tour de la Parata

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D’Ajaccio à Cor t e

Désirant «explorer» d’un peu plus près la montagne corse, nous avons donc emprunté la nationale Ajaccio-Bastia, avec l’in- tention de nous arrêter le soir à Corte, capitale de l’in- dépendantisme corse. Une première halte s’imposa rapidement pour admirer le gros travail réalisé au Parc Cupulatto, qui entretient et soigne de nombreuses espèces de tortues et dont l’animation est assurée par des étudiants fort compé- tents.

Mais ce n’était qu’un intermède dans la découver- te d’une flore très variée puisque, partis du niveau de la mer, nous avons culminé aux environs de 1’100 mètres. Le point marquant de la journée fut la montée du Col de Vizzavona qui tra- verse la forêt du même nom composée essentiellement de pins laricio (un des plus

grands arbres d’Europe) et de hêtres. L’accueil au col était assuré par quelques cochons en liber- té, à la dentition particulièrement acérée! Juste après le col, une courte balade à pied nous a menés à la Cascade des Anglais et ses piscines naturelles creusées dans la roche, abritant notamment Pinguicula corsica, seule espèce du genre en Corse et endémique stricte de l’île.

Parmi les nombreuses fleurs du jour, nous avons noté Aquilegia dumeticola, Digitalis purpu - rea var. gyspergerae et à nouveau d’immenses tapis de Cyclamen repandum, ainsi que Brimeura fastigiata, Saxifraga pedemontana ssp cervicornis, Arenaria balearica.

L’arrivée le soir à Corte se fit dans une agitation à première vue préoccupante, mais qui n’était due qu’à une manifestation de soutien aux chasseurs!

Les Gorges de la Restonica

Une route de 16 kilomètres extrêmement étroite permet d’accéder au site classé des Gorges de la Restonica. En été, la circulation y est strictement réglementée, en raison des risques d’incendie et de crues subites. Malgré la basse saison, le trajet fut particulièrement frustrant en raison de l’im- possibilité de nous arrêter au bord de la route. Nous avons néanmoins pu apercevoir Saxifraga pedemontana ssp. cervicornis, Helleborus argutifolius, Pulsatilla alpina ssp. cyrnea (sous-espè- ce à fleurs blanches, poussant sur silice) et à nouveau des parterres de cyclamen.

Figure 2: Pin laricio

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Depuis le parking des Bergeries de Grotelle (1’370 m), une courte mais belle randonnée nous a menés au Lac de Melo (1’711 m) par un passage équipé de chaînes et de mains courantes. C’est l’un des sept lacs du Monte Rotondo. A fin mai, ses rives étaient encore partiellement enneigées, ce qui nous a valu la présence de Crocus corsicus. Le long du sentier, une flore abondante nous a incité à faire de nombreuses haltes pour admirer notamment Aquilegia bernardii (endémique corse), Veronica repens var. repens, Gagea nevadensis, Jasione montana, Sagina pilifera.

De Corte à Evisa par le Col de Ve r g i o

Depuis Corte, la route sinueuse longe en partie les gorges du Golo et mène au lac artificiel de Calacuccia. Cet ouvrage fut terminé en 1968 et ses eaux irriguent les plaines littorales au sud de Bastia, après avoir produit de l’électricité pour toute la Corse. A la sortie du village (830 m), des rochers en gradins dominent le Golo. Un arrêt prolongé nous a permis de voir Saxifraga corsica, Dryopteris tyrrhena, Robertia taraxacoides.

Pour atteindre Evisa, nous sommes remontés vers le Col de Vergio, qui sépare les forêts d’Aitone et de Valdu-Niellu. La première fut largement exploitée par les Gênois pour leurs constructions navales. Aujourd’hui, les pins laricio forment plus de 50 % du peuplement. Certains individus, âgés de plus de 200 ans, atteignent parfois plus de 50 mètres de hauteur. La seconde est la meilleure forêt de l’île en terme de qualité du bois (70 % de pins laricio).

Le Col de Vergio culmine à 1’477 m d’altitude. Il est de temps en temps fermé en hiver à cause de la neige qui peut atteindre 1 mètre 50. Une station de ski, qui accueille 2’000 skieurs pendant les week-ends, se trouve d’ailleurs à proximité avec hôtels et téléskis!

Le mois de mai étant heureusement plus propice à la botanique qu’au ski, quelques arrêts nous ont fait découvrir de magnifiques touffes odorantes de Euphorbia hyberna ssp. insularis et Pinguicula corsica. Par ailleurs, de nombreux cochons en liberté batifolaient sur la route, à la grande joie des touristes.

