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Projet de concertation «Mesures de protection contre le loup (dont les chiens de protection) et autres usages du territoire dans le PNR du Vercors» 1

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Academic year: 2022

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Projet de concertation « Mesures de protection contre le loup (dont les chiens de protection) et autres usages du territoire dans le PNR du Vercors »1

Réunion du 5 October (9h30-12h30)

Groupe de Référents : développement d’un récit commun sur les chiens de protections COMPTE_RENDU

Participants

Jean-David Abel (France Nature Environnement), Damien Barber (OT Vercors Drôme), Jonathan Bard (C2PMU), Sébastien Bos (GAEC Bos, Gigors-et-Lozeron), Laurent Caillot (Accompagnateur), Vincent Ducomet (Eleveur et Référent IDELE), Marlène Eymond (Plan Pastoral Territorial Royans), Cyrille Gauthier (Moutain Bikers Foundation MBF), Gérard Gagnier (Maire de Beaufort-sur-Gervanne), Christelle Maupoux DDT Drôme, Nicolas Perron (Conseil Départemental Drôme Environnement-Sport-Nature), Nicolas Peyretout

(Accompagnateur) Céline Ragoucy (ComCom du massif du Vercors), Malory Randon (Fed Chasse 26), Catherine Sarignac (GAEC du Savel), Michel VARTANIAN (Vice-président PNR Vercors)

Excusés : Sandrine Barray (Conseil Départemental 26), Bernard Boutin (Vercors Natur), Jean Deschâtres (LPO), Fabien Candy (ADEM), Lea Scerri (DREAL)

Facilitation et organisation: Estelle Balian et Marion Joly Azimont, avec le PNR-Vercors (Katrina Marsden per visio)

Objet de la réunion : Dans un contexte de présence du loup, la mise en place de mesures de protection (en particulier les chiens de protection des troupeaux) peut parfois amener des problèmes avec les usagers du territoire, notamment vis-à-vis des activités touristiques et avec la population locale. Afin d'éviter la crispation des relations entre les acteurs concernés, le Parc naturel régional du Vercors (PNR-Vercors) souhaite mettre en place et animer un groupe de travail multi-acteurs sur les «Mesures de protection contre le loup (dont les chiens de protection) et autres usages du territoire».

Le projet financé par les institutions européennes intervient en soutien de cette initiative en fournissant une équipe d’experts pour aider le PNR-Vercors à mettre en œuvre le processus de dialogue.

Lors d’une première réunion des acteurs 14 Septembre 2020, les participants ont suggéré qu'une activité utile serait de combiner les efforts sur plusieurs axes. En raison des conditions sanitaires, le groupe a dû renoncer à la proposition de sessions de réunions plénières à l'hiver 2020-21. Au lieu de cela, quatre petits ateliers ont été réalisés en 2021, chaque atelier rassemblant les acteurs d’un groupe d'intérêt. Ces groupes ont permis d'affiner les sujets d'intérêt et de rassembler et discuter les initiatives pertinentes déjà en place.

14 septembre 2021, le groupe s'est réuni en plénière pour la deuxième fois. Le groupe a décidé d'axer les travaux futurs/une action pilote sur l'élaboration d'un récit afin de replacer les chiens de protection dans un contexte plus large. L'objectif serait ensuite de demander à une agence de communication de mettre en forme ce récit commun et de définir une stratégie de

1 La réunion est organisée sur le Contrat de prestation de services pour la mise en place de plateformes Régionales/locales supplémentaires sur la

coexistence entre la population et les grands carnivores, 07.027739/2018/792763/SER/ENV.D.3, financé par l’union européen. Plus d’information : :https://ec.europa.eu/environment/nature/conservation/species/carnivores/regional_platforms_France.htm

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communication pour son déploiement. Pour ce faire, un groupe de référents plus petit a accepté de se réunir. Cette réunion est la première de ce groupe.

Programme

• Introduction et objectifs

• Discuter les 4 thèmes identifiés le 14/09 / mots-clé

• Travail de groupes : temps d’écoute / approfondi des thèmes

• Plénière - chaque groupe, présente les éléments pour chaque thème

• Etapes suivantes

Figure 1. Tour de table

Introduction et objectifs

Objectif : Faire émerger une trame et des éléments de langage consensuels qui pourront servir de base à l’agence de communication choisie pour construire un récit commun aux différents groupes d’intérêt en présence, sur la cohabitation du loup et des humains dans le Vercors.

Définition du récit commun :

C’est une histoire commune racontée de la même manière, même si les mots diffèrent d’une personne à l’autre (comme on raconterait un conte connu de tous), avec :

- les mêmes personnages - les mêmes étapes - les mêmes enjeux - les mêmes points clés

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Tour de table : Présentation et fonction + 1 mot sur son attente aujourd’hui : majoritairement les personnes présentes expriment un besoin d’avancer concrètement sur la construction d’une communication commune.

Méthode de travail

Travail en 4 sous-groupes de 4 à 5 personnes sur 1 des thèmes définis le 14-09.

Constitution des groupes avec 1 acteur représentant chaque groupe d’intérêt.

