• Aucun résultat trouvé

La presse pendant la 1° Guerre mondiale

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "La presse pendant la 1° Guerre mondiale"

Copied!
1
0
0

Texte intégral

(1)

La presse pendant la 1°

Guerre mondiale

Introduction

A/ L'importance de la presse dans un conflit mondial a/ L'information de l'arrière

b/ Les différents types d'informations de la presse pendant la guerre

c/ Les conséquences d'une politique mensongère, l'action sur les événements

B/ Les moyens d'action de la presse a/ Censure

b/la propagande

Conclusion

Introduction :

En 1914 éclate la guerre la plus sanglante que la France n'ait jamais connu. Première Guerre d'un genre nouveau, elle se veut être novatrice, puisque c'est une "guerre totale" utilisant tout les secteurs d'activités de la société.

Ainsi, alors que l'affrontement s'étend à toute l'Europe et s'éternise, l'État emploie tout ses moyens pour se battre : il mobilise donc l'économie, l'industrie et tout les hommes en âge et état de se battre

(2)

 La guerre est dans tous les esprits, et la seule source d'information pour le peuple se veut être la Presse Écrite.

 Cette presse, forte d'une liberté d'expression acquise après la révolution, se doit d'informer la population de l'actualité, et ce neutralement.

 Mais, est-ce que en temps de guerre le rôle de la presse reste le même ?

 Ou est-ce que le devoir de défense prend le pas sur la vérité ? C'est ce que nous allons voir au cour de cet exposé.

A/ L'importance de la presse dans un conflit mondial : Le contexte de 1914 n'est plus le même que celui de toutes les guerres d'auparavant, et l'on voit encore ici que c'est une guerre de conception nouvelle. En effet, de tout temps, alors que les pays se livraient des batailles de conquêtes, les monarques, qui dirigeaient en maîtres absolus, ne devaient guère de comptes à leurs sujets. A cette époque, la notion d'"information" n'était pas d'actualité et ce n'est que depuis le début du siècle que la presse se développe avec pour objectif un réel besoin, car les populations commencent à émettre le souhait de se tenir au courant de ce qui se passe dans leur pays, mais aussi dans le monde.

a/ L'information de l'arrière :

Mais revenons à notre sujet. Avec le conflit qui s'éternise et l'arrivée de la guerre de position, les états majors de chaque pays s'aperçoivent qu'il est temps de prendre le contrôle de

(3)

l'opinion public et de le rendre plus malléable à une campagne qui devient de plus en plus meurtrière.

C'est pourquoi la presse commence peu à peu, et au fur et à mesure que la guerre se prolonge, à perdre de son autonomie pour être contrôlée par les gouvernements.

Ainsi, alors qu'en temps de paix son but est de diffuser l'information de manière objective, lors de ce conflit armée, il en fut tout autrement, le devoir des journaux "n'était pas tant de fournir des infos telles qu'elles arrivées que de les voiler, de les nier, et de les fabriquer avec habileté." (La Première Guerre Mondiale, Mario Isnenghi)

En effet, la priorité du pays était de gagner la guerre et il ne fallait ni favoriser l'ennemi par inadvertance, ni encourager des sentiments défaitistes dans son propre camp, et galvaniser les énergies en était bien le principal objectif.

Mais cette information propagandiste avait également pour but de renforcer le sens du "bon droit", c'est-à-dire la conviction optimiste d'avoir entièrement raison et d'être destiné à l'emporter.

De cette façon, l'information de l'arrière se fait dans un cadre d'une volonté précise qui est de vaincre les allemands même s'il faut bafouer les règles du journalisme. Ainsi, et en parallèle à cette presse mensongère, les véritables nouvelles sur le déroulement de la guerre au front arrivent par le biais de la correspondance des poilus avec l'arrière.

b/ Les différents types d'informations de la presse pendant la guerre :

(4)

Le nombre des journaux dans la presse écrite française était élevé.

Sur le front, les poilus éditaient eux-même des journaux qui circulaient dans les tranchées et de fronts en fronts, mais sans jamais atteindre l'arrière puisque la censure était présente.

