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Etude morpho-pédologique dans la région de Béni-Slimane El Omaria, Beni Slimane, Souagui (Wilaya de Titteri-Algérie)

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(1)

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

WILAYA DU titteri

ETUDE

MOR

PHO-PEDOLOGIOUE

DANS l

/i

REGION

DES

BENI SLIMANE

Et

OMARIA-BENI SLIMANE

-

SOUAGUI

(WI

LAYA

DU

TlTTERI -

Algérie)

M. RAUNET mai 1973

JIJ

.

l.R.A.T.

S.0.0.E.T.E

.

G

institut DE RECHERCHES AGRONOMIQUES TROPICAL ES ET OES CUL TURES vivrières

SOCIETE D'ETUDES TECHNIQUES ET D'ENTREPRISES GENERALES

(2)

1 1 1 1 1 1 1 1 1

Page Ligne au lieu de lire

9 1 5 sub-aride semi-aride

9 28 ~ge étage

21 1 6 déboisement reboisement

26 26 hétérogéité hétérogénéité

29 1 2 en profondeur défavorable à UITlle profondeur variable

44 21 précédé suivi

51 7 plus ou plus ou moins

95 1 9 autchtones autochtones

1 04 1 2 caillou toux caillouteux

1 1 6 1 9 quelques glissements quelques faces de glissement

-en bibliographie, ajouter : (par ordre alphabétiques)

BOULAINE (J.) Etude des sols des plaines du Chélif. Thèse, Faculté des Sciences, Université d'Alger, 1957.

BRESLER (E.) A model for tracing salt distribution in the soil pro-file and estimating the efficient combination of water quality and quality under varying field conditions.

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LEGOUPIL (J.C.) Evolution des sols sous irrigation. C.R. de mission en Tunisie (C.R.G.R. - C.R.U.E.S.I.) 28 mai au 2 juin 1973. LEGOUPIL (J.C.) : les besoins en eau des cultures dans le haut

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(3)

IEPUBLIQUE UGEIIENNE DUIOCIATIQUE ET POPULAIRE

WILAYA DU TITTERI

ETUDE MORPHO-PEDOLOGIOUE

DANS

LA REGION DES BENI SLIMANE

EL

OMARIA-BENI SLIMANE - SOUAGUI

.(WILAYA

DU

TITTER

I

-

A

Igé

rie)

M. RAUNET mai 1973

CIRAD

I\IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII

I.R.A.T.

IN&'l'ITUT. DE RECHERCHES AGRONOMIQUES

TROPICALES ET DES CULTURES VIVRIERES

*000091340*

S

.

O.D.ET. E.G

SOCIETE D'ETUDES TECHNIQUES

(4)

Page

CHAPITRE I

:

INTRODUCTION ET GENERALITES

1. ORIGINE ET BUT DE L'ETUDE

...•..•.•

2. PRINCIPES ET

METHODOLOGIE

A

PPLIQUES

A

L'ETUDE ....

3

3.

PRESENTATION

DES REGIONS

ETUDIEES

. .. . . .. • . .

6

4

.

C

A

RACTERIS

A

TION

DU

CLI

MA

T

CHAPITRE II

:

ETUDE

DE

LA REGION D'EL OMARIA

1.

INTRODUCTION

2. LES UNITES

MORPHDPEDDLDGIQUES

2. 1 .

VERS

AN

TS

2.1

.1.

MIOCENE

MA

RIN

8 1

2

1 5 1 5 1 5

2

.1

.1

.1

.

Grès colcai res dominants.

1

6

2.1.1 .2.

l\rgilcs sableuses • . . • . .

21

2

.1 .1 . 3 . Grès, congJ.omérats et crgiles

2 .1 .2.

MIOCENE

C

ON

TINENT

A

L

25

29

2.1.2.1.

ingiles grisas . . . 30

2.

1

.

2. 2.

Argiles rciuges et conglo

-mérnts . . . . . . . . . . . . . . 33

2.1

.2.

3

.

Cai l loutis, conglomérats

et argiles .. • . • . . • . . .

35

2

.

1. 3

.

QUARTZITES ET

ARGILES

SCHISTEUSES

DE

L'

A

LBD-APTIEN

DES

BIBAN

2.1

.

4

.

MARNES

ET

MARNO-CALCAIRES

2.2. GLACIS

2.2.1. GLACIS

DE

D

ENUD

A

TION

A MATERIEL

SUPERFICIEL

RUBEFIE

2.2.2. GL

A

CIS ENCROUTES,

DEGRADES

2.2.3. GL

A

CIS

A MA

TERIEL

SU

PERFICIEL

38 42

44

46 51

NON

RUBEFIE

. • . .

.

. . . . • . . .

53

2. 2. 3 .1 • GlDci s appuyês sur les

cai l loutis et argiles du

(5)

2.2 .3.2. Glacis appuyés sur ou marna-calcaires

marnes

2.2.3. 3. Glacis appuyés sur

quart-56

zites et orgiles schisteuses des

BI BAN

.. . . . • .. ..

..

.. . .

58 2~2 .4.

GLACIS-CONES

2.3.

TERRASSES

2.

3

.1.

LITS Mf,JEURS

2.3.2.

TERRASSES RECENTES

2.3.3.

TERRASSES

SUPERIEURES

2.4.

ENTAILLES DES GLACIS

3.

CONCLUSION

CHAPITRE III

1.

INTRODUCTION

ETUDE DES REGIONS

DE

BENI-SLIMANE

ET DE SOUAGUI

2.

LES

UNITES MORPHOPEDDLDGIQUES

2. 1.

VERSANTS

60 61 61 62

66

69 71

74

77

77

2

.1 .1.

MIOCENE

C

ONTINENTf1

L

..

.. .. . ..

..

.. ..

77

2 .1 .1 .1 . f.rgiles gypseuses . . . . • . . . . 79 2 .1 .1. 2. r,rgilos et cailloutis 83 2. 1 . 1 . 3. Congloméruts et argiles 88 2.1 .2 .

LES FORMATIONS

DE L'

ALBO-APTIEN

89

2 .1 . 2 .1. Argiles et marnes schis

-teuses . . . . . . . . • . . . • . . 89 2.1.2 .2. Quartzites et argiles

schisteuses . . . . . .. .. • .. . . 91 2.1.3.

LES nARGILES

11

BLOCS"

DU

DJEBEL

BOU-HABEL

2 .1.4.

MARNES ET MARND

-C

ALCI\IRES

2.1.5.

CALCAIRES

93

94 95

2 • 2 • G L /\ C I 5 • • • • • • . . • • • • . • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 9 7 2.2.1.

GLACIS PEU DEGRADES

A

MATERIEL

(6)

2. 2. 2.

2.2 .J .

2.2.1.2 . Glocis ccilluviaux

...

GLI-IC I S ENCROUTES

...

GLACIS A M,\TERIEL SUPERFICIEL

NON

ou

PEU RUBEFIE 0 • • • • • • • • • • • • • • 2.2. 3.1. Glacis appuyés sur les

argiles et c~illoutis du

1 D 1 1 02

1 D 3

miocène continental 103 2.2.3.2. Gl~cis appuyés sur

ou marno-calc2ires

m2rncs

2.2.3. 3. Gl~cis appuyés sur ca l-caires

2.2.3,4. Gl8cis appuyés sur l es argiles schistouscs dos

1 06 1 09 BIBAN • . . . • . . • • . . . . 111 2.2.3.5. Glncis des piémonts des vors:ints marnoux . . . 11 3 2.2.4. GL~CIS-CONES 11 4 2 .2.4.1, Gl:icis-cônGs de piÉmont des versants miocènss .... 114 2.2.4.2. Glùcis-cônes de piémont des versants qu~rtzitiqu~s 117 2.3. TERRASSES . . . • . . . .... 119 2,3.1. LITS MAJEURS . . . • . . . 119 2.3.2. 2.3,3. 3. CONCLUSION TERRASSE RECENTE TERRASSE SUPERIEURE BIBLIDGR/,PHIE

ANNEXES : descriptions et nnnlyses

120 124

126 128

(7)

CHAPITRE I

(8)

1. ORIGINE ET BUT DE L'ETUDE

Cette étude a été demandée à

1

1IRAT (Institut de Recherches Agronomiques Tropicales) par la SODETEG (Société d'Etudes Techniques et d1Entreprises Générales) dans le cadre de la Rénovation rurale de la zone des BENI-SLIMANE (Wilaya du TITTERI).

