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B. L’Europe entre restauration et révolution (1814-1848)

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B. L’Europe entre restauration et révolution (1814-1848)

1) La restauration de l’ordre monarchique européen 1.1) La restauration de la monarchie en France (1814-1815) a) Le retour des Bourbons

b) Une monarchie constitutionnelle limitée

1.2) Le Congrès de Vienne, un nouvel ordre monarchique en Europe a) Metternich et l’Autriche

b) un nouvel ordre européen

2) Des contestations nationales et libérales plus ou moins abouties 2.1) Libéralisme et nationalisme, deux forces d’opposition réprimées a) Les libéraux héritiers des Lumières

b) Le mouvement des nationalités

c) Des mouvements insurrectionnels en partie étouffés (1830-1832) 2.2) Un exemple de lutte, l’indépendance difficile des Grecs

a) Le refus de la domination ottomane

b) Le massacre de Chios et le développement du philhellénisme c) L’intervention européenne, première fissure de l’ordre de Vienne 2.3) Les 3 Glorieuses en France, une révolution incomplète ? a) L’évolution réactionnaire de la Restauration

b) les Trois Glorieuses, les journées révolutionnaires c) Une révolution incomplète pour certains ?

3) 1848, le Printemps des peuples 3.1) Le retour de la république en France a) L’échec de la Monarchie de Juillet

b) Les contestations économiques et sociales à l’origine de l’échec de la monarchie constitutionnelle 3.2) Une diffusion européenne, le Printemps des peuples

a) La contagion révolutionnaire

b) La reprise en main plus ou moins autoritaire

Points de passage

1815 : Metternich et le congrès de Vienne 1822 : Le massacre de Chios

1830 : Les Trois Glorieuses

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Pages 60-87

Tableau « Charles X, roi de France »

Tableau p60-61 « La liberté guidant le peuple » Vocabulaire et notions

Carbonari Concert européen

Confédération germanique Droit d’adresse

Grande Allemagne Jeune Italie

Légitimité dynastique Libéralisme

Monarchie constitutionnelle Nationalité

Petite Allemagne Quadruple-Alliance

Question sociale Réactionnaire

Régime parlementaire Restauration

Risorgimento Suffrage censitaire

Zollverein Acteurs

Klemens Von Metternich (1773-1859) Louis Philipe 1ier (1173-1850)

Louis XVIII (1755-1824) Giuseppe Mazzini (1805-1872)

Charles X (1757-1836) François Guizot (1787-1874)

Dates

11 avril 1814 : Première abdication de Napoléon 3 novembre 1814-11 juin 1815 : Congrès de Vienne Mars –juin 1815 : Cent-Jours 18 juin 1815 : Bataille de Waterloo

22 juin 1815 : Deuxième abdication de Napoléon 1815 : Louis XVIII roi de France 1815 : Abolition de la traite négrière 1822 : Massacre de Chios

1824 : Charles X roi de France 27-29 juillet 1830 : Révolution des Trois Glorieuses Août 1830 : Louis Philippe 1ier roi des Français Février 1830 : Indépendance de la Grèce et de la

Belgique

Février 1830 : révolte des Polonais Février 1848 : Révolution et proclamation de la II°

République 1848 : Printemps des peuples

Introduction

En 1814 Napoléon 1ier abdique : c’est la fin de son Empire européen mais aussi de son rêve de diffusion des valeurs de la Révolution française. Au congrès de Vienne qui se clôture en 1815, les grandes puissances victorieuses de Napoléon redessinent les frontières de l’Europe et s’efforcent désormais de contenir les revendications libérales et nationales des peuples.

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1) La restauration de l’ordre monarchique européen Tableau 1 p72 « Le congrès de Vienne »

1.1) La restauration de la monarchie en France (1814-1815) Tableau « Louis XVIII, roi de France »

a) Le retour des Bourbons

Le Premier Empire prend fin avec l’arrivée des troupes alliées coalisées (Russes, Prussiens, Autrichiens, Anglais) dans Paris le 30 mars 1814. Le Sénat proclame la déchéance de Napoléon et appelle au pouvoir le comte de Provence, frère de Louis XVI, exilé depuis 1791 mais héritier légitime de la couronne de France.

