plie dans la perspective de la légali
sation du diagnostic préimplantatoire (DPI), aujourd’hui interdit en Suisse.
Le Conseil fédéral a mis en consulta
tion, mercredi, un projet de révision de l’article 119 de la Constitution ain
si qu’une adaptation de la loi sur la procréation médicalement assistée.
Le gouvernement fait suite à la déci
sion de principe du parlement, prise en 2005, d’autoriser le DPI en Suis se, mais à des conditions strictes. Un vote populaire sera nécessaire.
Le gouvernement se montre restrictif.
La règle constitutionnelle actuelle, qui ne permet pas de développer plus de trois embryons à la fois, ne doit être levée que dans les cas où un diagnostic préimplantatoire pourra être pratiqué. Il ne pourra l’être que pour dépister chez l’embryon une ma ladie héréditaire grave dont sont por teurs les parents ou l’un d’eux.
Ainsi, le Conseil fédéral exclut que le DPI puisse être pratiqué pour dépis
ter des trisomies 21 qui, selon le gou
vernement, «ne sont généralement pas transmissibles» mais constituent
«la plupart du temps des aberrations chromosomiques numériques se dé
veloppant spontanément.»
Dans les cas où un DPI n’entre pas en ligne de compte, la règle actuel
le limitant à trois le nombre d’em
bryons pouvant être développés sera main tenue. Initialement, le gouver
nement avait proposé de réglemen
ter le diag nostic préimplantatoire sans toucher à la Constitution. Les milieux médicaux ont cependant été unanimes à relever que le DPI ne pourrait être pratiqué conformément aux standards scientifiques recon
nus à l’étranger que si la limite consti
tutionnelle du nombre d’embryons était revue.
L’actuel article 119 de la Constitution ne permet de développer «hors du corps de la femme jusqu’au stade d’embryon que le nombre d’ovules humains pouvant être immédiatement implantés». Cette réglementation, qui se traduit dans la pratique par une li
mite fixée à trois embryons, doit son origine à un contreprojet opposé, au début des années 1990, à une initiative très restrictive du Beobach- ter en matière de fécondation in vi
tro. (…)
Denis Masmejan Le Temps du 30 juin 2011
Revue Médicale Suisse
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www.revmed.ch–
13 juillet 20111479
? Des partici
pants ont dénoncé une condition discriminatoire et contraire au droit à l’autodétermination. Quant à une éven
tuelle interdiction de percevoir une rémunération, plusieurs parties ont estimé que cela serait «susceptible de nuire à la qualité et au profession
nalisme des accompagnants au sui
cide».
Pour Simonetta Sommaruga, une mo
dification du code pénal pourrait aussi amener des désavantages, comme la légitimation officielle des organisa
tions d’assistance au suicide, ce qui pourrait avoir un effet incitatif. Les milieux médicaux se sont par ailleurs élevés contre l’idée que l’assistance au suicide devienne une activité mé
dicale. (…)
Valentine Zubler Le Temps du 30 juin 2011
Un pas vers le diagnostic préimplantatoire
La règle constitutionnelle limitant le nombre d’embryons pouvant être développés in vitro doit être assou
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