Ce travail fait suite à la reconnaissance à l'échelle du 1/200.000 réalisée par 1 1 IRAT, et couvrant la totalité du périmètre des EENI-SLIMANE (270.000 ha). Ce document faisait l'inventaire morpho-pédologique général et délimitait les grandes unités naturelles. Sa précision était donc insuffi-sante pour renseigner sur les potentialités et les contraintes des régions qui font l'objet de l'étude présente, à savoir :

les ''plaines11 d' EL OMAR IA de EENI-SLIMANE de SOUAGUI

avec leurs bordures montagneuses.

Il a donc été demandé pour ces régions un document à l'échelle du 1/50.000 dégageant les unités morpho-pédolo-giques et leurs contraintes et devant aider l'utilisateur pour la conception du plan directeur de mise en valeur.

La prospection a eu lieu entre Novembre 1972 et Février 1973.

La conception d'une teller carte morpho-pédologique est différente de celle d'une carte pédologique classique qui ne tient généralement compte que du facteur sol (localisation et description). Nous avons intégré sans le dissocier de

l'étude du sol, l'aspect géomorphologique, fondamental en Algérie. Cette façon de voir donne à la carte un aspect plus dynamique (sens de l'évolution, équilibres ou déséquilibres morphogênèse-pédogénèse).

DGns ces conditions, la notion du "nombre de trous à l'hectare" pour apprécier l a précision de l'étude n'a

guère de signification d'autant plus que dans une zone où la morphogénèse est si active, le "profil-type" n'existe pas d'autre part, les coupes naturelles sont très nombreuses et nous n'avons pas, évidemment, compté toutes celles que nous avons observées.

(9)

-

~

-Le temps limité dont nous disposions (3 mois pour 66.000 hectares), ne nous permettait pas, de toute façon,

d'adopter la méthode classique qui, de plus, aurait donné moins de renseignements.

Trente trois profils ont ét é prélevés et analysés à 3 niveaux .

Les documents dont nous disposions étaient les suivants

- Cartes IGN - 1/50.000 MEDEA, BERROUAGHIA, BENI-SLIMANE, SOUAGUI - Carte IGN - 1/200.000 : MEDEA

- Carte morpho-pédologique 1/200.000 du périmètre des BENI-SLIMANE (IRAT - JM.KALMS) 1972

- Cartes géologiques 1/50.000 : MEDEA, BERROUAGHIA

SOUAGUI, AIN-BESSEM

- Carte géologique 1/500.000 de l'ALGERIE - Photographies aériennes 1/.50.000 :

mission 83-87 (Algérie 1957) photos n° 001 à 012 photos n° 042 à 054 mission 107-111 (Algérie 1953) photos n° 069 à 072

n° 080 photos

photographies aériennes 1/20.000 :

mission 297/200 (Algérie 1970) photos n°

à 090 45 à n° 106 à 87 156 n° 162 à 168 no 187 à 210 no 227 à 233 no 250 à 255 no 389 à 397

(10)

2. PRINCIPES ET METHODOLOGIE APPLIQUES A L'ETUDE

L'étude faisant l'objet de ce rapport est de conception un peu différente de celle des études pédologiques classiques, Nous ne limiterons pas l'aspect géomorphologique à un paragraphe ou un chapitre à part qui précéderait l 'étude des sols ; au

contraire, nous lui accorderons une importance primordiale pour l'étude de ce milieu Algérien.

Dans ces conditions de milieu, i l est très important de comprendre la liaison dynamique existant entre la morphogé-nèse et la pédogémorphogé-nèse. C'est l'inte~-action de ces deux séries de processus qui régit l ' évolution du milieu.

En effet, s ' i l est très important de décrire et de localiser les sols existants, i l est aussi fondamGntal d'avoir une jclée sur leur évolution, de savoir ~'ils sont en équilibre (approfondissement, conservation) ou en déséquilibre (érosion, troncature),

La géomorphologie aura donc 2 rôles principaux dans cette étude

- Son aspect statique, physiographigue : la description des formes et du modela nous aidera à comprendre la répartition actuelle des sols ; cette répartition ne se faisant évidemment pas au hasard, mais en fonction de celle des unités géomorpho-logiques. Or celles-ci sont plus faëilement circonscrités que les unites pédologiques. Elles sont beaucoup plus visibles sur le terrain, comme sur les photos aériennes. Nous y gagnerons à la f ois dans la précision des limites et dans la répidité d'exé-cution de la cartographie.

- Son aspect dynamique, morphogénétigue : bien que plus délicat, car dr,mandant davantage d ' interprétation, ce côté évolutif est essentiel à considérer. La morphogénèse en elle-même est un facteur dont dépend la mise en valeur (érosion) mais elle permet aussi de connaitre la vitesse relative d'évo -lution des sols. C'est la connaissance du sens de l 'évolution morphogénétique qui aide à prévoir et à conce~oir les amé na-gements les mieux adaptés au rétablissement d 'un équilibre plus favorable.

(11)

- 4

-Les formes morpho- pédologiques observées actuellement sont les conséquences des actions anciennes et actuelles du climat, de la végétation et de l'homme sur le support litho-logique. Il est évident que les remèdes proposés pour améliorer le milieu devront tenir compte de ces facteurs (études fréquen -tielles du climat, étude dynamique de la dégradation du couvert végétal et de l'action anthropique) .

Ces domaines étant étudiés par d'autres spécialistes, nous nous bornerons à analyser les contraintes d'ordre morpho -pédologique. Evidemment d.ès .aménagements adéquats seront fonc -tion également des autres disciplines : forêts, hydrogéologie, D.R .5., climatologie, agronomie . . .

Ces principes étant exposés, comment allons-nous cartographier le milieu? Il nous faut représenter les actions conjuguées des processus de morphogé nèse et de pédogénèse.

Ces 2 séries de processus, nous l'avons vur ne pouvant pas être dissociés, nous représenterons des unités mixtes que nous

appellerons 11 uni t és morphopédolog iques 11

, que nous définirons ainsi : unités caractérisées par des interactions spécifiques existant entre les processus de morphogénèse et de pédogénèse.

Ce ne sont donc ni des unités pédologiques pures, ni des unités géomorphologiques pures. Cela peut être par exemple une formation lithologique dans des zones à morphogé -nèse active ou une forme relicte (glacis quaternaire) dans les zones à faible morphogénèse et~ la lithologie a moins d'importance ; le pédologue a donc une certaine liberté pour le choix des critères définissant ces unités. Il doit être guidé dans son choix par le souci de lisibilité de la carte, et éviter de s'écarter trop des subdivisions naturelles, gui sont souvent les meilleures. (la nature est logique).

L'utilisateur doit pouvoir retrouver aisément sur le terrain les délimitations cartographiques, ce qui ne serait pas le cas des subdivisions trop artificielles (trop schéma -tiques) adoptées pour raisons d 'homogénéité des critères de différenciation. Cette homogénéité, n'existant pas dans la nature, n'est pas une nécessité pour la cartographie. Par exemple, le critère l ithologique, est primordial sur les versants et moins important sur les glacis et les terrasses. Ce serait donc une erreur que de lui accorder un même niveau d'importance pour les 2 milieux.