Il prend le nom de Louis XVIII, entre dans Paris le 3 mai 1814 et rétablit le drapeau blanc de la royauté.

C’est une restauration mais pas un retour à la monarchie absolue et à l’Ancien Régime car la Révolution et l’Empire ont profondément transformé la France. Le nouveau régime se fonde sur un texte fondamental qui le définit : la Charte constitutionnelle

b) Une monarchie constitutionnelle limitée Schéma « La Charte de 1814 »

Malgré le retour du drapeau blanc, Louis XVIII ne peut diriger la France comme le faisait son frère Louis XVI. Une charte est alors promulguée en 1814 fixant les pouvoirs de chacun. Le choix d’une charte plutôt qu’une constitution est déjà le signe que le roi ne veut pas se compromettre comme son frère.

La Charte est un compromis entre la monarchie absolue et les principes de 1789 : séparation apparente des pouvoirs, bicamérisme, élections, le roi prête serment sur la Charte

Mais c’est aussi une reprise en main du pouvoir monarchique : limitation de la souveraineté nationale et de la séparation des pouvoirs au profit de la souveraineté du monarque qui exerce le pouvoir exécutif et a l’initiative des lois (ordonnances) ; il y a deux chambres (bicamérisme) mais pas de véritable régime

parlementaire car les ministres ne sont pas responsables devant la Chambre ; le suffrage censitaire pour élire les députés.

La charte est un texte de compromis qui traduit une volonté d’apaisement social et de stabilisation après une vingtaine d’années troublées. Cependant en étant ambigu ce texte est source de malentendu et d’interprétations divergentes : pour les royalistes, il rétablit la prérogative royale, pour les libéraux, c’est un contrat entre le roi et la nation.

Cette monarchie constitutionnelle, restauration du pouvoir monarchique, n’est pas remise en cause par l’épisode des 100 jours. La victoire écrasante des monarchies européennes sur Napoléon à Waterloo en juin 1815 confirme le régime et motive les princes européens à boucler leur congrès de Vienne pour consolider la paix.

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1.2) Le Congrès de Vienne, un nouvel ordre monarchique en Europe Dossier p72-73 « Metternich et le congrès de Vienne »

a) Metternich et l’Autriche

Après la chute de Napoléon, les représentants des États européens (Empire ottoman excepté) se

réunissent à Vienne de septembre 1814 à juin 1815. Le Congrès est présidé par l’Autriche en la personne du prince de Metternich. Il influence les grandes orientations retenues pour réorganiser l’Europe.

Il est issu de la haute noblesse rhénane, sa famille a été dépossédée de ses terres par les révolutionnaires français et il a développé une hostilité profonde à l’égard des idées révolutionnaires. Il est donc

résolument conservateur.

Formé au droit international à l’université de Strasbourg (1788-89), puis à Mayence, il devient diplomate au service de l’Autriche : ambassadeur à Berlin (1803) puis en France (1806-1809), enfin ministre des affaires étrangères de 1809 à 1848. Il a une excellente connaissance de la géopolitique de l’Europe.

C’est donc lui qui va orchestrer les débats du Congrès avec pour but sortir de la spirale guerrière et révolutionnaire née de la Révolution Française…

b) un nouvel ordre européen Vidéo « Le congrès de Vienne »

La légitimité monarchique est le principe premier du Congrès de Vienne qui veut restaurer le système politique d’avant 1789. Ainsi ce sont l’hérédité dynastique, l’héritage historique et le droit divin qui fondent la légitimité à gouverner. Dès lors ce sont les princes, les Eglises (catholique, orthodoxe et

protestante) et les élites traditionnelles qui redeviennent les acteurs de premier plan. Ce modèle s’oppose clairement à l’idée de la souveraineté des peuples et à la démocratie développée par la Révolution et diffusée par Napoléon.

Carte p63 « Les nouvelles frontières de l’Europe »

Les conséquences territoriales du traité sont nombreuses :

- Les Bourbons sont de retour en France dont les frontières sont celles de 1792. Après les Cent-Jours, elle paie de lourdes indemnités de guerre (réparations) et est occupée par les puissances étrangères pendant trois ans.

