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Y A DE LA JOIE... MALGRÉ TOUT

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Academic year: 2022

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n ALGÉRIE- MAURITANIE

Le président mauritanien en visite à la zone

industrielle de Bethioua à Oran

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PAGE 3

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PAGE 24

QUOTIDIEN NATIONAL

H orizons

JEUDI 30 DÉCEMBRE 2021

26 JOUMADA EL OUEL 1443 - N° 7528 - PRIX 10 DA

OBSERVATOIRE NATIONAL DE LA SOCIÉTÉ CIVILE 

Le chef de l’Etat installe le président et les membres

.

PAGE 12

l Mourad Aït Mohand, DG de l’Entreprise de gestion

touristique de l’Ouest :

«Les touristes locaux ont sauvé la saison saharienne»

l TAMANRASSET Le réveillon, une bouffée d’oxygène pour le tourisme

De notre envoyée spéciale : Aziza Mehdid

VILLAGE AÏT BOUSLIMANE, (TIZI OUZOU) 

L’histoire fabuleuse d’un village à désenclaver

Suivre Amirouche Lebbal en page 13

Reportage

Notes de voyage 

Batna, répétition générale

Par Anis Djaad

.

LIRE EN PAGES 5-6-7-8

UNE AUTRE ANNÉE S’ACHÈVE 2021

A l’occasion de la nouvelle année 2022, Horizons adresse ses meilleurs vœux à ses lecteurs et les informe qu’il ne paraîtra pas le samedi 1

er

janvier.

DE LA JOIE... Y A MALGRÉ TOUT

DE LA JOIE... Y A

MALGRÉ TOUT

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2

www.horizons.dz HORIZONS • Jeudi 30 Décembre 2021

Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés ou remis à la Rédaction ne sont pas rendus et ne peuvent faire l’objet d’une réclamation.

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Sarl «T.D.S» Diffusion «Sud»- Tél : 06.61 24 29 10 — 029 71 38 25 . Tirage de l’édition d’hier : 9500 exemplaires Quotidien d’information

édité par la SPA HORIZONS"

au capital social de 160.000.000,00 DA

PRÉSIDENTE-DIRECTRICE GÉNÉRALE Saliha AOUÈS

Horizons

Sports individuels

DE RARES SATISFACTIONS

L

aparticipation aux Jeux olympiques de Tokyo a été une débâcle sur toute la ligne. En judo, le seul qualifié pour les olympiades, le champion d’Afrique en titre Fethi Nourine, s’est retiré de la compétition pour éviter de rencontrer un athlète de l’entité sioniste. L’athlète a été par la suite suspendu par le comité olympique international pendant dix ans. En boxe, sept pugilistes avaient décroché leur qualification aux joutes olympiques. Mais aucun n’a pu arracher la médaille tant attendue depuis Sydney 2000. En karaté, l’équipe nationale a décroché lors des championnats d’Afrique cadets, juniors et seniors, 27 médailles avec quatre médailles d’or, 12 en argent et 11 en bronze. En natation, la satisfaction a été sur le plan régional avec le titre arabe par équipes décroché par les nageurs de l’équipe nationale à Abu-Dhabi aux Emirats arabes unis. Au total, sept médailles ont été décrochées par le duo Jaouad Syoud et Abdellah Ardjoune.

Boxe militaire

HOUMRI, MORDJANE ET BELARIBI SUR LE PODIUM MONDIAL

E

Nboxe militaire, les puncheurs entraînés par le duo Brahim Bedjaoui et Meroune Sid Ahmed ont arraché trois médailles durant le championnat du monde en Russie.

Mohamed Houmri a décroché l’argent dans la catégorie de 81 kg, alors que Oussama Mordjane (52 kg) et Abdenacer Belaribi (61 kg) ont raflé le bronze.

Sports collectifs 

RETOUR DES CLUBS DANS

LES COMPÉTITIONS INTERNATIONALES

A

prèsdeux ans d’arrêt des activités à titre préventif contre le coronavirus, les sports collectifs ont commencé progressivement à reprendre du service. En handball, les clubs sont revenus sur la scène arabe avec la participation de

quatre équipes durant la compétition qui s’est déroulée à Hammamet en Tunisie. Chez les hommes, la JSE Skikda s’est qualifiée aux quarts de finale. Chez les filles, le CF Boumerdès s’est qualifié en demi-finale, alors que le HBC El Biar a eu le privilège de boucler la compétition à la 2e place. Concernant l’équipe nationale seniors hommes, la participation au mondial égyptien n’a pas été brillante avec une peu reluisante 22eplace sur 32 équipes engagées. En basket-ball, le WO Boufarik (quart de finaliste) et l’USM Blida (éliminé au premier tour) ont représenté le sport durant la compétition arabe qui s’est déroulée à Alexandrie, en Egypte.

nAdel K.

Décès 

LA FAMILLE DU FOOTBALL FORTEMENT ENDEUILLÉE

L

’année2021 a été marquée aussi par de fortes émotions de douleur et de tristesse avec le premier décès enregistré le mois de février dernier dans la famille du football. Il s’agit de Mohamed Nassou, l’ancien gardien de but international du CR Belouizdad, décédé à l’âge de 84 ans. Moins de deux mois après, s’en est suivi la disparition d’un autre ancien

international de l’USM Alger, Kamel Tchalabi à l’âge de 74 ans. Faisant le deuil de Tchalabi, la famille du football est à nouveau secouée le même mois (mai) par l’annonce du décès de l’ancien gardien de l’équipe nationale, Samir Hadjaoui, à Paris, des suites d’une longue maladie. Le 27 du même mois, l’Algérie du football a vu partir à jamais Nabil Gasmi. Cet enfant de Khenchela avait rendu l’âme à l’âge de 69 ans. Les mois qui suivront apporteront également leur lot de tristesse en enregistrant le décès de l’entraîneur Noureddine Saâdi à l’âge de 71 ans après avoir contracté le coronavirus (Covid-19). L’ancien joueur du MC Oran et l’un des cadres de ce club dans les années 1970, Chaïb Haddou, nous a quittés le mois d’août dernier à l’âge de 72 ans tout comme l’autre ancien international et défenseur central du MCO, Redouane Arif, qui a tiré sa révérence à l’âge de 56 ans. L’équipe du Front de libération nationale (FLN) a enregistré le décès de l’une de ses icônes en la personne de Mohamed Soukhane, à l’âge de 90 ans.

LA JSK PLEURE CERBAH, DALI ET KOUFFI

L

echagrin s’est prolongé au sein de la famille du football suite aux décès du légendaire portier Mehdi Cerbah (68 ans) et des attaquants Rachid Dali (74 ans) et Arezki Kouffi (72 ans). Ces deux derniers avaient fait les beaux jours de la JS Kabylie avec Cerbah qui avait ensuite rejoint le RC Kouba.

Boxe 

LOUCIF HAMANI, UNE LÉGENDE S’EN VA

D

écédéle mois de novembre dernier à Vitry-sur-Seine (Val-de- Marne) en France à l’âge de 71 ans des suites d’une longue maladie, Loucif Hamadi avait marqué le monde du sport en général et celui de la boxe en particulier par ses performances et son style. Vedette des années 1970 en Algérie et en France, ce grand pugiliste souffrait de la

maladie de Parkinson. Inhumé dans son village natal, à Igoufaf, en Algérie, Loucif Hamani avait marqué les esprits notamment les amoureux du noble art par sa grande technique, son très beau styliste et surtout son agilité sur le ring.

Médias sportifs 

LAHBIB BENALI, UNE VOIX S’ÉTEINT

L

es médias sportifs n’ont pas été épargnés durant l’année 2021. Le journaliste et commentateur sportif algérien Lahbib Benali n’est plus de ce monde. Il a rejoint son créateur le mois d’août dernier à l’âge de 69 ans des suites d’une longue maladie. Le défunt a entamé sa carrière journalistique à la télévision nationale au début des années 1980, avant de rejoindre la chaîne d’information qatarie Al- Jazeera à la fin des années 1990. En 2003, il avait rejoint l’effectif de la nouvelle chaîne Al-Jazeera Sport rebaptisée en 2014 Bein Sports. Il avait assuré la couverture de plusieurs événements sportifs et footballistiques, dont des mondiaux de football et Jeux olympiques, avant de prendre sa retraite en 2018. Paix à son âme.

nKhaled H.

