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Academic year: 2022

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« L’identité nationale » à l’épreuve des identités culturelles en Allemagne, en France, au Royaume-Uni : une approche critique

Colloque international co-organisé par l’Université Paris Descartes (IUT) et le GRER-ICT (Groupe de Recherche sur l’Eugénisme et le Racisme, Université Paris Diderot, unité de recherche 337,

« identités, cultures et territoires »), les 15 et 16 mars 2012, à l’Université Paris Descartes

(Scroll down for English version)

La question de « l’identité nationale », en lien avec celle de l’intégration des groupes minoritaires, a pris de l’ampleur dans le débat politique à partir de la seconde moitié du XXe siècle en France, en Grande-Bretagne et en Allemagne. Dès les années 1960, ces trois pays ont par ailleurs mis en place un contrôle des flux migratoires qui s’est fortement intensifié avec les événements du 11 septembre 2001. Parallèlement, les débats sur l’intégration des populations immigrées, dont celle des femmes, se multipliaient, et avec eux les interrogations sur les répercussions politiques et électorales des discussions consacrées à l’immigration et à l’ « identité nationale ».

Bien que la question de « l’identité nationale » ait été débattue par la communauté scientifique dès les années 1970, on peut noter un regain d’intérêt pour cette problématique depuis une dizaine d’années chez les responsables politiques, dans les médias et l’opinion publique dans les trois pays concernés, comme les exemples récents suivants le montrent : en 2007, création par le gouvernement français d’un ministère de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Co-développement, devenu en 2010 ministère de l’Intérieur, de l’Outre-mer, des Collectivités territoriales et de l’Immigration ; en janvier 2006, discours de Gordon Brown devant la Fabian Society sur « Que voulons-nous être ? L’avenir de la britannicité », qui a relancé le débat sur « l’identité britannique » ; en octobre 2010, à Potsdam, dans un discours prononcé devant les jeunes du CDU, dénonciation par Angela Merkel de l’échec de la société multiculturelle en Allemagne.

Le colloque se propose d’interroger les conditions d’émergence et d’instrumentalisation de la question de « l’identité nationale », et son impact sur les minorités culturelles, dans les trois pays concernés.

Il s’articulera autour de trois axes principaux de réflexion :

1- Les politiques de l’immigration en Allemagne, en France et au Royaume-Uni. Aujourd’hui, l’immigration relève des compétences de l’Union européenne (avec les accords de Schengen et le traité d’Amsterdam) ; il semble cependant difficile pour les pays européens d’harmoniser leur politique en la matière, chaque pays tendant à suivre son propre agenda politique et à oublier la concertation avec ses partenaires européens. Le colloque permettra d’interroger les

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conditions d’émergence de ces politiques et les mécanismes de régulations migratoires mis en œuvre.

2- Les représentations sociales des « identités » française et allemande, et de la « britannicité ».

Celles-ci seront étudiées en considérant les débats récents sur « l’identité nationale » qui émergent des médias, des univers de la politique, du monde économique, du monde sportif et des arts.

3- La redéfinition des identités culturelles. L’objectif de ce troisième axe de réflexion est d’explorer le jeu des interactions complexes entre les personnes migrantes et les communautés d’accueil, ses variations dans le temps et l’espace, ainsi que les processus par lesquels les identités de groupes – plurielles par définition (régionale, nationale, supranationale, classe sociale, genre, groupe religieux, etc.) -, sont aussi bien imposées de l’extérieur que créées et modifiées par les groupes culturels minoritaires eux-mêmes.

Ces thématiques pourront être abordées dans une perspective historique ou contemporaine. Les communications pourront adopter une approche locale, régionale, nationale, ou comparer plusieurs pays entre eux. Enfin, outre les aspects politiques, historiques et sociologiques de cette problématique, des analyses comparatistes du fait culturel ou linguistique, ainsi que des études des productions et représentations littéraires et artistiques pourront être proposées.

