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Promenades nécropolitaines, du chapelet d osselets

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

par

André C

habot

Séance du 6 novembre 2019

« Le lieu de mon repos est une chambre peinte De mille os blanchissants et de têtes de morts. » (Agrippa d’Aubigné, Printemps, « Stances », I)

Cette manière de morbide cabinet de curiosités dans lequel se complaît le poète des Tragiques, Agrippa d’Aubigné, pourrait servir de prélude à une visite des champs de repos éternels et d’antichambre à ces cryptes et à ces catacombes dans la troublante obscurité desquelles nous allons pénétrer.

Si la mort se fait plus volontiers angélique et douce et rassurante dans le frou-frou subtil de ses ailes de marbre, elle oublie quelquefois ses cajoleries hypocrites pour révéler sa vraie nature sous les noires transparences de ses voiles de bronze. Pire ! Ostensiblement et sûre d’elle-même, elle se promène toute nue dans le simple appareil d’une radiographie.

L’antique Mort était efficace et discrète, tapie qu’elle était derrière les sentences des dieux et les figures de ses mercenaires, Chronos dans son éternelle vieillesse, Atropos dans le cliquetis de ses ciseaux. Les temps épidémiques vont la donner à voir, dans son costume de squelette, guide apocalyptique de la grande peste, instrument terrorisant du christianisme triomphant.

d

anse macabre

Au xive siècle, en Europe, la « Mort noire » vient de l’Est et frappe aveuglément, les paysans beaucoup, les citadins surtout et, pêle-mêle, enfants et vieillards, riches et pauvres, grands et petits, bons et méchants. Panique intense, injustice flagrante, instant fatal incertain, l’imagerie de la danse

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macabre est désormais prête. Sur les murs des églises, sur les enceintes des cimetières, sur les pages des incunables, la ronde peut commencer.

Nés d’une très ancienne légende venue d’Orient, trois nobles cavaliers, jeunes et insouciants, vont, les premiers, entrer dans la danse lorsque, dans les bois, ils rencontrent sur leur chemin trois morts

« au reste de chair plus noir que mûr » qui, en s’adressant à eux en ces termes, échos de la formule latine « hodie mihi cras tibi », leur dessillent les yeux : « Nous avons été ce que vous êtes, vous deviendrez ce que nous sommes », histoire de leur rappeler démocratiquement la futilité des biens terrestres et la précarité de la vie.

Mais ne sont pas menacés les seuls grands de ce monde. Aux douze coups de minuit, comme les pantins squelettiques de certaines horloges, les morts sortent de leur tombe et le bal réunit, dans une commune horreur de l’inéluctable, le pape et l’empereur, le roi et les nobles, les bourgeois et les artisans, les paysans et les mendiants. « Contre la mort n’a point de fuite » (Martial d’Auvergne), aussi importe-t-il à chacun, quel que soit son rang, de vivre dans la crainte du jugement de Dieu,

Budapest, Hongrie, nouveau cimetière

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dans un constant esprit d’humilité, de repentir et de pénitence « parce que le matin vous n’irez peut-être pas jusques au soir et qu’au soir vous n’irez peut-être pas jusques au matin ».

« Je connais que pauvres et riches Sages et fous, prêtres et lais Nobles vilains, larges et chiches Petits et grands, beaux et laids, Dames à rebrassés collets, De quelconque condition, Portant atours et bourrelets Mort saisit sans exception. »

(François Villon, Le Grand Testament, 1461)

L

e squeLette à La faux

La ronde des origines cependant, macabrement joyeuse, se désagrège peu à peu et le mort anonyme, pourri de vermine et agité de la colonne, habité de crapauds et ricanant des maxillaires, se coiffe de la couronne, symbole de son pouvoir sur le monde, s’arme de la faux ou de la flèche égalisatrice, s’aveugle du bandeau qui dispense du choix, enfourche une rosse décharnée enfin, pour, devenu la Mort elle-même, tendre vers l’élu, dont elle se déclare l’impatiente fiancée, le Memento mori, l’inexorable sablier du temps qui passe.

