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Chapitre I
LES COMPOSANTS DE PUISSANCE
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L’objet de ce chapitre n’est pas de décrire le comportement semi- conducteur de ces divers éléments mais de mettre en évidence quelques particularités de mise en œuvre et de fonctionnement en commutation des diodes de puissance, thyristors, transistors bipolaires, transistors MOS, G.T.O, ….
Ces commutateurs sont caractérisés par deux états stables : un état dit ‘bloqué’ (interrupteur ouvert) et un état ‘saturé’ (interrupteur fermé) et par deux régimes transitoires correspondant au passage de l’un à l’autre de ces états.
L’élément de base sera donc un interrupteur destiné à assurer l’ouverture ou la fermeture du circuit.
Pour des questions de rendement, la caractéristique idéale d’un interrupteur devra se rapprocher le plus possible de celle de la figure 1avec les conventions de la figure 1-2.
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Les différents composants se différencient, au delà de leur réalisation technologique, par la ‘fonction interrupteur’ qu’ils remplissent, selon les critères suivants :
• Leur caractéristique statique : suivant leur constitution, la caractéristique de fonctionnement pourra se limiter à 2 ou 3 branches de la caractéristique idéale.
• La possibilité ou non de commander leur blocage et/ou leur amorçage (caractéristique dynamique).
1- DIODE
Les diodes à jonction ont une structure PN ou PN− N+ (encore appelée PIN) suivant qu’il s’agit de composants destinés à supporter à l’état bloqué une tension inverse de faible ou forte valeur. Comme dans tous les interrupteurs de puissance, cette structure est réalisée dans l’épaisseur de la pastille de silicium afin que le courant dispose de toute la section de la pastille pour circuler.
Le contact relié à la zone P constitue l’anode (A), celui relié à la zone N+ la cathode (C).
La figure 2-a indique le symbole utilisé pour représenter la diode et les conventions de signe adoptées pour le courant I et la tension V.
Courant inverse Tension inverse
I
Tension directe V Courant direct
Figure 1-1
interrupteur ouvert : le courant dans l’élément doit être négligeable.
Interrupteur fermé : la d.d.p aux bornes de l’élément doit être faible.
-a- -b-
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Le comportement statique et dynamique des diodes à jonction se déduit directement de l’étude de la jonction PN.
1-1 Caractéristique statique :
v i
v Vs
VRM
If
i
Caractéristique idéalisée Figure 1-3
-a-
VF
iF
C
Cathode Anode
N
N− P
A
-b-
Figure 1-2 : -a- Structure d’une diode à jonction et –b- Symbole électrique
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Dans le sens direct, la caractéristique présente un coude brusque dans la zone des très faibles courants. Au delà de la tension de seuil VS
(0.6V pour le silicium) le courant croit très vite, la variation de tension reste faible.
Il apparaît une chute de tension directe anode-cathode, de l’ordre du volt pour les diodes au silicium. Elle est généralement faible devant les
tensions mises en jeu dans les convertisseurs.
Dans le sens inverse, il ne circule qu’un très faible courant jusqu’à une certaines valeur de la tension inverse, (tension d’avalanche) au-delà de laquelle le courant inverse augmente brutalement.
1-2 Caractéristique dynamique :
Elles concernent le passage de l’état bloqué à l’état passant (amorçage) et inversement (blocage).
1-2-1 Blocage
Le blocage d’une diode est caractérisé par l’annulation du courant direct qui la traversait, puis l’apparition d’une tension inverse à ses bornes.
La figure 4 montre la forme du courant et de la tension pendant toute la durée du phénomène, c’est à dire jusqu’à ce que la diode retrouve son pouvoir de blocage.
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La décroissance du courant direct dt diF
dépend du circuit extérieur. A l’instant t0 le courant passe par 0 puis apparaît un courant inverse de même pente jusqu’à l’instant t1. Au voisinage de t1, la diode commence à retrouver son pouvoir de blocage, la pente du courant change de signe et le circuit extérieur étant généralement inductif, il apparaît une surtension inverse aux bornes de la diode. A l’instant t2, le courant s’est annulé, il ne reste aux bornes de la diode que la tension inverse composée par le circuit extérieur. La diode est bloquée.
Le paramètre important sera le temps de recouvrement
ri r
off t t
t = + , celui-ci ainsi d’ailleurs que la pointe de courant inverse IRM dépend de
dt diF
. Ce temps, généralement de quelques speut descendre jusqu’à 100 ns avec certaines diodes dites rapides.
t
IRM dt
dir t2
t1
t0
tri
tr
dt diF
v
VF
i
IF
Figure 1-4 : Caractéristique dynamique
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L’amplitude de la surtension inverse dépend essentiellement de la pente
dt
dir du courant inverse de recouvrement et de l’inductance du circuit extérieur. Dans le cas ou l’amplitude de cette surtension est trop importante, un circuit RC placé aux bornes de la diode permet de la protéger.