Vers Bonifacio par les sites préhistoriques.

Après un bref intermède consacré à la dégustation des moules marinières du port d’Ajaccio, nous avons repris la route du sud en direction de Propriano, Sartène et Bonifacio. La côte sud-ouest semble avoir été particuliè- rement prisée par nos ancêtres, vu le nombre de sites préhistoriques qu’elle abrite. Le plus connu est celui de Filitosa, découvert en 1946. Datant du 8esiècle avant J.- C., il comprend de nombreux vestiges d’habitations et quantité de statues-menhirs. Pour le botaniste, il ne révè- le que peu de plantes intéressantes en raison du faucha- ge systématique des lieux. Nous avons cependant relevé quelques magnifiques specimens de Q u e rcus suber, Umbilicus rupestris, Asplenium billotii, Asplenium onopteris.

Une fois passés Propriano et le Golfe de Valinco, la route remonte vers Sartène, une ancienne place forte bâtie en amphithéâtre et considérée par Prosper Mérimée comme «la plus corse des villes corses». Il est vrai qu’elle a fière allure, avec toutes ses maisons

Figure 3: Statue-menhir de Filitosa

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construites en gros blocs de granit gris. Elle est aussi connue pour la qualité des vins blancs pro- duits dans ses vignobles.

Un crochet de quelques kilomètres nous a amenés vers un autre site préhistorique plus modes- te que le premier - les Alignements de Palaggiu - puisqu’il consiste en une série de menhirs ali- gnés dans un maquis clairsemé. Le temps pressant, nous avons sauté un troisième site - les Mégalithes de Cauria - riche en vestiges de la préhistoire corse.

L’arrivée à Bonifacio au coucher du soleil nous a offert un spectacle digne des plus belles cartes postales. La cité médiévale est juchée sur un vaste plateau calcaire aride, soutenu par de magnifiques falaises blanches hautes de près de 100 mètres qui dominent le détroit - parsemé d’îles - séparant la Corse de la Sardaigne.

Bonifacio et l’Ile Lavezzi

Après deux semaines en voiture, nous avons changé de moyen de locomotion pour nous rendre en bateau sur l’Ile Lavezzi. L’île principale et la centaine d’îlots granitiques qui l’entourent sont l’extrêmité la plus méridionale de la France métropolitaine. Déjà réserve naturelle, l’archipel des Lavezzi devrait devenir un parc marin international sous administration franco-italienne. Une fois quitté le débarcadère, une ambiance Robinson Crusoé règne sur l’île: ni eau, ni buvette, juste un petit cimetière à naufragés. Une adorable crique a même poussé tout le monde à la baignade, mal- gré une eau relativement fraîche! Mais une magnifique végétation se révèla au milieu des cen- taines de «taffoni»: Frankenia laevis, Spergularia macrorhiza, Nananthea perpusilla, Asplenium marinum, Asplenium obovatum.

Après la mer, nous avons exploré la terre, plus précisément les falaises calcaires et les plages de Bonifacio. Dans un ravin rocheux surplombant la Méditerranée, nous avons découvert une nouvelle station d’Erodium corsicum, un peu plus colorés que ceux de Galéria. En outre, nous nous sommes émerveillés devant Matthiola tricuspidata, Asteriscus maritimus, Limonium obtu - sifolium (endémique corse), souvent en énormes coussins. Une plongée de 100 mètres vers la mer et une remontée parfois à quatre pattes nous a permis de voir aussi Artemisia arborescens et Astragalus massiliensis.

Retour à Bastia par le Col de Bavella

La Nationale 198 qui relie Bonifacio à Bastia ne présente pas d’intérêt, hormis de rouler à des moyennes continentales. Pour cette raison, nous avons décidé de la quitter à Porto-Vecchio pour faire un crochet par le Barrage d’Ospedale (960 m) et le Col de Bavella (1’218 m) et ses fameuses Aiguilles. Bien nous en pris, car la raide montée dans la Forêt d’Ospedale nous a livré des pay- sages de toute beauté au milieu des chênes-lièges et des chênes-verts d’abord, parmi les grands pins laricio ensuite. Plusieurs arrêts nous ont permis de voir en particulier Galium corsicum, Bunium alpinum ssp. corydalinum, Robertia taraxacoides, Orobanche rapum-genistae ssp.

rigens.