(12)

La légende de la carte morphopédologique indiquera donc en face des symboles des unités morphopédologiques, 2 colonnes s~parées :

- les caractéristiques morphologiques (modelé et dynamique)

- les caractéristiques pédologiques

une 3ème colonne sera consacrée à l ' énumération des mntraintes pour la mise en valeur.

En surcharge sur ces unités colorées, seront portés les signes géomorphologiques indiquant des phénomènes bien localisés.

(13)

-

6

-3. PRESENTATION DE5 REGIONS ETUDIEES

La zone de R~novation Rurale des BENI-SLIMANE est située dans la Wilaya du TITTERI, entre MEDEA et BOUIRA.

La région de EL OMARIA est située au nord-ouest de cette zone ; elle a une superficie de 38.000 hectares.

- la deuxième région (BENI SLIMANE-BOUAGUI) est approximativement située au centre du périmètre des BENI-SLIMANE ; la superficie en est de 28.000 hectares.

Ces régions sont traversées par la route nationale joignant BERROUAGHIA à BOUIRA.

Elles sont constituées par des hautes plaines en-cadrées de reliefs.

La haute plaine centrale constitue l'axe de péné -tration et de circulation de la zone des BENI-SLIMANE. Elle

est constituée par un assemblage de plusieurs générations de

glacis de dénudation et de terrasses alluviales (âges quater-naires) . Cette haute plaine est dominée au nord, par l'Atlas Tellien ("Atlas de TABLAT") constitué par des formations crê-tacées allochtones marneuses et marna-calcaires ou par des dèpats du miocène inférieur continental (argiles et cailloux).

A l'est, la "gouttière" est fermée par des grès calcaires

du miocène infér:iaur marin. Au sud, le prolongement de la chaîne des BIBAN (quertzites et argiles schisteuses) borde la plaine.

La plaine d'EL OMARIA constituant la terminaison

ouest de cette "gouttière", est drainée par des oueels collec-tés par l'oued MELLAH-ouest coulant vers le nord, pour se

jeter dans l'oued ISSER un peu avant TABLAT.

La plaine de BENI-SLIMANE, séparée de celle d'EL

OMARIA par un 11seuil11 est drainée par l'oued MELLAH-est, affluent de l'oued ZEnOUA, lui-même se jetant dans l'ISSER.

La zone de SOUAGUI, situee au sud du chaînon des BIBAN est constituée par une dépre~~ion centrale (anciens glacis très dégradés, "bad-lands11

) encadrée au nord par les

BIE~N et au sud par la zone sud-Tellienne, marneuse (crétacé charrié). Elle est traversée, à l'ouest par 2 grands oueds

(14)

CARTE

DE

SITUATION

(15)

- 7

-Située à une distance de 40 à 60 km à vol d'oiseau de la mer, la zone des BENI-5LIMANE en est s~parée par le

puissant atlas Tellien ; celui-ci atténue beaucoup les influen -ces maritimes. Nous sommes à la limite des domaines sub- humide e t somi-aride, Seules les régions montagneuses dominant la

plaine d'EL OMARIA possèdent r eellement un bioclimat (EMEERGER) sub- humide (altitudes supérieures à 900 mètres, pluQiométries de 600 à 800 mm). Elles sont caractérisées du point de vue géomorphologique par des mouvements de masse (solifluxion) sur les versants. Ailleurs (500 à 600 mm de pluie) nous sommes dans le domainesumi-arid~ (décapage en nappe, érosion en "bad- lands" prédominants ).

Ces régions sont marquées par une érosi0n active sur les versants, accél érée par l'action anthropique (déboisement; agriculture dsgradante, pât urage excessif, etc . . . )

La végetation actuelle est très degradée . Elle a totalement disparu dans les hautes plaines et elle est à l 'état de "maquis" ou de f orêt dégradée couvrant mal le sol, sur les versants.

L'agriculture traditionnelle, (secteur privé) est à base de céréales (50

%

cér éales, 50

%

de jachère environ). C'est une agriculture d'auto-subsistance, à rendement très bas (8 qx/ha en cér éales ). A cela s 'ajoute l 'élevage, très important : surtout ~in et caprin.

L'agriculture du secteur auto- gére occupe une faible superficie ; en plus des speculations céréales/vesce-avoine, i l y a également quelques vergers et des oliveraies .

(16)

4. CARACTERISATION DU CLIMAT

Nous sommes dans le domaine méditerranéen, caractérisé par un hiver frais et pluvieux et un été chaud et sec. La barrière montagneuse constituée par "l'/-\tlas de TABLAT11 atténue les influences maritimes dans la gouttière des BENI-SLIMANE. Au Sud de ces reliefs, nous avons déjà un climat semi-aride. Il tombe 750 mm à BEN CH~CAO (1200 mètres d'altitude) et 500 mm à BENI SLIMANE (600 mètres d'altitude ).

le Quotient Pluviothermigue d'EMBERGER

Pour la classificat ion des climats méditerranéens, EMBERGER utilise la formul e Q

=

2000 P

.2 2

l'i - m

dans laquelle

Q

=

Quotient pluviothermique P

=

Pluviometrie moyenne en mm

M

=

Temp8rature moyenne des maxima du mois le plus chaud m = Température moyenne des minima du mois le plus frais

On obtient les chiffres suivants BOJ CHICAO Q

=

72,5 EL DMARIA Q

=

70 BERROUAGHIA Q

=

6 1 , 5 SüUAGUI. Q

=

58 BENI SLIMMJE Q

=

54

BENI SLIMANE et SOUAGUI se situent dans l 'étage semi-aride supérieur à hiver frais (m

<

3° C) alors que BEN CHICAD,

El DMARIA et BERRDUAGH IA appartiennent à l'etage sub-humide à hiver frais .

(17)

-

-1

- -

·

- -

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(18)

La limite entre le sub-humide et le semi-aride cor

-respond à peu près à la pluviométrie de 600 mm. Dans les territoires cartographiés , l 'êtage sub- humide englobe les zones montagneuses ~omprises entre 800 et 1250 mètres d 'alti

-tude, qui dominent la plaine d 'EL OMARIA, au Nord, à l'Ouest et au Sud-Ouest. Partout ailleurs nous sommes dans le domaine semi- aride . Cette distinction se justifie pleinement par le fait que la dynamique des versants (morphogenèse) présente des aspects différents suivant que l'on se trouve dans un domaine ou dans l'autre. Le sub-humide est caractérisé par des mouve-ments de masse sur les versants argileux ; c 'est ce qu'on observe aux alentours d 'EL OMAR IA, sur les versants miocènes.

Sur les formations marna- schisteuses, du fait de l'existence d'un couvert végétal, on a davantage de ruissellement diffus que de ravinement. Dans l 'étage sub-aride les ravinements sont prédominants sur les versants marneux où existe un paysage de "bad- lands". Ceux- ci prennent toute leur ampleur dans la région de SOUAGUI où on observe une érosion spectaculaire . Les versants argileux sont peu affectés par les mouvements de solifluxion, la pluviométrie étant insuffisante.

Indice d 'aridité de ·DE MAR TONNE

Il tient compte de la température et de la pluviométrie

A

=

p T + 1 O

Pour caractériser l'aridité du climat méditerranéen, on utilise la moyenne arithmétique de la valeur annuelle et de la valeur correspondant au mois le plus sec (celle- ci étant proche de zéro dans la région de EENI-SLIMANE)

Dans l'âge sub- humide les valeurs sont comprises entre 13 et 18 ; l'indice est voisin de 10 dans les zones à bioclimat sub

(19)

- 1 D -Indice xerothermigue de ·GAUSSEN

Il est égal au nombre total de jours secs observés pendant les mois 11secs11 consécutifs de l'année. Un mois étant "sec11 lorsque les moyennes sont telles que

P

<

2

T.