- La Russie du tsar Alexandre 1ier contrôle la Pologne - La Prusse annexe les Etats Allemands

- L’Autriche réaffirme sa présence en Italie du Nord

Pour garantir ces décisions est créée la Sainte Alliance entre l’Empire Russe, l’Empire d’Autriche et le royaume de Prusse. Elle est complétée plus tard par le Royaume-Uni

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2) Des contestations nationales et libérales plus ou moins abouties Gravure « La fête de Wartburg en 1817 »

2.1) Libéralisme et nationalisme, deux forces d’opposition réprimées a) Les libéraux héritiers des Lumières

À travers toute l’Europe, face au modèle politique conservateur restauré, les opposants libéraux

défendent des idées et principes hérités des Lumières et de la Révolution française qui restent vivaces.

Sur le plan politique :

- le respect des libertés individuelles.

- le principe d’un pouvoir contrôlé par les représentants de la nation mais ils rejettent encore

majoritairement une république fondée sur le suffrage universel car pour eux, le régime idéal est une monarchie parlementaire sur le modèle britannique. (Peur des excès de la Révolution et de la Terreur) Sur le plan économique :

-la liberté des échanges et la liberté d’entreprendre, selon eux sources de prospérité nationale.

Ces idées se diffusent progressivement dans la bourgeoisie urbaine mais sont surtout portées par les milieux intellectuels (étudiants, journalistes, artistes...) souvent contraints d’adopter des formes d’actions clandestines… Les plus célèbres sont les sociétés secrètes comme la Charbonnerie (Carbonari) en Italie et en France de 1814 à 1830 ou la Burschenschaf en Allemagne. Ces sociétés secrètes prônent des idées libérales mais rejoignent des revendications nationales…

b) Le mouvement des nationalités

Carte 1 p69 « L’Europe des nationalités dans la première moitié du XIX° siècle »

En redessinant la carte de l’Europe selon des principes dynastiques, le Congrès de Vienne a balayé les revendications territoriales de nombreux peuples ce qui conduit au développement du sentiment national. On peut distinguer deux types de mouvements nationaux : en faveur d’une unité (Allemagne, Italie) ou en faveur du séparatisme / de l’indépendance (Polonais, Irlandais, Hongrois...). Dans les deux cas ils ont face à eux les pouvoirs monarchiques qui veulent maintenir leur mainmise sur ces peuples et ces territoires.

c) Des mouvements insurrectionnels en partie étouffés (1830-1832) Gravure « Une constitution pour la Belgique »

Tableau « L’insurrection polonaise écrasée, Vernet, 1831 »

En 1830, dans le sillage de la Révolution française deux nations accèdent à l’indépendance la Grèce et la Belgique. Mais ce sont les seuls succès. En novembre 1830 la Pologne se soulève et est durement réprimée par la Russie en 1831 et les soulèvements italiens et allemands sont durement réprimés par l’Autriche en 1831-32.

Certains recherchent de nouveaux moyens d’unité, comme Giuseppe Mazzini qui en exil essaie de réunir les militants dans le mouvement jeune Italie puis jeune Europe.

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2.2) Un exemple de lutte, l’indépendance difficile des Grecs Dossier p78-79 « Le massacre de Chios »

a) Le refus de la domination ottomane

A la fin XVe siècle la péninsule grecque est conquise par les Turcs ottomans mais Le 21 mars 1821 débute l’insurrection grecque.

Le 13 janvier 1822 un congrès réuni à Épidaure proclame l’indépendance de la Grèce. Mais les Turcs ne sont pas prêts à lâcher cette partie de leur empire, la répression va être terrible notamment sur l’île de Chios où ils vont impitoyablement massacrer pour faire un exemple et mater la rébellion

b) Le massacre de Chios et le développement du philhellénisme

L'île est une des plus riches de la mer Egée et les insurgés grecs tentent de la rallier à leur cause. L'Empire ottoman ne peut l'accepter. Il désire faire un exemple mais aussi de venger le massacre des Turcs par les Grecs lors du siège de Tripolizza lors duquel les Grecs avaient massacré plus de 8000 musulmans après la prise de la ville en octobre 1821.