Puis nous avons filé sur le village de Zonza avant d’atteindre, après moult haltes, le Col de Bavella dominé par le paysage montagnard le plus fameux de Corse. Sur les bords de la route et dans les prairies adjacentes, nous avons admiré Anemone apennina, Armeria multiceps (endé- mique corse), Astragalus genargenteus.

Depuis le col, une excursion de deux heures nous a conduits au Trou de la Bombe. Rien de ter- roriste dans ce nom! Il s’agit en fait d’une ouverture circulaire de 8 mètres de diamètre transper- çant une arête rocheuse. Le long du sentier, nous avons observé Cymbalaria hepaticifolia (endé- mique corse), Barbarea rupicola et, à nouveau, d’immenses parterres roses de Cyclamen repandum.

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Dans la descente du Col de Bavella sur Solenzara, nous fûmes confrontés pour la première fois à une vraie route corse à l’ancienne: gravillons, poussière, dépassements et croisements périlleux.

Au vu des nombreux chantiers ponctuant le trajet, pas d’arrêts botaniques n’ont été possibles cette année, mais peut-être l’an prochain.

Ensuite, rien de spécial à signaler lors de la traversée de la côte est, à part sa similitude avec certains tronçons monotones de la Côte d’Azur: une morne succession de plantations maraî- chères, de vergers et de vignobles. Lassés de cette platitude, nous avons mis à profit nos dernières heures corses pour atteindre Bastia par le Défilé de Lancone et le Col de Teghime où le vent souf- flait si fort que nous avons tout juste pu sortir de la voiture. Pour constater qu’en deux semaines et demie, nombre de fleurs que nous avions pu admirer à l’aller étaient complètement défleuries.

C o n c l u s i o n

Ce voyage devait être un premier contact avec la Corse et sa végétation. Nous avons pleinement atteint cet objectif. L’Ile de Beauté est un véritable paradis esthétique et botanique, d’une diver- sité telle qu’il faudrait plusieurs mois ou alors des voyages répétés à diverses saisons pour en appréhender toute la richesse. Au travers de la liste qui suit, nous avons tenté d’apporter une modeste contribution à la connaissance de sa flore, en pensant qu’elle pourrait être une invitation à des voyages futurs.

R e m e rc i e m e n t s

Les auteurs remercient Monsieur Daniel Jeanmonod d’avoir bien voulu relire et corriger le manuscrit, ainsi que d’avoir supervisé quelques déterminations.

B i b l i o g r a p h i e

GAMISANS J., 1985. Catalogue des plantes vasculaires de la Corse. Parc naturel régional de la Corse. Ajaccio.

GAMISANS J., 1991. La végétation de la Corse. Compléments au prodrome de la flore corse, JEANMONODD. & BURDETH. M., Conservatoire et Jardin botaniques, Ville de Genève.

GAMISANSJ., MARZOCCHIJ.-F., 1996. La Flore endémique de la Corse. Edisud, Aix-en-Provence.

JEANMONOD, D., COVILLODJ., CHARLIERP., 1996. L’excursion de la Société botanique de Genève.

Saussurea 27: 153-186.

Pour en savoir plus

BAYER E. & al., 1990. Guide de la flore méditerranéenne. Delachaux et Niestlé S.A., Neuchâtel.

BOURNÉRIAS M., POMEROL C., TURQUIER Y., 1990. Guides naturalistes des côtes de France. La Corse. Delachaux et Niestlé S.A., Neuchâtel.

FOURNIERP., 1961. Les quatre flores de France. P. Lechevalier, Paris.

PIGNATTIS., 1982. Flora d’Italia. 3 Vol. Edagricole, Bologna.

PRELLIR., 1990. Guide des fougères et plantes alliées. P. Lechevalier, Paris.

PRELLI R. & BOUDRIEM., 1992. Atlas écologique des fougères et plantes alliées : illustrations et répartition des ptéridophytes de France. P. Lechevalier, Paris.

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LISTE FLORISTIQUE

La nomenclature adoptée ici est celle de GAMISANS (1985). Quelques taxons ont été notés selon la Flore endémique de la Corse de GAMISANSet MARZOCCHI(1996).

Une abondante littérature a été éditée, au grand bonheur du naturaliste, ce qui nous a souvent permis de déterminer rapidement des plantes totalement inconnues chez nous.

Pour le côté anecdotique, une partie des plantes a été déterminée par Suzanne Jeannin Paschoud, qui tenait la «bibliothèque» sur ses genoux. Les arrêts étaient souvent brefs et le ter- rain ne se prêtait que rarement au transport de la littérature. Nous n’avons pas déterminé et noté tout ce que nous avons pu voir, ce voyage étant tout de même en partie touristique.

