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BSV_ARBO_2018_4

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Bulletin n° 4 du 29 mars 2018 ARBORICULTURE

Page 1 sur 5

date pluie durée d'humectation projection gravité stock de spores

28-mars 1,5 le 28/03 de 5h à 6h 0,51% -

27-mars 6,5 le 27/03 de 4h à 18h 3,70% -

28-mars 10,5 le 28/03 de 5h à 14h 1,21% -

27-mars 5,5 le 27/03 de 5h à 19h 5,69% tl

28-mars 8,5 le 28/03 de 5h à 10h 0,72% -

27-mars 3,5 le 27/03 de 4h à 11h 0,68% -

26-mars 1,0 du 25/03 20h au…. 0,67%

25-mars 0,5 … 26/03 2h 2,15%

28-mars 10,5 le 28/03 de 4h à 13h 0,72% -

27-mars 4 le 27/03 de 0h à 19h 3,20% tl

- station

contamination

77 CHEVRY-COSSIGNY projeté : 7,38%

projetable: 0,62%

77 COMPANS projeté : 11,45%

projetable: 0,79%

91 MEREVILLE projeté :6,98%

projetable: 0,58%

95 VILLIERS LE SEC projeté : 6,45%

projetable: 0,52%

FAITS MARQUANTS

Tavelure : observer l’évolution des stades phénologiques de vos arbres, les stades sensibles sont atteints. Aux prochaines pluies il y aura des projections et des contaminations possibles.

Oïdium : la pousse est une période à risque.

Anthonome du pommier : les pommiers sont au stade sensible vis-à-vis de ce ravageur.

Psylle du poirier : faible activité des femelles dans les vergers.

Pucerons : les fondatrices sont présentes dans les vergers

Selon la précocité variétale et la localisation des vergers, les stades vont de : B (gonflement des bourgeons) à C3 (stade oreille de souris) pour les pommiers.

C (éclatement des bourgeons) à D (stade bouton vert) pour les poiriers.

FRUITS A PEPINS

MALADIES

TAVELURE DU POMMIER – VENTURIA INAEQUALIS

Légende:

tl contamination de type Angers (très léger)

L: contamination légère

AG: Assez grave G: Grave

Projetable: stock d'ascospores projetables Projeté: cumul des quantités projetées d'ascospores

Heure indiquée = heure universelle (HU)

Heure d’hiver: HU + 1

Heure d’été: HU + 2

Dernières données météo : 29 mars 2018 0h (heure universelle).

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Page 2 sur 5 périthèces le 21 février 2018.

Les spores sont projetées de façon régulière, pour toutes les stations météorologique de la région mais les conditions climatiques ne sont pas très favorables aux contaminations. Deux sites présentent des risques de contamination très légers, Compans et Villiers le sec.

Le seuil indicatif de risque est atteint si les 3 conditions suivantes sont réalisées :

 les stades de sensibilité à la tavelure pour les pommiers sont C (éclatement des bourgeons) -C3 (stade oreille de souris) pour le pommier et C3 (stade oreille de souris) -D (stade bouton vert) pour le poirier.

 Projection d’ascospores.

 Humectation du feuillage suffisamment longue pour que les spores puissent germer. La vitesse de germination est dépendante de la température (voir le tableau ci-dessous).

Température moyenne 7°C 10°C 11°C 13°C 15°C 18°C

Durée d’humectation nécessaire à la contamination 18h 14h 13h 11h 9h 8h Des pluies sont annoncées pour le weekend de pâques.

Les stades de sensibilité évoluent lentement mais certaines variétés, les plus précoces les ont atteints.

Lors des prochaines pluies il y aura des projections de spores, et des risques de contamination en fonction de la durée d’humectation sur le feuillage.

Surveillez l’évolution de la phénologie des variétés dans vos vergers.

Méthodes alternatives :

La gestion de la litière foliaire permet de réduire l’inoculum primaire de tavelure.

Pour en savoir plus, consultez la Fiche technique 11 du guide Ecophyto fruits : prophylaxie par gestion de la litière foliaire.

POMMIER

MALADIES

OIDIUM - PODOSPHAERA LEUCOTRICHA

Le champignon se conserve en hiver sous forme de mycélium et de spores dans les écailles des bourgeons.

Au printemps, lors du débourrement (stade C-C3), les bourgeons infestés vont donner naissance à des feuilles ou des inflorescences malades (voir photo ci-contre).

Cela constitue la contamination primaire. Le mycélium des infections primaires produit des conidies pendant toute la saison. Ces spores détachées par la rosée et

disséminées par le vent vont infecter d’autres organes de l’arbre et réaliser des contaminations secondaires sur feuilles, fruits et rameaux.

La maladie est favorisée par une forte hygrométrie et des températures comprises entre 10 et 20°C.

Exemple de sensibilité variétale à l’Oidium :

 Peu sensible : Braeburn, Jazz ,Mairac, Delcorf, Cameo…

 Moyennement sensible : Golden, Pink-Lady Tentation, Boskoop, Gala…

 Sensible : Diwa, Idared, Jonagold, Elstar, Topaz, Granny Smith, Gravenstein, Pinova…

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Page 3 sur 5 La période de pousse est une période à risque vis-à-vis de l’oïdium, car les jeunes feuilles y sont

particulièrement sensibles. A surveiller particulièrement sur les parcelles ayant un historique oïdium.