« Que vaut la beauté, la richesse

Que vaut la gloire, que vaut la grandeur Puisque la mort, tout à sa guise,

Fait sur nous la pluie et la sécheresse, Puisqu’elle tient tout en sa poigne,

Tout ce qu’on dédaigne et tout ce qu’on prise ? Qui a surmonté la crainte de la mort,

Celui-là excite la mort davantage,

Et c’est vers lui qu’elle va de préférence. »

(Hélinand de Froidmont, Les Vers de la Mort, 1193-1197)

Le cimetière accueille cette Mort théâtrale, dérivée des gravures du xve siècle de Michael Wolgemut et du xvie siècle d’Albrecht Dürer, de Hans Holbein le Jeune, d’Heinrich Aldegrever, de Jacob Binck ou de Hans Sebald Beham. Ainsi à Bordeaux, un formidable squelette voilé s’est posé, hiératique et

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triomphant, sur le port d’attache définitif d’un écumeur des mers dont l’épitaphe reconnaît la défaite :

« Par la science et l’intrépidité le marin peut longtemps braver les tempêtes de l’océan mais il est un écueil contre lequel il doit fatalement se briser, c’est la mort. »

Dans le miracle de verdure qu’est le cimetière dit des Anglais, au cœur de Florence, c’est la Faucheuse encore qui, en dépit de ses yeux bandés, semble être « comme un prince inspectant sa maison ». Infiniment discrète, en planque derrière un arbre de marbre du Monumentale de Naples, la Mort vient de triompher de celui qui tentait de la contester, saint Christophe, le porteur du Christ, protecteur des automobilistes. Le champion automobile a disputé sa dernière course. Plus symboliquement, la Mort hambourgeoise, consciencieusement, s’emploie à scier un arbre de vie, allusion sans doute à une mort prématurée. Dans l’île de Malte, c’est un chevalier éponyme qui voit sa vie suspendue à la hache d’une mort bûcheronne, prête à être abaissée sur sa tête.

Inlassablement, la Mort voyage. Un jour ici, un jour ailleurs. Aujourd’hui à Breisach sur les eaux allemandes, un sablier comme un fanal à la poupe de sa barque, elle rame vers une nouvelle mission.

Barcelone, Espagne, cimetière de Poblenou

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Demain à Paris, elle sera exacte au rendez-vous du naufrage. Dans sa poussée titanesque, le steamer sombrera dans l’eau de mort. Sur les hauteurs de Montjuic à Barcelone, c’est un squelette ailé qui donne à un homme jeune encore, effondré sous l’étreinte mortelle, le baiser définitif.

« Tonnerr’ de Dieu ! la Femme en Noir La Sans-Remords… La Sans-Mamelles

La Dame-aux-Cœurs, la Fraîche-aux-Moelles, La Sans-Pitié, la Sans-Prunelles,

Qui va jugulant les pus belles Et jarnacquant l’jarret d’l’Espoir : Vous savez bien… la Grande en Noir Qui tranch’les tronch’s par ribambelles Et dans les tas les pus rebelles,

Envoye son tranchoir en coup d’aile… » (Jehan Rictus, Les Soliloques du pauvre, 1897)

l

a jeune fille et la

m

ort

La Mort, au masculin dans certaines langues, au féminin dans d’autres, semble néanmoins témoigner d’une préférence marquée pour les jeunes femmes.

La mythologie grecque déjà, contait l’enlèvement de la fille de Zeus et de Déméter, Perséphone, par son oncle Hadès, le souverain infernal. Échappant à l’exil définitif du trépas, elle obtint de partager son temps entre la mort, durant l’automne et l’hiver, et la vie, durant le printemps et l’été.