A l'arrière, il existaient plusieurs types de presse, ainsi on pouvait aisément reconnaître la presse d'opinion, la presse satyrique, et d'autres journaux destinés à des classes sociales différentes.

Ces différentes catégories d'informations, qui en temps de paix se distinguaient

chacune par des opinions différentes, étaient durant la grande guerre unis et rangés derrière les états majors. Ainsi, les journaux se voulaient être des outils des gouvernements politiquement

responsables des effets qu'ils pouvaient avoir sur les populations.

Ainsi, à l'image de l'"Union Sacrée", tout les types de journaux se

réunirent pour diffuser une information absurde dans un seul et même but final : faire croire aux lecteurs à une victoire française imminente.

c/ Les conséquences d'une politique mensongère, l'action sur les

événements : Cette décision qu'a prise la presse de diffuser une fausse information dans le but de rassurer la population fut prise alors que la guerre se prolongeait, pour éviter les risques de lassitude générale du peuple, qui aurait pu, à termes, anéantir les chances de victoires. C'est ce qui s'est

(5)

passé en Russie en 1917, alors que le peuple ne voyait rien de la guerre, les mouvements de paniques et de protestations ont commencés à se faire sentir. Même phénomène en Allemagne où la situation de l'armée était totalement inconnue des citoyens. Toutes ces mises en scènes et tout ces mensonges ont servis un "bourrage de crânes" intensifs, aidé par la censure et la propagande.

B/ Les moyens d'action de la presse :

En effet, pour agir en temps de guerre, la presse peut avoir recours à différentes méthodes. Ces moyens employés sont souvent

obligatoires, parce qu'ils sont dictés par les gouvernements. Il s'agit là de censure. Mais deux sortes de censure existent.

Ainsi, la presse sera forcée d'appliquer la censure d'État, mais s'efforcera également de pratiquer parfois l'autocensure. La propagande est aussi l'un des moyens d'agir de la presse et ce sera cette forme d'information de la population qui s'avérera être la plus utilisée, appuyant ou complétant la censure.

a/ la Censure :

On peut dire que, en ce qui concerne la presse, le moyen le plus largement employé pour faire passer une fausse information était la censure.

L'État interdisait aux journaux de divulguer certaines informations provenant du front. Cela pour plusieurs choses, la plus importante étant de ne pas démoraliser les lecteurs restés à l'arrière.

Cette censure se présentait sous plusieurs formes.

(6)

1. Premièrement, le "mensonge patriotique", né durant cette guerre. Ces information diffusées relevaient totalement de l'intox. En effet, au début de la guerre, les informations des fronts Russes et Français filtraient mal, mais de manière à ce que la population ne s'inquiète pas, les journaux prenaient la liberté de raconter des mensonges à la place de faits réels qui n'étaient pas parvenus jusqu'aux oreilles des journalistes. Ainsi, le 24 Août 1914, le quotidien Le Matin titrait : "Les cosaques à cinq étapes de Berlin", information qui n'était évidemment pas fondée !! Mais la population y croyait puisque la guerre, à son début s'annonçait courte. Selon le gouvernement, ce genre de mensonges est "l'écran qui dissimule les revers." C'est-à-dire que, puisqu'aucune nouvelle sur la situation militaire n'est dévoilée, cette censure est la seule forme de soutient moral donnée aux civils. La censure protège également l'opinion publique contre les déroutes des alliés.

2. Puis, intervient la censure de tout ce qui provient du front mais sans parler de retranscriptions sous forme de journaux. Les lettres que les soldats envoyaient à leurs familles passaient par l'état major qui, si la lettre était jugée trop suggestive, se donnait le droit de la détruire ou de la modifier. Mais certaines passaient malgré tout mais sans éveiller les soupçons du fait de leur trop faible quantité. Enfin, l'auto-censure était également fortement présente. Les journalistes, de par leur professionnalisme, camouflaient automatiquement certaines informations, qu'ils jugeaient eux-mêmes trop dures pour être diffusées aux grand public.