Les jours secs sont ceux sans précipitation et avec une humidité rela-tive moyenne inférieure à 40 %. (si l'humidité relative est comprise entre 40 et 60

%

chaque jour compte pour les 9/10).

L'ensemble du périmètre des BENI-SLIMANE présente 4 mois secs : Juin à Septembre.

L'indice xérothermique est de l'ordre de 115 pour BENI-SLIMANE et 100 pour BEN CHICAO.

Indice de ·FOURNIER

FOURNIER exprime "l a capacité érosive 1'du climat par l'indice C

=

~

(

p

=

pluviometrie du mois le plus arrosé

p

P

=

pluviométrie moyenne annuelle) C

=

13 à BENI SLIMANE C

=

16 à BEN CHICAO

Cet inaice nous permet d'avoir une idée sur la "dégradation spécifique", en appliqoant l ' équation de régres-sion suivante, valable pour les terres à relief accidenté et à climat semi-aride

DS

=

91,7BP2 - 737,62 T/Km2/an P

(20)

Cette dégradation spécifique est de l'ordre de

500 T/Km2/an. Elle traduit l'agressivit~ climatique ; elle ne tient compte que du facteur pluie, et non de la végétation, ni de la lithologie, qui sont 2 paramètres extrêmement impor

-tants. L'érosion en zones marneuses sans couvert végétal

atteint certainement des valeurs beaucoup plus grandes.

Indice de drainage de HENIN D / y p3

=

--+--'-,_-

,

....

y_ p_2

dans cette formule D représente le drainage théorique en hauteur d'eau qui s'infiltre par an dans le sol. Pest la pluviométrie moyenne annuelle (en mètres).

y est un coefficient qui dépend de la température moyenne ann.uelle y

= o,15 T - 0,13

enfin ·-.(,est un coefficient dont la valeur dépend de la

texture du sol •Y..:

=

0,5 pour les sols argileux I

ex...,

=

1 pour les sols limoneux ,':)/

' .)

=

2 pour les sols sableux

Pour le domaine semi-aride des BENI SLIMANE, l'indice de HENIN est de l'ordre de 30 mm en sols argileux (et 130 mm en sols sableux). Les sols ne présentent donc aucune tendance au lessivage .

Dans les zones à climat sub-humide par contre, l'indice est de l'ordre de 110 mm. en sols argileux et de 300 mm en sols sableux. Ces derniers sont donc sensibles au lessivage des bases et des argiles.

(21)

CH

AP

IT

R

E

II

- :

-ET

UDE

D

E L

A R

E

G

I

ON

(22)

1 - INTRODUCTIUN

La région etudiée a une superficie d'environ 38.000 hectares. De forme grossièrement hexagonale, les limites en sont :

- è l'Est : l 'Uued MELLAH

- au Nord-Est : l'Oued ANASSEUR et une partie de son bassin versant

au l~ord la l igne de crête passant par le KEF MESROUR et

le KEF EENI-GUITDUN

- au Nord Ouest et à l'Uuest : la ligne de crête passant par

le KEF EL AZREK, le Djebel MSALLA, le KEF ER RMEL,

le Djebel UJEMAA-RESSOUL, le Djebel SERANE.

- au Sud-Ouest et au Sud : le chainon des EIBAN (Djebel

SOEEEAH RHAREI , Djebel DAIA, Djebel MAANAR).

Toutes ces dél imitations sont donc naturelles :

lignes de crêtes , limites de bassins versants, grands cours d'eau . . . Elles englobent une grande région naturelle cons-tituée par la "plaine" d'EL OMARIA et sa pèripherie monta

-gneuse . Cette zone montagnouse constitue la presque totalite des bassins versants des grands Oueds qui s 'écoulent dans la plaine : ANASSEUR, LADRAT, BESEES et YAGOUR.

Cette grande unité g~ographique est constituee par

deux ensembles nettement différents qu'il faudra étudier

séparément

- La haute plaine centrale

- Les versants enserrant cette plaine

Chacune de ces unités occupe une superficie du même ordre

(environ 20.UOO hectares ).

La plaine est constituee essentiellement par un modelé de glacis de dénudation ; ceux-ci sont des formes héritées, façonnées pendant lr; quaternaire. L'altitude au

centre de la plaine est de l'ordre de 650 mètres .

Les versants montagooux qui entourent la plaine

(23)

- 1 3

-La répartition des sols, les contraintes pour la mise en valeur, d I ordre pêdologique ou geomorphologique, sont sous la dépendance très étroite de la lithologie sur les versants, et des formes quaternaires (glacis) avec leurs for-mations superficielles, dans la plaine.

C'est pourquoi, pour les versants, nous nous atta -cherons à délimiter les grandes unités lithologiques ayant des comportements morpho-pédologiques semblables. Po~r les glacis, nous retiendrons, suivant l'importance qui en résulte pour leur mise en valeur, un ou plusieurs des critères suivants

- la nature de la couverture superficielle (peu épaisse)

- la dynamique de mise en place

- la nature du substratum sous-jacent - la présence d'un encroûtement calcaire.

Nous nous occuperons peu de l 1âge du glacis, qui est quelque chose de difficile à établir, cause d'erreurs et insuffisamment l ie aux caractè~es pédologiques observés.

La 11plaine11 d 'EL OMARIA est un bassin tertiaire continental ; les depôts épais d1au moins une centaine de mètres au centre

(cuvette de subsidence?), présentent une litation horizon -tale avec une alternance de cailloutis ou cong1omérats et d I argiles.

Ces formations ont étè Façonnées en glacis à partir des eaux de ruissellement descendant des reliefs environnants. Ceux-ci sont miocène ou crétace

Les formations continentales du miocène inférieur cail-loutis et argiles. Elles sont s ituées à l'amont des grands glacis de dènudation, au Nord et à l 'Ouest du bassin.

- Les formations marines du miocène infàrieur: grès calcaires et argiles sableuses, plissées en un vaste synclinal. Elles occupent une grande superficie, à l'Ouest et au Nord-Ouest du bassin.

(24)

Les formations crétacées allochtones (Sénonien - cénomanien) marnes , marna- calcaires, schistes argileux, occupent l'ex

-trême Nord du périmètre cartographié .

- Les formations crétacées autochtones · (Albo-aptien), faciès flysch du chainon des EIBAN, au Sud du périmetre argiles schisteuses et quartzites. Structure d'aspect

"pseudo-Appalachien" faisant ressortir les cr@tes de quart-zite à pendage élevé . Au Nord du chainon, les faciès sont plus calcaires (djebel SAK-SAK et DRAA EL AEIDD).

Le plan de notre étude sera donc le suivent :

- les versants : étude séparée des caractères mor-phopédologiques des grandes unités lithologiques .

- Les glacis

Les glacis conservés, à matériel super-f iciel rubéfie et encroOt ement profond - Les glacis dégrad§s à encroOtement peu

prof ond

Les glacis à matériel s uperficiel noo ou peu rubéfié

- Les glacis-cônes. - Les terrasses alluviales - Les entailles des glacis

(25)

- 1 5

-2. LE 5 UN !TE 5 i'IDR PHD-PEDDLOG !QUE S

2 .1 LE..3 VERSANTS

1

2.1.1. MIOCENE MAHH~

t

Les versants du miocène marin occupent la plus

grande partie des versants qui enserrent la pleine d'EL DMARIA

Ils la dominent à l'Ouest et au Nord-Ouest. Le village d 'EL

OMARIA est situé au pi~mont de ces reliefs, traversés par la

route sinueuse joignant MEDEA à EL OMARIA.

Les altitudes maxima jalonnent la ligne de cr§te constituant la

limite Ouest et Nord-Ouest du périmètre cartographié. Elles

sont situées autour de 1250 mètres. Le point culminant étant

le Djebel SERANE (1327 mètres).

