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La péripneumonie bovine : précisions sur une nouvelle voie d'immunisation. Résultats conséquences et hypothèses

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(1)

La péripneumonie bovine

Précisions sur une nouvelle voie d'immunisation

Résultats -

Conséquences et hypothèses

par

J.

ORUE

et

G. MÉMERY

CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES WILLEMS (1), dans une expérience« princeps» démontre, dès 1852, que l'inoculation sous-cutanée de lymphe péripneumonique provoque l'apparition d'engorgements pl us ou moins i m por-tants, qui entraînent souvent la mort de l'animal dans un délai variable.

Cette forme expérimentale de la maladie, bien qu'elle soit accompagnée d'une dissémination du virus dans l'organisme, mise en évidence notamment par les travaux de HALL NORMAN et BEATON (1931) (2), de TURNER, CAMPBELL et DICK (1935) (3), confirmés par P. MORNET.

J.

ORUE et D. LAMINE (4), ne peut reproduire la maladie sous sa forme naturelle sans l'emploi d'artifices plus ou moins ingénieux mais incons-tants dans leurs effets.

Ce phénomène est la conséquence inévitable de l'inoculation de lymphe péripneumonique ou de culture virulente dans le tissu conjonctif sous-cutané, quelle que soit la région choisie. Il appa-raît, en général, du 6e au 1oe jour après l'inocu-lation et se manifeste par un épaississement cutané très sensible à la palpation. Un placard, non dépressible, adhérant au tissu sous-jacent, se développe ensuite, puis s'étend rapidement et s'accompagne, en fin d'évolution, d'œdèmes plus ou moins volumineux dar.s les parties déclives.

Cette tumeur caractéristique ne doit pas être confondue avec une réaction que noJs avons observée fréquemment et que nous considérons comme une réaction d'immunité. D'origine certainement al lerg iq ue, el le apparaît, souvent

Reçu pour publication : juin 1960.

Rev. E!ev. Méd. vét. Pays trop., 1960, 13, n° 2-3.

dans les heures qui suivent l'inoculation viru-lente ou vaccinale, sur certains animaux qui se révèlent ultérieurement

totalement

immunisés. Précoce et fugace, elle disparaît entre la 24e et la 48° heure, se caractérise par un œdème de consistance molle, dépressible, de faible impor-tance mais pouvant, parfois, atteindre la largeur de la main.

WILLEMS (1) est le premier à démontrer que l'animal guéri bénéficie d'une immunité solide et durable. Cependant les pertes résultant des inoculations virulentes sont importantes, car la réaction locale qui en résulte est toujours suivie de répercussions graves sur l'organisme. Elles se manifestent :

- par des lésions ganglionnai~es (adénites, congestion, foyers de nécrose) ;

- par des lésions de« voisinage» (pleurales, péricardiques, péritonéales), conséquence de l'infrltration de la sérosité à travers les plans m uscu lai res ;

- par des lésions rénales fréquerites (10 p.100 des cas) (néphrite épithéliale) ;

- par une leucopénie progressive ;

- par un amaigrissement subit, rapide, proche de la cachexie qui apparaît dans la phase ter-minale, même lorsque l'issue de la réaction est favorable.

A1-1 cours de ces expériences, WILLEMS (1)

consto7e que le phénomène local et ses consé-quer.ces sont nettement moins spectaculaires et moins graves lorsque l'i no::ulotion est effectuée dons certaines régions : extrémités des .membres et de la queue. L'immunité conférée n'en est pas moins solide.

De ces observations est née la méthode d' i mm u-n isatiou-n willemsieu-nu-ne qui eu-n réalité u-ne fait que

(2)

confirmer la valeur des procédés empiriques uti-lisés depuis des temps immémoriaux par les éleveurs nomades africains. Elle sert de base à la prophylaxie médicale de la péripneumonie bovine, en Europe, jusqu'au début du XXe siècle. A la suite de ces résultats, de multiples tech-niques d'inoculation et de nombreux procédés de vaccination ont été proposés pour obtenir une innocuité optima, tout en conservant l'effi-cacité reconnue à cette méthode infectante.

Il serait fastidieux de rappeler tous les travaux publiés sur ce sujet, mois on peut admettre que les recherches se sont orientées pri nci paiement dans deux directions :

- recherche d'une voie d'inoculation peu propice ou développement des œdèmes réaction-nels ;

- recherche de l'immunité par l'atténuation du pouvoir pathogène du micro-organisme.

