Enroulement chlorotique de l’abricotier
La maladie
07/04/2017
Réunion Publique
Le 07 avril 2017
Cible : Prunus cultivés et sauvages
Maladie à phytoplasme (Candidatus phytoplasma prunorum) présente de façon endémique
2 modes de dissémination :
- par multiplication végétative
-par un psylle Cacopsylla pruni selon le mode persistant
Enroulement chlorotique de l’abricotier (ESFY)
Cause de graves dégâts et remet en cause la rentabilité du verger de
prunus
Phytoplasme présent dans les vaisseaux conducteurs de sève
et induisant un dérèglement végétatif
de l’arbre
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Le vecteur et la dissémination
du phytoplasme
Phytoplasme?
• Bactéries sans paroi et dépourvues de forme spécifique (procaryotes pléiomorphes) qui se multiplient
exclusivement dans les tubes criblés du phloème
• Transmis par des insectes vecteurs
• Croissance se fait dans les glandes salivaires, le tractus intestinal, l'hémolymphe, intracellulairement
• Le temps de latence avant la transmission varie de 10 à 45 jours suivant la température
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Phytoplasme de l’ECA
• Le phytoplasme de l’ECA s’installe dans les arbres à l’intérieur du phloème où circule la sève élaborée
• Transmission d’arbre en arbre par contacts racinaires, par propagation végétative et par l’intermédiaire d’insectes vecteurs
• Les insectes vecteurs représentent le principal mode de transmission du phytoplasme de l’ECA
• Seul le psylle du prunier Cacopsylla pruni tient le rôle de vecteur de l’ECA. Cet insecte est présent en vergers de février à fin juin et deux pics de populations se produisent en mars et à la fin mai.
• Ce psylle contracte le phytoplasme selon un mode persistant : une fois infectieux, il est capable de transmettre le phytoplasme pendant plusieurs semaines à
plusieurs hôtes.
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Cacopsylla pruni
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Janvier
Octobre
Larves Œufs Avril
Transmission du phytoplasme
Acquisition du phytoplasme
Transmission du phytoplasme Retour sur
les Prunus
Départ des Prunus
Juillet
Prunus en plaine Rétention du
phytoplasme
Acquisition du phytoplasme
Adultes immatures
Adultes matures
Conifères en moyenne montagne
(D’après Thébaud et al., 2009)
Transmission de la maladie
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Présentation de la maladie
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Larves Adultes
1ere migration 2eme migration
Acquisition Multiplication Transmission PHYTOPLASME
1ere migration
2nd migration
Présence sur Prunus:
Abondance moyenne des adultes sur différentes espèces de Prunus
(données « groupe psylle/ESFY», Labonne et al. 2003)
Mortalité sur Prunus:
Mortalité de C. pruni mis sur différentes espèces de Prunus (données Carraro et al, 2003)
Préférence pour prunellier (sauvage), myrobolan (PG ou sub-spontané), puis prunier et p. japonais
Préférence pour prunellier (sauvage), myrobolan (PG ou sub-spontané), puis prunier et p. japonais
Préférence d’hôtes du vecteur
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mars mai
Nouvelle génération Vieux adultes réimmigrants
Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet
- Des arrivées entre fin février et début mars - Un maximum vers mi-mars
Périodes de présence sur les prunus
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C. pruni (zone Montpellier)
0 20 40 60 80 100 120
2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30
semaine
Nombre C. pruni
2000 2001 2002 2004 2005
C. pruni : oeufs C. pruni : larve L4
C. pruni : larve L5 (dernier stade) C. pruni : jeune adulte (male)
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Les symptomes
Symptômes à différents stades
En hiver : on peut observer une feuillaison précoce, un départ
prématuré de la floraison de tout ou partie de l’arbre. Les arbres sont donc facilement repérables.
En été : Enroulement chlorotique des feuilles : elles sont petites et
s’enroulent en cours d’été (forme de cornet de glace et couleur jaune). Très visibles en fin d’été.
Dépérissement de branches : sur les rameaux courts, on peut
observer une prolifération de bourgeons rudimentaires à l’extrémité des petites pousses (formant une sorte de balai). Les fruits mûrissent trop vite et chutent = perte de récoltes.
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(Photos J. Lichou))
Faciles à détecter :
la feuillaison anticipée
Symptômes hivernaux
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Symptômes hivernaux
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Symptômes hivernaux
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Symptômes hivernaux
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Débourrement précoce en plein hiver
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Un symptôme moins évident mais souvent présent :
Le raccourcissement des entre-noeuds, qui se téléscopent en bout de branche
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Présentation de la maladie
20 NE PAS CONFONDRE
AVEC:
• Repousses
• Vieilles feuilles en bout de branche (cf photo)
Voire douteux à l’arrière saison :
Feuilles enroulées, cassantes, jaunâtres pendant la saison végétative
Plus difficile :
(Photos G. Labonne)
Symptômes estivaux
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Symptômes estivaux
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Symptômes observés en été
Développement d’outils de détection moléculaire (PCR) spécifiques de l’ESFY :
Permet la détection de façon sensible sur les plantes ou les insectes
Données G.
Labonne, N.
Sauvion 2011 PCR 329:
Contrôle prunelliers et abricotiers en Crau.
Mais attention !
Possibilité de faux positifs (contaminations) ou faux négatifs (pas ou pas assez de phytoplasmes dans l’échantillon prélevé)
Outils de détection
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Mesures de prévention et de lutte
• La maladie peut être transmise par greffage
– Utiliser du matériel végétal (porte-greffes et greffons) contrôlé et accompagné d’un passeport phytosanitaire européen, voire certifié – Choisir des porte-greffes et des variétés peu sensibles
• Lutter contre la présence des psylles du prunier dans les zones où est connu le phytoplasme :
– Attention aux prunelliers et myrobolans pouvant être présents dans les haies à proximité ou encore utilisés comme porte-greffes et qui sont très attractifs pour les psylles.
– Couper les rejets des porte-greffes car les psylles s’y installent préférentiellement
– Traitement phytosanitaires au retour des populations de psylles – Cultiver le matériel végétal sous un abri insect-proof.
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A retenir
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