Cette métaphore du cycle des saisons, qui établit un trouble lien entre Éros et Thanatos, le Moyen Âge s’en empare et la transmet aux peintres des siècles suivants, de Hans Baldung Grien à Antoine Wiertz, de Edvard Munch à Egon Schiele, de Käthe Kollwitz à Salvador Dali, qui en retiennent avant tout, outre le rappel de la précarité de la vie et le caractère éphémère de la beauté, l’aspect sensuel en même temps que violent. Il s’agit bien ici de rapt et le rapt n’est que le prélude à un viol, ici un viol irréversible fait à la vie.

Sous les arcades de Staglieno, le cimetière de Gênes, une jeune femme aux formes effrayées tente d’échapper à l’étau de bronze des bras d’un cavalier trop entreprenant. Scène de préliminaire à une petite mort en même temps que phase terminale avant le dernier soupir et l’anéantissement à jamais.

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Moins crues, plus insinuantes, ces silhouettes spectrales et furtives emboîtant le pas à des beautés insouciantes, ces mains décharnées que l’on découvre presque par hasard sur l’épaule d’une condamnée à mort, avant l’intéressée elle-même. La fiction légendaire, mais à des fins édifiantes, met face à face le crâne symbolique et la figure de Madeleine, qui n’était certes pas une jeune fille, car plus grave était la faute, plus beau est le rachat. La pécheresse aux multiples visages, patronne des prostituées eu égard à sa première vie de débauche, patronne des coiffeurs, ne la représente-t- on pas vêtue de ses seuls longs cheveux devant le miroir de la courtisane avec pour attribut un vase de parfum, elle qui oignit les pieds de Jésus ?, patronne des jardiniers aussi, souvenons-nous du

« Noli me tangere » prononcé par celui que, devant le tombeau du Christ, elle prit d’abord pour le jardinier du cimetière, Madeleine donc, pénitente et sanctifiée, médite dans la grotte de la Sainte- Baume et sur maints monuments funéraires devant une tête de mort qu’elle regarde, si l’on peut dire, yeux dans les yeux, Madeleine placée là par une Église qui a trouvé en elle un modèle exemplaire de concupiscence repentie et de vertu retrouvée.

Wurzburg, Allemagne, cimetière principal

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« Au pied d’un crucifix, une teste de mort Ou de morte plutôt lui déclare son sort, Y voyant, sur son front, ces paroles écrites, Qu’avec elle, lecteur, il faut que tu médites : Dans les trous de mes yeux, et sur ce crâne ras, Vois comme je suis morte, et comme tu mourras, J’avais eu, comme toi, la chevelure blonde

Les brillants de mes yeux ravissaient tout le monde, Maintenant je ne suis que ce que tu peux voir, Sers-toi doncques de moi comme de ton miroir. »

(Pierre de Saint-Louis, Madeleine au désert de la Sainte-Baume, 1668)

P

auvre

Y

orick

Retrouvons-nous seuls – Madeleine ravie par les anges écoute là-haut les musiques célestes – face à ce crâne, rappel du visage et de la vie, réceptacle de la pensée, siège de la force vitale, physique ou cérébrale, homologue de la voûte céleste.

Le crâne, ciel du corps humain, a toujours inspiré le respect et la crainte et désigne l’impérissable, ce qui survit après la mort : l’âme, qui s’éternise dans l’au-delà, ou l’esprit qui laisse par ses œuvres sa marque ici-bas, c’est selon. Dans le même temps, sa situation au sommet de notre squelette nous renvoie à notre condition mortelle, indéfiniment prétexte à réflexion et attribut des saints ermites Paul et Jérôme, du chartreux Bruno et du théatin Gaétan.

Le crâne, ce casque pour l’encéphale, a entamé son histoire chrétienne sur le Golgotha, le « lieu du crâne », où fut, dit-on, crucifié Jésus. Le crâne d’Adam, selon la légende, y aurait été enterré et cette relique arrosée par le sang du Christ torturé aurait lavé le premier homme du péché originel.

