Bulletin n° 17 du 27 avril 2017 ARBORICULTURE
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FAITS MARQUANTS
Tavelure : pluies sans risques de contamination. Des averses annoncées.
Tordeuses : premières captures de Carpocapse, Cydia pomonella en milieu urbain.
Oïdium : les conditions climatiques sont peu favorables à la maladie.
Psylles, Pucerons, Chenilles, Hoplocampe : A surveiller.
Drosophila suzukii : des captures.
Les abeilles butinent, protégeons les !
Stade des pommiers : selon la précocité variétale et la localisation des vergers, les stades vont de F2 (pleine floraison) à G (chute des pétales)
Stade des poiriers : selon la précocité variétale et la localisation des vergers, les stades vont de H (chute des derniers pétales) à I (nouaison).
Suite aux différents épisodes de gel (jusqu’a -4C) sur la région, les dégâts commencent à s’observer. Ils sont plus ou moins importants selon les variétés, les vergers, ou les zones à l’intérieur d’une même parcelle (rangs de bordures, bas de parcelle, bordure bois).
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FRUITS A PEPINS
TAVELURE DU POMMIER – VENTURIA INAEQUALIS
LEGENDE:
TL contamination de type Angers (très léger) L: contamination légère
AG: Assez grave G: Grave
Projetable: stock d'ascospores projetables Projeté: cumul des quantités projetées d'ascospores
Heure indiquée = heure universelle (HU)
Heure d’hiver: HU + 1
Heure d’été: HU + 2
Dernières données météo : 27 avril 2017, 5h (heure universelle) pour l’ensemble des stations.
Simulation par modèle ex Melchior en prenant pour hypothèse comme date de maturité des périthèces le 16 février 2017.
Des pluies ont été enregistrées pour l’ensemble des sites de la région, sans engendrer de risque de contaminations car les températures moyennes sont trop froides.
Des averses sont annoncées pour cette fin de semaine.
Le seuil indicatif de risque est atteint si les 3 conditions suivantes sont réalisées :
Les stades de sensibilité à la tavelure pour les pommiers sont C (éclatement des bourgeons) - C3 (stade oreille de souris) pour le pommier et C3 (stade oreille de souris) - D (stade bouton vert) pour le poirier.
Projection d’ascospores.
Humectation du feuillage suffisamment longue pour que les spores puissent germer. La vitesse de germination est dépendante de la température (voir le tableau ci-dessous).
Température moyenne 7°C 10°C 11°C 13°C 15°C 18°C
Durée d’humectation nécessaire à la contamination 18h 14h 13h 11h 9h 8h
Averses annoncées pour cette fin de semaine. Lors de ces averses il y aura des projections de spores, les risques de contamination seront en fonction de la durée d’humectation sur le feuillage.
Des taches de tavelure ont été observées la semaine 15, dans une friche de poiriers dans les Yvelines ce qui peut correspondre à un risque de contamination survenu le 23 et 24 février.
Depuis pas de nouvelles sorties de taches.
date pluie durée d'humectation projection gravité stock de spores 26-avr 4,0 du 26/04 18h au 27/04 5h 5,72% -
26-avr 2,0 le 26/04 de 14h à 16h 2,95% -
26-avr 5,5 du 26/04 12h au 27/04 0h 6,55% -
26-avr 1,5 du 26/04 12h au 27/04 5h 4,60% -
26-avr 1,0 du 26/04 16h au 27/04 0h 7,59% -
26-avr 2,0 le 26/04 de 14h à 16h 4,68% -
95 VILLIERS LE SEC projeté : 94,49%
projetable: 0,04%
78 BOISSY-SANS-AVOIR projeté : 93,26%
projetable: 0,04%
78 POISSY projeté : 94,82%
projetable: 0,04%
91 MEREVILLE projeté : 93,25%
projetable: 0,03%
station
contamination
77 CHEVRY-COSSIGNY projeté : 93,94%
projetable: 0,02%
77 COMPANS projeté : 94,78%
projetable: 0,04%
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Eulia - Fredon IDF
Carpocapse - Fredon IDF
RAVAGEURS
CHENILLES
Cette semaine, des dégâts occasionnées par des chenilles ont été observées sur toutes les parcelles du réseau d’épidémiosurveillance d’Ile de France : Les Alluets-Le-Roi (78), Vernouillet (78), Saint Brice sous Forêt (95) et Gressy (77).