1-2-2-Amorcage
Généralement le phénomène transitoire à l’amorçage présente une importance plus faible. L’établissement du courant dans une diode peut se faire en déchargeant un condensateur conformément au schéma de la figure 5.
tfr
VFP
Io
VF
IF R L
C -
+
E
Figure 1-5 : Amorçage d’une diode
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Cette surtension VFP et le temps de recouvrement direct tfr sont les deux paramètres qui vont caractériser la rapidité de la mise en conduction de la diode.
On peut évaluer la perte d’énergie lors de la mise en conduction de la diode en envisageant le cas le plus défavorable d’une montée très rapide du courant. L’évolution de la tension VF et du courant IF est alors
schématisée par la figure
6.
− − += fr
t
Fp fr
o Fp
o t V dt
t V I V
W
0
) . (
fr o FP fr fr
o
Fp t V I t
t V
W V . .
. 2
2
− +
−
=
Vo
VFP
tfr
Io
VF
IF
Figure 1-6
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Une diode peut avoir un comportement différent suivant l’environnement dans lequel se situe.
1-2-3- Notions sur les diodes spéciales :
Une diode est d’autant plus performante que la tension inverse qu’elle peut supporter à l’état bloqué est plus élevée, que sa chute de tension directe à l’état passant est plus faible et que ses temps de commutation sont plus brefs. Comme ces trois conditions ne peuvent etre remplies simultanément, il faut choisir la diode en fonction de l’application à laquelle elle est destinée.
- Diodes haute tension
- Diodes à avalanche contrôlée - Diodes rapides
- Diodes à faible chute de tension directe : Diodes
Schottky
2- THYRISTOR
:(Silicon Controlled Rectifier : S.C.R)
Le thyristor est un semi-conducteur de structure PNPN assimilable à un ensemble de trios jonctions.
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• L’extrémité P est l’anode A
• L’extrémité N est la cathode K
• L’électrode de contrôle (gâchette) est issue de la couche centrale P.
2-1 Caractéristique statique :
K A
G
N P N P
Figure 1-7 : Symbole électrique du thyristor
I
v
VDM
VRM Im
if i
G V
i
K A
v
Caractéristique idéale Figure 1-8 : caractéristique statique
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En l’absence du courant de gâchette, la caractéristique statique est celle de la figure 8. Dans le sens direct, le thyristor est pratiquement non conducteur tant que la tension appliquée est inférieure à VDM. Si la tension appliquée dépasseVDM, il y a amorçage du thyristor par effet d’avalanche . Le thyristor ne peut revenir à l’état bloqué que par diminution du courant i au dessous de la valeur du courant im, ou courant de maintien. Dans le sens inverse, le thyristor est bloqué tant que la tension inverse ne dépasse pas la tension inverse maximale.
• Amorçage par la gâchette :
Dans le sens direct la tension d’avalanche VDM est une fonction inverse du courant ig envoyé dans la gâchette. Pour une valeur igm de ce courant la caractéristique directe ne présente plus de retournement.
Le thyristor étant placé dans un circuit actif, avec une tension directe appliquée inférieure à VDM, il apparaît donc la possibilité d’amorcer le thyristor en envoyant dans sa gâchette une impulsion de courant de valeur supérieure à igm (phénomène d’avalanche locale).
La chute de tension directe anode-cathode est alors supérieure à celle d’une diode ( 1 à 2 VOLTS).
L’extinction du thyristor n’est pas contrôlable et ne peut avoir lieu que si le courant direct devient inférieur au courant de maintien.
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• Température :
L’augmentation de la température modifie sensiblement les caractéristiques de gâchette et peut entraîner un amorçage intempestif du thyristor.
Lors d’une grande vitesse de croissance de la tension anode –cathode dVdt, la jonction polarisée en inverse se comporte comme un condensateur.
Et laisse passer une pointe de courant qui peut entraîner la mise en conduction du thyristor.
Pour éviter ce phénomène parasite il convient de choisir un thyristor pouvant supporter un
dVdtsupérieur à celui imposé par le circuit. Si cela n’est pas possible on lui adjoindra un circuit RC de limitation du dV/dt. R étant de l’ordre de 20 à 50 et C de 50 à 200 nF.
Ce circuit protége également le thyristor contre les surtensions inverses dues aux circuits extérieurs. On peut augmenter son efficacité en limitation du dV/dt direct en shuntant la résistance par une diode.
P N P N
Figure 1-9 : Schéma équivalent du thyristor
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2-2 Caractéristique dynamique : 2-2-1 Amorçage :
Pour amorcer le thyristor une impulsion de courant est envoyée sur le thyristor à l’instant to. Le passage de l’état bloqué à l’état passant s’effectue pendant un temps tgt qui est la somme de deux temps (figure 10).