DES CONSÉCRATIONS OLYMPIQUES

ET MONDIALES POUR LE HANDISPORT

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LE HANDISPORT ALGÉRIEN EST ET RESTERA POUR LONG- TEMPS LA PLUS GRANDE SATISFACTION DU SPORT ALGÉRIEN en général sur le double plan mondial et paralympique. Grâce à une mois- son de 12 médailles (4 or, 4 argent et 4 bronze) et deux nouveaux records du monde, deux records des Jeux et quatre records d’Afrique, l’Algérie a figuré dans le top 30 au classement final des Jeux paralympiques 2021 à Tokyo (Japon), sur plus d’une centaine de pays participants.

Para-powerlifting

DEUX TITRES MONDIAUX POUR KHODJA ET BETTIR

E

npowerlifting,para- à l’occasion des Championnats du monde de Tbilissi en Géorgie, là encore l’Algérie a laissé une très bonne image de son handisport, remportant deux médailles d’or, par le junior Aymen Khoudja

(-59kg) et Hocine Bettir (-65kg). L’année 2022 sera aussi importante que la précédente, avec des rendez-vous continentaux et mondiaux qui devraient permettre, une fois de plus, au handisport algérien de s’illustrer et marquer son nom en lettres d’or.

nAmayas D.

Paralympiques de Tokyo

ATHMANI, BOUDJADAR, DJELAL ET ABDELLAOUI EN OR

L

esrésultats remarquables ont suscité l’admiration des observateurs et du Comité international paralympique.

Un grand bravo et des éloges pour Skander-Djamil Athmani (classe T13) pour ses deux médailles : une en argent (100 mètres) et l’autre en or sur le 400 mètres, avec à la clé un nouveau record du monde. Idem pour Asmahane Boudjadar, médaillée d’or au lancer de poids (catégorie F33), avec à la clé un nouveau record paralympique (7,10 mètres), ainsi que Safia Djelal, parée d’or au lancer de poids (catégorie F57) accompagné d’un record du monde (11.26 mètres). Toujours dans ce registre de consécrations, à signaler la performance de la judokate Chérine Abdellaoui (malvoyante), détentrice de l’or chez les moins de 52 kg. Le para-powerlifteur algérien Hocine Bettir (-65kg) s’est lui aussi distingué, grâce à une charge à 192 kg qui lui a offert la médaille de bronze, le premier titre paralympique en powerlifting dans l’histoire du handisport national. D’ailleurs, durant la même année, Bettir (31 ans) a obtenu le titre suprême en Coupe du monde de Dubaï qui est venu s’ajouter à

son riche palmarès. D’autres athlètes ont marqué leur passage à Tokyo, à l’image de Kamel Kardjana (argent au poids), Abdelkrim Krai (argent au 1.500 m), Nassima Saifi (argent au disque), Walid Ferhah (bronze au club), Lynda Hamri (bronze/en longueur) et Mounia Gasmi (massue).

nAmayas D.

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www.horizons.dz

A LGÉRIE ACTUALITÉS

www.horizons.dz

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HORIZONS •Jeudi 30 Décembre 2021

L

e président de la République isla- mique de Mauritanie, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, est arrivé hier à Oran dans le cadre de sa visite d’Etat de trois jours en Algérie à l’invitation du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Le président maurita- nien a été accueilli à son arrivée à l’aéroport international Ahmed-Ben Bella par le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, ainsi que le wali d’Oran, Saïd Saâyoud.

Le président mauritanien et le Premier ministre, ministre des Finances ont passé en revue un détachement militaire de l’Armée nationale populaire qui leur a rendu les hon- neurs. La cérémonie d’accueil s’est déroulée

en présence de membres du Conseil de la nation et de députés de l’Assemblée populai- re nationale. Par la suite, le président mauri- tanien s’est rendu, en compagnie des ministres mauritaniens de l’Equipement et du Transport, Mohamed Mhimid, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Taleb Ould Sid Ahmed, et de l’Enseignement et de la Recherche scientifique, Amal Sidi Ould Cheikh Abdellah, et le ministre algérien de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, à la zone industrielle de Bethioua.

Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a entamé, lundi dernier, une visite de travail de trois jours en Algérie. La visite s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations bilatérales et de la coopération entre les deux pays frères.

Entretien réalisé par Wassila Ould Hamouda

D

ans cet entretien, le président-directeur général du groupe Logitrans, Boualem Kini, évoque les opérations d’exportation effectuées vers la Mauritanie, dont il dresse le bilan depuis 2019. Il s’attarde surtout sur la plateforme logistique de Tindouf.

Quels sont les moyens mis en place par le groupe Logitrans pour

encourager les échanges entre l’Algérie et la Mauritanie ?

Le groupe public Logitrans accompagne les opérateurs économiques désirant exporter leurs produits vers les pays africains, notam- ment la Mauritanie. Conscient des enjeux de cette destination qui est une porte vers les marchés de l’Afrique de l’Ouest, Logitrans a été le premier transporteur national à ouvrir la voie vers ce pays dès l’inauguration, en 2018, du poste frontalier chahid Mustapha- Ben Boulaïd. Le groupe a assuré l’organisation avec ses propres moyens de la caravane de la fraternité qui, en partance d’Alger vers Nouakchott, a acheminé des produits natio- naux pour la tenue de l’exposition de produits

algériens à Nouakchott du 23 au 25 octobre 2018. Couronnée de succès, l’opération a enclenché une nouvelle dynamique et ouvert des horizons prometteurs aux échanges com- merciaux entre l’Algérie et la Mauritanie où le groupe organise, depuis, des expéditions régu- lières. Une convention-cadre avec le ministère du Commerce et de la Promotion des exporta- tions a été signée en 2018 pour l’achemine- ment de produits. Il a été convenu que les frais de transport seraient pris en charge à hauteur de 50% par le Fonds spécial pour la promotion des exportations. Devant la forte demande sur la destination Mauritanie, Logitrans a engagé

d’importants investissements pour le dévelop- pement de l’activité de transport international, à travers notamment l’acquisition de 150 atte- lages (camions semi-remorques) équipés d’un système de géolocalisation et dédiés exclusi- vement au transport des produits exportés, en sus de la mobilisation d’un staff spécialisé en vue d’accompagner et d’assister les exporta- teurs dans les démarches liées aux opérations d’exportation. Le groupe Logitrans a égale- ment lancé la réalisation d’une plateforme logistique à Tindouf.

Où en êtes-vous justement avec ce projet ?

Le pôle logistique d’une superficie de 76.000 m² est composé d’une unité de trans- port international, d’un entrepôt sous-douanes et d’une plateforme logistique. Cette unité sera dotée de tous les équipements et moyens nécessaires devant satisfaire les besoins des opérateurs économiques, notamment un scan- ner aux rayons X, un porte-conteneurs, un pont-bascule, un réseau de fibre optique, un système de télésurveillance et anti-incendie…

L’unité de transport international devrait être réceptionnée durant le premier trimestre 2022, l’entrepôt sous-douanes durant le 2etrimestre 2022 et la plateforme logistique une année après. Ce projet unique dans la région contri-

buera à la relance des activités commerciales, à la création de postes d’emploi et à l’intensi- fication des échanges avec la Mauritanie et au- delà avec l’Afrique de l’Ouest.

Quel est le bilan des opérations de transport de marchandises vers la Mauritanie ?

Le groupe Logitrans a organisé, depuis 2019, 16 convois à destination de Nouakchott et Nouadhibou qui ont permis de transporter près de 6.500 tonnes de marchandises expor- tées par plus de 100 opérateurs. Il s’agit prin- cipalement de produits agroalimentaires, agri- coles, électroménagers, articles de ménage en plastique, emballage et de matériaux de construction. Un 17e convoi composé de 44 camions transportant plus de 1.300 tonnes de marchandises devra traverser la frontière avant la fin 2021. L’organisation de convois est sou- mise à une logistique particulièrement exi- geante au vu de la distance importante à par- courir, 3.500 km, dont 800 de piste dans le ter- ritoire mauritanien. C’est pourquoi Logitrans mobilise des moyens humains (chef de convoi et assistant, mécanicien, électricien…) et matériels (camion de dépannage et camion de soutien) pour garantir la sécurité des produits exportés.

nW. O. H.

BOUALEM KINI, PDG DU GROUPE LOGITRANS

«La plateforme logistique de Tindouf sera prête au 2 e semestre 2023»

SONATRACH

Des produits pétroliers et dérivés exportés

vers la Mauritanie

L

e président-directeur général du groupe Sonatrach, Toufik Hakkar, a annoncé, hier à Oran, des projets d’exportation de produits pétroliers et leurs dérivés vers la

République islamique mauritanienne. En marge de la visite du président de la République islamique de Mauritanie, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, au

site de production de l’urée et d’ammo- niaque implanté dans la zone industrielle pétrochimique d’Arzew, dans le cadre d’une

visite d’Etat effectuée en Algérie, Hakkar a souligné que ces projets futurs portent prin- cipalement sur la commercialisation des pro-

duits pétroliers et des dérivés du pétrole ainsi que le propane et le butane. En outre, il existe d’autres projets futurs liés à l’exporta- tion d’engrais en azote vers la Mauritanie, a- t-il fait savoir. Le PDG de Sonatrach a esti-

mé que la visite du président mauritanien constitue une opportunité pour faire connaître les capacités productives du grou- pe. Des perspectives pour exporter l’ammo- niaque et l’urée vers la Mauritanie par voie

maritime existent, a-t-il relevé.