Le comité scientifique :

-Marjorie Berthomier, (IUT Paris Descartes / CRLC, Université Paris 4 Sorbonne) -Florence Binard (Université Paris Diderot, GRER-ICT)

-Claudine Delphis (Université Paris Diderot, ICT) -David Fraser (University of Nottingham)

-Jean-Louis Georget (Université Paris 13, CRIA-EHESS) -Marie-Annick Mattioli, (IUT Paris Descartes / GRER-ICT))

-Markus Messling (Université de Postdam, groupe de recherche (DFG) "Philologie et racisme au 19ème siècle")

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-Olga Muro, (IUT Paris Descartes / LAU-CNRS/IIAC-EHESS) -Michel Prum (Université Paris Diderot, GRER-ICT)

-Guillaume Robin, (IUT Paris Descartes / GEPECS, Université Paris Descartes)

Les contributions orales dureront 20 minutes. Elles pourront être données en allemand, en français ou en anglais. Les propositions de communication, sous forme d’un résumé de 400 mots environ accompagné d’une bibliographie sélective, ainsi qu’une note bio-bibliographique sont à adresser, avant le 20 juin 2011, à :

prum.michel@wanadoo.fr et marie-annick.mattioli@parisdescartes.fr

Une sélection des communications sera publiée dans un numéro collectif de la collection ‘Racisme et Eugénisme’ (l’Harmattan, sous la direction de Michel Prum), après avis du comité de lecture.

Mots clés : « identité nationale », identités culturelles, politiques migratoires, acculturation, Allemagne, France, Royaume-Uni.

“National identity” and cultural minorities in France, Germany and the UK: critical perspectives

In France, Germany and the United Kingdom, the question of “national identity” and that of the integration of ethnic minorities has played a growing role in political debates since the end of the Second World War. Each of these countries began regulating migration flows in the 1960s, and in the changed climate which followed the 9-11 attacks, controls in this area were systematically reinforced.

At the same time, debates on the role of migrant populations in the host community, including that of women, have gained greater prominence, as has the question of the political and electoral fallout of the issues linked to “immigration” and “national identity”.

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Although the question of “national identity” has been a subject of debate in the academic community since the 1970s, broader interest in the subject among decision-makers, the media and the general public in France, Germany and the UK has been above all a feature of the last decade, as the following examples reveal: In 2007, the French government launched the “Ministry for Immigration, Integration, National Identity and Co-development”, which then became the Ministry for Home and Overseas Affairs, Common Territories and Immigration in 2010. In January 2006, Gordon Brown delivered a speech at the Fabian Society’s New Year Conference entitled “Who do we want to be? The future of Britishness?”, which re-ignited the debate about so-called “British identity”. And finally, on 16 October 2010, in Potsdam, speaking to a meeting of young Christian Democrats (CDU), Angela Merkel denounced the failure of German multicultural society.

This conference will seek to examine the socio-economic and political articulation of the concept of

“national identity” with regard to cultural minorities in the three countries concerned.

It will be structured around three main themes:

1) Immigration Policy in France, Germany and the UK. Today, immigration policy falls within the remit of the European Union (with the Schengen agreement and the Treaty of Amsterdam), but it has proved difficult to reach a Union-wide consensus on the subject. In practice, member states have tended to pursue their own agenda with only limited consultation with their European partners. Papers will be welcome which consider the conditions of emergence and the mechanisms of migration control.

2) Social Representations of “Frenchness”, “Britishness” and “Germanness”. Papers are invited to explore the way in which the issue of “national identity” has been discussed in the media, and by actors in the fields of politics, business, sport and the arts.

3) Redefining Cultural Identities. The intention in this strand is to explore the complex interaction between migrant and host communities at varying points in time and space, along with the process by which group identities, including multiple identities (geographical, socio-economic, class, gender, religious, etc.), are both imposed from the outside, and generated and transformed by cultural minority groups themselves.

Papers treating the themes of the conference from either a historical or contemporary perspective are welcome. Similarly, papers may adopt a local, regional or national focus, or alternatively focus on two or more countries. In addition to political, historical and socio-economic analyses, literary and linguistic approaches are also welcome.

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Proposals are invited for papers, which should be 20 minutes in length. A brief abstract (400 words), a select bibliography together with a short bio-bibliography should be sent to Michel Prum (prum.michel@wanadoo.fr) or Marie-Annick Mattioli (mattiolima@yahoo.com) by 31 May 2011.

Selected papers will be published in a special issue of the Racisme et Eugenisme series (L’Harmattan, directed by Prof. Michel Prum), subject to peer review of the written text. Contributions are welcome in English, French or German.

Key words: “national identity”, cultural identities, cultural integration, migration policies, France, Germany, United Kingdom.

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