Le temps td est appelé ‘ retard à la croissance commandé par la gâchette’.
Le temps tr est appelé ‘temps à la croissance commandé par la gâchette’.
tr
t v
00
10
00
90
t
00
10
td
ig
Figure 1-10 caractéristique dynamique
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Le temps tgt (ton) est la somme des deux précédents. De l’ordre de 1 s pour les petits thyristors, il peut atteindre 5 s pour les gros thyristors.
Les paramètres principaux intervenant au niveau de sa durée sont :
• L‘amplitude et la pente de l’impulsion de gâchette
• La vitesse d’établissement du courant d’anode didt
Si le
didt d’établissement est trop élevé, les contraintes thermiques à l’amorçage du thyristor peuvent être destructives, si l’effondrement de la tension n’est pas assez rapide.
Les précautions à prendre au niveau de l’amorçage sont les suivantes :
1- Attaquer la gâchette ‘en courant’ par exemple par le secondaire d’un transformateur d’une amplitude de 10V alimente la gâchette à travers une résistance en série r.
2- Prévoir une impulsion de courant d’amplitude nettement supérieure à la valeur minimaleigm.
3- Prévoir un flanc de montée de l’impulsion de courant aussi court que possible (0.1à 1s) surtout si le
didt à l’amorçage est élevé.
4- Prévoir une durée d’impulsion suffisante pour que le courant principal ait le temps de dépasser la valeur du courant de maintien.
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5- Limiter éventuellement le
didtpar une inductance saturable ou non en série avec le thyristor.
2-2-2 Blocage
Le blocage du thyristor dépend du circuit extérieur : il y a tout d’abord extinction du courant, généralement par commutation naturelle ou forcée, puis application d’une tension inverse, aux bornes du thyristor jusqu’à complète récupération du pouvoir de blocage.
La figure 11 montre l’évolution des phénomènes accompagnant le blocage
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A L’instant to , le courant s’annule puis change de signe avec une pente
didtimposée par le circuit extérieur. Au voisinage de t1 la pente au courant change rapidement de signe et l’apparition de la tension inverse s’accompagne d’un dépassement du à l’inductance du circuit extérieur.
Le temps de blocage tq( ou temps de désamorçage) est défini comme le temps qui sépare le passage par zéro du courant et l’instant ou une tension directe peut être réappliquée aux bornes u thyristor. Il est la somme de :
- du temps de recouvrement inverse (ou de récupération) tr de la jonction inverse (de l’ordre de 1 s).
t1
to
tr
tq
tinv
t dt
diF
0 i IF
Figure 1-11 : Caractéristique dynamique trg
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- Du temps de recouvrement de la gâchette trg (jonction directe) beaucoup plus important : 10 à 400 s. Il dépend :
• Du courant initial et de sa décroissance didt
• De la tension inverse appliquée
• De la vitesse de croissance de la tension réappliquée
• De la température.
Le paramètre tq est tés important dans les circuits à commutation forcée ou le temps d’application de la tension inverse tinv devra toujours être nettement supérieur au tq du thyristor si l’on veut que ce dernier retrouve à coup sur son pouvoir de blocage dans le sens direct.
Influence du
dVdt
Lorsqu’un thyristor est bloqué, une croissance trop rapide de la tension directe appliquée (
dVdt) peut provoquer son amorçage.
L’ordre de grandeur du
dVdt admissible est de 50 V/spour des thyristors courants, certains pouvant admettre de 500 à 1500 V/s. On peut améliorer la tenue au
dVdt en plaçant une résistance ou un condensateur entre gâchette et cathode.
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De même, un réseau RC connecté entre anode et cathode et associé à l’inductance du circuit extérieur permettra de limiter le
dVdt aux bornes du thyristor.
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3- TRANSISTOR BIPOLAIRE :
Le transistor est un semi-conducteur de structure PNP ou NPN, C’est actuellement la structure NPN qui est utilisé pour les transistors haute tension et fort courant.
Le schéma de la figure 12 montre une symétrie de structure qui ne correspond pas à la réalité : la jonction de collecteur a une surface plus grande que celle de l’émetteur et les caractéristiques directes et inverses seront très différentes.
Le transistor est un élément bidirectionnel avec un sens de conduction privilégié : collecteur → émetteur, dans le cas d’un NPN.
3-1 Caractéristiques statiques générales :
Le transistor est un dispositif amplificateur de courant dont les caractéristiques statiques VCE(Ic)sont présentées sur la figure 1-13.
Collecteur
Emetteur P N $ N Base
Figure 1-12 : Schéma synoptique d’un transistor
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Dans le cas le plus général, les limites statiques d’utilisation d’un transistor sont définies dans le plan VCE(Ic)par l’aire de sécurité.