L

e mémorandum d’entente pour la réalisation d’une route reliant l’Algérie à la Mauritanie, plus précisément entre Tindouf et Zouerate sur une longueur de 775 km, est qualifié de «très impor- tant» par les économistes. Et pour cause, ils considèrent le projet de cette réalisation comme étant une infrastructure de nature à favori- ser «les exportations vers la Mau- ritanie et au-delà vers les pays d’Afrique», améliorer la «circu- lation des opérateurs écono- miques et des citoyens des deux pays», et ce, en vue de donner un véritable coup de fouet aux «tran- sactions bilatérales». Nabil Dje- maâ, économiste, estime, à cet égard, que «la réalisation de la route permettra aussi l’exporta- tion vers les pays d’Afrique.

«Nous pouvons faire du troc avec la Mauritanie», soutient-il, préci- sant que «la Mauritanie est un pays riche en ressources halieu- tiques alors que l’Algérie accuse un grand déficit dans ce do-

maine». La réalisation de cette route permettra aussi, selon Dje- maâ, de relancer le secteur des travaux publics.

«Avec le grand port centre d’El Hamdania (Cherchell, ndlr) et la Transsaharienne déjà en place, ça permettra de faire tour- ner l’économie algérienne et d’al- ler vers la croissance», ajoute-t- il. De son côté, le professeur Mohamed Achir, docteur en éco-

nomie à l’Université de Tizi Ou- zou, fera remarquer que les ex- portations s’articulent sur les zones franches, les plateformes logistiques et les routes. De son avis, le projet de la zone franche prévue au niveau de Tindouf et de la frontalière avec la Maurita- nie est de nature à «encourager les échanges entre les deux pays».

«Cette zone franche sera d’abord une zone logistique, de stockage,

d’activité et de fabrication qui aura pour finalité d’appuyer da- vantage des échanges écono- miques entre les deux pays». A ce propos Achir relève que «la fa- cilitation des voies de communi- cation routière va réduire les coûts et rendra le produit algérien plus compétitif en Mauritanie notam- ment». Par ailleurs, les avantages de la réalisation de la route entre les deux pays ne s’arrêtent pas uniquement au domaine écono- mique et à l’amélioration des échanges économiques.

«Au-delà des aspects écono- miques qu’engendrera la réalisa- tion de la route, il est aussi ques- tion d’un peuplement des territoires», précise-t-il. Et d’ajou- ter : «La meilleure manière de sé- curiser un territoire est de le peu- pler en plus du fait qu’il sera tout autant question de la création de beaucoup de services, des hôtels, des restaurants, des stations-ser- vices et de postes d’emploi.»

nFatma-Zohra Hakem

VISITE D’ÉTAT DU PRÉSIDENT MAURITANIEN EN ALGÉRIE

Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani à la zone industrielle de Bethioua

EN VISITE DE TRAVAIL DE TROIS JOURS EN ALGÉRIE, le chef de l’Etat mauritanien s’est déplacé, hier, à la zone industrielle de Bethioua,

dans la wilaya d’Oran.

ROUTE RELIANT TINDOUF À ZOUERATE

«Un atout pour les exportations»,

selon les économistes

(4)

E

lu récemment à la tête de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA) en rempla- cement de Mohamed Alioui qui a passé près de 24 années à la tête de l'Union, Abdelatif Del- mi estime que l'Algérie a de grandes potentialités pour ré- pondre à ses besoins alimen- taires. Dans ce sillage, il a re- gretté l’importation à coups de milliards de dollars de blé et de la poudre du lait. Le nouveau SG de l'UNPA est convaincu qu'il suffit de 4 à 5 années de travail sérieux pour que l'Algérie augmente son potentiel dans la production de différents produits agricoles. «Nous avons des terres fertiles qui s’étalent de Tébessa à Adrar et d'Alger jusqu'à Ta- manrasset, nous avons des eaux souterraines non exploitées et surtout un savoir-faire, car, au- jourd'hui, les agriculteurs sont porteurs de diplôme en agrono- mie», argumente Abdelatif Del- mi avant de conditionner la réus- site du secteur agricole par la régularisation des agriculteurs qui attendent depuis des années les actes qui, selon lui, restent bloqués au niveau des services des domaines.

Evoquant le problème de la spéculation que connaît le mar- ché, il accuse les intermédiaires qui, selon lui, achètent le produit à un prix dérisoire et le revendent trois à quatre fois plus cher. «Il faut trouver des mécanismes ju- ridiques pour mettre fin à l'in- tervention des intermédiaires qui sucent le sang des agricul- teurs et des consommateurs», insiste-t-il. Et de rappeler que le développement agricole ne peut réussir que si l'Etat met en place un système de planification et d'accompagnement afin de rassurer et motiver l'agriculteur à produire plus. «Si l'agriculteur

ne trouve pas un moyen pour écouler sa marchandise, il perdra et, du coup, il aura des difficultés à préparer la prochaine culture.

Donc, la production va diminuer quand le prix du produit va aug- menter», explique le nouveau SG de l'UNPA pour qui«sans un système de planification et d'accompagnement, le secteur agricole reste instable».

Abordant la filière laitière, il estime que le développement de ce secteur important dépend du développement des surfaces vertes pour assurer une alimen- tation aux vaches. Selon lui, le programme de développement existe pour encourager ce secteur névralgique, à travers les régions

des hauts plateaux et du grand Sud. «Nous devons exploiter les eaux souterraines pour dé- velopper la production laitière en Algérie», fait remarquer Ab- delatif Delmi avant de rappeler que le prix du lait de vache doit être révisé. «Si le prix de revient d'un litre de lait dépasse les 40 DA, son coût devra augmenter pour encourager cette filière», estime Delmi avant de rappeler que son plan d'action prévoit un débat franc avec les repré- sentants de la filière laitière pour trouver des solutions aux problèmes afin d’encourager la production.

nM. Benkeddada

PRODUCTION CÉRÉALIÈRE

De bonnes perspectives

L

e SG de l'Union des paysans algériens, Abdellatif Delmi, a affirmé que la filière céréalière a tous les atouts pour se développer. «L'Algérie est un pays où la production céréalière dépasse toutes les prévisions», affirme-t-il. Il donne l'exemple

de la dernière production où des céréaliers de certaines régions ont réalisé 60 quintaux de blé par hectare. «Ce qui nous a paralysé, ce sont les années de sécheresse. Cette année

s'annonce de bon augure et nous allons réaliser une bonne production», rassure encore Abdelatif Delmi avant de lancer

un appel au ministère de l'Agriculture pour prodiguer des formations aux jeunes investisseurs dans les différentes

filières agricoles afin d’assurer une bonne culture.

nM. B.

L

’économisteM'hamed Ha- midouche, enseignant à l’Université d’Alger, estime que les indicateurs sur l'in- flation, la croissance éco- nomique et la balance com- merciale sont au vert.

«Nous n'avons pas besoin du diagnostic de la Banque mondiale pour le savoir», s’empresse-t-il d’ajouter. Pour lui, l'Algérie a besoin d'engager des réformes économiques pour se mettre définitivement à l'abri et cesser de compter sur le prix du baril ou les réserves de change. «Tou- tefois, poursuit-il, il faut adopter une nouvelle philosophie et une politique d'action pragmatique dans la mise en œuvre des réformes». «La portée de l'analyse de la BM est limitée», résume-t-il. Il fait surtout remarquer que son constat dépend des données recueillies par la Banque et de sa méthodologie dans l'établissement de son rapport. «L’essentiel pour notre pays est de consolider ses points forts», lance-t-il.

L’expert international Abderrah- mane Mebtoul compare le rapport de la Banque mondiale et celui de la

Banque d'Algérie de décembre 2021 sur l'état de l'économie 2020-2021 qui révèle que le déficit de la balance commerciale est passé de 10,504 mil- liards de dollars fin septembre 2020 à 1,571 milliard fin septembre 2021.