Ces formations sont datées du miocène 11post-nappe11

,

car leur mise en place est postérieure aux nappes de char

-riage ayant affecté, également au miocène, les furmations cré

-tacées . Ces formations allochtones ent une vaste extension au

Nord du périmètre des BENI- SLfr1Ar~E et au ::iud de la chaine des

BIBAN'. . Les dépôts marins du miocène post-nappe ont recouvert

l es marnes et marna-calcaires crétacés charriés et ceux-ci

ressortent en très petits affleurements localisés, à 11 intérieur

du massif miocène.

Le faciès dominant est un grès calcaire jaune,

appelé souvent "grès de 1'1EDEA11

• C'est lui qui constitue l ' a r

-mature de ces massifs et qui est responsable de leur aspect accidenté. Ces grès, en bancs plus ou moins épais sont alternés

avec des roches plus tendres, argile- sableuses ; enfin, vers

l a bordure Est du massif mioc~ne, le faciès lithologique s'en

-richit en conglomerats (faciès plus litto~al) .

L'ensemble a été plissé de façon assez douce ; la

zone qui nous intèresse constitue un vaste synclinal dont la

charnière serai t approximativement la vallée amont de l'Dued

EESBES. Ce synclinal est forme schématiquement par une double

(26)

soulignés par de puissantes corniches gréseuses. Entre ces assiettes, les faciès lithologiques sont plus tendres. Le

synclinal interne surtout, nous intéresse pour notre étude

i l est très nettement visible aux alentours d'OULED-ERAHIM

6D les pendages sont élevés (versant à chevrons du DJ. MAHOUADA)

ces pendages s'adoucissent au Nord et à l ' Ouest (KEF ER RMEL,

DJ. DJEMAA RE~30UL) pour devenir sub-horizontaux.

Donc la nature du faciès lithologique dominant, la morphologie structurale ont une grande importance pour l a com

-préhension de la morpho- pédogénèse. C'est pourquoi, nous met -trons en priorité en valeur, la dominance lithologique, et nous distinguerons

- les zones à grès calcaires Gominants

- les zones à dominance argilo-sableuse

les faci ès 11mixtesn grès calcaires, conglomérats, argiles.

CI est le faciès le plus important du nmiocène marin11 ;

on le trouve presque partout en assises, plus ou moins épaisses formées de bancs se délitant eux-mêmes parfois en plaquettes.

Il s 'agit d'un grès très caractéristique, de couleur jaune, siliceux à ciment calcaire, donc assez aisement dés2gré -~~ablo en sable.

Ces grès, bien que dominants, sont associés à des passées plus argileuses ou au contraire plus sableuses. On

peut également avoir un passage latéral à des conglomérats galets roulés de quartzites de 5 à 10 cm de large, liés par un ciment gréso-calcaire (TAL~ DAZENE, DRAA EL KHARCHEF , DJ DJEMAA RESSOUL) ou simplement oes galets dispersés dans le

grès.

Le modelé : i l est cond.: ~-.i ur.nc; par l'aspect s

Lrur-tural, essentiellement le pendage aes bancs ~Téseux. Les assit,es gréseuses e

sur les versants recoupant le s couches.

des corniches aqrarpées Ce sont ces corniche~ qui contribuent à donner l'aspect accidenté et rocheux des

(27)

- 1 7

-Lorsque le pendage des couches est èlevé, on observe

des versants à chevrons, dont le plus beau est le versant Nord du Djebel MAHOUAUA. Mais la plupart du temps, les versants conf ormes au pendage sont entaill~s par des ravins profonds

(route entre OULED BRAHIM et SAKHRI) qui rendent moins visibles ce modelé en chevrons; les pentes sont fortes.

Lorsque le pendage est faible ou sub-horizontal,

le modelé est plus doux, avec surfaces structurales faiblement inclinées. On trouve ces pentes douces en plateaux sommitaux,

vers 1100 - 1200 mètres d'altitude (DJ. DJEMAA RESSOUL, Nord-Ouest d'OULEU-BRAHIM. KOUDIAT EL KERROUCH, DRAA EL MEKMEL, DJ MSALLA .. . )

Les processus dynamiques actuels

Ces versants, du fait de leur nature grésa-sableuse,

sont peu affectés par les mouvements de masse. (Ceux-ci devien

-nent importants lorsque l es proportions d'argiles augmentent). Sur les pentes fortes le ravinement profnnd en réseau peu

hiérarchisé découpe les versants. La pante de ces entailles

est supérieure au pendage des couches qui sont donc recoupées (très visible sur l u route OULED BRAHIM - EL OMARIA). Cette dissection creuse dos vallées étroites à versants escarpés

(OUED EL KEF ~rès de MAUALHA, OUED AZROU, OUED Si SLIMANE . . . )

ou même des gorges.

La nature sableuse des sols est favorable

a

un ru:issellement diffus, spécialement sur les versants à pentes feibles . Ce décapage en nappe est respons~ble de l'absence d'horizon humifère net dans les sols.

A cette dynamique lente, d' entaille et de décapage diffus, i l faut ajouter des ph6nomènes catastrophiques aff ectant les corniches gréseuses : celles-ci peuvent s'effectuer loca-lement, du fait du glissement en masse des couches plus argi -leuses sous-jacentes ; i l se forme une alvéole d'effondrement

sub-circulaire. De telles cicatrices d'éboulement sont visibles en de nombreux endroits (la plus belle étant située au Sud

(28)

Les sols

Sur ces versants, la morphogénèse est plus zapide que la pédogénèse ; autrement dit, l 1abJ.ation ou l 'apport

colluvial est supérieur b l'approfondissement du sol par al-· tération de la roche-mère Bn place et contrarie donc l'évo-lution pédologique climacique in situ de la zone d'altération.

La couche meuble superficielle est plus une couche colluviale à pédogénèse peu évoluée, qu 1un sol évolu~. Les sols snnt généralement de couleu= vive, ro~ge ou jaune- rougeS -t r e, de texture sableuse ou sabla-limoneuse sur toute la pro -fondeur, et enfin d~calcGrifiés. Telles sont les trois carac-tér istiques essentielles de ces sols. On peut donc en conclure que le matériau colluvial a subi une pédogenèse par rubéfaction peu intense et décelcarif.:i..ccJtion, puisque la roche mère ne

possède pas ces caractères. Profil DM. 3

Route, entre üU~ED-BRAflIM et SAKHRI

0- 65 cm : Ruuge clair (5 YR.5/ 6) Humide. Texture sableuse à

sabla- limoneuse. Structure massive. Très friable.

Non calcaire. nares petits cailloutis de grês.

Racines assez nombreuses.

Transition distincte avec l ' horizon inférieur. Caractères_analytiques :

Granulométrie : 10

%

d'argile - 13

%

de limon

-77

%

de sable.

Matière organique~ 0,70 ~ - Rapport C/N = 10

Phosphore total= 300 ppm Complexe absorbant= 2,90 mé/100 g de Ca - 0,05 mé de Mg ·-· 0 , 2 2 m é dB K - D , D 1 m é de ffa - Cap a ci té d'échange~ 3,îO mé/100 g. Saturation= 90

% -

pH= 7 Calcaire actif= 0,20 ~

(29)

65 - 120 cm

- 19

-Jaune r ougeâtre (7, 5 YR.6/8). Gorgé d' eau. Texture sabla-limoneuse. Structure massive -Friable. Bonne porosité. Non calcaire. Quelques

peti ts cail loutis. Quelques taches ncrires manga -niques, parfois indurées. Peu de racines.