3-2 Caractéristiques statiques en régime de commutation :
L’utilisation du transistor en tant qu’élément interrupteur nous impose de ne considérer comme points utiles de fonctionnement statique que ceux qui se trouvent au voisinage des axes :
- à l’état bloqué : axe 0 VCE - à l’état passant : axe 0 ic Ic
=0 IB
0
0
=
BE B
V I
=0 IB
IB V
I
E
IB
Ic C
VCE
VBE B
Caractéristique idéalisée (en commutation)
Figure 1-13
VCE
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3-2-1 Etat bloqué – limites en tension
L’état bloqué correspond à un courant de base nul. Les valeurs maximales de la tension directe VCE admissibles sont :
VCEO : base ouverte
VCER : base reliée à l’émetteur par une résistance VCEX : fonction base émetteur polarisée en inverse
Notons que le transistor n’admet qu’une tension inverse très faible, ce qui limitera son utilisation pour certaines structures de convertisseurs.
3-2-2 Etat passant
Si nous considérons les caractéristiques statiques VCE(IC)du transistor au voisinage de l’axe vertical, nous pouvons distinguer trois zones de fonctionnement (figure 14).
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• La zone 1 ou zone de fonctionnement linéaire
C’est dans cette zone qu’est défini le gain en courant d’un transistor
B c
I
=I
à VCE donné.
Rappelons que varie fortement avec le courant Ic. Au voisinage du courant nominal les valeurs courantes de pour des transistors de puissance sont de l’ordre de 20 à 10.
• La zone 2 ou zone de quasi-saturation
Elle correspond à de faibles valeurs de la tension VCE ; le rapport
B cI
=I
pour une même valeur de Ic décroît rapidement ainsi que la tension VCE nommée VCE(sat).
• La zone 3 ou zone de saturation
3 2
VCE
Ic
Figure 1- 14 1
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Dans cette zone, toute augmentation du courant IB ne modifie pas la valeur de VCE(sat) en fonction du gain forcé F.
En régime de commutation les points de fonctionnement statique à l’état passant correspondent à un VCE(sat) aussi faible que possible donc à un fonctionnement en saturation ou tout au moins en zone de quasi-saturation.
Les paramètres importants seront :
• IC (sat) – courant collecteur pour lequel la tension de saturation est garantie par le constructeur.
• IB (sat) – courant base nécessaire pour saturer le transistor à un courant collecteur donné.
• VCE(sat) – tension de saturation pour IC et IB donnés.
0
SAT
QUASI
LIN
B c
I I )
(sat VCE
Figure 1-15
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3-3 Fonctionnement dynamique :
En régime de commutation, on est amené à étudier le comportement dynamique du transistor lors du passage de l’état bloqué à l’état saturé et inversement, lorsqu’une commande appropriée est imposée à la base.
Cette étude est complexe car de nombreux paramètres interviennent simultanément et l’influence du circuit extérieur est prépondérante.
Le constructeur définit toutefois des temps de commutation sur charge résistive. Une impulsion de courant de forme et de durée parfaitement définies est envoyée sur la base et permet de mesurer (figure 16).
• Le temps de montée (du courant) tr : de l’ordre de la s
• Le temps de stockage ts : c’est le temps nécessaire au moment du blocage pour l’évaluation ou la recombinaison interne des charges stockées (il peut atteindre plusieurss.
• Le temps de descente tf : de l’ordre de la s.
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Certains transistors ont bénéficié récemment d’améliorations importantes de leurs temps de commutation.
Le transistor présente sur le thyristor l’évidence supériorité de pouvoir bloqué par son électrode de commande : la base.
En effet :
• Pour saturer un transistor il faut envoyer dans sa base un courant supérieur à Ic
• Pour le bloquer, il suffit théoriquement de ne plus alimenter sa base.
Pratiquement les processus optimaux d’amorçage et de blocage sont plus complexes.
tf
ts
tr
IB
IC
t
t
Amorçage Blocage
Figure 1-16
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3-3-1 Mécanismes de commutation sur charge inductive en conduction continue
Nous étudierons la commutation dans le cas d’un hacheur car c’est celui ou les contraintes sur le transistor sont les plus dures.
Hypothèse : durant les temps très courts de commutation (
s
1 ) le courant dans la charge est constant. On a :
te ch D
C I I C
I + = =
Nous appelons Ich1le courant dans la charge au moment de l’amorçage, Ich2 le courant au moment de la coupure.
✓ Amorcage :
Le transistor est initialement bloqué par la tension VB20 appliquée au circuit de base : VBE =VB2.
ID
+E
Ic
VCE
VBE 2
IB 1
IB Charge (L, R)
2 1
B B
V ou V
Figure 1-17
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Le courant Ich1 imposé par la charge circule à travers la diode D.
Lorsqu’on applique la tension de commande VB10 on observe tout d’abord un temps de retard (100ns) pendant lequel Ic et VCE ne changent pas.