Mebtoul rappelle aussi que les importations de services ont enregistré un niveau de 5,015 milliards de dollars à fin septembre 2021, ce qui donnerait avec la même tendance, fin 2021, 6,696 milliards de dollars, accusant une forte baisse par rapport aux années 2010 et 2019 où les trans- ferts de devises fluctuaient entre 10 et 11 milliards de dollars. Mebtoul explique que «chaque pays est sou- verain dans ses décisions. Les hautes autorités, conscientes des difficultés, doivent vite redresser la situation par une nouvelle gouvernance. 2022 sera l’année de tous les défis : relance économique au sein d’une économie ouverte». «C’est une question de sé- curité», assène-t-il.

Dans son document intitulé «Rap- port de suivi de la situation écono- mique/redresser l’économie algérienne après la pandémie», publié le 22 dé- cembre dernier, la BM prévoit des

perspectives déprimantes pour l’éco- nomie nationale.

Evoquant ses prévisions à court et moyen terme, l'institution de Bretton Woods annonce «une croissance éphé- mère et une reprise fragile». Elle s'at- tend à une amélioration des indicateurs économiques dans l’immédiat, mais prévient contre une «détérioration à moyen terme». A en croire la BM, le

niveau des importations atteindrait 50 milliards de dollars en 2021 et les exportations hors hydrocarbures 4,6 milliards de dollars, soit «moins de 10% des importations». Selon d’autres prévisions de la BM, la croissance du PIB réel atteindra 4,1% en 2021 puis diminuera progressivement à moyen terme. La BM a également relevé que «l’indicateur de la pauvreté

multidimensionnelle s’est amélioré en Algérie entre 2013 et 2019, tra- duisant des progrès dans toutes ses dimensions : éducation, santé et condi- tions de vie». L'institution précise, toutefois, que la pauvreté multidi- mensionnelle «varie considérablement selon les régions et entre les zones rurales et urbaines».

nAmokrane H.

4

www.horizons.dz

A LGÉRIE ACTUALITÉS

HORIZONS •Jeudi 30 Décembre 2021

ABDELLATIF DELMI, NOUVEAU SG DE L'UNION DES PAYSANS

«L’agriculture ne peut réussir sans planification»

PÊCHE À LA SARDINE À TIPASA

Les contraintes des marins pêcheurs

D

umois de septembre à octobre derniers, la pêche à la sardine a connu une sensible augmentation des prises comparativement aux deux saisons précédentes à Tipasa. Selon Salah Kaâbache, président de la chambre de pêche et des ressources halieutiques de la wilaya, ce phénomène positif peut s’expliquer, en partie, par le recul drastique de l’activité de pêche en 2019 et 2020, suite à la crise sanitaire et les mesures préventives appliquées. «Nous avons constaté une augmentation de la population de la sardine qui durant les deux dernières années a pu, plus ou moins, se reconstituer grâce à sa reproduction dans des milieux moins hostiles», explique-t-il. Pour lui, c’est un indice à exploiter afin de mieux protéger l’environnement de reproduction de cette espèce et tant d’autres en installant des récifs artificiels, comme cela se fait ailleurs, prévoir des zones interdites à la pêche suivant des études et l’association de l’ensemble des acteurs concernés à commencer par les marins pêcheurs.

Toutefois, le responsable dresse un tableau peu reluisant de la situation qui prévaut à Tipasa, comme partout sur le littoral, dans le créneau de la pêche à la sardine. «Bien que la saison (septembre et octobre) ait connu un bond en termes de production, la tendance générale, et ce, depuis 2005, est à la régression», tranche-t-il. Autrefois, la pêche à la sardine s’étalait du mois d’avril à juillet pour reprendre en septembre jusqu’à octobre avec une rallonge en janvier et février, soit la majorité des mois de l’année. «Mis à part en septembre et octobre, les sardiniers sont quasiment à quai», souligne-t-il. Là également l’abondance de la sardine ne profite pas systématiquement à tout le monde. «Il ne faut pas oublier que des sardiniers subissent des avaries de moteurs ou autres pannes durant la saison. Et avec le prix exorbitant de la pièce de rechange, voire son inexistence sur le marché, l’immobilisation du sardinier peut s’étaler sur plusieurs jours, ce qui engendre un manque à gagner», relève Salah Kaâbache. Et d’ajouter : «A cette

contrainte technique, il faut ajouter le mauvais temps qui peut survenir à tout moment durant la saison. Avec la régression de la population de la sardine, les marins embarqués à bord des sardiniers se retrouvent automatiquement sans activité.» D’après lui, le projet entrepris par les autorités pour la création de coopératives peut potentiellement être un cadre pour solutionner nombre de problèmes auxquels est confronté le marin pêcheur, à commencer par la disponibilité des pièces de rechange et de matériels de pêche, dont les prix ont connu une forte augmentation. «Nous espérons que les autorités trouvent des solutions pour que les sardiniers, réduits actuellement à activer principalement deux mois dans l’année, puissent devenir, par exemple, des bateaux polyvalents, notamment en les équipant de palangres de fond, de nasses ou autres équipements de pêche afin de permettre aux marins de travailler en dehors de la saison (septembre et octobre), car il ne faut pas oublier que 15 marins embarquent en moyenne à bord d’un sardinier», rappelle-t-il. Actuellement, le kilogramme de la sardine, qui est souvent de l'allache, est cédé entre 700 et 800 DA sur bateau, selon le responsable.

nAmirouche Lebbal

RAPPORT DE LA BANQUE MONDIALE SUR L’ALGÉRIE

Une portée limitée, selon des experts

DES EXPERTS EN ÉCONOMIE ONT ESTIMÉ

que le dernier rapport de la Banque mondiale sur l'Algérie pêche par de nombreux manquements, notamment ceux

inhérents aux indices macroéconomiques.

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HORIZONS • Jeudi 30 Décembre 2021

Nous y sommes ! Le jour de l’an sera célébré demain soir dans la joie et la convivialité. Malgré les restrictions sanitaires imposées par la pandémie,

le passage à 2022 sera fêté par un très grand nombre de nos concitoyens.

Il n’y a qu’à voir, déjà, les grandes queues qui se forment et s’allongent devant les pâtisseries et autres traiteurs. Au chaud chez soi, chez des amis, dans un restaurant ou dans un hôtel, l’occasion a été, cette année, préalablement

programmée. Les réservations sont allées bon train et, en cette veille du 31, les listes sont quasiment closes. Autour des tables garnies et des animations,

les fêtards passeront en revue l’année écoulée et s’attelleront à tracer les sempiternelles résolutions. Bonne fête à tous !

Y a de la joie... malgré tout

2021, UNE AUTRE ANNÉE S’ACHÈVE

DANS LE MONDE ENTIER, les fêtes de fin d’année marquent une étape importante, un peu comme si l’être humain découvre soudainement

que l’heure est aux festivités qu’il ne faut en aucun cas rater.

O

nrègle tout à l’avance, on program- me et on fixe la date dans son agen- da, quitte à prendre un congé spé- cial, pour voyager et surtout dépen- ser au prix des économies faites pendant quelques mois de privation.

Et on se dit gaiement : ça n’a pas de prix et puis au diable l’avarice, ça n’arrive qu’une fois par an. On y pense durant au moins un mois à l’avance. On décide du lieu, à domicile ou dans un restaurant. Généralement, un groupe d’amis opte pour un des leurs qui possède le plus d’espace. On dresse la liste des convives, le menu, les boissons, les desserts et les gâteaux.

Pas question de se priver, puisque la note des frais est partagée. Pourquoi les fêtes de fin d’année ont pris une telle importance ? Même s’il est difficile de répondre, les raisons fusent et c’est surtout l’esprit festif qui prend le dessus. Une année, c’est long, ce sont des mois de labeur et de soucis avec seul un petit congé payé. Place alors au par- tage, au dîner avec la famille agrandie pour l’heu- reuse circonstance ou aux amis pour ceux qui ont opté pour la fidélité amicale. On casse générale- ment la tirelire et chacun contribue à hauteur de sa générosité surtout ou en mesure de ses possibi- lités financières. On mange, on boit, on rit et on danse. Le programme est partout identique dans le monde entier et à minuit pile, on égraine le compte à rebours dans toutes les langues, un, deux, trois jusqu’aux douze coups qui sonnent l’annonce de la nouvelle année, que tout le monde souhaite bonne et heureuse, sans pandémie sur- tout, sur fond des sons de bisous euphoriques.