En 1 heure :

- 1 temps d’expression et d’écoute active de chacun des membres du sous-groupe : dire ce qui est important pour son groupe d’intérêt, reformulation par un autre et prise en note de ce qui est essentiel pour la personne, sans commenter ou donner son avis.

- 1 temps pour trier, parmi les éléments propres à chacun, ce qui est commun ou comment le modifier pour que ce soit acceptable pour l’ensemble du groupe.

Les 4 thèmes sont :

1. Nature: biodiversité, émerveillement, notion de sauvage, présence du loup prédateur bien commun, etc

2. Territoire et activités humaines: territoire façonné par l'homme et les animaux, rôle du pastoralisme,

3. Place et rôle des chiens de protection dans le contexte plus général 4. Règles et vivre ensemble

Travail de groupe : développement des thèmes du récit commun

Seuls les éléments qui faisaient consensus dans les petits groupes ont été rapportés en plénière

GROUPE 1 : NATURE

1. BIODIVERSITE : maintien et développement, recréer des habitats

2. PROTECTION des espèces animales entraîne la protection du loup, son rôle dans l’écosystème

3. HISTORIQUE : Genèse de la présence du loup sur le PNRV : historique (convention de Berne), juridique

4. TERRAIN :

o Impacts : la présence du loup génère pour toutes les activités, qu’elles soient économiques ou de loisir, des impacts à la fois positifs et négatifs.

Par exemple pour un randonneur, l’impact positif est de rencontrer une nature sauvage, l’impact négatif correspond à une limitation de ses activités du fait de cette présence du loup.

o Méconnaissance o Ambivalence

o Connaissance – bienveillance

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« Dans la nature des espèces diverses cohabitent. Il est important de les protéger pour maintenir l’écosystème. Le loup est réapparu dans le Vercors, il y a une trentaine d’années.

C’est une espèce protégée. Les impacts de la présence du loup sont à la fois à la fois négatifs et positifs. Ce qui entraîne un sentiment d’ambivalence vis à vis de cette espèce, pour les humains partageant son territoire. »

GROUPE 2 : TERRITOIRE – ACTIVITES

Partir d’une présentation générale du territoire de montagne dans son ensemble (Vercors) puis définir :

- le patrimoine naturel : commun, impacté par nos activités et comportements, le conscientiser

- les activités humaines : agriculture, forêt, tourisme (APN) et loisirs

=> connaissance mutuelle des acteurs et des activités sur le territoire : o Forêt : gestion et exploitation / paysage / bois / chasse o Activités humaines de loisirs : les habitants, les touristes

Toute personne qui vient sur le territoire est un acteur du territoire mais les échelles de temps sont différentes.

o Le pastoralisme :

▪ le métier, l’activité, sa diversité

▪ ses impacts sur le territoire : paysage, économie, circuit court…

Recommandations :

Attention pas de justification du pastoralisme

Attention aux éléments de langage qui doivent être adaptés aux habitants / aux personnes extérieures.

GROUPE 3 : ROLE ET PLACE DES CHIENS

Importance de replacer le contexte avec les aspects des groupes 1 et 2 avant de parler des chiens (pyramide inversée de ce qui se fait actuellement)

- CHIENS DE PROTECTION : Protège face aux prédateurs. Aujourd’hui nécessaire pour le maintien de l’activité pastorale.

- SPECIFICITES COMPORTEMENT : o Ce sont des chiens !

o travail en autonomie face à des facteurs multiples => ils doivent prendre des décisions seul

o apprentissage du rôle et du du fonctionnement des chiens par les usagers - APPRENTISSAGES : comprendre son rôle, sa vie. Il reste un chien qui a le même

langage que les autres chiens. Ainsi les humaines doivent apprenne à le comprendre.

D’autres éléments sont explicités et amenés en grand groupe :

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- Ces chiens de protection restent des chiens. Ils sont différents des chiens de conduite. Ils ont des interactions avec tout ce qui s’approche du troupeau et sont donc soumis à un apprentissage spécifique.

- Il est nécessaire de relier le rôle du chien à la prédation, ce qu’elle représente et le fait qu’elle existede nuit comme de jour.

- Préciser ce que sont les mesures de protection. Le chien est un outil indispensable, le meilleur moyen de diminuer la mortalité des troupeaux (et non pas de diminuer les attaques).

Sa fonction est le maintien durable de l’activité pastorale.

GROUPE 4 : LES REGLES – VIVRE ENSEMBLE

- arriver sur un territoire c’est rencontrer, essayer de connaître l’autre - le respect mutuel de la vie mais aussi de l’économie locale

- être ouvert, en dehors des préjugés

- interdépendance de tous les acteurs pour un équlibre

- se comporter en invité ? ce terme fait débat car il représente à la fois l’accueil et le fait de ne pas appartenir

2 aspects transversaux :

- la structuration du discours doit partir de la Nature, au territoire et pastoralisme pour arriver vers les chiens et non se centrer sur les chiens.