Lorsque VBE atteint le seuil de conduction (0.5V) le courant commence à circuler dans le collecteur.
Tant que ICIch1 la diode D reste conductrice, (ID =Ich−Ic) et par conséquentVCE =+E. Le courant Iccroit jusqu’à Ich1 temps de montée du courant1s.
LorsqueIc =Ich1, D cesse de conduire. La tension VCE décroît jusqu’à VCEsat=1V. Temps de descente de la tensiontfv =200ns.
On notera que pendant toute la montée deIc, la tension VCE est maximale (VCE =E)et que pendant la chute deVCE, le courant collecteur est égal à la totalité du courant de charge(Ich1).
Les pertes dont donc élevées.
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) (sat
VCE
) (t VCE
) (t IC
2
Ich
) (t VBE
VBE
VCE 2
IB
)
1(t IB
) (t IB
2
VB 1
VB
T
Amorçage Coupure
Figure1-18
1
IB
2 1 B B
V V
IC 1
Ich
)
2(t IB
Commande
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✓ Blocage :
Lorsqu’on tente d’appliquer la tension de blocageVB20, le transistor reste saturé pendant le temps de stockagets. Plus le transistor est saturé, plus tsest grand ; il peut atteindre plusieurss. Ce temps écoulé VCE monte de VCEsat à E (temps de montée200ns). Durant cette montée Ic =Ich et jusqu’à ce que VCE =E.
A Partir du moment ouVCE =E, la diode D peut conduire et le courant Ic décroît. (Temps de descente du courant : tfI =1s).
Ici encore on aura des pertes élevées car la montée de VCE se fait à courant collecteur maximal (Ic =Ich2) et la décroissance de Ic se fait à tension maximaleVCE =E.
Les temps de commutation sont d’autant plus courts (donc les pertes réduites) qu’on envoie un IB1 important à l’amorçage et qu’on extrait un IB2 grand à la coupure.
3-3-2 Circuit d’aide à la commutation (C.A.L.C)
Nous venons de voir que les pertes étaient élevées durant les commutations. On se propose d’essayer de réduire ces pertes en ajoutant un circuit auxiliaire dit « circuit d’aide à la commutation » (C.A.L.C).
Ce circuit devra ralentir la montée du courant et de la tension de façon à ne jamais avoir l’existence simultanée d’un courant Ic élevé et d’une tension VCE élevée. Pour cela on peut utiliser le circuit de la figure 19.
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• Amorçage
Une inductance de faible valeur (quelques dizaines deH ) placée en « tampon » entre la charge et le transistor limite la vitesse de montée du courant Ic.
La tension VCE peut s’effondrer de E à VCEsat en u temps ton très court (quelques 100 ns) avant que le courant n’ait atteint une valeur
importante. Lorsque CE CEsat ON tON
l I E V
V ,on a :IC .
=
=
= .
Cette inductance, traversée par le courant Ic du transistor pendant la saturation emmagasine une énergie . 2
2 1
Ic
. Cette énergie est évacuée au moment du blocage suivant par le circuit D.r.
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La résistance r a pour but d’accélérer cette évacuation en prévision d’un nouvel amorçage, ceci au prix d’une surtension voisine de r.Ic aux bornes du transistor.
D
D
r
DRL
L, R
r
Figure 19. Circuit d’aide à la commutation +E
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• Blocage :
Un condensateur (quelques dizaines de nF) placé en parallèle sur le condensateur absorbe le courant coupé dans ce dernier et limite la vitesse de montée de la tension VCE. Le courant Ics’annule avant que VCE ait atteint une valeur importante. Pour Ic=0, on :
off ch OFF
CE I t
V
V .
2
=
=
Lorsque tout le courant est coupé dans le transistor, le condensateur absorbe tout le courant de la charge. La tension VCE augmente linéairement jusqu’au moment ou VCEayant légèrement dépassé E, la diode de roue libre D conduit.
Le condensateur chargé sous la tension E se décharge lors de la mise en conduction suivante du transistor à travers et une résistance
r destinée à limiter la surintensité (voisine de r
E ).
Pour un fonctionnement correct de ce montage il faut que les périodes de conduction et de blocage soient suffisamment longues pour laisser le temps à de se décharger et à l’énergie emmagasinée dans d’être dissipée..
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La forme du cycle obtenue avec C.A.L.C (figure 20) permet d’utiliser en toute sécurité le transistor au maximum de ses possibilités.
ION ON fv t t = Ic
VCE
off fI t t =
Amorçage Coupure
Sans C.A.L.C Avec C.A.L.C
Figure 1-20
VOFF
Amoracge Coupure
) (lin VCE
max
VCE 1
Ich
) (lin IC
2
Ich
ION
Figure 1-21
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La puissance maximale qu’il peut commuter est alors voisine de
max max. c
CE I
V .