En ce qui concerne les différentes voies d'ino-culation envisagées, il ne semble pas que l'on puisse parler de recherches proprement dites, mois plutôt d'observations faites à l'occasion du contrôle des réactions vacci noies.

Elles permettent de définir les règles qui pré-sident ou choix des lieux d'inoculation les plus favorables. Très tôt, on admet que le conjonc-tif sous-cutané lâche favorise un développement excessif des tumeurs péri pneumoniques ( en col ure, tronc, fanon), tandis que les régions à tissu con-jonctif dense et peu abondant (extrémités des membres, de la queue, chanfrein), réduisent consi-dérablement les risques consécutifs à /'inocula-tion virulente.

Au contraire, les recherches sur l'atténuation de la virulence de Mycoplasma mycoides ont suscité de très nombreux travaux portant prin-cipalement :

- sur la diminution du pouvoir pathogène de la lymphe primaire ou secondaire par l'action des antiseptiques et bactériostatiques (acide phé-nique, glycérine, formol à 4 p. 1.000, selon CURASSON et HANRAS (1932) (5) et MENDES 1958) (6) ;

- sur l'obtention après l'isolement et la cul-ture du micro-organisme par NOCARD et ROUX (1895), de virus-vaccin, par eu /tu res atté-nuées. en bouillon Martin-sérum suivant la tech-nique de WALKER (1921) (7-8), par culture sur œufs embryonnés mises au point par SHERIFF et PIERCY (9) et PIERCY et KNIGHT (10-11).

Quelles que soient les voies d'inoculation préconisées jusqu'à ce jour et la méthode d'atté-nuation utilisée, il est admis maintenant qu'une réaction locale aussi minime soit-elle est indis-pensable à l'obtention de l'immunité. Une expé-rience de quinze années nous a personnellement convaincus de l'exactitude de cette constatation. Malheureusement, il est impossible avec une souche de virulence connue, de prévoir l'inten-sité de la réaction. En effet, la suscepti bi I ité raciale et individuelle des animaux est très variable particulièrement dans l'Ouest-Africain, où du zébu maure, moins sensible, au n'dama de Guinée on trouve toutes les nuances de. réceptivité.

RECHERCHES SUR UNE NOUVELLE VOIE D'IMMUNISATION

En 1955, au cours d'expériences q~i avaient pour principal objet la reproduction de la péri-pneumonie sous sa forme naturelle, et à la suite d'observations nouvelles et de résultats concor-dants soigneusement vérifiés, nous avons donné une orientation différente à no~ recherches.

En effet, nous constatons l'innocuité relative selon la race d'injections, dans le mufle, de lymphe dont la virulence est contrôlée par inoculations sous-cutanées sur des animaux sensibles. De faibles réactions ont été observée.s sur les zébus de Mauritanie, tandis que les taurins(*), de race n'dama, se montrent plus sensibles. Une immu-nité solide est constatée et mise en évidence d'une part par l'injection classique de culture virulente et, d'autre part, par les contrôles séro-logiques de la fixation du complément el de. la séro-agglutination rapide sur lame.

162

Nous écrivions dès 1955 (12) :

« Les inoculations dans le mufle chez les tau-rins réceptifs, si elles confèrent une immunité solide ne sont donc pas aussi inoffensives que chez les zébus. Peut-être des cultures peu viru-lentes ou l'inoculation de sérosité en suspension plus faible ... permettront-elles d'immunise.r les animaux sans réactions fâcheuses ».

Pour confirmer cette hypothèse, nous avons procédé depuis cette époque à de nombreuses

(*) Dans l'Ouest-Africain d'expression française, on désigne par le terme de taurins les bœufs sans bosse (Bos /aurus) par opposit'1on au zébus (Bos indicus).

(3)

experiences au laborotoi re et dans différents territoires de l'Ouest-Africain, sur des cnimaux de race et de régions différentes (zébus et taurins). en utilisant d'abord la lymphe primaire ou secondaire, puis certoi ns vi rus-vocci ns ottér Jes à des degrés divers.

Nous n'avons pas cru, jusqu'à présent, devrnr publier nos résultats avant que cette techni~1.,e n'ait donné, entre nos moins, et sur un nomcre suffisant d'animaux, les preuves contrôlées d'efficacité et surtout d'innocuité pour les diverses races de bovins composant le cheptel des régiors sahéliennes et guinéennes.