RAVAGEURS

ANTHONOME DU POMMIER - ANTHONOMUS POMORUM

Il est présent dans les vergers, et un individu a été observé cette semaine sur le site de Saint Brice sous Forêt (95).

Le seuil indicatif de risque : 30 adultes pour 100 battages (2 rameaux battus sur 50 arbres) ou 10% de bourgeons présentant des piqûres de nutrition.

Pour contrôler leur présence en verger, un battage aux heures les plus chaudes de la journée et de préférence sur les rangs les plus proches des bois ou haies épaisses doit être effectué. Cette technique consiste, avec l’aide d’un bâton et d’un support blanc positionné sous le végétal, à frapper 1 rameau et d’observer la présence des insectes, notamment les anthonomes, tombés sur le support.

L’anthonome est présent dans les vergers franciliens. Il a été détecté sur les parcelles du réseau d’épidémiosurveillance et les pommiers sont au stade sensible. Les conditions climatiques à venir seront plus propices à son activité. A surveiller.

LES PUCERONS

Les conditions climatiques actuelles sont peu propices au développement des différents pucerons mais dès que les températures le permettront, ceux-ci devraient s’activer.

Les premières fondatrices ont été observées sur le site de Gressy(77), à ce stade il est difficile de différencier si ce sont des pucerons cendrés ou des pucerons verts.

PUCERONS LANIGERES – ERIOSOMA LANIGERUM

Le puceron lanigère se maintient toute l'année sur le même hôte, le pommier. Les femelles aptères hivernent dans les crevasses des écorces. La reprise d'activité reprend en mars-avril dès que les températures atteignent 5 à 7 °C. Les colonies se développent sur branches vers la fin mai. La présence de quelques colonies au printemps peut provoquer des pullulations importantes et dangereuses durant l'été, si les conditions sont favorables avant et après la floraison.

Seuils de nuisibilité pour les différents pucerons

Pucerons Vert migrant Vert Lanigère cendré

Seuil Indicatif de Risque 60% 15% 10% 1%

Données CTIFL Protection intégrée pommier - poirier 2006

Des auxiliaires comme les coccinelles sont de bons prédateurs de pucerons et peuvent aider à réguler les premières populations de pucerons, surveillez-les.

Le risque est faible à ce jour, mais reste à surveiller car les conditions climatiques prévues deviennent plus clémentes au développement des pucerons.

Fredon IDF

FREDON IDF

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Page 4 sur 5

L’utilisation de bandes florales peut être employée pour favoriser les antagonistes des

pucerons en verger de pommiers.

Pour en savoir plus, consultez le guide pratique à partir de retours d’expériences.

POIRIER

RAVAGEURS

ANTHONOME DU POIRIER - ANTHONOMUS PYRI

Avec l’évolution de stades phénologiques des arbres, les dégâts d’anthonomes du poirier vont être plus visibles en verger.

Des bourgeons non « débourrés » suintant (flèche noire) sont visibles, une minuscule larve d’anthonome du poirier s’observe à l’intérieur de ce dernier, elle est en train de reprendre son activité.

Les dégâts doivent être repérés actuellement. Dans les parcelles touchées, il faudra surveiller leur sortie de retraite estivale au mois d’août pour tenter d’influer sur le cycle.

Pas de risque immédiat, on observe actuellement que des attaques passées.

PSYLLE - CACOPSYLLA PYRI

Les femelles hivernantes (à gauche) pondent à la base des bourgeons à fleurs au printemps (photo à droite), dès que les températures maximales dépassent 10°C, au moins 2 jours consécutifs. Les

larves issues de ces œufs se développent ensuite dans les bourgeons puis les bouquets floraux.

Aucun adulte ni œuf n’a été observé dans les vergers suivis cette semaine.

Surveillez la présence d’auxiliaires, comme les Trombiidae (acarien prédateur), et les anthocorides, qui peuvent aider à réguler ces premières populations de psylles. Avec les coccinelles ce sont les premiers auxiliaires visibles dans les vergers.

Le risque est faible à ce jour d’autant plus que les maximales de températures n’ont que très rarement dépassé les 10°C. Il convient toutefois, de surveiller leur apparition dès que les températures maximales dépasseront 10°C.

Méthodes alternatives :

L’utilisation d’argile peut être utilisé pour contre les psylles

Pour en savoir plus la Fiche 13 du guide écophyto fruits : argiles (kaolinite calcinée).

Anthocoride Trombiidae

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Page 5 sur 5 Prochaine modélisation tavelure, mardi 2 avril 2018.

*************************************************************************

Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.

Observations : FREDON

Rédaction : FREDON Ile de France : Céline BOURHIS LEZIER

Comité de relecture : DRIAAF – SRAL, Chambre d’Agriculture de Région d’Ile de France

Pour recevoir le Bulletin de Santé du Végétal par courrier électronique, vous pouvez en faire la demande par courrier électronique à l'adresse suivante :

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Le Bulletin de Santé du Végétal est édité sous la responsabilité de la Chambre de Région d’Île de France sur la base d’observations réalisées par le réseau. Il est produit à partir d’observations ponctuelles.

S’il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. Chambre de Région d’Île de France dégage toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures.

Tout document utilisant les données contenues dans le bulletin de santé du végétal Ile de France doit en mentionner la source en précisant le numéro et la date de parution du bulletin de santé du

végétal

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