Après un débarquement d'un millier de partisans grecs sur l’île, l’Empire ottoman envoie près de 45 000 hommes avec ordre de reconquérir puis raser l'île et d'y tuer tous les hommes de plus de douze ans, toutes les femmes de plus de quarante ans et tous les enfants de moins de deux ans, les autres pouvant être réduits en esclavage. Le bilan est estimé à 25 000 morts tandis que 45 000 Grecs auraient été vendus comme esclaves. Seulement 10 000 à 15 000 personnes auraient pu s'enfuir et se réfugier principalement dans les autres îles de l'Égée.

Ce massacre émeut profondément les Européens qui adoptent la cause des Hellènes (philhellénisme) notamment chez les artistes romantiques comme Eugène Delacroix ou Victor Hugo.

c) L’intervention européenne, première fissure de l’ordre de Vienne

Au nom de l’équilibre des puissances et le refus de soutenir des causes nationalistes (ici les Grecs) contre les pouvoirs dynastiques, Metternich essaie de s’opposer au soutien des insurgés par les Européens. Mais le philhellénisme et la solidarité chrétienne sont plus forts et finalement les Russes, les Britanniques et les Français s’allient pour venir au secours des Grecs. Ainsi en octobre 1827 la flotte turque est détruite à Navarin par ces puissances occidentales et en février 1830 la Grèce accède à son indépendance.

Cette indépendance est une des premières failles dans l’ordre voulu par Metternich à Vienne ce n’est pas la dernière comme le montre la révolution en France la même année.

2.3) Les 3 Glorieuses en France, une révolution incomplète ? Dossier p76-77 « Les Trois Glorieuses »

a) L’évolution réactionnaire de la Restauration

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Parallèlement, se développe une opposition clandestine, composée de républicains et de bonapartistes, qui ne se reconnaissent pas dans le nouveau régime, s’organisent en sociétés secrètes qui mènent des actions violentes, comme l’assassinat du duc de Berry, fils du futur Charles X, par un bonapartiste en 1820, ou l’attentat de républicains visant Louis Philippe en 1835 qui sont sévèrement réprimées.

Tableau « Le sacre de Charles X »

Le régime se durcit avec l’arrivée au pouvoir de Charles X (frère de Louis XVIII) en 1824 qui maintient la Charte mais renoue avec la monarchie absolue (sacre à Reims) : il s’appuie sur les ultras, favorise l’Église, indemnise les émigrés... Son intransigeance accentue les tensions qui rendent la crise de régime

inévitable.

b) les Trois Glorieuses, les journées révolutionnaires

Face à la montée des oppositions à la Chambre des députés et dans la presse, Charles X choisit l’épreuve de force : le 25 juillet 1830, il promulgue quatre ordonnances (suspension de la liberté de la presse,

dissolution de la Chambre des députés, modification du calcul du cens, organisation de nouvelles élections) qui aggravent la crise politique et provoquent une insurrection à Paris : les « Trois Glorieuses », journées révolutionnaires à l’issue desquelles le régime est renversé.

Les acteurs de ces journées révolutionnaires sont divers, journalistes, artistes, femmes, libéraux comme Adolphe Thiers et Alexandre Dumas. Une partie du peuple parisien se soulèvent pendant trois jours, les 27-28-29 juillet 1830, ils dressent des barricades dans les rues et prennent d’assaut le palais du Louvre.

Les combats font environ 200 morts chez les soldats et près de 800 chez les insurgés.

Charles X et la famille royale fuient alors Paris. Les députés libéraux, majoritairement monarchistes (Thiers appelle à la légalité et Dumas à « la Charte ») prennent en main la révolution populaire.

Finalement c’est le Duc d’Orléans, cousin des Bourbons qui prend le pouvoir. Celui-ci a pour lui d’avoir soutenu la révolution dans sa jeunesse et de ne pas avoir pris les armes aux côtés des émigrés. Il devient alors « roi des Français » et non plus « roi de France », sous le nom de Louis-Philippe Ier.

c) Une révolution incomplète pour certains ? Gravure 5 p77 « Portrait du nouveau roi » Tableau p60-61 « La liberté guidant le peuple » Comparaison des deux représentations

- Points communs : barricades, drapeau tricolore, valorisation de la révolution

- Différences : valorisation du nouveau roi acclamé par les Parisiens, incarnation du nouveau régime. Il s’agit de justifier la monarchie de Juillet !