Caractères_analytiques :

Granulométrie : 28

%

d'argile - 12

%

de limon

-60

%

de sable

Mat i èr e organique= 0,45

%

Phosphor e total= 537 ppm

Complexe absorbant= 5,20 mé/100 g do Ca - 0,55 mé de Mg - 0,24 mé de K - U,02 mé de Na

-Capacité d'échange= 9,10 mé/100 g Saturation=

66

%

pH= 7,1 - Calcaire ac t i f = 0,50 %

Nous r emarquons donc dans ce sol, une absence d'hor izon humifèr e net et une t exture grossière dans les 70

premiers centimètres, r esponsable de la structure massive. A l'état humide, la consistance de cos sols est friable ; i l est probable qu'en ét é ces sols sont compacts.

La présence de petits cailloutis allochtones indique la nature colluviale du matériau. Notons une tres légère hydro-morphie dans la partie inférieure du profil. Malgré la pente

forte, la profondeur des sols n' est génér al ement pas un facteur limitant.

Les car acteristiques analytiquos mettent en évidence

la très faible teneur en matière organique due au lessivage oblique ot au ruissel lement en nappe. On r emarque également une absence de calcaire. Le pH est neutre. Ce sol est très

pauvre en phosphor e total. Le complexe absorbant est faiblement pourvu en bases échangeables (pauvreté en argile )

Ces sols, chimiquem8nt pauvres, nécessiter ont donc

des apports d'engrais . Ue même, les r éserves en e3u utile sont

(30)

l.a cl assificat ion

--

---

--

--

-

-

-

·-

-Les zones d' effleurement en corniche sont déc~pées ou recouvertos par une couche sableuse discontinue , d'ép2i s -ssur variablo : sol s bruts d'ér osi on (régosol s , lithosols) ou pou Évolués d'ér osion.

Sur l es versants possédant une couche colluviale, i l est difficile de dire s i la pédogénése observce est actuel le ou hér i tée. Los car actèr es morphologiques et analyti ques de ces sols permet tent de l es ranger dans le groupe des sol s bruns

calciques (profil OM.3) . Mai s i l est probable quo ces caractères de col orat ion n'ont pas été acquis in-situ, mai s avant l e

dép6t colluvi al. Celui- ci se poursuit d 'ai lleurs actuel lument. Il y a ablat ion et appor ts conj oints (t ransi t ) .

Contraintes morpho-pédol ogi gues

Il faut tout d'abor d teni r compte des f acteurs

limitants d' ordre t opographique . Los pentes supérieures à 40

%

sont nombreuses, spécialement en contrebas de l a r oute (entre OULED-BRAHIM et SAKHRI) et sur l e ver sant Nord du Dj ebel

MAHOUADA. Ai l l eurs, les pontes sont comprises entre 15 et 30

%

.

Seules l es surfaces struct urales à pendage sub- horizontal

ont des pentes faibles.

La sus ceptibilité des sols à l ' ér osi on en nappe est un facteur dont i l faut t enir compte . Leur f aible t eneur en mat ièr e organique et leur ~xt ure sableuse l eur confère une

f aible stabilité structurAle, qu' i l convient de ne pas détruire par un travai l du sol trop répét é ou avec des engins inadapt és. Evidemment,labours et plantat ions dans l e sons per pendiculai re

à l a ponte s 'imposent .

Les sol s en eux-mêmes ne pr ésentent pas de cont raintes importantes , ni par ailleurs do qual ités remarquables. Ils

const ituent de bons suppor ts, chimiquement pauvres et à f aibles r éserves en eau (sécher esse en été), mais bi en d rainants , à

bonne prof ondeur ut i le, sans lléments grossi er s . Il n'y a génér al ement pas de calcai re act if, du moins dans la par t i e supérieure , sur au moins 50 cm. Il peut y en avoi r légèr ement en dessous .

(31)

- 2·1

-Un facteur limitant J'un autre ordre dst climatique, spécialement au-dessus de 1000 mètres où los conditions the r-miques no conviGnnont pas a ux arbres fruitiers .

A moins d 'onvisagor la création de retsnues col -linaires, l ' i r r i gati on ost impossible sur ces ver sants (sauf

local ement à basso altitude, aux al entours de EL OMARIA).

En dessous de 1000 mètres, compte tenu d'une pluvio-métrie supérieure à 600 mm, on peut pensor, on soc, au cerisier ruau prunier. Le pommi er ot le poirier risquent de souffr i r de

la sécherœsso en été dans cos sols à f aible r ésErvo on cmu

(Choix du porte- gr~ffe adapté).

Dans tous les cas, nous r ecommandons los plantations

en courbe de niveau. L'onherbement dos vergers est également

recommandable .

Sur les pontes trop fortes ou los zones

d'affleu-r ements r ochoux, i l f audra penser au déboisement avec banquettes

do DRS (Pin noir Larrizio, Cèdre Atlantique, Sapin) . Au-dessus do 10û0 mètres, zonEs de pâturages.

2.1.1.2. ARGILES SABLEUSES

-

----

-

--

--·-

--

-

-

----Ces f ormat ions, nett ement plus argileuses, sont

intercalées entre los assises gréseuses. Les argiles sebleuses et calcsires, déliquescuntos, sont associées à des bancs do

grès calcaires, mais ceux-ci sont moins épai s Lt plus espacés

quo dans les f ormations précédentes.

Ce faciès à dominance argileuse occupe une super

-ficie assez f uible par rapport à l ' onsomblc du massif miocène

i l est localisé dans la petite cuvette d'OULED-BRAHIM, au piémnnt du DJ MAHOUADA et entr e l es doux assises gréseuses

du MAHOUADA et du DRAA EL KHARCHEF.

Modelé : La forme des vorsants est moins 11hourtéo0 que précé

-demment ; mais la présence des petits bancs gréseux donne

parfois une f orme en marches d' oscalior, donnant l 'impression

de pet i tes banquettes ar t i f i c ielles . Les pontes générales sont plus r égulièros. (pontes 15-20

%

) •

Les versants sont bosselés

(32)

Processus dynamiques actuels :

La prédomin2ncc ees nrgiles sur l es grès ot l a

pluviométrie relativement importante (700 à BOO mm) entrainent une dynamique de solifluxion sur les versants. Les loupes de solifluxion engendrent une t opographie bosselée. On observe

même par endroi ts de véritables couléns boueuses. La plus

grande (do plus d'un kilomètre d8 l ong), se situe sur l o flanc Nord du Djebel MAHOUAUA ; el le présente des chicots rocheux car elle a entrainé avec elle de nombreux blocs do grès a r-rachés do l' amont. Los sols Les sols dévGl oppés sur ces format ions s ont évide m-ment plus argileux quo sur grès calcaire . Ils ne sont pas rubéfiés, mai s au contrEJire de coulBur sombre, souvent 11noircis" en surface. ~~-profil_DM.4, observé en contrebas do OULED-BRAHIM possède les caractères suivants

0 - 20 cm : Brun grisâtre foncé (2,5 Y 3/2) - Humide - Friable

col lant - Absence d' él éments grossiurs - Structure grumeleuse à polyédrique émoussée. Texture limo-neuse à limono-argilo-sableuse. Nonne activité

biol ogique (vers de t erre).

Présence d'un peu de calcaire actif.

Trensiti on dist incte à net te, ondulée.

Caractèros_analyt iqucs

Granulométrie : 37 1a d'argile - 20

%

dE limon -43

%

de sable. Mati èrE organiquE = 2, 3

%

-

Rappor t C/N = 10 Phosphore totdl = 480 ppm Complexe absorbant : 11, 90 mé/1 DO g de Ca -1 , 35 mé do Mg - 0, 67 mé da K - 0, 05 mé de Na Capacité d' échange = 24,70 mé/100 g Saturot ion = 57

%

-

pH= B,25 - Cal caire actif= J ,8(

%

(33)

20 - 8 5 cm

80 -120 cm

- 23

-Noir à gris foncé (1 0 YR.2/1) - HumidE:: - Friable,

collant. Pas de cai l loux- Structure polyédrique

grossière à moyenne - Texture limono- 3rgilo-sa

-bleuse - Légèrement calcaire - Transi t ion graduell e

à diffuse

Caractères_analytiquos

Granulométrie : 34

%

d'argile - 19

%

de limon

-57 o/o de sable

Matière organique = 1, 40

%

-

Rapport C/N = 9

Phosphore total= 290 ppm

Complexe absorbant : 14,90 mé/100 g de Ca

-1 ,70 mé de Mg_0,44 mé de K - 0,39 mé de Na

Capacité d'échange CEC = 29 mé/100 g.