(7)

La censure sous toutes ses formes a donc été présente tout au long de la guerre, laissant place à nombres de mensonges et d'histoires invraisemblables.

b/ propagande

Pour appuyer la censure, la propagande était également présente.

Fortement diffusée par la presse dans les journaux, la propagande pouvait revêtir différentes formes telles les tracts ou les affiches publicitaires, les photos ou les dessins. La propagande existait, comme la censure, sous deux aspects.

D'abord, elle agissait à l'intérieur du pays. Dans ce mode d'action, son but principal est de rassurer la population au même titre que la censure. Mais sa diffusion à plus grande échelle, tandis que les journaux ne touchent

respectivement que leur régions, donne plus de poids à son discours.

Toutefois, son principal et plus efficace mode d'action est sans conteste l'influence à l'extérieur des frontières. En effet, une certaine propagande agissait au cœur des lignes ennemies.

Son but était de faire perdre confiance aux adversaires en racontant des mensonges sur des pertes de terrains, par exemple, ou sur des offensives ennemies, soi-disant, dévastatrices. Mais comment faire passer cette propagande alors que les frontières sont bloquées par les fronts ?

Et bien, plusieurs moyens étaient employés.

Le plus courant était le bombardement de tracts au-delà des lignes de fronts. Dans ce domaine, les plus redoutables étaient sans nuls doutes les Allemands et les italiens (épisode de D’Annunzio en avion sur Vienne).

(8)

En effet, certaines personnes et entreprises allemandes possédaient des capitaux en France, capitaux qui avaient été investis avant guerre dans des journaux français.

Ce point constitue un net avantage dans le pouvoir qu'ils ont de contrôler l'information, et de diffuser leur propagande en France, et cela en passant outre la censure française. Enfin, les allemands possèdent un autre avantage, et qui n'est pas le moindre : ils disposent d'une situation géographique idéale pour ce qui est de diffuser des informations documents en tout genres. En effet, ils occupent une position central en Europe, et possèdent des zones frontalières avec tout leurs alliés.

Et la France se retrouve une nouvelle fois désavantagée.

Certes, la communication avec les anglais et les américains est facile, mais les empires centraux sont un vrai barrage à la communication avec la Russie, qui est pourtant un allié clé qui permettait aux pays de l'entente de prendre en tenaille ma triple alliance.

Au final, on peut dire que même si la propagande appuie la censure, elle s'avère autant, si ce n'est plus efficace que cette dernière du fait de son impact à l'étranger.

Mais il est clair que ce genre de politique et son pouvoir d'action dépend grandement des moyens et de la position de chaque agent concerné.

Conclusion :

Au final, il est remarquable que la presse fut un élément important de la victoire de par son impact psychologique sur le moral des troupes, et des personnes restées à l'arrière.

(9)

Les informations, bien que faussées par une censure exigeante, furent largement diffusées, lues et parfaitement intégrées par les lecteurs, alors très crédules.

Mais la presse n'agissait pas seule et la propagande la servait avec force grâce a une action au-delà des lignes ennemies, pour un impact sur les étrangers à la censure du pays d'origine.

Toutefois, on peut se demander si, avec une évolution des moyens de communications et des mentalités, comme l'on connaît aujourd'hui, la guerre aurait connue le même dénouement. Et cette évolution à petite échelle peut ce voir dans le déroulement de la Seconde Guerre Mondiale.

Références

Documents relatifs

Ainsi, alors que l'affrontement s'étend àtoute l'Europe et s'éternise, l'État emploie tout ses moyens pour se battre : il mobilise donc l'économie, l'industrie et tout

Avec plus de 370 usines en béton préfabriqué Vollert Anlagenbau GmbH est depuis 1925 l'un des leaders mondiaux de la technologie et de l'innovation dans l'industrie du béton

L’idée a émergé surtout après la 2 ème guerre mondiale, mais cette idée d’une coopération entre États pour organiser la société internationale n’est pas nouvelle mais

Le processus élémentaire de retournement pour la jonction de la première avec la seconde face dispose aussi aujourd’hui pour la production de prémurs d’une technologie robotisée

[r]

[r]

[r]

[r]