La bûche est servie et par petits groupes, l’heure et au bilan et aux résolutions. Si on est sincère, on avoue des réussites mais aussi des échecs. Pour les résolutions, c’est plus simple, il suffit de se livrer, dire que l’on a décidé cette année d’arrêter de fumer, c’est la plus usitée et connue des décisions prises en fin d’année. Le tabac s’arrête quelques semaines avant de reprendre de plus belle. Et puis, il y a le sport, si, il est question de s’inscrire en natation ou carré- ment d’acheter un vélo d’appartement comme les voisins d’en face. Bonne idée, le guidon finira par servir à tout, sauf à faire du sport. Les fêtes de fin d’année, tout le monde y tient, quitte à se faire vacciner spécialement et à faire des tests. Ce n’est pas tous les jours que l’on mange la dinde dans une ambiance colorée et chaleureuse. On y tient comme pas possible à ce rituel qui nous rappelle que la vie se vit avec ses proches, sa famille et les amis, que l’argent ne règle pas tout et que… c’est tellement beau ces moments de liesse qu’il est impossible d’occulter une fête de fin d’année.

Une fin d’année ne se raconte pas, ne s’écrit pas mais se vit dans la joie et la bonne humeur, car elle est annonciatrice d’une autre année forcé- ment meilleure, car ardemment souhaitée. Bonne année !

nAbdelkrim Tazarout

L’heure des bilans

et des résolutions

UNE ANNÉE S’ACHÈVE

UN DÉSIR DE FÊTE LÉGITIME

Commentaire

Par Ouali Mouterfi

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a fin d’année est une opportunité de fête et de voyage aussi.

Nombreux sont ceux qui vont à l’étranger ou dans une autre wilaya, comme compensation peut-être aux vacances d’été qu’ils n’ont pu avoir. Le Sahara est, à ce propos, une des belles destinations que les agenciers ne manquent pas d’exploiter. Les formules proposées sont alléchantes, qui

comprennent excursions, menus gastronomiques, animations rutilantes, cadeaux et surprises en sus, à des prix très ciblés. Bien sûr, tout le monde ne peut pas se permettre une belle escapade, pour cause de moyens financiers ou de temps libre, mais il est toujours possible d’organiser cela chez soi ou entre copains.

Pâtissiers, chocolatiers, fabricants et vendeurs de douceurs diverses sont là pour suppléer à tout désir. On a tendance à n’y voir dans le réveillon qu’une fête païenne, intruse dans le champ culturel national. Les fêtards sont parfois mis à l’index pour avoir «dévié» de la bonne tradition. Le désir de fête est pourtant tout à fait légitime, surtout après la désolation provoquée par le coronavirus. De toutes les façons, personne n’échappe à la mondialisation qui touche autant les biens que la culture, avec un avantage pour cette dernière qui peut sauter les frontières grâce à l’incroyable promotion que les réseaux sociaux peuvent accomplir.

Halloween, réveillon ou noël, ces fêtes rendues prestigieuses par l’opulence des sociétés occidentales sont, ainsi, de plus en plus adoptées dans les contrées les moins susceptibles de les accepter.

Le consumérisme, en fait, ne fait cas d’aucune morale ni d’aucune tradition.

Tout est sujet à concurrence et il exploite la moindre opportunité pour accroître la consommation de biens et, c’est

évidemment le but, les profits. Oui, la fête, c’est beaucoup de joie, mais surtout du business. Ailleurs, comme ici. Ce n’est pas nouveau, le réveillon est un rendez-vous désormais immanquable pour tous les acteurs qui vivent du tourisme et des loisirs (agenciers, transporteurs, hôteliers, traiteurs, artistes, artisans, etc.) qui réalisent à cette occasion une bonne part de leur chiffre d’affaires. La pandémie leur a beaucoup porté tort. S’ils respirent un peu grâce à la levée des plus grosses restrictions, ils ont tout intérêt à ne pas se transformer, le temps d’une fête, en vecteur de sa propagation.

nO. M.

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L

aquatrième vague ne semble pas découra- ger certaines per- sonnes dont l’unique souci en ce moment est de partir en voyage quelle que soit la destination. Is- tanbul (Turquie) est la première destination touristique à l’exté- rieur du pays. En Algérie, le Grand Sud remporte, sans sur- prise, la palme. Des choix confir- més par les agences de voyages.

Selon le représentant de l’Agence Gherbi Travel, toutes

les places disponibles à destina- tion de la Turquie ont été épui- sées. «La célébration du nouvel an est à l’origine de la hausse des réservations, particulière- ment pour ce pays, en raison de la facilité d’obtention du visa et la mise en place d’un pro- gramme touristique diversifié, sans oublier que le protocole sa- nitaire ne nécessite qu’un test PCR, qui permet de se déplacer dans les différentes attractions touristiques d’Istanbul», explique-t-il. Selon le même res- ponsable, le tourisme intérieur est également très sollicité, par- ticulièrement après la reprise des activités des agences de voyages en novembre dernier.

De son côté, le représentant de l’agence de voyages Brye- line Tourisme confirme la forte demande de réservation de billets pour les vacances de fin d’année. Dans son agence, la Turquie vient en tête avec trois vols par semaine. Mais compte tenu de la persistance de la si- tuation pandémique, les prix ont été revus à la hausse, y compris pour les séjours organisés en Al- gérie. «Pour le Sahara, notre éta- blissement propose un pro- gramme adapté, et le client a le choix entre voyager par bus ou par avion», dit-il. Selon lui, les destinations touristiques les plus prisées pour la fête de fin d’an- née sont Ghardaïa et Timimoun.

LA TÊTE DANS LES ÉTOILES Pour le représentant de l’agence de tourisme Hamza Travel, le marché local connaît une grande reprise de l’activité pendant la période hivernale.

Dans cette agence, la demande est axée sur Taghit, Djanet et Beni Abbès. A l’étranger, c’est la destination Turquie qui est surbookée. Raison pour laquelle, son agence a mis au point un programme touristique riche à

destination de ce pays.

En moyenne, le séjour en Turquie est fixé à 170.000 DA en demi-pension pour 8 jours et 7 nuitées. Certains établisse- ments ont proposé des packs en promotion spéciale fin d’année à 129.000 DA pour la même du- rée, concernant les inscrits avant le 15 janvier 2022 dans des hô- tels 4 et 5 étoiles avec billet d’avion, hébergement, petit-dé- jeuner et transport vers l’hôtel.

Pour le sud du pays, il existe l’option Safari à destination d’El Oued au prix de 35.500 DA pour quatre jours et trois nuitées en pension complète dans un hôtel, avec comme programme de distraction, randonnée à che- val et à dos de chameau, circuit quad, visite de musées, de souks et d’oasis, en plus d’un dîner traditionnel à la veille du Nouvel An sous une kheïma.

nRym Harhoura

RÉVEILLON 2022

Large éventail de soirées

au programme P

ourle réveillon du nouvel an, on

trouve ceux qui aiment faire la fête et ceux qui préfèrent le passer en famille. D’autres sont plutôt dîner spectacle ou repas royal dans un cadre magique. A Alger, les possibilités diffèrent selon les goûts et les profils. Mets traditionnels, banquet nouvelle cuisine ou encore ambiance exotique. Il n’y a plus qu’à faire son choix. Les offres défilent sur les réseaux sociaux.

Le bouche-à-oreille attire également de nombreux intéressés. Parmi toutes les propositions mirobolantes, un éventail d’adresses promet de régaler les convives et d’offrir une soirée mémorable à juste prix. Luxe des hôtels, vue imprenable, côté décalé ou encore dîner- pectacle.

On varie les plaisirs ! L’hôtel Les Sables d’Or de Zéralda, à Alger, prévoit un programme riche et convivial. A 12.000 DA l’accès, il est possible d’assister à un spectacle de magicien, suivi d’un ballet de danse. Un live musical et une animation de fête seront assurés par Salim Halimouche. Le repas y est inclus. Le Sheraton d’Alger place sa veillée sous le thème «La nuit blanche». De 20h à 6h le lendemain, le programme du réveillon 2022 s’annonce prometteur. Un dîner gala et une ambiance festive raviront les convives qui se devront de porter du blanc. Une exigence mise en avant par les organisateurs pour donner du

«peps» à la soirée. Des

performances artistiques se tiendront tout au long de la nuit, notamment un ballet rythmique, un spectacle du groupe de danse ASC et une prestation du rappeur Saïd (Banana Kush), qui seront ponctuées par des dégustations de mets raffinés et des desserts somptueux. Il faudra compter 25.000 DA, tout inclus.Pour terminer l’année dans une ambiance quelque peu sereine, plusieurs restaurants et salons chicha proposent des soirées aux sons plus traditionnels et folkloriques, à l’image des restaurants El Boustane et La Rose Bleue qui proposent des menus de dégustation raffinés accompagnés d’un orchestre andalou. Le restaurant Dar El Soltane a lui aussi convié les amoureux de musique classique algérienne à célébrer le nouvel an autour d’une «qaâda chaâbia» au palais Mustapha-Pacha, au cœur de La Casbah d’Alger. Au programme, un dîner traditionnel, accompagné d’une soirée musicale chaâbi animée par Cheikh Mohamed Sergoua. Le tout dans une ambiance

traditionnelle, chaleureuse et festive.