Le tableau de Delacroix fait appel à la fougue du peuple, valorisation d’une allégorie la Liberté guidant le peuple (représenté par différentes catégories de la société identifiables sur le tableau : femme populaire bonnet phrygien rappelant la Révolution, enfants de Paris, polytechnicien, jeune bourgeois ou dandy, employé ou paysan) Par sa composition le peuple prend littéralement le pouvoir. Peint juste après les évènements en décembre 1830, ce tableau sera présenté au salon en 1831 mais le nouveau régime ne l’achète pas, les critiques la dénoncent peut être par peur de l’aspect républicain et populaire. Par opposition le tableau de Delacroix sur le massacre de Chios qui reprend une même forme romantique avait été acheté par Louis XVIII.

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3) 1848, le Printemps des peuples

Tableau « La République universelle, démocratique et sociale, 1848 » 3.1) Le retour de la république en France

a) L’échec de la Monarchie de Juillet

Après avoir rétabli le drapeau français, Louis Philippe reconnaît que son pouvoir vient de la nation et la révision de la charte donne plus de pouvoir aux députés. Mais ça reste un régime assez fermé comme le montre le suffrage qui reste censitaire même si le cens est abaissé de 300 à 200 francs.

Par ailleurs, au nom du libéralisme économique, Louis Philippe refuse d’intervenir pour faire face à la crise économique qui frappe les français.

b) Les contestations économiques et sociales à l’origine de l’échec de la monarchie constitutionnelle Le régime donne satisfaction à une partie de la bourgeoisie mais les républicains commencent à

s’organiser et à diffuser leurs idées notamment dans la presse où ils appellent au suffrage universel. De plus, ils vont soutenir les agitations sociales qui répondent aux difficultés économiques : agitation ouvrière, soulèvements populaires à Paris et à Lyon (révoltes des Canuts 1831 et 1834) violemment réprimés.

Face aux contestations le régime se durcit, la presse est censurée. En 1840, Louis-Philippe confie le gouvernement à Guizot qui pratique une politique économique libérale favorisant les notables et la bourgeoisie. La question sociale liée au paupérisme grandissant fait irruption dans la vie politique et les républicains se rapprochent du monde ouvrier (début des théories socialistes avec Louis Blanc).

En 1846-47, la France comme le reste de l’Europe est touchée par une crise économique qui aggrave le mécontentement social. Le refus des réformes accentue l’opposition au gouvernement. Les républicains organisent une campagne de banquets, l’interdiction de l’un d’entre eux déclenche à Paris, en février 1848, une révolution qui renverse la monarchie.

Tableau 1 p96 « Lamartine à l’Hôtel de Ville de Paris »

Le régime de la monarchie libérale n’est pas parvenu s’imposer en France. En 1848 l’avènement de la République apparaît comme la revanche des Trois Glorieuses et la victoire de la France démocratique sur la France des notables, restés sourds aux évolutions politiques et sociales.

L’évolution politique de la France entre 1815 et 1848 fait écho aux bouleversements qui affectent plus globalement de nombreux pays d’Europe, remettant en cause l’ordre de Vienne voulu par Metternich…

3.2) Une diffusion européenne, le Printemps des peuples Carte 1 p70 « Carte générale du Printemps des peuples » a) La contagion révolutionnaire

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b) La reprise en main plus ou moins autoritaire

Des constitutions fleurissent dans de nombreux territoires mais seule la Prusse va conserver la sienne.

En Autriche les conservateurs reprennent le pouvoir et écrasent militairement la révolution à Prague en juin 1848, et à Vienne en octobre 1848 ; l’empereur Ferdinand abdique en faveur de son neveu François- Joseph qui reprend le contrôle de l’Empire.

Les Républicains italiens sont eux aussi matés au profit de différents royaumes et Etats Pontificaux. A la fin 1848, l’Automne des Princes semble avoir repris le dessus sur le Printemps des peuples.

Conclusion

En 1848, l’Europe mise en place en 1815 arrive à se maintenir mais les principes nationalistes, voire républicains dans le cas de la France, semblent de plus en plus forts et laissent augurer d’un second XIX°

siècle sous le signe de la nation.

Révisions p84-87

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