Le cinéma et la mémoire de la deuxième guerre mondiale.
→ Travail à faire à partir des extraits de films proposés sur le site senegenevoix dans la rubrique « Terminale Histoire » :
https://senegenevoix.jimdo.com/
LA BATAILLE DU RAIL, René Clément, 1946 (2 extraits)
NUIT ET BROUILLARD, Alain Resnais, 1956
:
LA VACHE ET LE PRISONNIER, Henri Verneuil, 1959
1. Quelle mémoire de la guerre est ici valorisée en 1946 ?
2. Avec quel groupe mis en avant dans ce film ?
3. A quel événement spectaculaire toutes ces actions conduisent-elles dans l’extrait 2 ?
1. Quel est l’univers central décrit ici par le documentaire ? Pourquoi ce titre ?
2. Est-ce que le génocide juif est le seul à être mis en avant ou d’autres types de déportés sont- ils également évoqués ?
3. Quelle image du film, visible dans cet extrait, a pu être censurée par les autorités françaises en 1956 et pourquoi ?
1. Les sigles « KG » (pour Kriegsgefangene), visibles dans l’extrait signifient « prisonniers de guerre ». A partir de là, qu’est-ce que ce film montre donc de la situation de la France pendant la guerre pour la 1
èrefois au cinéma à l’époque ?
2. Mais sur quel ton est abordé ce thème dans le film ? Dans quel but ?
LE CHAGRIN ET LA PITIE, Marcel Ophüls, 1971
LACOMBE LUCIEN, Louis Malle, 1974
PAPY FAIT DE LA RESISTANCE, Jean-Marie Poiré, 1982
SHOAH, Claude Lanzmann, 1985
1. Ce film a été interdit de diffusion à la télévision par les autorités françaises jusqu’en 1981.
Que montrent ces interviews qui peut être dérangeant à l’époque de la sortie du film en 1971 ?
2. Quel mythe mémoriel ce documentaire égratigne-t-il complètement ?
(+ dossier p 62-63)
1. Quelle image le film donne-t-il de la résistance française ?
2. Pourquoi aurait-il été mal perçu dans les années 1950 à 1970 ?
1. Cherchez ce que signifie le terme « Shoah » ? Quelle mémoire de la guerre est donc devenue l’objet central de ce film ici ?
2. Combien de temps a-t-il fallu à Claude Lanzmann pour réaliser ce documentaire pour lequel il a interrogé les témoins survivants (victimes et bourreaux) et renoncé aux images d’archives ?
3. Dans combien de pays s’est-il déplacé pour ces entretiens ?
4. Combien de temps dure le documentaire ? Pourquoi est-il si long à votre avis ? (pas d’extrait)
Film qui a provoqué un scandale à sa sortie parce qu’il montre la dérive d’un jeune paysan un peu simple, Lucien Lacombe, qui est rejeté par la résistance et qui s’engage alors dans la Gestapo un peu au hasard au départ.
Le film contribue donc à modifier la vision simpliste de l’époque, il remet en cause
l’héroïsme de l’engagement et montre un Français qui collabore.
AU REVOIR LES ENFANTS, Louis Malle, 1987
LA RAFLE, Roselyne Bosch, 2010
UN SAC DE BILLES, Christian Duguay, 2017
Le cinéma français et la mémoire de la guerre, c’est aussi : a
• 1946 : Le Père tranquille de René Clément : un Français moyen, ancien combattant sept fois décoré en 14-18, passe pour un homme gentil, mais un peu lâche, uniquement préoccupé de ses orchidées. En fait, ce vieil homme frileux est le chef de la Résistance de toute la région.
• 1947 : Le Silence de la mer de JP Melville : en 1941, un officier allemand passionné par la culture française se heurte au silence des habitants de la maison réquisitionnée dans laquelle il loge.
• 1966 : La Grande Vadrouille de G Oury : Comédie qui raconte comment un peintre en bâtiment et un chef d’orchestre unissent leurs forces pour conduire 3 pilotes anglais en zone libre. Un gros succès en salle pour ce film qui montre une image rassurante de la guerre (aucune allusion au régime de Vichy, ni à la collaboration).
• 1966 : Paris brûle-t-il ? de René Clément : le récit de la libération de Paris.
• 1969 : L'Armée des ombres JP Melville : L’héroïsme d’un réseau de résistance : évasions, délation, tortures, sacrifices…
• 1976 : Monsieur Klein J Losey : Pendant l'occupation allemande à Paris, Robert Klein, un Alsacien qui rachète des œuvres d'art à bas prix, reçoit, réexpédié, à son nom, le journal Les Informations juives qui n'est délivré que sur abonnement. Il découvre bientôt qu'un homonyme juif utilise son nom, et décide alors de remonter la piste qui le mènera à cet inconnu.
• 1980 : Le Dernier métro de F Truffaut : La vie du Théâtre Montmartre sous l'Occupation. En sachant que le directeur Lucas Steiner est un israélite d'origine allemande, caché dans les caves du théâtre avec pour seul lien avec l'extérieur sa femme, Marion.
• 1990 : Docteur Petiot de Christian de Challonge : Evocation de quelques jours de la vie du docteur Petiot qui pendant l'occupation soignait le jour et tuait la nuit.
• 2000 : Laissez- passer de B Tavernier : A Paris, en 1942, sous l'Occupation allemande, deux hommes voient leurs destins se croiser et s'entremêler. D'un côté, un assistant-metteur en scène, trouve le moyen de camoufler ses activités clandestines de résistant en travaillant pour la Continental, une firme cinématographique allemande. De l'autre, un scénariste-poète, refuse de travailler pour les Allemands et s'engage par la plume dans une lutte héroïque contre l'envahisseur nazi.
• 2002 : Amen de C. Gavras qui dénonce les rapports complexes entre le Vatican et Hitler.
• 2006 : Indigènes de Rachid Bouchareb : Un film contre l’oubli de l’engagement dans la guerre de quelques 390 000 soldats coloniaux entre 1943 et 1945, aux côtés des FFL. Ce film qui a ému le président Chirac a permis un alignement des pensions des anciens combattants de l’armée française originaires des anciennes colonies d’Afrique et d’Asie sur celles de leurs camarades métropolitains.
Et de nombreux autres films non cités ici…