Des «hkayet» et des «bouqalat»

permettront aux invités de retrouver le charme des fêtes d’antan. Un shooting photo avec le hayek immortalisera cette soirée.

L’accès est affiché à 8.500 DA par personne et à 7.500 DA pour une famille ou un groupe de 4 personnes et plus. Il est néanmoins important de préciser que tous les

établissements approchés mettent l’accent sur l’importance du protocole sanitaire pour limiter la propagation de la Covid-19. Chacun à sa manière, plusieurs mesures et dispositions de protection sont instaurées pour protéger les clients et leurs familles, notamment

l’espacement entre les tables et l’obligation de porter le masque en circulant dans le restaurant ou l’hôtel.

nWalid Souahi

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A LGÉRIE ACTUALITÉS

HORIZONS •Jeudi 30 Décembre 2021

Le Sud remporte la palme, Istanbul

surbookée

AGENCES DE VOYAGES

LES AGENCES DE VOYAGES enregistrent actuellement un rush particulier. Les vacances d’hiver qui coïncident avec les fêtes de fin d’année sont l’occasion rêvée de partir à l’étranger ou bien à l’intérieur du pays, et ce, malgré la pandémie qui

s’aggrave avec l’apparition du virus Omicron.

2021, UNE AUTRE ANNÉE S’ACHÈVE : Y a de la joie… malgré tout

L

es années se suivent mais ne se ressemblent pas. Alors que beau- coup de wilayas du pays faisaient l’objet en 2021, à l’occasion de la fête du jour de l’an, de restrictions imposant le confinement partiel à cause de la pandémie de la Covid- 19, cette année, en revanche, le contexte paraît un peu plus clé- ment. Les établissements hôteliers et autres restaurants classés de la wilaya d’Oran semblent en effet bien décidés, cette fois-ci, à rattra- per les ratés de l’année dernière.

Les agences de voyages ne sont pas en reste et proposent, de leur côté, des virées au Sud, dépaysement ga- ranti, promettant à leurs clients une soirée de fin d’année qu’ils ne se- ront pas près d’oublier de sitôt.

Mais pour une bonne partie des Oranais, la situation épidémiolo- gique est encore critique, et la meilleure formule reste de passer la soirée du réveillon chez soi, en famille et en toute sécurité.

Beaucoup de restaurants et d’établissements hôteliers de la ville et de la corniche proposent des formules aussi diverses qu’ori- ginales pour certaines pour passer la soirée du réveillon. Au centre- ville d’Oran, par exemple, des res- taurants réputés pour la qualité gas-

tronomique proposent des dîners spécial «jour de l’an», agrémentés par des plateaux artistiques afin de garantir le caractère festif de cette soirée spéciale de l’année. Pour 4.500 DA par personne, un établis- sement du quartier de Choupôt pro- pose ainsi une soirée «bal masqué»

avec «amuse-bouche», rôti de dinde aux légumes et autres gour- mandises.

Côté spectacle, on opte pour un show de magie et mentalisme suivi d’une soirée en musique animée par un DJ et clôturé par une tom- bola et un shooting photos au profit des convives. Pour les gens qui ont plus de moyens, un hôtel étoilé si- tué à l’est de la ville a imaginé les choses en plus grand. Pour ce faire, il compte sur une tête d’affiche du monde du spectacle, l’humoriste Abdelkader Secteur. Au pro- gramme de la soirée, un dîner gas- tronomique à partir de 19h, suivi d’un one-man-show de l’humoriste dès 22h pour une clôture en apo- théose dès 23h avec une soirée dan- sante animée par DJ Kad. Pour les prix, ils sont fixés à 12.000 DA par personne adulte et 6.000 pour les enfants. D’autres Oranais préfèrent, pour leur part, le dépaysement et optent plutôt pour une virée au sud

du pays pour fêter la fin de l’année.

Cela offre l’avantage d’être moins coûteux qu’un voyage à l’étranger, mais surtout d’offrir aux hôtes l’oc- casion de découvrir le Grand-Sud algérien que beaucoup visitent pour la première fois.

Djanet, Beni Abbès, Taghit et Tamanrasset sont autant de desti- nations que proposent les voya- gistes. Selon les moyens de chacun, certains choisissent un séjour dans un hôtel étoilé et d’autres optent pour l’authenticité d’une maison d’hôtes. Mais dans tous les cas, on choisit le Sahara pour ses tempéra- tures clémentes en cette période de l’année, pour ses paysages épous- touflants, ses oasis, ses dunes et ses couchers de soleil à couper le souffle. Mais pour beaucoup d’Ora- nais, la meilleure formule pour pas- ser le réveillon de cette année reste celle de le faire en toute intimité chez soi et en famille. Pour eux, le contexte épidémiologique ne per- met pas encore des regroupements de masse dans des établissements confinés. On semble donc privilé- gier la sécurité surtout que les me- sures imposant le pass vaccinal ne sont pas encore traduites sur le

terrain.

nYahia Benaïssa

Rattraper

les ratés de 2021 

ORAN

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HORIZONS •Jeudi 30 Décembre 2021

Entretien réalisé par Karima Dehiles

D

ans cet entretien, le DG de l’Entreprise de ges- tion touristique (EGT) de l’Ouest du groupe Hôtellerie, tourisme et thermalisme (HTT), Mourad Aït Mohand, apporte un éclairage sur le flux des touristes, les animations organisées et les prestations fournies.

La fête de fin d’année est l’occasion pour voyager, et le sud-ouest du pays constitue l’une des destinations préférées des touristes…

Le Sahara fait rêver. Le Sud-Ouest ou la Saoura est une partie du Grand-Sud qui séduit les touristes qui finissent toujours par y revenir. Certains en font carrément leur destination annuelle. L’intérêt porté à la région croît d’une année à l’autre, surtout par les jeunes Algériens qui n’hésitent pas, à travers les réseaux sociaux, de faire la publicité en parta- geant des vidéos ou des photographies des sites sublimes que compte la vallée de la Saoura, à sa- voir les oasis, les ksour, Taghit, Kenadsa, Beni Abbès, Igli... La région est fascinante par la beauté de ses ksour, le silence et la sérénité qui y règnent.

Ici, les touristes sont sûrs de trouver le repos et le dépaysement, surtout en cette période de l’année.

Toutes les conditions sont réunies pour leur offrir un séjour inoubliable en attendant leur retour l’an- née prochaine.

La pandémie de la Covid-19 a impacté fortement le tourisme en Algérie et ailleurs. La saison saharienne a-t-elle été sauvée cette année ?

En effet, la crise sanitaire a été catastrophique pour le secteur. Les restrictions prises par le gou- vernement pour stopper la propagation de la Co- vid-19, notamment la fermeture des frontières des mois durant, a imputé le tourisme d’une partie de ses revenus. Les étrangers, qui ont l’habitude de venir en hiver passer les fêtes de fin d’année à la

recherche d’exotisme et de so- leil, ne sont pas au rendez-vous.

La fermeture de l’espace aérien aux vols commerciaux a rendu impossible la venue des habitués du Grand-Sud algérien. Une perte sèche pour les établisse- ments hôteliers et tous les ac- teurs qui interviennent dans le circuit et les activités touris- tiques. La fin de l’année est le pic de l’activité, d’où un taux d’occupation qui avoisine les 100%.

Donc, les touristes locaux ont sauvé la saison…

Le tourisme interne a sans doute sauvé la sai- son. Malgré cette situation de crise, le tourisme saharien interne et en particulier dans le Sud-Ouest a connu un engouement grâce à l’intérêt croissant des Algériens à découvrir leur pays. D’ailleurs,

les locaux ont sauvé la saison sa- harienne. Les réservations de chambres ont été faites très tôt et d’autres l’ont fait en partant l’année dernière. Les hôtels enregistrent un taux d’occupation de près de 90%.

Une aubaine pour les autres acteurs qui évoluent dans la sphère. Celui qui visite le Sahara revient toujours.

Qu’en est-il de l’animation ? Les établissements hôteliers qui dépendent du groupe HTT comptent un personnel profession- nel. Les clients sont bien accueillis et les prestations meilleures. En outre, des soirées sous les étoiles et des activités sportives comme le ski sur le sable, les randonnées sont organisées. D’autres préfèrent les bivouacs, loin de la ville. Chacun choisit la prestation qui lui convient.

nK. D.