Saturotion=60

%

-

pH= 8,50

Calc2ire actif = 3,25 %

Gris-beige à olivG (2,5 Y.3/2) Très humide

-Collant - Structure polyêdriquc grossière. Quelques

facus de glissement (faces luisantes obliques)

Texture limoneuse à limono-argilo-sablE::use. Pas

de cailloux - Calcaire actif - Quelques rares

nodules calcaires.

Caractères analytiques

-

----

-

-

-

-

-

--

-

---

-

---Granulométrie= 35

%

d'argile - 17

%

de limon

-48

%

dE:: sable

Matière organique

=

1 , 59

'/o

-

Rapport C/N = 1 3

Phosphore total= 190 ppm

Complexe absorbant: 13,00 mé/100 g Ca - 2,20

mé Mg - 0,41 mé K - 0,10 mé de Na - Capacité

d'échange CEC = 24,70 mé/10U g

Saturction = 64

%

-

pH= 8,45

(34)

Co sol a donc une toxtur~ d' ensemble limono- a rgilo-sableusc. Il présente quelques car actèr es vor t iquos se mani -f estant par des f aces d8 glissement à l a p2r t ie inférieure du profil. Le c~lcairo actif est pr( sBnt en f aible abondance dons t out le sol.

C

e

qui est r emarquable dans ce sol , c'est sa

couleur sombre jusqu' à 85 cm do pr of ondeur. Ln matière orga -nique est bien humifiêe et f ortement l ié8 à l a matière minéralo . Mais son accumulat ion prof onde est vraisemblablement liéc à

un colluvionnement. D'ai l leurs , cet te couleur noire ne s ' ob -serve que dans l os sol s situés on position de piémont ou à la rigueur de milieu do vcr sont .

Les caractèr es analytiques indiquant dos taux do matière organique plus él evés que sur les ver sants purement gréseux. Cette mat ièr e organique est très sombre ("mélani -sat ion" ).

L

o

sol est pauvre en phosphcr e total.

L

è

capacité d'échange est moyenne . Los bases échangeables sont presque tetalemunt constituées p~r du calcium, mais l o cpmplexe est assez riche en potassium échangeable. Lo pH est modérément alcalin. Lo calcaire actif est présent en faible quantité.

Ca typo de sol possède des car actèr es qui l e classe dans l us sols bruns calcQ~res vortiguos .

Los variat ions autour do ce profil dépendent ess e n-t iel lement de la positi on t opogrophiqu~ et de la variabilité de l a richesse en argile du substratum. Le car actèr e vortique ost plus ou moins accent ué , ainsi quo l a color at ion sombre . Mais l a présence do calcai re act if est général e.

Contraint8s mQrpho-pédologigucs

El l es proviennent essent iell ement de 13 sol i fl uxion affectant les ver sants . Los t ravaux de DRS classique (ban -quet tes) no semblent pas 2ppropriés sur cc t ypo de substratum. La créat ion de banquet tes anti-l r osives risque d'accélérer l e phénomène on concGntr ant l 'infiltrati on qui f3voriso l o passage à l ' état fl uide dos couches sous- jacentes. Los zones où l es phénomènGs do sol i fl uxion sont los pl us accusés demandent

(35)

- 25

-à être couvertos de façon homogène par des cultures fourragères pérennes (luzerne , sulla), on l iaison avec l 'intensification

de l ' é levage, De t elles légumineuses sont adaptées à cos sols

vertiques possédant du calcaire actif.

Néenmoins, l'arboriculture fruitière peut également

ôtre envisagée en culture non irriguée, dans l es zones où l ' a l-titude est inférieuro à 1000 métros : l es sols sont un peu lourds ou à drainage interne insuffisant pour l e cerisier par contre l e prunier, le poirier (porte-greffe adapté au

c ·lcaire) et le pommier sont susceptibles de donner de bons résultats. (Tenir compte également de. l ' exposition. )

2.1 ,1 . 3. GRES, CONGLOMERATS ET ARGILES

---

----

-

-

-

-

-

-

·

-

.

-

-...

-

-

-

~

-

-

-

--

-

-

-

- -

-. .

.

A l'Est, vars EL OMARIA, le miocêr,"' marin devient

plus conglomératique et ürgiloux. Lo faciès est plus littoral

et commence à ressembler Au ITlliJcèno continental. Les grès

calcaires englobent des cQilloutis roulés et on passe parfois

à de véritables conglomérats. Coux-ci renferment souvent de grandes huitres . Ces format ions sont alternées avec des argiles calcaires jaunatros ; i l y a des passages lat éraux de faciès. L'hétèrogénéité lithologique est donc grande et elle se

réper-cute sur l'hétérogénéité pédologiquc .

Ces roches occupent environ 1700 hectar es, autour de EL OMARIA (au NE et au Sud), au IJJ. GUERIEISSA. L'altitude varie entre 800 et 900 mètres. Elle atteint 1000 m8tres au

DJ.

GUERIEISSA.

Modelé

Comme pour l es massifs à dominance gréseuse, c'est la struc-ture, spécialement l e pendage dos couches, qui influence la

forme du relief. Au Sud da EL OM~RIA, à l ' emplacement actuel

de l a plantation du domFline sutn-géré do SI TAHRDUI, ls

pGndagG sub-horizontéJl d ,nno au versant l ' 2sp1.::ct d'un glacis quat 8rnaire, d' autant plus quo lLls cailloutis roulés libérés par l es grès ou conglomérats, qui recouvrent la surface en taches discontinues, font ponsor à d8s formùtions guaternair~s.

Les bordures de cette surface sont des corniches de grès ou

(36)

Ailleurs, les versGnts ont dos pentes plus él evées,

soit du fai t d 'un p8ndagc oblique , soit que l ' érosion en ravins ait dégradé la surf ncc structurale. LGs affleurements de grès

à galets ou do conglomérats forment des corniches ou des gradins

r ocheux ; ceux- ci sont très nombreux dans le DJ.GUERIEISSA,

où l es versants sont tapissés de cailloutis de démantolemcnt.

f rocessus dynamiques actuels

Le processus essentiel est lo décapage en nappe sur

l es zones peu inclinées (Sud d'EL OMARIA) qui donne à l a sur -f ace du sol un aspect de mosaïque : mise à nu dos argiles

j aunôtres l égèr ement encroutées, juxtaposées à des placages do sol s rubéfiés. Cu ruiss~llemcnt diffus concentre localement los cail loutis libérés pnr les gres ou les conglomérats.

Ailleurs, le rr.vinement est dominant (vallons en V);

les interfluves convexes sont tapissés de cailloutis ou gros

gal ets emballés dans une matrice colluvialo plus ou moins

rubéfiée, reposant généralement sur l'argile jnunâtre à e n-croutement calcaire friable au sommet.

Les bordures en corniches sont Je siège de f oir agos

par paquets dus à un départ on masse des argiles du miocène

continental plus argileux sous- jacent. Ces cicatrices on

cirques, sont spécialement nombreuses en bordure du DJ- GUERIEISSA

où .elles sont situées à l a tôtc do coulées boueuses.

Les sols

Comme i l a déjà été dit, i l n'est pas possible de donner la description d'un 11profil typo", vu l'hétérogéité des

sols.