Du Cap Corse au Désert des Agriates

13.5 Le long de la route de Sisco Lavatera olbia atteignant 2 m de haut Allium triquetrum

Polypodium cf. cambricum Cistus salvifolius

Cistus monspeliensis

Cistus creticus ssp. corsicus Lonicera implexa

Lagurus ovatus Allium roseum Pteridium aquilinum

Asplenium adiantum-nigrum Quercus ilex

Reseda alba Vinca major

Galium verrucosum var. halophilum Asplenium onopteris

Smilax aspera

Ravin de Porcili, près du point 157, sous Balba Forêt exposée au N

Woodwardia radicans Polystichum setiferum Athyrium filix-femina Polypodium cambricum Adiantum capillus-veneris Asplenium trichomanes Asplenium scolopendrium Selaginella denticulata Cardamine chelidonia Umbilicus horizontalis Sanicula europaea

Asplenium adiantum-nigrum Cyclamen repandum

Circaea lutetiana

Soleirolia soleirolii, urticacée tapissante à minuscules feuilles rondes

Figure 4: Cyclamen repandum

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E n v i rons de Pietrapiana (hameau de Sisco), ~450 m Urtica atrovirens

Anogramma leptophila Teline monspessulana Sherardia arvensis

Leopoldia comosa (= Muscari comosum) Aristolochia rotunda ssp. insularis Carex flacca ssp. serrulata

Lavatera cretica

Asplenium adiantum-nigrum Asplenium trichomanes Fumaria capreolata Bellis sylvestris

Pentes rocheuses côtières au N de la Marine de Sisco Pancratium illyricum

Psoralea bituminosa Serapias lingua

Euphorbia pithyusa ssp. pithyusa Asphodelus aestivus

Anthyllis vulneraria ssp. praepopera aux fleurs rouge vif Dorycnium hirsutum

Genista corsica Scorpiurus muricatus Gladiolus byzantinus Lavatera cretica Matthiola incana

Convolvulus althaeoides

Un peu plus haut dans la pente, un maquis au stade de régénération suite à un incendie

Erica arborea Arbutus unedo Myrtus communis

14.5 Col de Teghime, 536 m Talus du bord de la route Borago pygmaea

Misopates orontium Silene nicaensis Galactites tomentosa Linaria pelisseriana Bellardia trixago Cistus salvifolius Cistus monspeliensis Asphodelus aestivus

Pancratium illyricum, au même stade de florai- son que la veille à l’altitude 0!

Anthyllis vulneraria ssp. praepopera Orchis morio ssp. picta

Genista lobellii Anemone hortensis Serapias lingua Allium triquetrum Allium roseum

Figure 5: Borago pygmaea

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Teucrium marum

Polygala nicaensis ssp. corsica Silybum marianum

Un peu au-dessus de Poggio (hameau de Patrimonio), 328 m Sur le bas-côté de la route

Allium neapolitanum

Orchis coriophora ssp. fragrans Serapias lingua

E n v i rons de Casta, 300 m (sud du Désert des Agriates) Rochers du bord de la route

Sedum caeruleum Sedum stellatum Ferula communis Serapias cordigera

Centaurium maritimum, petite centaurée à fleurs jaune vif Asplenium onopteris

Asplenium balearicum

Digitalis purpurea var. gyspergerae Orchis papillonacea

Rumex bucephalophorus ssp. bucephalophorus (étant donné la présence unique de la sous-espè- ce type en Corse, nous ne la préciserons plus)

Centranthus calcitrapa

Cytinus ruber, plante à écailles rouge vif parasite des cistes à fleurs roses Blackstonia perfoliata ssp. serotina

Lavandula stoechas Linum trigynum Polygala vulgaris Silene gallica

Anse de Peraiola ( e m b o u c h u re de

l’Ostriconi, à l’ouest des A g r i a t e s )

Dunes maritimes Silene succulenta

ssp. corsica Calystegia soldanella Plantago coronopus

ssp. commutata Sporobolus pungens Ammophila arenaria Cakile maritima Lotus cytisoides

Dorycnium pentaphyllum ssp. suffruticosum

Le long de la N 197, en montant à Belgodère Echium plantagineum

Figure 6: Calystegia soldanella

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De l’Ile-Rousse à Por t o

15.5 Marine de St Ambr o g g i o Dans les rochers

Frankenia laevis

Senecio leucanthemifolius

Dans un massif de Carpobrotus edulis (Aizoacée) Serapias lingua, en colonie importante