Les conditions climatiques sont fraiches mais les chenilles sont présentes dans les vergers, surveillez vos parcelles.
Le seuil indicatif de risque : dès 8% d’organes occupés par des arpenteuses et/ou tordeuses feuillages. Ce seuil est atteint sur certains sites. Le risque est important.
TORDEUSES
Des captures de la petite tordeuse de la grappe, Argyrotaenia pulchellana, ou Eulia, sont enregistrées sur plusieurs sites du réseau d’épidémiosurveillance comme le montre le tableau ci-dessous.
Aucun seuil indicatif de risque n’est fixé quant au premier vol, les chenilles s’attaquant aux feuilles.
Carpocapse : Cydia pomonella
Cette semaine, des captures de carpocapses ont été enregistrées aux Jardins du Luxembourg (75). Toujours aucune capture, dans les vergers où les conditions climatiques sont moins favorables qu’en ville.
Installez vos pièges dans les vergers, ils ne devraient plus tarder.
Chenille arpenteuse
Méthodes alternatives : la mise en place d’une confusion sexuelle est possible dans les vergers, les diffuseurs doivent être mis en place avant le début du vol.
Pour en savoir plus, consultez la Fiche technique 17 du guide Ecophyto fruits : Confusions sexuelles.
dpt commune sem 16 sem 17
78 vernouillet 16 16
95 groslay 85 39
77 gressy 6 9
77 ussy sur marne 5 0
78 orgeval 13 29
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Oïdium sur pommier - Fredon IDF
Pucerons lanigères - Fredon IDF
POMMIER
MALADIES
OIDIUM - PODOSPHAERA LEUCOTRICHA
De nouveaux foyers d’oïdium sont observés sur le site de Vernouillet (78) ainsi que sur le site de Saint Brice sous Forêt (95).
La maladie est favorisée par une forte hygrométrie et des températures comprises entre 10 et 20°C. Les feuilles sont sensibles à l’oïdium lorsqu’elles sont jeunes. Elles sont réceptives jusqu’à 6 jours après leur apparition.
Cette semaine, le climat devrait être peu favorable aux nouvelles contaminations.
Les jeunes feuilles étant particulièrement fragiles à la maladie, la période de pousse est une période à risque. A surveiller particulièrement sur les parcelles ayant un historique oïdium et selon la variété.
Des mesurent prophylactiques doivent être privilégiées en supprimant toute source d’inoculum détectée ; les rameaux oïdiés doivent être sortis de la parcelle et brûlés.
RAVAGEURS
PUCERONS
Pucerons lanigères – Eriosoma lanigerum
Observation des premières migrations, dans les bouquets floraux, de pucerons lanigères sur le site de Gressy (77).
Le seuil indicatif de risque est atteint dès que 10% des rameaux sont infestés. Le risque est modéré.
Pucerons cendrés – Dysaphis plantaginea
Les conditions climatiques actuelles ont ralenti leur activité mais le risque peut être important car les fondatrices ont entamé leur phase de reproduction.
Aucun puceron cendré n’a été observé sur les parcelles du réseau d’épidémiosurveillance d’Ile de France. Il est néanmoins important de surveiller vos parcelles.
Le seuil indicatif de risque pour les pucerons cendrés est de 1% des rameaux ou bouquets infestés.
Le risque semble faible.
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Pucerons verts - Aphis pomi et Rhopalosiphum insertum
A la base des jeunes feuilles des fondatrices peuvent être observées mais actuellement elles sont souvent bien maitrisées par la faune auxiliaire, notamment les coccinelles et les chrysopes.
Ces derniers, minuscules sont cachés entre les boutons floraux. En l’état, leur détermination est difficile. A surveiller…
Le seuil indicatif de risque pour le puceron vert est de 15% de rameaux ou de bouquets infestés.
Les risque est faible à modéré.
De nombreux auxiliaires sont présents dans tous les vergers du réseau d’épidémiosurveillance d’Ile de France notamment des coccinelles, des syrphes et des chrysopes. Ils peuvent aider à réguler les premières populations de pucerons, surveillez les.
Pour plus d’information sur les auxiliaires vous pouvez consulter le site Ephytia.