Nous avons ainsi agi avec prudence et s•u :i la ligne de conduite tracée d'ailleurs par l'O. ,V S. et précisée dons la recommandation su i'ic-·e (Rome 1953) :

« Il ne faut en aucun cas déclencher une com-pagne de vaccination avant de réunir des prev:es suffisantes quant à l'innocuité, à l'effkacité ces méthodes vocci noies et quant au degré et è. ic durée de l'immunité qu'elles peuvent conférer

Inoculation de lymphe virulente

Après nos premières observations qui remo::-tent à 1955, l'objet essentiel de notre expérimer-tation est de rechercher le lieu et la techn:q .e d'inoculation qui seraient susceptibles d'ass-.:rer une innocuité totale aux inoculations de souch,es virulentes en vue d'une immunisation plus s>e. Nous nous proposons donc, en fait, de recour: ... à la méthode willemsienne en pratiquo..,t les inoculations dans des tissus qui se montrent rel:i-tivement « indifférents» à l'action pathogèr,e ce

M. mycoides.

C'est pourquoi nous avons utilisé, en

lieu, les inoculations de sérosité virulente p•-re ou associée à des adjuvants (lanoline, et gel d'al _-mine) sur les zébus et les taurins.

Tous les animaux d'expérience ont fait 1·0:Je;: - d'examens sérologiques avent ino::::.,lcr on et au cours de l'observation (séro-og~ir_,tinc.r:ori rapide sur lame et fixotio:1 d1., complément) :

- d'examens sèmiologiq..,es JO"Jrnalie ... s

c:ec

prise de température : - d'inoculation d'épreuve.

Au laboratoire, 75 zébus de Macritcnie, 75 métis zébus-taurins du Sénégal et 30 taurins de Guinée ont été inoculés avec du matériel virulent.

A~ cours des premières expériences l'inocula-tion est pratiquée sur les zébus de Mauritanie, dGns la profondeur du mufle, le plus souvent sans cor.séquence fâcheuse.

Les doses uti I isées ont été au début volontaire-'T1ent élevées : 1 ml de lymphe ou de culture, puis '1 ml de produit dilué au 1,'50e puis au 1/100e. Enfin, nous avons adopté la dose de 1/4 de ml de sérosité.

Cependant, les quelques réactions observées nous incitent à modifier cette technique et à contrôler, sur un plus grand nombre d'animaux, l'innocuité totale que nous constatons ou labora-toire. après inoculation intra-dermique dons le r<Jie.

Ce;te expérience est effectuée sur le terrain, à r.::;·re demande, dans la Circonscription d'Ele-.age de Koédi (Mauritanie)(*).

~:!e porte sur 50 zébus de race peule, à robe claire, âgés de 1 à 5 ans, à sérologie négative. La moitié de ces animaux reçoit 0,25 ml de sérosité lyophilisée dans ia profondeur du ,,,_fie. L'outre moitié est inoculée par voie intro-cerrnique ou niveau du sillon naso-lobiol. L'in-:co.:u:té ce la voie dermique est confirmée par cet'e expérience : les 25 zébus inoculés par cette. 1.oie restent totalement indifférents, tandis que des :-:odules réactionnels n'oyant aucune

ten-der-ce à l'extension sont perceptibles sur un ce.rtoir. nombre d'animaux du deuxième lot. D'cutre port, les uns et les outres résistent, égole-:n.ent à l'inoculation d'épreuve.

,l/1ais l'innocuité totale que nous constatons

;:i::;_r :es zébus immunisés par cette voie, se révèle

è. ·· ..'scge assez dangereuse pour les taurins : 'G c ;:;-:,s:on accidentelle du germe dans le muscle c _

:e

con;onctif !èche sous-jacent entraîne des ::::éso rd res ·rès graves. Aussi nous avons pensé à recr-er.dre le iechnique décrite par GIRARD

C

93t :'13) qui. sï nspi rontdes travaux de RAMON, c. '.T'o-.tré dans une première note, les avantages poss :les des inoculations de sérosité pleurale e:-- roaée dons la lanoline. Cependant, après MOR.NET (1939) (15), il reconnaît (14) que cette mélhcce ne présente pas toutes les garanties a··~-,ocJi·é désirables, et se voit dans l'obligation de Œ modifier (1942) (16).

(*) i~ous remercions noire confrère S. BERTRAND d'a--voir bier voulu effectuer celle expérimentation dans des. conditiocis particulièrement difficiles.

(4)

Nous avons supposé qu'en associant les pro-priétés bien connues des adjuvants de l'immunité aux possibilités offertes par l'inoculation

intra-dermique dans le mufle, nous pouvions obtenir de meilleurs résultats.