D’autre part la réduction des pertes pendant les commutations entraîne une diminution de l’échauffement du transistor, ce qui permet de réduire la taille du radiateur et contribue à augmenter la fiabilité.
3-4 LE MONTAGE DARLINGTON :
Le Darlington est connu en électronique linéaire pour son gain élevé. En électronique de puissance ce sera un moyen d’augmenter la puissance commutée.
Les transistors de puissance, travaillent avec un « gain forcé » relativement faible ; par exemple le courant Icsat des transistors haute tension est spécifié avec un gain forcé de 5. Cela oblige à fournir un courant de base important ce qui augmente la complexité et le coût du circuit DRIVER. Le Darlington permet de surmonter cet handicap.
T2
2
IC 1
IC
T1
1
IB
1
1 C
B I
I +
Ic
1 1 2
2 1
B c B
c c c
I I I
I I I
+
= +
=
Figure 1-22 Montage Darlington
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• Gain en courant :
Le gain statique en courant est relativement élevé. Considérons le schéma de la figure 22 on a :
2 2 c2 1 1 c1 2
1 c avec I . B et I . B
c
c I I I I
I = + = =
D’où Ic=1.IB1+2.IB2
Ou Ic =1.IB1+2.(Ic1+IB1)
Ic =1.IB1+2.(1.IB1+IB1) Ic =(1+2 +1.2)IB1 Le gain du Darlington serait alors : =1+2+1.2
Pratiquement ce montage n’est jamais utilisé sous cette forme et on lui adjoint des résistances R1et R2 pour stabiliser les courants de fuites, résistances qui diminuent légèrement le gain.
1
VBE 1
IB
2
IB
2
VBE
R1 R2
T2
2
IC 1
IC
T1 c
I
IB
Figure 1-23
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4- LE MOSFET DE PUISSANCE
La théorie sur les transistors à effet de champ (Field Effect Transistor) a été conçue dans les années 1920 – 1930, soit 20 ans que le transistor bipolaire fut inventé. A cette époque J. E. Lilienfeld (USA) propose un modèle de transistor basé sur le contrôle du courant par l’application d’un champ électrique. William Shockely proposa un premier transistor JFET en 1952. Les premiers produits industriels firent définitivement leur apparition dans les années 1970.
• LE
MOSFET
EN MODE INTERRUPTEUR.Le transistor MOSFET est un interrupteur unidirectionnel en tension et bidirectionnel en courant.
Figure 1-24. Représentation du MOSFET sur la forme d’un interrupteur
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• STRUCTURE DU MOSFET On diqstingue trois types de structures :
Figure 1-25. Structure des MOSFET
• CAS PARTICULIER DU DMOSFET
La structure la plus répandue pour les MOSFET de puissance utilisés en commutation est celle correspond au DMOSFET. Un MOSFET de puissance est formé généralement d’un grand nombre de cellules élémentaires mises en parallèle.
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Figure 1-26. (a) Représentation symbolique, b) Structure en nid d’abeille
Le symbole usuel du MOSFET de puissance est représenté à la figure 26 (a).
La figure 26 (b) représente une vue en coupe de deux cellules voisines :
- l’embase métallique sur laquelle est posée la pastille de silicium constitue le contact de drain D.
- La zone de contact avec l’embase est une zone du type N appelée substrat. La partie N− faiblement dopée sert à assurer la tenue en tension à l’état
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bloqué. La partie N+ évite que l’épaisseur totale ne soit excessive.
- A la surface du substrat ont été diffusés des îlots de type P et dans ces îlots ont été diffusés des îlots de type N+.
- Une première couche d’oxyde isole la métallisation de grille G de la surface de la pastille entre les îlots N+et le substrat.
- Une deuxième couche d’oxyde isole la métallisation de grille de la métallisation de source S qui relie entre elles les diverses cellules élémentaires.
3-1 MODE DE FONCTIONNEMENT DU
MOSFET
En électronique de puissance, le MOSFET est utilisé comme élément de commutation et par conséquent présente deux états distincts.
3.1.1 Caractéristiques statiques :
• Caractéristique ID = f(VDS,VGS).
Pour mesurer cette caractéristique on définit, à une valeur de température de jonction initiale, les tensions VGS et VDS ainsi que la durée de l’impulsion appliquée.
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Fig. 1-27 Caractéristique ID = f(VDS,VGS,Tj)
On peut voir que cette caractéristique est fortement dépendante de la température de jonction. On voit que pour des tensions
V
VGS 6 , le coefficient en température est positif ce qui signifie qu’une augmentation de température entraîne une augmentation du courant dans la zone active . Cette situation n’est pas favorable pur la mise en parallèle car la répartition des courants, durant les commutations, n’est pas auto asservie.