L_. typo de sol le plus courant nous montre une

couche supérieure vraisembloblLmcnt colluvialo, riche en

coillouti s (émoussés) , non calcair e, r eposant sur une argile

bruno non cüilloutuuso, parfois vortiquc, passant en profondeur à l'0rgile jaonâtra très calcairu ou encr outéG.

(37)

· - 27

-Le profil_OM.1 u ét é décrit düns l a plantation du domaine cutogéré de SI TAHROUI

0 - 1 5 cm

15 -45 cm

Brun- j aunâtre f oncé (10 YR.4/.4 )- Humide - Structure grumeleuse à polyédrique . Activité biologique.

Texture limono- argilouse. Non calc8i re. Cai l loutis Bon enracinement. Transition distinct~.

Car actèrcs_cnal~tiques :

Granulométrie : J8

%

d 'orgile - 24

%

de limon

-38

%

do sobl...,

Motièrc organique = 2,59

%

-

Rapport C/N = 9 Phosphor e total= 415 ppm

Complexe absorbunt = 16,70 mé/100 g Ca - 1 ,90 mé Mg 0,82 mé K - 0,07 ml Na - Capacité d'échange CEC =

29 mé/100 g

Saturati on= 67

%

-

pH= 6,95 - Calcairo actif= 1,37 '1~.

Brun f oncé (7,5 YR.4/ 4) - Humide - Collant

-Structure polyédrique moyenne (à f ac8S luisantes)

Texture argiio-limoneuse . Non calcaire. Cai lloutis Transition distincte.

Caractèrcs_analytiques

Granulométrie : 50

%

d'argile - 19

%

de limon

-31

%

de snblc

Matière organique = 1 ,69

%

-

Rapport C/ N = 7

Phosphore total= 320 ppm ComplPxo absorbant : 21, 40 mé/1 00 g Ca - 2, 50 mé Mg - 0,61 mé K - 0,08 m8 Na - Capacité d 'échange C.E.C. = 38,60 mé/100 g Saturation= 64

%

-

pH= 7,15 -Calcair e act i f = 1 ,50

%

.

(38)

45 -75 cm

75- 120 cm

Brun (7,5 YR.5/4) - Humide - St ructure polyédrique grossièr e - Tendünce vcrtiquo (faces de glissement) Texture argileuse - Très l égèrement calcaire à la basu - Pas de cailloux

Car actères annlytiquos •

---

-

---

--

·

Granulométrie : 72

%

d'argile - 14

%

de limon -14

%

de sable

Matière organique = 1 ,19

%

Phosphore t ot al = 285 ppm

Complexe absorbant : 18; 50 mé/100 g Ca - 3,55

mé Mg - D,64 mé K - 0,14 mé Na - Capacité d' échange CEC = 53 mé/100 g

Saturati on= 43

%

-

pH= 8,15 - Calcaire actif =

3,12

%

On p2ssc à une argile calcai re de coule ur j aunâtre (10 YR.6/ 6) Structure polyédrique finu ; t exture

limono- argilo- sableuso. Quelques amas friables de calcair e.

Caractères_analytiquos :

Granulomét r ie : 66

%

d' argile - 21

%

de limon -13

%

de sable Matière org3nique = 0,60

%

Phosphore total = 390 ppm Complexe absorbant : 13,30 mé/ 100 g Ca - 400 mé Mg - 0,24 mé K - 0,12 mé Na - Capacité d'échange C.E.C. = 26,40 mé/100 g - Saturation = 59

%

-pH = 8,50 - Calcaire ac t i f = 15,75

%

Cos sols sont donc décarbonatés dans l a par t ie supér i eure, i rr égulièromont cai l lout~ux et à f Aciès vertique en pr ofondeur.

La tr~ncho supéri~ur o est un remaniement colluvial puisque les cai l loutis qui s 'y trouvLlnt sont absents dans l'argile sous- j acente. Ces cai l loutis proviennent du démantè -lement des gr ès ou conglomérats épandus par ér osion.

(39)

- 29

-Ces sols sont difficilus à classer, moi s ils se rapprochant l e plus dos sols isohumiguos morrnns vortiquo~.

LES var iat ions impor tantes, autour do ce typo de sol tionncnt au degré de tr oncature , c 1ost à diro à l 'épaissour

do l a couche colluvial o. Cel le-ci peut être obsente , et l o décapago on nappo fai t r essor t i r dos pl2ges blanchâtres

d'ar-gile encroûtéo. (Sols bruns calcaires, régosols)

Contraintes morphn-pédol ogiguos

Ces contraintes t iennent à l'hét érogénéité des sols :

encroutement discontinu, r épartition discontinue dos cailloutis

Los sols présentent génér ol emont des caractères vertiquos en prof ondeur défavorGbles.

Mis à p~r t 12 surfac8 sub-horizontale située au

Sud d'EL OMARIA, ou domain~ SI TAHROUI, où l 'argile calcaire affleure on plages, on pout considér 2r quo cos sol s ne pos-sèdent pas de calc2ire actif dons la couche supér ioure (ou moins 50 cm) .

Sur l es pcntos fortes (10- 30 %), i l faudra prévoi r des réseaux do banquet tes. Les zones très coi l loutouses (sur

-tout l e

DJ

.

GUERIEISSA) nécessi tent un épierrage.

L,_· s possibilités d'arboriculture fru i t ièr o on sec, sont incertaines. Les plantat ions r isquant d'6trc hétérogenes.

La plantat ion do SI TAHROUI semble néanmoins satisfaisante

(pôchor, abri cot ier, cerisier) .

2 .1 .2.

!

MIOCENE CONTI-~,J r n ~ l

Los d6pôts du miocène continuntal sont dans une posi t ion stratigrephiquo infériouro par roppor t au miocène marin. Ils constituent la plus grande partie du soubassement de l a plaina d'EL OMARIA où i ls ont ét é model és en glacis ou glacis-torrasses Je dé, urlat ·i.on. Mni s nous ne parlerons dans ce chapitre quo des zones do vor sar, t~

q,,

i n' ont pas été applanis. Ces r el ief s occupent le périphérie Nord e L Ouest de l a plaine .

(40)

Les r oches du miocène cont incntAl sont tendres ;

elles sont composées d' argi les , de conglomérats et do cai l

-loutis en proportions variablbs. D'o~ leur aptitude è se

façonner en glacis per décapage l ~minaire. Los couches sont

faiblement inclinées sur les vors~nts, mai s le pendage est

horizontal sous los glacis de l a plaine.

Nous f or ons trais di stinctions lithologiques,

chaque faciès ayant des caractéristiques morpho-pédologiques

spécifiques :

- les argiles

- l es argiles et conglomérats

- les caill outis, conglomér ats et argiles

2 • 1 . 2 • 1 . 11 ARGILES GRISES Il

==-- - -· --.::..;:...:::.=:::::=:-:::::

Co sont los ver sants les plus 2rgilcux de l a r égion

étudiée . Cos "argiles griscs11 snnt en réoli

nl ternées avec des petits gravillons marneux (s 'al térant rapidement, donc no

donnant pas d' éléments grossiers dans l os sol s ) ; elles contie n-nent également par endroi ts des lentillGs et des filannot s de

gypse .

Cos f ormations sont localisées au Sud- Ouest de l a

r égion cartographiée ; l'altitudo moyenne des sommets est de

1000-1100 mètres (DJ.RAS EL KEF, DJ. MAABDIA, GADET-EN-NOUR)

Elles s' ~ppuient au Sud sur les versants crétacés marna-cal

-caires (DJ.SAK- SAK) ou qu8rtzitiques . Les argiles ont ét é

f ormées on grande pcr t ie par r emaniement détritique de ces

formations crétacées et c 'est pourquoi on y trouve dbs élé

-ments résiduels hétér ogènes : débris marneux, calcair es, gypseux (il y a du gypse dans lu DJ, SAK-SAK et de petits

diapirs è l a périphér ie ) ; on t r ouve même par endroits des

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