MOURAD AÏT MOHAND, DG DE L’ENTREPRISE DE GESTION TOURISTIQUE DE L’OUEST

«Les touristes locaux ont sauvé la saison saharienne»

REPAS

DU NOUVEL AN

Le dessert chocolaté s’impose

L

afête de fin d’année est syno- nyme de soirée animée, de dîner ou de voyage. Elle rime aussi avec chocolat, d’où le passage obliga- toire chez les chocolatiers ou les supérettes et les grandes surfaces pour trouver les bonnes marques.

Simple ou sophistiqué, original ou traditionnel, en vrac ou emballé, le chocolat fait partie du dessert des gourmands qui représentent, à coup sûr, la majorité. En cette fin d’année, Alger est envahie par les fins gourmets. Les choco-addicts sont aux anges. Ils ont l’embarras du choix. Pour eux, le chocolat est un aliment incontournable de la fête. C’est le dessert idéal pour la soirée et le «must have» à servir aux convives. D’ailleurs, plusieurs supérettes ont adapté leur décor.

Place à la confiserie. Des pyra- mides de chocolats de marque ont été dressées, en plus des boîtes de savoureux chocolats qui sont pro- posées aux clients. Les prix sont accessibles à toutes les bourses.

D’ailleurs, des remises sont affi- chées, allant jusqu’à 500 DA de différence sur chaque produit, comparativement aux jours ordi- naires. Un régal. Et comme le cho- colat existe sous différentes formes et s’intègre dans de nom- breuses recettes de desserts, cer- taines ménagères se sont transfor- mées en véritables chefs, pour fabriquer et confectionner des en- tremets, à l’exemple de la my- thique bûche et autres gâteaux.

Une évidence, car le prix de ce gâ- teau personnalisé est affiché entre 5.000 DA et 12 000 DA l’unité dans certaines viennoiseries hup- pées de la capitale, qui en fabri- quent sur commande. A la maison, avec le livre de recettes ou sur YouTube, les recettes chocolatées maison font briller le soir du ré- veillon. Pour certaines femmes, il suffit d’un petit tour de passe- passe, de bons ingrédients, et sur- tout de la bonne foi, et le tour est joué. Pour elles, il est désormais possible de transformer une re- cette ordinaire en un somptueux dessert. Et bien sûr, le chocolat noir fondu est non seulement bon mais fait craquer. Les bonnes sen- teurs se répandent en ville et cha- touillent les narines. En ces temps de crise, rien ne vaut une petite soirée à la maison, tranquille et bien à l’abri, autour d’un bon cho- colat pour adoucir les habitudes, et faire en sorte que l’accueil du nou- vel an soit sucré, en signe de bon augure et de prospérité.

nRym Harhoura

De notre envoyée spéciale Aziza Mehdid

E

t en allant à la découverte d’un potentiel touristique qu’ils méconnaissaient au- paravant, ils ont été agréa- blement surpris. C’est ce qu’affirme Abdelkader Ben Messaoud, directeur de l’agence Taha Tour rele- vant de l’Entreprise de gestion tou- ristique de Tamanrasset (EGTT), pré- cisant que les agences de voyages et de tourisme reçoivent, en cette période, un nombre assez important de touristes nationaux. «Nous avons organisé, en septembre dernier, un eductour 2021, en prévision de la saison touristique saharienne, où nous avons accueilli près de 150 agences venues des dif- férentes wilayas du pays, afin de leur faire découvrir le circuit de l’Assekrem en présence des professionnels du domaine. A travers ces bivouacs, nous avons pu convaincre les agences de notre panoplie de produits touris- tiques à Tamanrasset et par la suite nous avons reçu beaucoup de de- mandes, notamment pour la fin d’an- née», indique l’expert en tourisme.

A partir du mois d’octobre, des

groupes touristiques de 30 personnes ont commencé à affluer des différentes wilayas du Nord et de l’interieur, no- tamment Alger, Oran, Constantine, Djelfa, Laghouat, ajoute-il.«Pendant ces derniers trois mois, notre agence, à elle seule, a reçu ici à Tamanrasset entre 400 à 600 touristes, dont la majorité des nationaux en plus des étrangers résidant en Algérie, à savoir les missions diplomatique et consu- laires», fait-il savoir. L’expert en tou- risme considère que «ce chiffre rassure les professionnels du secteur et le- sencourage pour un début de reprise d’activité touristique après une lé- thargie qui a duré presque deux ans».

Pour cette fin d’année, la demande a connu une courbe ascendante. Hélas, le manque d’infrastructures hôtelières a été un frein avec l’organisation du salon international de l’Assihar.

LE MANQUE D’INFRASTRUCTURES INCOMMODE LES AGENCIERS

«Nous avons été un peu bloqués en termes d’hôtels et campings, sur- tout que l’Assihar ayant coïncidé cette année avec la fin d’année a vu la participation d’un grand nombre d’exposants et de délégations offi- cielles. Ceci dit, le problème ne se serait pas posé s’il on disposait suf-

fisamment d’infrastructures hôte- lières pour célébrer les deux évène- ments dans la même période», fait-il constater.Il estime, cependant, qu’avec plus d’hôtels et de campings, l’organisation du salon international de l’Assihar en fin d’année sera une opportunité pour joindre l’utile à l’agréable et booster le tourisme sa- harien. Et pour parer à ces insuffi- sances, les agenciers ont proposé, dit- il, des bivouacs à leurs clients, ce qui leur a permis de découvrir des sites prenants dans un climat apaisant et d’apprécier le goût de la vie naturelle.

Etant pris dans un rythme de non- stop en cette période d’intenses acti- vités touristiques, les agences de voyages ont été aux abonnés absents de l’Assihar, préférant se consacrer entièrement à leur clientèle.Par

ailleurs, Ben Messaoud soulève la contrainte de la cherté des prix des billets d’avion vers le Sud, ainsi que les séjours proposés qui restent inac- cessibles pour les bourses moyennes.

«Nous avons exposé ce problème qui s’érige en obstacle pour la pro- motion du tourisme saharien et dans le cadre des solutions et pistes déga- gées, nous avons pu signer une convention avec la compagnie aé- rienne Air Algérie pour une réduction de 50% pour les groupes touristiques de plus de 10 personnes», explique- t-il.Le spécialiste préconise de faire la promotion des séjours dans des campings simples et des bivouacs comme une alternative, tant le Grand- Sud continue à charmer ses visiteurs après le déclic d’une première visite.

nAziza M.

TAMANRASSET

Une bouffée d’oxygène pour le tourisme saharien

PERSONNELS DIPLOMATIQUES EN ALGÉRIE

Des amoureux du Grand-Sud

L

es personnels des ambassades en Algérie, notamment les Européens et les Américains, sont avides de découvrir le Sahara. «Nous avons en ce moment des touristes étrangers, des habitués de nos établissements hôteliers. Des Américains et des Français sont déjà bien installés. Ils viennent chaque

année et sont accompagnés de leurs familles ou amis», a fait savoir Mourad Aït Mohand, directeur général de l’Entreprise de gestion touristique de l’Ouest du groupe Hôtellerie, tourisme et therma- lisme. «C’est une fidèle clientèle, outre le fait d’être des représentants du tourisme saharien pour le- quel ils font de la vulgarisation et de la publicité. Ces étrangers ne savaient rien de notre pays quand ils viennent travailler ici. Au fur et à mesure, ils le découvrent et tombent amoureux de sa beauté, sa diversité culturelle et la convivialité des gens. D’ailleurs, certains ont tissé des relations amicales et sont invités par des familles d’ici. Notre objectif va dans ce sens, offrir de meilleures prestations dans les hôtels et un accueil chaleureux par les populations locales et les intervenants dans la chaîne

touristique», a-t-il estimé. Le nombre de touristes étrangers curieux de découvrir la Saoura aug- mente d’année en année, n’était la crise sanitaire. «Ces diplomates, au lieu d’aller fêter la fin de l’année avec leurs familles, chez eux, réservent pour se rendre dans le Grand-Sud et profiter du pro-

gramme d’animation», a-t-il ajouté.

nK. D.

LA DESTINATION GRAND-SUD devient la plus prisée en ces temps de la Covid-19, qui a chamboulé les habitudes de beaucoup de personnes en termes de vacances. Ainsi et à défaut de pouvoir passer les fêtes de fin d’année à l’étranger

en raison de la pandémie, de nombreux touristes locaux se rabattent sur le tourisme interne, notamment auSud.