Le crâne du pauvre Yorick, le bouffon du roi du Danemark, a pris place sur les étagères de la Beinhaus de Hallstatt, des catacombes de Paris, de l’église de Kutná Hora, de la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon, ou encore dans ces manières de boîtes de conserve à hublot que sont les boîtes à crânes de l’ossuaire de Marville. Crâne nu anonyme, l’individu n’est plus ; crâne enluminé de fleurs, le souvenir est là. Une date et un nom, l’histoire est écrite. Autrefois gueules d’amour, aujourd’hui gueules d’os, têtes bien faites ou têtes bien pleines, toutes ont fini pourtant par se ressembler, seuls varient leurs édifiants accessoires car, ainsi que les allégories, les têtes de mort ont leurs attributs.

Sur les tombes, alchimisées en pierre ou en bronze, elles rappellent à quiconque la vanité des choses, lors même qu’elles annoncent à quelques-uns le Jugement dernier et la résurrection des corps.

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Le crâne, artiste transformiste d’un music-hall funèbre, s’adjoint partenaires et accessoires pour une triomphale et terrifiante tournée mondiale.

Dès 1646, le jésuite allemand Athanase Kircher ouvrait le spectacle à l’aide de projections lumineuses. Dans le collège de Jésuites où il professait à Rome, un peu Merlin, un peu Satan, il faisait apparaître des légions de squelettes destinées, selon lui, non à divertir, encore moins à blasphémer, mais bien plutôt dans la louable intention d’édifier élèves et spectateurs. Au début du xixe siècle, les fantasmagories nées de l’imagination, et de la lanterne, de Robertson, dans les salons obscurs des Grands Boulevards de Paris, se matérialisèrent après le spectacle, ô magie ! sur les façades de sa dernière demeure du Père-Lachaise, qui se couronna de crânes et s’enguirlanda de chauves-souris.

En moult lieux, le crâne, tour à tour pontifiant et facétieux, multiplie les faire-valoir, dévoile comme une vulgaire colombe le chérubin ailé dérobé à la cathédrale Notre-Dame d’Amiens. À Nuremberg, haut lieu de rassemblement crânien, l’enfant, symbole de renouvellement mais bien fatigué, s’accoude

Vienne, Autriche, crypte des Capucins

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sur le crâne avec lequel il boucle le cercle comme l’alpha et l’oméga, puis en fait un oreiller sur lequel il s’endort. Ce petit amour endormi, cousin des putti ailés, émerge au xviie siècle de l’anonymat pour devenir, transfiguré, l’enfant Jésus dont l’assoupissement sur un crâne préfigure la mort future. Du berceau à la tombe, le sablier intraitable, désespérant de régularité, remplit son consternant office.

Dans le même cimetière de Sankt Johannis, moment d’effroi pour les spectateurs. De l’orbite du crâne sourd le serpent, animal ambigu, agent des transformations physiques et spirituelles. Ici, le tentateur tenté semble lui aussi vouloir croquer la pomme. À Lisbonne, le crâne cascadeur passe à travers le cercle de l’Ouroboros qui se mord la queue éternellement, image de l’éternel retour. Le spectacle est édifiant qui fait alterner aux côtés du crâne le compas qui, à Hambourg, ouvre comme un éventail le trop court instant entre la naissance et la mort, le sablier dans lequel, à Salzbourg, sans heurt, le temps s’écoule inexorablement, l’échelle de tibias qui, à Sedlec, monte vers les cintres du ciel pour rejoindre à Mons la faux égalisatrice qui met fin à la représentation terrestre, avant que, suspendue aux bonnes et aux mauvaises actions, la balance de la Justice divine, à sa manière, ne tranche à son tour.