Inoculation de matériel virulent associé à certains adjuvants

10 taurins et 10 zébus, non immunisés, à sérolo-gie négative, sont inoculés par voie intra-der-miquedansle mufle avec 0,25 ml de lymphe enro-bée soit dans un mélange de lanoline et d'huile de paraffine, soit dans du gel d'alumine.

Les réactions générales et locales sont très précoces et, d'emblée, très graves. La tempéra-ture dépasse 41° le matin. Dès le 19e jour, la gravité des symptômes, l'importance des œdèmes et des réactions ganglionnaires ne laissent aucun doute .sur les résultats de cette expérience. En conséquence, tous les animaux sont traités par injection infra-veineuse de 3 grammes de novar-sénobenzol qui doit être renouvelée pour arrêter l'évolution de la péripneumonie expérimentale. Il est donc évident que l'adjonction d'adju-vant à

M. mycoides,

inoculé par voie dermique, a eu pour conséquence immédiate de favoriser et même d'exacerber le développement du phé-nomène de WILLEMS, plus encore, peut-être, que par voie sous-cutanée.

Cette expérience a apporté une preuve su p-plémentai re à la contre-indication de l'emploi des adjuvants dans l'immunisation avec des souches virulentes, comme l'ont démontré MOR-NET (15) et PHILIPPE (17). Elle a eu pour nous le mérite de confirmer nos hypothèses sur le rôle joué par le derme dans l'établissement de l'immunité.

Utilisation de différents vaccins

Les résultats obtenus après inoculation de lymphe virulente chez les taurins, même par voie intra-dermique dans le mufle, n'ayant pas donné des garanties suffisantes, nous n.ous sommes orientés vers l'emploi de virus-vaccins(*) atté-nués à des degrés divers.

(*) Nous employons le terme de virus-vaccins dans le sens de « germes microbiens atténués » devenus vacci-naux. M. mycoides tenant par certains caractères à la fois des virus (ultra-virus) et des microbes, on nous permettra d'utiliser cette expression commode mais réservée main-ienant par l'usage aux ultra-virus modifiés.

En effet, comme nous le signalons par ailleurs, dès 1955 (18) notre but essentiel vise à l'immunisa-tion des taurins des différentes régions de 1'.0uest-Africain. En raison de leur grande sensibilité raciale et individuelle et des réactions consé-cutives à l'inoculation sous-cutanée de souches vaccinales, même très atténuées,· la protection de ces animaux est particulièrement délicate et reste notre principale préoccupation.

Au contraire, l'immunisation des zébus de la zone sahélienne de Mauritanie, du Sénégal, du Soudan ne présente, à notre avis, aucune diffi-culté. Leur résistance naturelle permet l'emploi de souches suffisamment virulentes pour conférer une immunité certaine, sans encourir les risques de réactions trop graves qui seraient d'ailleurs un inconvénient mineur pour les éleveurs de ces régions pratiquant eux-mêmes les i nocu lotions virulentes et que n'effrayent pas des réactions, mêmes sérieuses, toujours plus bénignes que celles obtenues par eux.

En conséquence, dans une deuxième série d'expériences, nous utilisons uniquement le taurin sur lequel nous expérimentons ;

des vaccins-cultures de virulence différente ; - l.a souche murinisée de

Se

passage selon la

technique du Dr GERLACH ; .

- les vaccins avianisés préparés à partir d~s souches T1**, T3** et DK1***.

Comme précédemment, les animaux font l'objet des examens sérologiques et sémiolo-giques habituels, .puis sont s.oumis aux inocula-tions d'épreuve.

235 taurins du Sénégal et de Guinée ont été inoculés.

Après nous être assurés de l'innocuité cons-tante et de l'efficacité de l'inoculation par voie infra-dermique par l'emploi de vaccins-cultures et de la souche murinisée, nous avons recherché les avantages que cette voie d'immunisation pouvait présenter sur les méthodes d' i nocu lo-tion classiques.

(**) Nous remercions MM. PIERCY et KNIGHT d'avoir bien voulu nous faire parvenir en 1955, les souches T1 et T3 du laboratoire de Muguga (Kenya), et de nous avoir communiqué les renseignements qui nous furent particu-lièrement utiles.

(***) La souche DK1 est une souche de Mycoplasma mycoides, isolée au Sénégal d'un cas naturel de péripneu-monie bovine, adaptée et cultivée s;ur œuf embryonné. Elle s'est révélée immunigène et déjà suffisamment atté-nuée pour les zébus.