Serapias vomeracea Trifolium angustifolium

N o t re Dame de la Serra, 216 m Pelouses rases

Serapias cordigera Centaurium maritimum Tuberaria guttata Plantago bellardi Genista corsica

Jasione montana qui peut prendre des formes très différentes selon les conditions et l’altitude Evax pygmaea ssp. pygmaea

Figure 7: Evax pygmaea ssp. pygmaea

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Maquis et rochers Cistus monspeliensis Cistus salvifolius

Cistus creticus ssp. corsicus Cytinus hypocistis ssp. hypocistis Arbutus unedo

Pistacia lentiscus Erica arborea

Polypodium cf. cambricum Asplenium billotii

Golfe de Galéria Rochers littoraux Erodium corsicum Armeria soleirolii Seseli praecox

16.5 Col de Palmarella, 406 m Myrtus communis

Cistus creticus ssp. corsicus Cistus monspeliensis

Cistus salvifolius

Cytinus hypocistis ssp. hypocistis Quercus ilex

Helichrysum italicum ssp. italicum

Cyclamen repandum, une plante fleurie dans une vaste colonie

Paronychia argentea Scrophularia canina Arisarum vulgare Teucrium marum Sedum stellatum Sedum caeruleum

Dianthus sylvestris ssp. godronianus Lonicera implexa

Arbutus unedo Stachys glutinosa Urtica pilulifera Urtica atrovirens Asphodelus aestivus

Plage de Por t o Calystegia soldanella Medicago littoralis Cakile maritima

Cotula coronopifolia, d’origine africaine, cette adventice en expension a colonisé en une tren- taine d’année tout le pourtour de l’île (JEANMONODet al., 1996)

Dans les rochers Asplenium billotii

Figure 8: Erodium corsicum

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De Porto à Cargèse

Le long de la route d’Evisa

Helleborus argutifolius (= H. lividus ssp.

corsicus)

Anogramma leptophylla Pteridium aquilinum Asplenium onopteris Asplenium billotii Asplenium trichomanes Polypodium cf. interjectum Galium rotundifolium

Digitalis purpurea var. gyspergerae

Gorges de Spelunca, 210 m Alnus cordata

Alnus glutinosa Osmunda regalis Leucojum longifolium Centranthus calcitrapa Cyclamen repandum Arenaria balearica Selaginella denticulata Polystichum setiferum

Digitalis purpurea var. gyspergerae Helleborus argutifolius

Allium triquetrum Centaurium maritimum Bellium bellidioides Stachys corsica

17.5 Plage d’Ar o n e Dunes

Eryngium maritimum Ammophila arenaria

Plantago coronopus ssp. commutata Medicago marina

Echinophora spinosa Polygonum maritimum Calystegia soldanella Cakile maritima

Helichrysum italicum ssp. italicum Silene succulenta ssp. corsica

Rochers

Limonium articulatum Frankenia laevis

Euphorbia pithyusa ssp. pithyusa Erodium corsicum

Seseli praecox

Rumex bucephalophorus Eryngium maritimum Pancratium illyricum

Figure 9: Digitalis purpurea var. gyspergerae

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Cakile maritima Calystegia soldanella

Otanthus maritimus (= Diotis candissima) Bellium bellidioides

Vers Ajaccio par le Golfe de Sagone

18.5 Plage de Capizolu Calystegia soldanella Matthiola tricuspidata Cakile maritima Glaucium flavum

Plantago coronopus ssp. commutata Tribulus terrestris

Eryngium maritimum Medicago marina Polygonum maritimum Crithmum maritimum Silene sericea

Silene succulenta ssp. corsica Dans les rochers

Senecio leucanthemifolius

Tour de Sagone

Mare en bord de route Scirpus maritimus

Eleocharis palustris Lythrum hyssopifolium

Talus de route Jasione montana Silene nicaensis Lupinus angustifolius Asparagus albus

En quittant le littoral, en direction du col de S. Bastiano, nous trouvons sur le bas côté de la route un statice spectaculaire de 40 cm de haut: Limonium sinuatum. En consultant le Catalogue des plantes vasculaires de Corse (GAMISANS1985), nous avons la surprise de lire l’annotation sui- vante: «Cette espèce a été adventice en Corse d’où elle semble avoir disparu».