3.1.2 Caractéristiques dynamiques :
Les caractéristiques dynamiques permettent l’estimation des temps de commutation du MOSFET. Elles donnent également des indications essentielles pour le dimensionnement
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de la commande. Dans le but d’être le plus clair possible, une description de méthode de test est donnée pour les paramètres les plus importants.
Figure 1-28 Caractéristiques dynamiques
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• Caractéristique de transfert ID = f(VGS)
Cette caractéristique n’a de signification que pour la région active, c'est-à-dire lorsque le MOSFET fonctionne en source de courant contrôlé en tension. Pour s’aasurer que nous nous trouvons en région active, il faut respecter la condition suivante sur la tension VDS
DSON D
DS I R
V 2 .
La pente de cette courbe représente la transconductance. Cette derniere est donnée par la relation :
D DS I GS V
D
fs V
g I
,
=
La transconductance est un paramètre important dans le calcul des temps de commutation. Cette caractéristique est mesurée pour des impulsions de tension Grille-Source de tp=10s. Pour de forts courants, l’augmentation de la température de jonction durant la mesure (10s) provoque une diminution de la transconductance. On remarque ce phénomène sur la figure 29.
Ken T avec 300
)
( (3000 ) j 0
−
= fs K j
j fs
g T T g
Avec
=
CoolMos structure
une pour 3/2
tench structure une
pour 3 .
2
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Figure 1-29 Caractéristique de transfert ID= f(VGS)
5- IGBT (Insulated Gate Bipolar Transistor)
Un IGBT est considéré comme l’association d’un transistor bipolaire (BJT) piloté par un MOS dans une configuration pseudo-darlington.
Figure 30 donne le symbole et le schéma équivalent d’un IGBT.
On associe l’intérêt du MOS (vitesse de commutation, courant crête, facilité de commande, aire de sécurité, … etc.) au caractéristique d’un bipolaire bipolaire (V faible)
ns ns
TON =100 , TOFF=700
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Figure 1-30 Transistor IGBT Temps de blocage de l’IGBT :
t c r
OFF T T T
T = + +
r =
T temps de retard (environ 100ns)
c =
T Temps de coupure (environ 10 ns)
t =
T traînage (blocage du bipolaire) environ 600 ns
Transistor parasite
Résistance De corps
C
E G
Résistance
De grille C
E G
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6- LE THYRISTOR BLOCABLE. GTO: (Gate Turn Off)
Figure 1-31caractéristique statique
• Le GTO est un dispositif bistable quatre couches semi- conductrices proche du thyristor, dont on peut commander l’amorçage et le blocage par une électrode de commande (gâchette).
• La possibilité de commander obtenue grâce à une inter digitalisation très poussée entre grille et cathode.
• L’amorçage s’effectue comme celui d’un thyristor par une impulsion de gâchette positive de quelques s.
• Le blocage s’effectue comme celui d’un transistor par extraction d’un courant inverse de gachette sous une tension de commande gachette –cathode négative entre - 10 et -50V.
I
G
K A
IA
Zone thyristor
Zone transistor
IA
VAK V
Caractéristiques statiques
Caractéristique idéalisée
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• Pour un blocage efficace, le courant inverse de gâchette doit être important, de 00
00 100
20 à du courant d’anode.
• La durée de ce courant inverse est de quelques dizaines de s.
• La chute de tension à l’état passant est plus élevée que pour un thyristor (2 à 4V). On peut la réduire et se rapprocher ainsi de celle d’un transistor saturé en envoyant pendant la durée de la conduction un courant de gâchette.
• La forme optimale du courant de gâchette est donc très proche de celle du courant base d’un transistor et les circuits de commande d’un GTO et d’un transistor sont similaires.
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• REFERENCES
1- Electronique & Composants,
World Electronic Industries, 2010-2015
2- Philipe Ferrari, ‘ Interrupteurs semi-conducteurs de puissance’
3- Mrac Corevon, ‘ Electronique de puissance’ cours complet
4- Cyril W. Lander, ‘ Electronique de puissance, Cours et exercices’
Ecole de génie électrique et électronique, Leicester Polytechnic, Mc Graw Hill
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Chapitre II
LES REDRESSEURS
__________________________________________________________
2-1 REDRESSEMENT NON COMMANDE 2-
1-1 MONTAGE MONOPHASE SIMPLE ALTERNANCEConsidérons le montage représente par la figure 2-1 ou entre le réseau alternatif et le récepteur est intercalé une seule soupape, le récepteur est résistant, inductif et comporte une f.c.em E.
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En l’absence de conduction de la diode la différence de potentiel coté réseau est v=Vm.sint (pour simplifier on pose : =t) et la différence de potentiel coté récepteur est uc=E'. On a donc aux bornes de la diode une différence de potentielu=v−uc. Il y aura conduction dés que l’on aura u0 soit vuc la conduction commencera donc à partir d’un angle 0 tel que VM.sin0 =E'. Cet angle 0 qui correspond à l’amorçage naturel d’une diode, sans aucune intervention extérieure est dit ‘angle de commutation naturelle’.