(5)

Figure 1. - Mufie vu de face.

a= zones où la région moyenne de conjonctif lâche est développée ; b = sillon nase-labial ; c = bord iibre de la lèvre supérieure ; d = zones d'insertion du faisceau moyen du muscle incisif; x = lieu d'inocu-lation recommandé.

Fig. 2. - Coupe sagi::a:e du mufle aJ niveau d·~ s::[c-, ,o.sc-la:i,ai. Mise en évidence des différentes f"égions, en particulier des zones à conjo-ictif très lâcr:e

k = région superficielle (derme - é::iderme: ; e = ,égic, ~:i:,enne (conjonctif lâche,; c' = région profonde (faisceau médian du muscle incisif).

(6)

-Fig. 3. - Coupe sagittale du mufle au niveau du sillon naso-labial. x lieu d'inoculation recommandé.

Pour la désignation des différentes régions, se rapporter à la figure no 2.

Dans ce but, nous avons alors utilisé les vaccins avianisés lyophilisés tout en poursuivant les recherches sur leur préparation et leur condition d'emploi, en nous inspirant des techniques de SHERIFF et PIERCY (9) et de PIERCY et KNIGHT (10). En effet, la lyophilisation des vaccins avianisés assure leur meilleure conser-vation, permet la constitution de lots importants pl us homogènes et contribue ainsi à l'améliora-tion des méthodes prophylactiques.

La souche T1, trop atténuée et non immunigène

a

été rapidement abandonnée. La souche DK1, obtenue récemment, est encore en cours d'atté-nuation et soumise aux tests de contrôle indis-pensables.

La souche T3 a donc fait l'objet des .expérimen-tations les plus nombreuses. Elle s'est révélée, entre nos moins, suffisamment atténuée pour pouvoir être utilisée par voie intra-dermique chez Je taurin.

En 1958 et en 1959, plusieurs lots de vaccins préparés à partir de cette souche, se sont révélés particulièrement efficaces.

Les expériences sont effectuées corn me précé-demment au laboratoire et dans différents ter-ritoires de l'Ouest-Africain.

Au laboratoire, 90 taurins du Sénégal et de Guinée sont inoculés, soit en intra-dermique dans le mufle, soit dans le conjonctif lôche sous-cutané de la région costale, avC=c les mêmes lots de vaccin et aux mêmes dilutions aftn de compa-rer valablement les deux techniques,

Des études comparatives identiques sont menées en Haute Volta (*), au .Soudan (*), au Sénégal(*) de 1856 à 1959, sur des taurins de pro-venances diverses.

A Ouagadougou (Haute Volta), la souche T1

( 44e

passage) se révèle trop atténuée et non i mmu-nigène. Nous n'avons donc pu tirer aucune con-clusion valable des résultats obtenus.

Au Centre Fédéral de Recherches Zootech-niques de Sotuba (Soudan) (*), pour compléter des résultats précédents (Circonscription d'Ele-vage de Bamako et de Bougoun i (Soudan) (1958), un titrage in vivo du lot n° 2-59 de la souche T3

(*) Nous remercions nos confrères R. BALA Y qui assu-mait alors les fonctions de Chef de Service de l'Elevage de la Haute Volta, J. PAGOT, Directeur du C. F. R. Z. de Sotuba et E. PERRIN, Chef de la Circonscription d'Ele-vage de Thiès, de !.'aide qu'ils ont bien voulu nous appor· ter.

(7)

a

Fig. 4. Coupe sagittale du mufle c:u nivem: du sillon naso-labial.

a= pituitaire ; b

=

cartilage de la paroi médiane des caviiés nasales : c

=

muscle incisif (région profonde) ; d ~ lèvre supérieure ; e zones de conjorctif /èc~e (région moyenne) ; f = conjonctif dense ; g faisceaux tendineux du releveur propre de la lèvre ; h glandes naso-labiales ; i épi-derme ; j

=

peau ; k

=

é;:ii:Jerme---;- derme (région

(13e

passage sur vitellus) est effectué sur un trou-peau de bovins n'dama.

26 taurins choisis dans 4 lots d'animaux ino-culés avec des dilutions variables de vaccin avia-nisé soit sur la côte ,soit dans le mufle ont foi· l'objet d'examens sérologiques et sémiologiques.

Les résultats confirment :

- que la dose minima vaccinale pour le :o~

no

2-59 de la souche T3 est de

1

ml d'une dilu-tion au

1,'1()0e

d'œuf total ;

que la voie intra-dermique du mufle est d'une innocuité certaine pour les taurins avec une souche vaccinale. et d'une efftcocité supé-rieure à la voie sous-cutanée.