2021, UNE AUTRE ANNÉE S’ACHÈVE : Y a de la joie… malgré tout

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e tout temps, la dernière semaine de l’année et jusqu’au réveillon, les salles de spectacles et cabarets font le plein, mais autrefois, il y avait tellement d’animations que la fête durait toute l’an- née. Si dans les années 1980, les jeunes ont eu droit à des concerts avec de grands groupes étrangers tels que Police, dans les années 1960-1970, les plus grands chanteurs européens et amé- ricains se sont produits à Al- ger et d’autres villes d’Al- gérie. Si le concert de Johnny Halliday, qui devait se tenir en 1968 à la salle Atlas, avait été annulé à la dernière minute, James Brown et Ray Charles avaient chanté lors de la même soirée au Casino de l’hôtel Safir (ex-Aletti). Au programme, il y avait aussi Bob Destiny, Henri Genes et notre grand chanteur Mus- tapha Anwar, l’interprète de Salem ou Salemet âla l’an- dalous. Après une longue pé-

riode d’absence, Mustapha Anwar avait été invité par le défunt colonel Senouci pour animer en 1985 une soirée inoubliable sur l’esplanade de Ryadh El Feth avec de très grands chanteurs dont Touré Kunda, Salif Keita, Alpha Blondy, Mory Kanté, Eddie Palmieri et nos groupes T34 et Raïna Raï.

Ray Charles se serait égale- ment produit dans un cabaret de La Madrague (El Dje- mila). Dans les années 1960- 1970, les artistes ne chô- maient pratiquement pas puisqu’il y avait de l’anima- tion. Des comédiens, tels Krikeche et Kaci Tizi Ouzou étaient invités à se produire aux côtés de chanteurs tels que Mohamed Slim, Gue- rouabi, Boudjemaâ El Ankis, Lamari et Seloua. Au mo- ment où les salles Ibn Khal- doun, El Mouggar et Atlas affichaient complet, les ca- barets de la côte Est, notam- ment Bordj El Bahri et Bordj El Kiffan, tels que Santa Monica, accueillaient de grands artistes telle la dan- seuse Belinda. A cette époque, Les Algier’s et d’autres groupes faisaient danser les habitués de Dar El Alia à Bouzaréah. Le dé- funt virtuose du piano élec- trique Mahfoudh Djelmani accompagnait le groupe français Marin et son en- semble. Alors qu’il débutait, Mahfoudh Djelmani avait rejoint le groupe Arts et Cul- ture que dirigeait Saïd Bes-

tandji et où on retrouvait aussi parmi les musiciens les frères Torki. Les Turkish Blend, devenus célèbres grâce à leurs disques en fran- çais et anglais, notamment

«Tu vas-tu viens» étaient sollicités toute l’année, aussi bien à Alger que dans d’autres villes. Auparavant, le doyen des rockers algé- riens, Mahieddine Bentir, qui s’était classé parmi les meilleurs chanteurs d’Eu- rope, était à l’affiche aux cô- tés de la grande Dalida. Aux côtés des chanteurs algé- riens, les célébrités fran- çaises se relayaient presque toute l’année. L’Atlas et El Mouggar et parfois la salle Harcha accueillaient les plus grandes stars de la chanson arabe, américaine et fran- çaise. Le programme de l’Atlas annonçait Georges Moustaki, Frédéric François, Julien Clerc, Gérard Lenor- man, Daniel Guichard, Cat Stevens et Léo Ferré. La pe- tite ville de Zéralda avait eu droit au grand Jacques Brel en 1963. Les années 1970 ont également vu le passage d’Abdelhalim Hafedh au stade de Bologhine alors que Joan Baez avait donné un concert gratuit à la salle Har- cha. Autrefois, à Alger, Oran, Constantine et presque toutes les villes d’Algérie, on n’attendait pas le ré- veillon pour passer une belle soirée. La fête, c’était toute l’année.

nBari Stambouli

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enombreux hôtels

et autres restaurants proposent chacun sa formule et ses prix pour être le plus attractif pos- sible. Ainsi, il est proposé une anima- tion «conviviale et familiale» faite de jeux et de concours, sans ou- blier bien évidemment les déci- bels que distillent artistes et DJ.

Un peu partout, il est fait men- tion dans des placards publici- taires via les réseaux sociaux de la participation de brochettes d’ar- tistes connus ou en herbe. En

somme, partout dans toutes les chaumières de la Kabylie, on fê- tera le réveillon et les pâtissiers s’en frottent déjà les mains avec ces centaines de bûches qu’ils écouleront en un temps record.

Pour cette fête, il n’y a pas que les professionnels qui proposent leurs bûches et pâtisseries puisque même des particuliers, notam- ment les femmes, proposent leurs produits à travers leurs pages fa- cebook. Idem pour les grandes surfaces aux produits raffinés où le saumon fumé et autres frian- dises et amuse-gueules se vendent comme des petits-pains alors que

les vendeurs de poisson congelé ont fait une grosse commande en crevettes et autres fruits de la mer qui égayeront les assiettes en cette soirée du réveillon aux côtés de la dinde et du poulet

. De leur côté, les services de la sûreté de wilaya ont prévu un plan d’action en prévision de la célébration de ce Nouvel An mar- qué, par ailleurs, par la recrudes- cence de la pandémie de la Co- vid-19. Ils ont déjà mis en place et en œuvre une série de mesures pour assurer le bon déroulement de cet évènement et garantir la sé- curité des personnes et de leurs

biens. «Tout au long de la période de célébration, des patrouilles mo- torisées et pédestres seront dé- ployées sur le terrain, à travers les différentes artères de la ville, places publiques, carrefours, en veillant à l’application rigoureuse des mesures préventives contre la propagation du coronavirus», lit- on dans le communiqué de la sû- reté de wilaya, qui a aussi prévu un dispositif de sécurité à travers tous les axes routiers à des fins de prévention des accidents de la circulation routière.

nRachid Hammoutène

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www.horizons.dz

A LGÉRIE ACTUALITÉS

HORIZONS •Jeudi 30 Décembre 2021

2021, UNE AUTRE ANNÉE S’ACHÈVE : Y a de la joie… malgré tout

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ajournée du samedi 1er janvier, marquant le début du Nouvel An, sera chômée et payée, a indiqué hier dans un communiqué conjoint la Direction générale de la Fonction publique et de la Réforme administrative et le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale. Cette journée sera chômée et payée pour

l’ensemble des personnels des institutions et administrations publiques, des établissements et offices publics et privés, ainsi que pour les personnels des entreprises publiques et privées, tous secteurs et statuts juridiques confondus, y compris les personnels payés à l’heure ou à la journée, a précisé la même source.

Toutefois, les institutions,

administrations, établissements, offices et entreprises précités sont tenus de prendre les mesures nécessaires pour assurer la continuité des services organisés en mode de travail posté. Cette mesure intervient conformément à la loi 63-278 du 26 juillet 1963, modifiée et complétée, fixant la liste des fêtes légales.

NOUVEL AN

La journée du samedi 1

er

janvier chômée et payée

SPECTACLES

Autrefois, c’était toute l’année

TIZI OUZOU

SI AU COURS DES DERNIÈRES ANNÉES les Tizi Ouzéens n’avaient pas l’esprit à la fête en raison des contraintes sanitaires, cette année, tout porte à croire que la machine a repris de plus belle pour l’organisation des festivités

marquant le passage vers une nouvelle année.

On se prépare

PROTECTION CIVILE

Appel à

la prudence

L

aProtection civile a appelé, hier, les citoyens à faire preuve de vigilance et de prudence lors de la célébration du Nouvel An 2022, marquée par un contexte sanitaire particulier et la période hivernale connue pour ses conditions climatiques instables.

Les citoyens sont invités à

«redoubler de vigilance et de prudence afin d’éviter les accidents de la circulation domestiques», a indiqué un communiqué de la Protection civile. Cette dernière

recommande de «vérifier, avant les départs, l’état du véhicule, prendre les articles nécessaires de secours et de survie, suivre régulièrement les bulletins météorologiques et s’enquérir de l’état du trafic routier, afin d’éviter les accidents et les embouteillages en cas de fermeture des routes par la neige ou par la pluie». «Il faut respecter le code de la route, éviter les manœuvres et les dépassements dangereux et la vitesse excessive», a-t-on lu dans le communiqué. La Protection civile suggère, en outre, aux usagers de la route «d’éviter la conduite en cas de fatigue ou de somnolence, surtout après la fin des festivités où les risques de survenance d’accidents de circulation sont très élevés, de ventiler et d’aérer les lieux d’habitation, tout en prenant le soin de vérifier, avant de s’endormir, tous les appareils susceptibles de générer le risque d’asphyxie ou d’explosion».

Porter la bavette, respecter la distanciation physique et éviter les regroupements figurent parmi les conseils de la Protection civile qui rappelle enfin aux citoyens qu’en cas d’accident ou de risque, «ils peuvent appeler le numéro d’urgence 14 ou le numéro vert 1021».

nAPS

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