Tour de la Parata

Pentes et rochers de la presqu’île

Polygonum maritimum, en vastes massifs compacts Mesembryanthemum nodiflorum

Limonium articulatum, endémique de la côte ouest de la Corse Frankenia laevis

Narcissus tazetta Crithmum maritimum Lobularia maritima Allium commutatum

(16)

Euphorbia pithyusa ssp. pithyusa Aristolochia rotunda ssp. insularis Arum pictum, en fruits

Silene nicaensis Silene sericea

Matthiola tricuspidata Asplenium obovatum

19.5 Tour de Capitello Dunes maritimes Scrophularia ramosissima Cakile maritima

Matthiola tricuspidata Calystegia soldanella Medicago marina Glaucium flavum Echinophora spinosa

Col de Cortone (aux environs de 500 m) Fossé du bord de route

Osmunda regalis Athyrium filix-femina Dryopteris cf. filix-mas Dactylorhiza maculata Ranunculus ophioglossifolius

D’Ajaccio à Cort e

20.5 Montée du col de Vi z z a v o n a

Environ 350 m d’altitude, rochers du bord de route

Digitalis purpurea var. gyspergerae Cymbalaria aequitriloba ssp. aequitriloba Cyclamen repandum

Allium triquetrum Selaginella denticulata Dryopteris filix-mas

Environ 800 m, talus de route Helleborus argutifolius

Cyclamen repandum, floraison abondante Dryopteris affinis ssp. borreri

Cephalanthera longifolia Asplenium onopteris

880 m, pont de Sellola Fagus sylvatica

Pinus nigra ssp. laricio Fraxinus ornus var. argentea Armeria leucocephala

Saponaria ocymoides ssp. alsinoides

Figure 10: Helleborus argutifolius

(17)

Dryopteris affinis ssp. borreri Athyrium filix-femina

Polystichum setiferum Asplenium trichomanes Asplenium adiantum-nigrum

Aquilegia dumeticola, très proche de A. vulgaris, calcicole, mais à fleurs bleu clair et acidophile Saxifraga rotundifolia

Saxifraga corsica, proche de S. granulata, mais rameux dès la base Sanicula europaea

Genista lobelii var. salzmannii

Narthecium reverchonii, à floraison estivale, au feuillage rappelant Tofieldia calyculata, en plus volumineux

Environ 950 m Arenaria balearica Bellium bellidioides Teucrium marum Polystichum setiferum

Brimeura fastigiata, délicate Liliacée, abondante partout

Allium parciflorum Sedum dasyphyllum Saxifraga corsica Saxifraga rotundifolia Cyclamen repandum Cymbalaria hepaticifolia

Astragalus sirinicus ssp. genargenteus Sagina pilifera

Cascade des Anglais (~1100 m) Pinus nigra ssp. laricio

Fagus sylvatica Brimeura fastigiata Saxifraga rotundifolia Saxifraga pedemontana

ssp. cervicornis

Cyclamen repandum, formant de vastes tapis roses

Narthecium reverchonii Polystichum setiferum Arenaria balearica Pinguicula corsica Carex frigida

Luzula pedemontana Blechnum spicant

21.5 Les Gorges de la Restonica Tout au long de la route

Cyclamen repandum, très abondant Brimeura fastigiata

Neotinea maculata

Saxifraga pedemontana ssp. cervicornis Helleborus argutifolius

Polystichum setiferum Pulsatilla alpina ssp. cyrnea

Figure 11: Allium parciflorum

(18)

Montée au lac de Melo (1370-1711 m). Nous quittons progressivement la forêt de pins laricio, le fond du vallon est colonisé presque en exclusivité par l’aulne odorant:

Alnus viridis ssp. suaveolens Acer pseudoplatanus

Sorbus aucuparia ssp. praemorsa Cerastium soleirolii

Robertia taraxacoides (= Hypochoeris robertiana)

Saponaria ocymoides ssp. alsinoides Aquilegia bernardii, que l’on rencontre

dans les fonds de torrents rapide- ment asséchés, vicariante de notre ancolie des Alpes

Brimeura fastigiata Narthecium reverchonii Pinguicula corsica

Veronica repens var. repens Potentilla anglica ssp. nesogenes Sagina pilifera

Plantago sarda var. sarda

Valeriana rotundifolia, strictement sili- cicole, vicariante de V. montana, essentiellement calcicole

Saxifraga pedemontana ssp. cervicornis Helichrysum frigidum dont la floraison

ne débute qu’en plein été Bunium alpinum ssp. corydalinum Saxifraga rotundifolia

Armeria leucocephala Sedum brevifolium Viola biflora Viola riviniana Viola canina Gagea nevadensis