A Thiès et à Sangalcam (Sénégal), une rience analogue mais avec 1.;n vaccir-. moins dilué est réalisée avec le lot n° 4-59 de la même

sur les taurins n'dama provenant du cerc1e de Labé (Guinée).

i_es résultats concordant avec ceux des expé-rie1ces précédentes sont consignés dans le ta-!Jieau ci-après.

167

TECHNIQUE DE L'INOCULATION INTRA-DERMIQUE DANS LE MUFLE

Rappel anatomique

Cnez les bovins, on désigne sous le nom de muf!e (fig.

1)

la région totalement dépourvue de poils prolongeant vers le haut la lèvre su pé-rie~re e1tre et dans les naseaux, constituée par Jre lcrge surface mamelonnée, diversement

(8)

...

C) ex, N• 588 .. 592 567 568 569 1359 602 600 590 564 1502 1505 1516 1511 086 085 084 1513 1496 1498 15G4 1499 028 089 088 087 078 074 073 070 Séro-a.gglutination avant inoculation Négative Il

.

Il n Il " " " " Il " Il Il Il " " Il +++ aspécifiques " " " " Il Il Il Il Il Il Il

EXPÉRIMENTATION D•UI, VACCIN AVIANISÉ (souche T3)

Résultats comparatifs entre les voie intra-dennique (I.D.) et soUB-CUtanée (s.c.) TABLEAU Lieu Réactions vaccinales Séro-a.gglu- Epreuve à J+30

Dose inoculation locales générales tination Observa tion.s

à J+15 locales générales

1ml au 1/75 mufle: I.D Nulle Nulle -t+t+ Induration Nulle Immunisé discrète Il Il Il Il ++++ Nulle

Il Il n Il Il ++++ Il

...

Il Il Il Il Il ++++ " " " Il " Il Il ++++ Il

"

" Il c8te : s.c.

"

Il ++++ " Il Réfractaire Il " Il Il +++ Oedème

important 40;2°c Partiellement immunisé

Il Il " Il ++ Oedème volumineux 40°c " Il " " " ++++ Il 40,2°c Traité au novarsénobenzol

" " " " +++ Oedème Meurt 15j après épreuve non immunisé envahissant 40,5°c non immunisé 1ml au 1/30 mufle : I.D Il Il Négative Nulle

Nulle Réfractaire " " Il " +++ Il " Immu'lisé " Il Il " ++t+

"

Il Il " Il Il Il ++t+ Faible " Il Il " " " ++t+ Nulle " " Il Il Il Il ++++ Il " Il Il " Il " ++++ Il Il Il Il Il Il

" ++++ " " Mort avant épreuve;

" " Il

" +++ (?) Oedème cause indéterminée. Non immunisé important 40°c

" " " " ++++ Nulle llulle Immunisé

Il Il Il " ++++ " " " Il " " " ++++ --11 " " " c8te : s.c. Nodule " ++t+ Il " " Il " Il Il +++ Il Il " " Il Oedème 39,5 °C ++++ Il Il Il " Il Nodule Nulle

++ Oedème " Partiellement immunisé

" Il Oedème

39°c ++++ Nulle " Immunisé

Il

" Hulle Nulle + à J+15 Oedème Partiellement inununisé

++++ à J+30 important 40°c H Il " Il Négative Nulle Nulle Réfractaire

,,

" Nodule " ++++ " h Immunisé

(9)

pigmentée, légèrement déprimée en gouttière sur la ligne médiane, par le sillon naso-labial.

D'avant en arrière, il se compose :

- d'une région superficielle (fig. 2 et 4-k) comprenant l'épiderme et le derme sur lequel viennent s'insérer les muscles mobilisateurs de la lèvre supérieure et du mufle.

- d'une région moyenne (fig. 2 et 4-e) dis-continue essentiellement composée d'un tissu conjonctif lâche ;

- d'une région profonde musculaire (fig. 2 et 4-c).

La région superficielle est caractérisée par un épiderme toujours humide sur l'animal en bonne santé et divisé par de petits sillons, en surfaces polygonales, au centre de chacune desquelles s'ouvre le pore d'une glande naso-labiale.

Le derme(*) (fig. 4 et 5-h+g+f) dont l'épais-seur particulièrement importante atteint, par endroit, plus d'un centimètre, englobe entre deux couches de conjonctif très dense (fig. 4-f) l'une superficielle, l'autre profonde, des glandes tubu-lo-acineuses (fig. 4-h) multi-lobulaires de type salivaires pour les uns(ELLENBERGER, 1911)(20) et sudoripares pour les autres (BOU RD ELLE et BRESSOU) (21 ).