- Des mots clés : Connaissance, Rencontre, Respect, Partage, Equilibre

Plénière: se positionner sur une échelle de consensus

Pour chacun des 4 thèmes, chaque participant vient marquer son degré d’accord et noter sur le post-it si une chose serait à modifier (Figure 2).

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6 Figure 2. Accord du groupe

Liste des points à retravailler ou ajouts, notés sur les post-it :

1 - NATURE :

- utiliser un vocabulaire positif : biodiversité ok / sauvage non

- pourquoi parler de biodiversité seulement pour le loup et pas pour les autres espèces ?

- biodiversité : intérêt et risque de l’utiliser/ mot trop technique ou pas ? (3 post-its qui soulignent le risque)

- ajouter la nature, un bien commun que l’on regarde avec ouverture - Dans le contexte, donner le nombre de loups sur le PNRV

- Parler de résilience ? de vie, d’écosystème, de territoire

2 - TERRITOIRE - ACTIVITES :

- Attention à l’équilibre humains / nature

- Ne pas trop insister sur la forêt / exploitation / bois. Plus insister sur le pastoralisme.

- Détailler aussi l’activité de pleine nature : les impacts positifs sur le territoire : les liens sociaux, le développement économique.

On observe un accord général du groupe :

position 5 « je suis tout à fait d’accord, je

soutiens »

position 4 « Je suis

d’accord, je soutiens

(quelques points

mineurs à clarifier). »

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- Mieux préciser les activités humaines et leur ancrage territorial.

- Les éléments de langage différents entre habitants / public extérieur => préciser à quel niveau on souhaite utiliser des mots différents.

3 - RÔLE ET PLACE DES CHIENS DE PROTECTION :

- Parler des recherches d’autres solutions /mesures en ouverture ? cf expérience des

« vaches gardiennes » du PNR

- Rôle des différents types de chiens et éducation des chiens - Le chien est-il la solution « seul » ?

- Insister sur connaissance et compréhension (et pas sur l’apprentissage)

- Est-il prudent de fournir une précision sur le comportement individuel des chiens ?

4 - REGLES ET VIVRE ENSEMBLE :

- Vivre ensemble : tout le monde ne va pas se reconnaître

- Question de compréhension mutuelle (ça passe par la connaissance) et le savoir être - Aller vers l’autre oui mais aussi lui foutre la paix

- Attention à la moralisation, être conscient des difficultés sociétales

- Respect mutuel de la vie et du territoire. Le développement du territoire est social, économique, environnemental et pas seulement économique.

- Economie / Usage du territoire : ne pas être clivant

Etapes suivantes

L'équipe de projet et le parc travailleront sur les points suivants.:

- Un brouillon d’appel à candidature : l’idée est de se concentrer sur la mise en forme et déclinaison du récit commun et sur une stratégie de communication en utilisant 20%

du budget. A voir si on inclut un ou 2 outils/materiel de communication en plus.

o Un groupe de 3 ou 4 personnes sera constitué pour la sélection de l’agence de communication

o Une rédaction du cahier des charges pour l’appel d’offre pourra être proposée par Manon (réutilisation d’appels d’offre déjà lancés).

- Une proposition de charte/accord sur l’utilisation du récit commun : il ne s’agit pas de rouvrir la discussion qui doit rester dans le groupe/plateforme mais d’avoir un accord que ce produit commun soit soutenu et utilisé.

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L'équipe du projet propose de travailler sur ces tâches dans les semaines à venir avec un groupe plus restreint : une personne par groupe d’intérêts, ceux qui souhaitent contribuer à l’étape appel d’offres et charte d’engagement.

Les personnes qui ne feront pas partie de ce groupe restreint de suivi de l’action resteront informées de l’avancement du projet.

Observations,/Commentaires des participants – Tour de clôture

- l’agence de communication ne doit pas travailler en totale autonomie.

- le Parc du Vercors et les communautés de communes constituent les piliers de l’action mais ce groupe est un vrai soutien car il rassemble des connaissances et des compétences très fines du sujet.

- il est important de définir les cibles de communication

- si une charte est écrite : attention à ne pas digresser par rapport au récit commun et à ne pas en faire une utilisation en fonction de ses propres intérêts (expérience déjà vécue). Estelle précise que sur d’autres projets, un groupe est mis en place pour veiller à l’utilisation du récit commun.

- Une fois ce récit élaboré, que deviennent les actions portées et mises en place par chaque groupement ? l’idée est de le décliner dans des actions propres par chacun, dans tous les contextes. Le côté automatique permet de ne pas se poser de

questions, de dérouler des réponses. Le but est de produire un effet « domino » et de répandre cette vision commune.

- Pour le Parc, les différentes étapes franchies dans la construction de ce récit

commun, une fois celui-ci validé par le groupe, seront présentées en bureau exécutif et en comité syndical, après le choix d'un prestataire abouti.

- Comment matérialiser et contrôler l’engagement de chaque acteur d’utiliser ce récit ? Le Parc peut-il réguler ?

- Une fois que ce récit sera soutenu en interne, il y aura un long travail de

sensibilisation des autres acteurs absents de ce groupe : il faudra prévoir des actions de terrain pour les faire venir autour de la table au fur et à mesure.

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Références

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