Bupleurum falcatum ssp. corsicum Poa supina

Dryopteris filix-mas Cystopteris cf. fragilis

Sesamoides pygmaea ssp. pygmaea Ranunculus marschlinsii

Berberis aetnensis Luzula forsteri Stachys corsica Jasione montana

Juniperus communis ssp. alpina Barbarea rupicola

Cardamine resedifolia Vaccinium myrtillus Crocus corsicus

De Corte à Evisa par le Col de Ve r g i o

22.5 Calacuccia

Albertacce, Ponte Altu, 834 m, pont sur le fleuve Golo, pentes entrecoupées de gros rochers en escaliers

Figure 12: Aquilegia bernardii

(19)

Osmunda regalis, dans le cours d’eau Euphorbia characias

Saxifraga corsica

Saxifraga pedemontana ssp. cervicornis Sedum dasyphyllum

Sedum brevifolium Pancratium illyricum Asphodelus aestivus Genista corsica Cerastium soleirolii

Asplenium adiantum-nigrum Asplenium trichomanes Asplenium septentrionale Cystopteris cf. fragilis Polystichum aculeatum Helleborus argutifolius Robertia taraxacoides Sagina pilifera

Dryopteris tyrrhena

Col de Vergio (1477 m) Pinus nigra ssp. laricio Betula pendula

Euphorbia hyberna ssp. insularis Potentilla rupestris var. pygmaea Sesamoides pygmaea ssp. pygmaea Veronica officinalis

Juniperus communis ssp. alpina

Figure 13: Dryopteris tyrrhena

(20)

Brimeura fastigiata

Lepidium hirtum ssp. oxyotum Saponaria ocymoides ssp. alsinoides Pinguicula corsica

Thelypteris phegopteris

Forêt d’Aitone

Dans la magnifique forêt de pins laricio, nous nous arrêtons dans une clairière composée de grandes dalles creusées et formant des mares temporaires avec une végétation très particulière Bellium bellidioides

Juncus bufonius

Juncus fontanesii, espèce très rare en Corse, couchée sur le sol et émettant des racines à chaque nœud

Scirpus setaceus (= Isolepis setacea)

Rumex bucephalophorus, en grande abondance Au pied d’un gros bloc

Dryopteris affinis ssp. borreri

Nous passons malheureusement trop rapidement, pour des raisons d’horaire, au travers de la forêt aux pins laricio impressionnants et souvent tordus ou penchés par les vents dominants.

Quelques arbres et arbustes accompagnent le pin Abies alba

Betula pendula Ilex aquifolium Fagus sylvatica Erica arborea

Vers Bonifacio par les sites préhistoriques

24.5 Station préhistorique de Filitosa Le parc est fauché. Nous ne pouvons relever que quelques grandes plantes et ce que nous dévoilent les pierres

Quercus suber Quercus ilex Smilax aspera

Rubia peregrina ssp. requienii Ruscus aculeatus

Pancratium illyricum, entièrement défleuris Lagurus ovatus

Sedum stellatum

Rumex bucephalophorus Umbilicus rupestris Polypodium vulgare Asplenium onopteris Asplenium billotii Asplenium trichomanes Anogramma leptophylla

Figure 14: Pancratium illyricum

(21)

25.5 Site de Roccapina, ~250 m

Rochers de granite rose près d’une buvette Asplenium obovatum

Sedum caeruleum

Bonifacio et l’Ile Lavezzi

26.5 Ile Lavezzi

Lavezzi, nom évocateur signifiant « amas de pierres ». On peu en effet y observer d’impres- sionnants chaos de granit.

Les divers milieux étant bien imbriqués les uns dans les autres, nous n’avons pas cherché à les détailler. Le manque presque total d’arbres est frappant. On peut tout au plus noter quelques génévriers de Phénicie (Juniperus phoenicea) Senecio bicolor ssp. cineraria

Polygonum maritimum Frankenia laevis

Spergularia macrorhiza

Centaurium erythraea ssp. rhodense var. sanguineum

Lotus cytisoides Limonium articulatum

Nananthea perpusilla, composée tapissante ne dépassant pas 2 cm de haut, se développant dans des dépressions périodiquement innondées

Figure 15: Asplenium obovatum

Figure 16: Nananthea perpusilla

(22)

Lavatera arborea

Daucus carota ssp. hipanicus Silene sericea

Euphorbia pithyusa ssp. pithyusa Dracunculus muscivorus, sorte

d’Arum à l’énorme spathe velue, presque entièrement défleuri

Matthiola tricuspidata Rumex bucephalophorus Bellium bellidioides

Aristolochia rotunda ssp. insularis Arisarum vulgare

Vincetoxicum hirundinaria ssp. contiguum Smilax aspera

Plantago coronopus ssp. commutata Crithmum maritimum

Dactylis glomerata ssp. hispanica Silene laeta

Lagurus ovatus Eryngium maritimum Calystegia soldanella Asphodelus aestivus Umbilicus rupestris Juniperus phoenicea Gladiolus byzantinus Senecio leucanthemifolius Linum strictum