Des travées de conjonctif dense, prenant nais-sance sur la couche profonde, cloisonnent cette partie glanduleuse et viennent s'insérer sur la couche superficielle donnant à l'ensemble une structure dense et compacte.

Sur la face profonde du derme, dans la :::o":e médiane (fig. 4 et 5-g) correspondant ou si I Ion naso-labial, on note un épaississement fibre'.Jx et nacré, constitué par les terminaisons du tendon du releveur de la lèvre supérieure et par quelques faisceaux tendineux de l'extrémité de la branche supérieure du muscle canin.

La région antérieure est, de plus, caractérisée par une vascularisation sanguine importante (MACKIE et NISBET 1959)

(22)

et, certainement, par un réseau lympathique dense, comme le laissent supposer les travaux de ROU-VIERE (1932) (23).

La région profonde (fig. 2 et 4-c) eS' cor.stituèe

(*) Pour nous, le derme est le tégument, qui, a~ ;:,oini de vue anotomo-physiologique. comprend le derrre ces hisio-logistes et une partie de l'~ypoderme (pannicule et fascia superficiolis). Comme THIERY (19) noJs ie distinguons ainsi du tissu conjonctif sous-cutané dont les :o,ict;ons et les propriétés sont nettement différentes.

essentiellement par le faisceau médian du muscle incisif. D'une part, ce muscle s'insère sur le bord libre antérieur des os intermaxillaires et sur une partie de l'expansion antérieure du carti-lage de la cloison médiane des cavités nasales. D'autre part après s'être infléchi de bas en haut, et d'arrière en avant, il vient se terminer dans la profondeur du derme par des myofibrilles (fig. 5-e) qui s'insinuent entre les éléments glan-dulaires pour se fixer sur la couche de conjonc-tif superficiel, de part et d'autre du raphé médian (fig. 4 et 5-g). sur le pourtour interne des naseaux (fig. 1-d).

La région moyenne est constituée par un con-joncti"' particulièrement lâche (fig. 2-4 et 6-e) qui asst.:,e au mufle une grande mobilité. Cette couche conjonctive, bien développée dans les parties supérieures et inférieures (fig. 1-a) est

1n+errompue, dans la partie médiane, par le

passage des faisceaux du muscle incisif.

Lieu d'élection de l'inoculation

Les observations effectuées au cours de nom-breuses inoculations d'une part, étayées par les données anatomique d'autre part, nous ont permis de définir avec précision le lieu où l'in-jection doit être effectuée pour éviter les accidents de vaccination sur des animaux très sensibles. Il se situe à l'intersection du sillon naso-labial, et de la ligne horizontale virtuelle reliant l'angle i 1rerne des naseaux (fîg. 1 et 3-x).

L'injection est effectuée à une profondeur de 5 à 10 millimètres, c'est-à-dire, dans l'épaisseur du derme (fig. 3-x).

L'injection est effectuée à une profondeur de 5 à 10 millimètres, c'est-à-dire, dans l'épaisseur du

derme (fig.

3-x).

Cette technique évite la diffusion du germe toujours dangereuse pour les animaux très récep-tifs soit dans le conjonctif lâche sous-jacent, soit

dans les faisceaux du muscle incisif.

169

:1 est important de noter que le caractère du +:ssv particulièrement dense dans• lequel l'injec-t:o~, est faite rend cette opération relativement malcisée. Aussi il est recommandé de la prati-quer cvec une seringue robuste, à piston rodé, sc.;r laquelle les aiguilles de type infra-dermique (10-7.1Qe) peuvent être fixées, soit par un verrou, soit par un pas de vis.

(10)

Fig. 5. - Schéma d'une coupe horizontale du mufle au niveau de la ligne reliant l'angle interne des naseaux.

Çl = glandes naso-labiales ; b = cartilage de la paroi médiane des cavités nasales ; c = muscle insicif (région profonde) ; d = conjonctif lardacé ; e

=

zone d'insertion du muscle incisif sur le conjonctif dense du derme ; f = conjonctif dense ; g = faisceaux tendineux du releveur propre de la lèvre supérieure ; h = glandes naso-labiales ; i = épiderme ; k

=

épiderme+ derme (région superficielle)

a

Fig. 6. - Schéma de la coupe horizontale du mufle à 1 cm 1/2 du bord libre de la lèvre supérieure'. a= peau ; b = expansion cartilagineuse de la paroi médiane des cavités nasales ; c

=

muscle incisif (région profonde) ; e = conjonctif lâche (région moyenne) ; f = conjonctif dense ; h = glandes naso-labiales ; i = épiderme ; k = épiderme+ derme (région superficielle).