La diode, étant mise en conduction, un courant i va circuler dans le sens anode cathode de la diode dans le récepteur. La forme de ce courant dépend des caractéristiques du récepteur. C’est ce courant que nous allons étudier maintenant en fonction des caractéristiques du récepteur.
• L=0, R0
Lors de la conduction, le courant est donné par la relation :
R I E
R E
VM −
= +
=
. d'ou i V .sin sin
. M
Ce courant à l’allure représentée par la figure 2.2, il s’annule en −0 et on a alors interruption de la conduction. Sa valeur moyenne est :
R d E d V
i
I = −
= −
0 M −0 0
0
sin . 2
. 1
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• Figure 2-2 redressement monophasé L=0, R0
( )cos 2 )
2 cos( 0 0 0 0
− + − − −
= R
E R
I VM
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) 2 2 (
cos 0 0
− −
= R
E R
I VM
On peut également calculer la valeur moyenne de la tension redressée aux bornes du récepteur.
+ +
=
−
−
0 0
0 0
0
2
. sin
. 2 .
1
Ed V Ed
Uc M
( 2 0) 2. cos 0
2
1
M
C E V
U = + +
Enfin dans le cas particulier d’une diode, et d’un récepteur purement résistant c'est-à-dire E=0, on aurait :
M Vm
R
I =V et Uc =
• L0, R=0
Lors de la conduction, le courant est alors donné par la relation :
d
L di dt E
L di E
VM = + . ou VM.sin = + . .
Le courant correspond à un angle quelconque est donc : =
−
0
) sin L. (
i 1 VM E d
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Ou
( )cos .
. cos 0 0
− − −
= L
E L
i VM
Ce courant passe par un maximum pour =0 dt
di soit pour un angle tel que VM sin =E, c'est-à-dire en −, Fig. 2-3.
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Figure 2-.3 redressement monophasé L0, R=0
Il décroît ensuite et s’annule pour un angle 1 tel que :
( ). cos '
. cos
0 0 1 1 0
− − −
= L
E L
VM
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On peut écrire que l’on a en 1
−= 1
0
) ' sin . (
0 1
V E d
L M ou
−
−
=
1 −
0
1
) ' sin ( )
' sin (
E d V E d
VM M
A partir de 1, la tension aux bornes du récepteur est alors E’ et il faudra attendre que l’on ait VE'. La valeur moyenne de la tension est :
+ +
=
0
0
1 2
0 1
' sin
2 '
1
Ed V E d
Uc M
2-1-2 MONTAGES MONOPHASES DOUBLE ALTERNANCE
2-1-2-1 Montage avec transformateur à point milieu
L’alimentation alternative constituée d’un transformateur dont le secondaire doit avoir un point milieu accessible et qui constitue l’une des bornes du réseau continu.
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Figure 2.4 Montage redresseur à prise médiane
• 1ercas L=0,R 0:
Le fonctionnement est comparable à celui que nous avons étudié précédemment avec une seule diode mais on a un intervalle de conduction au cours de chaque alternance. Fig.2.5
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Figure 2.5 (L=0,R 0)
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La valeur moyenne de la tension redressée est donnée par la relation :
−
+
−
+
= 0
0
0
0
' 1 sin
V d E d
Uc M
Lors de la conduction on a :
R E i V
i R E
VM c c M sin '
. '
sin −
=
+
=
: 0 R 0, L
cas
2eme
Pendant la conduction le courant est donné par l’équation générale :
d
L di I R E
VM sin = '+ . +
La solution de l’équation précédente donne :
R tg L
L R
V R
e E K
i L M
R
= + −
+
−
= − ' sin( ), avec
.
2 2 2
2-1-2-2 Pont monophasé :
Le montage que nous venons d’étudier présente l’inconvénient de mal utiliser le transformateur dont chaque moitié du secondaire ne travaille que la moitié du temps. Le montage en pont donne également un redressement double alternance, il a l’avantage d’utiliser mieux le transformateur (sans point milieu au secondaire) mais a l’inconvénient de nécessiter quatre diodes.
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Figure 2.6 redresseur en pont de Greatz
Nous supposerons que l’inductance du récepteur est suffisamment grande pour que l’ondulation du courant puisse être considérée comme négligeable. Cela revient à dire que le courant ic est égal à sa valeur moyenne Ic.
Lorsqu’il y’a conduction de S1, le courant ic revient au transformateur par S2. Inversement lorsque c’est S’1 qui conduit ic, revient au transformateur par S’2. On peut donc caractériser de la façon suivante le fonctionnement de ce dispositif.
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Figure 2.7