Scirpus holoschoenus Schoenus nigricans Oenanthe globulosa Calycotome villosa Anagalis parviflora Thymelaea hirsuta Urginea maritima, en feuilles

Asplenium marinum, cachés généralement dans de profondes fissures, souvent jusqu’à 1 m Asplenium obovatum, également très cachés ou au pied nord de très gros rochers

27.5 Per t u s a t o

Ravin rocheux sous le sémaphore et aboutissant à la falaise de Bonifacio. Nous avons la sur- prise de revoir une quantité d’espèces, mais jusque-là uniquement sur silice

Erodium corsicum Silene sericea

Matthiola tricuspidata Lotus cytisoides Pistacia lentiscus

Senecio leucanthemifolius Frankenia laevis

Camphorosma monspeliaca, curieuse chénopodiacée Astragalus massiliensis

Limonium obtusifolium, endémique du sud de la Corse, formant de très nombreux et souvent gros coussinets, marquant le paysage de manière caractéristique

Lobularia maritima

Dactylis glomerata ssp. hispanicus

Juniperus phoenicea, ayant bien à lutter contre les vents Crithmum maritimum

Asteriscus maritimus

Figure 17: Asplenium marinum

(23)

Lagurus ovatus

Daucus carota ssp. hispanicus Plantago coronopus ssp. commutata

Helichrysum italicum ssp. microphyllum, sous espèce localisée dans les environs de Bonifacio, formant des coussinets beau- coup plus compacts que le type

E n v i rons du phare de Per t u s a t o

Le long d’un petit sentier dans la falaise très fragmentée

Pistacia lentiscus Juniperus phoenicea

Artemisia arborescens, arbuste aux feuilles d’une finesse remarquable, pouvant atteindre 1,5 m

Fumana thymifolia

Erodium corsicum, présent jusque sur la plage Ononis pusilla

Blackstonia perfoliata ssp. serotina Linum strictum

Convolvulus cantabrica Convolvulus lineatus

Teucrium polium ssp. capitatum Senecio bicolor ssp. cineraria Smilax aspera

Rubia peregrina ssp. requienii Cistus salvifolius

Cistus creticus ssp. corsicus Daucus carota ssp. hispanicus

Allium commutatum, pouvant atteindre 2 m, mais encore en boutons

Retour à Bastia par le Col de Bavella

28.5 Barrage de l’Ospedale, 960 m Pinus nigra ssp. laricio

Digitalis purpurea var. gyspergerae, abondante Genista lobelii var. salzmannii

Orobanche rapum-genistae ssp. rigens, dont un exemplaire albinos Asphodelus aestivus

Galium corsicum Robertia taraxacoides Brimeura fastigiata Bellium bellidioides

Bunium alpinum ssp. corydalinum Cistus salvifolius

Stachys corsica Tuberaria guttata Veronica officinalis

Col de Bavella

Ruisseau de Muratellu, point 1142 Alnus glutinosa

Bellium bellidioides

Figure 18: Artemisia arborescens

(24)

Silene requienii Arenaria balearica Narthecium reverchonii

Hypericum quadrangulum ssp.

corsicum

Polystichum setiferum Brimeura fastigiata Potentilla micrantha Anemone apennina Carex frigida

Genista lobelii var. salzmannii Helleborus argutifolius

Galium corsicum

Arrivée au col, ~1200 m Armeria multiceps, aux inflores-

cences couchées ou pen - dantes

Astragalus sirinicus ssp. genar - genteus

Lepidium hirtum ssp. oxyotum Trou de la Bombe (~1450 m), orifice naturel à proximité de la Punta Velaco

Orchis mascula

Cymbalaria hepaticifolia Armeria leucocephala Saxifraga pedemontana ssp.

cervicornis Cyclamen repandum Anemone appenina Barbarea rupicola

29.5 Biguglia (S de Bastia) Plage de Pinetu

Crucianella maritima Elymus farctus Ammophila arenaria Cyperus capitatus Echinophora spinosa Otanthus maritimus Cakile maritima

Figure 20: Cymbalaria hepaticifolia

Figure 19: Armeria multicepsaux inflorescences parfois retombantes

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