(11)

cibsolue, pour obtenir l'innocuité, « d'amener sûrement le liquide au niveau du tissu conjonctif sous-cutané

».

Ces caractères anatomiques et physiologiques qui sont plus particulièrement marqués au niveau du mufle se retrouvent, avec plus ou moins de netteté, dans tout le derme du revêtement cutané. Aussi expérimentons-nous un autre lieu d'élection donnant, pour ces raisons, des résultats iden-tiques mais qui doit faciliter l'injection vaccinale. La vérification de ces différentes hypothèses a déjà fait l'objet d'un important travail dont les résultats seront publiés ultérieurement.

CONCLUSION

- Après avoir rappelé les différentes tech-niques vaccinales contre la péripneumonie bovine, l'innocuité relative de l'injection de lymphe virulente dans le mufle des zébus suivie de l'établissement d'une immunité certaine est démontrée.

- Mais la susceptibilité particulière des bœufs sans bosse de l'Ouest-Africain interdit la généra-lisation de cette méthode vaccinale. L'emploi de virus-vaccin est donc envisagé.

- Le lieu d'inoculation est. précisé ainsi que la technique opératoire.

- La posssibilité d'utiliser des virus-vaccins dont le faible degré d'atténuation interdit leur emploi par voie sous-cutanée est mise en évidence. - Les avantages de ce nouveau mode d'im-munisation (innocuité - efficacité accrue - ra-pidité d'apparition de l'immunité)sontdémontrés.

- Ils ne sont pas la conséquence de propriétés anatomo-physiologiques particulières du mufle, mais de celles du derme en général, associées au lymphotropisme de

Mycoplasma mycoides.

Laboratoire central de /'Elevage

«

Georges Curasson »

Directeur : P. MORNET.

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Cet article était rédigé lorsque nous avons eu

connaissance du travail de

A.

Provost,

J.

M. Villemot

et

R.

Quevaf Intitulé«

Recherches immunologiques sur la péripneumonie. VII. Immunisation au moyen d'une souche avianisée de

Mycoplasma

"11/COides var.

mycoides

inoculée par voie du mufle.» paru dans cette même revue,

1960,

12

(4) :

381,

et qui fera l'objet de discussions dans des "Otes ultérieures.

SUMMARY

Contagious Bovine Pleuropneumonia. Details of a new method of immunisation, the results obtoined and conclusions.

Hoving recopituloted the different techniques in use for immunisation agoinst bovine pleuro-pneumonio, the relative innocuity of the injection of virulent lymph into the muzzle of Zebu cottle followed by the establishment of on immunity is described.

The special susceptibility of the non-humped breeds of cattle in West Africo, however, precludes the general use of this method with them and a virus-vaccine is therefore essentiol.

The point of inoculation and technique of administration is described. The possibility of using virus-vaccines only slightly attenuoted, by this route is shown and the odvontoges described. (lnno-cuity, increosing effect, and ropid oppearance of immunity.)

This is not duE: to the porticulor onatomo-physiological properties of the muzzle, but to those of the skin in generol ossociated with the lymphotrophism of

Mycoplasma mycoides.

(13)

RESUMEN

La perineumonia bovina; Sobre una nueva via de immunizacié>n. Resultados. Consecuencias e hipé>tesis

Recuèrda las dlferentes técnicas de vacunaci6n contra la perineumonia bovine. Demuestra luego la immunidad eficaz que proporciona la inyecci6n de linfo virulento en el hocico del ganado ceb(J, técnica que no es peligrosa.

ÈI gariado sin joroba, muestra una gran sensibilidad para esta técnica, loque impide su gene-ralizaci6n. Se impone, por tanto, el empleo de virus vacuna.

lndica Ici regi6n de inoculaci6n y la técnica seguida.

Pone en evidencia la imposibilidad de utilizar la via subcutanea en la vacunaci6n con virus vivo débilmente dtenuado.

· Demuestra las ventajas de este nuevo método de immunizacion (inocuidad, gran eficacia, rapi-dez en la aparici6n de la inmuriidad).

Dichas ventajas no obedecen a las propiedades anatomofisiol6gicas particulwes dei hocico, pero si a las de la dermis en general, asociadas al linfotropismo del

Mycoplasma mycoides.

l;t•

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