HOPLOCAMPES DU POMMIER – HOPLOCAMPA TESTUDINEA
L'hoplocampe du pommier pond dans les fleurs au stade F-F2. La larve creuse des galeries superficielles sur les très jeunes fruits puis pénètre jusqu'aux pépins (comme pour le poirier). On observe sur les jeunes fruits une perforation noirâtre de l'épiderme d’où s’écoulent des déjections foncées. Les jeunes fruits attaqués chutent précocement.
Des pièges blancs englués peuvent être mis en place dans les parcelles fortement attaquées pour évaluer leur présence.
Le seuil indicatif de risque est atteint dès les premiers individus capturés ou observés. Faites des observations dans vos vergers.
POIRIER
RAVAGEURS
PSYLLE - CACOPSYLLA PYRI
D’après les observations réalisées cette semaine, des larves agées et des adultes ont été observées sur plusieurs sites du réseau comme aux Alluets-Le-Roi (78) et à Vernouillet (78), Ussy sur Marne (77). Des nombreux auxiliaires, notamment des Orius et des coccinelles, ont également été observés.
Surveillez vos parcelles pour la présence de psylles et des auxiliaires,
comme des Anthocoris, des Orius ou des coccinelles, qui peuvent aider à réguler ces premières populations de psylle.
Le seuil indicatif de risque est :
Jusqu’au stade G-H : 10 % pousses occupées par larves ou œufs.
Après le stade G-H : 20% pousses occupées par larves ou œufs.
Le risque à ce jour est modéré, surveillez les zones à forte pression l’an passé.
Orius
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TOUS FRUITS
DROSOPHILA SUZUKII
Du fait de l’abaissement des températures, les captures sont en légère baisse aussi bien pour les mâles que pour les femelles.
Comme la semaine dernière, on observe un plus grand nombre de femelles que de mâles (voir tableau ci-dessous).
Pour l’instant pas de risque immédiat, à surveiller…
Méthode alternative
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter : Fiche 13 du guide Ecophyto fruits : argiles (kaolinite calcinée)
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Les abeilles butinent, protégeons les !
L’arrêté du 28 novembre 2003 prévoit que, pour protéger les abeilles et autres insectes pollinisateurs, les traitements réalisés au moyen d’insecticides et d’acaricides sont interdits durant la période de floraison et pendant la période de production d’exsudats sur toutes les cultures visitées par ces insectes.
Par dérogation certains produits sont autorisés durant ces périodes si l’étiquetage porte une des mentions suivantes :
• emploi autorisé en floraison,
• emploi autorisé au cours des périodes de production d’exsudats,
• emploi autorisé durant la floraison et au cours des périodes de production d’exsudats,
Dans les 3 cas, l’application doit se faire en dehors de la présence d’abeilles.
Il est préférable de traiter à la tombée de la nuit puisque la plupart des butineuses ont quitté les parcelles et en raison du délai suffisant entre l’application du produit et le butinage des abeilles le lendemain matin, au contraire d’une application réalisée le matin.
Une note commune CTIFL – FNSEA – FNPF concernant « Les Bonnes pratiques de traitement en floraison pour protéger les abeilles » dans les vergers de pommiers et poiriers a été rédigée. Elle est jointe à ce bulletin.
Prochain BSV – modélisation tavelure, mardi 2 mai
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Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture, avec l’appui financier de l’Agence Française de
Biodiversité (A.F.B.), par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.
Le Bulletin de Santé du Végétal est édité sous la responsabilité de la Chambre Régionale d’Agriculture d’Île de France sur la base d’observations réalisées par le réseau. Il est produit à partir d’observations ponctuelles. S’il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle.
La Chambre Régionale d’Agriculture dégage toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures. Tout document utilisant les données contenues dans le bulletin de santé du végétal Île de France doit en mentionner la source, en précisant le numéro et la date de parution du bulletin de santé du végétal.
Réseau d’observations : FREDON – Les Vergers de Molien – le Jardin du Luxembourg – Chambre Interdépartementale d’Agriculture d’Ile de France, Chambre d'agriculture de Seine et Marne.
Rédaction : FREDON Ile de France : Céline GUILLEM
Comité de relecture : Chambre Régionale d'agriculture d'Ile de France, SRAL
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