Jugement rendu certes mais dénouement jamais divulgué, la balance toujours en équilibre sur les pierres tombales n’augure en rien de l’ultime sentence. Les princes et les princesses de Habsbourg eux-mêmes l’ignorent, leur pouvoir n’est que temporel, reclus qu’ils sont dans la crypte des Capucins de Vienne où lentement s’ossifie Sissi impératrice. Et tout autant les moines de Santa Maria della Concezione, à Rome, momies couchées dans leurs alcôves de crânes, en aval de la via Veneto, pénitents insensibles aux trépidences profanes de la dolce vita romaine, qui gisent empaquetés de bure, cramponnés à des croix de bois, sous la sinistre surveillance d’un squelette enfantin suspendu à la voûte comme une chauve-souris.

l

e cru et le soPhistiqué

Car tel est l’homme devant la mort qu’il tend à l’orner, comme pour la soumettre, dans les vains décors de l’apparat funèbre. Parodie de visite de l’au-delà dans la lumière diffuse de cryptes théâtrales. Sous des suspensions de fémurs et des lustres de bassins, les crânes s’ordonnent en pyramides à degrés, alternent avec les tibias en guirlandes aériennes, se font calices et ciboires, autels et ostensoirs.

L’os se fait verbe et le verbe pédagogue : IHS, Jésus sauveur des hommes.

Mais il est des sous-sols plus incertains encore, où, moyennant supplément, comme dans les trains fantômes, par le trucage des apparences, on croirait visiter l’antichambre de l’au-delà. Entre la tête et le crâne, entre le corps dégingandé qui semble dormir et le squelette en désincarnation qui s’y dessine, voici l’entre-deux de la vie et de la mort. Réunion du moins mort, encore vaguement quelqu’un dans ses habits empesés, et du plus mort, devenu chose dans le vide de sa cage thoracique.

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Le subterfuge ne résiste guère pourtant. Derrière les costumes poussiéreux et les jupons mités se trahissent les fausses rondeurs de paille et les tuteurs de fer.

Restent les ossuaires à ciel ouvert. À Athènes, à quelques pas des salons pour banquets funéraires, les coulisses de la mort ouvrent sans pudeur et sans fard leurs arrière-boutiques et y étalent notre devenir futur : blancs ossements mis en vrac qui sèchent au soleil dans des boîtes de zinc. Au Mexique, où le squelette exorcise la peur de la mort et persuade le vivant d’une vie après la mort, où la Mort rit et les vivants avec elle, ce que furent les charpentes humaines, disloquées et disséquées, s’entasse sans apprêt, sauf prétexte à quelque facétie pour un puzzle irrespectueux. Une cervicale enlace un péroné, une phalange se fourre dans une orbite, deux maxillaires embrassent un pubis…

ou un coccyx, radius et cubitus ont descellé leur divorce.

Rome, Italie, cimetière de Verano

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v

anité des vanités

Les cimetières sont autant de vanités qui accueillent et rejettent, à un rythme que l’administration d’aujourd’hui voudrait accélérer, les défunts encombrants et importuns qui occupent le terrain aux dépens des vivants. La Danse macabre de feu le cimetière des Innocents à Paris et l’imagerie issue des recherches anatomiques du xve au xviie siècle n’ont plus guère leur place dans un espace de rotation où le squelette en méditation accoudé à une tombe, du dessinateur Vésale, serait, sauf oubli administratif ou passe-droit hypothétique, interdit de stationnement et sommé de passer par le four crématoire avant d’être dispersé sur la pelouse du souvenir.

Le squelette contemporain est bien davantage un squelette pour rire qu’un motif moral exhortant à se préoccuper de son salut éternel. Autres temps, autres mœurs, la tête de mort jugée désormais incongrue dans les champs de repos a été aujourd’hui, bien malgré elle, déplacée vers les salles des ventes de l’art contemporain où, sertie de diamants, affublée des oreilles de Mickey, barbouillée de kitsch et de fluorescence, acquise pour des sommes astronomiques, elle murmure à ceux qui peuvent encore l’entendre : « Vous l’avez tous dans l’os ! »

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